Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, la question de la baisse démographique en France. Selon un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et "Le Journal du dimanche", 69% des Français estiment qu'il ne faut pas favoriser l'immigration pour assurer l'avenir démographique du pays.
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00:00 - Europe 1, Pascal Praud. - Pascal Praud et vous, la suite sur Europe 1, Evo 0180 2039-21.
00:07 - Comment relancer la natalité en France ? Moins de 700 000 bébés sont nés l'année dernière.
00:11 C'est une première depuis la seconde guerre mondiale.
00:13 Mardi soir, Emmanuel Macron a appelé un réarmement démographique.
00:17 Nouveau congé de naissance, plus court, mieux rémunéré, grand plan contre l'infertilité.
00:21 Je vous propose d'écouter quelques réactions.
00:23 Tout d'abord Olivier Marlex qui est président des députés LR à l'Assemblée nationale.
00:28 Il était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk à 8h10 sur Europe 1 et sur CNews.
00:34 - Ce n'est pas une surprise, c'est une confirmation.
00:37 Les Français veulent que ce pays retrouve son destin, retrouve sa cohérence.
00:43 Aujourd'hui, la question de l'immigration, c'est un sujet essentiel pour l'unité, l'unité du pays.
00:49 Il n'y a pas de pays uni si chacun n'a pas envie de se sentir français pleinement.
00:54 On le voit bien aujourd'hui, on n'a plus cette capacité à intégrer dans un projet commun.
01:00 Les Français le ressentent parfaitement.
01:02 Peut-être que le président de la République n'est pas totalement encore convaincu.
01:05 - Olivier Marlex qui faisait un parallèle entre un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le journal du dimanche.
01:10 Les Français qui ciblent qu'il ne faut pas favoriser l'immigration pour assurer l'avenir démographique du pays.
01:15 En revanche, réécoutons ce que disait Emmanuel Macron mardi soir lors de la conférence de presse.
01:20 - La natalité baisse aussi parce que l'infertilité progresse.
01:24 Et je parle là d'une forme de tabou du siècle.
01:28 Mais les mœurs se changent, on fait des enfants de plus en plus tard.
01:32 L'infertilité masculine comme féminine a beaucoup progressé ces dernières années et fait souffrir beaucoup de couples.
01:39 Un grand plan de lutte contre ce fléau sera engagé pour permettre justement ce réarmement démographique.
01:46 - Réarmement est le mot maintenant qu'on met à toutes les sauces, si j'ose dire.
01:50 René Frinemann qui est professeur de gynécologie obstétrique et a permis la naissance du premier bébé dit bébé éprouvette.
01:57 Il était l'invité de BFM ce matin, écoutons-le.
02:00 - Ce qui est intéressant c'est qu'on voit bien que le désir d'enfance se pose à l'échelle individuelle et se pose à l'échelle sociétale.
02:07 Il y a d'autres approches, si vous voulez, que le besoin ou le désir ou le projet.
02:14 Il y a aussi effectivement un point de vue sociétal parce qu'on a besoin d'un renouvellement de la population.
02:20 Mais en même temps on ne peut pas faire un enfant pour la nation, on n'est pas là.
02:24 - Et enfin Sandrine Rousseau qui est députée des écologistes, elle était ce matin sur TF1.
02:28 - Déjà la question de la natalité, on a l'impression que c'est une espèce d'affaire d'Etat.
02:33 On a l'impression que les utérus des femmes sont une affaire d'Etat.
02:37 Alors je le rappelle, les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'Etat.
02:40 Chaque femme est libre de choisir de faire des enfants ou de ne pas en faire.
02:44 Que toute décision est légitime d'en faire ou de ne pas en faire.
02:47 Et qu'il n'y a pas d'enjeu national à ce qu'il y ait des enfants.
02:54 Parce que ce type de discours là, ce sont des discours qu'on a vus dans les pires périodes de notre nation
03:00 où on prenait le ventre des femmes comme quelque chose de l'ordre de la politique publique
03:04 où il fallait refaire de la population, créer des enfants.
