Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui la natalité en baisse en France.
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00:00 - Merci de nous rejoindre sur Europe 1 jusqu'à 13h. Vous écoutez Pascal Praud.
00:06 - Bruno Guillaume était de retour ce matin sur son antenne de Fun Radio.
00:10 Vous savez ce qui lui est arrivé. Il a été séquestré, son épouse a été ligotée,
00:15 et il a été dévalisé par ce qu'on appelle un "home-jecking".
00:19 Et malgré ça, il a quand même gardé son humour.
00:22 Et il était à l'antenne ce matin à écouter ce qu'il a dit.
00:24 - Je pense que vous avez vu comme tout le monde ce qui s'est passé chez moi hier.
00:28 J'ai été victime d'une agression. J'ai retenu deux choses de ce truc.
00:32 La première, c'est qu'on n'est riche que de ses amis.
00:34 Merci pour tous les messages que vous m'avez fait parvenir.
00:38 Je crois que l'amour des gens, c'est ce qu'il y a de plus important.
00:42 J'ai reçu des centaines, des milliers de messages de mes proches
00:46 et beaucoup de gens que je ne connaissais pas, qui sont des auditeurs ou des téléspectateurs.
00:50 Et c'est la première leçon que je retiens, c'est qu'on n'est riche que de ses amis.
00:54 La deuxième leçon que je retiens, et celle-ci je vais vraiment la garder pour toute ma vie,
00:58 c'est qu'il faut garder un slip quand on dort.
01:02 On ne sait jamais comment on va être réveillé le matin.
01:08 - C'est une bonne question ça d'ailleurs. Comment vous dormez tous ?
01:12 Est-ce que vous dormez ? Est-ce que vous mettez un pyjama ?
01:14 Est-ce que vous dormez nu ? Est-ce que vous dormez avec un t-shirt ?
01:20 Voilà, une question pour nos auditeurs. Il n'y a jamais de sondage évidemment là-dessus.
01:26 Est-ce qu'il faut garder quelque chose la nuit ?
01:28 Ce n'est pas le débat du jour. Le débat pour le moment, c'est les Français font moins de bébés.
01:32 Le constat est alarmant. On en parlait ce matin sur Europe 1.
01:35 La natalité connaît une baisse presque continue depuis dix ans.
01:38 C'est vrai dans tout l'Occident d'ailleurs. Les chiffres sont publiés par l'INSEE,
01:43 même si la France jusque là était supérieure d'ailleurs.
01:46 Les chiffres étaient meilleurs en France par exemple qu'en Allemagne.
01:49 Le record cette année, on enregistre le nombre de naissances le plus bas depuis 1946.
01:55 Alors comment l'expliquer ? Est-ce que les gens ont peur ?
01:58 C'est vrai que j'entends souvent des adultes dire
02:04 « est-ce que je dois mettre sur la terre un enfant ? »
02:07 avec les risques écologiques, économiques, géopolitiques, etc.
02:14 On est avec Marine. Bonjour Marine.
02:16 - Bonjour Pascal.
02:17 - Vous avez quel âge ?
02:18 - J'ai 25 ans.
02:19 - Alors vous êtes exactement dans la tranche d'âge
02:23 où une femme et un homme d'ailleurs pensent à faire des enfants.
02:28 Est-ce que vous avez envie d'avoir des enfants ?
02:31 - Je vous avoue que j'ai terminé mes études il n'y a pas longtemps.
02:34 J'ai fait des études de droit.
02:36 Donc ma priorité c'était surtout de me consacrer à ma réussite universitaire
02:40 et à trouver un travail.
02:42 Donc faire un enfant ce n'est pas du tout une priorité à l'heure actuelle me concernant
02:47 puisque dans ma vie privée j'ai tendance à privilégier la sécurité
02:51 et je veux avoir une situation stable
02:54 et être bien également avec quelqu'un avant d'envisager de construire une famille.
02:58 - Alors ça évidemment qu'il faut trouver l'homme ou l'amour de sa vie
03:01 ou la femme de sa vie d'ailleurs Marine.
