Avec Marion Maréchal, Tête de liste Reconquête aux élections européennes.
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NewsTranscription
00:00 Notre invité ce matin, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux Européennes.
00:05 Marion Maréchal, bonjour.
00:06 - Bonjour.
00:07 - Merci d'être avec nous.
00:08 Regardons la situation au Proche-Orient, la guerre entre Israël et le Hamas.
00:12 Je résume la situation, les Israéliens ont retrouvé les corps de deux otages près de l'hôpital Al-Shira,
00:18 des armes et l'entrée d'un tunnel, découverte aussi sous l'hôpital, dit l'armée israélienne,
00:23 qui se prépare à étendre ses opérations dans le sud de la bande de Gaza.
00:28 Benjamin Netanyahou reconnaît que les victimes civiles sont plus nombreuses que prévues.
00:34 D'autre part, Washington se fâche.
00:37 Contre quoi ? Contre les violences commises en Cisjordanie des colons israéliens
00:42 qui tuent des Palestiniens, les chassent de leur terre, détruisent les maisons,
00:47 aucune poursuite, ça suffit, dit Joe Biden.
00:52 Faut-il ne rien dire ?
00:54 En France, nous avons une situation particulière, qui je pense a été bien diagnostiquée d'ailleurs par Éric Zemmour,
01:02 qui est quand même celle d'être prisonnier d'une partie de la rue,
01:06 et je dirais même en France, d'une partie des quartiers et des cités,
01:09 qui aujourd'hui, et on le voit à travers l'explosion des actes antisémites,
01:12 veulent punir d'une certaine manière les Juifs de France pour ce qui se passe à 3000 km de chez nous,
01:17 et qui importent de fait ce conflit, et qui, à mon avis, expliquent les attermoiements,
01:23 les revirements, les contradictions d'un président de la République,
01:26 qui aujourd'hui est dans une forme de tétanie diplomatique, ou en tout cas d'ébriété diplomatique,
01:31 parce qu'il sait bien que c'est l'unité nationale qui est en jeu derrière ce sujet.
01:37 Donc moi, je ne crois pas pour autant qu'il ne faille rien dire,
01:39 parce que ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que ce qui se passe en Israël ne concerne pas que Israël.
01:44 L'ennemi qui est face à Israël aujourd'hui, qui est le djihadisme islamique,
01:48 est un ennemi commun, qui a des ramifications internationales.
01:52 Je rappelle quand même que trois jours après l'attaque du 7 octobre,
01:54 l'un des fondateurs du Hamas hébergé au Qatar a fait un appel au djihad international,
01:58 et la conséquence est qu'il a trouvé un soldat en France pour aller frapper,
02:02 et c'est suite à cela que le pauvre professeur Dominique Bernard a été assassiné.
02:06 Donc face à ce phénomène, je ne crois pas qu'il puisse y avoir de neutralité.
02:10 - Donc il ne faut rien dire au gouvernement israélien ?
02:13 Il faut laisser le gouvernement israélien agir ?
02:17 Je ne parle pas de la bande de Gaza en Cisjordanie, par exemple.
02:20 - Il y a deux choses. Il y a Israël, il y a le gouvernement israélien.
02:24 - Je ne vous l'interromps, je parle du gouvernement israélien.
02:28 - Quel que soit d'ailleurs le pays, je ne donne jamais de soutien inconditionnel à un gouvernement.
02:32 Parce qu'un gouvernement, il y a de la politique, il y a des contingences locales et politiciennes,
02:37 et donc à partir de là, je trouve que c'est irresponsable de dire dans l'absolu qu'il y a un soutien inconditionnel.
02:40 En revanche, il peut y avoir un soutien légitime au droit du peuple israélien à se défendre,
02:45 à vouloir éradiquer ce qui est pour eux une menace existentielle, à savoir le Hamas,
02:50 et donc à mener des opérations militaires.
02:51 Maintenant, une fois qu'on a dit cela, moi je n'ai pas...
02:54 Vous savez, ça fait 75 ans que ce conflit dure, donc si on avait la solution magique,
02:57 évidemment on la donnerait, je ne peux qu'émettre un souhait.
02:59 Et le souhait, c'est bien sûr que derrière cette revendication légitime et l'éradication du Hamas,
03:04 il y ait le moins de victimes civiles possible.
03:07 Le problème, et c'est là en cela que le serpent se mord la queue,
03:10 et ça a été révélé d'ailleurs par le TSAHAL à la suite de découverte d'armes dans un hôpital à Gaza,
03:15 c'est que le Hamas se sert des populations civiles en bouclier.
03:18 Enfin, je veux dire, on le sait.
03:19 - Est-ce que le territoire d'Israël, Marion Maréchal, s'étend selon vous du Jourdain à la mer ?
