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Avec ses temples légendaires et ses plages paradisiaques, le Cambodge regorge de trésors.

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00:00Qu'on y vienne, attiré par ses temples légendaires ou ses plages paradisiaques,
00:06le Cambodge regorge de trésors.
00:09Et pour en percer les mystères, il ne faut pas hésiter à prendre les chemins de traverse.
00:16Terre imprégnée de rituels et de croyances, le pays a pris le virage de la modernité
00:21comme en témoigne sa capitale, Phnom Penh.
00:25Mais loin de la frénésie des villes,
00:27les habitants ont réussi à préserver leur patrimoine naturel et artistique d'une grande richesse,
00:32leur savoir-faire et des pratiques culturelles ancestrales.
00:50Le Cambodge est niché entre la Thaïlande et le Vietnam,
00:53deux pays sur lesquels s'étendait l'Empire Khmer.
00:56Notre voyage débute à Siem Reap, où se trouve le légendaire site d'Angkor.
01:04Angkor a été la capitale de l'Empire Khmer de 802 à 1432.
01:09À son apogée, elle comptait un million d'habitants.
01:13Les centaines de temples que l'on peut admirer aujourd'hui
01:15ne représentent que la partie sacrée de l'ancienne cité.
01:19Les palais et tous les bâtiments construits en bois ont disparu depuis longtemps.
01:24Les rois Khmer ont instauré le culte du roi-dieu, le Deva Rajah.
01:29Ce sont aussi d'infatigables bâtisseurs.
01:35Angkor Wat, construit à l'initiative de Suraya Barman II,
01:39symbolise l'apogée de la civilisation Khmer.
01:43Ce temple est devenu l'âme et le cœur du Cambodge.
01:48Le monument a nécessité l'emploi de 300 000 ouvriers et l'aide de 6 000 éléphants.
01:54La population cambodgienne est très attachée à ce site.
01:57Certains n'hésitent pas à louer des costumes traditionnels
02:00pour apparaître en photo devant le temple.
02:11La dernière enceinte avant d'accéder au cœur du temple
02:14est recouverte de bas-reliefs longs de 800 mètres.
02:18Ils illustrent des scènes d'épopées indiennes
02:21et les exploits guerriers du roi Suraya Barman II.
02:27Le temple compte un labyrinthe de galeries.
02:30Certaines renfermaient des centaines de statues.
02:34Une grande partie a été dérobée lors des dernières guerres.
02:45À l'instar des autres temples-montagnes de la province,
02:48Angkor Wat est une réplique miniature du cosmos.
02:52La tour centrale représente le mont Meru,
02:54axe du monde et lieu de résidence des dieux.
02:58Les continents sont figurés par les cours inférieurs
03:00et les océans par des douves.
03:05Les marges abruptes symbolisent l'effort demandé pour accéder aux divinités.
03:12La tour centrale, haute de plus de 65 mètres,
03:14donne à l'ensemble sa somptueuse unité.
03:18Grès et latérites ont bien résisté à ces nombreux siècles
03:21arrosés par de puissantes moussons.
03:29La cité reste un centre spirituel actif.
03:31À l'arrière du temple, près de la façade est,
03:34un stupa renferme la sépulture d'un sage.
03:38Tout un village dont il est originaire est venu lui rendre hommage.
03:43Brûler de l'encens permet aux fidèles d'établir un lien
03:46entre la terre et le ciel.
03:48Ce rituel religieux est pratiqué aussi bien chez soi,
03:51sur l'autel des ancêtres, que dans les temples et pagodes.
03:56Le parfum qui s'en dégage est destiné à attirer l'attention
03:59de la divinité ou de l'esprit et de lui transmettre ses prières.
04:06Les soirs de pleine lune, bougies et prières
04:08animent tous les temples de Siem Reap.
04:17Au tournant du XXe siècle, l'école française d'Extrême-Orient
04:20s'est vue confier les premières fouilles du site d'Angkor.
04:24On retrouve encore l'influence architecturale des colonisateurs
04:27dans quelques rues de Siem Reap.
04:30En retrait du centre, l'artiste Lim Mui Thiem
04:33a créé un espace immense entièrement dédié à l'arc-mère.
04:37Après des études d'art en France en 1994,
04:40il rentre au Cambodge et parcourt son pays.
04:46L'idée, c'était d'apprendre, surtout,
04:48et de connaître un peu plus la culture de mon pays.
04:51Du coup, en voyageant, en discutant avec les villageois,
04:55dans les contrées les plus reculées du pays,
04:58c'est uniquement par l'entremise des objets
05:01et des ambiances, on va dire, de leur habitat
05:05qui m'avaient permis de mieux appréhender cette culture.
05:12Il expose aussi ses propres créations,
05:15très largement inspirées de la culture Khmer.
05:20C'est d'abord le constat qu'il y a un très, très grand vide
05:24au niveau culturel et artistique au pays
05:28après les années de guerre.
05:30Et comme avec mon bagage artistique et technique de France,
05:36j'avais cette idée assez européenne, assez spontanée
05:39de nous organiser pour donner,
05:42former les jeunes à ce secteur culturel
05:46qui, pour moi, est primordial.
