Avec Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européennes
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NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:07 - Bonjour, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous.
00:10 Les Français veulent savoir, parlons vrai ce matin,
00:13 avec Marion Maréchal, tête de liste reconquête aux élections européennes.
00:17 Marion Maréchal, bonjour. - Bonjour.
00:19 - La colère des agriculteurs, des blocages levés, d'autres sont maintenus.
00:22 400 millions d'euros, dont 150 pour l'élevage, promet le gouvernement.
00:27 L'annulation de la hausse de la taxe sur le GNR sera rétroactive,
00:31 versement dans les deux semaines, aide fiscale pour les transmissions des exploitations,
00:35 doublement des contrôles des industriels, de l'agroalimentaire, de la grande distribution,
00:40 pour s'assurer de la bonne application de la loi EGalim,
00:42 protection des exploitants attaqués en justice pour troubles de voisinage,
00:46 et pause dans la réduction de l'utilisation de pesticides.
00:50 Les agriculteurs doivent-ils maintenant rentrer dans leurs exploitations ?
00:54 - Alors moi je dois dire que j'ai été dès le départ aux côtés de ces manifestations,
00:57 parce que malheureusement dans notre pays, si on n'est pas dans la rue à tenter de bloquer Paris,
01:00 personne ne vous écoute.
01:01 Pendant des semaines, les agriculteurs ont fait des actions symboliques en retournant les panneaux de villages.
01:05 Tout le monde est resté insensible dans la classe politique au gouvernement à leur appel,
01:09 donc je trouve ça logique qu'ils soient allés se manifester dans la rue.
01:13 De ce que je constate, ils ne sont pas satisfaits dans des annonces de Gabriel Attal,
01:17 ou en tout cas pas totalement, et ils expliquent qu'il y a un certain nombre de choses,
01:20 et à juste titre, qui vont dans le bon sens, mais qui sont secondaires à côté de l'enjeu central.
01:24 Et l'enjeu central, c'est celui de la sur-réglementation européenne,
01:29 des délires écologiques, de la concurrence déloyale,
01:31 et force est de constater que de ce point de vue-là, les réponses ne sont pas structurelles.
01:35 - Il y a une pause sur l'écologie.
01:36 - Le problème, si vous voulez, c'est qu'il y a un double discours, pour être honnête.
01:39 C'est-à-dire qu'on a d'un côté un Premier ministre qui nous explique
01:41 qu'il veut inscrire la souveraineté alimentaire dans la loi,
01:43 et de l'autre, Renaissance et Emmanuel Macron, qui soutiennent au Parlement européen
01:47 des politiques comme le pacte vert, qui aboutissent à l'exact inverse de la souveraineté alimentaire.
01:51 - Le pacte vert qui n'est pas appliqué pour l'instant.
01:53 - Qui n'est pas encore appliqué, mais qui va l'être et qui est soutenu par le gouvernement,
01:56 et qui va aboutir à une baisse de la production agricole,
01:58 à une limitation, une réduction des terres agricoles disponibles,
02:03 et donc, de ce point de vue-là, à une augmentation de la dépendance
02:06 à l'égard des produits importés étrangers.
02:08 - Il y a une dérogation, c'est dans la PAC.
02:09 - Oui, mais on n'en est plus, si vous voulez, à des dérogations temporaires.
02:11 On doit être à une remise en cause du modèle.
02:13 C'est-à-dire qu'à un moment donné, la défense de l'environnement
02:16 ne peut pas se faire au détriment de la soutenabilité économique ou agricole.
02:20 Parce qu'une fois de plus, le système est hypocrite.
02:22 On va imposer des normes extrêmement dures sur nos agriculteurs,
02:25 mais dans le même temps, on importe des produits qui, eux,
02:28 utilisent des substances interdites par nos agriculteurs.
02:30 - Vous auriez été au pouvoir, corrier bouffé ?
02:33 - Ah bah si j'avais été Emmanuel Macron allant voir Ursula von der Leyen,
02:38 j'aurais demandé des choses beaucoup plus importantes,
02:40 parce que Ursula von der Leyen a expliqué qu'elle ferait un petit choc de simplification
02:44 venant de la bureaucratie européenne.
02:46 J'ai quelques doutes.
02:47 - Vous auriez demandé quoi ?
02:48 - Précisément une dérogation aux droits européens
02:49 pour permettre la mise en place de la préférence nationale.
02:53 C'est-à-dire concrètement faire en sorte que les marchés de la restauration collective
02:58 soient prioritairement accordés à nos agriculteurs,
03:00 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui,
03:01 et ce qui ferait évidemment une bouffée d'oxygène pour eux
03:04 en termes de débouchés de marché et donc de rémunération.
03:08 J'aurais demandé pas seulement une petite dérogation temporaire
03:12 sur certaines conditions de la PAC,
03:14 mais une dérogation sur toutes les conditions d'accès aux aides de la PAC
03:20 qui entraînent justement la mise en jachère jusqu'au vote.
03:24 - Vous auriez voté la PAC ?
03:25 - Ah bah si vous voulez...
03:26 - La dernière PAC ou pas ?
03:27 Le Rassemblement National l'a votée, est-ce que vous l'auriez votée ?
03:30 - Pour une raison simple, c'est que aujourd'hui...