03:04 Mais est-ce qu'une fois que vous aurez commencé la carrière professionnelle
03:13 avec des assurances sur la suite,
03:16 est-ce qu'une fois que vous serez en couple avec l'homme que vous penserez ou la femme de votre vie,
03:21 est-ce que vous vous direz "oui je fais des enfants"
03:24 ou est-ce que vous avez une position théorique de dire "aujourd'hui c'est trop incertain" ?
03:30 - Je suis assez mitigée.
03:32 Il y a quelques années vous m'auriez posé la même question,
03:34 je vous aurais répondu que j'aurais été partante pour faire deux ou trois enfants.
03:37 Actuellement je suis plutôt en train de reconsidérer mon choix
03:41 pour éventuellement ne faire qu'un seul enfant
03:44 puisque le coût de la vie a quand même pas mal augmenté.
03:46 C'est de plus en plus difficile pour trouver des solutions de garde pour les enfants.
03:50 Je le constate autour de moi et j'ai lu de nombreux articles à ce sujet-là.
03:54 Et je vous avoue que je préfère me consacrer à un seul enfant
03:57 et avoir la certitude que tout aille bien au niveau familial
04:00 plutôt que d'en avoir deux et être dans la panade
04:03 et avoir des difficultés aussi pour financer son éducation
04:07 et tout ce qu'il y a autour d'un enfant.
04:10 Aujourd'hui les femmes peuvent avoir des priorités différentes
04:14 de celles qu'il y avait il y a quelques décennies.
04:16 Je pense notamment à mes grands-parents
04:19 puisqu'on bénéficie des moyens de contraception qui n'existaient pas avant
04:22 ou qui n'étaient pas aussi en vogue, si je peux dire cela comme ça.
04:26 Et puis on a la possibilité de faire des études également
04:29 donc on a peut-être une tendance à être un peu plus carriériste
04:32 et à vouloir assurer nos avenirs,
04:34 ce qui justifie qu'on reconsidère nos choix.
04:36 Et en tout cas c'est ma position aujourd'hui.
04:38 - Lorsque Nicolas Sarkozy est venu dans ce studio,
04:41 je crois qu'il a échangé avec un auditeur
04:43 et à un moment il faisait une comparaison avec le sujet dont on parlait
04:47 et il a dit "Lorsqu'on fait des enfants, on ne réfléchit pas,
04:51 on prend ses décisions immédiatement parce que si on réfléchit, on n'en fait pas".
04:54 Je suis plutôt, pour tout vous dire, sur cette position.
04:58 C'est-à-dire qu'il y a plus de raisons de ne pas faire d'enfant que d'en faire.
05:03 Pour toutes les raisons, parce que ce monde,
05:05 mais depuis toujours, j'ai envie de dire,
05:07 parce que vous allez mettre sur la terre un être de souffrance
05:11 qui va risquer sa vie quasiment chaque jour,
05:17 qui sera peut-être heureux, mais peut-être aussi ne le sera-t-il pas.
05:22 Et si vous êtes les parents, c'est terrible
05:24 parce qu'au-delà de votre souffrance personnelle,
05:27 il y aura ces souffrances des enfants à épouser.
05:29 S'ils ne sont pas heureux, vous vous sentirez coupable.
05:32 Bien évidemment, vous direz "j'ai pas fait ce qu'il fallait faire,
05:35 j'ai mis ces pauvres airs sur la terre et ils en sont malheureux".
05:39 Donc toutes ces raisons-là font que, ce que disait Nicolas Sarkozy,
05:44 il ne faut pas se les poser et il faut foncer.
05:48 - Je suis totalement d'accord avec vous.
05:50 - Je crois qu'il n'a pas tout à fait tort.
05:52 Mais on va interroger dans une seconde Gérard-François Dumont,
05:55 qui est professeur à la Surbonne,
05:57 président de la revue "Population et avenir".
06:00 Il nous dira ce qu'il en pense.
06:01 A tout de suite.
06:02 - Il est midi 23, restez bien avec nous.
06:03 Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
06:05 - Europe 1.
