Le Meilleur de l'info (Émission du 12/12/2023)

  • l’année dernière
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, dans le meilleur de l'info on va consacrer une large place aux violences qui impliquent des mineurs.
00:05 Il faut une révolution pénale pour faire face à la nouvelle violence des mineurs.
00:09 Notre justice n'est plus adaptée, c'est ce que dit ce soir à notre micro Bruno Retailleau, vous l'entendrez tout à l'heure.
00:14 On ira en Israël où les corps de deux otages ont été retrouvés par l'armée.
00:17 Nous serons en direct avec le colonel Raffovitch.
00:19 On a appris aussi que 10% des soldats tués israéliens l'étaient sur le terrain à cause de ce que l'on appelle des tirs amis.
00:26 Mathieu Vallée est avec nous, bonsoir, vous êtes le porte-parole. SICP Police et Yoann Usaï est avec nous, bonsoir.
00:33 J'aime vous retrouver pour regarder la porte.
00:36 Hier soir c'était celle de Matignon, ce soir c'est celle de l'Elysée.
00:39 Enfin ce n'est pas tout à fait une porte, qu'est-ce qu'on a ? On a une rue, enfin on a la rue de l'Elysée.
00:43 Que se passe-t-il ce soir à l'Elysée ? On est 24 heures après le camouflet infligé à Gérard Darmanin.
00:49 Il y a un dîner de travail ce soir, dîner de crise ?
00:53 Oui, c'est un dîner de crise.
00:56 Il y a un conseil des ministres de crise, des réunions de crise.
00:59 On est en crise depuis 24 heures, oui.
01:00 Mais j'ai entendu aussi qu'il n'y avait pas de crise.
01:02 Il y en a une, faites-moi confiance, il y en a une.
01:05 En tout cas, Emmanuel Macron réunit qui ce soir ?
01:07 Il y a Elisabeth Borne, Olivier Véran, Franck Riester, Gérald Darmanin, bien sûr, les ministres qui étaient hier à Matignon, qui sont en charge de ce dossier-là.
01:17 Il paraît qu'il y a aussi les chefs de groupes de la majorité qui sont invités.
01:21 Plutôt dans la journée, c'est donc dans l'hémicycle que le gouvernement a fait face aux attaques sur son texte.
01:29 Trop à droite et même raciste pour LFI, pas assez radical pour les LR.
01:34 On va écouter un premier échange entre Mathilde Panot et Elisabeth Borne.
01:38 Vous et tous les semeurs de haine, hier votre loi immigration a été battue par l'Assemblée du jamais vu en 25 ans.
01:49 Hier, nous sommes fiers d'avoir épargné au pays deux semaines de déchaînement de paroles racistes et xénophobes.
01:55 Hier, une fois de plus, vous vous êtes coalisé avec le Rassemblement national.
02:01 Hier, une fois de plus, vous avez fait le choix délibéré de la compromission avec l'extrême droite.
02:18 Vous qui souhaitez l'immigration sans règles, vous avez voté avec des partisans de l'immigration zéro.
02:28 Vous qui souhaitez des régularisations massives, vous avez voté avec ceux qui prônent la fermeture des frontières.
02:35 Et pour quel résultat, madame la présidente Panot ?
02:38 Malgré vos tentatives d'empêcher la discussion, le débat parlementaire va se poursuivre.
02:44 Alors le débat parlementaire va se poursuivre, a dit Elisabeth Borne.
02:48 Effectivement, il va falloir trouver un compromis.
02:51 Oui, le débat va se poursuivre avec la commission mixte paritaire, sept députés, sept sénateurs,
02:57 où les LR avec Renaissance seront majoritaires et vont donc essayer de trouver ce compromis.
03:02 Évidemment, ce sont les Républicains qui sont en position de force.
03:04 D'ailleurs, Éric Sotti le dit aujourd'hui, le seul texte acceptable pour nous, ce sera le texte du Sénat.
03:10 Donc on verra sur quoi est-ce qu'il tombe d'accord, on verra si le gouvernement est en mesure de faire pression
03:15 sur les députés Renaissance qui vont siéger dans cette commission.
03:18 On sait qu'il y a Sacha Houllier par exemple, qui est à la gauche, pour lui c'est difficile à accepter.
03:22 On verra quels sont les moyens de pression du gouvernement pour effectivement accepter tout ou partie,
03:28 en tout cas une grande partie du texte, oui, plutôt très à droite du Sénat.
03:32 Deuxième échange cette fois entre Éric Sotti pour les LR et Gérald Darmanin.
03:37 Notre Assemblée a rappelé une vérité, vous êtes minoritaire dans cette Assemblée.
03:46 Notre Assemblée a sanctionné dans la forme le mépris insupportable du ministre de l'Intérieur.
04:00 Le non-débat d'hier a démontré deux choses, d'abord c'est que vous avez peur du débat.
04:04 Vous n'avez pas voulu parler d'immigration, vous en parlez dans les meetings,
04:11 dans les marchés, sur les tracts, vous en parlez sur les plateaux de télévision,
04:15 mais vous n'en parlez jamais devant la représentation nationale parce que vous avez eu peur.
04:21 Et c'est tellement vrai que votre belle unité de façade entre les contraires,
04:27 entre vos amis mélanchonistes et vous-même, entre ceux qui veulent accueillir tout le monde
04:31 et ceux qui ne veulent accueillir personne, fait que dès le lendemain,
04:34 vous proposez exactement les mêmes dispositions que le gouvernement pour lutter contre les étrangers délinquants.
04:40 Trouvez l'erreur.
04:42 Il s'est défendu, il s'est défendu, il a relevé la tête, il a été abattu.
04:46 D'ailleurs au moment où il a pris la parole, il était déjà abattu,
04:49 parce qu'il savait que la majorité ne l'avait pas.
04:51 Aujourd'hui c'est position de défense. Et Zalbetborn aussi.
04:55 On sent quand même que Gérald Darmanin, le coup qu'il a pris hier sur la tête,
04:58 il est quand même toujours un peu sonné.
05:01 Moi je trouve que ça se sentait aujourd'hui à l'hémicycle, on le voit, il a quand même un visage un peu crispé.
05:05 Il a pris un coup extrêmement rude, une défaite politique lourde qui aura des conséquences.
05:11 Et personnelle, parce qu'on a bien compris que c'était l'homme à battre Gérald Darmanin hier.
05:15 Pour la droite, pour les républicains notamment, et pour le RN aussi.
05:18 Mais c'est vrai qu'on sent aujourd'hui la droite...
05:20 Et pour LFI aussi.
05:21 Oui mais on a vu aujourd'hui Eric Ciotti, une jouissance chez Eric Ciotti,
05:26 d'avoir humilié à ce point-là Gérald Darmanin,
05:28 qui pour la droite est considéré depuis 2017 comme un traître.
05:31 Effectivement, ça fait sept ans en réalité que la droite attend d'infliger cela à Gérald Darmanin.
05:36 Donc là effectivement, ils exultent.
05:38 Alors d'un côté vous avez vu la vie parlementaire, Mathieu Vallée,
05:42 qui est intéressante, qui est vive.
05:44 Mais on a quand même l'impression que c'est totalement déconnecté avec ce que veulent les Français.
05:49 Est-ce que ce que veulent les Français, c'est un sondage CNews qui nous le dit ce soir,
05:52 de l'institut CSA, à la question simple "Voulez-vous plus de migrants en France ?"