03:32 - Vous l'auriez votée ou pas ?
03:33 - Je l'aurais votée pour que permette quoi ?
03:34 C'est-à-dire le retour de l'argent français en France,
03:36 parce qu'aujourd'hui, rappelons-le quand même,
03:38 la France est deuxième contributeur nette à l'Union Européenne,
03:40 elle donne plus d'argent qu'elle n'en reçoit,
03:42 et la PAC est 60% du budget que nous récupérons.
03:45 - 9,8 milliards.
03:47 - C'était logique de récupérer cet argent,
03:50 maintenant je ne partage pas...
03:51 - Nous versons 22,5 milliards, nous récupérons 9,8 milliards pour la PAC,
03:55 solde négatif d'un peu plus de 5 milliards par an.
03:58 - Exactement.
03:59 Donc on récupère cet argent,
04:00 maintenant je ne suis pas du tout d'accord avec les objectifs de la PAC,
04:04 c'est-à-dire que pour moi la PAC doit d'abord viser l'autonomie alimentaire de l'Europe,
04:09 or aujourd'hui elle est d'abord conditionnée à des mesures écologiques,
04:13 et je pense que ce n'est pas la bonne approche.
04:15 - Bien, mais vous dites privilégier les produits fabriqués en France, évidemment,
04:21 mais comment faire pour interdire les exportations,
04:26 pour empêcher les exportations de fruits par exemple venus du bout du monde ?
04:31 - Alors déjà on commence peut-être par arrêter de signer des traités de libre-échange à tout va,
04:35 parce qu'encore récemment le gouvernement a fait voter le traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande,
04:40 il a voté en commission l'adoption du futur traité de libre-échange avec le Chili.
04:44 Sur le Mercosur aujourd'hui on se rend compte qu'en dépit des déclarations d'Emmanuel Macron,
04:49 qui a d'abord soutenu ce traité, je le rappelle,
04:51 après avoir soutenu le traité libre-échange avec le Canada qui lui a été voté,
04:54 aujourd'hui les négociations continuent au niveau de la Commission,
04:57 parce que le gouvernement français, le problème, si vous voulez,
05:00 c'est qu'il fait partie aujourd'hui de la majorité du Russell-Avonder-Lyon,
05:03 donc il ne veut pas taper du poing sur la table, il ne veut pas entrer dans un rapport de force.
05:06 - Vous dénoncez tous les traités de libre-échange ?
05:08 - Ah oui, j'ai pas un...
05:09 - Même ceux qui sont utiles à l'industrie française, qui sont utiles même à l'agriculture française.
05:17 Le CETA par exemple, vous dénoncez le CETA ?
05:19 - Je dénonce le CETA, oui tout à fait.
05:21 - Le CETA c'est 650 millions d'euros de soldes positifs pour la balance extérieure de la France.
05:28 - Le problème aujourd'hui, qu'est-ce qu'on constate ?
05:30 On constate deux choses.
05:32 La première, c'est que la balance commerciale agricole de la France,
05:35 hors vin et spiritueux, mais vous m'accorderez qu'on ne se nourrit pas de vin et de spiritueux,
05:39 est déficitaire.
05:41 Elle est déficitaire en dehors de l'Union Européenne,
05:43 et elle est déficitaire même à l'intérieur de l'Union Européenne,
05:47 vin et spiritueux compris.
05:48 On est passé en 10 ans de deuxième exportateur mondial à cinquième.
05:52 Donc moi je veux bien qu'on m'explique que ce modèle a des bénéfices,
05:55 mais quand je regarde le coût général et le rapport entre ce qu'on a gagné et ce qu'on a perdu,
06:00 on a manifestement sur le plan...
06:01 - Mais tout est tout blanc et tout noir.
06:03 C'est-à-dire que tous les accords de libre-échange doivent être dénoncés.
06:06 - Non, je vais vous dire deux choses.
06:08 Moi je n'ai pas une approche idéologique de l'économie.
06:10 Donc je considère que parfois il peut y avoir des accords de libre-échange
06:13 avec des pays qui sont structurellement, économiquement, normativement proches de nous,
06:18 et que donc ça peut être utile, mais à l'inverse...
06:21 - Premier partenaire commercial, l'Allemagne.
06:23 - Voilà, typiquement, évidemment ça se justifie dans le cadre du marché commun
06:26 avec un certain nombre de pays européens.
06:27 En revanche, c'est vrai que c'est totalement injustifié avec d'autres.
06:30 Donc il ne faut pas avoir une approche dogmatique.
06:31 Mais en tout cas le problème, c'est qu'au-delà de ces traités de libre-échange
06:35 et de l'ouverture des marchés, c'est une question de loyauté dans la concurrence.
06:39 Et une fois de plus, on ne peut pas imposer des normes extrêmement lourdes
06:42 et de plus en plus lourdes aux agriculteurs,
06:43 et faire venir sur le sol français des produits
06:46 qui utilisent des substances interdites sur le sol français.
06:48 Parce qu'à un moment donné, soit c'est dangereux pour la santé, soit ça ne l'est pas.
06:51 - C'est-à-dire qu'on ne fait pas venir, par exemple, des tomates du Maroc ?
06:54 - Bah par exemple, c'est-à-dire que... Mais c'est vrai pour la cerise turque ?