05:48Parce qu'on n'est quand même pas grand du site encore
05:51et du coup, la filiation me paraissait assez directe.
05:57Parmi les traditions qu'il a souhaitées préserver,
06:00l'art du laquage occupe une place importante.
06:03Cette technique est employée aussi bien pour décorer
06:06que pour protéger les objets en bois.
06:08L'idée était quand même de pouvoir s'approprier les formes
06:11et comment les transformer et les adapter
06:14à un contexte beaucoup plus contemporain.
06:17Puisque malgré tout, j'étais éduqué en France,
06:20du coup cette visée contemporaine est restée très présente.
06:34C'était aussi sentir, comprendre, m'approprier
06:38pour ensuite trouver des voies de création possibles
06:42dans ce Cambodge qui est très meurtri par la guerre.
07:09Le génie des différents constructeurs de la cité d'Angkor
07:13se constate aussi par leur création d'un réseau hydraulique sophistiqué.
07:17Ici, l'eau est omniprésente.
07:20Aujourd'hui, plusieurs douves se retrouvent congestionnées
07:23par des plantes envahissantes
07:25qu'il faut régulièrement arracher et évacuer.
07:28Dans le même temps, on essaie de les remplacer à plusieurs endroits
07:32par des fleurs de lotus, offrandes particulièrement prisées
07:36pendant les cérémonies religieuses.
07:49Un pont spectaculaire enjambe les douves
07:52pour accéder au site d'Angkor Thom.
07:55Entièrement borné de sculptures, il représente la bataille mythique
07:59des 54 dieux et des 54 démons.
08:03On distingue aisément de quel côté se situent le bien et le mal.
08:17Angkor Thom est la dernière capitale de l'Empire Khmer.
08:21Le site s'étend sur près de 9 km2.
08:24Le Bayon en est le cœur.
08:26Imaginé par le roi Jayavarman VII,
08:29il incarne le passage de l'hindouisme au bouddhisme Mahayana.
08:33On le surnomme le temple au visage, avec ses 54 tours
08:37ornées de 216 visages souriants.
08:40Le lieu révèle sa splendeur à mesure qu'on approche.
08:44Cet édifice, comme beaucoup d'autres, était complètement enfoui dans la jungle.
08:48Il a fallu du temps aux chercheurs pour comprendre
08:51qu'il représentait le centre de la cité d'Angkor Thom.
09:00De magnifiques sculptures couvrent les murs des 1er et 2e niveaux.
09:04Elles décrivent des scènes de la vie quotidienne du 12e siècle
09:08ainsi que de grandes batailles.
09:18Un peu à l'écart et encore dissimulé par la végétation,
09:22le Ta Prohm intrigue.
09:25Il a été complètement englouti par la jungle,
09:28laquelle rappelle son incroyable conquête et domination sur la pierre.
09:38Avec une patience infinie, il a fallu désincarcérer les temples
09:42et les libérer de l'emprise d'arbres centenaires.
09:45Toutefois, certains ont été préservés,
09:47garant de l'actuelle stabilité des édifices
09:50et partie intégrante de ces étonnants vestiges.
09:54Actuellement, plusieurs équipes d'archéologues
09:57effectuent des rénovations pour mettre en valeur
10:00les différentes tours et cours qui composent cet ensemble.
10:04Il n'est pas étonnant qu'un tel lieu ait servi de décor
10:07à plusieurs grands films d'aventure.
10:24À une petite heure de route de Siem Reap,
10:27nous parvenons au village de Bostor,
10:30au Koolen Elephant Forest,
10:33où le franco-cambodgien David Pio a créé un sanctuaire accueillant des éléphants.
10:37Autrefois exploités au service du tourisme,
10:40ils vivent à présent en liberté dans un immense espace vierge protégé.
10:44Ici, nous avons 11 éléphants
10:47et 445 hectares de forêts protégées
10:50où ils vivent librement
10:53et sont libres d'avoir des comportements sociaux et naturels
10:57comme il se faut.
11:01Un éléphant mange en moyenne 200 à 300 kilos de végétaux par jour.
11:05Il est donc assez dévastateur pour la nature.
11:08Malgré les 445 hectares du parc,
11:11la gestion de l'espace doit être soigneusement planifiée.
11:14C'est tout ce qui concerne une vie saine pour un éléphant,
11:17c'est-à-dire la promotion d'un comportement social,
11:20un épanouissement mental, un soutien de santé.
11:23On s'occupe de tous leurs maux de ventre,
11:26leurs égratignures, tout ça.
11:29Vraiment tout pour s'assurer
11:32qu'elles peuvent vivre le plus longtemps possible.
11:48Au Cambodge, il reste une population d'éléphants sauvages
11:51entre 300 et 600 individus
11:54qui habitent dans les provinces frontalières
11:57avec la Thaïlande, le Vietnam et le Laos.
12:00La déforestation importante que connaît actuellement le pays
12:03ne va pas arranger les choses.
12:08L'un des moments favoris des pachydermes
12:11se déroule probablement durant la séance d'arrosage individuelle
12:14où ils peuvent boire les quelques 60 litres d'eau
12:17dont ils ont besoin chaque jour.
