• il y a 10 mois
Judith Beller reçoit dans Destins de femmes la créatrice du dispositif "MonShérif" Dominique Brogi.

"Destins de Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Emission tirée du livre de Valérie Perez-Ennouchi, "Destins de Femmes", sorti chez Ramsay, prix Edgard Faure 2021.

Une émission de Judith Beller.

Merci au Groupe Connect Travail Temporaire !

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/ Nous suivre sur les réseaux sociaux ▪ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel . ▪ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ . ▪ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio ▪ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : • Grand Matin Sud Radio

##DESTINS_DE_FEMMES-2024-02-24##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Le groupe Connect, expert en recrutement intérimaire.
00:04 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect pour des opportunités de carrière partout
00:08 en France.
00:09 Le groupe Connect présente Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.
00:14 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Destin de Femmes sur Sud Radio, votre rendez-vous
00:18 du samedi à 13h30 avec les femmes françaises au parcours hors du commun, connues ou pas,
00:23 tous-tils confondues.
00:24 Une émission tirée du livre au même titre de Valérie Pérez-Enouchi, sortie chez Ramsa
00:29 et Prix Edgarfort 2021.
00:30 Dans Destin de Femmes aujourd'hui, vous allez découvrir le destin d'une femme qui s'engage
00:34 pour la sécurité de ses soeurs et pas que d'ailleurs.
00:36 Dominique Brogy, j'ai envie de dire l'inventeuse du système de protection pour les personnes
00:41 en situation vulnérable, mon shérif, un petit bouton d'alarme discret qui peut sauver des
00:45 vies littéralement.
00:46 Vous allez découvrir comment.
00:47 Dominique Brogy, vous avez mis votre vie d'entrepreneur au service des autres.
00:51 Vous êtes un vrai Destin de Femmes comme on les aime sur Sud Radio.
00:54 Bienvenue.
00:55 Merci beaucoup.
00:56 Merci beaucoup de me recevoir.
00:57 C'est parti.
00:58 Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Beller.
01:02 Alors pour commencer Dominique Brogy, les quatre questions que je pose à toutes les
01:05 invitées de Destin de Femmes.
01:07 La première, quel destin de quelle femme vous inspire le plus ?
01:09 Alors quand on parle de destin par rapport à mon époque, c'est définitivement Simone
01:14 Veil.
01:15 Et sinon la femme qui m'inspire le plus, c'est ma maman.
01:18 D'accord.
01:19 Et alors pourquoi Simone Veil et pourquoi votre maman ?
01:20 Simone Veil parce que je trouve son parcours absolument incroyable.
01:23 Comment est-ce qu'on arrive à tourner l'horreur dans une force à toute épreuve ? L'intelligence
01:27 de cette femme, la bravoure de cette femme.
01:28 Je pense que n'importe quel thème qu'elle aurait pris à bras le corps, elle serait
01:33 arrivée au bout avec sa pugnacité et sa force de l'engagement.
01:36 Et donc c'est une histoire de résilience.
01:38 Ah oui.
01:39 Et puis vraiment, comme on dit, porter cette force de l'engagement qu'on ne laisse pas
01:42 tomber et au prix de tout.
01:43 C'est quelque chose que j'admire parce qu'en plus je le partage à mon niveau et je sais
01:47 ce que ça veut dire aussi, ce que ça impose aussi comme sacrifice.
01:50 Bien sûr.
01:51 Et pourquoi ma maman ?
01:52 Ma maman, oui, je la trouve très inspirante parce qu'une fille des îles qui est arrivée
01:56 en France, qui ne connaissait pas du tout la métropole, qui arrive là à 22 ans avec
01:59 un petit bébé dans les bras et qui découvre une vie où elle doit s'adapter au froid,
02:03 à tout et qui est d'un pragmatisme à toute épreuve et qui me, du haut de ses 80 ans
02:09 aujourd'hui, qui me sidère encore.
02:11 C'est joli.
02:12 Quel a été votre plus grand succès, Dominique Bourgie ?
02:16 De donner de l'emploi à des gens, de leur permettre de vivre.
02:18 C'est un beau succès.
02:20 C'est une réussite même, on a envie de dire presque.
02:22 Oui, surtout quand j'ai habité à Tahiti et que vous devenez par l'entreprise que
02:26 vous menez un petit peu la maman de ces Tahitiens.
02:30 Moi, dans mon cas, je leur ai fait passer le permis de conduire, je me suis occupée
02:34 de leurs soins médicaux, etc.
02:35 Vous savez, quand on a une toute petite entreprise, on déborde tout de suite sur une gestion
02:40 finalement très maternelle, paternaliste pour un homme.
02:43 Et c'est vraiment une équipe très soudée.
02:45 Donc voilà, on est très content quand on arrive à leur donner de l'emploi.
02:49 Votre plus grande déception ?
02:50 La mentalité française.
