Avec Patricia Chagnon-Clevers, députée RN au Parlement européen et auteure de “Qatargate : le résultat de plus de 20 ans d’ingérence, de complaisance idéologique et financière”.
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00:00 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le face à face.
00:05 13h03 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face.
00:08 Aujourd'hui André Bercoff reçoit Patricia Chagnon-Clevert, députée RN au Parlement européen
00:15 et auteure de ce livre-choc "Catargate", le résultat de plus de 20 ans d'ingérence, de complaisance idéologique et financière.
00:21 Bonjour Patricia Chagnon.
00:22 Bonjour.
00:23 Alors vous venez de sortir ce livre, Patricia Chagnon-Clevert,
00:28 vous êtes députée d'identité et démocratie, c'est bien ça, au Parlement européen.
00:32 Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses, vous racontez beaucoup de choses dans ce paxe, on peut dire,
00:41 entre le Qatar et un certain nombre de puissances américaines, européennes et mondiales.
00:45 D'ailleurs vous l'avez dit vous-même puisque votre livre, je dois le dire, qui est très intéressant,
00:50 qui se lit comme un roman policier presque, est en train d'être traduit en anglais,
00:54 vous disiez, je ne savais pas que, à part l'Europe, c'était aussi répandu.
00:59 Et on va commencer quand même par cette... on l'a tous entendu parler de cet incident, fait divers, etc.
01:06 Chez un appartement d'une députée socialiste, je crois italienne, c'est bien ça, députée européenne,
01:16 donc, eh bien on a trouvé dans l'appartement des valises pleines de billets, mais des valises comme ça.
01:23 Déjà, ça me paraît hallucinant comment on peut laisser des valises,
01:26 parce que même en dehors de tout jugement moral, on aurait pu les ranger quelque part, dans un coffre-fort, etc.
01:34 Non, on laisse, c'est-à-dire qu'on a tellement un sentiment de l'impunité que l'on fait...
01:39 C'est quoi ça, déjà, à votre avis ?
01:42 Oui, qu'est-ce que c'est ? Oui, des centaines de milliers d'euros dans des valises, voilà, comme si rien n'en était.
01:48 La première question que je me posais, en fait, c'est que, vous savez, vous et moi, on ne peut plus déposer 1000 euros sur un compte en banque.
01:55 C'est sûr. Si vous ameniez 5000 euros, on dira d'où, pourquoi, à qui c'est que...
01:59 Alors, la première question qui se pose, quand même, c'est que, non mais c'est bizarre, si vraiment vous êtes dans la corruption avec les Qatar,
02:05 qu'est-ce que vous allez faire avec 600 000 euros ? Vous ne pouvez pas dire "tiens, je vais acheter un appartement, je vais mettre ça sur mon compte en banque".
02:11 Donc, ma première réaction, c'était "ces 600 000 euros, en fait, c'est pas pour elles, ça, c'est pour distribuer auprès des autres,
02:17 des petites sommes de 10 000, 20 000, 30 000, on va acheter un sac de luxe dans une boutique de luxe,
02:24 on va faire la fête avec des bouteilles de champagne et je ne sais pas quoi...
02:27 Un petit week-end à Davos ou ailleurs...
02:30 Exactement, exactement, mais quand on est un grand poisson, on ne se fait pas prendre avec 600 000 euros, ça serait trop bête.
02:37 Donc, à mon avis, ça, c'était les petites bacchiches, là, qui traînaient un peu dans les couloirs, qui...
02:43 D'ailleurs, ça s'est montré pour payer les assistants, les ex-députés, les lobbyistes au Parlement européen ou ailleurs, d'ailleurs,
02:51 qui sont là pour appuyer la politique que favorisent les Qatar au sein du Parlement européen et dans les institutions françaises.
02:58 On va en parler, mais alors, effectivement, comment on a su, juste là-dessus, que c'était le Qatar ?
03:03 Que ces beaux billets de belles banques venaient du Qatar ?
03:07 Ils l'ont assez rapidement dit. Le corrupteur présumait, et c'est toujours en procès,
03:11 mais le juge d'instruction belge a tout de suite pointé le Qatar comme l'origine de l'entente.
03:18 Et d'ailleurs, il n'y avait pas que cette députée européenne, il y avait d'autres députés européens.
03:21 Et assistants, et assistants, et le papa, et... Bon, c'était un véritable vaut de ville, enfin...
03:26 Il y a... Mais ce qui est surprenant, c'est quand même surtout la gauche. C'est très concentré sur la partie socialiste, sur les socialistes...
03:33 Oh, ne me dis pas qu'à droite, il n'y a pas des corrompus ? Allons, allons, allons...
03:35 Ce n'est pas du tout ce que je vous dis. On en reviendra dessus après, M. Berkamp, tout à fait.
03:41 Non mais alors, justement, parlons de cela, et donc ça vous a donné effectivement l'idée de creuser un peu...
03:46 Enfin, vous l'avez fait il y a longtemps. J'imagine que vous vous inquiétez depuis assez longtemps.
03:50 Mais c'est très intéressant parce que votre livre, c'est... Vous donnez l'environnement, et puis vous dites...
03:56 Cette chose, c'est très important parce que vous le publiez in extenso,
04:00 c'est la stratégie de l'action islamique, de l'alliance islamique culturelle à l'extérieur du monde islamique.
04:08 C'est-à-dire, ça s'appelle l'ISESCO, c'est établi sur l'UNESCO, tout le monde connaît, c'est de la culture...
04:16 Et vous dites que ce protocole que vous appelez le protocole de Doha, donc, c'était au Qatar en l'an 2000.
04:25 Alors, comment ça s'est passé ? Revenons peut-être... Et vous dites, non, c'est pas seulement en...
04:29 Ça a commencé en 1979, dites-vous. Racontez-nous.
04:32 Alors, en fait, l'ISESCO est une organisation, comme vous le disiez, qui est un peu sur le modèle de l'UNESCO,
04:40 qui intervenait au sein des pays arabes auprès des populations dans les matières d'éducation, de santé, des œuvres charitables, etc.
04:49 Et il y a eu un tournant, quand tout d'un coup ils se sont dit "attendez, la priorité n'est plus, en fait, de nous occuper,
04:56 pour notre organisation, des populations dans les pays musulmans, désormais notre priorité est d'aller s'occuper des populations
05:03 de la diaspora musulmane installées en Occident, donc on va changer de cap, de fondement de notre...
05:12 - Et ça, ça a été décidé en... - Ça a commencé à se décider dans les années 70, mais bien sûr, il a fallu des dizaines d'années de négociations.
05:23 Quand vous lisez la stratégie, elle fait 120 pages, c'est un véritable protocole, et ça a été finalement signé par 54 pays musulmans,
05:33 donc ce n'est pas quelque chose qui a été signé par deux ou trois pays, ou le Qatar avec deux copains, non, non, non.