12:38Difficile d'imaginer que nous avons maintenant atteint
12:41une grande réserve d'eau douce du sud-est asiatique.
12:44Le lac Tonle Sap.
12:47Ce système hydraulique qui combine rivières et lacs
12:50connaît d'importantes variations de niveaux selon la saison.
12:53En période sèche, comme c'est le cas actuellement,
12:56les eaux sont basses et la végétation a conquis une bonne partie des environs.
12:59Dans le village de Prek Toal,
13:02toute la vie se passe sur l'eau.
13:05Les colles, les petits commerces, le village entier
13:08sont les moteurs du lac.
13:11Ces eaux fluctuantes constituent un énorme réservoir de poissons,
13:14malheureusement menacés par la surpêche
13:17et la construction des barrages géants sur le Mekong en Chine.
13:20Les petits poissons sont très prisés pour la préparation du prahok,
13:23une pâte à base de poissons salés et fermentés.
13:26Utilisé à l'origine pour conserver les prises,
13:29c'est devenu un condiment puis un plat.
13:33Nous préparons du prahok.
13:36C'est du poisson fermenté.
13:41Nous l'exportons en grande partie vers la Thaïlande.
13:44Ils nous l'achètent à un bon prix.
13:47À longueur de journée, munie de hachoirs et de gants de protection,
13:50toute la famille débite de petits morceaux.
14:03Les épiceries ambulantes se déplacent
14:06à la demande de leurs clients réguliers
14:09ou de ceux qui les interpellent.
14:12On cuisine ensemble, à même le quai de la maison.
14:15L'épicière fournit des épices manquantes à la pâte de poissons pimentées
14:18que prépare la mère de famille pour son déjeuner.
14:21Le tout dans le vacarme incessant des bateaux qui circulent.
14:24L'épicerie est la seule à la fois
14:29La ville accueille très rigoureuse.
14:32Bientôt, la mousson débutera
14:35et le niveau du lac montera de plusieurs mètres,
14:38recouvrant toute la végétation avec un courant plus puissant.
14:41Les jacindes d'eau sont l'une des plantes invasives du lac
14:44qui pourrissent par le fond.
14:47Pourtant, une fois séchées, on est parvenu à leur trouver une utilité.
14:50Une façon aussi de compenser la baisse de la ressource en poissons.
14:54Je m'appelle Onsri Poivre.
14:57J'ai 42 ans.
15:00J'ai trois enfants.
15:03À côté de la pêche, j'ai été obligée de trouver de nouveaux métiers.
15:06Je cueille des jacindes d'eau,
15:09j'élève des poissons
15:12et je cultive quelques petites variétés de légumes.
15:18Les tiges des jacindes sont livrées à une ONG toute proche
15:21qui va les valoriser.
15:24Les ouvrières sont en train de terminer la commande d'un grand tapis
15:27destiné à un hôtel de Siem Reap.
15:35Sur le lac, la jacinde d'eau est une des plantes
15:38qui menacent l'environnement
15:41et ne présente que peu d'intérêt.
15:44Nous avons monté un projet qui s'appelle l'atelier des jacindes d'eau.
15:48Nous utilisons des tiges pour ensuite les tresser
15:51et réaliser ainsi différents objets
15:54selon les besoins de nos clients.
16:00Une partie des revenus ira aux familles,
16:03une autre à l'association qui préserve l'environnement du lac.
16:06Entre la pollution et la multiplication des grands barrages,
16:09les menaces ne manquent pas.
16:18À la sortie du lac, dans le village de Totea,
16:21on pratique un art martial remontant au IIIe siècle
16:24et qui a failli disparaître, le bokator.
16:29Le cérémonial et la préparation se font avec minutie et respect.
16:47Le bokator avait disparu depuis longtemps,
16:50on pense depuis l'époque de Jayavarman VII,
16:53c'est-à-dire après l'abandon d'Angkor.
16:56Et ensuite, il y a eu les guerres.
16:59Cependant, grâce aux témoignages des bas-reliefs d'Angkor Wat,
17:02nous avons pu, avec l'aide de gens âgés
17:05à qui on avait transmis quelques mouvements,
17:08reconstituer plusieurs enchaînements.
17:11Nous avons regroupé toutes ces informations
17:14avec les bas-reliefs d'Angkor Wat
17:17pour obtenir quelque chose de pertinent.
17:26Après un petit échauffement sur les sacs,
17:29les deux entraîneurs du club simulent des attaques
17:32qui, si elles étaient exécutées en mode réel,
17:35pourraient être très violentes.
17:39Cet art martial traditionnel khmer
17:42présente beaucoup d'intérêt pour la santé.
17:45Notre corps est plus solide.
17:48Lorsque l'on s'entraîne et que l'on combat,
17:51il développe le courage
17:54et si des circonstances dangereuses l'exigent,
17:57nous pouvons l'utiliser pour nous défendre.
18:03Grâce à tout ce travail de reconstruction,
18:06de nombreux jeunes ont été attirés
18:09par cette discipline spectaculaire,
18:12assurant ainsi sa pérennité.
18:20Nous poursuivons notre route vers l'est,
18:23près d'Anchi, pour nous rendre sur les rives du Mekong.
