• il y a 9 mois
Le long de la mer des Salish, au Canada, de véritables murs d'eau s'abattent sans répit sur le rivage. Tenaces et extrêmement ingénieux, les animaux se sont adaptés. Ils s'agrippent solidement au rocher, se déploient dans le courant pour saisir le plancton au vol ou se laissent onduler dans la violence des flots.

Autant de stratégies pour tenir tête à la force de vagues de plus de 8 mètres et au puissant va-et-vient de la mer.

Mondes en soi
Sableux, rocheux, vaseux ou coralliens, froids ou tempérés, les rivages constituent des mondes à part. Quatre fois par jour, à chaque marée, les espèces qui les peuplent – mollusques, coquillages, crustacés ou poissons – doivent s'adapter aux brutales variations de température ou d'oxygène et résister aux courants et aux rafales de vent. Des côtes australiennes du Canada à l'Australie en passant par Zanzibar et l'Allemagne, cette série documentaire fait découvrir les petits héros des littoraux, créatures trop souvent perçues comme insignifiantes mais qui, aux côtés des raies, des phoques ou des loutres, dévoilent des comportements et des stratégies fascinants pour faire face aux éléments. Bienvenue dans des univers aussi impitoyables que chatoyants, explorés sur quatre continents.

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Personnes
Transcription
00:00 ♪ ♪ ♪
00:10 - Vivre entre terre et mer est un défi permanent.
00:14 Imaginez être réveillé par des sauts d'eau glacés,
00:19 passer l'après-midi complètement à sec sous un soleil de plomb,
00:24 puis débuter la soirée engloutie par un tsunami.
00:28 ♪ ♪ ♪
00:41 Au rythme des marées, nous allons nous initier
00:44 dans la vie tumultueuse de ces mini-héros
00:47 qui, quatre fois par jour, doivent défier
00:49 les forces indomptables de l'océan.
00:52 ♪ ♪ ♪
01:02 Le long de la mer des Saliches,
01:04 dans un recoin de la côte ouest d'Amérique du Nord,
01:07 de véritables murs d'eau s'abattent sans répit sur le rivage.
01:12 Tenace et extrêmement ingénieux, les habitants se sont adaptés.
01:18 Ils s'agrippent solidement aux rochers,
01:21 se déploient dans le courant pour saisir le plancton au vol
01:24 ou ondulent dans la violence des flots.
01:27 Autant de stratégies pour tenir tête à des vagues
01:30 de plus de 8 m et aux puissants va-et-vient de la mer.
01:34 ♪ ♪ ♪
01:39 Bienvenue dans l'univers impitoyable
01:41 du petit peuple des rivages des Saliches.
01:44 ♪ ♪ ♪
01:53 (bruit de la mer)
01:57 Le rivage des Saliches est né de la violence des vagues
02:00 et de la force des vents.
02:02 Un littoral rude et majestueux.
02:05 ♪ ♪ ♪
02:11 Son plateau rocheux court sur 7 500 km le long d'une forêt
02:16 et s'achève en mer, dans une grande barrière de kelp,
02:19 à la frontière avec le large.
02:22 ♪ ♪ ♪
02:24 Séparée de l'océan Pacifique par l'île de Vancouver,
02:27 la mer des Saliches longe une partie
02:30 de la Colombie-Britannique au Canada
02:32 et de l'état de Washington aux États-Unis.
02:35 Dans sa partie sud, la force des vents amplifie
02:38 la puissance des courants froids venus du Pacifique Nord.
02:42 ♪ ♪ ♪
02:46 Mais qui sait faire face aux éléments
02:48 se voir récompensés à Saliches?
02:50 Dans ces eaux froides et chahutées,
02:52 la concentration en nutriments atteint des valeurs incroyables.
02:56 ♪ ♪ ♪
02:59 Une vie aux multiples formes et couleurs explose.
03:02 ♪ ♪ ♪
03:08 ♪ ♪ ♪
03:11 ♪ ♪ ♪
03:19 Au petit jour, les courants de marée
03:22 ont totalement aspiré la mer au pied de la forêt de kelp.
03:25 Les derniers mètres d'eau quittent la partie
03:28 du rivage encore immergée.
03:30 ♪ ♪ ♪
03:35 ♪ ♪ ♪
03:39 ♪ ♪ ♪
03:43 ♪ ♪ ♪
03:48 À marée basse, les loutres de mer
03:51 peuvent s'arrimer aux lianes géantes du kelp
03:54 pour finir tranquillement leur nuit, sans dériver.