05:39 C'est une stratégie qui a été signée à Doha, capitale du Qatar, en 2000, par 54 pays musulmans.
05:48 Ces 54 pays musulmans se mettent d'accord sur les priorités, les axes prioritaires pour intervenir,
05:55 et signent ça, et délèguent, en fait, à l'ISESCO, la mise en œuvre de cette stratégie.
06:02 - Donc je rappelle, stratégie de l'action islamique culturelle à l'extérieur du monde islamique. - Tout à fait.
06:07 - À l'occident surtout. - Tout à fait, tout à fait.
06:10 - Alors, l'idée est en quoi ? La stratégie est en quoi ? Et d'abord, peut-être avant, puisque Doha, pourquoi Doha ? Pourquoi le Qatar ?
06:19 - Ah ben le Qatar, il est au cœur du système, il est au cœur du système. La famille qatarie à l'époque...
06:26 - Ça aurait pu être un autre pays arabe, arabo-musulman.
06:29 - Ah ben écoutez, le Qatar essaye depuis de très longues années de se mettre sur le plan de la géopolitique, de jouer l'importance.
06:37 - En dépendant en 1971. - Et depuis ça, le Qatar essaye de se trouver une place, c'est un tout petit pays,
06:45 il y a une quarantaine de milliers de vrais qataris, il y a 3 millions d'habitants dans ce pays, donc la grande majorité, effectivement, sont des expatriés.
06:52 - Dont 40 000 qataris de souche, disons-le, sur 3 millions d'habitants. - Exactement, donc en fait, il n'y a pas de population.
06:59 C'est un pays qui en soi ne pèse ni démographiquement, mais elle pèse. Elle pèse avec quoi ? Financièrement, monsieur Berkhoff.
07:09 - Le soft power. - Exactement, elle est extrêmement riche. Et le Qatar avait envie, la famille de...
07:16 - Al-Thani. - Al-Thani du Qatar s'était mis en tête de commencer à péser, non seulement dans le monde musulman, donc au sein des pays musulmans,
07:26 mais également au niveau géopolitique du monde entier. Et avec leur argent, avec un carnet de chèques et un compte bancaire quasi illimité,
07:37 alimenté par des gazodollars et des pétrodollars, effectivement, ils avaient une force de frappe tout de suite énorme.
07:43 Et pour y parvenir, écoutez, 40 000 qataris, ça ne va pas très loin. Vous n'en faites pas grand-chose, en fait.
07:50 - C'est une petite ville de France. - Exactement. Donc ils cherchaient, en fait, avec leur argent, d'avoir une population numérique importante.
08:03 - Donc c'est quoi ? Alors juste parce que c'est intéressant, les 3 millions, alors les autres, c'est quoi ? Population qui vient de partout, immigrés ?
08:10 - Expatriés, oui, expatriés de partout. Les expatriés, bien sûr, des pays plutôt pauvres de l'Asie du Sud et des expatriés riches qui alimentent, bien sûr,
08:22 la matière grise, les universités, etc. Donc il y a les 2 sortes d'immigration qui... - Il y a l'immigration qui est bien payée, très bien payée pour nourrir.
08:31 - Exactement, qui vit très bien. Et il y a l'autre immigration qui fait tourner, en fait, la marmite, qui sont les domestiques et qui...
08:37 - Les travailleurs, etc. - Exactement, exactement.
08:40 - Alors, donc, le Qatar acquiert ce pouvoir et se décide. Ce sont eux ou ça vient de quoi ? Alors, l'idée de changer de cap sur l'action culturelle islamiste à l'extérieur,
08:54 ça vient d'eux ou ça vient d'Egypte ou d'ailleurs ? Ça vient de qui ?
09:00 - Ça vient, en fait, des frères musulmans, des réseaux des frères musulmans. Les frères musulmans, c'est une organisation qui a été montée en Egypte au début du XXIe siècle.
09:09 - 1928. - Exactement. - Hassan el-Badna. - Exactement. Et qui cherche à influencer au niveau mondial l'islam, qui croit dans l'Ummah Islamiyya,
09:17 donc un peuple uni au niveau mondial. Contrairement aux mouvances, par exemple, de Nasser qui avait un nationalisme musulman pour l'Egypte, en fait.
09:30 - Nationaliste, mais laïque, pratiquement. - Exact, exact. Alors, ces frères musulmans, ils cherchent depuis des années, depuis toujours, à agrandir leur influence.
09:37 D'ailleurs, ils sont la hantise dans beaucoup de pays musulmans parce qu'ils ont des réseaux et tentent de prendre le pouvoir et imposer la vision extrêmement rigoriste.
09:48 - Donc, le Qatar s'aligne sur les frères musulmans du point de vue idéologique. - Exactement. Qu'il hébergait déjà. Beaucoup de frères musulmans expulsés de l'Egypte ont trouvé refuge au Qatar.
09:59 D'ailleurs, aujourd'hui, le Qatar héberge le siège social du Hamas, par exemple. Donc, le Qatar et les frères musulmans, l'islam et l'antichrist, c'est une longue histoire.
10:08 Et donc, ils ont vu qu'il y avait là de quoi faire un mariage, que j'appellerais pour ma part, bien sûr, diabolique, entre l'argent, d'une part, d'un pays richissime...
10:18 - Un mariage de raison idéologique. - Voilà. Avec des conséquences assez graves pour notre pays, notre continent.
10:26 Et bien sûr, ceux qui allaient mettre ça en œuvre pour unir la diaspora musulmane en Occident. Et là, on voit bien dans ce livre que la stratégie de Doha parle de trois axes.
10:39 - Alors, on va en parler tout de suite, après cette petite pause, les trois actes. Qu'est-ce que c'est, justement, que la stratégie de Doha ? C'est intéressant, vous allez nous l'exposer.
10:48 - Oui. Football, corruption, ingérence, Parlement européen. Comment le Qatar influence le Parlement européen ? On continue d'en parler avec Patricia Chanon, qui est notre invitée.
10:58 Et vous, au 0826 300 300. A tout de suite sur Sud Radio.
11:01 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
11:05 - Merci à toutes vos équipes pour la radio du rugby, parce que grâce à vous, on peut suivre les matchs et c'est juste génial.
11:10 - Sud Radio, parlons vrai.
11:13 - Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
11:27 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
11:30 - Eh bien, nous sommes dans tous nos états, mais il faut l'être dans tous ces états, avec Patricia Chanon, députée Identité et démocratie au Parlement européen et auteure de Qatar Gate.
11:43 Alors, on en parlait, effectivement, de ce protocole de Doha, de ce que vous appelez le protocole de Doha.
