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Source
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Chailloux & Debaisieux https://www.youtube.com/watch?v=T0c7K6-hClI
Musique https://www.youtube.com/watch?v=zbMt_VG9AsU

Réponses au quiz de fin :

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A combien est évalué le manque à gagner causé par les niches fiscales liées à l'aviation ?
5 milliards d'euros.

Quelle est la part de l'avion dans les émissions de la mobilité longue distance ?
55%

Combien de voyageurs empruntent la ligne aérienne bordeaux-lyon en un an ?
600 000.

#jancovici #railcoop #greenpeace #train #avion #nichefiscale #kérosène #TVA #taxe #écologie #rmc #tv5 #prix #conférence #interview #extrait #ilnousfautunplan #gouvernement #hypocrite #macron #ethiqueettac
Transcription
00:00 (Musique)
00:08 Mobilité. Alors j'ai entendu tout à l'heure, l'avion c'est indispensable, etc.
00:13 Ici je vous propose un panorama de la consommation d'énergie, de ce qu'on appelle la mobilité longue distance.
00:19 Donc quand on part à plus de 80 km de son domicile, qui est essentiellement faite pour des motifs de loisirs en France, 90% de ses déplacements.
00:26 Et vous voyez que pour ces déplacements-là, c'est-à-dire si je prends comme assiette les déplacements de longue distance, de loisirs,
00:33 l'avion utilise plus d'énergie actuellement en France que la voiture. Plus d'énergie que la voiture.
00:39 Et contribue plus aux émissions de gaz à effet de serre que la voiture. Et encore dans ce décompte, ne figurent pas les traînées de condensation,
00:46 qui font pas partie des gaz, des inventaires d'émissions, qui doublent la contribution du secteur aérien au réchauffement climatique.
00:52 Donc on n'est pas en train de parler d'un truc totalement marginal au sein d'un usage qui est la mobilité longue distance.
00:58 En ce qui concerne l'avion, on est en train de parler de quelque chose de principal au sein de la mobilité longue distance.
01:05 Avec ce que je vous ai montré tout à l'heure sur le pétrole, c'est ce qui m'a conduit à dire un jour à la radio et à me faire contredire par M. Faurie,
01:11 qui ne voit pas l'hydrogène du tout en 2035. Il l'a dit hier matin. Il le voit plutôt après 2050.
01:16 On a supposé qu'on en ait un jour, puisque l'avion à hydrogène s'appelle la fusée Ariane pour le moment. Ça marche bien, mais pas exactement pareil.
01:23 Vous avez... Avec ce qu'on voit sur l'approvisionnement en pétrole et la très grande difficulté à trouver pour des raisons techniques des substituts,
01:31 mon pronostic, c'est que l'aviation de masse est née avec le pétrole. Mon père, qui était docteur en physique, il est parti aux États-Unis dans les années 50 en bateau.
01:38 Et l'aviation de masse finira avec le pétrole. Je dis bien l'aviation de masse. Voilà. Bon, ça, je vais passer, parce que je n'ai pas le temps.
01:48 Alors qu'est-ce qu'on fait dans la mobilité de longue distance ? Vous voyez, un milliard de trucs, dont le... Qu'est-ce que je veux dire ?
01:55 L'électrification des voitures que vous avez en bas à droite, c'est une partie du job. Mais il faut faire du report modal, il faut faire du covoiturage,
02:02 il faut faire de la massification, il faut électrifier les véhicules, il faut faire de l'efficacité ici, il faut... etc. Donc vous avez un milliard de mesures.
02:09 De toute façon, l'avion est né avec le pétrole et il n'y a pas de substitut à l'échelle. C'est-à-dire qu'on peut imaginer électricité, hydrogène, biocarburant, etc.
02:18 En fait, pour faire 4 milliards de passagers par an, ça ne passe pas. Ça passe pour beaucoup moins que ça. Donc de toute façon, il faudrait diminuer progressivement le trafic aérien.
02:27 Est-ce que c'est un drame ? Ça dépend de l'idée qu'on se fait du dépaysement associé au trafic aérien. Si on pense que c'est quelque chose de... C'est l'oxygène, c'est vital, etc.