06:58 - 36% des tomates consommées en France.
07:00 - C'est vrai pour la cerise turque ?
07:01 - Mais vous savez pourquoi on trouve des barquettes de tomates cerises à moins d'un euro
07:04 dans les supermarchés ? Parce qu'elles viennent du Maroc.
07:06 - Oui, d'accord, mais le problème c'est que c'est un faux calcul.
07:08 - Le problème c'est aussi le prix.
07:10 - C'est un faux calcul. C'est un mauvais calcul.
07:13 Parce que, au prétexte à court terme de faire une économie,
07:16 en fait c'est un coût de toute façon par la société,
07:18 qui se paiera dans tous les cas par la casse sociale,
07:21 la casse de l'emploi agricole, la mort de certains territoires
07:24 qui vivent aujourd'hui de l'agriculture.
07:26 Donc de toute façon, ce coût pour la société, il existera
07:28 et il sera payé par les Français, évidemment, d'une manière ou d'une autre.
07:31 Par ailleurs, moi je maintiens que si demain on ouvrait la restauration collective,
07:34 qui est un marché considérable aux agriculteurs,
07:37 rien ne dit qu'en ayant cette capacité de pouvoir
07:42 obtenir des quantités importantes de vente,
07:45 ils ne puissent pas jouer sur les prix.
07:46 - Marion Amarechal, quelle Europe voulez-vous ?
07:49 - Ah bah moi je veux une Europe qui n'a rien à voir avec celle de madame Van der Leyen.
07:53 C'est-à-dire pour moi la boussole...
07:54 - Abandon, regardons bien les choses clairement,
07:57 comme ça les choses seront claires.
07:58 Abandon de l'euro, retour aux francs, non.
08:00 Bien. Référendum sur l'appartenance de la France à l'Union Européenne, oui ou non ?
08:05 - Bah non, là à l'heure actuelle ça ne se justifie pas.
08:07 Sauf, je vais vous dire, moi je vais vous dire là-dessus,
08:09 moi j'ai pas de tabou.
08:11 Je considère qu'aujourd'hui, pour plein de raisons,
08:12 on n'aura pas le temps je pense d'en parler ce matin,
08:14 mais je crains qu'une sortie sèche aujourd'hui de la France, de l'Union Européenne,
08:17 se paierait probablement plus durement.
08:19 Moi ce que je veux avant d'envisager cette hypothèse,
08:22 c'est que d'abord on se donne les moyens de changer l'Union Européenne actuelle.
08:25 Et on a pour la première fois aux prochaines élections,
08:28 la possibilité de pouvoir changer la majorité.
08:29 C'est pas moi qui le dit, c'est tous les sondages qui le prouvent.
08:32 Donc à partir du moment où on a cette option de pouvoir,
08:34 avec nos amis italiens, hongrois, polonais,
08:37 au Parlement, suédois, finlandais et toutes ces...
08:39 - Et français aussi.
08:40 - Et français bien évidemment.
08:41 - Le Rassemblement National.
08:43 - Et avec Reconquête, pouvoir changer la majorité.
08:45 - Et le Rassemblement National.
08:46 Vos amis du Rassemblement National.
08:47 - Mes amis en tout cas, mais des concurrents électoraux,
08:50 mais des gens avec qui on a évidemment des points de convergence sur l'Europe.
08:53 - Vous discutez avec le Rassemblement National.
08:55 - Je finis juste là-dessus parce que c'est important.
08:57 - Non, parce que ça m'intéresse.
08:58 - Donc première chose, avant d'envisager une sortie,
09:01 commençons déjà par se donner les moyens d'utiliser cette troisième voie
09:04 qui peut être le changement.
09:05 Si au bout de quelques années on se rend compte que malgré tous les efforts,
09:08 malgré toutes les alliances, malgré le basculement à droite de l'Union Européenne,
09:11 on n'arrive pas à nos fins et les intérêts français ne sont pas défendus,
09:14 il faut tout mettre sur la table.
09:15 Mais aujourd'hui on n'en est pas là.
09:17 - Je ne comprends pas très bien Marion Maréchal.
09:18 J'ai vu des images d'Éric Zemmour parti à Londres rencontrer Nigel Farage,
09:24 qui est l'homme du Brexit, l'homme qui a défendu ardemment le Brexit.
09:28 Il ne tarissait pas des loges sur Farage, je ne comprends pas très bien.
09:31 Vous n'êtes pas dans un Frexit vous, pas du tout.
09:33 - Non, non, non, mais je pense qu'il a...
09:35 - Parce que le Brexit c'est une catastrophe, vous l'avez vu.
09:37 C'est le naufrage de la Grande-Bretagne, c'est pas moi qui le dis,
09:40 c'est Nicolas Baverez.
09:42 - Ce n'est pas dit que ce soit lié d'ailleurs qu'au Brexit et à la sortie de l'Union Européenne,
09:45 je pense qu'il y a d'autres choix politiques,
09:46 et puis l'insularité de l'Angleterre fait qu'il y a des choses à partir.
09:50 - Mais même pour l'immigration.
09:50 - Mais là où vous avez raison M. Broudin, et je vous suis à 100%,
09:53 c'est qu'il doit y avoir une réponse européenne pour certains sujets,
09:56 mais elle ne dispense pas d'une réponse nationale.