18:27Le pont de Kampong Deh est un nouvel exemple
18:30de la grandeur architecturale de la civilisation khmer.
18:33Daté du XIIe siècle, il ne montre aucun signe de faiblesse.
18:39Vivre aussi proche du fleuve demande quelques contreparties.
18:42Toutes les maisons sont surpilotées,
18:45car en saison humide, une bonne partie de ces terrains sont sous l'eau.
18:49En attendant la crue, on profite de la fin de journée au soleil,
18:52en rentrant le bétail ou en épluchant des légumes.
18:59Ici, un villageois termine un enclos pour les coques de combat.
19:02Le fourrage des animaux est lui aussi préservé en hauteur.
19:07Du riz fraîchement récolté à proximité du fleuve
19:10est en train de sécher.
19:13Anchi est aussi connu pour sa fabrique de maisons
19:16et de meubles en bambou.
19:19Ils sont récoltés sur les berges du Mekong, où ils poussent à foison.
19:22Les cannes de bambou sont baignées dans un bain
19:25à la composition restée secrète,
19:28qui élimine tous les parasites éventuels et préserve leur longévité.
19:31L'eau est stockée et séchée au soleil pendant plusieurs jours.
19:42À quelques centaines de mètres de là, ce restaurant d'un hôtel
19:45fait partie de leurs réalisations les plus spectaculaires.
19:57Le bouddhisme au Cambodge existe essentiellement
20:00sous la forme Theravada, à laquelle adhèrent
20:03plus de 95% de la population.
20:06Que l'on soit commerçant ou particulier,
20:09posséder un grand bouddha est un signe important
20:12de dévotion et de spiritualité.
20:15Celui-ci pèse près d'une tonne.
20:18Oui, c'est de la roche naturelle.
20:21Il faut compter 20 jours à deux personnes
20:24pour obtenir ce résultat.
20:31RÉUNIONS
20:48Anshi abrite aussi un magnifique sanctuaire d'origine hindouiste
20:51qui surplombe le fleuve et s'étale sur plusieurs hectares.
20:54Le site a été un lieu de culte important à l'époque pré-Hongkorienne.
21:00Cette tour datant du 7e siècle est l'un des rares monuments épargnés par les bombardements pendant la guerre du Vietnam.
21:10Il accueille aujourd'hui une communauté de moines bouddhistes et une centaine d'élèves novices
21:14qui étudient les matières générales mais aussi le Pali, une langue ancienne et la théologie.
21:25Un peu plus au nord, le Mekong prend ses aises en s'évasant sur plusieurs kilomètres.
21:31Durant la saison sèche, les agriculteurs investissent les parties alluvionnaires pour faire pousser du tabac.
21:38Shinchorn a embauché ses voisins pour l'aider à récolter ses champs. Ils en ont pour deux semaines environ.
21:46Il fait pousser un tabac brun, mais il n'y a pas d'eau.
21:50Il n'y a pas d'eau.
21:52Il n'y a pas d'eau.
21:54Il n'y a pas d'eau.
21:56Il n'y a pas d'eau.
21:58Il n'y a pas d'eau.
22:00Il n'y a pas d'eau.
22:02Il n'y a pas d'eau.
22:04Il n'y a pas d'eau.
22:06Le tabac brun, le timkhamé, très prisé par les Cambodgiens et les pays voisins.
22:13Selon ces moyens, on charge la récolte du jour sur une charrette à bœufs ou à bord d'un mototracteur.
22:26Nous lançons la culture du tabac sur l'île à partir du mois d'octobre.
22:30Nous labourons la terre et en novembre nous amenons les jeunes pousses pour les planter.
22:35Un mois plus tard, la récolte commence et quand elle touchera sa fin, les premières pluies de la mousson vont commencer.
22:43Nous labourons à nouveau la terre et il sera encore temps de semer du sésame.
22:46Et lorsque la récolte du sésame est terminée, les crues commencent et toutes ces terres seront noyées.
22:57Xin a eu l'autorisation du sanctuaire pour faire sécher sa récolte à l'abri sous un temple.
23:35Un peu plus au nord, la seule solution est d'emprunter un bac.
23:39L'embarcation, à bout de souffle, a l'avantage de mettre ses passagers au diapason de l'île.
23:44Leur destination est un havre de paix sans voiture et très calme.
23:55Seule une petite route cimentée de 9 km fait quasiment le tour de cette îlot.
24:00Les petites maisons coquettes sont entourées de champs de riz et de bananeraies.
24:06Kothrong est réputée pour produire les meilleures pommes l'eau de tout le pays.
24:11Sovanie possède une petite plantation.
24:13Ses pamplemousses hors normes lui procurent un complément de revenu.
24:18La peau de ses fruits est bien plus épaisse que ceux que nous connaissons en Europe.
24:24Le pamplemousse de notre île Kothrong est très recherché.
24:27Il possède une structure moelleuse, un goût sucré et lorsqu'il est bien mûr, il est aussi bien juteux.
24:36Les champs de riz ont été moissonnés pour la plupart.
24:39Ce sont les bananiers qui occupent les habitants de l'île,
24:42sans oublier les légumes qui poussent facilement toute l'année.