03:10 - Ça concerne les hommes, ça concerne aussi l'avenir de la France.
03:12 S'il y a moins de générations, ça veut dire une économie qui décline, ça veut dire une société qui décline.
03:16 - Non, ça n'est pas une société qui décline.
03:18 Il y a suffisamment d'humains sur la société et les femmes font absolument ce qu'elles veulent de leur corps.
03:23 Absolument ce qu'elles veulent de leur corps.
03:25 - Je me permets de dire à madame Rousseau que ce n'est pas qu'une affaire de femmes,
03:29 c'est une affaire évidemment d'hommes également.
03:32 On va marquer peut-être une pause, mais c'est vrai,
03:37 et là on est avec Olivier Guénet qui est un jeune garçon qui représente une génération nouvelle.
03:41 Dans votre génération, ça fait 25 ans qu'on dit que la planète va mourir,
03:47 que les enfants sont parfois une contrainte, qu'il faut penser à soi,
03:52 qu'il y a des problèmes écologiques importants,
03:56 que l'avenir économique est en difficulté, etc.
04:00 On dresse sur beaucoup de choses un tableau noir.
04:03 Il est possible Olivier que vous rencontriez aujourd'hui des jeunes gens
04:07 qui n'ont pas envie de projeter sur la terre des nouvelles âmes.
04:11 - J'ai beaucoup d'amis autour de moi qui ne veulent pas d'enfants,
04:14 parce qu'ils pensent d'abord à eux, ils sont très individualistes.
04:17 J'ai beaucoup d'amis qui n'en veulent pas.
04:19 - Ce que dit Théodite avec beaucoup de franchise,
04:21 et d'abord je peux entendre ça, pourquoi pas,
04:25 mais c'est vrai que la société a changé manifestement.
04:28 C'est plus des femmes ou plus des hommes ?
04:30 - C'est plus des femmes.
04:31 C'est plus des femmes qui ont peur pour leur avenir, pour leur carrière,
04:35 et qui me disent "non, si je m'engage là-dedans, c'est un vrai frein".
04:37 - Là-dedans ?
04:39 - Si je m'engage à avoir un...
04:41 - Dans son aventure.
04:42 - Elle parle comme ça.
04:42 Non mais ce qui est intéressant aussi,
04:44 et puis peut-être sont-elles échaudées par l'avis, pourquoi pas, de leur mère,
04:47 qui se sont retrouvées seules à élever des enfants,
04:50 parce que les hommes ont une capacité parfois
04:52 à ne pas rester forcément et à accompagner l'enfant.
04:58 Disons-le, c'est souvent les femmes quand même qui élèvent les enfants,
05:01 aujourd'hui encore, moi je suis frappé de ça.
05:03 La charge mentale, comme on dit, revient le plus souvent.
05:07 Je ne veux pas généraliser là encore,
05:08 mais le plus souvent, c'est quand vous pénétrez dans les familles
05:11 et que vous demandez qui a emmené l'enfant au basket,
05:14 qui a emmené le petit au théâtre,
05:16 qui a emmené le petit chez le dentiste,
05:18 dans 9 cas sur 10, c'est la mère.
05:19 - J'ai un exemple aussi, qui on appelle en premier quand il y a un problème à l'école.
05:22 - Exactement.
05:22 - Et voilà, c'est la maman.
05:23 - Et qui, effectivement, quand les deux travaillent,
05:27 que l'enfant est malade,
05:29 qui reste le plus souvent à la maison,
05:31 souvent c'est la femme,
05:34 parce que les choses changent infiniment plus lentement qu'on ne le pense.
05:38 - Il faudrait qu'on reçoive Mme Rousseau.
05:39 Elle viendrait, Mme Rousseau, un matin sur notre antenne ?
05:42 - On l'avait invitée, il me semble, non ?
05:43 Florian Carasso, maillot.
05:45 - J'avais lancé des invitations, oui, effectivement.
05:46 - Et alors ?
05:48 - Elle n'est pas là.
05:49 - Je vous remercie, vous êtes de grande efficacité.
