Judith Beller reçoit Solène Saint-Gilles, responsable des programmes culture de France Télévision.
"Destins de Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Emission tirée du livre de Valérie Perez-Ennouchi, "Destins de Femmes", sorti chez Ramsay, prix Edgard Faure 2021.
Une émission de Judith Beller.
Merci au Groupe Connect Travail Temporaire !
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/ Nous suivre sur les réseaux sociaux ▪ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel . ▪ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ . ▪ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio ▪ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : • Grand Matin Sud Radio
##DESTINS_DE_FEMMES-2024-01-13##
"Destins de Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Emission tirée du livre de Valérie Perez-Ennouchi, "Destins de Femmes", sorti chez Ramsay, prix Edgard Faure 2021.
Une émission de Judith Beller.
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00:00 Le groupe Connect, expert en recrutement intérimaire.
00:04 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect pour des opportunités de carrière partout en France.
00:08 Le groupe Connect présente...
00:10 Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.
00:14 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Destin de Femmes sur Sud Radio,
00:17 votre rendez-vous du samedi à 13h30 avec les femmes françaises hors du commun,
00:21 celles qui tissent le lien républicain à une émission tirée du même livre,
00:24 du livre plutôt au même titre de Valérie Pérez-Enouchi, sortie chez Ramsey.
00:29 Dans Destin de Femmes, aujourd'hui, vous allez découvrir le destin de Solène Saint-Gilles,
00:32 qui est la responsable de programmes culturels chez France Télé
00:35 et qui a écrit son destin avec conviction, c'est ce qu'on aime dans Destin de Femmes.
00:39 Bienvenue, Solène Saint-Gilles.
00:40 Merci Judith, bonjour à tous, à toutes.
00:43 Alors c'est parti.
00:45 Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.
00:48 Alors pour commencer, Solène Saint-Gilles,
00:50 les quatre questions que je pose à toutes les invitées de Destin de Femmes.
00:53 On commence par la première, quel destin de quelle femme vous inspire le plus ?
00:57 Alors j'ai eu envie de citer Simone Veil, mais je me dis que tout le monde la cite.
01:01 Je vais quand même la citer par une phrase que j'adore,
01:03 qui sont "les erreurs ne se regrettent pas, elles s'assument.
01:06 La peur ne se fie pas, elle se surmonte.
01:08 Et l'amour ne se crie pas, il se prouve."
01:10 Voilà, ça c'est sa phrase que je vais concrétiser tout de suite.
01:13 Mais je ne vais pas la citer elle, j'ai envie de citer une artiste
01:15 parce qu'elle m'a inspirée en y réfléchissant très tôt et très jeune, c'est Frida Kahlo,
01:19 qui je trouve être, bon évidemment, une immense artiste avec beaucoup de talent,
01:23 une femme très libre, mais c'est surtout une femme qui a surmonté des épreuves
01:26 inimaginables de santé et autres, et qui a toujours su en faire,
01:31 faire de ses difficultés, des forces, et affirmer sa singularité à une époque
01:36 où c'était vraiment pas évident.
01:38 - C'était pas gagné. - Non, c'était pas gagné.
01:40 Et donc elle m'a toujours beaucoup inspirée, et je suis contente,
01:42 c'est une des premières femmes que j'ai présentée à ma fille, en fait,
01:44 qui a 6 ans aujourd'hui.
01:46 Je l'ai emmenée voir une exposition, lire des livres.
01:48 - C'est une femme-symbole, quoi. - Exactement, voilà.
01:50 - Et alors votre fille, comment elle a réagi à ça, justement ?
01:52 - Eh bien, c'est ça qui m'a touchée, c'est qu'elle a été également réceptive
01:56 au courage de cette femme.
01:58 Je trouve qu'à 5 ans, quand je lui ai fait découvrir, c'est quand même chouette.
02:00 - Ouais, et puis les couleurs aussi, on imagine.
02:02 - Les couleurs, non mais voilà, il y a une accessibilité de l'art aussi.
02:04 - Oui, c'est-à-dire qu'elle rend l'art accessible,
02:06 elle a démocratisé l'accès à l'art, en fait, dans le pays d'Acalo.
02:09 - Et puis elle a placé le nom d'une femme très très haut en peinture,
02:13 ce qui n'est pas courant. - C'est très rare, c'est clair.
02:16 Et alors quel a été votre plus grand succès, Solène Saint-Gilles ?
02:19 - Alors, mon plus grand succès, je crois que c'est d'être heureuse dans ma vie.
02:24 - Ouais, c'est bien. - De me sentir à ma place.
02:26 Non mais voilà, j'ai eu une vie jalonnée de difficultés, comme tout le monde,
02:30 avec des moments plus ou moins faciles,
02:32 mais je trouve qu'aujourd'hui, je me sens assez alignée, à ma place,
02:35 avec un boulot que j'aime, avec une petite fille dont je suis très fière,
02:39 avec un équilibre, un relatif équilibre vie professionnelle-vie personnelle,
02:43 et tout ça, je le dois à... - A vous-même.
02:47 - Exactement. - J'ai fait que ça, je ressens ça.
02:49 - Je ressens ça comme un succès, c'est-à-dire de ne jamais lâcher,
02:51 de ne jamais passer les bras, et toujours...