03:24 - Alors moi ce que je considère très simplement, c'est qu'aujourd'hui,
03:28 je vois très bien où veut me conduire votre question,
03:30 c'est que la sécurité d'Israël, dans l'absolu, devrait passer par la création d'un État palestinien.
03:36 D'ailleurs, je ne suis pas la seule à le dire, puisque même des anciens directeurs du Mossad
03:40 ont appelé également cette solution, parce que c'est la solution la plus rationnelle, si vous voulez,
03:44 pour éviter qu'il y ait des poudrières ingérables aux portes d'Israël.
03:50 Maintenant, pour que cette solution, qui pour l'instant malheureusement est loin de nous, puisse aboutir,
03:55 il devrait y avoir deux conditions raisonnables.
03:58 D'une part, l'éradication définitive évidemment de la direction et des responsables et d'état-major du Hamas,
04:03 parce qu'on ne peut pas se permettre de créer un État islamique, un Daesh, un califat bis, si je puis dire,
04:10 aux portes d'Israël, et puis il faudrait qu'Israël renonce à une partie de ses colonies.
04:16 Maintenant, comprenez bien aussi que cette solution...
04:19 - Et renonce à persécuter les arméniens chrétiens de Jérusalem.
04:25 Parce que vous avez vu ce qui se passe pour les chrétiens de Jérusalem.
04:29 - Il est indéniable qu'une partie aujourd'hui des orthodoxes de juifs qui se trouvent en Israël
04:34 se comportent mal à l'égard des populations chrétiennes, et c'est une erreur.
04:38 C'est une erreur parce qu'aujourd'hui nous sommes face à un conflit de civilisations qui dépasse...
04:42 - Oui, vous dites "le combat du gouvernement israélien est celui de notre civilisation".
04:46 - Pour une raison simple, c'est qu'aujourd'hui la civilisation judéo-chrétienne dans son ensemble
04:51 est menacée par une civilisation islamique, si ce n'est islamiste,
04:56 qui a des ramifications une fois plus partout dans le monde, et en particulier en Europe,
05:00 et que dans l'agenda islamiste du Hamas et même des frères musulmans dans leur ensemble partout dans le monde,
05:06 il y a le fait de combattre non seulement les juifs bien sûr, mais aussi les mécréants que sont les chrétiens.
05:11 Et donc à partir de là, il ne faut pas se tromper d'ennemis, il ne faut pas se tromper d'alliés,
05:16 et donc de ce fait-là bien sûr, je souhaite que ces chrétiens en Israël puissent être respectés et protégés, évidemment.
05:21 - Oui, chrétiens qui parfois sont tués par des armes israéliennes, c'est ce qui se passe
05:26 notamment dans un endroit où vous êtes allé, en Arménie,
05:29 par les armes de l'Azerbaïdjan fournies par les israéliens.
05:34 Et vous avez raison, et d'ailleurs je trouve que c'est une fois de plus, on en appelle à la cohérence géopolitique,
05:39 on ne peut pas aujourd'hui combattre l'islamisme et dans le même temps être du côté des turcs,
05:44 parce qu'en fait l'Azerbaïdjan est un allié des turcs, pour des raisons que vous vous imaginez bien,
05:48 puisque l'Azerbaïdjan est le meilleur ennemi de l'Iran, et l'Iran étant l'ennemi d'Israël,
05:52 évidemment tout cela a amené à cette situation. Et c'est regrettable, parce qu'une fois de plus, le pan-islamisme turc
05:57 aujourd'hui qui prospère dans le monde, Erdogan voulant devenir le nouveau sultan de ce monde islamique,
06:02 devrait appeler à plus de cohérence géopolitique, je suis d'accord avec vous.
06:05 - Alors revenons sur ce qui s'est passé dimanche dernier en France, est-ce que vous avez défilé dimanche dernier
06:10 contre l'antisémitisme ou contre l'islam ?
06:13 - Non, j'ai défilé contre l'antisémitisme et avec aux côtés d'Éric Zemmour, et nous avons été d'ailleurs très bien reçus
06:19 par les manifestants qui ont bien compris que nous faisons partie des personnes qui ont posé le bon diagnostic
06:25 et qui apportent les bonnes solutions, c'est-à-dire qui osent regarder en face aujourd'hui l'origine
06:30 de cet antisémitisme qui, malheureusement, vient de plus en plus à la fois du cumul d'une immigration massive
06:39 inassimilée, qui ne se reconnaît pas dans la civilisation judéo-chrétienne qui est la nôtre, et de par la gangrène
06:45 islamiste qui prospère dans les quartiers et les cités et qui alimente ce fonds d'antisémitisme qui parfois se traduit
06:51 en attentat terroriste, parce que quand même il faut dire une chose, et en cela,
06:55 je vois bien pourquoi vous conduisez à cette question, parce que nous avons nous le courage de dire que si bien sûr
07:01 tous les musulmans ne sont pas des terroristes, tous les terroristes qui ont frappé et qui ont tué des juifs en France
07:05 étaient des musulmans, alors des musulmans certes radicaux...
