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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur la menace d'une guerre civile agitée par Emmanuel macron en cas de victoire des extrêmes aux élections législatives.

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Transcription
00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06Alors lundi soir Emmanuel Macron a évoqué des risques de guerre civile.
00:09Hier sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur lui a fait part de notes de service des renseignements
00:13évoquant de possibles troubles à l'ordre public.
00:16Vous partagez cette inquiétude Vincent ?
00:18Ce qui m'inquiète le plus Dimitri, c'est l'insoutenable légèreté du président de la République.
00:23C'est le même qui déclenche un chaos institutionnel en décidant de dissoudre l'Assemblée
00:28et qui sonne ensuite le toxin contre les conséquences de cette décision.
00:32Un chef de l'État qui parle de guerre civile, c'est quand même d'une gravité extrême.
00:37La guerre, ce sont des morts.
00:39Et où fait-il cette réflexion inouïe ?
00:41Chez un podcaster connu des seuls apichus.
00:44Si un président choisit de tenir des propos aussi graves,
00:47il doit le faire de façon solennelle devant tous les Français.
00:50Finalement, c'est la même légèreté qui a entraîné le président à parler d'envoi de troupes au sol en Ukraine
00:55et c'est la même légèreté qui a provoqué l'impulsion de la dissolution.
00:59Le contraste entre la gravité des temps et l'absence de gravité de ceux qui nous gouvernent
01:04est une des causes de la crise démocratique qui nous frappe.
01:07En pointant ce contraste, Jean-Pierre Le Goff dans Le Figaro ce matin
01:10explique que le chef de l'État accélère l'autodestruction du politique
01:15et comme souvent, Jean-Pierre Le Goff a trouvé les mots.
01:17Mais sur le fond, Vincent, cette possibilité de troubles et d'émeutes, c'est une réalité.
01:21Mais il ne faut pas tout confondre.
01:23La guerre civile, ce sont deux camps armés, organisés, financés
01:27qui s'affrontent sur des motifs politiques précis et identifiés.
01:30Nous en sommes heureusement très loin.
01:32En revanche, oui, les possibilités d'émeutes et de troubles sont réelles.
01:36L'extrême gauche prospère en France depuis 15 ans
01:39et elle ne reconnaît pas le principe même de la démocratie.
01:42Quant aux narcotrafiquants, ils font la loi dans certains quartiers.
01:45Mais ces émeutes, ces troubles, ne sont malheureusement pas le fait de cette élection.
01:50Ce sont depuis longtemps des phénomènes très inquiétants
01:52avec lesquels les Français ont appris à vivre.
01:55Vous faites référence au gilet jaune, Vincent ?
01:57Pas seulement, même s'il faut rappeler qu'en décembre 2018,
01:59oui, l'arc de triomphe était en flammes et les Champs-Élysées dévastées
02:03et que le début de l'année 2019 a été rythmé par les manifestations et les destructions.
02:07Mais si l'on s'en tient simplement aux 18 derniers mois.
02:10Souvenez-vous des poubelles en feu dans les rues de Paris en 2023,
02:14la capitale transformée en brasier et le roi Charles III obligé de retarder sa visite en France.
02:19Souvenez-vous des émeutes qui, il y a un an pile, ont tenté de calciner le pays.
02:24Les chiffres parlent d'eux-mêmes, il faut les rappeler.
02:26Sur la période du 27 juillet au 7 juillet,
02:29on a relevé près de 2000 atteintes aux personnes dépositaires de l'ordre public,
02:33près de 600 violences à l'encontre des élus et personnes chargées de missions de services publics
02:37et près de 1500 dégradations de biens publics.
02:41Il faut se souvenir du spectacle effrayant d'écoles en flammes,
02:44de commerces pillés, de bibliothèques en cendres,
02:46de commissariats attaqués,
02:48spectacle auquel très peu de départements ont échappé.
02:52Et ce n'est pas tout.
02:53Depuis des semaines, à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie,
02:56la violence a encore franchi des seuils au point qu'on y voit, pour le coup, des scènes de guerre civile.
03:00Et je ne vous parle pas des attentats islamistes,
03:02des écolos radicaux qui, comme à Saint-Sauline, ont voulu tuer du flic,
03:05des attaques au couteau qui se multiplient en France de façon alarmante.
03:10Vous voyez que la violence n'a pas attendu les extrêmes pour se répandre dans notre pays.
03:15C'est un fait.
03:16Les sept ans de mandat d'Emmanuel Macron
03:18sont aussi ceux du retour de la violence
03:21comme expression sociale, politique ou identitaire.
03:25Le chef de l'État n'en est pas responsable.
03:27Il n'est pas responsable de ce phénomène.
03:29Mais il s'est montré incapable de l'endiguer.
03:32C'est cette impuissance qui explique la progression fulgurante du RN.
03:36Il faut donc inverser la proposition Dimitri.
03:39C'est moins la possible victoire du RN qui peut entraîner des troubles à l'ordre public
03:44que les troubles répétés à l'ordre public
03:46qui rendent possible, dans quelques jours, la victoire du RN.
03:49L'édito politique sur Europe.
03:50Merci Vincent Trémollet de Villers, Alain Dufigaro ce matin.
03:53La bataille des programmes pour les législatives, les chiffrages, le détail des mesures.
03:57Qui est le plus crédible à découvrir aussi ?
03:59À quoi ressemblera Notre-Dame de Paris à sa réouverture aux fidèles ?
04:02Le diocèse a dévoilé hier les aménagements intérieurs de la cathédrale.
04:07Merci beaucoup Vincent.
04:08A demain.

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