05:57 Réponse "Non, 80%".
05:59 Et ça c'est la réalité.
06:01 Et ça enlève toutes les questions sur ce débat qui a lieu, qui n'a pas lieu, etc.
06:08 Les Français veulent un débat et les Français ont un avis.
06:11 Oui, alors la police frontière et les policiers nationaux
06:15 luttent ardemment contre l'immigration illégale,
06:17 que ce soit à Calais, que ce soit à la frontière franco-italienne ou franco-espagnole.
06:20 On a des résultats maintenant, effectivement, sur les obligations de quitter le territoire français,
06:24 sur les délinquants étrangers, il y a un sujet.
06:26 Et effectivement, après, aux politiques de prendre sa responsabilité
06:28 pour qu'on puisse faciliter ceux qui viennent sur notre territoire et faire des victimes.
06:32 Bon, vous avez l'impression que les politiques prennent leur responsabilité,
06:34 à ce qu'on a vu depuis 24 heures ?
06:36 Oui, moi je suis policier et les policiers disent souvent "les politiques passent et les policiers restent".
06:40 Donc on verra bien aux politiques, aux élus de la nation, de prendre leur responsabilité
06:44 pour faire en sorte que les policiers, les gendarmes et les magistrats aient tous les moyens pour travailler.
06:47 On va en parler avec la délinquance des mineurs.
06:49 On voit bien qu'on peut faire tout ce qu'on peut pour interpeller les voyous, les ultra-violents
06:53 ou parfois les ultra-tous courts, mais malheureusement, quand la justice ou les lois ne suivent pas,
06:56 c'est compliqué d'avoir des résultats dans le temps.
06:58 Ce sondage, il dit tout, en réalité.
07:01 On le connaît depuis longtemps, ce sondage. Il y a des sondages après sondages.
07:05 Non, il est tout neuf. C'est un sondage chez nous qui est tout neuf.
07:08 Qui est tout neuf, mais si vous prenez les sondages sur les dernières années,
07:11 tous disent que les Français veulent moins d'immigration.
07:15 C'est extrêmement clair. Et là, on a un gouvernement, mais des gouvernements précédents d'ailleurs,
07:20 qui ne suivent pas la volonté des Français, qui sont en décalage total avec la volonté des Français.
07:26 Parce qu'effectivement, cette volonté d'avoir moins de migrants, moins d'immigrés en France,
07:30 elle se renforce au fil des ans.
07:32 Et sous la présidence d'Emmanuel Macron depuis sept ans, il n'y a jamais eu autant d'entrées,
07:38 qu'elles soient régulières ou irrégulières.
07:40 C'est quand même un problème d'être en décalage comme ça avec le souhait des Français.
07:44 Dernier extrait de l'Assemblée, Gérald Darmanin encore.
07:46 Il était à l'offensif, il a parlé des policiers, il a parlé des maires.
07:49 "Mon texte n'a pas été adopté, il y aura des conséquences", dit-il.
07:53 Je pense au maire de Menton, qui réclame à UADA des moyens supplémentaires que prévoyait le projet de loi.
08:02 Avec notamment l'inspection, vous le savez, l'inspection des véhicules qui traversent la frontière,
08:08 qu'aujourd'hui les policiers ne peuvent pas regarder si ce n'est pas ce projet de loi.
08:11 Je pense au maire de Briançon, qui tous les jours courageusement lutte contre l'immigration irrégulière,
08:18 contre les passeurs, et qui réclame le fait que les policiers puissent demander la coercition pour prendre l'identité des personnes.
08:25 Je pense à la courageuse maire de Calais et à toute la Côte d'Opale,
08:29 qui réclame depuis longtemps, monsieur le garde des Sceaux, que ce soit un crime pour les passeurs et pas un délit.
08:36 Je pense à tous ces policiers, ces gendarmes, ces ulocos et ces magistrats,
08:41 qui ont dû regarder et pleurer l'Assemblée nationale, qui est censée discuter, amender et adopter, refuser d'accomplir son rôle.
08:50 Voilà, vous étiez pleuré en regardant l'Assemblée nationale.
08:53 Non mais je sais que ça coûte cher aux Français de lutter contre l'immigration illégale.
08:57 Vous savez qu'il y a 4 compagnies de CRS à Calais, il y a 2 compagnies de CRS et 2 escadrons de gendarmerie à Nice,
09:02 dans le secteur Nice franco-italien. Il y a aussi une compagnie ou un escadron sur le Pertus,
09:07 avec la police aux frontières et la police de la sécurité publique.
09:09 Donc ça coûte un pognon de dingue de pouvoir lutter contre les personnes qui ont un affaire sur le territoire national.
09:13 Et en réalité, à Calais, moi je suis du Nord, vous avez la CES, l'autoroute qui mène à Calais, la rocade, le rotunnel.
09:19 C'est devenu des véritables acathrases. Il faut mettre des grilles de dizaines de mètres de haut,
09:22 il faut préserver les stations-service, les commerces, pour qu'effectivement,
09:25 il n'y ait pas d'assaut de migrants qui veulent prendre le tunnel qui mène à la Grande-Bretagne par le rotunnel.
09:29 Alors Gérald Darmanin se rendra demain à Calais. Des placements qui a été annoncé.
09:34 Des policiers qui sont très courageux d'ailleurs, parce que parfois, ils vont même jusqu'à plonger dans l'eau à 8 degrés
09:38 pour sauver des migrants qui veulent traverser la Manche, ou pour lutter contre ces passeurs qui sont des criminels.
09:42 Et effectivement, aujourd'hui c'est 5 ans d'emprisonnement, alors que quand on est dans la traite des morts,
09:46 puisque quand on facilite et qu'on encourage des migrants à aller sur des embarcations de fortune,
09:50 on est complice de crimes contre ces gens et contre une certaine humanité,
09:54 puisqu'on sait très bien qu'on envoie au casse-pipe à la mort ces gens en traversant sur des embarcations,
09:57 et ce qu'a dit Gérald Darmanin, tout à l'heure, qu'on vient d'entendre,
10:01 c'est que vous n'avez pas voté la possibilité de discuter mon texte, le travail des policiers va être plus dur,
10:06 le travail d'un certain nombre de maires va être plus dur, etc.
10:09 Le texte, il y a un texte, il va revenir.
10:11 Non mais attendez, il y a encore un texte ?
10:13 Il faut le répéter, parce qu'on a l'impression avec les déclarations des uns et des autres
10:16 que le projet de loi immigration est enterré.
10:19 Il y a un texte, c'est celui des Républicains au Sénat,
10:21 qui est un texte plus dur, plus à droite que celui du gouvernement,
10:25 mais ce texte, il est là, il arrive en commission mixte paritaire,
10:28 et on va bien voir ce qu'il devient, mais au moment où on parle,
10:31 il y a toujours un texte immigration qui va être débattu.
10:34 Donc ce que dit Gérald Darmanin, pour l'instant, est faux.
10:36 Donc c'était un peu de chantage, un peu de chantage affectif.
10:39 Vous n'avez pas voulu mon texte ?
10:40 Non mais il avait fait beaucoup de chantage, et il s'y est mal pris.