02:53 Et aujourd'hui, je pense que j'ai construit une vie...
02:55 Alors, je sais très bien que ta vie demain peut encore rebasculer, etc.,
02:58 mais en tout cas, aujourd'hui, je me sens assez en phase.
03:01 - Donc finalement, le secret, c'est de...
03:03 Ce que vous dites, c'est de ne jamais lâcher, quoi.
03:05 - Alors, mais je sais bien qu'on n'est pas tous égaux, quand même,
03:07 devant les difficultés de la vie.
03:09 Il y a des gens qui ont plus...
03:11 Qui s'accrochent davantage que d'autres, mais effectivement,
03:13 de ne jamais lâcher, et puis surtout,
03:15 de vivre...
03:17 On parlait de Frida Kahlo à l'instant,
03:19 il y a un art japonais qui s'appelle le Kintsugi,
03:21 je ne sais pas si vous le connaissez.
03:23 C'est cet art qui consiste à combler, en fait,
03:25 les fissures d'un bol,
03:27 d'objets cassés, avec de l'or.
03:29 Et en fait, on en a fait une philosophie de vie,
03:31 mais que moi, je trouve hyper chouette.
03:33 C'est-à-dire que c'est de se dire que finalement,
03:35 il faut vivre avec ses failles, on ne les cache pas.
03:37 - On peut les ornementer, quoi.
03:39 - Mais en revanche, les sublimer, essayer d'en faire quelque chose.
03:41 Et je trouve que ça, c'est une belle philosophie de vie,
03:43 et un bel art, par ailleurs.
03:45 - Mais comme disait le Dalai Lama, il n'y a pas d'erreur,
03:47 il n'y a que des expériences, en fait.
03:49 C'est comme ça que vous voyez les choses.
03:51 - Exactement.
03:53 - Et alors, quelle a été votre plus grande déception, du coup ?
03:55 - Alors, ça m'est...
03:57 J'ai déjà été déçue par des gens, par des situations,
03:59 mais ce n'est pas quelque chose que je cultive trop.
04:01 Je pense que ça peut assez vite
04:03 mener à l'amertume. J'essaye surtout,
04:05 moi, en tout cas, de ne pas me décevoir moi-même.
04:07 - Oui, c'est déjà pas mal.
04:09 - Voilà, déjà, je crois que c'est un point.
04:11 - Oui, mais même si, je pense qu'il faut être
04:13 assez tendre avec soi-même aussi, parce que...
04:15 - Il faut s'aimer, quoi.
04:17 - Oui, s'aimer, et parfois être un peu tendre.
04:19 - Même dans les erreurs. - Être un peu douce avec soi-même.
04:21 - C'est-à-dire ? Qu'est-ce que vous voulez dire exactement ?
04:23 - Un peu tendre, c'est-à-dire que je trouve que les femmes en particulier,
04:25 et c'est moins le cas chez les hommes, qui sont beaucoup plus tendres avec eux-mêmes
04:27 que nous le sommes, on se fixe,
04:29 effectivement, on veut tout...
04:31 - On veut tout cartonner. - Voilà, on veut avoir des enfants,
04:33 même s'il y a des choses dans notre vie professionnelle, notre vie sentimentale,
04:35 et puis on ne réussit pas toujours, et puis on peut avoir une pression aussi de tout ça,
04:37 et je trouve que,
04:39 voilà, il faut accepter que parfois,
04:41 on se met un peu moins au top, et puis d'autres moments,
04:43 on l'est davantage. - Et c'est peut-être en acceptant qu'on est
04:45 un peu moins au top qu'on arrive à être au top aussi, finalement.
04:47 - Exactement, exactement.
04:49 - Et alors, votre plus grande joie, Solène Saint-Gilles ?
04:51 - Alors, au quotidien, c'est ma fille.
04:53 C'est ma fille, je la vois,
04:55 elle me met en joie.
04:57 Après, là, je vais revenir vraiment
04:59 d'un point de vue professionnel,
05:01 ce qui me met en joie professionnellement,
05:03 c'est de mener des projets à bout,
05:05 de découvrir des talents,
05:07 de...
05:09 Voilà, quand une journée m'apporte
05:11 de l'émerveillement,
05:13 moi, ça me...
05:15 Voilà, ça me met en joie,
05:17 et ça me rend très heureuse.
05:19 - Et qu'est-ce que ça veut dire, qu'est-ce que ça implique d'être responsable
05:21 programme culture chez France Télé, du coup ?
05:23 - Alors, ma mission,
05:25 auprès de Michel Fille, qui est directeur de la culture,
05:27 c'est de m'assurer qu'il y ait
05:29 des programmes culturels sur les antennes de France Télé.
05:31 - De qualité. - De qualité.
05:33 Et qui rassemblent largement.
05:35 Notre objectif, c'est d'abolir
05:37 les frontières, c'est-à-dire qu'en gros,
05:39 de réunir tous les genres culturels,
05:41 de réunir les publics,
05:43 de réunir les générations,
05:45 d'évidemment, de toucher les publics qui ont moins accès
05:47 à la culture, ça c'est hyper important, notamment
05:49 dans des zones un peu reculées, des zones rurales
05:51 où, Paris, évidemment, il y a un accès
05:53 à la culture qui est quand même très très large,
05:55 il y a des zones qui sont vraiment privées de culture.