03:58 ♪ ♪ ♪
04:06 Regroupées par centaines,
04:08 elles forment ce grand radeau bercé par les flots.
04:11 ♪ ♪ ♪
04:13 Les loutres prennent des forces tant que les eaux sont calmes.
04:17 ♪ ♪ ♪
04:23 ♪ ♪ ♪
04:28 ♪ ♪ ♪
04:31 Plus haut sur le rivage,
04:33 la gigantesque plage de Grès est à découvert.
04:36 ♪ ♪ ♪
04:44 Avec le temps, le fracas des vagues
04:46 a creusé une multitude de cavités dans la roche.
04:49 ♪ ♪ ♪
04:52 À marée basse, elles forment autant de piscines naturelles.
04:56 ♪ ♪ ♪
05:00 Et chacune d'elles abrite sa propre communauté.
05:04 Des colocataires extrêmement fidèles à leurs repères aquatiques.
05:09 ♪ ♪ ♪
05:13 ♪ ♪ ♪
05:18 Ce poisson chabot est né dans cette minuscule forteresse de roche.
05:22 C'est son territoire,
05:24 et il met un point d'honneur à ne jamais s'en éloigner.
05:27 ♪ ♪ ♪
05:32 Car sur ce rivage tourmenté,
05:34 les petits poissons comme lui ont besoin d'un abri
05:37 qui les protège de la violence des vagues et de la déshydratation.
05:41 ♪ ♪ ♪
05:44 Les crustacés, anémones et étoiles de mer
05:47 qui tapissent son bassin de marée
05:49 donnent à ce refuge une signature olfactive unique.
05:52 En poursuivant inlassablement cette piste odorante,
05:56 lorsque sa cavité est submergée,
05:58 le poisson chabot retrouve toujours le chemin du bercail.
06:02 ♪ ♪ ♪
06:05 (bruit de la mer)
06:08 ♪ ♪ ♪
06:11 Pour l'instant, pour chabot, c'est le calme avant la tempête.
06:15 Mais pour d'autres, c'est l'effervescence.
06:19 L'armée des brouteurs se hâte pour faire le plein de nourriture.
06:24 ♪ ♪ ♪
06:27 Des milliers de petits escargots, par contre,
06:30 s'attaquent aux algues qui recouvrent la roche
06:33 ou jonchent le sol.
06:35 Ils n'ont que 30 minutes avant d'être à nouveau
06:38 enfermés dans leurs coquilles pendant 12 heures.
06:41 ♪ ♪ ♪
06:44 ♪ ♪ ♪
06:47 ♪ ♪ ♪
06:50 À l'autre bout du rivage,
06:52 des prédateurs ont attendu ce moment pendant des heures.
06:56 Les goélands sont mauvais nageurs.
06:59 Impossible de plonger leur tête dans plus de 50 cm d'eau.
07:03 Ils patientent jusqu'à ce que le rivage soit complètement sec
07:07 pour chasser plus facilement dans les bassins de marée.
07:11 L'escadrille peut maintenant passer à l'attaque.
07:15 ♪ ♪ ♪
07:18 ♪ ♪ ♪
07:21 ♪ ♪ ♪
07:24 ♪ ♪ ♪
07:27 Prisonnier de sa piscine, le poisson chabot est une proie facile.
07:31 Mais il connaît la moindre faille, le moindre recoin
07:34 où se cacher dans son bassin.
07:37 ♪ ♪ ♪
07:40 ♪ ♪ ♪
07:43 Il sait aussi se rendre invisible
07:46 en miment instantanément les couleurs de son environnement.
07:50 ♪ ♪ ♪
07:53 Un goéland s'approche du bassin de chabot.
07:57 ♪ ♪ ♪
07:59 Les coquillages sont les plus exposés,
08:02 mais tous les habitants sont à la merci du bec de l'oiseau.
08:06 ♪ ♪ ♪
08:09 ♪ ♪ ♪
08:12 Lente et bien visible,
08:15 cette étoile de mer n'avait aucune chance.
08:18 Elle laisse quelques instants de répit à chabot et ses colocataires.
08:22 ♪ ♪ ♪
08:25 ♪ ♪ ♪
08:27 Pendant ce moment fatidique de l'étale de marée basse,
08:30 ses grands prédateurs vont piller, mais aussi nettoyer le rivage.