10:43 Il a quasiment mis un pistolet sur la tempe des députés à l'air en leur disant
10:47 "si vous ne votez pas le texte, vous serez responsable du prochain attentat
10:50 d'un étranger qu'on aurait pu expulser pour essayer de convaincre les gens
10:55 et essayer de les séduire, parce qu'en politique, la séduction, ça compte aussi,
10:58 c'est quand même pas la meilleure façon de s'y prendre.
11:00 Bon, vous avez entendu parler de l'histoire de l'Ouzbek expulsé,
11:04 que l'Europe nous oblige à ramener le Conseil d'État à plus haute instance juridique
11:08 et administrative française, à ordonner jeudi dernier, ça s'est passé jeudi dernier,
11:14 à la France de faire revenir un ressortissant Ouzbek de 39 ans,
11:18 expulsé vers son pays d'origine le 15 novembre dernier.
11:20 Pourquoi ? Parce qu'on l'a expulsé sans attente de feu vert de la justice européenne.
11:24 Et c'est Charlotte Dornalas qui a raconté cette histoire ce matin.
11:27 Il y a quelques semaines, Gérald Darmanin renvoie un Ouzbek,
11:33 cette fois-ci radicalisé islamiste, il le renvoie en Ouzbékistan.
11:38 Sauf que là, ça n'est pas que la CODH a dit "attendez qu'on donne notre décision"
11:42 et ça n'est pas suspensif, c'est que la CODH se prononce en disant
11:45 "vous n'avez pas le droit de le renvoyer tant qu'on ne s'est pas prononcé".
11:48 Gérald Darmanin le renvoie quand même, donc là il enfreint l'état de droit,
11:52 de fait tel qu'il est aujourd'hui.
11:54 Hier, le Conseil d'État examine cette décision et fait savoir
11:58 qu'il condamne le gouvernement français à rapatrier à ses frais l'Ouzbek en question.
12:03 Donc là, la question qui est très clairement posée à Gérald Darmanin,
12:06 c'est "que fait-on avec la CEDH ?"
12:08 Surtout, la question qu'on pose c'est "est-ce qu'on marche pas sur la tête ?"
12:13 Oui, c'est un gros sujet, il faut qu'on soit maître de notre destin
12:16 et finalement on nous demande de réimporter sur notre territoire national
12:18 des gens qui peuvent faire des victimes.
12:20 Rappelez-vous ce professeur Dominique Bernard, assassiné en octobre 2023
12:23 cette année au lycée Gambetta à Reims.
12:25 Toute la famille aurait dû être expulsée il y a bien des années avant
12:28 mais des associations, des élus aussi communistes avaient opposé
12:32 et s'étaient empêchés à ce que cette famille soit expulsée.
12:34 Et après, encore une fois, c'est des victimes innocentes qui trinquent.
12:36 Et la Cour Européenne des Droits de l'Homme, il faut le rappeler,
12:38 c'est notamment, alors là c'est le Conseil d'État, mais ces hautes instances
12:41 elles nous ont obligés à récupérer des gens qui sont partis faire le djihad,
12:44 qui sont partis faire la guerre avec l'État islamique
12:47 et qu'on sait très bien qu'en faisant revenir sur notre territoire national,
12:49 on réimporte des bombes humaines qui peuvent exploser à tout moment.
12:52 - Et ça t'a radicalisé. - Tout à fait.
12:54 Et moi je dis simplement que nous on essaye d'exporter et d'expulser des gens
12:57 qui peuvent faire des victimes à tout moment sur notre territoire national.
12:59 On a nos services de renseignement qui sont déjà asphyxiés
13:01 avec tous nos nationaux qu'on doit suivre.
13:03 Si en plus on fait réimporter sur notre territoire national des gens
13:05 pour que ça nous explose à la figure,
13:07 après il ne faudra pas s'étonner que les Français ont peur
13:09 et qu'ils ne croient plus en la politique.
13:11 - Quand vous entendez cette histoire avec une conclusion.
13:13 On ne peut pas être maître de notre destin en raison des textes européens.
13:18 - On fait partie de la communauté européenne,
13:21 de l'Union européenne, donc nécessairement on est aussi régi par les lois de l'Union européenne.
13:25 - Il y a un certain nombre de pays, semble-t-il,
13:28 qui ont quand même réussi à être maître de leur destin en matière d'immigration.
13:33 - Alors qui ont négocié certains traités, mais c'est extrêmement rare,
13:36 des personnes qui ne seraient pas soumises à la CEDH,
13:40 des pays qui ne seraient pas soumises à la Cour européenne des droits de l'homme.
13:44 Je n'ai pas d'exemple en tête.
13:46 - Là, ça veut dire qu'on a fait une erreur, une vraie erreur.
13:48 On n'a eu pas le droit de l'expulser, il fallait attendre un feu vert.
13:50 On n'a pas attendu, même si c'est une menace nationale,
13:53 parce que ce type est radicalisé et peut commettre un attentat,
13:56 il fallait attendre qu'on nous dise "oui, vous avez le droit de l'expulser".
13:59 - Non, mais c'est un vrai problème,
14:01 parce que si la France considère que cet individu est dangereux
14:04 pour les Français, évidemment, il faut l'expulser.
14:08 Et là, cette juridiction qui a une légitimité,
14:12 on a signé pour ces traités, la France,
14:14 on n'a pas mis le couteau sous la gorge à la France
14:16 pour faire partie de cette Union européenne.
14:18 Ça veut dire que les dirigeants ont accepté tout cela.
14:20 Mais effectivement, c'est un problème,
14:22 parce qu'on a un individu dangereux qui va revenir,
14:25 qu'on va aller chercher à nos frais.
14:27 En plus, ça évoque une image, vous vous rendez compte,
14:29 l'image que ça renvoie, c'est complètement déplorable.
14:31 - Tous les jours, vous avez des histoires qui mettent en cause
14:33 des suspects et des auteurs en situation irrégulière.
14:35 Alimé, c'est dans les Yvelines, un homme d'origine ivoirienne,
14:38 en situation irrégulière, 26 ans, il viole une dame de 65 ans,
14:41 il est mis en examen ce week-end du chef de viol
14:43 sur personne vulnérable avant d'être placé en détention provisoire.
14:46 C'est les policiers de la BAC qui l'ont trouvé,
14:49 le suspect était toujours sur place, le pantalon baissé,
14:52 la victime avait subi une opération chirurgicale.
14:55 - Oui, vous savez, Gérald Darmanin a indiqué
14:59 que lorsqu'il était à Nice, 60% des délinquants
15:02 lors de son déplacement étaient des étrangers.
15:04 Le but, ce n'est pas de stigmatiser les gens
15:06 en raison de leur nationalité ou de leur couleur de peau,
15:08 le but, c'est de dire qu'on identifie clairement
15:10 la clientèle habituelle auxquelles ont affaire les policiers
15:12 et les gendarmes pour qu'on puisse lutter efficacement.
15:14 Et vous avez deux types de publics, déjà, vous avez les mineurs
15:16 non accompagnés ou les mineurs étrangers isolés,
15:18 souvent, ils ne sont ni mineurs ni isolés,
15:20 mais il faut le prouver, et ça, ça prend du temps,
15:22 de l'argent et de la procédure.
15:24 Et ensuite, vous avez des majeurs qui arrivent illégalement
15:26 et des histoires comme ça, on peut vous en raconter,
15:28 mais tous les jours, mais là, je remarque que les policiers
15:30 de la brigade anticriminalité, des Yvelines,
15:32 ont fait un travail remarquable puisqu'en flagrant délit,
15:34 ils ont interpellé l'auteur abject de ce crime,
15:36 en tout cas impliqué de ce crime, un suspect,
15:38 et qui aura des comptes à rendre à la justice.