11:48 Donc, cette action-là, pour la résumer, parce qu'après, on va voir comment elle est mise en place et comment ça se passe spécifiquement pour le Qatar, puisque le Qatar...
11:56 Donc, l'idée, c'est quoi les axes principaux, les trois axes principaux de ce protocole de Doha ?
12:02 - Alors, les axes... Au fond du protocole de Doha, c'est la volonté de faire du Qatar une sorte de capital d'un état hybride, composé de communautés musulmanes en Occident.
12:17 - Alors, comment on va créer ces communautés musulmanes ? Comment on va créer ce nouveau peuple d'un islam rigoriste sous la direction de Doha ? Comment on va s'y prendre ?
12:29 - Écoutez, ils le disent très clairement, ça passe d'abord par l'apprentissage de la langue arabe.
12:34 Je vous rappelle que toutes les populations musulmanes parlaient des dialectes différents, etc. etc.
12:39 - Oui, je connais l'Indonésie, etc. - Exactement. Donc, ils disent, voilà, l'arabe...
12:43 - Apprenez tous l'arabe. - Il faut tous apprendre l'arabe.
12:45 - Donc, d'ailleurs, il ne faut pas que les français soient dupes. Si partout dans les centres culturels et culturels liés à des mosquées, on apprend l'arabe,
12:53 c'est bien écrit dans le protocole de Doha que c'est essentiel pour unir ce nouveau monde islamiste.
13:00 Deuxièmement, on va le créer en dictant, en décrétant que l'islam rigoriste est le seul véritable islam.
13:08 C'est une question qui me choque particulièrement parce qu'on avait énormément de courant, on a énormément de courant au sein de l'islam,
13:18 et des courants extrêmement éclairés, des courants qui n'ont posé strictement aucun problème à vivre en France,
13:24 sauf qu'on a laissé ces 20 dernières années, 30 dernières années, l'islam radical mettre sa main sur l'islam, sur l'islam intégriste, rigoriste.
13:35 Et on a dit donc, et c'est écrit également dans cette fameuse charte de protocole de Doha,
13:41 - Oui, que vous exposez dans votre livre d'ailleurs. - Que je publie en totalité, parce que je pense qu'il n'y a qu'un truc à faire,
13:46 il faut que chacun le lise, pour qu'on ne croit pas mes paroles ni quoi que ce soit, mais qu'ils lisent eux-mêmes ce qui est écrit noir sur blanc, et toujours valable.
13:53 - Alors vous dites que ce qui est écrit là-dessus ? - Sur la religion, il est écrit oui, l'islam a connu beaucoup de coutumes locales,
14:01 d'erreurs du vrai chemin, donc il est temps qu'on ramène tout le monde au vrai islam, qui est l'islam du Coran, des sunnats de Mahomet,
14:12 et donc l'islam radical. Donc on dit très clairement, bon attendez là, vos petites coutumes là, où on boit encore un petit peu de bière en Année Béziers, etc.
14:19 - La liberté, etc. - Non c'est fini, il y a un islam, et c'est celui-là.
14:22 Et d'ailleurs on le voit bien avec les tendances qu'on a pu constater en France et en Occident,
14:27 qu'on a connu une radicalisation au sein des populations musulmanes, pour le grand drame, pour nous, mais également pour les musulmans modérés mais concitoyens.
14:35 - Pas tous, loin de là, sont dans le panneau. - Loin de là.
14:39 - Enfin dans ce panneau-là. - Bien évidemment, loin de ça, bien sûr.
14:42 - Alors justement, donc il y a ça, donc il prône un islam rigoriste, et ensuite...
14:49 - Et un troisième, c'est qu'il prône la réécriture de l'histoire.
14:52 En disant voilà, il faut réécrire l'histoire, pour donner un sens d'appartenance et de fierté,
14:58 pour bien expliquer d'ailleurs les horreurs du colonialisme, mot que je cite de leur charte,
15:05 donc unifier ce peuple par une histoire commune, mais aussi par un rejet commun en fait, on le lit en creux, contre l'Occident.
15:13 - Contre l'Occident. - Voilà.
15:15 - Alors justement, donc là, ça a été signé il y a 23 ans, très exactement, cette charte de Doha, enfin ce protocole, comme vous l'appelez,
15:25 et aujourd'hui, 23 ans après, et on peut dire qu'il a suivi son cours, où on en est ?
15:30 D'après ce que vous avez vu, d'après ce que vous constatez.
15:33 - Écoutez, quand j'ai commencé à décortiquer cette charte de Doha pour écrire ce livre,
15:40 je me suis dit, je vais prendre en fait comme source, tous les événements qui se sont passés depuis 20 ans, en France et en Europe,
15:47 pour démontrer que cette charte, en fait, elle se déroule, depuis qu'elle a été mise en place,
15:52 les événements qui se sont passés, que ce soit en France ou en Europe,
15:58 montrent très bien que ça suit directement les préconisations, les accords qui ont été signés en 2000 par les 54 pays à Doha.
16:08 - Exemples ? - Exemples.
16:11 - Parce qu'eux ne prônent pas le terrorisme. - Non, non, non. Ils ne prônent absolument pas le terrorisme.
16:27 Par contre, ils prônent le séparatisme et ils prônent le communautarisme.
16:32 Donc, par exemple, dans les cadres des écoles, ils disent très clairement que l'école occidentale,
16:38 et ils visent directement la France, l'école occidentale a rejeté les musulmans.
16:44 L'école occidentale n'a pas fait son travail, n'a pas respecté la culture et la dignité des musulmans,
16:50 et donc ils prônent la création d'écoles islamiques pour donner une éducation dans les cadres des traditions et des valeurs de l'islam.
16:57 Donc ça, c'est un exemple très clair de séparatisme, d'accusation d'abord que le modèle français d'école pour tout le monde n'est pas accepté,
17:09 mais également en disant "non, non, non, nous, nos enfants serons éminemment mieux éduqués dans des écoles islamiques".
17:14 - Le protocole parle de laïcité ? - Oui, ils disent que la laïcité, c'est les mots exacts,
17:23 je ne les ai pas en tête, mais ils disent que la laïcité est au détriment de l'éducation de l'enfant musulman, selon eux, encore une fois.
17:35 Soyons très clairs, M. Bercoff, je critique l'islam radical, l'islam intégriste, et absolument pas du tout l'islam qui est entièrement compatible en tant qu'elle.
17:46 Donc oui, la laïcité ne permet pas, ne respecte pas les valeurs islamiques des enfants musulmans, et donc est au détriment de leur éducation dans les systèmes.
18:01 - Donc on parle beaucoup d'éducation, la culture, c'est-à-dire réapprendre cette identité, promouvoir l'identité islamique telle qu'il la voit.