07:08 - Venus d'étrangers ou nés en France. - Oui, tout à fait.
07:10 - L'islam, vous dites, parlons de cela, vous dites l'islam, enfin Éric Zemmour le dit, mais vous dites la même chose,
07:16 l'islam n'est pas compatible avec la république, c'est ce que dit Éric Zemmour.
07:19 - Il y a des préceptes, en effet, islamiques qui ne sont pas compatibles avec même la France, j'ai envie de dire.
07:23 - Je lis avec la France, je lis Éric Zemmour, "Aujourd'hui il n'y a plus d'unité en France, si nous continuons ainsi,
07:30 nous courrons vers l'affrontement. L'unité est possible si les musulmans présents sur notre sol
07:37 se joignent à notre civilisation." Alors ça veut dire quoi, notre civilisation ?
07:42 Ça veut dire "épouse nos critères sociaux, nos critères moraux, épouse nos critères politiques et religieux",
07:51 - On est bien d'accord, donc se convertissent. - C'est très simple, ça veut dire qu'il y a aujourd'hui un certain nombre de préceptes
07:56 dans l'islam qui ne sont pas compatibles avec, en effet, la civilisation française.
07:59 Je pense par exemple au fait que l'apostasie soit rejetée, le fait de changer de religion en islam
08:06 peut conduire non seulement à la discrimination, à la violence, voire même parfois au meurtre dans certains pays,
08:12 la lecture de la place de la femme vis-à-vis des hommes.
08:14 Et donc, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que si vous êtes un musulman en France
08:19 et que vous souhaitez participer de cette civilisation qui est la nôtre,
08:22 eh bien il faut dans la pratique accepter qu'une partie de ces préceptes ne soit plus appliquée,
08:28 donc renoncer à une partie de ces préceptes dans la foi et dans la pratique
08:31 pour devenir intégralement français et ainsi pouvoir participer du peuple qui est le nôtre
08:36 et partager les valeurs fondatrices qui sont les nôtres.
08:38 - Vous le dites, c'est la civilisation judéo-chrétienne, c'est la religion chrétienne, on est d'accord.
08:44 - Ça va au-delà de ça, c'est un héritage bien sûr, c'est un héritage.
08:47 - Et donc c'est une lecture laïque, parce que la laïcité est aussi un héritage chrétien.
08:51 - Vous n'avez pas demandé aux musulmans d'abandonner leur religion ?
08:54 - Ah bah je demande si, je considère que c'est pas à la France de s'adapter à l'islam,
08:57 je considère que c'est à l'islam de s'adapter à la France.
08:58 - Vous demandez aux musulmans français d'abandonner leur religion ?
09:01 - Je demande, je demande aux musulmans français, moi je ne sonde pas les cœurs et les reins,
09:05 je ne suis pas en mesure de dire aux gens "arrêtez de croire" et je crois moi-même,
09:08 donc je trouve ça tout à fait légitime qu'on puisse abandonner nos religions.
09:12 - En revanche, vous comprenez très bien qu'un musulman pratique...
09:16 - Qu'est-ce que je dis ? Je dis très simplement,
09:18 je dis que ce n'est pas à la France de s'adapter à l'islam, c'est à l'islam de s'adapter à la France.
09:22 Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que c'est aux musulmans qui arrivent dans un pays
09:26 qui a son histoire, sa civilisation, d'accepter de renoncer dans leur pratique
09:30 à un certain nombre de préceptes religieux islamiques qui pourraient rentrer en confrontation
09:35 ou en contradiction avec les valeurs essentielles fondatrices de notre pays.
09:39 Je veux dire par là, oui dans notre pays, les femmes sont l'égal des hommes,
09:43 oui dans notre pays, pardon, les femmes ne se cachent pas sous des voiles et ne se dissimulent pas...
09:48 - Vous savez qu'il y a beaucoup de musulmans qui pensent que les femmes sont les égales des hommes ?
09:52 - Non mais je l'espère bien et je le souhaite.
09:54 - C'est la réalité.
09:55 - Et d'ailleurs, pourquoi je vous dis ça ? Parce que si l'État était en mesure justement
09:59 d'imposer ce respect de l'islam à l'égard de notre civilisation,
10:04 ça permettrait à ces musulmans précisément de pouvoir s'afficher.