15:40 Faut-il changer la loi sur les mineurs délinquants ?
15:42 C'est la question qu'on va poser, qu'on a posée aussi
15:44 à Bruno Rotailleau, vous allez l'entendre dans un instant,
15:46 parce que ces dernières heures, ces derniers jours,
15:48 on a listé quelques histoires où des mineurs sont impliqués,
15:50 elles sont nombreuses, en fait, elles sont infinies, en réalité.
15:53 La dernière, c'est dans l'Essonne, un couple tué dans un accident de la route,
15:56 le chauffard avait 15 ans.
15:58 15 ans ! L'adolescent de 15 ans conduisait sans permis,
16:00 s'est passé près de Boissy-la-Rivière.
16:02 Autre histoire, un mineur a été mis en examen
16:05 et placé en détention provisoire et suspecté d'avoir
16:07 poignardé à mort un adolescent de 17 ans.
16:09 Ça, on en a beaucoup parlé, ça s'est passé à Valenton,
16:11 l'affaire s'est déroulée vendredi, les acheteurs,
16:13 soi-disant acheteurs qui étaient trois, ont entendu une embuscade
16:16 au vendeur, il s'appelait Brian, 17 ans.
16:18 Il a été poignardé mortellement.
16:20 Il faut parler de ses victimes.
16:22 Brian, 17 ans, c'est un gamin sans histoire,
16:24 parfaitement inséré dans la société,
16:26 qui suivait des études, qui faisait même partie d'un club de boxe.
16:28 Son coach et ses collègues de son club ont témoigné
16:31 et il est mort pour 150 euros, sur la plateforme Vited.
16:34 Il avait voulu vendre un bois de survêtement,
16:36 rendez-vous lui avait été donné à Valenton,
16:38 il est tombé sur des sauvages.
16:40 L'individu principal, mais il y a encore des suspects dans la nature
16:42 et que nos collègues de la police judiciaire du Val-de-Marne,
16:44 j'en suis sûr, vont retrouver, lui a asséné un coup de couteau
16:46 à l'artère fémorale, ce qui a entraîné rapidement son décès,
16:49 malgré une heure de massage cardiaque par les pompiers.
16:51 Et on voit que l'auteur a 17 ans.
16:53 Donc aujourd'hui, il y a une vraie question sur la responsabilité pénale des mineurs.
16:57 À partir de 16 ans jusqu'à 18 ans, il peut y avoir l'excuse de minorité.
17:01 J'estime que quand on a des gens qui se comportent comme des sauvages,
17:03 qui soient majeurs ou mineurs, en tout cas entre 16 et 18 ans,
17:06 il y a la question de la responsabilité pénale à 16 ans qui se pose,
17:08 surtout pour toutes ces victimes qui sont de plus en plus jeunes,
17:11 alors qu'ils font de l'ombre et qui n'embêtent personne,
17:13 pas pour des guerres de territoire, de bande ou de stupéfiants.
17:16 Ils peuvent y laisser la vie parce qu'ils ont voulu vendre un vêtement
17:19 lors d'une transaction que tout le monde peut faire sur les réseaux sociaux,
17:22 sur Internet, sur des plateformes ou sur la voie publique.
17:24 Ce n'est pas fini.
17:25 Un samedi, ce sont deux jeunes de 17 ans qui ont perdu la vie
17:27 à la suite d'un refus de tempérer.
17:28 Après avoir grillé un feu, ils ont essayé d'échapper à la bac
17:31 sans permis sur un scooter qui ne leur appartenait pas.
17:33 Ils ont perdu le contrôle.
17:34 Le scooter s'est encastré sous une voiture.
17:37 La chaussée était glissante.
17:38 Mais moi, je vais vous dire, Olivier Benkoumoun,
17:40 je ne suis pas rentré dans la police pour emmerder le conducteur
17:42 qui fait un feu rouge dans la matinée parce qu'il est en retard au travail
17:44 et qui, lorsque lui s'arrête, respecte les policiers,
17:46 dit "Bonjour, monsieur, excusez-moi, j'ai fait un feu, je suis en retard,
17:49 mais je vous prie de m'excuser".
17:50 Non, moi, je suis rentré dans la police pour déranger les voyous,
17:52 pour interpeller ceux qui peuvent faire des victimes.
17:54 - 17 ans.
17:55 - Tout à fait, mais il n'y a pas d'âge pour faire de conneries.
17:58 Quand vous avez un mineur ou un majeur même qui conduit un véhicule
18:01 qui sont des fous du guidon, qui font tous les feux rouges,
18:03 qui méprisent le code de la route,
18:04 qui avaient déjà été aperçus avant par un véhicule de police
18:06 qui l'ont signalé sur les zones et que la bague tombe dessus,
18:08 d'abord, heureusement que mes collègues avaient une dashcam.
18:10 Vous savez, c'est une caméra qu'on met sur les véhicules de police
18:12 que l'administration ne fournit pas encore.
18:13 On a nos caméras piétons, mais les caméras sur les véhicules,
18:15 c'est encore mieux pour nous protéger.
18:17 Ensuite, moi, je vous dis, le problème aujourd'hui, c'est ces voyous
18:20 et les seuls responsables de cette mort tragique, évidemment,
18:22 c'est ces individus, c'est ces jeunes, c'est ce conducteur lui-même.
18:25 Quand on fait tous les feux rouges, quand on prend tous les risques
18:27 et quand on percute un véhicule, on sait comment est sa vie en danger
18:30 et pire, celle de son passager.
18:32 Il y a une enquête, mais moi, je soutiens ces policiers
18:34 parce que je suis désolé, moi, je suis issu d'un quartier populaire,
18:36 je suis issu d'une cité et j'en avais marre de savoir que ma mère,
18:39 qui a des problèmes de santé, puisse un jour être percutée
18:41 en allant au travail ou alors en allant voir le médecin
18:43 parce qu'il y a des fous furieux du guidon.
18:45 Je préfère que les policiers fassent leur travail et dérangent les voyous
18:47 pour que les innocents soient protégés, plutôt qu'on dise
18:49 que les policiers et la police soient responsables et qu'on laisse faire
18:52 et que finalement, ceux qui risquent de faire des émeutes,
18:54 on les embête pas et que les Français, qui sont bien honnêtes
18:57 et qui n'emmerdent personne, soient à chaque fois verbalisés
19:00 et que d'une certaine manière, il y a un deux-poids-deux-mesure.
19:02 - On n'a pas terminé, ces dernières heures,
19:04 il y a d'autres histoires à vous raconter.
19:06 On a l'impression qu'en fait, la vie n'a pas de valeur pour ces gamins.
19:11 - Pour une partie de la jeunesse, effectivement,
19:13 on a l'impression que maintenant, on sort des couteaux
19:15 parce que ça arrive de plus en plus facilement,
19:17 de plus en plus souvent, on sort des couteaux.
19:19 - On se tend un coup de couteau par jour.
19:21 - La vie de l'autre n'a plus aucune valeur,
19:23 mais sa propre vie à soi n'a plus non plus aucune valeur
19:26 parce qu'on sait très bien quand même que quand on tue quelqu'un,
19:29 on va passer à minima 20 ans en prison.