08:34 Poisson, mollusques, cadavres, insectes, tout y passe.
08:39 ♪ ♪ ♪
08:42 ♪ ♪ ♪
08:45 Plus au large, les puissants courants
08:48 commencent déjà à se former.
08:50 La marée montante se remet doucement en marche.
08:54 ♪ ♪ ♪
08:57 ♪ ♪ ♪
09:00 ♪ ♪ ♪
09:03 ♪ ♪ ♪
09:06 Les loutres se préparent à cette nouvelle phase de marée.
09:11 ♪ ♪ ♪
09:14 Bientôt, des vagues gigantesques
09:17 et des courants d'eau glacée déferleront sur le rivage.
09:20 À Salich, la mer n'excède pas 11°C en moyenne.
09:25 ♪ ♪ ♪
09:28 ♪ ♪ ♪
09:32 Ces mammifères n'ont pas de couche de graisse isolante.
09:36 Leur arme pour résister dans ces conditions difficiles
09:39 se cache dans leur fourrure d'une densité extrême,
09:42 plus de 100 000 poils au centimètre carré.
09:45 ♪ ♪ ♪
09:48 ♪ ♪ ♪
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09:54 Pour la rendre imperméable, les loutres passent plusieurs heures
09:57 par jour à huiler leurs poils grâce à des glandes s'ébasser
10:00 situées sous la peau.
10:03 ♪ ♪ ♪
10:06 ♪ ♪ ♪
10:09 ♪ ♪ ♪
10:12 ♪ ♪ ♪
10:15 Au dernier étage de la grande forêt de Kelp,
10:18 qui protège le rivage de Salich de la violence des vagues,
10:21 les loutres occupent un poste clé.
10:23 Elles habitent et assurent l'équilibre de cet écosystème
10:26 connu pour être l'un des plus riches de la planète.
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10:40 Du sol jusqu'au sommet de leur liane,
10:43 les algues géantes forment un véritable immeuble sous-marin.
10:46 ♪ ♪ ♪
10:48 De nombreux crustacés et poissons viennent y pondre
10:51 à l'abri des prédateurs.
10:53 ♪ ♪ ♪
10:56 Leurs juvéniles forment de grandes nurseries
10:59 abreuvées en oxygène et en nutriments piégés par la végétation.
11:03 ♪ ♪ ♪
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11:09 ♪ ♪ ♪
11:12 Les loutres, garantes de la santé de cette forêt marine,
11:16 dévorent mollusques et coquillages,
11:19 qui en trop grand nombre pourraient déstabiliser
11:22 cet univers fragile.
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11:48 ♪ ♪ ♪
11:50 Pour échapper au flot puissant de la marée montante,
11:53 les serriantes ont choisi de s'établir sur les fonds sableux,
11:56 là où les courants sont plus doux.
11:59 ♪ ♪ ♪
12:02 ♪ ♪ ♪
12:05 ♪ ♪ ♪
12:08 ♪ ♪ ♪
12:11 Solidement harrimées par leur corps tubulaire,
12:14 ancrée à plus d'un mètre sous le sédiment,
12:17 elles dansent dans le courant.
12:19 Leurs tentacules venimeux en profitent pour capturer
12:22 le plancton apporté par la marée.
12:25 Mais cette chorégraphie attire les curieux.
12:28 Cet animal extravagant est parfaitement aveugle.
12:32 Comme toutes les limaces de mer, le nidibranche géant se sert de récepteurs chimiques hyperperformants pour localiser ses proies.
12:41 Et il vient d'en trouver une.
12:44 *Musique*
13:13 A l'approche du prédateur, la serriante se réfugie dans son tube protecteur. Mais il est trop tard.
13:20 Le nidibranche dévore déjà les tentacules de sa victime.
13:27 Cette autre espèce de nidibranche, le citron de mer du Pacifique, est en pleine recherche de son mets favori, les éponges.
13:42 Il respire en déployant ses branchies à l'arrière et se repère lui aussi aux odeurs grâce à ses deux organes sensoriels à l'avant.
14:03 36 espèces de nidibranche peuplent la mer des Saliches. La lenteur de leurs déplacements les rend vulnérables.
14:11 Mais certains ont une arme fatale et arborent des couleurs dissuasives pour le signaler.