02:52 C'est à dire ? Dites-en plus.
02:54 La rivalité des jalousies.
02:56 Cette éternelle insatisfaction et pessimisme.
03:02 Je ne comprends pas parce que moi j'ai passé plus de 25 ans de ma vie dans un parcours
03:08 professionnel nord-américain et moi j'ai beaucoup de mal avec cette mentalité qui
03:11 consiste à dire qu'est-ce que l'État fait pour moi, alors que moi j'ai passé
03:13 ma vie à me dire qu'est-ce que je peux faire pour l'État.
03:15 D'accord.
03:16 Donc en fait, les acquis sociaux, vous pensez que ça gangrène la société ?
03:19 Ça en fait partie, mais pas que.
03:21 Mais ça en fait partie bien sûr.
03:23 Mais je pense qu'il n'y a pas que ça.
03:24 C'est toute une éducation à revoir dès l'école.
03:27 Quand dans les manuels scolaires, je veux dire nous sommes en 2024, le Code par exemple,
03:34 le Code a été écrit par Napoléon Bonaparte en 1804.
03:36 Donc si vous voulez à l'époque tenter d'unifier le droit pour aller concilier la
03:40 Révolution et l'Ancien Empire, en 2024, moi je vois beaucoup de personnes à cheval
03:44 dans les rues de Paris avec un bigorneau de travers sur la tête.
03:47 Donc même moi en 50 ans, je n'arrive pas à reconnaître la France dans laquelle j'ai
03:50 grandi.
03:51 Donc je pense que oui, il est grand temps de pouvoir nous adapter et de changer les
03:55 logiciels.
03:56 Et ça commence bien évidemment à l'école.
03:57 Il faut donner une part pleine et entière au monde de l'entreprise, à ces talents
04:02 d'entrepreneurs qui veulent faire bouger les lignes, qui fait qu'on donne de l'espoir.
04:05 Tout le monde peut y arriver.
04:07 Il faut de tout pour une société.
04:08 Mais la France ne serait pas la France sans ses irréductibles gaulois j'ai envie de
04:12 dire aussi.
04:13 Mais il est faux.
04:14 Mais il est faux.
04:15 Mais je pense qu'on les a mal éduqués.
04:16 Ils ont pris un mauvais tournant.
04:17 Je pense que tous les acquis sociaux que ces irréductibles gaulois ont gagnés ont le
04:21 mérite d'être et ils doivent rester bien sûr.
04:23 Mais ça n'empêche pas de changer les logiciels.
04:25 Moi, je trouve qu'en France, on demande trop aux gens qui travaillent d'assumer
04:29 pour ce qu'ils ne travaillent pas.
04:30 Et ça me dérange profondément.
04:31 Quelle est votre plus grande joie ?
04:33 Le sourire d'une personne que je viens de sauver.
04:37 Les témoignages.
04:38 C'est à dire que quand votre engagement donne des fleurs, un nez du ciel bleu, permettre
04:44 aux gens de revivre, de prendre leur destin en main, de ne plus avoir peur de sortir de
04:47 chez eux, d'avoir leurs enfants qui peuvent aller à l'école d'une façon plus normale.
04:53 Vous savez, moi, c'est ce qui m'a fait tenir dans ce parcours que j'ai choisi, qui a été
04:57 vraiment un parcours jonché d'épreuves.
04:59 C'est les témoignages.
05:00 C'est la force des témoignages, du retour terrain.
05:01 Alors justement, on va parler un petit peu de Montchérif, ce petit bouton d'alarme que
05:06 vous avez inventé, Dominique Brugis.
05:09 C'est donc un petit bouton d'alarme discret qui peut prendre par exemple la forme d'un
05:12 pendentif, d'un porte-clés par exemple.
05:15 Il y a trois types de clics.
05:17 Celui qui envoie juste un SMS géocalisé, celui qui déclenche carrément une trip alerte
05:22 géocalisé aussi avec un appel téléphonique SMS e-mail.
05:25 Vous avez le clic long qui active une sirène d'alarme qui enregistre l'ambiance solaire.
05:29 C'est à dire qu'il peut enregistrer un crime en cours en fait.
05:32 C'est exactement ça.
05:33 En fait, ça fait de la captation de preuves.
05:34 Et alors pourquoi il a fallu justement en arriver à ce dispositif là ? Pourquoi ce
05:37 qu'on a dans les téléphones, par exemple, ne suffit pas ?
05:39 Mais tout simplement parce qu'un téléphone veut dire aller le chercher.
05:41 Moi en fait, j'ai créé ça en 2016, ça va faire huit ans.
05:45 Donc j'ai créé ça bien avant le Grenelle des violences, je tiens à le préciser.
05:48 Et je suis tombée dans l'univers des violences faites aux femmes et des violences intrafamiliales.