05:57 - D'où Culture Box, aussi.
05:59 - Alors Culture Box, je vais vous en parler juste après,
06:01 parce que ça c'est vraiment la mise en place
06:03 d'une réponse
06:05 pour toucher tous les publics. - À cette problématique.
06:07 - Exactement. Mais l'ambition de base, c'est de toucher
06:09 des publics éloignés, de toucher tous les publics
06:11 et toucher aussi le jeune public.
06:13 Je crois beaucoup à l'éducation artistique
06:15 dès le plus jeune âge, vraiment,
06:17 d'accompagner les enfants, l'éveil artistique
06:19 dès le plus jeune âge, en tout cas.
06:21 Et c'est vrai qu'on a eu cette chance.
06:23 Une chance dans une malchance,
06:25 puisque c'était en période de confinement et de Covid,
06:27 on a commencé cette chaîne 100% culture.
06:29 Il y avait déjà de la culture sur France Télévisions.
06:31 - C'était aussi pour répondre à la fermeture des salles.
06:33 - Exactement. En fait, à la base, c'était pour pallier
06:35 la fermeture des salles et donc offrir aux artistes
06:37 un espace pour s'exprimer,
06:39 parce qu'ils étaient quand même privés de toute expression
06:41 artistique, ce qui est terrible quand même.
06:43 Donc on a créé cette chaîne,
06:45 et en fait cette chaîne qui devait être éphémère est devenue pérenne.
06:47 Et donc aujourd'hui, au sein du service public,
06:49 en dehors de toute l'offre qui existe sur les chaînes,
06:51 on a une chaîne 100% dédiée
06:53 à la culture. Et ça permet...
06:55 - C'est assez énorme. - C'est énorme.
06:57 J'ai énormément d'ancienneté chez France Télévisions,
06:59 puisque ça fait maintenant 20 ans que j'y suis.
07:01 - Ah oui, bravo, c'est un beau chiffre.
07:03 - Oui, mais c'est une boîte qui me tient vraiment à cœur,
07:05 parce que c'est très important pour moi
07:07 de donner du sens à ce que je fais,
07:09 et c'est intrinsèque à France Télévisions.
07:11 C'est-à-dire que
07:13 quand on fait un programme à France Télévisions,
07:15 on pense tout de suite au sens qu'on peut lui apporter.
07:17 Et je n'ai jamais, effectivement,
07:19 je me suis toujours battue pour qu'il y ait des programmes culturels
07:21 un peu partout sur les antennes,
07:23 mais là, d'avoir une chaîne dédiée,
07:25 ça permet d'aller détricher des territoires
07:27 moins faciles d'accès
07:29 et de proposer des choses plus... - Plus de temps, en fait, aussi.
07:31 - Oui, plus de temps, et puis de proposer des choses
07:33 un peu différentes. - Alors justement,
07:35 cette chaîne que vous aimez représenter,
07:37 France Télé, depuis 20 ans,
07:39 cette entreprise que je vous cite,
07:41 elle a traité la question de la place des femmes
07:43 justement, dans l'entreprise, bien avant
07:45 #MeToo, et ça c'est aussi une des raisons pour lesquelles
07:47 vous êtes contente d'être chez France Télé.
07:49 - Oui, alors, c'est pas anodin.
07:51 Il y a une femme présidente, Delphine Arnot,
07:53 qui est la première femme présidente
07:55 de France Télévision,
07:57 c'est la première fois qu'un président de France Télévision
07:59 fait deux mandats, donc c'est quand même un doublé.
08:01 - C'est énorme. - Un doublé, voilà.
08:03 Et très vite, en fait,
08:05 elle a fixé des objectifs. Alors, ce n'était pas du tout
08:07 catastrophique avant son arrivée, il y avait quand même
08:09 déjà beaucoup de choses qui avaient été prises en compte,
08:11 c'est quand même une boîte qui a toujours été très attentive à ces sujets.
08:13 - C'est un peu mieux pour le service public, on peut se dire.
08:15 - Voilà, c'est-à-dire que c'est...
08:17 Mais elle a fixé des objectifs
08:19 très précis et qui sont
08:21 aujourd'hui atteints, c'est-à-dire que
08:23 c'était la parité dans les experts
08:25 en plateau, et ça c'est important
08:27 parce que c'est vrai que moi j'ai lancé, par exemple, ce soir ou jamais
08:29 en 2006, qui était une émission de débat.
08:31 - L'émission Frédéric Taddeï. - Frédéric Taddeï
08:33 qui était une quotidienne sur France 3, je me souviens,
08:35 on avait un peu de mal parfois à trouver des
08:37 experts pour... ou alors on se donnait pas
08:39 assez de mal, je sais pas, enfin il y avait forcément un mélange des deux,
08:41 mais on était sur des plateaux,
08:43 on va dire, de tiers à un tiers, voilà.
08:45 Et puis on en était déjà contents, alors que maintenant on est vraiment
08:47 sur une parité, à la fois à l'antenne
08:49 mais également dans les...
08:51 dans les postes en cadran. - D'accord.
08:53 - Donc ça c'est important. Et la prochaine étape qu'elle se fixe
08:55 c'est d'avoir aussi une parité, et c'est pas
08:57 si évident, sur les postes techniques.