02:37 On est très malheureux. Si on se dit qu'il y a des tas d'autres manières de se dépayser, on n'est pas malheureux.
02:42 Quand on entend ce qui s'est passé avec la...
02:44 Il faut quand même rappeler que les trois quarts du trafic aérien, c'est des motifs loisirs. Ce n'est pas du tout des motifs professionnels.
02:49 Donc si c'est des motifs loisirs, ça veut dire... Loisirs famille. Ça veut dire que c'est des motifs de dépaysement ou de regroupement avec des gens qu'on aime bien.
02:59 Les gens qu'on aime bien, qui sont partis vivre très loin, ils ont quand même fait un choix à un moment.
03:03 Donc vous avez envie de dire, s'ils sont partis loin, ils sont partis loin, c'est leur choix, ils l'assument.
03:09 D'une certaine manière, oui. Ça veut dire qu'ils ont trouvé des avantages. Il y a des avantages et des inconvénients. On fait un bilan.
03:14 Et le monde moderne, malheureusement, ne leur permettra pas de partir très loin éternellement en ayant les mêmes avantages et les mêmes contacts que s'ils étaient partis juste à côté.
03:24 En quelques mots, qu'est-ce qui ressort de ce rapport, au-delà du fait que l'avion en Europe est moins cher que le train ? Qu'est-ce qu'on apprend dans votre rapport ?
03:42 C'est un double constat. C'est à la fois l'avion qui est excessivement bon marché. On a des prix jusqu'à 12 euros pour un billet d'avion.
03:50 Ça n'a pas de sens. C'est même pas le prix du carburant qu'il faut par passager pour transporter les gens.
03:56 Et dans le même temps, des billets de train qui peuvent aller jusqu'à 300 euros, 400 euros, 500 euros parfois.
04:03 Là, on a un problème aussi qui ne sont évidemment pas abordables pour l'immense majorité des Européens.
04:08 Qu'on comprenne bien. Comment on explique cela ? On est tous utilisateurs du train et de l'avion.
04:12 C'est vrai qu'on s'est tous dit "je vais aller vers l'avion parce que des fois ça coûte comme vous le dites beaucoup moins cher".
04:17 En quelques mots, comment ça s'explique cette différence de prix ?
04:20 La principale cause, c'est les exemptions fiscales, les niches fiscales dont bénéficie le secteur aérien dans toute l'Europe.
04:26 Il y en a deux principales. On connaît beaucoup la taxe sur le kérosène. Donc il n'y a pas de taxe sur le kérosène.
04:30 Alors que le train, par exemple, paye une taxe sur l'énergie.
04:32 Il y en a une deuxième qui est moins connue, c'est qu'il n'y a pas non plus de TVA sur les billets internationaux en avion.
04:38 Si vous faites Londres, Barcelone, Paris, Zurich, vous n'allez pas payer de TVA au moment de réserver un billet d'avion.
04:44 C'est autant d'argent qui manque pour investir dans le système ferroviaire.
04:47 Donc en résumé, si je comprends bien, l'avion est moins taxé que le train et au final c'est le voyageur qui a impacté. C'est bien cela ?
04:53 Exactement. À la fin, c'est les différences de prix que vous avez décrites.
04:56 À savoir, deux fois plus cher pour le train par rapport à l'avion en Europe.
05:00 Et même depuis la France, c'est encore plus marqué puisqu'on est à 2,6 fois plus cher depuis les villes françaises.
05:06 Au niveau de l'Europe, est-ce qu'on a le même constat ?
05:08 Est-ce que c'est partout dans les mêmes pays, le rail est plus cher que l'avion actuellement ?
05:13 Dans tous les pays, c'est le cas, sauf la Pologne.
05:15 Mais ce n'est pas marqué de la même manière au Royaume-Uni, par exemple,
05:19 où en Espagne, l'avion est quatre fois moins cher que le train.
05:22 Donc c'est encore plus marqué qu'en France.
05:24 Ça s'explique pour une raison assez simple.
05:26 Dans ces deux pays, il y a des compagnies low-cost aériennes qui sont omniprésentes.
05:30 Au Royaume-Uni, ça va être EasyJet, Ryanair.