10:00 Et que notamment sur l'immigration, la réponse elle est d'abord nationale,
10:03 en complément elle est européenne,
10:04 et d'ailleurs la censure du Conseil constitutionnel sur la loi immigration,
10:08 et bien la démonstration qu'on a d'abord un problème à régler sur le sol français,
10:12 avant d'aller chercher aussi une solution européenne.
10:15 - Alors justement, je vais venir sur l'immigration,
10:18 mais à travers les propos de Gabriel Attal mardi,
10:21 mais un mot sur l'Ukraine quand même, puisque nous sommes sur l'Europe,
10:24 27 pays de l'Union Européenne, je dis bien 27,
10:28 ont voté l'aide, ont donné leur accord à l'aide de 50 milliards d'euros à l'Ukraine,
10:33 aide financière, si vous étiez au pouvoir,
10:36 est-ce que vous seriez opposé à cette aide ?
10:39 - Non, moi je pense qu'il est logique qu'on puisse avoir une solidarité
10:42 pour aider à reconstruire l'Ukraine,
10:44 en revanche je ne soutiens pas du tout la promesse,
10:47 qui m'apparaît complètement déraisonnable,
10:49 d'une intégration de l'Ukraine au sein de l'Union Européenne.
10:52 Et d'ailleurs j'aurais souhaité que parmi les demandes faites par Emmanuel Macron,
10:55 il y ait l'arrêt aujourd'hui de l'ouverture des frontières aux produits agricoles ukrainiens,
11:00 alors je ne suis pas gênée à l'idée qu'ils puissent transiter...
11:02 - Alors il y a des limites, mais bon...
11:04 - Oui mais qui sont dérisoires, et on voit déjà les effets dramatiques,
11:07 même les Polonais qui sont très solidaires de la cause ukrainienne,
11:10 sont revus aujourd'hui de l'ouverture de ces frontières,
11:12 parce que le prix du blé s'est effondré,
11:15 ce serait un drame, il faut vraiment que les gens qui nous écoutent comprennent.
11:17 Aujourd'hui l'Ukraine c'est un quart des terres agricoles européennes,
11:21 c'est le quatrième producteur mondial de céréales,
11:25 c'est 200 euros de salaire médian,
11:27 ils ont des exploitations agricoles qui pour certaines d'entre elles font la taille du Jura.
11:31 Donc je ne sais pas si on mesure le drame absolu que ce serait pour l'agriculture française,
11:34 et que c'est déjà, parce qu'en un an on a plus de 74% d'importations de poulet ukrainien,
11:40 et aujourd'hui il y a une volaille sur deux en France qui est consommée, qui vient de l'étranger.
11:43 Donc c'est vraiment...
11:44 Je veux dire, la solidarité c'est pas le suicide.
11:47 Et à un moment donné, si on veut pouvoir aider des gens,
11:49 il faut être en bonne santé financière pour pouvoir les aider,
11:51 et c'est pas en se sacrifiant que demain on pourrait être aux côtés des Ukrainiens
11:54 dans la reconstruction de leur pays et de leurs infrastructures.
11:57 - L'Ukraine qui vacille un peu,
12:00 on l'a vu, avec les dernières informations venues d'Ukraine,
12:03 est-ce que vous souhaitez aujourd'hui la victoire de la Russie,
12:06 ou la victoire militaire de l'Ukraine ?
12:08 - Non mais moi j'ai toujours condamné la violation des frontières par la Russie,
12:12 sans d'oublié, la violation du droit international.
12:14 Je suis admirative de ce peuple qui s'est levé,
12:18 avec des moyens évidemment limités par rapport à la Russie,
12:21 pour défendre son intégrité territoriale.
12:24 Maintenant ce que je dis,
12:25 c'est que j'ai le sentiment quand même que depuis que les Américains eux-mêmes
12:27 ont expliqué qu'il n'y aurait jamais d'intégration dans l'OTAN,
12:30 et à juste titre, qu'il n'y aurait pas d'envoi de troupes,
12:33 parce que légitimement, et une fois de plus,
12:35 il serait déraisonnable de rentrer en guerre directement pour la France également,
12:39 avec une puissance nucléaire qui est celle de la Russie,
12:42 il est temps me semble-t-il d'aller à la table des négociations.
12:45 Il y a déjà tant de morts, et il y en aura encore beaucoup.
12:49 Est-ce qu'il y a une issue véritablement avec une victoire écrasante de l'un ou de l'autre ?
12:53 Je ne le crois pas, je ne crois pas à la victoire écrasante de l'Ukraine.
12:56 - C'est là où l'autre est envie de négocier.
12:58 Bien, mais ça c'est un autre débat, on ne va pas...
13:00 - C'est là où la diplomatie française devrait pouvoir jouer un rôle positif,
13:03 mais malheureusement elle ne le fait pas.
13:05 - C'est pas nous, mais la diplomatie française là, elle est dépassée.
13:07 Qu'est la diplomatie efficace dans le conflit ?
13:09 - Oui, elle est dépassée parce qu'elle a perdu sa voix singulière aussi.
13:12 - Marion Maréchal, je voudrais revenir sur le discours de politique générale de Gabriel Attal.