05:52 Est-ce que vous pourriez relancer ?
05:54 - On essaye de trouver une date.
05:55 - Une date.
05:56 - Ah bah oui, trouver !
05:58 - Ah oui, trouver une date.
06:00 Trouvons.
06:01 Non mais ça serait bien, moi,
06:02 vraiment ça me ferait plaisir de l'avoir en plateau,
06:04 parce que comme je ne la connais pas et que je ne l'ai jamais interrogée,
06:07 je suis souvent surpris en fait de ce qu'elle dit.
06:10 Mais peut-être qu'elle arriverait à nous convaincre.
06:12 C'est bien de pouvoir changer d'avis de temps en temps.
06:15 Bon, personne ne répond à ce que je dis.
06:17 - Mais si, oui !
06:18 - J'ai un réacteur, je parle tout seul !
06:20 - Je sais que si on vous parle alors qu'on ne fait pas la pub,
06:22 alors moi je me tais à prendre en retard.
06:24 - 11h51, j'ai l'impression de parler vraiment à des marionnettes.
06:28 - Mais ne dites pas ça, on vous aime.
06:29 - 11h51, à tout de suite.
06:31 Et vous réagissez au 01.80.20.39.21 pour parler à Pascal Praud.
06:35 Il vous attend sur Europe 1.
06:37 - Europe 1.
06:38 - Pascal Praud et vous.
06:39 - De 11h à 13h sur Europe 1 avec Pascal Praud.
06:41 Nous retrouvons Hamid qui vous a appelé au 01.80.20.39.21.
06:44 - Comment relancer la natalité en France ?
06:46 Hamid, bonjour !
06:48 - Bonjour Monsieur Praud.
06:50 - Et merci d'être avec nous.
06:51 Vous avez écouté toutes ces déclarations.
06:54 Sandrine Rousseau qui dit que les utéruses des femmes
06:56 ne sont pas une affaire d'Etat.
06:58 Qu'en pensez-vous ?
06:59 - Vous savez, Mme Rousseau a toujours des déclarations
07:02 un petit peu bizarres quand même.
07:04 - En même temps, ce qu'elle dit au sens strict est vrai.
07:08 Pour le coup, les utéruses des femmes ne sont pas
07:11 une affaire de l'Etat.
07:13 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
07:14 - Tout à fait, ça c'est vrai.
07:15 Mais bon, il se passe une chose.
07:17 Déjà, si on veut relancer la natalité en France,
07:19 cette histoire de l'infertilité, c'est possible.
07:23 Mais il n'y a pas que ça quand même.
07:24 Je pense aussi que les gens ont peur de l'avenir.
07:26 Qu'est-ce qui se passe ?
07:27 On a de moins en moins de...
07:29 Je pense que le problème a commencé déjà
07:32 il y a une bonne trentaine d'années
07:34 avec la décentralisation de plein d'entreprises
07:37 qui sont parties à l'étranger.
07:38 Donc les gens se disent, je vais faire des enfants
07:40 mais qu'est-ce que je vais leur donner comme boulot ?
07:42 Voilà.
07:43 Moi, je pense qu'il y a ça aussi.
07:45 - Non mais je pense que vous avez raison.
07:47 Mais vous avez raison, c'est un ensemble de choses
07:49 et ce que vous venez de dire est très juste.
07:51 - En plus, je ne vous cache pas qu'il y a une période d'inflation
07:55 mais même déjà avant, il y avait une période
07:57 où les gens avaient du mal à boucler les fins de mois.
07:59 Élever un enfant, ça coûte tellement cher aussi.
08:02 C'est vrai que ça coûte quand même.
08:03 Les gens se disent, est-ce qu'on va y arriver ?
08:05 Il y a ça aussi.
08:06 D'ailleurs, je pense qu'une chose
08:07 qui aurait été vraiment une mesure de gauche
08:09 quand ils sont arrivés il y a 40 ans
08:11 au pouvoir, qui aurait dû être faite,
08:12 c'est qu'un gosse compte une part
08:13 et pas une demi-parte comme c'est encore le cas.