05:54 Et en faisant les premières expérimentations qui remontent à 2019, je le redis encore,
05:59 avant le Grenelle des violences, on a vu à quel point ce dispositif pouvait changer la
06:03 donne parce que tout simplement, il n'oblige pas à aller se saisir de son téléphone.
06:07 Et prêcher la sécurité, je suis la première à le dire.
06:10 Mais faut-il encore être en capacité d'agir ?
06:13 Donc ça c'est discret, du coup ça permet effectivement très discrètement d'être
06:16 là dessus.
06:17 Personne ne peut savoir où vous le portez.
06:19 Personne ne peut savoir.
06:20 Il n'y a personne qui peut vous immobiliser en une seconde pour vous empêcher d'accéder.
06:24 Je parle dans la vie courante.
06:26 Je ne parle pas du fou qui arrive avec une arme juste devant vous dans la rue quand vous
06:29 n'y attendez pas.
06:30 Si vous avez éventuellement le réflexe d'appuyer parce qu'il est dans votre poche.
06:33 Mais sinon, je veux dire, il n'existe pas de solution.
06:36 Miracle, on fait tout ce qu'on peut.
06:37 Mais après, il y a des situations où malheureusement rien ne marche.
06:40 Et alors mon chérif, vous l'avez inventé en 2016.
06:43 Comment ça se fait que ce n'est pas absolument généralisé partout ?
06:45 C'est un sujet très polémique.
06:48 En fait, je pense qu'il y a plusieurs choses.
06:51 D'abord, je suis une entreprise privée.
06:53 L'État a beaucoup de mal avec cette notion.
06:55 Il n'y a pas très longtemps, je suis passée justement dans les antennes d'un plateau
07:00 télé pour expliquer que toutes ces notions de commandes publiques etc. ne sont absolument
07:03 pas adaptées.
07:04 Nous sommes deux millions et demi d'entrepreneurs en France pour des solutions innovantes.
07:08 Dites innovantes, dites pas de concurrents.
07:10 Donc déjà, pour faire une mise en concurrence, c'est compliqué.
07:13 Ensuite, on parle toujours d'entreprise à but lucratif.
07:16 Mais moi, je connais plus d'entrepreneurs qui se bagarrent pour avoir un salaire.
07:19 Parce que très souvent, on va donner le salaire à ceux qui travaillent pour nous.
07:23 Et nous, on vient vraiment en dernier de la chaîne.
07:25 On n'a pas droit au chômage, on n'a droit à rien.
07:26 On prend tous les risques.
07:27 Que de gens qui se réveillent le matin en disant, moi, je vais faire une entreprise
07:30 à but lucratif.
07:31 Le monde a changé.
07:32 Et c'est pour ça que vous parlez du parcours du combattant en fait ?
07:34 Pas que.
07:35 Ensuite, le problème que moi, je dénonce depuis le premier jour et qui passe trop
07:39 sous silence, c'est que je suis absolument contre.
07:42 J'ai le sentiment que ce grenelle des violences a peut-être amené de très bonnes choses,
07:45 mais aussi de très mauvaises choses.
07:46 Par exemple ?
07:47 Je pense que ça ne peut pas, le sujet des violences faites aux femmes ne doit pas appartenir
07:51 à un clan d'irréductibles qui se sont autoproclamés les détentrices du savoir absolu sur cette
07:56 question.
07:57 La preuve, les chiffres ne changent pas.
07:58 D'accord ? Et si on ne fait pas partie du clan, on n'est rien.
08:02 Or, je suis désolée.
08:03 Du quel clan vous parlez ?
08:04 Oh bah écoutez, c'est connu.
08:05 Mais quand vous regardez ce dossier, tout ce qui sort du 9-3 est miraculeux, tout ce
08:12 qui sort de province n'existe pas.
08:14 On parle d'intersectionnalité là, c'est ça ?
08:16 Non, mais tout simplement, si vous voulez, le grenelle des violences a rassemblé des
08:20 associations.
08:21 Forcément, le monde de l'entreprise a été exclu.
08:22 Et si vous ne faites pas partie du club, vous n'êtes rien.
08:26 On vous radie, on ne vous donne pas la parole, même on fait tout ce qu'on peut pour vous
08:30 faire mourir.
08:31 Et moi, j'ai survécu à tout ça, parce que j'ai survécu par la force des retours
08:35 terrain.
08:36 Mais il y a un moment, il faut que ça s'arrête.
08:37 Nous, contrairement aux associations, on ne passe pas notre temps à tendre la main pour
08:40 qu'on nous subventionne et à mener une guerre.
08:42 Moi, je ne suis pas du tout dans l'exclusion, je suis dans l'inclusion.
08:45 Je dis que toutes les solutions doivent exister, doivent cohabiter.
08:49 Ce qui va vous convenir à vous ne va pas convenir à un autre.
08:52 D'accord ? Et personne, personne ne peut se prévaloir d'avoir la solution unique.