10:08 Parce que vous savez aujourd'hui que ces musulmans qui se veulent assimiler,
10:11 qui veulent participer à cette histoire et cette civilisation française dans certains quartiers,
10:15 ne peuvent pas aujourd'hui se montrer, s'exprimer, parce qu'ils sont vilipendés, ils sont agressés.
10:21 - C'est vrai, mais Marion Maréchal, je lis toujours Éric Zemmour, c'est intéressant,
10:26 "les musulmans doivent renoncer à ce qui dans leur religion est incompatible avec la France".
10:31 - Exactement.
10:31 - Oui mais lui ajoute, ce que vous n'ajoutez pas,
10:35 "deux civilisations ne peuvent coexister sur un même territoire".
10:39 Pour lui c'est simple, c'est binaire, la vie est binaire, c'est primaire.
10:43 C'est-à-dire que vous avez la civilisation judéo-chrétienne
10:46 et vous avez la civilisation de l'islam, la civilisation musulmane,
10:50 qui ne peuvent pas cohabiter sur un même territoire, c'est clair ce qu'il dit.
10:54 Donc on les chasse, ils ne peuvent pas cohabiter.
10:57 - Non mais c'est très simple, aujourd'hui la civilisation judéo-chrétienne en France
11:00 est dans son espace culturel et historique.
11:03 Elle a donc une prééminence.
11:05 Et donc ce qu'il dit, c'est que des personnes qui sont de confession musulmane
11:09 et qui arrivent dans cette civilisation, doivent accepter de s'adapter
11:12 et de s'assimiler à cette civilisation et donc de renoncer à tout ce qui dans leur pratique,
11:16 leur mœurs, leur mode de vie pourrait rentrer en contradiction.
11:19 En revanche, si ils arrivent, et c'est malheureusement de plus en plus le cas
11:23 puisqu'il y a aujourd'hui un communautarisme islamique
11:25 qui s'affirme et se revendique sur le territoire,
11:27 en disant "voilà, la civilisation islamique qui est la nôtre arrive et s'impose telle quelle,
11:31 sans aucune volonté de s'adapter au territoire, à l'histoire, à la culture qui est celui du pays d'accueil,
11:39 alors oui, il n'y a pas de cohabitation possible, ça c'est indéniable,
11:42 c'est ce qui est en train de se passer dans notre malheureuse partie du territoire.
11:46 - Ajoute encore, Marion, à la maréchal.
11:49 Emmanuel Macron est le président de deux peuples, dit-il.
11:53 Un peuple judéo-chrétien et un peuple islamo-gauchiste.
11:57 Toujours cette vision binaire.
11:58 La France c'est quoi ? C'est une France judéo-chrétienne et une France islamo-gauchiste.
12:03 On dirait Jean-Luc Mélenchon, tiens.
12:05 - Ça n'est pas binaire.
12:06 - D'ailleurs, il se retrouve finalement, non, Marion Maréchal ?
12:08 - Ça n'est en rien binaire.
12:09 C'est malheureusement la trajectoire qui est en train d'arriver en France.
12:13 - C'est la réalité.
12:14 La France aujourd'hui, elle est d'un côté judéo-chrétienne et de l'autre islamo-gauchiste.
12:18 - Vous criez beaucoup trop fort pour une matinale, monsieur.
12:20 Vous êtes beaucoup plus réveillé que moi.
12:22 - Mais oui, je suis réveillé.
12:24 - Laissez-moi développer.
12:25 Aujourd'hui, qu'est-ce qui s'est en train de se passer ?
12:27 Il y a un peuple historique en France qui est de civilisation judéo-chrétienne.
12:32 Et il y a aujourd'hui sur notre territoire des Français d'origine immigrée,
12:36 principalement d'ailleurs d'origine africaine et donc de confession musulmane,
12:39 qui de plus en plus, malheureusement, s'enferment aujourd'hui dans cette identité étrangère,
12:46 s'enferment dans cette identité religieuse islamique,
12:49 et qui de ce fait-là considèrent que la France est un pays détestable,
12:53 que son histoire est détestable, qui n'ont aucune espèce de respect pour la culture qui est la nôtre,
12:57 et même pour la religion historique qui est la nôtre,
12:59 qui considèrent que les Français de souche sont des "mécréants".
13:02 Vous savez, dans certains quartiers, "français" est une insulte.
13:04 Qui regardent d'ailleurs avec un profond mépris, si ce n'est une agressivité,
13:07 justement des Français d'origine étrangère musulmans,
13:10 qui eux ont envie de s'assimiler, qui considèrent comme des traîtres.
13:12 Et donc oui, il y a aujourd'hui deux peuples qui sont en train de se constituer.
13:17 - Il y a d'un côté ces musulmans qui rejettent totalement la République et la France,
13:22 et de l'autre côté les judéochrétiens.
13:24 C'est un peu réducteur, non ?