06:06 - Pascal Praud et vous.
06:07 - L'unique succès de Phil Barnet, vous souvenez-vous ?
06:17 - Phil Barnet, bien sûr, je cherchais son nom.
06:19 - Il a écrit ça en 86, en 10 minutes, sur sa table de cuisine.
06:22 - Bien sûr.
06:23 Il y a notre ami Olivier Guenec qui me dit
06:29 "parlez de Fernand Reynaud",
06:31 parce que c'est vrai qu'on dit toujours la vérité ici,
06:33 ça ne se bouscule pas forcément au standard.
06:36 - Non, pas pour l'instant.
06:37 - C'est vrai que Fernand Reynaud est un peu oublié, sans doute.
06:40 Il est mort il y a 50 ans.
06:41 Il est mort le 28 septembre 1973, il y a 50 ans.
06:45 Moi je trouve que c'est intéressant de le réécouter,
06:47 parce que d'abord c'est drôle,
06:50 mais ce n'est pas que drôle.
06:52 C'est aussi une France qui a disparu,
06:54 c'est le témoin d'une époque,
06:55 et c'est très subtil et très fin,
06:57 notamment dans l'interprétation.
06:59 On écoutera tout à l'heure peut-être un ou deux sketchs,
07:01 en tout cas une partie,
07:02 mais appelez-nous si vous avez des souvenirs de Fernand Reynaud.
07:08 - On rappelle le numéro peut-être ?
07:09 - Ben rappelez-le.
07:10 - Ah ben oui, 0180 20 39 21, l'appel est non surtaxé.
07:13 - Gérard-François Dumont est professeur à la Sorbonne.
07:17 Marine va rester avec nous,
07:18 Marine qui a 25 ans,
07:19 qui hésite peut-être à faire des enfants,
07:22 nous disait en tout cas qu'elle pense d'abord à sa vie professionnelle.
07:25 Monsieur Dumont, bonjour.
07:27 - Bonjour.
07:28 - Bonjour.
07:29 - Je disais qu'il ne faut pas trop réfléchir.
07:30 Vous avez des enfants vous-même, monsieur Dumont ?
07:32 - Ben oui, heureusement d'ailleurs.
07:34 - Heureusement, mais est-ce que vous avez réfléchi au moment d'imaginer les avoir ?
07:39 - Non, pas spécialement,
07:42 mais c'est vrai que je souhaitais avoir des enfants
07:44 et que j'ai eu la chance d'en avoir.
07:46 - Bon, mais convenez qu'il y a plus de raisons parfois
07:51 de ne pas mettre des enfants sur terre aujourd'hui que d'en mettre.
07:55 - En fait, Marine l'a très bien expliqué,
07:58 c'est-à-dire qu'elle montre que les Français ont perdu confiance en la politique familiale,
08:02 puisqu'elle explique qu'elle s'inquiète pour le coût de la vie,
08:05 qu'elle s'inquiète pour la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.
08:09 Or, effectivement, la France est un pays qui avait une politique familiale absolument satisfaisante
08:16 et qui a été mise à bas au milieu des années 2010.
08:21 Et c'est la raison pour laquelle, dès 2014, j'ai pu annoncer que la fécondité allait baisser,
08:26 alors qu'en réalité, il y avait beaucoup de raisons pour que la natalité augmente.
08:31 On a eu une hausse des mariages,
08:33 on a eu le retour de l'immigration familiale après la pandémie Covid.
08:36 Avec le développement du télétravail, on aurait pu penser que les Français
08:40 auraient pensé concilier plus facilement vie professionnelle et vie familiale.
08:44 Nous avons eu la loi bioéthique avec la PMA.
08:48 Il faut donc chercher quel est le facteur central explicatif de cette baisse de fécondité.
08:54 Et on voit bien que c'est cette perte de confiance dans la politique familiale.
08:59 Parce que quand vous étudiez la politique familiale et la fécondité depuis 50 ans,
09:04 vous voyez qu'à chaque fois qu'il y a eu des décisions positives de politique familiale,
09:09 la fécondité a augmenté.