18:11 - Exactement. Alors que nous dirigeons, disaient s'efforcer pour libérer, pour donner l'esprit critique à tous les enfants français,
18:24 nous avons un contre-courant, un mouvement qui a pris pied en France, qui fait exactement le contraire,
18:32 qui dit "non, non, non, on ne va surtout pas libérer l'esprit des jeunes musulmans, au contraire, on va les isoler, et on va les faire appartenir à leur religion,
18:40 plutôt qu'à la France, ou aux valeurs occidentales, ou à une ouverture d'esprit, à une liberté, à un esprit critique, comme nous l'enseignons dans nos écoles.
18:50 - Et donc est-ce qu'on sait, est-ce qu'on sait, à peu près, je ne peux pas chiffrer exact, combien d'argent a été déversé dans ce programme depuis ?
18:58 - Pas savoir. De l'ordre, je parle d'ordre de grandeur, je ne vous demande pas un chiffre exact. À votre avis, des dizaines de milliards ?
19:05 - Ah oui, ah oui, oui, oui, parce que vous savez, c'est très opaque. Le Qatar avait créé, à un moment donné, Qatar Charity.
19:14 - Qatar Charity. - Qatar Charity, une ONG, par lesquelles ils transféraient l'argent.
19:21 C'était Mal Bruno et Cheno qui ont écrit ce fameux livre "Qatar Papers", qui dénonçait et qui montrait les documents de financement indirects par le Qatar,
19:31 à travers cette ONG, de mosquées en France. - Énormément d'associations, de mosquées, de lycées, etc. - Exactement, exactement.
19:37 Bon, depuis cette association, lycées Avoroes, mais aussi la mosquée de Tourcoing, si je me souviens bien.
19:45 Donc, il y a de l'argent qui arrive partout. Et il faut que les Français comprennent. Je suis également élue locale, par exemple, à Abbeville,
19:53 et il y a eu un projet de construction de mosquées, bien sûr, dans un quartier résidentiel. Et moi, j'étais très interpellée que la cagnotte qui avait été montée
20:02 par l'association pour la construction de ce mosquée-là, il affichait en 2019 15 000 et quelques euros. Et quand j'allais interroger les autorités,
20:11 je disais "Mais est-ce que vous avez regardé d'où vient l'argent, en fait ? Non, non, mais c'est pas... Les associations sont libres de faire ce qu'elles veulent.
20:17 Oui, attendez, d'accord, mais ils ont 40 membres, 15 000 euros, comment vont-ils pouvoir faire une mosquée pour 300 personnes ?
20:25 Enfin, pardon, 299 selon le permis de construire. D'où vient l'argent ? Et on voit qu'il y a des espèces de blocages administratifs et idéologiques, je sais pas quoi,
20:34 mais tout le monde disait "Ah non, non, non, c'est à la liberté associative, on ne peut pas se mêler de ça."
20:41 Ça c'est Abbeville, mais combien d'autres villes, beaucoup bien plus grandes, ont...
20:47 - Alors comment vous expliquez, alors on parlait hors antenne avec vous, comment vous expliquez les avantages qu'ont donné l'Union Européenne en général,
20:58 et la France en particulier, au Qatar ?
21:00 - Bon écoutez, je vais citer quelques exemples très récents, très très très récents.
21:05 L'ouverture de l'espace aérien du Qatar. Bon, Qatar c'est, soit fait dire, toutes les compagnies aériennes européennes, accès libre à l'espace qatari et vice versa.
21:17 Sauf que d'un côté on a une toute petite pointe sur la carte avec 3 millions d'habitants,
21:25 et d'autre côté on a des centaines de millions d'habitants en Europe avec des grandes villes, et bien sûr c'est complètement démesuré.
21:33 Donc Air France à l'époque avait, des syndicats d'Air France avaient d'ailleurs signalé qu'ils constituaient une concurrence tout à fait déloyale pour les compagnies aériennes européennes, et notamment Air France.
21:46 - Les compagnies Qatar Airways. - Exactement.
21:47 - Ensuite, les visas. - Les visas.
21:49 - Bah écoutez, 2022, exemption de visa pour les Qataris pour venir dans l'espace européen.
21:56 - Exemption totale de visa. - Exemption totale de visa.
21:59 C'était mis dans la même délibération que le Kouwait, je venais d'être élue, et j'ai déposé un amendement de retrait pur et simple, en disant "écoutez, l'argent n'achète pas tout, pourquoi eux, pourquoi pas d'autres ?"
22:10 - Et ça c'était bien avant ça. - Pourquoi le Qatar spécifiquement ?
22:13 - Pourquoi le Qatar ? Enfin, je veux dire, entre d'avoir des contraintes de visa très fortes et de pas avoir de visa du tout, il y a un tas d'autres possibilités.
22:21 - Donc vous avez beaucoup de Qataris installés en Europe ? - Ils font ce qu'ils veulent, voilà.
22:26 - D'accord. - Donc ça ce sont deux exemples très forts, davantage directs donnés aux Qatars, pour des raisons.
22:34 - Et pardon, attendez, on va prendre une petite pause, et on va parler de la France quand même, parce qu'il n'y a pas que l'Union Européenne, il y a la France.
22:41 - Et puis on prendra vos questions au 0826 300 300, toutes vos questions pour la députée européenne qui est avec nous. A tout de suite sur Sud Radio.
22:49 [Musique]
22:51 Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h. André Bercov.
22:55 [Musique]
23:09 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
23:12 - Et quand les Qataris parlent au français, ça donne quoi ? Alors justement, parlons-en, Patricia Chenoclevert, débutée RN au Parlement Européen, auteure de ce Qatargate.
23:23 Alors il y a, vous avez dit, effectivement, les avantages donnés aux Qatars, et c'est vrai, et pas aux autres pays, parce qu'on aurait pu dire "oui, pourquoi pas l'Egypte, pourquoi pas le Maroc, l'Algérie, enfin l'Algérie c'est encore autre chose, la Tunisie, etc."
23:36 Mais parlons de la France. Alors la France aussi, il y a eu des avantages spécifiques donnés aux Qatars, spécifiquement.
23:44 - Bien sûr, bien sûr. Il y a eu, sous le président Sarkozy, des exonérations données aux Qataris en matière d'exonération de plus-value sur les ventes immobilières.
24:00 - C'est-à-dire ? Exonération totale ?
24:02 - Exactement. D'ailleurs, je vais citer la magazine Marianne, qui a publié la semaine dernière un article exactement sur ce sujet.
24:13 Vous achetez de l'immobilier, vous le revendez, et sur les bénéfices, vous ne payez pas d'impôt quand vous êtes Qatari.
24:21 Un autre exemple, les Qataris sont exonérés de l'ISF pendant 5 ans. - L'impôt sur la fortune.
24:28 - L'impôt sur la fortune exonéré par M. Sarkozy pendant 5 ans, les 5 premières années qu'il vient en France.