19:31 Et ça ne les dérange pas parce que leur vie ne vaut rien.
19:34 Peut-être sont-ils désœuvrés, peut-être n'ont aucune perspective de vie.
19:38 Donc, ils sont dans un monde un peu parallèle
19:40 où effectivement, il y a une déshumanisation
19:43 et une perte des valeurs universelles qui est plus que problématique,
19:47 qui d'abord doit nous interroger parce que pour répondre à ça,
19:50 c'est quand même extrêmement difficile.
19:52 Là, ce n'est pas un texte de loi qui va...
19:54 - Yann Usaï, là, c'est juste important,
19:56 et je dirais juste ça sur ce point-là.
19:58 Moi, je veux bien qu'il y ait un changement de société,
20:00 des jeunes de plus en plus violents, et c'est vrai.
20:02 Mais il y a un problème aussi avec une partie de notre justice.
20:04 - Ah, mais ça, je ne peux pas me le prêter à vous.
20:06 - Bien sûr, il y a une partie qui est idéologisée,
20:08 notamment ceux qui font partie de Sacre-Dame-Château.
20:10 Vous savez, ceux qui préfèrent défiler avec...
20:12 - Vous n'allez pas dire ça, je ne vais pas être à 100 % avec vous.
20:14 - Je le dis pour les téléspectateurs.
20:16 Ceux qui défilent avec les antiflics et qui disent
20:18 "Ah, mais ça, c'est quoi ? C'est qu'à Bobigny, à Évry, à Nantes,
20:22 on peut faire le TripAdvisor des tribunaux où ça juge le moins sévère
20:25 et où on est sur la culture de l'excuse.
20:27 Quand vous expliquez à un auteur qui arrache le sac d'une mamie,
20:29 qui agresse une femme assainte dans les rames de métro
20:31 pour arracher son collier ou son téléphone portable,
20:33 quand on lui dit "Vous n'êtes pas un auteur, vous êtes une victime",
20:35 quand on lui dit "On va attendre la cinquième fois pour vous condamner,
20:37 et la dixième fois pour vous..." - Sans le surmonter, la première affection.
20:39 - Et bien, il ne faut pas s'étonner qu'après, il n'y ait pas...
20:41 que la culture de l'excuse, elle se transforme en culture de l'impunité,
20:43 que la culture de l'impunité, elle se transforme en culture de la récidive.
20:46 - On n'a pas terminé ces dernières heures encore à notre chapitre.
20:50 Alors, les bagarres entre bandes ce week-end, puisque ce donne rendez-vous le week-end.
20:54 Ces jeunes à Saint-Michel-sur-Orge, au moins 20 personnes sont affrontées
20:57 à coups de sabre, de barres de fer, d'autres objets pouvant servir d'armes.
21:01 Tous originaires de la commune ou d'Évry, une ville voisine,
21:04 et ils se sont battus. Il y a des voitures cassées, des vides, des vitrines,
21:07 deux interpellations de deux jeunes gens qui avaient 19 ans. Regardez.
21:11 - Un projectile qui traverse la vitre d'un appartement.
21:16 Une vitrine de commerce brisée. Une douzaine de véhicules dégradés.
21:21 Voici les résultats d'une rixe qui s'est produite samedi soir
21:25 dans la commune de Saint-Michel-sur-Orge, en Essonne.
21:28 Une vingtaine de personnes se sont affrontées, munies de barres de fer,
21:32 de sabres et autres objets pouvant servir d'armes.
21:35 - J'ai entendu du bruit. J'ai pas voulu sortir parce que c'est toujours comme ça.
21:39 Ça arrive souvent, oui. Un moment, ils vendaient...
21:43 Il y avait beaucoup de jeunes qui étaient devant, qui vendaient la drogue.
21:46 On est dans l'insécurité parce que dans les quartiers, oui,
21:50 c'est toujours les mêmes personnes. Même si vous faites appel à la police,
21:54 la police ne fait rien. Ils dégagent les jeunes et après, ça recommence.
21:58 - Alors, j'ai trouvé une statistique intéressante sur les mineurs
22:01 mis en cause pour trafic de stupéfiants. Ils sont en moyenne plus jeunes
22:05 que ceux mis en cause pour usage de stupéfiants.
22:07 Donc, ceux qui trafiquent sont mis en cause davantage que ceux pour usage.
22:11 En 2021, les 13-17 ans concentrent 20% de l'ensemble des mis en cause pour trafic.
22:15 À 12-13 ans, on est déjà guetteur, on est déjà charbonneur.
22:18 Et juste une autre statistique donnée par le Parquet de Marseille,
22:21 en 2022, 478 mineurs convoqués pour des faits liés au trafic de stupéfiants,
22:25 350 déférés, ce qui correspond à un mineur par jour.
22:29 Et il y a même des tueurs à garde.
22:31 - Vous faites la transition parfaite. J'ai lu dans la presse aujourd'hui
22:34 qu'on avait Ryan, ce jeune qui a été tué par balle dans la cité des Marronniers
22:37 à Marseille, c'est dans les quartiers Nord en août 2021.
22:39 Grâce au travail de la police judiciaire, on a un suspect, Dylan Robert,
22:42 vous savez, c'est l'acteur principal de Cher Hazard, qui avait été promis
22:45 meilleur espoir chez le cinéma. Enfin, moi, j'ai l'impression que c'est surtout
22:48 le meilleur espoir chez les voyous parce que quand on regarde son pédigree,
22:50 on parle de la réponse pénale. Tenez-vous bien parce que le bateau,
22:53 il ne va plus tanguer, mais il va quasiment couler.
22:55 Janvier 2020, il a interpellé pour des vols avec arme et des vols avec violence.
22:58 Il fait 13 mois de prison, puis il est placé sous contrôle judiciaire.
23:01 Janvier 2022, il ressort 30 mois de prison pour deux vols avec violence,
23:04 avec des vols aggravés, un nouveau détention provisoire.
23:07 Avril 2022, mise en examen pour assassinat de malfaiteurs
23:10 en vue de la préparation d'assassinat. Bref, on voit que là, c'est même plus
23:13 un multirécidiviste, un multirétéran. On voit que c'est quasiment
23:16 un voyou professionnel qui a effectivement un César du meilleur espoir
23:19 chez les délinquants, puisqu'on voit bien que malheureusement,
23:22 c'est une véritable machine à faire des victimes et que la prison
23:25 ne l'a pas arrêtée, la justice non plus, et que derrière, c'est grâce au travail
23:28 des policiers qu'on arrive à identifier, à confondre, à présenter à la justice
23:31 des personnes qui devraient être lourdement condamnées pour éviter qu'on ait d'autres victimes.
23:34 On pose la question, faut-il changer la loi ? Réponse cet après-midi du sénateur
23:36 Hélère-Brenoët-Taillon au micro de Thomas Bonnet.
23:39 C'est une révolution pénale. C'est clair. Notre système pénal
23:45 n'est pas adapté à la nouvelle violence des mineurs. Ce que nous proposons,
23:49 ce sont des peines courtes, parce qu'aujourd'hui, pour qu'un mineur connaisse la prison,
23:53 pas n'importe quelle prison évidemment, on ne les met pas en contact avec des gens dangereux,
23:57 mais il faut les enfermer, ne serait-ce que pour des peines de courte durée.