13:26 - Et avec, à côté évidemment de ces musulmans de plus en plus radicaux,
13:31 notamment dans la jeunesse, les idiots utiles,
13:33 enfin pas si idiots que ça d'ailleurs au regard du calcul clientéliste et électoral qui est fait,
13:37 ce courant de LFI et de l'extrême gauche,
13:40 qui sont associés dans ce fameux peuple islamo-gauchiste.
13:43 Maintenant, il y a des zones grises évidemment,
13:49 ça veut dire qu'au milieu de ces deux ensembles et de ces deux civilisations aujourd'hui
13:53 qui cohabitent sur le territoire français,
13:55 il y a des français d'origine étrangère,
13:58 qui sont de confession musulmane,
14:00 et qui ont envie justement de participer de notre civilisation judéo-chrétienne,
14:04 ça veut dire qu'ils ont envie de faire partie du peuple historique français,
14:07 de la culture française.
14:09 Et eux, on leur tend bien évidemment la main,
14:11 mais si on veut pouvoir leur tendre la main, si on veut pouvoir les entendre,
14:14 si on veut pouvoir même les protéger dans certains quartiers,
14:16 encore faut-il que l'État soit intransigeant
14:18 à l'égard justement des revendications politico-religieuses de l'islam.
14:21 - Le référendum sur l'immigration,
14:23 vous voulez ce référendum sur l'immigration,
14:26 vous demandez, vous n'êtes pas les seuls d'ailleurs à le demander,
14:30 et vous avez appelé l'ERN, vous avez appelé LR,
14:34 vous avez appelé Debout la France pour travailler en commun,
14:37 quelles ont été les réponses ?
14:38 - Elles ont été "non" malheureusement,
14:40 c'est-à-dire que concrètement, qu'est-ce que nous nous sommes dit ?
14:42 Nous avons un président de la République qui ne veut pas organiser de référendum,
14:45 nous avons un projet de loi insatisfaisant,
14:47 nous avons la volonté semble-t-il à droite de vouloir ce référendum,
14:49 et donc nous nous sommes dit "bah tiens, regardons dans la Constitution,
14:51 il y a un outil qui existe, le référendum d'initiative partagée,
14:54 qui nécessite de trouver la signature de 4,8 millions de Français".
14:57 Et donc, comme évidemment aucun parti ne peut parvenir seul à trouver ces signatures,
15:02 nous avons dit "eh bien, à Éric Ciotti, à Jordane Bardella, à Nicolas Dupont-Aignan,
15:05 travaillons ensemble", et malheureusement, ce que j'ai constaté,
15:08 c'est que Nicolas Dupont-Aignan, en toute cohérence, a dit "oui",
15:12 mais les autres ont dit "non", et je le regrette,
15:14 parce que je vois, en toute incohérence, puisque Éric Ciotti lui-même,
15:18 en août dernier au Canet, appelait encore à l'organisation de ce référendum,
15:21 et quand je vois aujourd'hui Jordane Bardella se rendre donc aux rencontres
15:24 de Saint-Denis pour aller voir le président de la République,
15:26 je ne comprends pas pourquoi il préfère aller discuter avec le président de la République
15:30 d'un référendum qu'il ne fera jamais, plutôt que de s'emparer...
15:33 - Ou de la situation proche-orient.
15:34 - Là en l'occurrence, l'un des sujets est aussi le référendum,
15:36 plutôt que de s'emparer d'un outil constitutionnel qui existe,
15:41 et qui permettrait d'organiser une pression citoyenne,
15:43 et de redonner la parole au peuple, plutôt que de...
15:45 - Qui existe à condition de changer la constitution.
15:47 - Non, non, non, non, non.
15:48 Eh bien figurez-vous qu'il n'y a aucune jurisprudence du Conseil constitutionnel
15:51 qui dise que cet article 11 ne puisse pas s'appliquer à l'immigration.
15:54 Donc ça c'est une excuse, et je la regrette.
15:58 - Bien, quelle Europe voulez-vous ?
16:03 Parce que vous êtes tête de liste aux élections européennes.
16:06 Quelle Europe voulez-vous ?
16:07 - Eh bien je veux une Europe qui soit justement au service de notre civilisation européenne,
16:11 c'est-à-dire au service de la défense de notre identité, de notre patrimoine,
16:14 de notre culture, de notre indépendance, de notre prospérité.
16:16 - Vous êtes adepte de la théorie du nationalisme intégral ?
16:18 - Oui, Charles Maurras, on revient à Charles Maurras !
16:22 - Non mais c'est une idéologie le nationalisme intégral.
16:26 - Oui, enfin qui commence à dater un petit peu.
16:28 - Charles Maurras, un antisémite notoire.
16:30 - Oui, oui, il y a eu en effet des écrits antisémites, tout à fait,
16:34 même si sa pensée ne s'arrête pas à cela.