05:33 En Espagne, ça va être Volotea et Vueling, qui trustent le marché
05:37 et qui offrent des prix qui sont imbattables avec des billets à 10, 20, 30 euros.
05:43 Volotea offrait des billets pour la France en 2021 à 1 euro, pour vous donner une idée.
05:48 À ce prix-là, ça n'a pas de sens.
05:49 – Oui, à ce prix-là, ça n'a pas de sens.
05:51 Et puis on souligne effectivement la très bonne santé financière
05:54 de plusieurs compagnies low-cost.
05:56 Donc ça, ça n'aide pas effectivement pour le rail.
05:58 Pourtant, le rail, il est très publicité par les voyageurs et notamment par les jeunes.
06:03 – Oui, les jeunes adorent prendre le train,
06:05 mais sont aussi particulièrement sensibles au prix.
06:08 – C'est le défendre-prix à chaque fois, en fait.
06:10 – C'est ce qui va emporter la décision à la fin.
06:13 On a fait un baromètre près des jeunes Françaises.
06:16 Quand on leur demande qu'est-ce qui est le principal critère de choix de la destination,
06:21 non pas du mode de transport, de la destination de leur vacance,
06:24 ils disent que c'est le prix.
06:26 C'est-à-dire qu'ils vont choisir leur lieu de vacances,
06:28 notamment en fonction du prix des transports.
06:30 Quand on entend ça, on a envie de tirer la sonnette d'alarme
06:33 et de dire aux gouvernements européens, agissez.
06:35 – Je reviendrai aussi sur un point par rapport au prix.
06:38 Nous, on l'a vu dans notre étude de marché, notamment,
06:41 la sensibilité des jeunes et de certains publics au prix
06:45 par rapport au temps de trajet.
06:47 Et ça, c'est important aussi de voir que la France a fait le choix du TGI
06:50 avec des coûts d'infrastructure qui sont extrêmement élevés
06:52 et qui a complètement abandonné le réseau classique.
06:55 Or, aujourd'hui, ce réseau classique, il est nécessaire, effectivement,
06:58 pour permettre à des populations d'avoir accès aux trains
07:01 de façon beaucoup plus économique.
07:03 Et aujourd'hui, l'un des problèmes, c'est que ce réseau classique
07:05 a été, on va dire, complètement abandonné depuis de nombreuses années.
07:09 – C'est un peu le monde à l'envers.
07:11 C'est-à-dire qu'on a des subventions pour un secteur polluant
07:13 et trop peu d'aide pour un secteur qui est bon pour le climat.
07:16 Nicolas citait l'exemple entre Lyon et Limoges.
07:19 Je pourrais donner celui entre Strasbourg et Berlin.
07:22 Aujourd'hui, le gouvernement vient d'annoncer qu'il voulait subventionner
07:26 une nouvelle liaison aérienne entre Berlin et Strasbourg.
07:29 – Donc là, on est complètement à l'opposé de la politique pour le train, en fait.
07:31 – Complètement opposé à toute ambition climatique.
07:33 La ligne était déficitaire, ça veut dire qu'elle n'avait pas de public.
07:36 Les Allemands n'en veulent pas.
07:37 Et pourtant, le gouvernement français insiste pour réouvrir
07:40 et pour subventionner cette ligne.
07:41 Dans le même temps, une liaison comme Barcelone-Toulouse
07:44 n'existe toujours pas en train.
07:46 Donc plutôt que de mettre l'argent dans une ligne aérienne,
07:49 pourquoi on ne l'a pas dans une ligne ferroviaire qui a un besoin ?
07:52 C'est la question que je pose.
07:53 Je ne suis pas au gouvernement, mais j'ai envie.
07:55 – Et vous répondez quoi quand vous leur posez la question ?
07:56 C'est une question d'argent, d'infrastructure ? Qu'est-ce qui se passe ?
07:58 – Je pense que c'est un manque de volonté politique.
08:00 Je pense qu'il n'y a pas d'autre explication.
08:02 L'argent qu'aujourd'hui, on distribue au secteur aérien
08:06 avec ces niches fiscales-là, c'est estimé à peu près
08:08 à 5 milliards d'euros par an pour la France,
08:11 34 milliards d'euros pour l'Europe.