24:54Cette terre, riche en alluvions, permet de cultiver de grands champs de basilic de toutes sortes,
24:59très utilisés dans la cuisine.
25:01Ces plantes seront vendues sur le marché de Kratie.
25:16Il y a trois ans, nous avons connu une crue importante sur l'île.
25:21On s'est retrouvés avec trois mètres d'eau par rapport au niveau normal.
25:25Et lorsqu'il y a ce genre de crue, on ne peut plus circuler en vélo ou en moto sur l'île.
25:30On ne peut le faire qu'en bateau.
25:44En remontant le fleuve par le nord, nous parviendrons à voir des champs de basilic.
25:49En remontant le fleuve par le nord, nous parvenons à Shlong,
25:52une ville qui a longtemps su tirer profit du traitement et du commerce de caoutchouc.
25:57Après l'indépendance, la ville est un peu tombée dans l'oubli,
26:00même si le commerce du bois y est toujours actif.
26:06Ces petits marchés sont très vivants.
26:08Ici, on ne vend pas seulement les produits, on les prépare pour la cuisine.
26:12Les marchandes épluchent et débitent des légumes pour rendre la cuisson plus facile
26:16ou pour confectionner une sauce.
26:34Les poissons du fleuve sont soifs en soi,
26:36mais ils ne sont pas très nombreux.
26:39Les poissons du fleuve sont soit vendus frais,
26:41soit séchés et conservés dans le sel ou encore grillés sur place.
26:55Pour les connaisseurs, ces larves grillées sont un délice.
26:59Dans le prolongement du marché,
27:01le relais de Shlong est un des rares bâtiments coloniaux encore en bon état.
27:06Il a été construit en 1916 par un riche commerçant de Kratie
27:09durant la période française du protectorat.
27:12Il a récemment été restauré
27:14et a retrouvé sa couleur d'origine avec ce jaune crème-moutarde,
27:17si caractéristique des bâtiments de l'Indochine.
27:21Le relais de Shlong a été construit en 1916
27:23par un riche commerçant de Kratie durant la période française du protectorat.
27:26Il a récemment été restauré
27:28et a retrouvé sa couleur d'origine avec ce jaune crème-moutarde,
27:31si caractéristique des bâtiments de l'Indochine.
27:34Il abrite aujourd'hui un hôtel.
27:47Sur la route qui nous mène à Phnom Penh, la capitale du pays,
27:50nous faisons une halte dans les faubourgs de Kampong Cham
27:53où se déroule un mariage.
27:55Les couples sont regroupés à quelques centaines de mètres
27:57des lieux de la cérémonie
27:58pour défiler avec tous les cadeaux et les présents destinés aux mariés.
28:22Le photographe fait souvent office de maître de cérémonie.
28:24Il n'hésite pas à intervenir dans l'organisation
28:26pour obtenir les meilleurs clichés.
28:31Shai Sofek, la mariée,
28:33fait son apparition avec les demoiselles d'honneur.
28:36Elles viennent d'achever une longue séance de maquillage et de coiffure.
28:44La mariée salue respectueusement tour à tour
28:46sa famille et sa belle-famille.
28:50Puis, avec Nom Chuneng, son futur époux,
28:53il salue leurs invités.
28:59La cérémonie coûte une petite fortune,
29:01près de 3500 euros,
29:03que la famille, en général, arrivera à amortir
29:05avec les dons en espèces des invités.
29:13Sur la route d'Op Nampen,
29:15l'incontournable marché de Skun propose des mets délicats.
29:18Les verres et autres chenilles grillées
29:20n'impressionnent plus grand monde.
29:22Ce qui attire le plus ces Cambodgiens,
29:24ce sont les migales.
29:26Ces araignées géantes étaient une source de protéines
29:28bienvenue pendant la guerre.
29:30Depuis, on leur prête des vertus médicinales multiples.
29:36A proximité,
29:37Udong a été l'ancienne capitale du pays
29:39entre 1618 et 1866.
29:42Au pied d'une colline
29:43sur laquelle se trouve une nécropole royale,
29:45la pagode Preah Arthros
29:47abrite une statue de Bouddha spectaculaire.
29:53Non loin de là se trouve un village
29:55où l'on crée des objets magnifiques.
30:00Choum Bpa et sa famille ont développé
30:02une technique particulière pour décorer des objets
30:04comme des boîtes à bijoux
30:06ou des figurines d'éléphants.
30:08Après avoir travaillé leur forme au marteau,
30:10ils les recouvrent d'une fine couche d'argent.
30:13Ce savoir-faire qui s'apparente à la dinanderie
30:15est très recherché.
30:19Tous ces objets,
30:20lorsque nous les mettons à la maison
30:22ou dans d'autres endroits,
30:24ils nous apportent le bonheur
30:26et la prospérité.
30:32Il y a des éléphants partout.
30:34Sur les temples d'Angkor à Siem Reap,
30:36lorsque nous voyons des éléphants,
30:38ils symbolisent alors le bonheur dans nos maisons.
30:40Il nous faut la présence d'un éléphant.
30:42Il représente aussi notre pays Khmer.
30:51La vitalité de Phnom Penh a de quoi surprendre.
30:54En quelques années, des gratte-ciels ont surgi
30:56aux confluents du Mekong et du Tonle Sap.