24:34 C'est quand même formidable tout ça. Et pourquoi pas pour les Français en fait ? Pourquoi est-ce que les Français payent impôt et qu'on ouvre la porte comme ça ?
24:40 - L'ISF, il n'y est plus. - Il n'existe plus.
24:44 - Mais je veux dire, à l'époque il existait, les Français payaient, mais les Qataris ne payaient pas.
24:48 - Donc voilà un des multiples avantages qui bien sûr avait leur contrepartie.
24:58 Parce que pendant qu'on avait les financements directs et indirects du Qatar qui finançaient l'islam radical en France, des mosquées,
25:07 bah écoutez, il fallait bien contenter quand même quelque part les Français et donner une image de modernité, du soft power que Qataris s'est mis en oeuvre.
25:16 Alors qu'est-ce qu'ils ont fait ? Le Qatar a fait beaucoup dans le sport. Ils ont eu l'attribution du Coupe du Monde d'ailleurs qui est toujours en procès.
25:24 - C'est en 2022 là, c'était l'année. - Exactement, mais qui a été accordée sous la présidence déjà, ça a été décidé sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
25:33 Et le procès est toujours en cours avec Platini sur les conditions de l'attribution au Qatar.
25:37 Mais le PSG, le PSG, le Paris Saint-Germain, et les t-shirts que portent des dizaines de milliers, des centaines de milliers d'enfants en France.
25:50 Qatar Airways, mais quel coup de maître ! Ça donne un sentiment de modernité. Vous êtes là, vous êtes sur les terrains de sport des écoles,
26:00 les gamins le portent dès qu'ils peuvent, sont devant la télé en train de regarder les matchs de foot avec un t-shirt Qatar Airways.
26:07 - Oui mais Patricia, attendez, c'est le PSG privé, le PSG a le droit d'être acheté par n'importe qui, tant mieux pour le Qatar.
26:15 Mais regardez, il y a eu les Russes qui avaient telle ou telle équipe de football et compagnie. Tout le monde l'a fait ça.
26:22 - Oui, je ne peux pas le reprocher au Qatar. - Non, franchement, ils ont le droit de... Voilà.
26:26 - Exactement. - Je vais vous dire qu'ils l'ont très bien fait.
26:29 - Bien sûr, mais bien évidemment, un des grandes stratégies du soft power, parce qu'il y a de soft power, c'est Al Jazeera, donc la chaîne de télévision, par exemple,
26:41 et Qatari a fait partie de ça, a ramené cet islam. C'est une chaîne qu'Atari, assez radicale, qui a un programme, la famille islamique, diffusée toutes les semaines.
26:50 - Et puis il y avait le célèbre édicateur El-Karadaoui. - Exactement.
26:53 - El-Karadaoui. - El-Karadaoui, qui disait, voilà, et qui faisait son émission, qui arrive dans tous les foyers des gens qui sont maintenant branchés sur le satellite.
27:05 C'est écrit dans la stratégie. C'est écrit en disant "il faut que nous ayons nos chaînes d'information, il faut que nous profitons des nouvelles technologies,
27:13 il faut que nous formons des journalistes pour prêcher le vrai islam dans tous les foyers des musulmans qui sont en Occident et en France". C'est écrit.
27:24 - Mais l'idée, vous dites, le but, c'est de former une espèce de communauté islamique au sein de l'Occident, au sein de...
27:31 - Voilà. - Qui rejoindrait, enfin, voilà, mais c'est toujours sous le nom de la "Ummah Islamiyah", hein. - Exactement.
27:37 - Qui veut dire "la terre et la mer", hein, comme vous le savez en arabe. - Oui, exactement.
27:41 - Mais ce qui est extraordinaire dans tout ce que vous racontez, en le prenant à nos auditoires plus tard, quand même, Patricia Chagnon,
27:50 c'est que, comment, je veux bien, ce pays a de l'argent, ce pays a des pétrodollars par milliard, mais comment ça se fait que ce soit lié à beaucoup d'autres pays
27:58 qui ont quand même des milliards également, et bien peut-être plus que le Qatar, comment a-t-il réussi cette extraordinaire percée ?
28:05 Que ce soit sur le plan du soft-ware, sport, la télévision, les symboles, les grands symboles, et en même temps, l'éducation, les écoles, les mosquées, etc.
28:18 C'est quand même une sacrée performance, quelle que soit ce qu'on peut, comment on peut la juger.
28:23 - Je suis tout à fait d'accord avec vous, c'est une grande réussite pour le Qatar et les frères musulmans, voilà.
28:30 C'est une grande réussite, ils se sont trouvés, et ce mariage de raison a très bien fonctionné.
28:36 Les frères musulmans ont la main sur la plus grande partie, enfin, ont une influence agrandissante en Occident sur des mosquées et sur des populations,
28:48 sur des quartiers entiers avec les populations musulmanes, au détriment des musulmans modérés d'ailleurs, qui en souffrent terriblement dans ces quartiers-là.
28:57 Parce qu'une fille qui n'est pas voilée dans certains quartiers ne peut plus sortir parce qu'elle est traitée comme quelqu'un qui n'a pas la foi, qui renie sa religion, etc.
29:07 C'est terrifiant pour les populations et pour les populations musulmanes qui ne sont pas des musulmans intégristes, de vivre avec ça dans leur quartier.
29:16 Nous, on ne le fait pas, mais moi j'ai des témoignages bien évidemment de jeunes femmes, de femmes, de familles, ils vivent l'enfer.
29:24 Donc oui, ce mariage a très très très bien réussi et effectivement a réussi aujourd'hui à donner un pouvoir politique au Qatar, aux frères musulmans,
29:37 sur la politique nationale en France, sur l'Union Européenne.
29:42 Et vous le voyez bien qu'avec les tragédies qui se sont produites en Israël, avec le conflit aujourd'hui...
29:51 - Le Gaza et tout ça, oui, sur les Palestiniens. - Exactement, vous voyez qu'il est là, le Qatar est là pour négocier.
29:57 - Oui, il fait le médiateur aujourd'hui. - Exactement, tandis qu'il héberge le Hamas à Doha même.
30:04 - Il est le leader du Hamas, oui. - Voilà, donc un coup on va libérer les otages et un autre coup on est avec le Hamas.
30:09 Donc on voit très bien, il y a un mot en arabe pour ça, ça s'appelle un peu la taqiyya, de pas mal...
30:16 - La dissimulation. - L'art de la dissimulation, on ne dit pas ses véritables intentions,
30:20 mais on ne peut pas nier qu'aujourd'hui le pouvoir de ce petit État est énorme,
30:26 non seulement au sein du monde musulman, au sein du monde arabe, mais même jusqu'en Europe.