13:16 Il y a un angle que je voulais aborder avec vous,
13:21 une idée qu'a Gabriel Attal, c'est la naturalisation des médecins étrangers.
13:26 Est-ce qu'il faut naturaliser les médecins étrangers ?
13:28 - Ce n'est pas naturaliser les médecins étrangers,
13:31 mais j'ai entendu régulariser.
13:33 - Oui, pardon, c'est vrai.
13:35 - Ce terme m'inquiète, parce que ça veut donc dire qu'il y a des médecins clandestins
13:38 qui exercent dans notre pays.
13:40 - Régulariser, oui, bien sûr.
13:42 - Alors déjà, moi je suis, je vous le dis,
13:44 s'il y a des médecins clandestins,
13:46 donc qui n'ont pas leur papier en règle,
13:47 je suis contre toute forme de régularisation quand il y a une violation de la loi,
13:50 que ce soit médecin ou pas médecin.
13:51 - Donc on ne le régularise pas.
13:53 - En revanche, qu'il puisse y avoir de façon ponctuelle
13:56 l'arrivée, par exemple, de médecins,
13:59 y compris d'ailleurs, parce qu'on pense toujours aux médecins extra-européens,
14:01 il peut aussi y avoir des médecins étrangers intra-européens,
14:03 qui viennent ponctuellement travailler pour compenser un déficit
14:08 du fait du myérosclosus pendant des années dans le pays.
14:12 Je vais vous dire, si le sujet de l'immigration, c'était le sujet des médecins,
14:14 honnêtement, on ne se poserait pas les questions comme ça.
14:16 - Vous avez raison, mais pour de nombreux hôpitaux,
14:21 si l'on se séparait des médecins étrangers,
14:23 ces hôpitaux ne fonctionneraient plus.
14:25 - Monsieur Bourdin, je vois bien où vous voulez m'emmener.
14:27 - Non, je ne veux pas vous emmener.
14:29 - Je vois bien le sujet autour de ça, c'est de dire,
14:31 si vous considérez qu'il peut y avoir des médecins étrangers,
14:33 ça veut dire que finalement votre discours sur l'immigration s'effondre.
14:36 Non, évidemment que si une fois de plus,
14:38 la question de la problématique de l'immigration,
14:40 c'était de savoir si on accueillait des médecins,
14:42 pardonnez-moi, mais le sujet ne se poserait pas de la même manière.
14:44 - Vous détouillez à la régularisation de médecins étrangers.
14:46 - Non, je ne dis pas que si il y a des personnes clandestines,
14:48 moi je suis contre toute forme de régularisation,
14:50 parce que je considère qu'on ne peut pas être illégalement sur le territoire
14:52 et en être récompensé.
14:54 En revanche, je ne suis pas choquée
14:56 qu'il puisse y avoir ponctuellement une immigration de travail
14:58 contrôlée avec des visas de travail
15:00 pour venir compenser un besoin ponctuel
15:02 avec des médecins.
15:04 - Vous les expulsez ces médecins étrangers
15:06 qui exercent aujourd'hui dans les hôpitaux français ?
15:08 - Non, mais si il y a des médecins étrangers aujourd'hui,
15:10 moi ça me paraît délirant,
15:12 - Il y en a des médecins étrangers.
15:14 - Non, mais moi je parle de clandestin, parce qu'on parle de régularisation.
15:16 Si on est illégalement sur le territoire français,
15:18 on ne peut pas être récompensé
15:20 de ce maintien de façon illégale,
15:22 quelle que soit sa situation.
15:24 - Quand on est travailleur sans papier,
15:26 en France, on est expulsé, c'est bien cela.
15:28 - Monsieur Bourdin, vous savez que...
15:30 - C'est ce que vous dites ou pas ?
15:32 Parce que ça, j'ai jamais eu de précision.
15:34 - Mais c'est très clair !
15:36 - Est-ce que vous expulsez tous les travailleurs
15:38 sans papier de France ?
15:40 - Vous pouvez me reposer la question trois fois, je vais vous répondre.
15:42 Il y a l'immigration. Il y a l'immigration illégale,
15:44 de gens qui viennent sans qu'on leur ait rien demandé,
15:46 en violant nos lois,
15:48 et ça, pour le coup, moi, quelle que soit la situation,
15:50 c'est intransigeance totale. Il y a ce qu'on appelle une immigration légale.
15:52 Alors moi, je considère qu'on doit drastiquement réduire,
15:54 notamment l'immigration familiale,
15:56 le regroupement familial, tout ça.
15:58 Mais il y a aussi dans cette immigration-là, une immigration de travail,
16:00 dont je considère d'ailleurs
16:02 aujourd'hui que, pareil, elle n'est pas
16:04 là où elle devrait être. Mais dans cette immigration
16:06 de travail, il arrive qu'on puisse avoir un besoin
16:08 ponctuel avec des papiers
16:10 donnés temporairement dans un cadre précis.
16:12 Et ça, je veux dire, c'est envisageable.
16:14 Et donc, pour des médecins,
16:16 y compris d'ailleurs
16:18 dans le cadre de la libre circulation
16:20 au sein du marché européen,
16:22 ça ne me choque pas si on parle de l'immigration
16:24 de médecins. Voilà. Une fois de plus, ça peut être
16:26 de façon temporaire, ponctuelle.