09:11 Et à chaque fois qu'il y a eu des décisions négatives, la fécondité a baissé.
09:15 - C'est quoi les décisions négatives en 2010 ?
09:18 Le quotient familial a été revu notamment ?
09:22 - C'est la fin de l'universalité des allocations familiales.
09:26 C'est la limitation du quotient familial.
09:29 C'est la réduction des dotations communes qui ont construit beaucoup moins de crèches
09:33 et de relais assistantes maternelles que ce qui avait été envisagé.
09:37 Ce sont des mesures malthusiennes en matière de logement,
09:41 ce qui fait que la France n'a pas de politique familiale du logement.
09:45 Et donc tous ces éléments réunis font que dès 2014,
09:51 il était évident que la fécondité allait baisser.
09:54 Parce que le choix d'avoir un enfant paraît être un choix individuel ou pris à deux.
10:01 Mais en réalité, quand vous additionnez toutes les décisions en matière de choix d'avoir un enfant,
10:08 cela entre dans des logiques collectives.
10:11 C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la science démographique existe.
10:14 Or, il n'y a pas de secret en la matière.
10:18 La politique familiale, c'est comme la politique économique, comme la politique sociale,
10:23 elle a des effets sur le comportement des populations.
10:26 - Merci, parce que c'est assez intéressant ce que vous dites.
10:29 Et effectivement, il faudrait une politique qui encourage la natalité,
10:33 parce qu'un pays a besoin évidemment de se renouveler, d'avoir des jeunes gens.
10:37 Et c'est vrai que le quotient familial, c'était très intéressant,
10:40 ce n'est pas vrai partout d'ailleurs.
10:42 En Angleterre, je crois qu'il n'y a pas de quotient familial.
10:44 Le quotient familial, je le rappelle, c'est quand tu as deux, trois, quatre enfants.
10:48 A chaque fois, au troisième enfant d'ailleurs, je crois que c'est une part complète,
10:52 quatrième aussi, donc ça te permet de diminuer fortement ton niveau d'imposition.
10:58 Et ça peut favoriser bien évidemment les naissances.
11:02 Merci beaucoup, monsieur.
11:04 Merci beaucoup.
11:05 - Merci.
11:06 - Et on va marquer une nouvelle pause et on aura peut-être un dernier témoignage.
11:10 On dira au revoir également à Marine sur ce sujet de la natalité.
11:13 On célébrera l'anniversaire de Brigitte Bardot,
11:17 et notamment cet extrait magnifique que nous avons en magasin du mépris.
11:23 On écoutera chanter Brigitte Bardot et puis on écoutera Ferdinand Henault.
11:27 A tout de suite.
11:28 - Et vous témoignez au 01 80 20 39 21 sur Europe 1.
11:31 - Europe 1.
11:33 - Pascal Praud et vous.
11:34 - Sur Europe 1, vous écoutez Pascal Praud jusqu'à 13h et on parle de la natalité
11:39 qui baisse de manière continue depuis 2011.
11:41 - Tu es mon millésime, ma plus belle année.
11:46 - Magnifique.
11:47 - Pour ce bonheur en prime que tu m'as donné.
11:52 - Elle a retrouvé Olivier Guénet qui a un peu de joie de vivre, monsieur Boubouk, depuis tout à l'heure.
11:57 - C'est bon, je vous fais plus la tête.
11:58 - Mais c'est ça que j'aime chez vous, vous voyez.
12:01 Vous n'êtes pas rancunier.
12:03 - Je ne peux pas avec vous, je n'ai pas trop le choix.
12:05 - Moi, je n'aime pas les gens qui boudent.
12:07 - Ah non, ça c'est terrible.
12:09 - Vous avez commencé parfois dans les coupes.
12:10 Qu'est-ce que tu as ?
12:11 - On se dit les choses et après c'est fini.
12:13 - Qu'est-ce qu'il y a ?
12:14 - Je suis un peu comme ça.
12:16 - Les gens qui boudent, c'est horrible.