16:36 - Non, je suis d'accord.
16:38 - Mais en tout cas ce qui est sûr aujourd'hui,
16:40 c'est que je considère qu'il y a des défis continentaux.
16:42 Il y a des défis français, et donc il doit y avoir des réponses françaises,
16:44 et elles sont souvent manquantes.
16:46 Il y a aussi des défis continentaux,
16:48 le défi de l'immigration est un défi continental pour l'ensemble de l'Europe.
16:50 - Donc il doit se résoudre au niveau européen ?
16:52 - Au niveau européen aussi, pas exclusivement, au niveau national et au niveau européen,
16:56 parce qu'il y a des forces à faire converger,
17:00 et donc justement aux prochaines élections européennes,
17:02 notre objectif, et il est tout à fait raisonnable,
17:04 c'est de pouvoir faire basculer le centre de gravité actuel
17:06 de la majorité de Wonderlion,
17:08 qui se trouve, je le rappelle quand même,
17:10 avec les LR, avec le groupe de Macron,
17:12 avec les écologistes, avec les socialistes,
17:14 vers une droite authentique,
17:16 vers une droite plus conservatrice,
17:18 et c'est ce qui se joue aux prochaines élections.
17:20 Si nous arrivons à faire cela,
17:22 ça veut dire que nous pouvons changer la majorité,
17:24 ça veut dire que nous pouvons changer la présidence de la Commission,
17:26 et donc changer la ligne politique.
17:28 Et donc à partir de là, en effet,
17:30 organiser une Europe qui ne soit pas simplement
17:32 un grand marché ouvert aux quatre vents,
17:34 qui adhère à toutes les théories
17:36 multiculturelles et immigrationnistes,
17:38 mais qui au contraire, de nouveau,
17:40 reprennent, comme j'ai envie de dire,
17:42 boussolent la défense de la civilisation européenne.
17:44 - Vous êtes favorable à des quotas annuels
17:46 d'immigrés ?
17:48 - Je suis... En tout cas, je suis pour qu'il y ait...
17:50 - Des quotas, des quotas,
17:52 d'une immigration économique,
17:54 je parle.
17:56 - En tout cas, je trouverais ça sain
17:58 qu'il y ait une réflexion rationnelle au Parlement
18:00 sur ce sujet, parce que c'est vrai qu'on n'a aucune visibilité.
18:02 Je vous donne un exemple. On nous parle des métiers en tension
18:04 toute la journée. Aujourd'hui, il n'y a aucune étude qui nous explique
18:06 quels sont ces métiers en tension,
18:08 quels sont également les manques dans ces métiers
18:10 en tension, selon les territoires et selon
18:12 les besoins. Donc, en fait, on a...
18:14 - Vous n'êtes pas contre la régularisation des travailleurs ?
18:16 - Vous me parlez de deux sujets différents.
18:18 - Oui, les quotas.
18:20 - Vous parlez de deux sujets différents.
18:22 - Deux sujets qui se retrouvent, qui se recoupent.
18:24 - Non, je vous dis ça.
18:26 - Marion Maréchal, je vous dis ça parce que vous aimez
18:28 beaucoup Victor Orban, et Victor Orban,
18:30 c'est peut-être l'homme en Europe qui fait venir
18:32 le plus d'étrangers pour travailler
18:34 dans son pays. Donc, les quotas
18:36 d'immigration, il connaît.
18:38 - Je suis absolument contre
18:40 la régularisation des clandestins
18:42 qui travaillent
18:44 au noir de façon illégale
18:46 dans notre pays pour deux raisons.
18:48 - Donc, vous les expulsez ?
18:50 - Oui, tout à fait.
18:52 - Toutes ces femmes et tous ces hommes
18:54 qui travaillent, qui sont aides-soignants,
18:56 qui sont dans les restaurants, vous les expulsez ?
18:58 - Pour une raison simple, monsieur Bourdin,
19:00 c'est que je ne veux pas qu'il y ait de primes à l'illégalité.
19:02 Quand on rentre illégalement sur les territoires français,
19:04 on ne peut pas en être récompensé. Je ne veux pas non plus qu'il y ait
19:06 de récompenses, pardon, mais pour ces chefs d'entreprise
19:08 qui ne respectent pas la loi, qui embauchent
19:10 des personnes en situation illégale et qui du coup
19:12 ne déclarent pas également ce travail
19:14 auprès de l'État français.
19:16 Et par ailleurs, moi je suis une responsable politique française.