08:59 Parce que là pour le coup il y a une grande disparité,
09:01 il y a beaucoup plus d'hommes. - Alors ça c'est peut-être un problème de recrutement au départ
09:03 aussi dans les écoles, etc.
09:05 Parce que c'est quand même... il y a quand même une majorité d'hommes
09:07 qui font ce genre d'école ou de métier.
09:09 - Oui, ils font l'embarque. - On le voit bien même dans la radio,
09:11 on a beaucoup d'hommes en réalisation,
09:13 on a très peu de femmes, on en a, mais
09:15 ça se compte sur le débat. - Et bien justement,
09:17 effectivement ça se prend au niveau des écoles, mais s'il y a
09:19 des débouchés, ça fait que ça... - Oui, s'il y a des ouvertures.
09:21 - Voilà, s'il y a des ouvertures. - Donc ça commence
09:23 dès le lycée en fait. - Exactement. - Ouais. - Mais de toute façon
09:25 on embarquera les écoles, mais déjà quand on sait
09:27 qu'il y a un discours de
09:29 recrutement qui est possible derrière,
09:31 évidemment en fiction, mais également
09:33 en flux. Moi je fais partie d'une association
09:35 de femmes dans les médias qui s'appelle le Média Club L,
09:37 et en fait on a développé tout un
09:39 programme pour recruter des femmes réalisatrices.
09:41 Parce qu'au bout d'un moment, j'avais peut-être
09:43 10, 15 ans de métier,
09:45 je n'avais jamais bossé avec une femme réalisatrice.
09:47 Au bout d'un moment je me suis dit "mais où sont-elles ?"
09:49 - Il y a un truc qui coince, ouais. - Voilà, et donc on a mis en place
09:51 des appels à...
09:53 - Du recrutement ? - Oui, du recrutement
09:55 en fait. - Et des formations aussi ?
09:57 - Pas des formations, en fait du mentoring. - Du mentoring.
09:59 - Oui, enfin c'est similaire, mais... - D'accord.
10:01 - Finaliser le point pour bien occuper le poste. - Exactement.
10:03 - Donc c'est le troisième aspect,
10:05 ce sera les postes techniques. - Et donc vous souffrez pas du... Vous savez,
10:07 il y a souvent des entreprises qui vont embaucher une femme
10:09 parce que c'est une femme, alors qu'elle n'a pas forcément les compétences
10:11 toujours. - Oui, enfin moi je trouve
10:13 qu'on se pose moins la question pour les hommes.
10:15 Non, je crois pas trop
10:17 à ça. Je pense qu'on embauche une femme parce qu'elle est compétente.
10:19 - Vous pensez que c'est un petit discours, histoire de...
10:21 - Je pense qu'on se cache derrière...
10:23 - C'est l'arbre qui cache la forêt ?
10:25 - Je pense qu'il y a beaucoup de femmes compétentes
10:27 et qu'il y en a suffisamment pour occuper tous les postes.
10:29 - On est dans d'autres genres. - Il n'y a pas de succès là-dessus.
10:31 - C'est vrai qu'on est pas mal sur Terre.
10:33 - Merci Solène Saint-Gilles. Vous restez avec nous
10:35 pour Destin de Femmes. On est,
10:37 chers auditeurs, vous l'aurez compris, sur Sud Radio,
10:39 avec Solène Saint-Gilles, la responsable primée, attention,
10:41 des programmes culture de France Télé.
10:43 Vous allez voir pourquoi tout de suite.
10:45 - Le groupe Connect, expert en recrutement
10:47 intérimaire. Rejoignez les 35 agences
10:49 du groupe Connect pour des opportunités
10:51 de carrière partout en France.
10:53 Le groupe Connect présente...
10:55 - Sud Radio, Destin de Femmes,
10:57 Judith Beller. - Destin de Femmes
10:59 sur Sud Radio, c'est l'émission consacrée aux femmes
11:01 extraordinaires qui tissent le serail de notre
11:03 République française avec aujourd'hui pour vous Solène Saint-Gilles,
11:05 la responsable primée, je l'ai dit,
11:07 des programmes culture de France Télé.
11:09 Alors Solène Saint-Gilles, pourquoi primée ?
11:11 - Parce que vous avez quelques prix.
11:13 - Effectivement, on va en parler du premier,
11:15 c'est pas pour rien. Vous avez été nommée
11:17 parmi les 100 femmes de culture de l'année
11:19 2023, sous l'égide notamment
11:21 de la présidente de l'association
11:23 Femmes de culture, Hélène Fulgence.
11:25 C'est une belle reconnaissance de vos engagements,
11:27 ça, Solène Saint-Gilles, tout simplement.
11:29 - Oui, ça l'est, c'est une grande fierté,
11:31 même si on ne fait pas les choses pour les prix.
11:33 J'avais toujours reçu il y a quelques...
11:35 - C'est très agréable. - Oui, c'est très agréable. J'avais reçu il y a quelques années
11:37 le prix de Trofémina et là maintenant,
11:39 les 100 femmes de culture. Et c'est vrai
11:41 que j'étais d'autant plus touchée que parmi ces femmes de culture,
11:43 il y a
11:45 beaucoup de femmes qui sont très inspirantes,
11:47 très... c'est impressionnant.