08:56 Jamais.
08:57 On vous sent très en colère, Domique Brugier.
08:58 Ah oui, bien sûr.
08:59 Je ne peux être qu'en colère.
09:00 Quand on voit les chiffres qui ne changent pas, quand moi j'ai des témoignages que
09:03 je sauve des vies régulièrement avec le dispositif et qu'on en a encore à expliquer,
09:07 qu'il y a un trou dans la raquette qui est béant.
09:10 Quand vous êtes une personne victime de violences, toutes les violences, et que vous
09:13 avez le courage d'aller déposer plainte et que vous repartez nu aux côtés de l'auteur
09:17 des violences sans aucune protection, ça donne les drames que l'on connaît.
09:20 Moi, je tiens à dire quelque chose de très important.
09:22 Les gens, dans leur tête, ils ont ce cliché des féminicides.
09:25 La femme victime de violences, son conjoint, battu et tout d'un coup qui se fait tuer,
09:30 etc.
09:31 Certes ça existe, mais pas que.
09:32 Plus de 50% de ces femmes-là sont des femmes qui sont simplement en situation de vouloir
09:38 se séparer.
09:39 Et le conjoint ne l'accepte pas.
09:41 Donc elles ne sont pas connues des associations d'aides victimes, encore moins sous procédure,
09:47 et elles ont besoin d'être protégées.
09:48 Et elles ne savent pas que le dispositif existe.
09:50 Parce que moi, je n'ai pas la puissance de l'État.
09:51 Pour une entreprise, faire du marketing et de la visibilité, ça coûte beaucoup d'argent.
09:55 Et vous avez pensé à la levée de fonds de Dominique Brogé ?
09:57 Mais oui, mais alors moi j'ai un modèle très particulier.
09:59 C'est que justement, comme je ne suis pas une entreprise lucrative, mais bien une entreprise
10:03 à mission, moi je n'ai jamais mis d'abonnement.
10:06 Parce que mettre un abonnement dans ma solution, c'est mettre une cible entre les deux yeux
10:09 de la nana qui va être détentrice de mon dispositif.
10:11 Donc je ne suis pas là pour dire aux actionnaires avec moi "vous allez gagner beaucoup d'argent".
10:14 Moi j'ai un discours qui est de dire "faites-moi confiance, avec moi vous allez être là pour
10:17 amener un changement".
10:18 Mais moi je pense que je suis une solution d'intérêt général.
10:22 Aujourd'hui j'ai la fierté de dire qu'on protège des personnes qui sont victimes d'antisémitisme,
10:27 on protège des commerçants, on protège des travailleurs sociaux, on protège des personnels
10:30 de santé, on protège des tas de gens, y compris les femmes victimes de violences.
10:34 Sauf que sur cette hémétique-là, depuis 2019, on nous a fait vivre un cauchemar et
10:38 que maintenant ce cauchemar doit s'arrêter.
10:39 Il y a un nouveau gouvernement qui est en place, ils disent qu'ils veulent être révolutionnaires
10:43 et non plus gestionnaires.
10:44 Je leur lance un appel.
10:45 Vous voulez être révolutionnaire ? Eh bien faites la révolution avec moi.
10:47 L'appel est lancé, chère Dominique Brogé.
10:49 J'espère qu'ils vont l'entendre.
10:50 Et juste une dernière petite chose, si par exemple une famille, une mère célibataire
10:55 veut s'équiper pour son enfant, comment ça se passe ? Est-ce qu'on peut le faire
11:00 juste en solution individuelle ?
11:01 Sur le site web, le dispositif est vendu.
11:04 Je tiens à préciser que le prix de mon dispositif depuis le premier jour n'a varié que de
11:09 5 euros en 8 ans.
11:11 C'est-à-dire que le bouton coûte moins de 55 euros à une personne qui l'achète,
11:16 qui est victime de violences.
11:17 Et l'application est gratuite, c'est ça ?
11:18 Bien sûr.
11:19 Et si cette personne est proche de l'association d'aide aux victimes, elle le reçoit tout
11:22 à fait gratuitement.
11:23 Moi, il faut bien que je vive, parce qu'encore une fois, contrairement aux associations,
11:26 je ne reçois pas de subvention, on ne fait pas mon marketing et je n'ai pas des ministres
11:29 qui se répandent matin, midi et soir sur le tour des plateaux en disant "prenez le
11:32 dispositif de Mme Brogé".
11:33 Ce que j'ai vécu, tout ça, c'est du vécu, voyez-vous.
11:35 Donc maintenant, les gens peuvent venir l'acheter.
11:39 Moi, je suis toujours à l'écoute.
11:40 Je n'ai jamais refusé de donner un bouton à une personne qui était dans une situation
11:43 catastrophique.
11:44 Jamais.
11:45 Les gens qui me connaissent savent que je suis tout, sauf une personne qui a été
11:49 driveée par le profit.