08:15 - Alors ça, c'est le quotient familial
08:17 qui pourrait évoluer.
08:19 Là aussi, vous avez raison.
08:21 C'est un ensemble.
08:23 - Alors en revanche, vous savez qu'il y a eu un sondage
08:25 chez CNews,
08:27 un sondage chez SA pour CNews,
08:29 on interrogeait les gens, est-ce qu'il fallait
08:31 favoriser l'immigration pour assurer l'avenir
08:33 démographique du pays ?
08:35 Et 69% des Français disaient non.
08:37 Votre sentiment ?
08:39 - Moi, c'est non non plus.
08:41 Ça dépend de quelle immigration.
08:43 Donc une immigration avec qui
08:45 on n'aurait pas de problème.
08:47 Je pense aux vagues d'immigration qu'on a eues successivement
08:49 en France avec les Portugais, les Italiens,
08:51 les Polonais et tout.
08:53 On n'a jamais eu de problème avec ces gens-là.
08:55 On a eu toujours des problèmes avec des gens principalement
08:57 du Maghreb et d'Afrique.
08:59 Et ça, c'est aucunement du racisme de ma part
09:01 vu que moi, je suis d'origine cabile
09:03 de par mon père. Il faut constater certaines choses.
09:05 Il y a des gens qui ne veulent pas s'intégrer
09:07 et qui ne s'intègrent pas.
09:09 Et le plus dangereux à l'heure actuelle, vous le savez comme moi,
09:11 c'est le communautarisme.
09:13 C'est ça qui fait peur, qui fait énormément peur
09:15 aux gens. Voilà.
09:17 - C'est un fait qu'il y a aujourd'hui
09:19 des quartiers bien sûr de France qui sont
09:21 sous le joug d'un communautarisme.
09:23 - Bien sûr. D'un communautarisme.
09:25 Et puis je vais vous dire, regardez
09:27 les trafiquants de drogue et tout, principalement
09:29 qui alimentent les trafiquants de drogue.
09:31 Je crois qu'il y a un homme qui a été condamné
09:33 pour l'avoir dénoncé, mais
09:35 il faut constater la réalité.
09:37 - Vous êtes donc comme les 69% de Français
09:39 qui estiment qu'il ne faut pas favoriser l'immigration
09:41 pour assurer l'avenir démographique du pays.
09:43 - Non. Pas la peine, oui, mais ailleurs, non.
09:45 - Qu'est-ce qu'il faut vous souhaiter ?
09:47 - Ça nous amènera des problèmes.
09:49 - Qu'est-ce qu'il faut, pardonnez-moi,
09:51 vous souhaiter en ce début d'année, Hamid ?
09:55 - Ah ! En ce début d'année, pour l'avenir de la France ?
09:59 - Pour vous, vous avez envie de quoi ?
10:01 - Ah, pour moi ? Bah moi, vous savez,
10:03 j'ai 68 ans dans trois mois,
10:05 je suis en retraite, bon, ça va.
10:07 - Bah non, justement, et alors,
10:09 peut-être que vous avez envie d'un petit plaisir.
10:11 Par exemple, est-ce que cette année, vous avez programmé
10:13 un petit plaisir ou un voyage,
10:15 ou quelque chose de... - Non, pas du tout.
10:17 - Est-ce que vous allez faire cette année quelque chose de différent
10:19 que vous n'avez jamais fait, par exemple ?
10:21 Certains disent "Ah tiens, je suis jamais allé à Tahiti".
10:23 Anne Hidalgo disait cela l'autre jour, elle y est allée.
10:25 - Ah oui, bon, non, bah non, je suis pas...
10:27 - Est-ce qu'il y a un endroit au monde
10:29 où vous n'êtes jamais allé
10:31 où vous iriez bien ?
10:33 - Ah, alors ce que j'aimerais voir,
10:35 je l'ai vu deux fois dans ma vie, mais de loin,
10:37 mais ce que j'aimerais voir un jour,
10:39 c'est aller sur un volcan en éruption
10:41 pour voir une éruption volcanique.