11:49 C'est un mélange de femmes entrepreneurs
11:51 et de femmes artistes.
11:53 Et voilà, j'étais très touchée, oui,
11:55 effectivement. - Et le fait de justement
11:57 recevoir un prix, ça permet aussi peut-être
11:59 d'aider à développer les projets derrière ?
12:01 Est-ce que ça assoie quelque chose ou est-ce que finalement
12:03 ça ne change pas grand-chose ? - Alors, pour moi, c'est plus
12:05 une satisfaction personnelle parce que
12:07 ce n'est pas ça qui va changer
12:09 vraiment le cours de ma vie professionnelle
12:11 et ce que je fais au quotidien. Mais en revanche,
12:13 c'est appréciable et surtout,
12:15 je prends l'exemple de 100 femmes de culture
12:17 qui a été montée... Alors, l'idée vient
12:19 à la base d'un homme qui s'appelle Stéphane Paris.
12:21 - On aime bien. - Voilà, mais qui a... - On la double.
12:23 - Exactement, parce que moi, je crois
12:25 qu'on est en train d'arriver à un féminisme inclusif.
12:27 - Ah ben, vous êtes au bon endroit ! - Voilà. - C'est très important.
12:29 Dans "Destinées femmes", je le répète pour les auditeurs,
12:31 ce qu'on se comprend, c'est le féminisme ensemble.
12:33 C'est-à-dire qu'on part du principe qu'on ne peut pas être féministe
12:35 sans la moitié de l'humanité, c'est-à-dire les hommes
12:37 et que pour que le droit des femmes avance,
12:39 il faut être les femmes et les hommes, sinon ça ne marche pas.
12:41 - Exactement. Et en plus, on a tout ça à y gagner.
12:43 Parce que c'est vrai qu'il y a aussi des poids
12:45 qui pèsent sur les épaules des hommes. Un homme à qui on passe son temps
12:47 à dire "ne pleure pas, sois fort", etc.
12:49 C'est également pesant pour l'insulte.
12:51 C'est Laurence Yama, je ne sais pas si vous l'avez vue en spectacle.
12:53 - Oui. - C'était génial parce que ça fait
12:55 prendre conscience qu'en fait, vraiment, c'est l'affaire de tous.
12:57 Et surtout, si on s'aimait tous,
12:59 un meilleur équilibre entre hommes et femmes,
13:01 ça permet aussi de soulager les hommes
13:03 de quelques injonctions. - Oui, il faut leur faire comprendre
13:05 que ça peut leur faire du bien aussi. - Exactement.
13:07 C'est dans l'intérêt de tous. Bref.
13:09 Et donc, "Sans femmes de culture", c'est aujourd'hui,
13:11 c'est par ailleurs un club, après, où on se retrouve,
13:13 on discute ensemble, on échange sur nos projets.
13:15 Donc c'est plutôt de la stimulation.
13:17 C'est très stimulant, en fait.
13:19 - Entre femmes. - Oui, entre femmes.
13:21 - Alors, donner du sens, faire les choses
13:23 avec du sens, c'est vraiment un de vos leitmotivs.
13:25 Ça, Solène Saint-Germain, vous l'avez dit tout à l'heure.
13:27 - Très important. - Et c'est comme ça que vous choisissez
13:29 peut-être les projets que vous avez envie de développer ensuite
13:31 ou auxquels vous vous affiliez, etc.
13:33 - Oui, moi, c'est vrai que je suis connue pour ça.
13:35 Je suis connue pour vraiment me battre sur des projets
13:37 et surtout sur des projets qui ont
13:39 particulièrement du sens. Je pense, par exemple,
13:41 quand je me suis battue pour l'adaptation du livre de
13:43 July Foyce, "Je suis une sur deux", qu'on a transformé
13:45 en pièce de théâtre, qui est devenu
13:47 vraiment un programme conséquent,
13:49 une création France Télévisions, c'était pas évident
13:51 parce que c'est parler du viol en prime time
13:53 sur France 5. C'est vrai que
13:55 on a des gens qui peuvent être un peu,
13:57 qui peuvent avoir un peu peur
13:59 autour de la table. Et en fait...
14:01 - Tout ça commence à se détendre un peu, ça, non ?
14:03 - Oui, mais ça existe quand même encore.
14:05 - Mais peut-être qu'il fait partie des gens qui ont permis aussi à ce que ça souffre.
14:07 - Il faut se battre.
14:09 Et au final, je crois que tout le monde
14:11 était hyper fier de ce programme. Ça fait la lune
14:13 de beaucoup de journaux, ça a été
14:15 revu et aujourd'hui il y a même un kit
14:17 qui est distribué dans les écoles
14:19 basé sur ce programme pour justement sensibiliser
14:21 aux viols sexistes, aux viols sexuels.
14:23 Donc quand on fait des choses comme ça, franchement,
14:25 je pense qu'on cherche tous du sens...
14:27 - Et vous le faites pour votre fille aussi ? - Je le fais pour ma fille,
14:29 mais en fait je le fais pour toutes les filles.
14:31 - Pour les femmes en général, quoi. Alors on va continuer
14:33 sur les prix, vous en avez parlé rapidement,
14:35 vous n'êtes pas à votre galop d'essai puisque vous avez remporté,
14:37 vous avez dit, Solène Sergile, en 2014,
14:39 le prix Culture du Trône Féminin qui récompense
14:41 des femmes de talents, innovatrices et porteuses
14:43 de réussite dans leur métier.