30:59A force de résilience,
31:01elle est devenue une capitale moderne
31:03en plein essor.
31:10Avec un peu plus de 2 millions d'habitants,
31:12elle est devenue une capitale
31:14en plein essor.
31:17Avec un peu plus de 2 millions d'habitants,
31:19la ville s'est étendue le long du fleuve.
31:24Selon la légende,
31:26une vieille dame du nom de Penh
31:28aurait trouvé 4 représentations de Bouddha
31:30sur les berges du Mekong.
31:32Elle les installa sur une colline voisine
31:34et la ville s'éleva tout autour.
31:36Aujourd'hui, un temple occupe le sommet de la colline
31:38et Madame Penh a le droit à sa statue
31:40devant laquelle il convient de s'incliner.
31:43Le palais royal,
31:45résidence de l'actuel roi Siamoni,
31:47dominait autrefois la ligne d'horizon
31:49de la capitale.
31:51Actuellement, en grande partie en travaux
31:53de rénovation, il reste un marqueur important
31:55de la ville.
31:59A proximité, le palais royal
32:01est en pleine répétition sous la houlette
32:03du prince Teso Sisowat.
32:06Avant chaque séance,
32:08élèves et professeurs viennent se recueillir
32:10au portrait de la princesse Bupa Devi
32:12qui a été longtemps la directrice du palais royal
32:14après en avoir été une danseuse étoile.
32:30L'entraînement commence très très jeune,
32:32les artistes
32:34commencent à l'âge de 6 ans
32:36par des exercices d'assouplissement
32:38parce que comme vous avez vu,
32:40il y a besoin
32:42que les gens soient très très souples.
32:44C'est une base très importante
32:46de notre danse,
32:48il faut que le corps
32:50soit au maximum
32:52tendu,
32:54les bras jusqu'au bout des doigts
32:56et tout le corps
32:58il va peut-être jusqu'au pied.
33:04La préparation pour les grandes danses du répertoire
33:06que l'on exécute au palais
33:08pour honorer des visiteurs prestigieux
33:10demande beaucoup de temps.
33:12Il n'y a pas de boutons
33:14ou de bandes velcro sur les costumes,
33:16chaque assemblage de tissu doit être cousu.
33:18Il n'y a pas non plus
33:20d'enregistrement sonore,
33:22l'accompagnement musical se fait
33:24en temps réel avec un orchestre.
33:26La danse de Sovanmacha
33:28ou danse de la sirène dorée
33:30fait partie de la légende indienne
33:32du Ramayana.
33:34Le dieu singe essaie de construire un pont
33:36dans l'océan pour rejoindre le Sri Lanka
33:38avec des pierres, mais la sirène n'est pas d'accord.
33:42La danse Apsara
33:44est une danse nationalement connue
33:46et fait partie
33:48absolument de notre identité culturelle
33:50et chacun de nous
33:52connaît cette danse
33:54et aime cette danse parce qu'elle est
33:56le témoignage de ce qui
33:58est gravé sur les temples d'Angkor.
34:04A quelques pas
34:06du palais royal,
34:08le Wat Phna Lom
34:10est l'un des principaux centres religieux
34:12du Cambodge.
34:14Il est aussi le siège
34:16de l'ordre bouddhiste Maa Nikaya.
34:18Les principaux bâtiments
34:20ont été restaurés
34:22après avoir été détruits
34:24par les invasions de l'Angkor.
34:26Il y a aussi
34:28de nombreux monuments
34:30de l'âge ancien.
34:32Certains bâtiments de l'époque
34:34coloniale ont encore
34:36fière allure,
34:38comme le bureau de l'UNESCO
34:40ou la Poste.
34:48Le marché central
34:50qui date des années 1920
34:52exhibe encore ses bâtiments
34:54de style art déco.
35:02L'aile consacrée à l'alimentation
35:04est la plus animée.
35:06L'atmosphère y est envahie de toutes sortes
35:08de parfums et d'odeurs,
35:10mais grillés, sauce soja, basilic,
35:12noix de coco et bien d'autres saveurs
35:14alléchantes.
35:22Habitués et visiteurs occasionnels
35:24partagent volontiers un coin de table
35:26pour avaler rapidement une soupe relevée
35:28ou déguster des brochettes de calamars grillés.
35:32Voisin du Palais-Royal,
35:34le Musée national du Cambodge
35:36a été fondé par l'archéologue français
35:38Georges Grolier.
35:40Inauguré en 1920,
35:42il propose la plus belle collection
35:44d'arc-mère sur près d'un millier
35:46d'années.
35:48Cette œuvre pré-ancorienne
35:50présente une similitude troublante
35:52avec les statues des pharaons égyptiens.
36:03On ne peut quitter la capitale
36:05sans rendre un hommage
36:07à toutes les victimes du génocide
36:09de Pol Pot en 1975.
36:11Le lycée Tuol Svay Pré,
36:13plus connu sous le nom de S21,
36:15a été transformé par l'Écmer Rouge
36:17en prison de haute sécurité.
36:19Il constitue un témoignage bouleversant
36:21des atrocités commises
36:23entre 1975 et 1978.