10:43 - Avec un guide, hein.
10:45 - Ah ouais, ça c'est original, c'est bien.
10:47 Eh bien écoutez, merci. - Ça, j'aimerais.
10:49 - Ça c'est...
10:51 D'ailleurs c'est une bonne question à plusieurs auditeurs,
10:53 qu'est-ce que vous aimeriez ?
10:55 - J'ai été marin, j'ai été marin
10:57 de 73 à 78,
10:59 et quand j'étais embarqué à Toulon sur un escorteur rapide,
11:01 on avait été faire escale en Grèce,
11:03 et en revenant de Grèce, nous sommes passés par le détroit de Messines,
11:05 donc j'ai vu l'Etna,
11:07 et après nous sommes passés au large de Stromboli,
11:09 j'ai vu le Stromboli. Et j'ai vu aussi le...
11:11 - Et ça vous plaît ?
11:13 - Santorin, Santorin aussi,
11:15 on était passé à Santorin.
11:17 - Eh bien merci Amixem, je suis obligé de vous interrompre
11:19 parce qu'il va être midi,
11:21 je sais que M. Boubouk, lui, a tenté l'Etna,
11:23 mais il n'a pas été pris à l'époque.
11:25 Et il est 11h59,
11:27 et nous revenons dans une minute.
11:31 - Et notez que ce soir, de 22h à 1h,
11:33 c'est Olivier Delacroix que vous retrouvez pour la libre-antenne
11:35 de Repain.
11:37 Venez vous confier à Olivier Delacroix en composant
11:39 le 01 80 20 39 21,
11:41 l'appel est non surtaxé,
11:43 et c'est le numéro que vous pouvez composer pour
11:45 appeler Pascal Praud de 11h à 13h
11:47 sur Europe 1.
11:49 - Europe 1,
11:51 11h, 13h,
11:53 Pascal Praud et vous.
11:55 - Pascal Praud et vous, la suite, et vous au standard
11:57 au 01 80 20 39 21.
11:59 - Nous sommes avec Rachida, comment relancer
12:01 la natalité en France ? Moins de 700 000
12:03 bébés sont nés
12:05 l'année dernière, une première depuis
12:07 la seconde guerre mondiale.
12:09 Rachida, il y a longtemps
12:11 que je ne vous avais pas eue, Rachida, bonne année.
12:13 - Je vous écoute, Pascal, vous savez que
12:15 je vous écoute.
12:17 - Oui, mais vous ne m'appelez plus, vous ne m'aimez plus.
12:19 - Si, si, mais bon, en plus, c'est vrai
12:21 qu'Europe 1, maintenant, j'écoute même les émissions de l'après-midi.
12:23 - J'espère que vous venez
12:25 nous écouter sur Europe 1.
12:27 - Oui, je trouve que c'est plus intéressant que sur
12:29 d'autres radios, maintenant.
12:31 - Restez sur Europe 1, vous y êtes bien,
12:33 Rachida. Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter d'ailleurs
12:35 pour cette nouvelle année qui commence ?
12:37 - La santé, la santé.
12:39 - Vous avez raison, vous êtes infirmière et vous savez
12:41 évidemment de quoi vous parlez.
12:43 En revanche, sur la natalité, est-ce que vous avez
12:45 des... d'abord, est-ce que vous constatez
12:47 parmi ces jeunes gens
12:49 moins d'appétit pour les enfants ?
12:51 - Oui, parce qu'autour de moi, les jeunes que je vois,
12:53 c'est normal, écoutez, avec ce qu'on vit,
12:55 ce qu'on entend, le coût de la vie,
12:57 l'éducation des enfants, ça fait peur
12:59 d'élever un enfant, maintenant, dans notre société.
13:01 C'est surtout ça. Moi, je vois qu'il y a beaucoup
13:03 de jeunes femmes qui ont pris le...