14:45 Vous êtes confirmée par vos pairs
14:47 sur votre chemin, quoi. - Voilà. - C'est ça.
14:49 - Ça me fait plaisir. - C'est tout ce que vous avez à dire.
14:51 [Rires]
14:53 Bon, on va aussi parler de vos engagements personnels,
14:55 il y a Girl Support Girl, vous nous en avez parlé tout à l'heure un petit peu
14:57 en rentaine, c'est une association.
14:59 Il y a aussi, et après vous allez nous expliquer
15:01 tout ça, le fait que vous êtes la secrétaire
15:03 générale adjointe du Médiaclub Elle, qui est un réseau de professionnels
15:05 des médias qui accélère les carrières
15:07 et améliore la représentation, justement,
15:09 des femmes dans le secteur de ces médias.
15:11 Est-ce que, selon vous, il reste
15:13 encore un long chemin et est-ce que c'est pour ça
15:15 aussi qu'il y a toutes ces initiatives ? - Oui, il y a encore
15:17 du boulot. C'est sûr, même s'il y a beaucoup
15:19 de choses qui se sont améliorées, il y a encore du boulot.
15:21 Le Médiaclub, c'est deux... - C'est deux choses différentes.
15:23 - C'est deux choses différentes, effectivement. Le Médiaclub Elle, c'est un club
15:25 dans les médias
15:27 qui se bat pour une meilleure représentativité
15:29 des femmes, à la fois à l'écran et derrière
15:31 les écrans. - Et en technique aussi ?
15:33 - En technique aussi, puisqu'il y avait
15:35 ce programme notamment pour recruter des femmes
15:37 réalisatrices. Donc, il y a des trophées
15:39 qui sont organisés au mois de février.
15:41 Je vous invite tous à suivre ces trophées
15:43 parce que ça met vraiment en avant
15:45 des femmes installées, mais également des découvertes.
15:47 - Où est-ce qu'on pourra voir ça ?
15:49 - Ce sera sur les réseaux. - D'accord.
15:51 - Très facile à suivre. Et c'est une
15:53 association très concrète, c'est-à-dire
15:55 qui propose des rencontres entre femmes,
15:57 du mentoring. Voilà, c'est très concret
15:59 et c'est très
16:01 sorore.
16:03 C'est vraiment une association chouette pour les médias.
16:05 Quant à "Girls support girls",
16:07 c'est dans le cinéma.
16:09 C'est une démarche aussi assez intéressante
16:11 de Vanessa Dujuan et Caroline Lebovitchi
16:13 qui travaillent toutes les deux dans le milieu du cinéma
16:15 et qui se sont dit "on va organiser des dîners pour
16:17 faire rencontrer des femmes qui sont à la fois
16:19 actrices, réalisatrices, mais également qui travaillent
16:21 pour que naissent des projets". Donc là,
16:23 il y a vraiment l'idée que, suite à
16:25 ces discussions dans ces dîners, naissent des
16:27 projets symbolisés "Girls support girls".
16:29 Des idées naissent.
16:31 - Il y a déjà eu des trucs qui se sont passés ?
16:33 - Il y a déjà eu deux projets, je ne les ai plus en tête,
16:35 mais il y a déjà eu deux projets. C'est tout récent.
16:37 - Ce qu'on remarque souvent
16:39 quand on entend parler de ce genre d'association
16:41 de femmes, c'est que très vite, c'est dans le
16:43 concret. C'est-à-dire que
16:45 le temps passe moins lentement, j'ai envie de dire.
16:47 - C'est typiquement féminin,
16:49 je ne veux pas réduire les femmes et les hommes.
16:51 - On a le droit d'être un genre ou un autre.
16:53 - Mais c'est vrai que c'est très concret.
16:55 C'est-à-dire que tout de suite,
16:57 il y a du mentoring d'un côté,
16:59 il y a des projets qui se montent ensemble, labellisés d'un autre côté.
17:01 C'est très efficace.
17:03 - Est-ce que vous pensez
17:05 finalement que pour que
17:07 justement la parole continue
17:09 à être démocratisée comme ça,
17:11 et que les jeunes filles
17:13 voient la route s'ouvrir devant elles,
17:15 c'est important justement de leur montrer
17:17 que c'est possible ?
17:19 - Oui, il y a toujours deux choses.
17:21 Il faut nommer les choses
17:23 et il faut avoir des modèles.
17:25 S'il n'y a pas de mots pour raconter quelque chose,
17:27 ça n'existe pas. Et s'il n'y a pas de modèle,
17:29 c'est plus difficile de se projeter.
17:31 - Ça reste de l'ordre du fantasme.
17:33 - Et là effectivement, quand on fait partie,
17:35 parce que ces associations mélangent les générations,
17:37 je suis pour le mélange.
17:39 - Et les niveaux sociaux aussi ?
17:41 - Oui, enfin les niveaux sociaux,
17:43 pas d'études précises de ce niveau-là,
17:45 mais quand même on a à la fois des jeunes femmes
17:47 et des femmes très confirmées qui peuvent se rencontrer
17:49 effectivement plutôt de tous les milieux sociaux.