36:33Une stèle perpétue le souvenir
36:35de ce génocide.
36:41À l'extérieur de la ville,
36:43sur une île du Mekong,
36:45Kodach est connue comme l'île de la soie.
36:47Encore récemment, chaque maison,
36:49ou presque, avait son atelier
36:51de tissage en sous-sol.
36:53Mais les produits importés ont fait
36:55disparaître les fermes de verre à soie
36:57et de nombreux ateliers.
36:59Ici, on confectionne notamment
37:01les tissus en soie.
37:03Selon les motifs qui les composent,
37:05les prix de l'étoffe peuvent dépasser
37:07les 100 euros l'unité.
37:17Ces tissus en soie
37:19servent à faire des robes de mariage.
37:31Il y a une demande importante
37:33pour cette soie.
37:35Les gens investissent beaucoup
37:37dans les mariages.
37:41La soie est désormais importée
37:43du Vietnam, et les produits
37:45de confection venus de Chine
37:47ont mis à mal le marché.
37:57L'île produit une autre spécialité
37:59assez originale.
38:03Dans ces grands bacs,
38:05on fait cuire à longueur de journée
38:07du tofu, cette spécialité asiatique
38:09à base de soja,
38:11un condiment très utilisé dans la cuisine quotidienne.
38:19Le principe est simple.
38:21En chauffant, le soja génère
38:23une sorte de peau, comme le lait.
38:29Il faut alors la couper au milieu
38:31pour la récupérer
38:33et la faire sécher sur les barres.
38:37Il faut juste entretenir le feu
38:39et on peut ainsi récupérer
38:41plusieurs fois dans une même journée
38:43les peaux dans un bac.
38:47Après les avoir égouttés,
38:49il faudra sécher sa collecte
38:51au sol.
38:53Devenu solide,
38:55il n'aura plus qu'à être émietté
38:57au-dessus d'un plat.
39:03Le sud du pays,
39:05à la frontière du Vietnam,
39:07présente des paysages inattendus.
39:09À Angkhol, à côté de Khep,
39:11les marais salants sont encore en activité.
39:13L'arrivée de la saison sèche
39:15fait que les marais sèchent
39:17et les marais sèchent
39:19et les marais sèchent
39:21L'arrivée de la saison sèche
39:23annonce le début des récoltes.
39:29En s'évaporant,
39:31l'eau de mer libère ses précieux
39:33cristaux de sel.
39:35Khao Vuong travaille en famille.
39:37Cela fait près de 30 ans
39:39qu'il ramasse du sel.
39:47J'effectue 100% de mes récoltes
39:49ici, sur ces marais salants.
39:51En général,
39:53on commence la récolte en janvier
39:55et elle peut se prolonger jusqu'en mai.
40:07Après une belle matinée
40:09ensoleillée,
40:11de gros nuages approchent
40:13avec un risque de pluie importante.
40:15Khao accélère le pas
40:17pour nouveau sécher son sel.
40:31Avant d'être emballé et vendu,
40:33le sel est nettoyé
40:35et enrichi en iodes.
40:37Ces marais salants revêtent ainsi
40:39une importance vitale pour le pays.
40:47L'eau de mer
40:49s'évapore.
41:03Khep était jusque dans les années 60
41:05une station balnéaire
41:07huppée avant que l'Équimer Rouge
41:09ne la détruise en 1975.
41:11Il ne reste quasiment rien
41:13du faste de l'époque.
41:15La ville est aujourd'hui principalement fréquentée
41:17pour son marché aux crabes bleus.
41:19Mais les crustacés se méritent,
41:21ils sont pêchés au large à 5 ou 6 heures
41:23de bateau de la côte.
41:25Chaque jour, les pêcheurs confient le contenu
41:27de leurs casiers aux femmes qui attendent
41:29le chaland près du village.
41:31Crabes et autres fruits de mer
41:33font ensuite l'objet d'âpres négociations
41:35entre vendeuses et acheteurs.
41:37Sur les hauteurs de Khep,
41:39dans une belle propriété
41:41récemment restaurée,
41:43Léa, plate cuisinière,
41:45est réputée pour ses recettes
41:47à base de crabes.
41:49Aujourd'hui, je vais vous présenter
41:51un plat qui est une spécialité
41:53de ma région,
41:55ici à Khep.
41:57Il s'agit du crabe au poivre vert,
41:59un crabe au teint bleu.
42:01Alors voilà ce qu'il faut.
42:05D'abord du poivre,
42:09un crabe,
42:13de l'ail,
42:15oignon,
42:17poivre noir,
42:19de l'huile,
42:21de la crème,
42:23de l'eau,
42:25de l'huile,
42:27de la crème,
42:29de l'huile,
42:31de la sauce poisson,
42:33sel et sucre.
42:49Le poivre vert est un poivre frais
42:51qui vient d'être cueilli,
42:53que l'on peut mettre dans la poêle
42:55avec le crabe.
42:57Il est donc plus facile
42:59de le cuisiner qu'au plat
43:01sans pour autant être trop relevé.
43:07La région de Kampot
43:09et Khep en particulier
43:11sont connues dans le monde entier
43:13pour un poivre qui trône
43:15dans toutes les cuisines des grands chefs.