14:16 Ils détournent le venin de leurs précédentes victimes dans des vésicules, exhibés tel un bouclier protecteur.
14:27 Ce concombre de mer profite lui aussi des courants de marée. Dissimulant son corps dans le sable, il ne laisse dépasser que ses tentacules pour capter la nourriture au vol.
14:49 À quelques centimètres à peine de cet étrange spécimen, ce petit escargot de mer a du souci à se faire.
14:56 Il est poursuivi par un géant, dont la large coquille, près de 15 cm de long, est encore un peu plus large que la mer.
15:04 Il est donc un peu plus grand que la mer.
15:08 Il est donc un peu plus grand que la mer.
15:12 Il est donc un peu plus grand que la mer.
15:16 Il est poursuivi par un géant, dont la large coquille, près de 15 cm de long, est encore un peu plus grand que la mer.
15:22 Il est poursuivi par un géant, dont la large coquille, près de 15 cm de long, est encore un peu plus grand que la mer.
15:30 L'escargot de lune de Lewis laboure les fonds sableux à la recherche de mollusques dont il perce les coquilles pour en aspirer l'intérieur.
15:40 Le géant de Lewis
15:52 Muni de milliers de sils enduits de mucus, le pied du Lewis est un véritable bulldozer.
16:00 Le géant de Lewis
16:07 Heureusement pour ce petit modèle, le géant ne parvient pas toujours à ses fins.
16:15 Le géant de Lewis
16:28 Le niveau de l'eau est monté d'un mètre, et la mer envahit maintenant la partie basse du rivage.
16:38 Elle engloutit les rochers en première ligne.
16:47 Les lions de mer qui avaient pris leurs aises pour dorer au soleil à marée basse, commencent à manquer de place.
16:57 Chez les mâles, le temps monte. Mieux vaut ne pas chercher les plus costauds qui peuvent peser plus d'une tonne.
17:06 Cette colonie vit sur le rivage, mais son terrain de chasse, c'est la haute mer, au-delà de la forêt de kelp.
17:14 La saliche, on l'appelle la mer d'émeraudes.
17:32 La concentration en plancton est si grande qu'elle donne cette couleur verte à l'eau de mer.
17:46 Moru, Aran, Macrose et Saumon se replient dans cette mer d'émeraudes, à la frontière avec le large, en attendant de pouvoir aller chasser sur le rivage à marée haute.
18:00 Ils partagent ce royaume avec les baleines, les orques et les lions de mer.
18:26 Après s'être nourries de petits poissons, cette méduse retourne vers le large, les tentacules chargées de minuscules larves de crustacés qui s'offrent un trajet vers l'océan.
18:50 En surface, la mer progresse toujours.
18:57 Poussée par des courants qui circulent à 3 mètres par seconde, elle s'infiltre dans les bassins de marée.
19:07 Après avoir échappé aux oiseaux, le poisson chabot doit maintenant résister aux déferlantes.
19:20 Sur ce rivage très plat, comme dans la baie du Mont-Saint-Michel, la marée montante fait galoper l'eau à plus de 10 km/h.
19:45 La moindre vague qui atteint le bassin de chabot est un véritable raz-de-marée.
20:15 Le chabot a été littéralement éjecté à 10 mètres de son refuge, à l'air libre.
20:27 A l'échelle humaine, c'est comme si un adulte était projeté d'est en ouest de Paris en une fraction de seconde, soit plus de 12 km.
20:37 Mais ce poisson est coriace. Avant lui, des générations de chabots soufflés par la mer se sont adaptés pour déjouer les mauvais coups des vagues.
20:48 En attendant d'être délivré, il peut extraire l'oxygène de l'air en respirant à travers sa peau.
20:55 Mais au bout d'une heure, il sera totalement déshydraté.
21:03 Des millions et des millions de mètres cubes d'eau provenant de l'océan ont fait monter le niveau de l'eau de 3 mètres.
21:21 Les vagues qui se forment à présent sont les légendaires murs d'eau de Saliche.
21:27 Des rouleaux de 8 mètres qui partent à l'assaut du rivage.
21:33 Sur leurs postes avancés, les moules accrochées à leurs rochers par de puissants filaments, appelés bissus, sont insensibles au courant.
21:51 En fonction de la violence des flots, elles produisent plus ou moins de ces bissus, chacun 6 fois plus résistants qu'un tendon humain qui les soude à la roche.
