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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur la récupération politique autour du drame de Crépol et à la minute de silence qui a eu lieu à l'Assemblée nationale en hommage au jeune Thomas, tué neuf jours plus tôt.
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Transcription
00:00 L'édito politique sur Europe avec le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04 - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 - Vincent, vous avez regardé la télévision hier après-midi, les questions au gouvernement.
00:12 Un certain nombre d'entre elles concernaient l'attaque de Crépole et les manifestations de l'ultra droite.
00:17 Est-ce que les parlementaires ont été à la hauteur selon vous ?
00:20 - Alors quand ils se sont eus, oui. La minute de silence en mémoire de Thomas a été le seul moment véritablement digne.
00:27 Elle avait été demandée par Éric Ciotti, elle a été acceptée par le bureau de l'Assemblée.
00:30 Alors un peu tard certes, il n'avait fallu que quelques heures pour que les députés rendent Thomas-Janahel.
00:35 Pour Thomas, il aura fallu attendre 11 jours, mais mieux vaut tard que jamais.
00:39 Ensuite, quand ils ont repris la parole, alors là on est descendu de plusieurs crans,
00:43 on a assisté à un numéro un peu irréel durant lequel le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur
00:48 ont roulé des mécaniques pour dire qu'ils avaient été intraitables avec les 80 nasillons qui ont défilé à Romain-sur-Isère.
00:54 Ils en ont fait des tonnes. On avait l'impression d'être devant Laurel et Hardy miment un combat imaginaire.
01:00 Alors bien sûr, il existe quelques milliers de militants d'ultra-droite, 3000 selon Jean-Yves Camus.
01:04 Bien sûr, un jour l'un d'entre eux peut commettre l'irréparable,
01:07 mais c'est une menace qui n'a rien à voir dans ses proportions avec celle mise en lumière par l'affaire de Crépole.
01:13 Mais nos deux ministres, complètement dépassés par le déferlement de violence qui frappe notre pays,
01:17 se jettent sur les derniers confettis du fascisme comme on attrape une bouée de sauvetage.
01:22 - Je vous comprends bien Vincent, c'était du théâtre.
01:24 - Vous avez très bien compris. C'était le petit théâtre antifasciste tel que le décrivait Lionel Jospin.
01:29 Et que peuvent ressentir les Français devant ce spectacle à part un profond sentiment de désappartenance ?
01:35 Le Parlement devrait être au diapason du corps social.
01:38 Il se contente de reprendre les réflexes d'autodéfense d'une bulle médiatique et politique
01:42 ébranlée par la contradiction devenue permanente du réel.
01:46 Cette persistance à vouloir maquiller l'événement n'est pas seulement inutile, elle est contre-productive.
01:51 La réalité n'est pas virtuelle, elle est éprouvée par nos concitoyens.
01:55 Faut-il rappeler les milliers de bâtiments brûlés, les centaines de commissariats attaqués,
01:59 les magasins pillés lors des émeutes de juillet ?
02:01 Faut-il rappeler que trois ans après Samuel Paty, Dominique Bernard a été victime devant son école de l'islamisme sanguinaire ?
02:07 Faut-il rappeler le rythme quotidien des agressions au couteau ?
02:10 Devant un tel tableau, ceux qui nous gouvernent devraient faire preuve à tout le moins d'un peu de modestie
02:15 ou sinon montrer face à ces périodes la même énergie et la même efficacité que face aux dizaines de zozos d'ultra-droite.
02:20 On pourrait aussi leur conseiller de prendre exemple sur des voix qui parlent simple et qui parlent juste.
02:25 - Aucune pensez-vous ?
02:27 - Alors celle d'un habitant de Crépeaule dénommé André, que l'on a vu sur les écrans,
02:31 il a dit en deux minutes avec une clarté sidérante des vérités premières auxquelles les UFR de sociologie n'ont toujours pas accédé.
02:38 Il s'est tout simplement demandé pourquoi il y avait deux France,
02:41 l'une qui élève ses gosses convenablement et que l'État ponctionne,
02:44 l'autre qui fait grandir ses enfants dans la haine de la France et des Français et que l'État subventionne.
02:49 Et puis, il faut surtout écouter, comme on vient de le faire sur cette antenne,
02:53 Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romand-sur-Isère.
02:56 Sa parole inquiète, franche, courageuse, est une parole qui résonne dans les profondeurs du pays.
03:02 Madame Thoraval rappelle sereinement des vérités que nos beaux esprits contestent ou méprisent,
03:08 les dizaines de millions d'argent public déversés inutilement sur les cités sensibles,
03:12 le choix indécent, c'est son mot, des pouvoirs publics de ne pas donner les prénoms des agresseurs,
03:17 la délinquance dynastique de certains quartiers.
03:20 Elle nous a aussi appris que les familles de victimes voulaient que le motif raciste soit retenu dans l'attaque de Crépole.
03:25 Elle a dit simplement, sans emphase, ce que les Français fatigués du grand cirque gouvernemental veulent entendre.
03:32 Madame Thoraval a sauvé l'honneur de la politique.
03:35 Et vous avez raison, elle était ce matin à l'invité d'Europe 1.
03:37 L'entretien est à retrouver en intégralité sur europe1.fr.
03:40 Merci beaucoup Vincent Trémolet de Villers, l'édito politique sur Europe 1.
03:44 Et je signale la une du Figaro ce matin consacrée aux otages.
03:48 Comment le Hamas cherche à gagner la guerre des images.
03:51 Il en sera fait largement mention tout à l'heure à 9h45 dans la revue de presse d'Europe 1 avec Olivier Delagarde.

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