19:18 Donc, pardonnez-moi, mais quand il y a 5 millions de chômeurs dans le pays,
19:20 quand il y a 2 millions de personnes au RSA, quand il y a près
19:22 de 3 millions de jeunes en neige de travailler
19:24 qui sont sans activité, sans formation,
19:26 sans emploi, pardonnez-moi de vous dire
19:28 que peut-être la première solution
19:30 à trouver, c'est d'abord de savoir comment on ramène
19:32 ces gens... - Mais comment feriez-vous pour convaincre un jeune
19:34 d'aller faire le ménage à 5h du matin
19:36 à Sud Radio, par exemple ?
19:38 - Parfois il faut sortir de...
19:40 Je ne vous accuse pas de cela, mais de manière générale,
19:42 il faut sortir un peu de la petite
19:44 vision parisienne. - Non, non, mais ce n'est pas parisienne.
19:46 - J'entends beaucoup cela... - Pour moi, je vais dans le Mécévennes.
19:48 - Je vous le dis, je ne parle pas de vous. - Comment feriez-vous
19:50 pour pousser un jeune à aller
19:52 aider une personne âgée au fin fond
19:54 de Mécévennes ? Expliquez-moi.
19:56 - Je vous rappelle, vous savez que dans les EHPAD,
19:58 dans les Cévennes, je pense que la plupart des personnes
20:00 qui travaillent dans les EHPAD, en l'occurrence, ne sont pas des personnes d'origine
20:02 étrangère. - Mais il y en a. - C'est une vision très parisienne.
20:04 - Mais il y en a. - Dans ces métiers en tension,
20:06 vous savez, dans ces métiers en tension, monsieur Bourdin,
20:08 il y a près de 80% des personnes qui
20:10 y travaillent qui sont des Français. Donc il y a 20%
20:12 en effet qui sont des étrangers, mais il y a 80%
20:14 qui sont des Français. Donc comme quoi, il y a
20:16 manifestement des Français prêts à faire ce travail.
20:18 Encore faut-il en effet que
20:20 ces travaux soient correctement rémunérés.
20:22 Encore faut-il que
20:24 les formations également soient bien
20:26 orientées. Encore faut-il que nous
20:28 n'alimentions pas un système d'assistanat
20:30 qui fait qu'aujourd'hui, dans notre pays,
20:32 parfois de manière systémique,
20:34 il est plus intéressant de ne pas se lever le matin
20:36 que de se lever le matin pour aller travailler.
20:38 - Donc vous êtes favorable au vote plein emploi ?
20:40 La loi plein emploi
20:42 a l'obligation pour un bénéficiaire
20:44 de RSA de travailler 15h par semaine ?
20:46 - Oui, par exemple, vous voyez une différence avec le Rassemblement National.
20:48 Je considère qu'il y a des conditions
20:50 dans l'accès au RSA, que ça n'est pas
20:52 un droit éternel et que donner
20:54 quelques heures à la communauté
20:56 en échange de cette aide
20:58 m'apparaît légitime, tout à fait.
21:00 Et de la même manière, je considère que ces aides
21:02 qu'on dit non-contributives, c'est-à-dire qu'on peut toucher sans avoir
21:04 travaillé, doivent être réservées prioritairement
21:06 aux Français.
21:08 - Qu'est-ce qui vous différencie
21:10 du RSA ? On vient d'en parler.
21:12 - On vient d'en parler.
21:14 - Qu'est-ce qui vous différencie aujourd'hui ?
21:16 - Les questions économiques sont
21:18 de fait quelque chose qui nous...
21:20 - Vous êtes beaucoup plus libéral
21:22 que Marine Le Pen. - Si l'on veut.
21:24 Alors, ça dépend ce qu'on met derrière ce terme, mais en tout cas, nous sommes
21:26 pour une responsabilité
21:28 budgétaire sur laquelle
21:30 le RN ne se manifeste pas beaucoup.
21:32 Nous sommes pour la réduction des dépenses
21:34 publiques indéniablement. Nous sommes pour
21:36 la remise en cause, en effet, de la politique générale
21:38 d'Assistanat qui
21:40 s'installe. Nous sommes pour
21:42 le recul de la bureaucratie de l'État.
21:44 On ne considère pas de culte à l'État.
21:46 Moi, je suis pour au contraire... Je crois au marché, je crois
21:48 à la concurrence, alors pas dans tous les secteurs, bien sûr.
21:50 Le secteur de l'énergie, par exemple, est un secteur
21:52 particulier, mais je considère
21:54 qu'aujourd'hui, la fuite en avant des impôts,
21:56 la fuite en avant des aides sociales,
21:58 la fuite en avant de la bureaucratie de l'État
22:00 n'est pas une bonne nouvelle pour notre pays.
22:02 Ça fait partie des différences. Il y a des différences aussi
22:04 sur les sujets dits
22:06 de société, par exemple.