11:50 Et c'est pour ça que je tiens à le repréciser, je le redirai une troisième fois.
11:53 J'ai existé avant le grenel des violences, dont celles qui me font des procès d'intention.
11:57 Elles sont mal venues.
11:58 C'est chaud sur Sud Radio aujourd'hui.
12:01 Restez avec nous pour Destin de Femme, avec l'inventeuse, attention, du système de protection,
12:05 mon shérif, Dominique Brogy.
12:07 Restez là, tout de suite.
12:10 Le groupe Connect, expert en recrutement intérimaire.
12:13 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect pour des opportunités de carrière partout
12:17 en France.
12:18 Le groupe Connect présente Sud Radio, Destin de Femme, Judith Beller.
12:23 Destin de Femme sur Sud Radio, c'est l'émission consacrée aux femmes qui tissent le serrail
12:27 de notre République française.
12:28 Aujourd'hui avec la créatrice de mon shérif, le petit bouton d'alarme qui nous veut du
12:32 bien et surtout qui peut sauver des vies, Dominique Brogy.
12:36 Pour continuer un petit peu sur mon shérif, Dominique Brogy, quand l'alerte est déclenchée,
12:43 par exemple si on est vraiment en situation de grave danger, comment est-ce que vous gérez
12:46 la coordination des secours ? Comment ça se passe concrètement ?
12:49 Il y a plusieurs choses.
12:50 Soit les personnes qui remettent le bouton, des fois il y a des liens carrément avec les
12:53 polices municipales qui reçoivent l'appel.
12:55 Mais moi dans mon application, je remets de toute façon au destinaire de l'appel un lien
13:01 qui leur permet de se voir en visio comme si on faisait un zoom, une visioconférence.
13:04 Donc ça leur permet de coordonner les secours.
13:07 Parce que le but bien évidemment c'est d'envoyer les secours le plus rapidement possible à
13:10 la personne.
13:11 Vous avez déjà testé en situation réelle de danger, on imagine, ce dispositif ?
13:16 Bien sûr, j'ai des retours d'associations.
13:20 C'est ce que je vous dis, ça arrache le cœur.
13:22 Il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai une personne à la tête d'une association qui
13:25 m'a expliqué qu'on a évité un féminicide avec quelqu'un qui a voulu balancer une femme
13:29 pas sur le balcon, qui avait son bouton, qui l'a activé.
13:32 Comme la géolocalisation est en temps réel, ils ont vu qu'en fait la personne bougeait
13:36 et qu'il y avait un véhicule, ils ont intercepté le véhicule et ils l'ont sorti.
13:41 Donc des situations, on en a beaucoup.
13:43 Mais après comme je le dis, je ne suis qu'un petit maillon sur une grande chaîne.
13:48 Mais ce que j'apporte est efficace et réel d'exister.
13:51 Les secours en question, c'est la police nationale ?
13:53 Non, pas nationale.
13:54 Municipale ?
13:55 Non, j'ai rencontré la police nationale.
13:56 Ils n'ont rien contre le dispositif Montchérif.
13:58 Ils disent liez-le.
14:00 Mais moi je ne veux pas, pourquoi ?
14:01 Parce que par essence, si vous utilisez mon dispositif, c'est parce que vous ne pouvez
14:05 pas parler.
14:06 Donc ça ne sert à rien parce que quand vous allez faire la police nationale, vous avez
14:09 trois niveaux.
14:10 Le premier niveau, quand il y a un appel entrant, ils doivent détecter si c'est un bon appel,
14:13 le filtrer.
14:14 Est-ce que c'est un bon appel ou pas ?
14:15 C'est un bon appel, ils le passent dans un numéro 2.
14:18 Le numéro 2 décide est-ce que je dois intervenir ou pas ?
14:21 Et finalement, s'il doit intervenir, il va le passer à numéro 3.
14:23 Moi, à partir du moment où j'appuie sur mon dispositif, je peux m'en servir dans
14:26 la pire des situations, mais je ne peux pas parler et on ne peut pas rappeler.
14:29 C'est pour ça que quand un dispositif est déployé, quand on est dans des situations
14:35 de grave danger par les associations, les personnes qui sont mises en dessinataire sont
14:40 prévenues, formées sur ce qu'elles doivent faire.
14:42 Et c'est pour ça qu'avec certaines collectivités, on travaille aussi avec les PM, parce qu'elles
14:46 ont un numéro qui est dédié.
14:48 Les polices municipales, parce qu'elles ont un numéro qui est dédié et elles savent
14:52 que si c'est ce numéro-là qui sonne, il faut y aller.
14:55 D'accord.
14:56 Et alors si jamais je me trompe, j'appuie sur le bouton et ce n'est pas bon ?
14:58 Alors il n'y a pas de problème avec ça.