16:28 - Et aucune régularisation ?
16:30 - Non, ça n'a pas de régularisation. Par contre,
16:32 est-ce qu'on peut aussi, à un moment donné, se poser la question de savoir
16:34 comment on fait revenir sur le sol français
16:36 des médecins français,
16:38 qui n'ont pas de parti exercé à l'étranger,
16:40 parce que les conditions de travail, les rémunérations,
16:42 le matériel à disposition
16:44 qui est aujourd'hui dans les hôpitaux
16:46 est tellement,
16:48 comment dire, en mauvais état
16:50 ou pas à la hauteur, évidemment, de la compétence
16:52 de ces personnes, qu'ils partent à l'étranger pour avoir
16:54 de meilleures conditions de travail, notamment dans la recherche.
16:56 Donc, on pourrait quand même se poser la question
16:58 de savoir si, à un moment donné, on ne peut pas aussi aller récupérer
17:00 ces ressources que nous avons formées
17:02 au prix du contribuable et qui, aujourd'hui, ne sont pas au service
17:04 de la santé française. - Marion Maréchal, j'ai été frappé hier.
17:06 Vous avez dit vouloir supprimer
17:08 les arts plastiques et les langues à l'école primaire.
17:10 - Alors, est-ce que je peux préciser...
17:12 - Ça a été repris comme ça.
17:14 - Est-ce que je peux préciser ?
17:16 - Oui, précisez, précisez, parce que j'ai vu les grands titres.
17:18 - Depuis des années,
17:20 j'entends une chose que je soutiens sur le papier,
17:22 à savoir, il faut recentrer
17:24 l'école primaire sur les savoirs fondamentaux.
17:26 Très bien. Qu'est-ce que ça vaut ? - Tout le monde est d'accord.
17:28 - Et tout le monde est d'accord, sauf que le problème, c'est que, concrètement,
17:30 qu'est-ce que ça veut dire ? Et ça n'a jamais été fait.
17:32 - Ça veut dire qu'aujourd'hui, on a...
17:34 Je ne vais pas vous refaire les chiffres, un effondrement du niveau des élèves,
17:36 on s'effondre dans tous les classements
17:38 PISA, on a 30% des élèves qui arrivent en 6e
17:40 qui ne savent pas lire correctement,
17:42 les chiffres sont terrifiants.
17:44 Donc, moi, ce que je dis, c'est que le rôle du primaire,
17:46 j'ai une petite fille en primaire, donc je sais de quoi je parle,
17:48 c'est de sortir de ce cycle
17:50 en sachant lire, écrire,
17:52 compter, et en ayant les bases,
17:54 évidemment, de l'histoire et de la géographie.
17:56 Et donc, qu'est-ce que ça implique ? Ça veut dire que si on
17:58 recentre sur les savoirs fondamentaux, il faut
18:00 supprimer ou réduire d'autres matières.
18:02 Et donc, en supprimer d'autres matières,
18:04 moi, je considère que oui, il faut faire le sacrifice
18:06 des langues étrangères en primaire.
18:08 - L'anglais, donc. - Je ne parle pas du collège.
18:10 - L'anglais, parce que langue étrangère, c'est essentiellement l'anglais.
18:12 - C'est l'anglais en primaire, tout à fait. - On n'apprend plus l'anglais en primaire.
18:14 - Mais on apprend évidemment au collège
18:16 et au lycée. Ça veut dire
18:18 qu'en effet, oui, les arts plastiques ne sont pas
18:20 la priorité quand on a aujourd'hui de telles défaillances
18:22 s'il faut récupérer des heures.
18:24 Ça veut donc dire que tout ce qui est, oui,
18:26 cours, activités autour du développement durable,
18:29 ou cours d'éducation sexuelle,
18:31 ne me semble pas aussi la priorité en primaire.
18:33 Et donc, il faut dégager des heures et se reconcentrer là-dessus.
18:35 C'est tout ce que j'ai voulu dire.
18:37 Et une fois de plus, il faut savoir ce qu'on veut.
18:39 - Est-ce qu'une ministre de l'Éducation nationale
18:42 peut, en tant que maire,
18:44 faire le choix de classe non mixte
18:46 pour ses enfants ?
18:48 - Moi, je suis pour l'éducation,
18:50 la liberté de scolarisation
18:52 et d'éducation, qui est une liberté constitutionnelle.
18:54 Donc moi, je ne juge pas les gens qui mettent
18:56 leurs enfants en privé.
18:58 - Je parle de la mixité des classes,
19:00 c'est pas pareil. - Oui, mais moi, ça me choque pas.
19:02 Ça me choque pas qu'on fasse un choix éducatif
19:04 pour son enfant, adapté à sa vision
19:06 qu'on a de l'école.
19:08 - Vous feriez ce choix ?
19:10 - Moi, je vais vous dire,
19:12 ma petite fille, aujourd'hui,
19:14 est en école privée
19:16 et je le regrette, je fais ce choix,
19:18 parce que, enfin, je le regrette, c'est une superbe école
19:20 que je soutiens totalement dans ses méthodes éducatives.