24:00 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on les laisse commettre 10, 15, 20,
24:05 parfois 30 délits avant de leur donner une butée. Et du coup, ils ont un sentiment
24:11 d'impunité qui dépouche sur un sentiment de toute puissance.
24:14 Donc 1) des peines courtes, 2) on abaisse l'excuse de minorité à 13 ans,
24:20 3) on abaisse aussi la majorité pénale à 16 ans, mais une grande fermeté.
24:26 Et on ne laisse aucun délit impuni.
24:29 Mais pourquoi ce n'est pas déjà le cas ?
24:32 Ça fait des années qu'on entend ça. Ça fait des années que tous les spécialistes vous disent
24:36 "sanction dès la première infraction", ça évite la récidive des mains de prison.
24:41 Mais ça, il est sénateur. C'est lui-même le patron des sénateurs.
24:45 Pourquoi on n'a pas ce projet de loi sur la table déjà, aujourd'hui ?
24:49 Mais parce que le gouvernement ne serait pas d'accord pour l'accepter.
24:51 Parce que vous le votez au Sénat, mais l'Assemblée nationale le retoque probablement.
24:55 Parce que c'est une grande loi qui devrait être portée par le garde des Sceaux.
24:59 Une réforme d'une telle ampleur, renverser la table, ça ne peut pas venir de l'opposition.
25:04 Ça ne peut venir que du gouvernement et du garde des Sceaux actuel.
25:07 Mais si ça avait dû venir, ça serait venu dès 2017.
25:10 Tout le constat qu'on a fait avant, tout ce qu'on a dit avant, ça ne sert à rien.
25:14 On peut faire des constats. Moi j'ai une mallette à outils que mon syndicat trimballe à Vendôme.
25:19 Puisque c'est vrai que le garde des Sceaux nous avait reçus il y a presque un an et demi.
25:22 Ou le ministre de l'Intérieur lorsqu'il nous reçoit.
25:24 C'est simple, on dit des places de prison en plus.
25:26 Le président avait promis 15 000 places dans 5 ans. En 7 ans, on est à 3 000 places.
25:31 On avait dit des peines minimales. Pour l'instant, ils n'ont pas envie.
25:33 On avait dit des peines planchers. On nous a dit que ça ne fonctionne pas.
25:35 On a dit la réforme d'un procédure pénale. On nous a dit que ce n'est pas le sujet.
25:38 Ensuite, on a dit qu'est-ce qu'on fait contre les mineurs délinquants.
25:41 La réforme de l'ordre de 45, l'ordonnance qui prévoit la répression, la sanction et la prévention de la récidive et de la délinquance des mineurs,
25:48 elle a été changée une quarantaine de fois. On voit le résultat aujourd'hui.
25:51 Ça a été visiblement efficace.
25:52 Donc ce qu'on dit, c'est qu'il y a une partie aujourd'hui aussi, et je voulais compléter mon propos sur ça, c'est important,
25:56 des magistrats qui font leur travail, surtout ceux du parquet ou des juges d'instruction.
26:00 Ils veulent rendre une justice propre, claire, rapide pour les Français en menant des enquêtes avec des officiers de police judiciaire,
26:06 des agents de police judiciaire, des services d'enquête de la police et de la gendarmerie.
26:09 Efficace. Sauf qu'aujourd'hui, le cadre légal, les outils dont disposent les enquêteurs, c'est un fardeau.
26:13 On fait ça là depuis combien de temps ?
26:15 On passe plus de temps à gratter du papier, à faire les scribes comme à l'époque de Astérix et Obélix,
26:21 plutôt qu'à élucider des enquêtes et à s'occuper des victimes.
26:24 Ça fait combien de temps qu'on fait des propositions ?
26:26 Ça fait combien de temps qu'on nous dit qu'on va simplifier la proposition ? Ça fait 15 ans.
26:31 En 2011, il y a eu la réforme de la garde à vue avec l'avocat. En 2016, il y a eu la réforme encore d'une énième procédure.
26:36 À chaque fois, on nous dit que ça va être simple, finalement c'est plus compliqué.
26:38 Alors vous avez raison, on dit qu'à défaut de nous prendre pour des idiots, on préfère qu'on fasse rien,
26:42 parce qu'à chaque fois qu'on nous promet le grand soir, c'est le grand fardeau,
26:44 puisque derrière on se prend des réformes qui alourdissent le travail des enquêteurs.
26:47 Donc c'est vrai que c'est un vrai sujet.
26:48 21h33, le rappel des titres.
26:50 La passion.
26:51 Le rappel des titres. Salut Simon.
26:53 Bonsoir Olivier et bonsoir à tous. On commence ce rappel des titres avec cette image.
26:56 Un député polonais d'extrême droite a éteint une ménora à l'aide d'un extincteur.
27:00 Ça s'est donc passé cet après-midi au Parlement polonais, un acte aussitôt condamné par le Premier ministre Donald Tusk,
27:06 qui a donc exclu le député concerné d'une réunion parlementaire.
27:10 Aux Etats-Unis, la présidente de l'université d'Harvard est maintenue à son poste,
27:14 et ce malgré des propos jugés chocs et ambiguës sur des questions liées à l'antisémitisme.
27:19 Après un conseil d'administration, l'instance de la plus prestigieuse et plus ancienne université américaine
27:24 a exprimé toute sa confiance à la présidente Claudine Gay.
27:28 Et puis l'Ukraine peut gagner. Ce sont les mots de Volodymyr Zelensky ce soir à la Maison Blanche,
27:33 après une journée très chargée à Washington.
27:35 Le président ukrainien a donc rencontré son homologue Joe Biden.
27:38 Le but de cette rencontre pour Volodymyr Zelensky, c'est d'éviter que les Etats-Unis ne coupent l'aide militaire
27:43 pour l'effort de la guerre ukrainienne.
27:45 Merci beaucoup Simon.
27:50 Il y a deux histoires qui concernaient l'antisémitisme dans votre rappel des titres.
27:56 J'ai regardé, il y a une enquête de 2020 qui dit, et moi ça m'a vraiment perturbé par ça,
28:01 16% des jeunes français interrogés disent qu'ils n'ont jamais entendu parler de la Shoah.
28:05 16% des jeunes français disent qu'ils n'ont jamais entendu parler de la Shoah.
28:10 Et c'est pire aux Etats-Unis, et ça c'est une enquête qui est toute récente,
28:13 qui vient d'être menée par une organisation allemande qui regroupe plusieurs organisations juives
28:17 qui a interrogé les Millenials, donc les 18-39, sur la Shoah.
28:20 Un jeune américain sur 25% pense que la Shoah est un mythe.
28:25 Johan, vous faites partie des Millenials.
28:29 Je ne sais pas ce qui se passe aux Etats-Unis.
28:32 En France, comment est-ce qu'on peut expliquer ça ?
28:35 On peut l'expliquer d'abord parce que vous savez qu'une partie des islamistes,
28:40 notamment les frères musulmans, sont très actifs sur les réseaux sociaux,
28:43 TikTok, etc., et qu'une partie de la jeunesse s'instruit aussi sur ces réseaux
28:48 qui ne sont contrôlés par personne.
28:50 Les islamistes sont en partie responsables de cela, incontestablement,
28:54 et des islamistes aussi, en tout cas des personnes un peu radicalisées,
28:59 qui dans les écoles empêchent certains professeurs d'enseigner la Shoah.