22:00 Certaines moules en fabriquent jusqu'à 70.
22:06 Ces étranges crustacés, eux aussi collés aux rochers, forment des colonies géantes dans cette zone chahutée.
22:17 Le corps mou et tubulaire des pousspieds leur permet d'affronter les déferlantes sans se briser.
22:24 Solidement arrimés grâce aux ciments qu'ils fabriquent, ils n'ont plus qu'à accompagner le mouvement des flots.
22:32 Leur propre vie est un peu comme la vie de la terre.
22:37 Leur propre vie est un peu comme la vie de la terre.
22:43 Leur propre vie est un peu comme la vie de la terre.
22:49 Leur propre vie est un peu comme la vie de la terre.
22:55 Leur propre vie est un peu comme la vie de la terre.
23:03 Leur propre vie est un peu comme la vie de la terre.
23:11 Au contact de la houle, les pousspieds dégainent leur cire.
23:16 Ces longs appendices ciliés se déploient dans le courant pour filtrer un maximum de plancton et le ramener à la bouche de l'animal.
23:38 Ces animaux hyper adaptés à l'univers agité des Saliches choisissent même d'établir leur colonie aux endroits où les vagues sont les plus fortes.
23:48 Le plancton y est plus abondant que jamais.
24:01 Le plancton y est plus abondant que jamais.
24:07 Le plancton y est plus abondant que jamais.
24:32 Voilà maintenant près d'une heure que le poisson chabrou est en plein air.
24:38 La mer n'est pas encore arrivée à son niveau et il commence à manquer d'oxygène.
24:45 Toujours aussi tenace, ce poisson se propulse alors sur la roche grâce à sa puissante nageoire caudale pour rejoindre le cours de la marée.
24:54 Une autre de ses adaptations à la rudesse des éléments à Saliches.
25:00 Une autre de ses adaptations à la rudesse des éléments à Saliches.
25:06 Mais le voilà bien loin de son territoire à la merci de gros poissons.
25:22 Il va devoir faire profil bas pour ne pas attirer l'attention.
25:29 Juste à côté de lui, les balanes se mettent en action.
25:35 A l'arrivée du plancton charrié par la marée montante, elles s'extirpent de leur volcan calcaire.
25:44 Ces crustacés partagent avec leurs cousins les poussiers, ces fameux cire-filtreurs.
25:52 Leurs visages sont encore plus étonnants.
26:02 Les croustacés sont encore plus étonnants.
26:08 Les croustacés sont encore plus étonnants.
26:14 A un rythme effréné, les fouets agitent l'eau pour faire le plein d'oxygène et de nourriture avant que la mer ne déserte à nouveau le rivage.
26:34 Elles aussi veulent leur part.
26:39 Les moules sont parfaitement armés pour se nourrir malgré le courant.
26:45 En entrouvrant légèrement leurs coquilles, elles filtrent des quantités d'eau phénoménales, jusqu'à 15 litres par jour.
26:56 Mais parfois, certaines cèdent devant la puissance des flots.
27:02 Pour le plus grand bonheur d'une voisine, la némone verte.
27:08 Pour le plus grand bonheur d'une voisine, la némone verte.
27:14 Pour le plus grand bonheur d'une voisine, la némone verte.
27:20 Pour le plus grand bonheur d'une voisine, la némone verte.
27:26 A l'arrivée de ce repas servi sur un plateau, la belle carnivore resserre son étreinte pour amorcer la digestion de la coquille.
27:47 Car à ses tentacules, qui peuvent libérer des milliers de micro-arpents chargés d'une toxine paralysante.
28:12 Six heures après le début de la marée montante, au moment de l'étale, les courants de marée se sont tûs.
28:18 Et l'eau qui recouvre maintenant entièrement le rivage est parfaitement calme.
28:24 Depuis sa cachette, le poisson chabot a perçu cette trêve.
28:36 C'est le moment ou jamais de rejoindre son territoire.
28:40 Même perdu jusqu'à 100 mètres de sa cavité pendant plusieurs mois, il serait capable de la retrouver grâce à son odorat.
28:48 Chabot se lance sur la piste odorante de ses colocataires.
28:56 Et pour cet effort titanesque, il a besoin d'énergie.
29:00 Grand opportuniste, il n'hésite pas à s'imposer.
29:09 Ces Bernard l'Ermite, concentrés sur les restes d'une balane, vont se frotter à sa détermination.