12:18 Tu boudes, mais arrête, crache-la ta valda comme on disait.
12:22 - Mais vous avez un message à faire passer.
12:24 - Non, ma fille, elle ne boude pas.
12:26 Elle ne sait pas son jour.
12:28 Quand elle a quelque chose à dire, généralement, elle le dit assez clairement.
12:31 Marine, vous vouliez dire un dernier mot ?
12:33 - Oui, effectivement, je voulais indiquer que j'étais totalement d'accord avec vous
12:36 lorsque vous citiez tout à l'heure Nicolas Sarkozy.
12:38 J'ai tendance à penser également que la vie est cette de risque et d'incertitude
12:42 et qu'à un moment donné, il faut prendre des décisions et se lancer
12:45 et qu'on ne peut pas avoir le facteur professionnel, financier et familial
12:50 qui faut forcément aligner tous en même temps, au même moment
12:53 et que c'est normal des fois de se lancer dans l'aventure qu'est la parentalité.
12:57 Je voulais également ajouter qu'il y a parfois des personnes
13:01 qui peuvent aussi découvrir des problèmes de stérilité ou de fécondité
13:04 lorsqu'elles souhaitent avoir un enfant
13:06 et peut-être que ça a des conséquences aussi sur la natalité
13:10 d'autant plus qu'en ce moment, on parle de la crise de l'hôpital.
13:13 Donc peut-être qu'il y a un lien de cause à effet aussi
13:16 entre les diagnostics, la prise en charge et la possibilité pour les couples de procréer.
13:20 - Merci beaucoup Marine. Vous êtes étudiante toujours ?
13:23 - J'ai fini mes études de droit.
13:25 - Et là qu'est-ce que vous faites en ce moment ?
13:27 - Je suis en recherche d'emploi.
13:29 - Et vous recherchez dans quel domaine ?
13:31 - Droit du travail.
13:33 - Comme conseillère juridique, comme avocate ?
13:35 - Plutôt en entreprise.
13:37 - D'accord. Et alors vous avez des touches, des propositions déjà ?
13:42 - Oui, j'ai regardé à droite à gauche.
13:44 - C'est intéressant, 25 ans vous allez commencer à quel niveau de salaire
13:48 avec le bagage qui est le vôtre ?
13:50 - Ça dépend l'entité dans laquelle on travaille, le niveau de responsabilité
13:55 et la convention collective.
13:57 - Mais à priori, à peu près, par exemple vous, vous avez envie d'accepter
14:00 des offres à partir de quel niveau ?
14:02 - Moi je suis en région parisienne, donc les offres généralement
14:06 c'est aux alentours de 40 000, 45 000 euros brut.
14:10 - Ah ça c'est pas mal, 45 000 euros brut à 25 ans, c'est bien.
14:15 C'est même très bien.
14:17 - Oui, mais ça dépend du profit qu'on a. Moi j'ai fait une classe préparatoire,
14:20 j'ai un bac +5, j'ai un diplôme universitaire en plus,
14:23 donc il y a aussi des compétences à mettre au niveau.
14:25 - Je ne pensais pas que c'était si haut, pour tout vous dire.
14:27 Les gens de votre promo vont arriver à 45 000 euros
14:32 dès la première année, dès les premiers mois de travail ?
14:36 - C'est entre 40 et 45.
14:38 - Bah écoutez, bravo.
14:39 - Ça dépend des entités, et si vous avez un CDD, un CDI,
14:42 il y a des entreprises qui partent du principe que lorsque vous êtes en CDD,
14:45 vous êtes dans une situation précaire et qui vont mieux vous rémunérer
14:47 que lorsque vous êtes en CDI, parce que là vous avez une assurance sur l'avenir.
14:51 Mais effectivement, c'est quand même des belles rémunérations,
14:54 mais on voit un peu de tout au niveau des offres d'emploi.
14:56 Des offres des fois à 30 ou 32 000,
14:59 donc il faut faire attention pour...
15:02 - Il ne faut pas se dévaloriser sur le marché du travail,
15:05 mais en même temps, c'est vrai que ça sera votre premier emploi,
15:08 donc vous serez la meilleure pour juger évidemment de la bonne offre.