13:05 qui se disent maintenant,
13:07 on veut plus d'enfants, on reste sans enfants,
13:09 et après, bon, il y a des enfants adoptés,
13:11 il y a l'adoption, après, il y a plein d'enfants malheureux.
13:13 Mais après, ce que je voulais intervenir...
13:15 - Alors, celles qui ne veulent pas d'enfants, à mon avis,
13:17 elles n'ont pas un désir d'en adopter.
13:19 C'est qu'elles ne veulent pas, ce que disait
13:21 très bien d'ailleurs Olivier Guénac.
13:23 Elles n'ont pas envie de se...
13:25 C'est une contrainte,
13:27 l'enfant peut être vécu comme une contrainte.
13:29 Alors, quand... On va prendre par exemple
13:31 quelqu'un de 30 ans qui a fait
13:33 des études, qui a la chance
13:35 à Paris de gagner bien sa vie.
13:37 Bien sa vie, à mon avis, à 30 ans,
13:39 si la personne arrive à gagner déjà
13:41 2 000 euros net, parce que les salaires sont assez bas,
13:43 c'est déjà...
13:45 Elle a bien performé
13:47 entre 2 000, 2 500 euros
13:49 lorsqu'on commence la carrière.
13:51 Si vous êtes
13:53 marié et que
13:55 vous avez un enfant, c'est
13:57 difficile à Paris de se loger,
13:59 d'avoir une vie
14:01 qui vous convient, alors que
14:03 évidemment, si vous êtes célibataire, avec le même
14:05 salaire, la vie peut être plus douce.
14:07 - Oui, on est d'accord, parce qu'après,
14:09 on veut leur offrir aussi des bonnes
14:11 études, il y a l'éducation. Mais je voulais revenir
14:13 sur ce qu'a dit le député, M. Marnex,
14:15 ce matin. Il m'a un peu énervée.
14:17 - Pourquoi ? - Parce qu'il parle de... Quand vous avez dit
14:19 l'immigration, l'immigration,
14:21 il faut arrêter de faire des amalgames... - C'est Sonia Mabrouk
14:23 qui l'a interrogée. - Oui, mais
14:25 bon, après, le monsieur qui est intervenu avant
14:27 moi, il nous dit qu'il
14:29 ne veut pas que les immigrés
14:31 qui viennent d'Afrique du Nord ou les Afriques
14:33 noires, viennent parce
14:35 que leurs enfants... - C'était Hamid qui
14:37 disait ça, Hamid disait effectivement
14:39 que l'intégration ne se fait pas aussi bien
14:41 lorsqu'on est
14:43 un immigré d'Europe que
14:45 lorsqu'on est un immigré qui vient d'Afrique.
14:47 - Mais ce n'est pas vrai, les gens,
14:49 y vivez-vous pour dire ça ? Ce n'est pas vrai.
14:51 On fait des amalgames, on fait des amalgames.
14:53 Évidemment, si vous mettez tous les immigrés
14:55 dans le même endroit, il y a
14:57 le communautarisme qui se fait parce qu'ils sont tous dans la
14:59 même cité, avec les mêmes règles
15:01 de vie, l'éducation, mais arrêtez
15:03 non plus aussi de mettre tous les étrangers au même endroit.
15:05 Moi, je vois autour de moi, il y a des étrangers
15:07 qui sont très bien, leurs enfants sont nés en France,
15:09 ils sont intégrés, et dès qu'on parle
15:11 immigrés, on fait un amalgame
15:13 avec la drogue. C'est bon, Hamid,
15:15 quand même, tu pourrais défendre
15:17 notre communauté, c'est n'importe quoi.
15:19 - Il est cabile, Hamid, mais il a raccroché.
15:21 - Oui, ben il a raccroché,
15:23 franchement, ça m'énerve.
15:25 Déjà, je voulais intervenir plusieurs fois,
15:27 et à chaque fois, je me retiens, mais ça commence
15:29 à bien faire. Les immigrés peuvent faire des
15:31 enfants en France. - Vous, Rachida,
15:33 vous êtes l'exemple
15:35 d'une assimilation.