17:51 Et ça donne des idées,
17:53 ça permet de se projeter,
17:55 d'affirmer ses ambitions
17:57 et tout ça est très positif.
17:59 - Et alors comment vous êtes arrivée,
18:01 on va parler un peu de votre parcours,
18:03 comment vous êtes arrivée chez France Télé ?
18:05 Et pourquoi dans ce rôle de responsable culture ?
18:07 Est-ce que c'est quelque chose qui était un peu prédestiné dans votre tête ?
18:09 Ou est-ce que c'est arrivé par hasard sur votre chemin ?
18:11 Comment ça s'est passé tout ça ?
18:13 - Alors c'est arrivé un peu par hasard, France Télévisions.
18:15 La culture, j'ai quand même eu la chance de toujours baigner dans un milieu culturel.
18:17 - D'accord.
18:19 - Avec toujours un goût prononcé pour les livres,
18:21 le cinéma, les spectacles, etc.
18:23 - C'est familial quoi.
18:25 - Oui, là-dessus, c'est pour ça que d'ailleurs,
18:27 pour moi c'est aussi important
18:29 de toucher des publics qui sont pas...
18:31 - À qui la culture n'arrive pas quoi.
18:33 - Oui, parce qu'en fait, de donner du beau,
18:35 de l'émotion aux gens, surtout aujourd'hui,
18:37 je trouve qu'on est dans un monde quand même qui est tellement
18:39 en chaos,
18:41 que vraiment moi je crois beaucoup à l'art et à la culture
18:43 pour sortir par le haut tout ça.
18:45 En tout cas pour se rassembler un peu les uns les autres,
18:47 c'est ce qui peut nous rassembler, le beau.
18:49 Donc moi j'ai eu cette chance-là.
18:51 Après, France Télévisions, ça arrivait pas un peu par hasard,
18:53 mais je dirais qu'une carrière,
18:55 ça se construit
18:57 beaucoup par des rencontres
18:59 et des opportunités qu'il faut savoir saisir,
19:01 dans le bon sens du terme, c'est-à-dire que
19:03 on n'a pas toujours une projection très précise.
19:05 - Il faut les voir quoi.
19:07 - Il faut savoir les voir et savoir les saisir.
19:09 Parce que c'est quand même assez rare quelqu'un qui sait exactement
19:11 "Allez, je sais ça, ça, ça, ça, et je l'aurai".
19:13 - Ça marche pas trop en général.
19:15 - La vie est toujours différente de ce qu'on attend d'elle.
19:17 - Oui.
19:19 - Des choses se passent toujours différemment.
19:21 Plus on prévoit les choses, enfin en tout cas moi,
19:23 plus je prévois les choses, moins ça se passe comme ça.
19:25 Donc maintenant j'ai décidé d'arrêter de trop prévoir.
19:27 Mais en revanche, ouvrir les yeux, être toujours alerte,
19:29 curieuse de tout, de rencontres, etc.
19:31 ça mène effectivement
19:33 à des jolies carrières.
19:35 Et en l'occurrence,
19:37 c'est vrai que, voilà,
19:39 ma France Télévisions, ça s'est fait par hasard
19:41 et j'y suis toujours 20 ans après avec un immense plaisir.
19:43 J'ai changé plusieurs fois de poste,
19:45 j'ai changé un certain temps.
19:47 - Et si vous aviez un conseil à donner à une jeune fille
19:49 qui a envie de se lancer sur votre type de route,
19:51 c'est ce que vous lui diriez en fait,
19:53 c'est de rester ouverte aux opportunités.
19:55 - Oui, je pense qu'il faut vraiment rester ouverte.
19:57 C'est-à-dire qu'il faut rencontrer,
19:59 à la rencontre, à la rencontre, à la rencontre.
20:01 C'est-à-dire rencontrer des gens,
20:03 mais même pas avec un intérêt précis, un instanté,
20:05 mais s'il y a toujours un moment.
20:07 Moi j'adore mettre en relation les gens,
20:09 j'adore, je trouve que
20:11 tout nait de rencontres et de rencontres
20:13 et on a un rendez-vous avec...
20:15 - Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous.
20:17 - Exactement.
20:19 - On va parler un tout petit peu de votre vie de maman,
20:21 parce que vous l'avez dit, vous avez une petite fille
20:23 de 6 ans, 5 ans, 6 ans maintenant.
20:25 - Elle a 6 ans, elle rentre au CP.
20:27 - Bravo, vous allez voir, c'est un nouveau parcours.
20:29 - Je vois ça déjà.
20:31 - Justement, quand on a un parcours professionnel
20:33 très riche et une place aussi importante
20:35 que la vôtre sur un gros média,
20:37 comment on fait pour allier
20:39 cette vie professionnelle et cette vie privée
20:41 parce que les deux sont riches et importantes.
20:43 Donc peut-être un conseil pour les femmes
20:45 qui nous écoutent aujourd'hui, qui ont un peu de mal parfois.
20:47 - Alors, moi j'ai fait un choix, c'est que
20:49 j'emmène ma fille beaucoup avec moi,
20:51 un peu partout, y compris...
20:53 Par exemple,
20:55 ça fait rire tout le monde, mais ma fille a déjà vu un opéra
20:57 en 3 actes.