15:12 - Merci beaucoup Marine, vraiment merci beaucoup,
15:15 parce que je ne doute pas que vous soyez prise très prochainement dans une belle entreprise.
15:20 Pierre Maxence est là pour parler de la natalité.
15:23 Bonjour, vous avez quel âge Pierre Maxence ?
15:25 - Oui bonjour Pascal, bonjour tout le monde.
15:27 Moi j'ai 29 ans.
15:28 - 29 ans, vous êtes en couple ?
15:30 - Oui, depuis 5 ans.
15:31 - Vous êtes en couple garçon-fille ?
15:33 - Garçon... bah avec une fille.
15:35 - D'accord, mais on peut être en couple, vous savez, avec un garçon aujourd'hui.
15:39 - D'accord, vous êtes en couple depuis 5 ans, vous vivez ensemble ?
15:42 - Oui, oui, bien sûr, depuis 5 ans aussi.
15:45 - Ah oui, donc vous vous êtes rencontrés il y a 5 ans, vous avez vécu tout de suite ensemble ?
15:48 - Ça va très vite.
15:49 - Ah oui, combien de temps vous avez décidé de vivre ensemble ?
15:53 - Oh, au bout d'une semaine ou deux.
15:56 - Ah oui, c'est rapide.
15:58 - Alors ça c'est très rare quand même, au bout d'une semaine vous avez dit "on vit ensemble" ?
16:02 - Oui, j'ai demandé à madame de prendre ses valises et de venir s'installer à la maison.
16:06 - C'est beau en même temps.
16:07 - Moi je trouve que c'est beau, et c'est vous qui avez demandé en plus à la duette, alors vous vous engagez vite.
16:12 - Ça s'est fait naturellement des deux côtés.
16:14 - Par une semaine.
16:15 - Et c'est toujours l'amour fou ?
16:17 - Ouais, voilà.
16:18 - Bah écoutez...
16:19 - Il y a des bas comme chez tout le monde, j'ai envie de vous dire.
16:22 - Ah oui, bah oui.
16:23 - Par exemple la dernière fois que vous vous êtes engueulé c'était quand ?
16:27 - Oh, pfff...
16:29 - Hier ?
16:30 - Non, non, une vraie engueulade.
16:32 - Oui, une vraie engueulade.
16:33 - Il y a un mois.
16:34 - Il y a un mois.
16:35 - Mais vous savez que c'est très important les engueulades, parce que il y a parfois des gens avec qui on s'engueule qu'une fois.
16:40 - Il n'y a jamais de deuxième fois.
16:42 - Il faut pouvoir s'engueuler dans son couple.
16:44 - Parce que parfois ça nous est tous arrivé, il n'y a pas eu de deuxième engueulade.
16:49 - Vous voyez, c'était fini.
16:51 - C'est assez récurrent, mais après on se dit les choses, on est clair.
16:55 - Bon, on marque une pause, parce que vous vouliez nous parler de natalité, puis comme toujours nous faisons des digressions.
17:02 - Parce que c'est toujours intéressant d'écouter la vie des gens.
17:05 - Voilà, comment vous vivez. Vous êtes à Paris ou vous êtes en région ?
17:08 - Non, je suis dans un milieu rural, je suis du côté de Poitiers.
17:12 - Poitiers, c'est pas rural.
17:14 - Oui, j'habite en campagne de Poitiers.
17:16 - Oui. Ah ben là...
17:18 - Bon, écoutez, on va marquer une pause.
17:21 - Il y a des gros matchs de basket très importants ce week-end à Poitiers.
17:26 - C'est probable.
17:27 - Et on parlera de Fernand et nous après. À tout de suite.
17:29 - Il est minuit, une heure moins vingt sur Europe 1.
17:31 - Pascal Prohevo.
17:32 - Et vous réagissez à l'andaine au 0,1, 80, 20, 39, 21, comme l'a fait Pierre Maxence qu'on retrouve.