30:32 - Mais alors, est-ce que nous avons... - Nous avons une question sur les réseaux sociaux qui nous dit,
30:36 sur le lobbyisme au Parlement européen, comment ça se manifeste ? Est-ce que ce sont des hommes qui sont présents lors des réunions ?
30:42 Est-ce que c'est des hommes accrédités ? Comment le lobbyisme se manifeste physiquement ?
30:48 Est-ce qu'ils sont accrédités à venir séjourner au Parlement européen ? Comment ça se passe ?
30:52 - Alors, moi je suis assez naïf de ce côté-là. J'ai été élue et j'ai eu un courrier de l'ambassadeur du Qatar,
30:59 m'invitant à le rencontrer. Donc très beaux papiers, tampons, enfin tout ce qu'il faut.
31:06 "Oui madame, vous venez, je suis dans la commission de l'IB, donc de liberté civile, au Parlement européen,
31:11 donc une commission éminemment politique qui est notamment à traiter de ces problématiques de visas,
31:15 d'exonération de visas, d'espace d'ouverture, de l'ouverture de l'espace aérien, etc.
31:21 Et bien sûr, je ne suis pas allée. Et mes collègues me disaient "Mais pourquoi tu n'y vas pas ?"
31:25 Je dis "Mais moi je n'en parle pas, parce que même si j'y vais, ma présence va être instrumentalisée d'un côté ou l'autre.
31:30 Elle n'a pas compris, elle n'a pas écouté, je ne sais rien. Je ne veux même pas parler, en fait."
31:36 Donc j'ai été relancée par Internet, enfin j'ai gardé les documents que je peux produire, bien évidemment.
31:42 - Alors comment ça se manifeste ? Oui ça se manifeste, vous êtes nouvelle élue, on va vous rencontrer, on va vous parler.
31:48 Donc il y a des gens qui sont là. - Oui c'est le lobbying.
31:50 - Bien sûr. À part de ça, il y a des lobbyistes tout à fait officiels, et pas uniquement pour le Qatar.
31:56 - Non, partout. - Il y a des associations, il y a des ONG, il y a des lobbyistes qui ont leur bureau au sein du Parlement,
32:02 des grands pharma, etc. Ils sont là, ils sont là.
32:06 - Alors, moi il y a une question quand même, je voudrais revenir au Parlement européen.
32:09 Comment ça se fait ? On a parlé de ces valises, on a parlé d'autres choses, en fait j'ai une double question.
32:15 D'abord, est-ce que, à votre avis, vu ce qui se passe dans la vie politique en France,
32:20 est-ce qu'il y a des politiques qui sont plutôt, en tout cas acceptent cette espèce de coexistence,
32:28 pour ne pas parler de collaboration, avec effectivement ce mouvement culturel, en disant "mais écoutez,
32:34 voilà, c'est comme ça, c'est la démographie, on ne peut pas faire autrement, la France est diverse, c'est la diversité,
32:39 donc acceptons ce mouvement culturel, enfin pour le problème culturel.
32:44 Et l'autre question, mais vous pouvez commencer par l'une ou par l'autre,
32:48 comment il se fait que le Parlement européen, on a l'impression de retrouver les SMS
32:54 entre Bourla et Oursoul à Vondernayenne, comment il se fait que, comme pour le Covid,
33:00 silence, il n'y a rien à voir, circulez.
33:04 - Oui, c'est à la fois surprenant et ce n'est pas surprenant.
33:10 D'abord, le Parlement se protège, et moi je pense que dans le cadre du Qatar,
33:17 il y a des compromissions à la fois financières, mais aussi idéologiques.
33:22 Donc il y a ceux qui ont bénéficié de l'argent, ceux qui...
33:26 - Les députés, les parlementaires et tout ça.
33:28 - Des ONG, etc.
33:30 Et ensuite, il y a une complaisance idéologique.
33:34 Ceux qui croient que l'Europe doit être ouverte aux quatre vents,
33:39 ceux qui sont immigrationnistes,
33:41 ceux qui nous rabâchent à longueur de la journée,
33:45 qu'on devrait se culpabiliser pour notre passé,
33:47 ceux qui veulent déboulonner les statues,
33:49 ceux qui sont dans ce mouvement wauquiste...
33:51 - Le Wauquiste.
33:53 - Exactement, on le disait en même temps, attention.
33:55 La mouvance wauquiste qui nous vilipende pour tout ce qui est historique,
34:01 nos attaches,
34:03 ils sont dans un compromission idéologique.
34:05 Donc en fait, on est pris dans une tenaille
34:07 entre ceux qui financièrement ont profité du système,
34:09 ou qui ont...
34:11 Je ne sais pas, les investissements en Qatar, ils auraient très bien pu servir,
34:13 d'ailleurs on parlait tout à l'heure d'immobilier acheté.
34:17 Oui, c'est peut-être aussi très utile économiquement,
34:19 mais il y a une tenaille financière
34:23 qui est de fermer l'autre côté avec des compromissions idéologiques.
34:25 - Je vous pose une question brute de décoffrage
34:27 avant de recevoir, je crois, Sandrine Histémane,
34:29 mais est-ce qu'il y a, à votre avis,
34:31 beaucoup de députés,
34:33 qu'ils soient français,
34:35 européens,
34:37 ou autres, enfin, ou associations corrompues,
34:39 disons, qui ont touché ?
34:41 - Dans cette affaire, ou en général ?
34:43 - Par rapport au Qatar.
34:45 - Par rapport au Qatar, moi je pense qu'on a levé à peine le voile sur l'affaire.
34:49 Et c'est pour ça qu'il me permet de répondre à votre deuxième question,
34:51 pourquoi on n'en parle pas plus ?
34:53 Écoutez, il n'y a aucune enquête interne au Parlement européen.
34:55 Jean-Paul Garraud, chez nous, l'a reclamé.
34:57 Nous avons reclamé une enquête
34:59 sur ces histoires de corruption présumées tout de suite.
35:01 - Il n'y en a pas ?
35:03 - Il n'y en a pas.
35:05 - Alors on parle, il n'y a aucune enquête ?
35:07 - Exactement. Et heureusement qu'il y a des juges belges,
35:09 qui ont diligenté l'enquête.
35:11 Parce que je pense que si on laissait faire le Parlement européen,
35:13 ce ne sera pas impossible du tout,
35:15 un peu comme avec le Covid,
35:17 qu'on essaye de mettre la poussière sous les tapis,
35:19 et on va au plus vite possible,
35:21 passer à autre chose.
35:23 - Stéphane ?
35:25 - On marque une courte pause sur Sud Radio,
35:27 après on accueillera Sandrine, qui nous appelle au 0826 300 300.
35:29 A tout de suite sur Sud Radio.
35:31 - Sud Radio Bercov,
35:33 dans tous ses états,
35:35 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
35:37 - Ici Sud Radio.