20:59 - Je serai géniale à 6 ans.
21:01 - Je crois qu'à l'époque elle avait 5 ans.
21:03 - Et elle a adoré ?
21:05 - En fait, il en reste toujours quelque chose.
21:07 Alors évidemment pas mes réunions de travail,
21:09 mais en tout cas, il se trouve que j'ai un gros volet
21:11 dans mon métier qui est d'aller voir les spectacles,
21:13 d'aller voir les expositions, etc.
21:15 Et je l'emmène avec moi
21:17 et je me dis qu'il en restera toujours quelque chose.
21:19 Donc j'essaie de concilier les choses comme ça.
21:21 Mais c'est vrai que c'est ma priorité, ma fille,
21:23 de toute façon, même si j'adore mon métier plus que tout,
21:25 ma fille restera toujours ma priorité.
21:27 Donc je l'essaye de la chercher à l'école,
21:29 je la dépose tous les matins,
21:31 et puis je l'embarque avec moi
21:33 dès que je peux. Et en fait, je crois que ça lui fait le plus grand bien.
21:35 - C'est clair, et puis ça doit lui faire bien plaisir
21:37 d'être avec sa maman. Si vous aviez un souhait,
21:39 Solène Saint-Gilles, d'un petit génie,
21:41 qui sort de la lampe ?
21:43 - Un petit génie...
21:45 Je ne veux pas être perso, j'ai envie de dire la paix dans le monde !
21:49 [Rires]
21:51 - C'est le premier mot !
21:53 - Non, vraiment, là on a eu quand même
21:55 une fin d'année, quand même...
21:57 - Catastrophique. - Je ne vais pas aller jusqu'à la paix dans le monde,
21:59 mais vraiment, si les rapports humains pouvaient s'adosser
22:01 un tout petit peu, je trouve que c'est...
22:03 Mais voilà, il y a une dureté
22:05 telle...
22:07 - Mais vous n'êtes pas la seule à dire ça,
22:09 donc peut-être que si les forces de la lumière
22:11 qui ont envie d'amour et de paix se réunissent,
22:13 à un moment donné, ça va peut-être venir par marcher un peu.
22:15 - Moi, je crois beaucoup à l'effet du petit colibri.
22:17 Si chacun y met sa petite touche...
22:19 - Oui. Et le mot de la fin, tiens.
22:21 - Le mot de la fin...
22:23 - Vous avez quelque chose à partager
22:25 avec vos auditeurs ? Non, surtout, plutôt avec les auditeurs.
22:27 Merci à vous d'être venus là.
22:29 Je suis ravie de vous recevoir.
22:31 Vous avez quelque chose à dire aux auditeurs sur les choses
22:33 à suivre ?
22:35 - Évidemment, je les invite à regarder France Télévisions
22:37 le plus souvent possible.
22:39 Plus sérieusement, pour ceux qui ne connaissent pas Culturebox,
22:41 parce qu'il y en a, c'est une marque assez récente,
22:43 je vous invite à aller sur le...
22:45 Alors, Culturebox, c'est carrément la chaîne
22:47 qui est sur le Canal 14. Tous les soirs,
22:49 vous retrouvez Daphne Burkhi et Raphaël Yem
22:51 à 20h15
22:53 pour une émission pluriculturelle.
22:55 Et puis tous les soirs, il y a une programmation
22:57 avec tous les jours de la semaine, une programmation spécifique.
22:59 - Musique, théâtre... - Et franchement, il y en a pour tous les goûts.
23:01 Il y a du replay, parce que beaucoup de choses se passent
23:03 sur France.tv aussi.
23:05 J'invite aussi mes auditeurs à voir
23:07 le dimanche soir, "Beau geste",
23:09 une émission à laquelle je tiens beaucoup.
23:11 C'est une émission qui parle de cinéma.
23:13 Et voilà, en tout cas, découvrir les offres culturelles
23:15 de France Télévisions, parce qu'il y a vraiment de quoi faire.
23:17 - Merci beaucoup Solène Saint-Gilles. - Merci Judith.
23:19 - Merci à vous. Au revoir. - Eh bien, chers auditeurs,
23:21 "Destin de Femme" pour aujourd'hui, c'est terminé.
23:23 On a rendez-vous samedi prochain à 13h30,
23:25 évidemment, pour un nouveau "Destin de Femme".
23:27 Et puis à 19h, n'oubliez pas, demain, c'est excellent.
23:29 Tous nos rendez-vous...
23:31 Ah non, je crois que c'est 21h d'ailleurs, demain.
23:33 C'est excellent, si je ne m'abuse, puisqu'il y a le match
23:35 de rugby.
23:37 Tous nos rendez-vous, évidemment, sont sur sudradio.fr,
23:39 la chaîne YouTube de Sud Radio, sans oublier les réseaux sociaux
23:41 aux 10h en complet. Merci à Thibault,
23:43 qui réalise pour vous aujourd'hui.
23:45 Aux équipes de Sud Radio, à Valérie Pérez,
23:47 qui est là-bas, tout dans le coin, qu'on voit de loin
23:49 et qu'on embrasse bien fort. Merci pour ce que tu fais.
23:51 Et puis, bisous à toutes et à tous.
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24:03 Connect pour des opportunités de carrière partout en France.