08:13 C'est monumental.
08:14 On aimerait que cet argent-là, il soit investi dans le ferroviaire
08:17 qui, je rappelle quand même, est nettement moins polluant.
08:20 Le train est 80 fois meilleur pour le climat que l'avion.
08:25 Par exemple, avec des initiatives qui émergent en Allemagne,
08:28 en Autriche, qui sont des tickets climat
08:31 et qui permettent de prendre le train de manière illimitée
08:34 avec un prix mensuel abordable.
08:36 – Nicolas De Bézieux, avec votre société,
08:38 vous souhaitez, de votre côté, relancer, on va dire,
08:42 les liaisons qui ont été abandonnées par le rail,
08:45 notamment en France.
08:47 Je vais citer notamment la ligne Bordeaux-Lyon.
08:50 C'est vrai que c'est très compliqué de la faire actuellement en train.
08:53 Vous, vous avez la volonté de relancer cette ligne Bordeaux-Lyon,
08:59 donc d'ouest en est. Pourquoi ?
09:02 – Pour des raisons écologiques, principalement,
09:04 mais aussi pour des questions d'aménagement du territoire.
09:07 Je rejoins ce qui avait été dit précédemment
09:10 sur la question du prix du train.
09:13 Si on regarde la ligne Bordeaux-Lyon, par exemple,
09:15 aujourd'hui, la ligne Bordeaux-Lyon, c'est la ligne aérienne
09:17 hors radial Paris-Provence, qui est la plus fréquentée.
09:22 Il y a à peu près 600 000 voyageurs qui prennent l'avion entre Bordeaux et Lyon.
09:26 Et le train a un immense avantage,
09:28 c'est qu'au-delà de desservir les métropoles entre Bordeaux et Lyon,
09:30 ça permet de desservir, vous avez la carte ici,
09:33 tout un certain nombre de territoires, par exemple Limoges,
09:36 qui est quand même une métropole assez importante.
09:38 Et aujourd'hui, Limoges n'est pas connecté en direct avec Lyon, par exemple.
09:42 Et pour prendre un exemple très simple,
09:44 demain, quand Tricop va démarrer son activité à l'été 2024,
09:48 on aura un temps de parcours entre Limoges et Lyon qui sera de 5h11.
09:53 Aujourd'hui, si vous passez par Paris, c'est à peu près 6h.
09:57 Et pour un prix qui nous va être de l'ordre de 40 euros,
10:00 alors qu'aujourd'hui, si vous passez par le TGV,
10:02 en fait, si vous prenez Limoges-Paris, puis le TGV entre Paris et Lyon,
10:06 vous êtes autour des 120 euros.
10:08 Pourquoi ? Parce que l'infrastructure ferroviaire TGV coûte plus cher,
10:11 parce que les investissements dans le TGV coûtent beaucoup plus cher,
10:13 dans le matériel roulant, coûte cher.
10:15 Alors que si vous êtes en train classique,
10:17 vous arrivez effectivement à avoir des coûts qui sont compétitifs,
10:20 notamment vis-à-vis de la route.
10:22 Aujourd'hui, il faut avoir à l'esprit que les investissements
10:25 qui sont nécessaires pour démarrer une activité voyageur
10:27 sont extrêmement importants.
10:28 Donc de l'ordre de…
10:29 il faut à peu près 40 millions d'euros pour démarrer la ligne Bordeaux-Lyon.
10:32 Nous, on a réussi à lever jusqu'à présent 8 millions d'euros,
10:35 donc ce qui est déjà énorme,
10:37 mais ce qui n'est pas suffisant, en fait, pour être en capacité de démarrer.
10:40 Donc effectivement, on avait démarré une activité de fret
10:43 qu'on a dû suspendre parce qu'en fait, aujourd'hui,
10:46 elle nous consommait de l'argent, en fait,
10:48 en volet du cash à travers cette activité.
10:50 Donc on s'est recentré purement sur l'activité voyageur,
10:52 mais aujourd'hui, le défi reste encore à lever,
10:56 notamment pour pouvoir rénover le matériel en main.
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