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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse au choix attendu d'Emmanuel Macron qui doit nommer son nouveau Premier ministre. Le président de la République doit recevoir Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, François Hollande et Nicolas Sarkozy ce lundi à l'Élysée.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse au choix attendu d'Emmanuel Macron qui doit nommer son nouveau Premier ministre. Le président de la République doit recevoir Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, François Hollande et Nicolas Sarkozy ce lundi à l'Élysée.
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00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de Villers, bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous
00:08et bonne rentrée Vincent, même si pour vous c'était déjà la semaine dernière, ça continue Vincent, encore et encore, Emmanuel Macron reçoit ce matin
00:14Bernard Cazeneuve, cet après-midi ce sera Xavier Bertrand et François Hollande, Nicolas Sarkozy aussi seront de passage aujourd'hui à l'Elysée
00:21pour un entretien avec le chef de l'État. Pensez-vous qu'on arrive au bout ?
00:25Alors je vais vous répondre comme on répond aux enfants qui demandent dans la voiture quand est-ce qu'on arrive, et bien on n'a jamais été aussi prêts d'avoir un nouveau Premier ministre
00:34mais si vous voulez bien Dimitri ce matin, je voudrais m'écarter un peu du microscope avec lequel depuis plus de 50 jours on observe la politique comme on regarde des fourmis
00:41s'agiter de façon circulaire et stérile. Si l'on sort de ces combinaisons entre nous un peu minuscules, on retrouve les enjeux majuscules de notre pays
00:50ceux que devront affronter le nouveau Premier ministre. En ce moment, la France apparaît comme une nation qui vit des heures olympiques enchantée mais aussi comme un pays
00:58qui continue malheureusement de s'affaisser. On aura beau sceller les anneaux de Paris 2024 sur la tour Eiffel, conserver la vase qui est regardée en boucle, les exploits de Léo Marchand
01:07cela ne perpétuera pas un mois béni où la nécessité de l'événement a permis de surmonter les normes absurdes, de s'affranchir des blocages, de récompenser le mérite, l'effort et l'excellence
01:17Le 8 septembre, le carrosse redeviendra citrouille, il nous laissera simplement la fierté de la réussite et l'édifice consolant du souvenir
01:24c'est le syndrome de Cendrillon, au début tout scintille mais à la fin elle part. Jolie petite histoire.
01:29Et derrière Vincent, vous pensez que la France est sous la menace d'une crise ?
01:32De plusieurs crises Dimitri, c'est ce que disait Nicolas Sarkozy samedi dans le Figaro et je crois que l'ancien président voit juste.
01:38La première crise est politique c'est évident et elle est de plus en plus aiguë. Emmanuel Macron est en exil dans son propre palais, les forces politiques sont de plus en plus
01:47émiettées, l'Assemblée nationale est devenue un jeu de micado impraticable. En arrière-plan des représentants, il ne faut pas oublier les représentés, je veux parler des millions d'électeurs RN
01:56vainqueurs du premier tour des législatives qui se sentent floués, tout comme les millions d'électeurs NFP, vainqueurs du second tour qui crient à la trahison.
02:03Les deux camps se rejoignent dans la crainte prégnante du déclassement qui fait de l'existence quotidienne une épreuve perdue d'avance.
02:09Tension, frustration, ressentiment, les ingrédients de la crise sociale mitonnent déjà à feu doux.
02:15Il y a la crise financière ensuite qui plane sur un pays sur-endetté, incapable de tenir même sa politique de dérapage contrôlée puisque nous en sommes à évaluer le dépassement de nos prévisions de déficit.
02:26Et cela ne suffit pas, puisque dans notre pays médaille d'or de l'impôt, on discute doctement, assis sur des caisses vides, les pieds posés sur une dette de 3000 milliards, de la suspension ou de l'abrégation de la réforme des retraites ou encore de la semaine de quatre jours.
02:39Une crise d'autorité, enfin, qui est déjà là et qui elle aussi impose une politique d'urgence.
02:44Je veux te parler de la lutte contre l'immigration anarchique, contre la menace islamiste, contre l'antisémitisme, contre cette délinquance ordinaire qui tue ici un gendarme et là une petite fille de 7 ans après un rodéo.
02:55La France a tué mon mari, le cri d'harmonie commune c'est celui des entrailles d'un pays qui vit dans la crainte légitime d'une violence qui frappe impunément et de plus en plus souvent.
03:05Mais à vous entendre Vincent, il faudrait un super héros à Matignon pour affronter tous ces défis.
03:09Pour écarter tous ces dangers, il nous faudrait Hercule, le héros de la mythologie. Malheureusement, il n'est pas disponible pour Matignon et comme nous n'avons plus d'argent, il faut appliquer le principe de Jean Baudin,
03:18il n'est de richesse que d'homme. Dans cette situation véritablement critique, les bonnes volontés n'ont donc pas le choix, elles doivent se hisser au-dessus de leurs intérêts pour éviter que cette folle dissolution poursuive son œuvre funeste de décomposition.
03:32L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villers et Alain Dufusquille.