15:00 Pour empêcher l'effet positif, on a fait en sorte que ce soit le double clic qui déclenche
15:05 une alerte au secours.
15:06 Et ça, on ne peut pas le faire sauf si on veut le faire.
15:09 D'accord.
15:10 C'est une manipulation qui n'est pas naturelle.
15:11 Et alors justement, est-ce que les données que vous allez récupérer avec ce système
15:16 de géolocalisation, parce que ça c'est un vrai sujet aussi aujourd'hui, on imagine
15:20 qu'elles restent confidentielles ?
15:21 Alors on a été beaucoup plus loin que ça.
15:23 On est en accord total, on a fait une autre étude d'impact, on est en accord avec de
15:27 la CNIL partout.
15:28 Déjà nous, il faut savoir qu'on est un fournisseur de technologies.
15:31 D'accord.
15:32 Donc on ne va garder que des données pour s'assurer que le dispositif va fonctionner.
15:36 En aucun cas, moi je ne suis en relation avec les gens où j'exploite leurs données.
15:39 Il n'y a aucune fin commerciale chez moi.
15:41 Donc il n'y a aucune mise en relation avec d'autres sites qui voudraient avoir des données
15:44 pour faire des transactions commerciales.
15:46 Nous, c'est vraiment le côté technologique.
15:48 On est une boîte de techno et on assure notre mandat qui est d'être une boîte de techno.
15:53 Et notamment, on envoie aussi la captation de preuves sur du serveur souverain externalisé
15:57 avec des procédures d'accès qui sont tout aussi sécurisées.
16:01 Voilà, ça c'est vraiment notre mission.
16:02 Alors en introduction de cette émission, Dominique Brogy, j'ai dit que vous étiez
16:06 une entrepreneur au service des autres.
16:08 Oui.
16:09 Pourquoi, comment vous avez choisi ce chemin ?
16:10 Il fallait faire quelque chose qui ait du sens ?
16:14 Il y a plusieurs choses.
16:15 Non mais je peux l'expliquer.
16:16 En fait, écoutez, moi j'ai 58 ans.
16:19 Donc j'ai commencé ma vie professionnelle très jeune.
16:21 J'avais pas tout à fait 20 ans et j'ai passé ma vie à me délocaliser.
16:23 Donc se délocaliser, ça veut dire apprendre à dire au revoir.
16:26 À partir du moment où vous avez un cercle à mie, il faut leur dire adieu puisque vous
16:28 repartez et vous repartez très loin.
16:30 Parce que moi, j'ai vécu dans des endroits très éloignés les uns des autres.
16:32 Et à chaque fois, moi j'ai eu envie de tisser du lien et de faire en sorte que les
16:37 gens puissent communiquer beaucoup plus facilement.
16:39 Et en même temps, la vie m'a privée de pouvoir faire des enfants.
16:43 J'ai été opérée et on m'a massacrée.
16:46 Il n'y a pas d'autre mot malheureusement.
16:47 Et donc, je n'ai pas pu faire ça.
16:49 Et j'ai vécu longtemps en Polynésie, en travaillant aussi aux Etats-Unis.
16:52 L'adoption n'est pas plénière.
16:54 Donc, adopter un enfant, ce n'était pas évident d'adopter un enfant quand on demeure
16:58 à Tahiti puisque les parents peuvent récupérer l'enfant pendant deux ou trois ans.
17:02 Donc, c'est compliqué.
17:03 Donc, la vie a fait que je n'ai pas pu faire ma famille et que je me suis sentie en se
17:09 levant le matin.
17:10 Moi, j'ai besoin d'exister, mais pas pour moi, pour les autres.
17:12 Parce que vous savez, si vous inventez la solution la plus intelligente au monde, la
17:15 plus brillante au monde, mais que vous n'avez personne pour la partager ou pour en faire
17:18 bénéficier, ça ne sert à rien.
17:20 Donc, c'était vraiment un désir de partage.
17:22 - Et vous, vous avez envie d'incarner ce côté un peu matriarcal dont vous nous parliez
17:27 tout à l'heure quand vous êtes entrepreneur et que vous avez votre petite boîte, vous
17:30 employez, c'est comme vos enfants en fait, Dominique Brugy.
17:32 - Il n'y a pas d'équipe possible sans les gens qui vous entourent et tout le monde a
17:37 un poste clé parce que si une personne de la chaîne n'est pas là, ça ne marche pas.
17:40 Et je pense que c'est normal que dans une société où on n'a pas tous la même tête,
17:46 il y a des leaders, il y a des suiveurs, etc.
17:48 Et je pense que c'est le rôle de tout un chacun d'essayer d'être le plus bienveillant
17:52 possible par rapport à l'autre.
17:54 Mon Dieu, mais regardons dans quel monde on vit aujourd'hui.
17:57 Les peurs sont quand même un peu partout, les dangers sont un peu partout.