29:16 Le pétrole est un objet de recherche.
29:20 Il est un objet de recherche qui est en train de se débrouiller.
29:24 Il est en train de se débrouiller.
29:28 Il est en train de se débrouiller.
29:32 Il est en train de se débrouiller.
29:36 Il est en train de se débrouiller.
29:40 Il est en train de se débrouiller.
29:45 30 minutes plus tard, l'étale est terminée.
30:08 La mer amorce une nouvelle phase de marée descendante.
30:33 À la frontière avec la haute mer, les courants sont à nouveau perceptibles.
30:38 Un ours à rouge tente de rejoindre un abri.
30:52 Grâce à ses pédoncules munis de petites ventouses,
31:00 il adhère à la roche pour se déplacer, lentement mais sûrement.
31:05 L'ennui, c'est que l'enfractuosité vers laquelle il s'avance est un entre-mortel.
31:13 Les prédateurs qui s'y cachent sont du genre discrets mais infaillibles.
31:28 Le poisson loup à hausselles s'est spécialisé dans les proies à carapace blindée.
31:34 Rien ne résiste à la dentition ultra-renforcée de cet étrange poisson.
31:42 Ses canines acérées et ses puissantes molaires
31:52 broient sans effort oursins, crabes et araignées de mer.
31:57 Mais aussi voraces soient ces poissons,
32:00 ils ne peuvent pas venir à bout du régiment d'oursins violets qui a pris possession du rivage.
32:07 La marée descendante poursuit sa course.
32:10 Les poissons sont encore à la hauteur de la mer.
32:13 Mais les poissons sont encore à la hauteur de la mer.
32:17 Les poissons sont encore à la hauteur de la mer.
32:21 Les poissons sont encore à la hauteur de la mer.
32:25 Les poissons sont encore à la hauteur de la mer.
32:29 Les poissons sont encore à la hauteur de la mer.
32:33 La marée descendante poursuit sa course.
32:36 Et l'odeur des coquillages à découvert attire les grands prédateurs terrestres.
32:41 Le raton laveur s'invite de plus en plus sur les rivages de Saliche.
32:55 Le raton laveur s'invite de plus en plus sur les rivages de Saliche.
32:59 Très adaptable, cet animal a vite étendu son territoire de la forêt, son habitat naturel,
33:11 au bord de mer qui regorge de nourriture facile.
33:15 Il entre en compétition avec l'ours noir, en quête de réserve avant son hibernation,
33:20 et les petits mustélidés comme ce vison.
33:25 Le poisson chabou est un des plus grands animaux de la mer.
33:29 Il est un des plus grands animaux de la mer.
33:53 Le poisson chabou n'a toujours pas rejoint son territoire,
33:56 et la marée basse freine sa progression.
34:00 Dans la forêt de Kelp, le niveau de l'eau a baissé de 2 mètres.
34:09 L'extrémité des grandes lianes flotte en surface,
34:13 et les loutres sont de retour après la pêche du jour.
34:17 Pour engloutir leur ration quotidienne de mollusques et crustacés,
34:22 ils ont mis au point une technique ingénieuse.
34:26 En frappant les coquillages sur des pierres qui leur servent d'outil,
34:38 les loutres pulvérisent les coquilles.
34:47 Des replis dans leur peau leur permettent de garder ces pierres sur elles,
34:51 et de conserver la nourriture.
34:55 Astucieux, mais surtout vital,
35:01 car les loutres, comme tous les mammifères,
35:04 doivent lutter contre l'hypothermie qui les guette dans ces eaux froides.
35:08 Pour survivre, elles ont besoin de 5 à 10 kilos de nourriture par jour,
35:16 proportionnellement, c'est 5 fois la ration quotidienne d'un éléphant,
35:20 et 7 fois celle d'un humain.
35:24 Le jour touche à sa fin.
35:38 Les goélands profitent de la basse mer pour faire des réserves avant la nuit.
35:43 Les loutres sont en train de se nourrir.
35:47 Ils ont besoin de nourriture pour se nourrir.
35:51 Ils ont besoin de nourriture pour se nourrir.
35:55 Ils ont besoin de nourriture pour se nourrir.
35:59 Ils ont besoin de nourriture pour se nourrir.
36:03 Ils ont besoin de nourriture pour se nourrir.
36:07 Ils ont besoin de nourriture pour se nourrir.