19:22 Ce que je veux dire, c'est que je regrette qu'aujourd'hui,
19:24 on soit obligé, pour beaucoup,
19:26 d'échapper... Moi, je suis un produit
19:28 de l'école publique, j'ai fait que deux ans en privé.
19:30 Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, malheureusement,
19:32 l'état de l'effondrement est tel
19:34 que, oui, beaucoup de parents font le choix du privé
19:36 parce que, malheureusement, ils ne trouvent
19:38 plus dans le public la promesse
19:40 évidemment de transmission et d'ascenseur
19:42 social. Moi, ce que je dénonce, c'est l'hypocrisie
19:44 de tous ces ministres de l'éducation.
19:46 Parce qu'on sait que tous les ministres
19:48 ont leurs enfants en privé. Voilà, la réalité, c'est que c'est ça.
19:50 Tous les ministres de l'éducation nationale, y compris le dernier,
19:52 M. Papendiaïe, avaient leurs enfants
19:54 dans des écoles élitistes, privées,
19:56 alors qu'à côté de cela, ils soutiennent
19:58 toutes les politiques d'effondrement
20:00 de l'éducation nationale. Ils n'ont jamais pris les mesures
20:02 qui devaient être prises. Donc, je trouve que c'est
20:04 d'une hypocrisie scandaleuse. Moi, je suis cohérente,
20:06 je veux réformer l'éducation nationale.
20:08 Je veux que, justement, l'éducation nationale rejoigne
20:10 l'excellence du privé. Donc, de ce point de vue-là...
20:12 - Mais, est-ce que vous placeriez vos enfants,
20:14 ou vous mettriez vos enfants dans des classes non-mixtes ?
20:16 Je vous pose la question parce que...
20:18 Pourquoi ça vous choque ?
20:20 Qu'est-ce qui est choquant ? Est-ce qu'on peut avoir des classes de filles ou des classes de garçons ?
20:22 - C'est pas choquant ? - Non, moi, ça me choque pas.
20:24 - Non, mais c'est votre choix.
20:26 - C'est votre choix.
20:28 Apprendre à ne pas discriminer
20:30 en fonction de la sexualité,
20:32 c'est une forme de propagande ou pas ?
20:34 - C'est-à-dire ?
20:36 - C'est-à-dire que, pour certains,
20:38 certains cours à la
20:40 non-discrimination...
20:42 - Ah oui, vous pouvez parler des... - Bah oui, oui, oui !
20:44 - Moi, je vais vous parler des cours d'éducation sexuelle,
20:46 c'est ceux à quoi vous faites référence.
20:48 Moi, je considère que ça n'a rien à faire en primaire,
20:50 ça peut évidemment avoir existé
20:52 au collège à partir de
20:54 la quatrième, me semble-t-il.
20:56 - C'est l'égalité homme-femme. - Mais maintenant, tout dépend
20:58 de ce qu'on met derrière. Moi, ce que je dénonce, c'est pas que
21:00 y ait une explication biologique, même en cours de SVT de la sexualité,
21:02 qui est d'ailleurs, même pourquoi pas,
21:04 à travers les infirmières scolaires,
21:06 une éducation sur la dimension
21:08 médicale et de prévention.
21:10 Évidemment, l'égalité homme-femme,
21:12 dans le droit et en dignité,
21:14 ça me paraît quand même être la base de la civilisation.
21:16 Maintenant, ce qui me dérange,
21:18 et c'est ce que dénonce très souvent
21:20 notre groupe des parents vigilants,
21:22 c'est la dérive d'une éducation sexuelle
21:24 en éducation à la pratique sexuelle.
21:26 Et ça, ça n'a rien
21:28 à faire à l'école.
21:30 Ça n'a rien à faire à l'école, et donc,
21:32 je considère que c'est cette approche-là
21:34 que je dénonce. Maintenant, pour revenir à la question
21:36 de l'éducation nationale, moi, j'ai une vision
21:38 complètement différente de la réponse à apporter.
21:40 C'est-à-dire que je pense que pour sauver l'éducation nationale,
21:42 paradoxalement, il faut l'ouvrir
21:44 à la concurrence. C'est-à-dire qu'il faut
21:46 libérer, aujourd'hui,
21:48 l'école privée, permettre
21:50 l'ouverture de davantage de classes,
21:52 faciliter les modes de financement.
21:54 Les écoles privées sous contrat
21:56 et hors contrat, parce que je crois que si
21:58 aujourd'hui l'éducation nationale... - Quelle que soit la confession.
22:00 - Je vais y revenir, je vais rentrer en détail. Mais juste
22:02 une chose. Pourquoi ? Parce que
22:04 je pense que si l'éducation nationale ne se réforme pas,
22:06 si elle est aujourd'hui totalement gangrénée
22:08 par le gauchisme culturel ultra-dominant
22:10 dans les syndicats, et que cette
22:12 espèce de mammouth ne veut pas
22:14 remettre en cause ses méthodes depuis des décennies,
22:16 c'est parce qu'elle est en situation monopolistique.