17:59 En quoi ça fait du mal d'essayer d'être juste gentil et bienveillant par rapport
18:04 aux gens qui nous entourent ?
18:05 - Et alors pour en revenir à la résilience, parce qu'en tout début d'émission, vous
18:08 m'avez parlé de Simone Veil et de votre maman, deux femmes qui chacune à leur manière
18:11 ont fait preuve de résilience justement.
18:13 Vous vous y retrouvez parce que vous y reconnaissez en fait.
18:15 - Oui, beaucoup.
18:16 Quand je suis rentrée de Tahiti, après dix ans de vie dans les îles, ça m'a donné
18:21 l'occasion de comprendre le traumatisme que ma famille a pu vivre en arrivant de Madagascar.
18:25 Parce que nous, nous sommes de Madagascar, quitter la vie des îles, le soleil et le
18:30 bonheur, le bien-vivre des îles qui était léger, insouciant.
18:35 C'était très compliqué, ne pas avoir de carnet d'adresse, ne pas avoir d'amis, ne
18:38 pas avoir d'argent.
18:39 Moi, j'ai grandi dans une cité jusqu'à l'âge de huit ans.
18:42 On est parti parce qu'on avait peur déjà à l'époque.
18:44 J'ai grandi à la cité de Pôle Mistral.
18:46 - Allez où la cité de Pôle Mistral ?
18:48 - A Grenoble.
18:49 Et de là, j'ai fait un parcours qui m'a amenée dans les plus hautes sphères puisque
18:52 je me suis retrouvée conseille d'une personne qui était une des plus grandes fortunes de
18:58 France.
18:59 Donc, j'ai fait un parcours qui n'est pas classique parce que je n'ai pas fait les grandes
19:01 écoles françaises ou quoi que ce soit.
19:02 Mais je crois vraiment que quand on vous donne votre chance et qu'on voit que vous êtes
19:05 vraiment quelqu'un de très authentique, avec vraiment pour seul souci de bien faire
19:10 et d'avoir la reconnaissance et d'avoir l'acceptation de dire que vous êtes trompée quand vous
19:15 êtes trompée parce qu'on apprend de ses erreurs, ça marche.
19:18 - Le destin, on peut se l'écrire à la force du poignet en fait.
19:21 - A total.
19:22 Pour moi complètement.
19:23 Et puis, j'ai eu aussi beaucoup d'exemples de gens qui sont au contraire très bien nés
19:27 et qui n'ont jamais pu forger de destin.
19:29 Parce que je pense qu'ils n'ont jamais eu la moelle.
19:31 - Il faut avoir faim en fait ?
19:32 - Je ne sais pas si je dirais s'il faut avoir faim, mais il faut vraiment avoir en nous
19:38 ce moteur qui fait qu'on a envie de se sentir tellement utile.
19:42 Je ne sais pas si lorsque vous avez tout, si vous arrivez à toucher la notion d'être
19:47 utile.
19:48 - Donc en fait, il faut se créer son besoin peut-être quand on est dans une position
19:53 où on a tout pour réussir à s'écrire une route.
19:56 C'est un peu ça que vous nous dites.
19:57 - En tout cas, être entrepreneur c'est un ADN.
19:59 Et je ne pense pas que c'est un ADN qui s'apprenne.
20:01 Je pense qu'on est avec depuis tout petit.
20:03 - On l'a ou on ne l'a pas.
20:04 - Oui.
20:05 Je pense que c'est vraiment...
20:06 Moi je retrouve des choses dans mon caractère, quand on m'explique ça, que j'étais toute
20:08 petite où je vais retrouver la même Dominique d'aujourd'hui.
20:10 Donc je pense que c'est vraiment quelque chose.
20:12 On a cette force où on a vraiment envie de faire bouger des lignes dans nos domaines
20:17 de compétences respectifs.
20:18 Voilà, moi le mien, c'est celui d'un entrepreneur.
20:21 J'ai fait plein de choses différentes.
20:22 Mais voilà, à chaque fois avec cette envie d'amener du meilleur vivre aux uns et aux
20:26 autres.
20:27 - Alors si vous aviez un souhait justement Dominique Bourget, qu'est-ce que ça serait?
20:32 - Que la mentalité française soit beaucoup plus, je dirais...
20:38 - Ça vous travaille ça.
20:40 - Ah oui, j'aimerais tellement qu'on arrête d'avoir cette rivalité des jalousies, ce
20:45 regard toujours par devant, ces espèces de sourires, et puis par derrière de se frotter
20:50 les mains.
20:51 - Vous pensez qu'il n'y a qu'en France que c'est comme ça Dominique Bourget?
20:53 - Ah je pense que c'est très ancré ici, oui.
20:55 Je pense que c'est très ancré ici.
20:57 Regardez, il y a le proverbe "pour vivre heureux, vivons cachés".
