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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur l'agression de Bordeaux et les condamnations politiques de ce genre d'événement.
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Transcription
00:00 - L'édito politique sur Europe 1 avec Lufie Garraud. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:03 - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa.
00:05 - Bonjour à tous.
00:06 - Ce matin Vincent, vous voulez revenir sur l'agression commise lundi à Bordeaux
00:10 qui a mis toute la France en émoi.
00:11 - Oui, à dire vrai Dimitri, quand j'ai entendu Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement,
00:15 dire que cette dame jetée à terre c'était notre grand-mère à tous,
00:18 quand j'ai entendu la condamnation unanime et évidente,
00:21 le casier de l'agresseur décrit ici par Louis Dragnel,
00:24 le poison de la récidive dénoncé par une grande partie des politiques,
00:27 je me suis dit qu'il n'y avait plus rien à ajouter.
00:29 Et puis j'ai regardé l'intervention de Pierre Urmic, le maire de Bordeaux,
00:32 et alors là mon sang n'a fait qu'un tour,
00:34 cette intervention elle mérite qu'on s'y arrête, elle dure deux minutes.
00:37 Le maire a un ton doucereux, une rhétorique contournée,
00:40 c'est un filet d'eau tiède dans laquelle les lieux écologistes cherchent avant tout à noyer le poisson.
00:45 Tout cela est très compliqué, explique-t-il,
00:47 avant de défendre sa volonté d'établir un, je le cite, continuum de sécurité.
00:51 Quand une grand-mère et sa petite-fille se font agresser de la sorte,
00:54 en plein après-midi, en pleine rue,
00:55 on se demande où commence et où finit le continuum.
00:58 Monsieur Urmic continue, et là il trouve enfin des mots forts.
01:02 Indigne, indécent, malsain, nauséabond.
01:05 Mais ce n'est pas l'agression qu'il dénonce,
01:07 c'est ceux qui utiliseraient cet événement à des fins politiques.
01:10 Quand le citoyen s'inquiète d'une agression sauvage,
01:13 Pierre Urmic regarde les comptes Twitter.
01:15 - Mais vous ne croyez pas qu'une diffusion à grande échelle de ces images
01:18 peut quand même poser problème, Vincent ?
01:20 - Il ne faudrait pas tout inverser, ce n'est pas la diffusion à grande échelle
01:22 qui a donné sa force tragique à cette vidéo, c'est le contraire.
01:25 C'est la barbarie concentrée dans ces quelques secondes
01:28 qui les a rendus irrésistiblement virales.
01:30 Alors, ensuite, oui, on trouvera toujours des gens
01:33 qui se délèguent devant une tragédie qu'ils prétendent avoir annoncée,
01:36 d'autres qui en font immédiatement un argument électoral,
01:38 et c'est ce qu'a dénoncé d'ailleurs la famille des victimes.
01:41 Mais en vérité, ce qui prime, ce n'est pas l'interprétation ou la récupération,
01:45 c'est la réalité de l'événement.
01:47 Il nous dit qu'un multirécidiviste peut violemment jeter à terre en pleine rue
01:51 une grand-mère et sa petite-fille.
01:53 Il nous montre à quel point le sentiment d'impunité
01:56 permet aux agresseurs de céder à leurs pulsions les plus folles et les plus moches.
02:00 C'est parce que cette vidéo dit tout cela,
02:02 parce qu'elle n'a besoin d'aucun commentaire
02:04 que le parti du déni se couvre les yeux avec le mouchoir du tartuffe en disant
02:08 "Cachez-moi ces images que je ne saurais voir".
02:10 - Mais vous ne croyez pas, Vincent, qu'il est dangereux
02:12 de tirer des conclusions générales d'un fait isolé ?
02:16 - C'est malheureusement pas un fait isolé,
02:18 et ce n'est pas moi qui le dis, c'est Libération qui écrit
02:21 "On ne peut pas la l'arracher comme ça, il y en a des dizaines par jour".
02:23 Le journal a depuis effacé ces quelques lignes,
02:25 mais ce qui est écrit, est écrit.
02:27 Vous le savez bien, Dimitri, on oubliera cette grand-mère et sa petite-fille
02:31 comme on a oublié la vieille dame de Cannes
02:33 tabassée par des mineurs devant sa résidence il y a quelques mois.
02:36 Mais malheureusement, d'autres faits similaires viendront nous rappeler
02:38 que la violence gratuite ou crapuleuse
02:40 est devenue une composante de la vie quotidienne,
02:43 que la délinquance et la sauvagerie sont le bruit de fond de la société d'aujourd'hui.
02:47 Plus personne n'est à l'abri,
02:49 plus aucun quartier n'est protégé,
02:51 c'est ça l'interprétation commune de l'agression de Bordeaux.
02:54 Quant à la récupération politique,
02:56 elle est inévitable, puisque ce processus de décivilisation,
02:59 pointé enfin par Emmanuel Macron,
03:01 c'est le fait politique central de la France contemporaine.
03:04 Nier ce phénomène, ça me paraît beaucoup plus condamnable
03:07 qu'en souligner, même avec outrance, la gravité.
03:10 Merci Vincent Trémolet de Billers, l'édito politique sur Europe.
03:13 Je signale la une du Figaro.
03:15 Comment le marché du halal gagne du terrain en France
03:19 s'il viserait les 10 millions de consommateurs dans un horizon proche ?

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