35:39 Les Français parlent au français.
35:41 Je n'aime pas
35:43 les Français.
35:45 Je n'aime pas
35:47 la Blanquette de Vaud.
35:49 Je n'aime pas
35:51 la Blanquette de Vaud.
35:53 Sud Radio Bercov,
35:55 dans tous ses états.
35:57 - 15h48 sur Sud Radio, nous sommes ensemble jusqu'à
35:59 14h avec la députée européenne Patrissa
36:01 Chagnon, qui vient nous parler
36:03 du Qatar Gate, et puis nous accueillons Sandrine,
36:05 qui nous appelle depuis le Lot-et-Garonne. Bonjour Sandrine.
36:07 - Bonjour Sandrine.
36:09 - Oui, bonjour André, bonjour à votre invité,
36:11 et meilleur vœu à tous et à toute l'équipe aussi.
36:13 - A vous aussi.
36:15 - Je vais vous poser une question, alors j'ai plusieurs questions,
36:17 mais il ne faut pas que je tombe hors sujet.
36:19 La première, c'est par rapport
36:21 à la drogue, voilà.
36:23 Je veux dire,
36:25 tout ce qui se passe en France, l'Europe,
36:27 tout ce qui se passe
36:29 aussi dans nos banlieues, même pas
36:31 forcément dans les banlieues, même dans les campagnes aussi,
36:33 puisque je suis de la campagne.
36:35 Le Qatar, il est quand même relativement
36:37 pour quelque chose, et comme on parlait de certains députés
36:39 corrompus, je pense que
36:41 tant qu'il y aura un moment donné, il faudra peut-être
36:43 faire la chasse un peu à tout ça,
36:45 en particulier des hauts par rapport
36:47 aux bas, et ça permettrait
36:49 un petit peu de faire du grand ménage, je veux dire, dans nos
36:51 pays et ainsi que l'Europe. - D'accord.
36:53 - Et je trouve qu'il y a une...
36:55 par rapport à la drogue aussi, il y a cette radicalité.
36:57 Moi, quand on regarde un peu
36:59 ce qui se passe en Afghanistan et ce qui se passe
37:01 un peu partout, il y a ce point
37:03 de vue, on veut dire, au lieu de parler d'agriculture,
37:05 de recadrer les choses
37:07 comme il faut, enfin d'un point de vue
37:09 alimentaire, ils ne vivent que par ça,
37:11 par cette drogue qui
37:13 exploite des exploitations de parout,
37:15 tout ça, voilà.
37:17 Et après, question, une autre question
37:19 par rapport à l'Arabie Saoudite, je voulais
37:21 savoir, c'est quand même...
37:23 ils ne sont pas très amis tous les deux, le Qatar et
37:25 l'Arabie Saoudite. - Pas vraiment, pas vraiment.
37:27 - Et l'Arabie Saoudite, est-ce qu'il y aurait
37:29 un intérêt à un moment donné, parce qu'on a l'impression
37:31 qu'il y a un visage qui est en train de tourner
37:33 dans l'Arabie Saoudite,
37:35 est-ce que ça pourrait être, peut-être,
37:37 nous, les Occidents,
37:39 parce qu'on nous prend toujours pour des méchants,
37:41 à un moment donné, de... peut-être
37:43 de s'appuyer, peut-être un peu,
37:45 avec l'Arabie Saoudite ? - On en parle,
37:47 on en parle Sandrine, d'abord, est-ce que...
37:49 merci, merci. Est-ce que
37:51 on n'a pas du tout parlé de drogue, est-ce que la drogue
37:53 je dirais,
37:55 vis-à-vis du Qatar encore, on va parler
37:57 d'armicide, mais joue un rôle
37:59 où c'est absolument pas...
38:01 sauf qu'on sait très bien l'économie parallèle
38:03 dans nos cités, etc. Mais
38:05 dans le cadre de ce que vous évoquez
38:07 dans votre livre, parce que restons là-dessus,
38:09 dans le cadre de ce protocole de Doha,
38:11 est-ce qu'il y a,
38:13 je veux dire, un non-dit, bien sûr, qu'on va pas l'écrire,
38:15 ou pas ? - Non, il n'y a
38:17 aucune... non, non, non, il n'y a aucune mention
38:19 sur la drogue,
38:21 ou les trafics, etc.
38:23 Comme on disait tout à l'heure, pas non plus
38:25 pour le... en ce qui concerne
38:27 du terrorisme, ou
38:29 quoi que ce soit. C'est pas du tout ça.
38:31 C'est vraiment culturel, religieux,
38:33 et historique
38:35 qu'on essaye
38:37 d'influencer et d'écrire
38:39 cette charte. - Je comprends. Alors, bon, au-delà
38:41 de l'Arabie Saoudite, c'est vrai que ce serait une émission à faire
38:43 sur l'Arabie Saoudite et le Qatar, je voudrais
38:45 qu'on parle un peu d'immigration.
38:47 Parce que, est-ce que... alors,
38:49 le sujet de l'immigration, parlons pas de la drogue,
38:51 vous avez répondu, est-ce que le sujet
38:53 de l'immigration est clairement
38:55 évoqué, ou pas du tout ?
38:57 Ou c'est un peu le dessin
38:59 caché de la tapisserie ?
39:01 Dans ce protocole de Doha. - Dans le protocole
39:03 de Doha, l'immigration est très clairement évoquée.
39:05 Elle est très clairement marquée
39:07 que l'Occident souffre
39:09 de taux de natalité
39:11 trop basse, que... - Il a dit "c'est écrit, ça".
39:13 - C'est écrit, c'est écrit.
39:15 Et que
39:17 les
39:19 immigrations sont là pour rester,
39:21 et pour venir
39:23 en Europe.
39:25 Donc, on parle clairement d'immigration,
39:27 et on parle clairement d'accueil. - À encourager.
39:29 - À encourager, et à
39:31 préparer l'accueil.
39:33 Avec des mosquées, qui
39:35 vont pouvoir intégrer tout de suite...
39:37 - Et des écoles, etc. - Exactement.
39:39 Donc, on voit bien que le protocole
39:41 de Doha, d'ailleurs, il
39:43 mentionne aussi qu'il faut s'appuyer sur les
39:45 institutions européennes.
39:47 C'est écrit noir sur blanc.
39:49 - S'appuyer comment, c'est-à-dire ?
39:51 - C'est un peu vague. - Utiliser les...
39:53 - Exactement, mais
39:55 c'est marqué, je vous montrerai
39:57 la page tout à l'heure, mais c'est clairement marqué que
39:59 dans le cadre de la stratégie, il faut chercher
40:01 des amis, il faut chercher
40:03 parce qu'ils disent "tout le monde
40:05 n'est pas contre l'islam parmi
40:07 les occidentaux", donc il faut chercher des amis,
40:09 et s'appuyer sur les institutions
40:11 pour... comme notamment
40:13 l'Union Européenne.