21:00 Je pense que c'est très ancré ici.
21:02 - On a vu que c'est un proverbe international ça.
21:04 - Ah je sais pas, moi j'ai gardé ma mentalité quand même très nord-américaine.
21:09 - Il y a des chaînes de succès, on l'encourage, on l'applaudit, il y a des chaînes de solidarité
21:12 qui vont se monter.
21:13 - Il y a d'autres choses qui marchent pas chez eux.
21:14 - Ah mais il y en a plein.
21:15 Alors là, je pense qu'il y en a même plus qu'ici.
21:17 Mais je pense par contre que quand vous faites quelque chose qui va faire du bien pour la
21:20 communauté, alors là vous allez avoir une chaîne qui va se mettre en place pour dire
21:25 qu'est-ce qu'on peut faire pour t'aider, parce que ça a du sens.
21:28 - On vous a pas aidé en fait, Dominique Bourget.
21:30 - En France, tout le contraire.
21:31 - On vous a mis des bâtons dans les roues.
21:33 - Oui.
21:34 - D'accord.
21:35 - Oui, bien sûr.
21:36 - Et quand vous sortez toute seule du bois et que vous avez une solution intelligente,
21:40 et bien ça peut ne pas plaire.
21:42 Mais heureusement, tout ça c'est fini, c'est loin derrière, parce qu'encore une fois,
21:45 il y a des retours de terrain, mais que de temps perdu.
21:47 Les chiffres ne changent pas, c'est 120 femmes par an qui meurent.
21:51 Ça fait 5 ans au moins qu'on a fait des preuves avec des procureurs de la République,
21:55 des présidents de tribunaux, des présidents d'associations des victimes.
21:57 Mais sur 500 ou 600 femmes, moi j'ai pas la prétention de dire que je les aurais toutes
22:01 sauvées loin de là, mais j'en aurais peut-être sauvées, je sais pas, moins 10%, 15%, 20%,
22:04 je sais pas, mais j'en aurais certainement sauvées.
22:06 - Donc vous relancez cet appel à l'État de prendre note ?
22:09 - Oui, mais je pense que l'État aujourd'hui, moi j'ai confiance que tout le monde fait
22:12 des erreurs et tout le monde a le droit de se tromper.
22:14 Et je pense qu'on devient vraiment toxique et nocif à partir du moment où on ne veut
22:18 pas le reconnaître.
22:19 Donc je pense que si tout le monde commence à regarder le sujet et à entrer dedans,
22:23 de se dire "oui bon, alors allez, maintenant ça suffit, non, toutes les entreprises ne
22:27 sont pas là pour vocation à faire de l'argent, oui, il y a vraiment des gens qui prennent
22:30 ça à cœur et qui font quelque chose pour l'intérêt général, oui, ça mérite de
22:34 les entendre, comment est-ce qu'on peut faire pour en faire bénéficier le plus grand nombre,
22:38 sous quel montage ? Est-ce que vous pensez que des gens comme moi on a de l'ego ? Si
22:41 demain on me dit "ben voilà, Madame Brugy, il faut qu'on fasse les choses différemment,
22:45 même vous, vous ne devez plus être dans la boue pour les raisons X ou Y, mais que
22:47 c'est le produit qui a un intérêt qui prime, ben il n'y a aucun problème.
22:51 Surtout quand on est entrepreneur, on n'a pas peur de créer quelque chose, de lui dire
22:54 au revoir et de recommencer ailleurs.
22:56 - Alors le mot de la fin, Dominique Brugy ?
22:57 - Ben merci de me recevoir, j'étais très heureuse de partager ce moment avec vous.
23:01 - C'était avec plaisir.
23:02 Merci beaucoup d'être venue par ici.
23:04 C'est important, chers auditeurs, pour vos filles, vos soeurs, vos mères, vos cousines,
23:09 et puis toutes les personnes vulnérables évidemment.
23:11 Toutes les infos sur Mon Chérif, le clic discret qui protège, sécurise les personnes
23:17 vulnérables, les personnes ciblées ou victimes, parle de la violence sans avoir à se saisir
23:22 de son téléphone.
23:23 Tout est sur Mon Chérif avec un seul F.com.
23:25 Nous on a rendez-vous samedi prochain à 13h30 pour un nouveau Destin de Femme.
23:30 Demain c'est excellent évidemment à 19h.
23:32 Et puis vous pouvez tout retrouver sur sudradio.fr et tout le toutime, chers amis.
23:35 Merci à Maxime Senna qui réalise pour vous aujourd'hui.
23:38 Merci à Sud Radio, votre radio préférée.
23:40 Je vous embrasse.
23:42 Sud Radio, Destin de Femme, Judith Belaire.
23:46 Avec le groupe Connect, expert en recrutement intérimaire.
23:50 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect pour des opportunités de carrière partout
23:54 en France.
23:54 *Rire*

Recommandations