17:37 - Pierre Maxence de Poitiers.
17:38 - Exactement. Avant d'écouter Fernand Reynaud, Pierre Maxence, est-ce que vous avez envie d'être père ?
17:43 - Oui, bien sûr. C'est pour moi un accomplissement dans une vie, c'est un objectif, etc.
17:50 - Mais à la fois, j'ai des réticences quand même. Beaucoup même, d'ailleurs.
17:54 - Mais encore.
17:56 - Tout ce qui se passe dans notre pays, etc. La sécurité nationale, pour commencer, je trouve qu'il y a de plus en plus de délinquances.
18:04 Et on se sent même en campagne, parfois on se sent pas en sécurité, etc.
18:08 - Oui, mais je suis d'accord, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, si on se met à réfléchir, on ne fait pas d'enfant.
18:13 Mais est-ce que vous allez en faire un ces prochaines heures, ces prochains jours, ces prochains mois ?
18:18 - Oui, c'est probable, pourquoi pas.
18:21 - Mais est-ce que votre compagne, pardonnez-moi de poser des questions indélicates, mais est-ce qu'elle prend un moyen de contraception aujourd'hui, ou est-ce qu'elle ne prend pas la pilule ?
18:29 - Non, non, non.
18:31 - Non, non, quoi ?
18:33 - Non, non, on n'a pas de moyen de contraception.
18:35 - Donc elle peut être enceinte du jour au lendemain ?
18:38 - Oui, bien sûr.
18:40 - Donc ça c'est une volonté que vous avez tous les deux, de faire un enfant ?
18:43 - Oui, bien sûr.
18:45 - Donc là, il est programmé ?
18:47 - Peut-être, ça viendra quand ça viendra, on verra.
18:51 - Bon.
18:52 - Mais après, au-delà de ça...
18:54 - Elle a quel âge votre compagne ?
18:56 - 27 ans.
18:57 - Bon, vous dites que vous êtes à la campagne, vous faites quoi, Pierre-Maxence ?
19:01 - Moi je travaille dans l'automobile, je suis acheteur de véhicules d'occasion.
19:05 - D'accord, et votre compagne ?
19:07 - Elle est infirmière libérale.
19:09 - Ah, et ça marche bien les voitures d'occasion ?
19:11 - C'est délicat en ce moment.
19:15 - Bon, en même temps, vous gagnez bien votre vie tous les deux,
19:18 j'imagine que vous avez une maison, puisque vous êtes plutôt en campagne ?
19:22 - Oui, tout à fait.
19:23 - Bon, donc c'est le moment, là, alors franchement, vous avez...
19:26 tous les feux sont au vert, vous travaillez tous les deux, vous êtes jeune,
19:30 vous êtes sans doute en pleine santé tous les deux, etc.
19:33 Vous avez un bon job, allez, foncez !
19:36 - Oui, mais on est inquiets.
19:38 - On est inquiets, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
19:41 - Non mais quand vous voyez, Pascal, ce qui se passe aujourd'hui,
19:44 moi je vois dans les écoles, faire intervenir des personnes
19:48 qui influent sur la vie, la sexualité, on parle d'enfants de 4, 5 ans...
19:53 - Oui, mais vous aurez toujours quelque chose, il y aura toujours...
19:56 vous savez, les gens qui sont nus en 40, en 41, en 42, en 43, pendant la guerre...
20:01 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
20:03 - Bien sûr, ou alors on n'en fait pas,
20:06 mais si vous vous posez trop de questions, vous n'en ferez jamais.
20:10 De toute façon, il ne faut pas trop se poser de questions, parfois.
20:12 - Bon, merci Pierre-Maxence, c'est très joli en tout cas comme prénom, Pierre-Maxence.
20:16 - Merci Pascal.
20:18 - Merci, et embrassez votre compagne.
20:20 Encore une pause, cher Digifab ?
20:23 - Oui, encore une petite pause en couleur,
20:25 et puis après nous fêterons l'anniversaire de bébé.
20:28 A tout de suite.
20:30 une hormone gare sur Europe 1.