40:15 C'est marqué. Mais l'immigration,
40:17 oui, quand
40:19 j'avais lu ce livre-là
40:21 il y a des années, et quand je l'ai
40:23 relu, en
40:25 commençant à écrire,
40:27 en fait quelque chose
40:29 m'est tout de suite venue à l'esprit.
40:31 En disant "ok, on a la corruption
40:33 pour les visas, pour
40:35 des avantages", mais c'est des
40:37 pinots ça, c'est pas très grand.
40:39 Et qu'est-ce qu'il en est
40:41 en fait de toute la politique
40:43 immigrationniste qui nous est dictée
40:45 par l'Union Européenne ? Qu'est-ce qu'il en est
40:47 de ce pacte d'immigration,
40:49 qui, tandis que tous les peuples en Europe votent
40:51 pour avoir moins d'immigration,
40:53 - Oui, puis les sondages le montrent.
40:55 - Exactement, pour maîtriser l'immigration,
40:57 le pacte d'immigration de l'Union Européenne
40:59 qui dit "on va
41:01 se battre contre l'immigration illégale",
41:03 oui, mais en fait ils vont se battre
41:05 contre l'immigration illégale en légalisant
41:07 l'immigration illégale. Donc en fait
41:09 ce pacte d'immigration va encourager
41:11 des millions de personnes,
41:13 des dizaines de millions de personnes
41:15 de venir en Europe. Et moi je me pose
41:17 aujourd'hui la question
41:19 à quel point est-ce que
41:21 cette politique de submersion
41:23 migratoire
41:25 de la France et de l'Europe
41:27 a pu être influencée
41:29 de l'extérieur
41:31 de l'Europe,
41:33 peut-être par de l'argent
41:35 directement ou indirectement
41:37 venant des réseaux d'islam intégristes ?
41:39 - C'est la question que vous vous posez ? - Ah oui, oui, oui, très sérieusement.
41:41 - Quels sont les facteurs qui font que
41:43 effectivement les peuples
41:45 se posent beaucoup de questions, mais les
41:47 gouvernants apparemment pas.
41:49 - Voilà. - Même si on fait une loi sur les migrations
41:51 que vous le savez,
41:53 que Gérald Darmanin
41:55 en parle, vous vous dites
41:57 c'est de la fumée ça. - Bah écoutez,
41:59 je dis pourquoi pas un référendum ?
42:01 Pourquoi pas
42:03 un référendum ? Si
42:05 vous êtes en train de décider de choses aussi
42:07 importantes que l'avenir démographique
42:09 et culturel de mon
42:11 pays, de notre continent,
42:13 mais pourquoi on passe pas par un référendum ?
42:15 Pourquoi est-ce qu'on dicte
42:17 ce genre de choses ? Pourquoi est-ce qu'on dicte
42:19 ce pacte d'immigration ? Pourquoi on accélère
42:21 l'immigration ?
42:23 Il y a autre chose.
42:25 Je suis pas plus intelligente que les autres.
42:29 Donc ils savent très bien qu'ils vont pas se faire élire
42:31 sur ce type de mesures.
42:33 - Sur ce, oui. - Donc,
42:35 qu'est-ce qu'il y a derrière ? Qu'est-ce qui fait
42:37 qu'on a la promotion du hijab,
42:39 le hijab, ma liberté
42:41 au niveau du Parlement européen ?
42:43 Qu'est-ce qui fait qu'on finance des... - Enfin, vous avez vu que Gabriel Attal
42:45 a arrêté la baïa quand même.
42:47 - Il a arrêté la baïa,
42:49 espérons qu'ils allons beaucoup plus loin.
42:51 Et il a arrêté la baïa, et je m'en réjouis,
42:53 bien évidemment, mais je pense que
42:55 tous les Français sont bien d'accord
42:57 avec moi, que la problématique
42:59 n'est pas limitée à la baïa. Si
43:01 notre seul problème avec l'islam radical
43:03 était la baïa, on serait
43:05 très heureux aujourd'hui. Malheureusement,
43:07 c'est pas le cas. - Donc, ce que
43:09 vous dites,
43:11 en fait, c'est
43:13 qu'il y a eu un
43:15 formidable, très beaucoup
43:17 de pénétration, en tout cas
43:19 du Qatar, il n'y a pas que le Qatar,
43:21 et que, effectivement, ça donne un sacré
43:23 portrait, dernière chose,
43:25 ça donne un portrait quand même
43:27 assez bizarre et contrasté de l'Union
43:29 européenne. - Bien évidemment.
43:31 Bien évidemment, ça...
43:33 Les réseaux
43:35 qataris, on ne va pas dire directement
43:37 les qatars, les réseaux qataris,
43:39 les réseaux fréristes, effectivement,
43:41 se sont décidément
43:43 émissés jusqu'aux plus hautes sphères
43:45 de l'Union européenne.
43:47 L'image que ça donne,
43:49 oui, encore une fois,
43:51 vous savez, on contrôle
43:53 pas, on contrôle absolument pas
43:55 les seuls élus légitimes dans
43:57 toute cette structure
43:59 derrière les verreries
44:01 là à Bruxelles, ce sont les parlementaires
44:03 européens qui ont finalement le moins à dire,
44:05 parce que c'est bien la Commission et le Conseil
44:07 qui ont le plus à dire, et où on a
44:09 très peu de contrôle. Donc, effectivement,
44:11 ça pose
44:13 beaucoup de questions. Moi, je suis profondément
44:15 attachée à la démocratie, je suis profondément
44:17 attachée au contrôle démocratique
44:19 et à la sanction,
44:21 au respect de la voix
44:23 des français, mais effectivement,
44:25 du moment où on délègue tout à des espèces
44:27 de structures incontrôlables,
44:29 voilà où on arrive. - C'est tout le problème
44:31 quand le législatif n'existe plus face
44:33 à l'exécutif. - Eh bien oui.
44:35 - Merci Patricia Chagnon d'avoir
44:37 été avec nous. Je rappelle que vous êtes députée
44:39 de la démocratie au Parlement européen et surtout
44:41 auteure de ce livre "Qatargate",
44:43 le résultat de plus de 20 ans d'ingérence,
44:45 de complaisance idéologique et financière.
44:47 Et on rappelle que ce livre est disponible
44:49 gratuitement en téléchargement sur le site
44:51 qatar-gate.fr.
44:53 On va se retrouver
44:55 demain sur Sud Radio André Bercoff, entre midi
44:57 et 14h comme tous les jours. Tout de suite,
44:59 c'est Brigitte Lhaïs sur Sud Radio. À demain.
45:01 Sud Radio, parlons vrai.