43:19Nous sommes chez Robert Caron
43:21qui depuis 4 ans a repris
43:23une exploitation de poivre bio.
43:25Chaque plat, idéalement,
43:27va produire environ 4 kilos.
43:29Un plat adulte.
43:31Et cette année,
43:33c'est ce qui va se passer.
43:35J'ai certains plats
43:37qui sont très chargés
43:39et ça va me donner
43:41beaucoup de poivre.
43:43Ce que Robert préfère,
43:45c'est le poivre rouge
43:47qui est plus compliqué à obtenir
43:49car il faut attendre
43:51que le grain atteigne
43:53sa pleine maturité.
44:01C'est plus rare
44:03et honnêtement,
44:05c'est celui que je préfère
44:07parce qu'il est moins fort
44:09et un peu plus fruité.
44:17Quelques kilomètres plus bas,
44:19la plantation est un domaine
44:21d'environ 100 hectares.
44:23Cette entreprise familiale
44:25a été créée en 2013
44:27par un couple franco-belge
44:29épaulé par un chef de culture
44:31qui aide en le poivre
44:33depuis 5 générations.
44:35La cueillette est sélective
44:37et réalisée en fonction
44:39de la maturité des grappes.
44:47Récolté vert,
44:49le poivre frais est difficile
44:51à conserver et à faire voyager
44:53malgré toutes les qualités
44:55aromatiques qu'il présente.
44:57Les grappes de poivre sont
44:59rapidement égrainées
45:01puis les grains sont sélectionnés,
45:03lavés et échaudés.
45:05Ils vont ensuite être étalés
45:07et séchés au soleil
45:09pendant 2 à 3 jours.
45:11Chaque grappe est égrainée
45:13à la main, ce qui permet
45:15d'effectuer déjà un premier tri.
45:17Les spécialistes estiment
45:19que le poivre de campote
45:21se distingue des autres poivres
45:23parce qu'il ne va pas brûler
45:25sur la langue.
45:27En revanche, il tient très longtemps,
45:29un peu comme le vin.
45:31Il a une longue tenue en bouche.
45:42Le goût du poivre varie aussi
45:44en fonction de sa couleur,
45:46le blanc étant plus puissant
45:48que le noir, tandis que le rouge
45:50sera plus fruité en raison
45:52de sa plus longue maturation.
46:03Un terroir et un savoir-faire
46:05très ancien sont les secrets
46:07du succès du poivre de campote.
46:12Dans chaque village,
46:14il y a une pagode,
46:16comme ici au-dessus de Kep.
46:18Plus elle est belle
46:20et richement décorée,
46:22plus elle indique
46:24que les villageois
46:26sont de fervents pratiquants.
46:28Elle joue aussi
46:30un rôle social important
46:32en accueillant des jeunes
46:34dont les parents
46:36n'ont pas les moyens
46:38de les envoyer à l'école.
46:40En général, dans la pagode
46:42Sathadama Vihara,
46:44que l'on appelle aussi
46:46Phnom Phun,
46:48il y a non seulement
46:50des moines, mais aussi
46:52des enfants du village
46:54qui font leurs études
46:56pour avoir une bonne éducation.
47:02Au-delà des matières générales
47:04ou de celles liées au bouddhisme,
47:06des bénévoles de la région
47:08viennent aussi leur donner
47:10des cours d'anglais.
47:16Plus à l'ouest,
47:18Sihanoukville comptait
47:20parmi les plus belles plages
47:22du sud-est asiatique.
47:24Mais les récents accords
47:26commerciaux signés avec la Chine
47:28ont eu pour conséquence
47:30de bétonner une partie
47:32du littoral.
47:34Sihanoukville a trouvé
47:36la magie de ces plages magnifiques.
47:38Celle-ci s'étend sur 7 km de long
47:40et doit sa notoriété
47:42à de célèbres jeux télévisés
47:44d'aventure.
47:46Des Américains de Survivor
47:48aux Français de Koh Lanta,
47:50ce paysage de carte postale
47:52attire les marchands de rêve.
47:54Le développement du tourisme
47:56sur l'île leur doit beaucoup.
47:58Korong est traversée
48:00par deux rivières d'eau saumâtre
48:02et le village de pêcheurs
48:04de Prekshway est un peu
48:06le cœur de l'île.
48:12Au petit matin,
48:14tout est calme.
48:16Les pêcheurs sont rentrés
48:18de leur sortie nocturne
48:20et le village s'anime peu à peu
48:22par la présence des femmes
48:24et des enfants.
48:32De la noix de coco.
48:34On en tire à la fois des fibres
48:36pour tresser des cordes
48:38mais on utilise aussi la pulpe
48:40que l'on retrouve dans de nombreuses
48:42recettes culinaires du sud du pays.
49:02Ce paradis attire bien
49:04sur les convoitises.
49:06Il sera bien difficile
49:08à protéger.
49:20Mais aujourd'hui encore,
49:22l'île de Korong représente
49:24un lieu de repos
49:26de toute beauté,
49:28préservé du tumulte
49:30des villes.
49:34Une destination de choix
49:36dans notre visite du Cambodge
49:38est un lieu de vie inspiré.

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