36:12 Quelques heures plus tard,
36:35 la raye montante et ses rouleaux sont déjà de retour sur le rivage.
36:39 Cette étoile de mer en a fait les frais.
36:51 Violemment arrachée à son support, elle est encore plus vulnérable au courant.
37:01 Sitôt au sol, elle déploie des centaines de petites ventouses
37:05 pour trouver un nouveau point d'ancrage.
37:10 Les ventes de la mer sont de plus en plus fortes.
37:14 Les ventes de la mer sont de plus en plus fortes.
37:18 Les ventes de la mer sont de plus en plus fortes.
37:22 Les ventes de la mer sont de plus en plus fortes.
37:26 Les ventes de la mer sont de plus en plus fortes.
37:30 Les ventes de la mer sont de plus en plus fortes.
37:34 Les ventes de la mer sont de plus en plus fortes.
37:38 Les ventes de la mer sont de plus en plus fortes.
37:42 Après 9 heures passées loin de chez lui,
37:45 la montée des eaux est une aubaine pour le poisson chabot.
37:49 Il va enfin pouvoir profiter du courant
37:56 pour remonter plus facilement sur le rivage.
38:06 Eux aussi se laissent porter par les flots.
38:10 Le secret de la diversité de la mer des Saliches
38:13 réside dans ce déluge d'animaux microscopiques.
38:17 Le plancton est un monde à la dérive,
38:22 peuplé de micro-algues et de larves de crustacés,
38:25 de coquillages ou de poissons.
38:29 Malgré leur taille minuscule,
38:35 ces organismes sont la base de toute la chaîne alimentaire marine.
38:39 Ces petits vers lâchent leurs semences en plein eau.
38:52 Au hasard des rencontres,
38:54 ces gamètes iront peut-être s'unir à ceux des femelles.
38:57 Ils formeront des œufs qui viendront s'ajouter à ce nuage de vie.
39:02 (musique)
39:06 À Saliches, le plancton nourrit de nombreuses familles d'animaux,
39:31 du plus petit des coquillages
39:33 aux géantes baleines qui sillonnent ses eaux.
39:37 La reine de la nuit, elle, ne se contente pas de plancton.
39:57 Dans ses eaux du Pacifique Nord, vivent les plus grandes pieuvres du monde.
40:02 L'obscurité est leur royaume.
40:05 Celles-ci, comme ses congénères, n'aiment pas les vagues
40:23 et déroulent ses longs tentacules de 3 m sur les fonds sableneux
40:27 pour arpenter son terrain de chasse tout en échappant au courant.
40:31 Elles traquent surtout les crabes, son mets de prédilection,
40:38 qu'elles paralysent avec son venin puissant.
40:41 Les 2000 ventouses qui tapissent ses bras
40:52 tenirent immobiles les proies les plus vigoureuses.
40:55 Les millions de neurones répartis dans le cerveau
41:02 et les 8 bras de cette pieuvre lui permettent des stratégies de chasse inventives
41:07 tout en restant invisibles.
41:10 En plein coeur de la nuit, la mer est à nouveau à l'étale.
41:20 Un nouveau jour se lève et la marée poursuit sa course inexorable.
41:25 Des bassins de marée se sont à nouveau formés.
41:28 Un nouveau jour se lève et la marée poursuit sa course inexorable.
41:51 Des bassins de marée se sont à nouveau formés.
41:54 Dans celui du Chabot, tout est calme avant la prochaine tempête.
42:04 De retour dans son fief, ce petit poisson a encore une fois montré
42:11 qu'il était un des coriaces du rivage.
42:18 Ce cycle se déroule sans fin sur les rivages de Saliche
42:22 au gré des changements qui animent cet univers marin
42:25 mais auquel les habitants s'adaptent indéfiniment, envers et contre tout.
42:32 Le Chabot est un des plus grands rivages de la planète.
42:36 Il est le plus grand des rivages de la planète.
42:39 Il est le plus grand des rivages de la planète.
42:42 Il est le plus grand des rivages de la planète.
42:45 Il est le plus grand des rivages de la planète.
42:48 Il est le plus grand des rivages de la planète.
42:51 Il est le plus grand des rivages de la planète.
42:54 Il est le plus grand des rivages de la planète.
42:57 Il est le plus grand des rivages de la planète.
43:02 Sous-titrage Société Radio-Canada
43:06 [Musique]

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