15:37 Vous êtes née en France,
15:39 Rachida ? - Mais oui, moi je suis née
15:41 à Melun, en Seine-et-Marne.
15:43 - Et vos parents étaient venus
15:45 en France ? - Oui, ils sont venus
15:47 dans les années 58-60. Mes parents
15:49 sont intégrés, mes parents sont...
15:51 - Ils sont toujours dans ce monde, vos parents ?
15:53 - Mon papa est décédé, ma maman
15:55 est toujours là, elle est intégrée, elle parle bien
15:57 français, voilà.
15:59 - D'où votre maman ?
16:01 - Elle venait d'Algérie, d'une région de
16:03 Nidroma, en Algérie. - Le paradoxe,
16:05 elle a quel âge, votre maman ?
16:07 - Elle a 82 ans, et elle arrive en France,
16:09 elle avait 10 ans. - Non, mais le paradoxe,
16:11 et c'est ça qui peut nous étonner, c'est que votre
16:13 maman, quand elle arrive en 58, elle ne porte pas
16:15 le voile en France, et aujourd'hui...
16:17 - Ah non, ah non, ça c'est un autre débat.
16:19 - Oui, mais c'est un autre débat, mais c'est un débat qui m'intéresse.
16:21 Et parfois, les petits-enfants,
16:23 ou arrière-petits-enfants de
16:25 votre mère, c'est peut-être pas le cas dans votre
16:27 famille, mais en tout cas, seules,
16:29 là, vont porter le voile, alors que leur arrière-grand-mère
16:31 ou leur grand-mère ne le portaient pas.
16:33 - Alors écoutez, ça déjà, ça m'énerve,
16:35 déjà des fois je me dispute avec plein
16:37 de nanas qui portent le voile. Nos mères,
16:39 elles sont venues en France, elles avaient les cheveux
16:41 courts, elles s'habillaient à la Jackie Kennedy,
16:43 moi j'ai des photos de ma mère où elle s'habillait à la Jackie
16:45 Kennedy, elle avait les cheveux courts.
16:47 Maintenant, elle a 80 ans, elle met un quelque chose
16:49 sur ses cheveux, ok, mais toutes ces filles
16:51 qui revendiquent le voile et la baïa,
16:53 bon, ça c'est encore un autre sujet.
16:55 Franchement, je comprends pas. C'est un retour
16:57 en arrière, c'est complètement...
16:59 Je n'arrive pas à
17:01 comprendre ça. Je n'arrive pas à comprendre ça.
17:03 - Eh ben c'est une des questions de la société française.
17:05 On va marquer une pause, Rachida,
17:07 et vous remercier, et
17:09 vous souhaiter le meilleur pour
17:11 cette année. Merci beaucoup, Rachida.
17:13 C'est toujours un plaisir de vous avoir. On vous embrasse.
17:15 - Au revoir.
17:17 - On vous fait des gros bisous et on vous souhaite une belle
17:19 année, véritablement, et
17:21 je remercie Olivier Guénin, qui est toujours en lien
17:23 avec Rachida. - Bien sûr, je ne
17:25 la lâche pas, on ne se lâche pas. - Et qui
17:27 sait de temps en temps nous proposer
17:29 pourquoi pas, quand elle vous
17:31 appelle tous les jours, nous proposer
17:33 de temps en temps qu'elle intervienne
17:35 sur l'antenne. - Ah bien sûr, c'est toujours avec plaisir.
17:37 L'antenne est ouverte aux auditeurs. - Bien sûr.
17:39 La page Facebook a
17:41 plus augmenté hier que vous étiez malade.
17:43 - Vous savez que c'est vrai?
17:45 - Bien sûr. - J'étais pas à
17:47 cartonner. - C'est à cartonner. Je me demande
17:49 s'il n'y a pas un rapport de cause à effet.
17:51 À tout de suite après la pause. - Vous écoutez Pascal Pro
17:53 de 11h à 13h sur Europe 1 et vous réagissez en composant
17:55 son numéro de téléphone.
17:57 Au 01 80 20 39 21.