22:18 Donc elle n'est pas contrainte aux droits d'inventaire. Donc elle peut
22:20 continuer comme elle le fait aujourd'hui,
22:22 puisque de toute façon, 80% des enfants
22:24 sont scolarisés en public. Donc moi, je suis pour
22:26 ouvrir
22:28 la possibilité de l'école
22:30 privée. Et je pense que
22:32 c'est aussi une réponse à apporter, au-delà des écoles
22:34 confessionnelles d'ailleurs, à des méthodes
22:36 pédagogiques différentes, adaptées
22:38 en fonction des enfants. Et je pense que
22:40 tout simplement, ça prouvera de manière
22:42 très objective ce qui marche, et ce qui
22:44 ne marche pas. Mais la contrepartie à cela,
22:46 pour qu'il n'y ait pas d'injustice sur le plan
22:48 social et sur le plan financier,
22:50 c'est qu'on mette en place un chèque
22:52 éducation, ou une défiscalisation
22:54 des coûts de cette école privée,
22:56 parce qu'il ne faut pas que, évidemment, des parents soient
22:58 privés de cet accès au privé pour des raisons financières.
23:00 - Dernière question politique, je vous parlais
23:02 du Rassemblement National. Est-ce que
23:04 vous cherchez
23:06 à tirer vers vous
23:08 évidemment les électeurs LR
23:10 pour ces européennes ?
23:12 Est-ce qu'avec le Rassemblement National,
23:14 vous arrivez à dialoguer ?
23:16 Comment ça se passe ?
23:18 - C'est un adversaire, vraiment ?
23:20 Ou ça peut être un allié ?
23:22 - Mes ennemis sont à gauche.
23:24 Ceux que je combats aujourd'hui...
23:26 Aujourd'hui, j'ai des concurrents
23:28 à droite, avec qui
23:30 d'ailleurs, j'ai un certain nombre de divergences,
23:32 notamment sur les questions économiques avec le
23:34 Rassemblement National.
23:36 - Vous êtes beaucoup plus dans le libéralisme
23:38 que le Rassemblement National.
23:40 Qui est à gauche ?
23:42 - Qui est très étatiste,
23:44 très fiscaliste,
23:46 et qui en aucun moment ne souhaite remettre en cause
23:48 les dérives de l'assistanat, et du coup de l'assistanat
23:50 aujourd'hui en France. Donc ça, c'est vrai que c'est une différence
23:52 très importante.
23:54 Il y en a d'autres, y compris récemment,
23:56 on l'a vu sur la constitutionnalisation
23:58 de l'IVG. Moi, je suis
24:00 contre cette constitutionnalisation, comme certains LR
24:02 d'ailleurs, alors que
24:04 Marine Le Pen et le Rassemblement National sont
24:06 pour, c'est un exemple parmi d'autres.
24:08 Donc moi, ce que je souhaite,
24:10 c'est simplement dire aux Français
24:12 de droite qui veulent à la fois défendre leur identité,
24:14 une économie plus libérale et qui sont
24:16 plus conservateurs sur les sujets de société, que leur maison naturelle
24:18 c'est reconquête. - C'est un adversaire.
24:20 - C'est un concurrent politique.
24:22 Indéniablement. Je veux dire,
24:24 l'objectif, évidemment, c'est pour nous d'avoir
24:26 un maximum d'élus.
24:28 Maintenant que les choses soient dites, ça veut dire qu'on peut être
24:30 en concurrence politique, avec des différences politiques
24:32 et être capable demain... - Est-ce que vous dialoguez
24:34 avec eux ? - Et être capable demain, et c'est ce que je souhaite,
24:36 de se mettre autour de la table, dans le cadre d'une
24:38 coalition des droites, qui marche ailleurs
24:40 en Europe, qui marche à gauche,
24:42 et qui, du fait de la droite... - C'est-à-dire que si Marine Le Pen gagne la présidentielle,
24:44 vous êtes capable d'entrer dans son gouvernement.
24:46 - Ah bah moi, je le suis pour qu'on
24:48 travaille ensemble. Maintenant, ce que je crois, c'est que
24:50 Marine Le Pen ne peut pas gagner la présidentielle seule.
24:52 C'est la grande leçon qu'on tire, d'ailleurs, de toutes
24:54 ces années. Sans nous, d'autres, d'ailleurs, c'est le principe
24:56 général. Et parce que, une fois qu'on a gagné la présidentielle,
24:58 il faut obtenir une majorité à l'Assemblée nationale.
25:00 Aujourd'hui, l'EORN a 88 députés,
25:02 il en faut 289 pour avoir
25:04 une majorité, et ça, je crois qu'aucun
25:06 parti, quel qu'il soit, ERN ou d'autres,
25:08 ne peut y arriver seul. - Bon. Mais vous
25:10 pourriez être ministre de Marine Le Pen.
25:12 - On n'en est pas là, pour l'instant. - On n'en est pas là !
25:14 - On n'en est pas là ! - On en est à...
25:16 - L'alliance, l'alliance, et selon vous, incontournable.
25:18 - On en est à...
25:20 - L'alliance est incontournable. - Je veux envoyer
25:22 un maximum de députés européens demain au Parlement
25:24 européen reconquête pour défendre les intérêts de la France.
25:26 - Merci, Marion Maréchal, d'être venue nous voir
25:28 ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
25:30 0826 300 300,
25:32 nous nous retrouverons, évidemment,
25:34 juste après les informations, avec
25:36 vos interventions. Vous savez que nous vous donnons
25:38 la parole, nous aimons cela. A tout de suite.