29:04 Des professeurs qui craignent, qui ont peur, qui se sentent menacés,
29:08 et donc qui renoncent à enseigner cette partie-là de l'histoire.
29:11 Mais je crois que ce chiffre est en grande partie lié,
29:14 disons les choses clairement, arrêtons de nous voiler la face,
29:18 c'est en grande partie lié à l'islamisme, et notamment sur les réseaux sociaux,
29:22 et tout cela entretenu par des puissances étrangères,
29:24 on le répète souvent, à la Turquie qui finance à grands coups de millions
29:27 les frères musulmans.
29:28 On va devoir marquer une pause, mais je salue avant ça le colonel Olivier Rafofis,
29:32 le porte-parole de l'armée israélienne.
29:34 On va parler de l'actualité, de ce qui s'est passé évidemment aujourd'hui.
29:37 Je vous redonne ce chiffre, un jeune américain sur cinq pense que la Shoah est un mythe.
29:41 63% des jeunes adultes ne savent pas que 6 millions de juifs ont été assassinés
29:45 durant la seconde guerre mondiale.
29:47 C'est une enquête d'aujourd'hui.
29:48 11% d'entre eux estiment même que les juifs sont responsables de la Shoah.
29:51 Juste un commentaire mon colonel.
29:53 Très triste.
29:57 Et il faut espérer que ce n'est qu'une minorité de gens,
30:03 et que par l'éducation et par l'histoire,
30:08 les gens comprendront qu'il ne faut pas oublier ce qui s'est passé.
30:12 Jamais.
30:13 Et l'enseigner.
30:14 Il faut le dire, mais quand on s'arrête d'enseigner,
30:17 quand les profs ont peur d'enseigner, c'est le cas en France,
30:20 on en parle tous les jours, c'est terrible.
30:22 Mais quand même ce chiffre, un quart des jeunes américains
30:24 ne savent pas ce que c'est que la Shoah.
30:27 Ils disent que c'est un mythe.
30:28 Moi je pense à des personnes comme Simone Veil,
30:30 qui toute leur vie ont dit "tant qu'on est là pour témoigner,
30:33 on nous croira, tant qu'on est là, on racontera,
30:35 et quand on ne sera plus là, qui le fera à notre place ?"
30:38 C'est vrai qu'aujourd'hui, il n'y a plus beaucoup de monde pour raconter cela.
30:41 Et effectivement, de voir des jeunes soumis à un diktat islamiste
30:44 sur des réseaux sociaux ou dans certaines écoles,
30:47 c'est extrêmement triste et inquiétant.
30:49 Moi je me souviens de Lucie et Raymond Braque,
30:52 qui s'y ont mis tous les collèges et les lycées de France,
30:55 avec des témoignages très forts, très médiatisés,
30:58 et dont le parcours, l'engagement pour la France, pour les justes,
31:01 pour la lutte contre l'antisémitisme et l'extrémisme,
31:04 font que c'était l'honneur de notre pays.
31:06 Ils sont malheureusement décédés.
31:07 On marque une pause, on vous retrouve dans un instant, colonel.
31:09 A tout de suite, on va parler évidemment de la situation en Israël
31:12 et de la découverte de deux otages qui malheureusement ont été tués.
31:19 A tout de suite.
31:20 Bonsoir colonel Olivier Rafovitch,
31:24 vous êtes le porte-parole de l'armée israélienne.
31:26 On va parler de la situation aujourd'hui.
31:28 L'armée a annoncé la mort de deux otages,
31:30 deux otages qui ont été identifiés,
31:32 qui sont Etten Zakaria, 27 ans,
31:36 pris en otage par le Hamas lors du festival de musique Nova,
31:39 et Ziv Dado, 36 ans,
31:41 superviseur logistique de l'armée, sous-officier qui aurait été tué le 7 octobre.
31:46 Son corps avait été emmené à Gaza.
31:48 Et ce qui est terrible, colonel, c'est que si son corps a été ramené,
31:52 c'est que sans doute il y avait l'arrière-pensée
31:54 qu'un corps d'un mort juif a une valeur.
31:58 Et ça c'est affreux.
32:00 D'abord je dois vous dire que cette opération pour aller liser les deux otages,
32:07 malheureusement morts,
32:09 a été fondée sur une opération du renseignement extrêmement sophistiquée,
32:13 avec des risques très lourds d'ailleurs.
32:15 Les soldats de Tsar ont été tués
32:18 durant l'opération préalable,
32:21 dans l'opération elle-même de retour des deux corps de nos otages en Israël.
32:28 Et cela montre la détermination de Tsar,
32:31 à la fois d'éliminer le Hamas,
32:33 mais également de tout faire pour retrouver les otages, tous les otages.
32:37 Et malheureusement, deux otages là,
32:40 Eden et Ziv, ne sont plus de ce monde,
32:44 mais nous continuerons à tout faire pour libérer tous les otages.
32:47 J'ai trouvé qu'il y avait une image très forte ce soir,
32:51 c'est sur le site du festival de musique pour la paix,
32:55 où d'ailleurs Eden se trouvait.
32:58 Vous voyez ces images, c'est à Reim,
33:01 qui va devenir sans doute un endroit consacré, un mémorial,
33:04 à la mémoire des victimes de l'attaque des terroristes du Hamas.
33:07 Et vous voyez, tout a été aménagé avec les photos de toutes ces victimes.
33:10 Il y avait 3000 personnes,
33:12 et les terroristes ont tué au moins 260 personnes.
33:15 Colonel ?
33:17 Tout à l'heure, vous parliez de la difficulté d'enseigner la Shoah,
33:21 et que des gens aujourd'hui ne veulent même pas dire que la Shoah existait.
33:27 Nous sommes deux mois après le massacre du 7 octobre,
33:31 il y a déjà des gens qui essayent de nier l'existence du massacre du 7 octobre,
33:36 qui a eu lieu en Israël.
33:38 Nous devons être tous extrêmement prudents,
33:41 quant à l'histoire qui se produit, mais surtout l'histoire qui s'écrit,
33:46 qui se raconte.
33:48 Et dans ce monde aujourd'hui de fake news, de délinformation,
33:51 de volonté de cacher l'histoire, de la déformer, de la manipuler,
33:55 il y a une prudence absolue à avoir,
33:57 sur tous les événements dramatiques qui peuvent toucher les uns ou les autres,
34:00 peu importe dans quel pays, peu importe dans quel endroit du monde.
34:04 Il faut être extrêmement prudent, parce que la vérité s'oublie très vite,
34:08 et remplacée souvent par des choses les plus terribles.
34:12 Mais c'est pour ça qu'il faut toujours revenir au 7 octobre,
34:14 au pogrom, à l'horreur, à ce qui s'est passé,
34:17 notamment sur ce festival.
34:19 Pourquoi est-ce qu'il y a des personnes aujourd'hui qui nient l'existence de la Shoah ?
34:23 Pourquoi seulement deux mois après ce qui s'est passé,
34:26 des personnes nient les pogroms en Israël,
34:30 nient les atrocités des terroristes islamistes du Hamas,
34:34 mais parce que ce sont des personnes antisémites,
34:36 il faut dire les choses clairement,
34:38 ce sont pour la plupart les antisémites qui nient ces crimes-là,
34:41 les personnes normalement constituées,
34:43 qui n'éprouvent aucune haine vis-à-vis des Juifs.
34:46 Aucune de ces personnes-là ne va nier ce qui s'est passé.