22:08 Et je sais,
22:10 par exemple, qu'un député,
22:12 Maudou, a expliqué qu'il y avait aujourd'hui un débat au sein
22:14 du Rassemblement National sur la GPA, sur
22:16 les mères porteuses. Chez nous, il n'y a pas de débat, c'est
22:18 non. Pas de marchandisation de la femme,
22:20 pas de marchandisation de l'enfant. Et puis,
22:22 il y a quelques différences également sur les sujets dits identitaires.
22:24 On en a longuement parlé au début de cette émission.
22:26 Éric Zemmour l'a également
22:28 rappelé. Nous, nous considérons qu'il y a aujourd'hui
22:30 des préceptes islamiques
22:32 qui sont incompatibles avec la République, je dirais même la
22:34 France. Marine Le Pen a dit clairement
22:36 que l'Islam était compatible pour elle avec
22:38 la République, donc qu'il n'y avait pas de guerre de civilisation.
22:40 Elle l'a dit dans le JDD la semaine dernière.
22:42 Voilà, ça fait un certain nombre de singularités
22:44 vis-à-vis du RN qui justifie notre
22:46 existence dans le débat public. - La singularité, c'est que le RN
22:48 ne mélange pas Islam et islamisme.
22:50 Peut-être. - Alors,
22:52 moi, là-dessus, je pense très
22:54 simplement qu'en effet, eux, ils font une distinction
22:56 claire. - Oui. Pas vous.
22:58 - Non, alors moi, je considère que, comme très souvent,
23:00 le réel est au milieu. C'est-à-dire que
23:02 dire que l'Islam et l'islamisme n'ont rien à voir est
23:04 absurde, parce que les livres sains sont les mêmes, quand même.
23:06 Dire que, et puis la bascule se fait
23:08 quand même dans le
23:10 même environnement, dire que
23:12 c'est absolument
23:14 que c'est totalement la même chose
23:16 est aussi peut-être un peu réducteur, en ce sens
23:18 qu'il y a à travers l'islamisme un courant
23:20 en effet littéraliste-fondamentaliste
23:22 qui n'est pas celui
23:24 qu'on retrouve dans tous les pays
23:26 et à tous les niveaux. Voilà, maintenant,
23:28 en effet, il y a un lien indéniable entre les deux.
23:30 - Alors, j'ai une dernière question. Est-ce que vous souhaitez
23:32 pour la France, je dis bien pour la France,
23:34 que Marine Le Pen soit élue présidente
23:36 de la République ? - Ah ben, moi je souhaite
23:38 dans l'absolu pour la France que ce soit un candidat
23:40 reconquête qui soit élu
23:42 pour la France. - Ah bon, Marine Le Pen a
23:44 plus de chance, hein ? - Maintenant, maintenant,
23:46 - Que les choses soient claires. - Maintenant, il était
23:48 bon, je suis très à l'aise là-dessus, vous savez, j'ai
23:50 appelé à voter pour Marine Le Pen face à Emmanuel Macron.
23:52 - C'est pour ça que je vous pose la question. - Moi, les seuls ennemis
23:54 que j'ai sont à gauche.
23:58 On a plusieurs fois appelé à des coalitions avec
24:00 l'ensemble des partenaires à droite
24:02 qui ont malheureusement été refusés. Maintenant, dans la question
24:04 que vous me posez,
24:06 il n'y a qu'un malheur, c'est que je continue
24:08 de penser, je continue de penser, je n'ai pas
24:10 changé d'avis et rien ne m'a démontré le contraire pour l'instant,
24:12 qu'aucun parti politique, aussi talentueux
24:14 qu'il soit, ne puisse gagner seul.
24:16 Et je pense que c'est une illusion.
24:18 Et je pense que tant que nous n'aurons pas
24:20 trouvé les moyens d'associer des forces politiques
24:22 avec chacune leur particularité et de les mettre
24:24 autour de la table, - Donc vous lancez un appel ?
24:26 - Malheureusement, nous prenons le risque
24:28 qu'une fois de plus,
24:30 le centre, voire la gauche ou l'extrême-gauche
24:32 gagne la fois suivante et je pense que ça, ça n'est pas
24:34 ce que t'as pour la France. - Donc vous lancez un appel à l'Union
24:36 ce matin ? - Ah bah vous savez, ils l'ont eu
24:38 de très nombreuses reprises cet appel.
24:40 Donc maintenant, ce que je pense qui peut faire la différence,
24:42 ce sont les élections européennes. C'est-à-dire que si Reconquête fait un score
24:44 suffisamment important aux élections européennes,
24:46 et bien peut-être que nous réussirons
24:48 non pas à convaincre de cette coalition,
24:50 mais à imposer cette coalition. - Merci beaucoup
24:52 Marion Maréchal d'être venue nous voir ce matin
24:54 sur l'antenne de Sud Radio.