34:49 Pourquoi les islamistes sur les réseaux sociaux,
34:51 précisément je vous en parlais, sur des réseaux sociaux comme Tiktok,
34:54 où ils sont très présents, notamment les frères musulmans,
34:57 pourquoi ces islamistes tentent de faire croire aux jeunes
35:00 que la Shoah n'a pas existé,
35:02 que le 7 octobre l'armée israélienne a commis elle-même des massacres
35:06 pour faire croire qu'il s'agissait de massacres du Hamas,
35:08 mais parce que les islamistes sont des antisémites ?
35:11 Tout vient de l'antisémitisme, en réalité, il faut le savoir pour le combattre.
35:14 - Bien sûr, tous les jours sur les réseaux sociaux du Hamas,
35:17 on dit la haine d'Israël, la destruction d'Israël,
35:20 et sur "dégénération".
35:23 Il y a deux choses dont je veux vous parler ce soir,
35:27 d'abord il y a un énorme désaccord politique,
35:30 ce soir entre Washington et Jérusalem.
35:32 Le président américain Joe Biden affirme que le gouvernement israélien
35:35 ne veut pas d'une solution à deux États avec les Palestiniens,
35:38 c'est le gouvernement le plus conservateur de l'histoire d'Israël,
35:40 dit Joe Biden, et il appelle Benyamin Netanyahou à changer de gouvernement.
35:43 Alors c'est la première fois qu'il y a eu de cette manière un désaccord
35:46 ouvert avec le Premier ministre israélien,
35:48 qui a répondu ce soir, et je voulais qu'on l'écoute.
35:50 - À la suite d'un dialogue intensif avec le président Biden et son équipe,
35:57 nous avons reçu un soutien total pour l'incursion terrestre
36:00 et le blocage de la pression internationale pour arrêter la guerre.
36:03 Oui, il y a des désaccords sur le jour de l'après-Hamas,
36:08 et j'espère que nous parviendrons à un accord sur ce point également.
36:11 Je veux que ma position soit claire,
36:13 je ne permettrai pas à Israël de répéter l'erreur d'Oslo.
36:16 Gaza ne sera ni le Hamastan, ni le Fatrastan.
36:21 - Il faut traduire que si c'est en gros,
36:25 les sacrifices qui sont faits là aujourd'hui dans cette guerre,
36:29 évidemment c'est une guerre de survie, on le rappelle,
36:32 s'il y a des sacrifices aujourd'hui,
36:33 ce n'est pas pour ensuite laisser tout ça aux terroristes,
36:35 évidemment, colonel Rafferty.
36:37 - Écoutez, je ne suis pas le porte-parole du gouvernement israélien,
36:41 et je ne vais pas non plus commenter les déclarations du président américain.
36:44 En tant que porte-parole de Tsaïre, ce que je peux vous dire,
36:47 ce soir, c'est plusieurs choses, si vous me permettez.
36:49 D'abord, cette guerre a été imposée à Israël le 7 octobre,
36:52 une guerre qui est pour nous une guerre existentielle,
36:54 et nous devons la gagner, cette guerre, nous la gagnerons,
36:56 et nous éliminerons le Hamas.
36:57 Deuxièmement, c'est une guerre contre le Hamas,
37:02 et pas contre les Palestiniens, ni contre le peuple palestinien,
37:05 qu'il soit à Gaza ou autre part.
37:07 Il faut bien comprendre que cette guerre, nous allons la mener,
37:10 en faisant tout, je dis bien tout, pour essayer de tout faire,
37:13 pour éviter qu'il y ait des victimes civiles dans les combats contre le Hamas.
37:18 Par contre, le Hamas, il fait tout et fera tout
37:21 pour impliquer des civils palestiniens dans les combats,
37:23 pour ensuite, évidemment, accuser Israël d'être le responsable.
37:26 Mais je vous dis ça parce que c'est clair que le monde,
37:30 et la critique du monde, vient du fait que le Hamas provoque
37:34 une crise humanitaire, a provoqué une crise humanitaire,
37:38 que nous, en Israël, nous faisons tout pour essayer de la gérer,
37:41 pour l'empêcher d'être, puisque l'intérêt d'Israël n'est pas
37:44 que les Gazaouis soient en manque de médicaments, en manque d'eau,
37:48 ou en manque de nourriture.
37:49 Le contraire est la vérité.
37:51 Par contre, le Hamas, lui, cherche cette situation de chaos humanitaire,
37:55 chaotique totalement, pour justement, encore une fois, accuser Israël.
37:59 Donc, les démocraties viennent vers nous, on essaye d'expliquer ce qui se passe,
38:03 mais je voudrais rappeler une chose.
38:05 Il est hors de question pour Israël de laisser le Hamas continuer
38:09 à exister dans la bande de Gaza, parce que c'est un danger
38:13 qui est pour nous génocidaire, existentiel.
38:16 On a vu que 3 000 terroristes ont tué 1 400 Israéliens
38:20 en l'espace de quelques heures.
38:22 Colonel, il nous reste deux minutes, j'ai vraiment une question importante
38:26 à vous poser, la question des tirs amis.
38:28 Vous avez annoncé que sur les 105 soldats tués en opération,
38:32 10 % l'avaient été par des tirs amis.
38:34 13 soldats israéliens tués par des tirs amis.
38:36 Qu'est-ce que ça signifie exactement ?
38:39 Ce n'est pas seulement des tirs amis, c'est également des accidents
38:44 dus à un terrain extrêmement exigu, parfois de coordination
38:48 entre nos forces terrestres blindées et d'infanterie.
38:51 Il y a malheureusement dans les guerres, dans ce genre de guerres
38:54 contre des terroristes en territoire dense et compliqué,
38:57 il y a malheureusement parfois des incidents graves
38:59 qui font qu'il y a des morts.
39:01 Encore une fois, nous allons tout faire pour éviter
39:03 qu'il y ait des morts israéliens dus à des accidents de guerre.
39:07 Mais malheureusement, encore une fois, cela fait partie de la guerre.
39:12 Nous devons tout faire pour réduire ce nombre
39:15 et pour continuer à être déterminés à aller vers ce que nous devons faire,
39:19 libérer les otages et éliminer le Hamas.
39:21 67e jour de guerre. Merci Colonel Raffovi,
39:24 je voulais qu'on termine juste par une information.
39:26 Oui, juste un mot pour vous dire.
39:28 Allez-y, allez-y, très très rapide s'il vous plaît.
39:31 Les combats sont très violents alors nous parlons,
39:35 dans le nord de la bande de Gaza également,
39:37 dans le sud de la bande de Gaza,
39:39 et le Hamas sort des tunnels, il y a beaucoup de combats
39:43 et parfois très violents, presque au corps à corps.
39:46 Merci beaucoup. Juste une dernière chose,
39:48 alors ça concerne encore une statistique sur l'antisémitisme
39:50 puisque le préfet de police a donné des chiffres,
39:53 ça fait longtemps qu'on n'avait pas eu des chiffres d'ailleurs,
39:55 Gérald Darmanin n'en donne plus.
39:56 Aujourd'hui, il y en a eu une hausse de plus de 300%.
40:00 Oui, 330% de hausse d'actes antisémites par rapport à 2022,
40:05 c'est-à-dire que depuis le 7 octobre,
40:07 on a 175 interpellations qui ont été faites pour 484 actes antisémites
40:11 faits sur Paris. On voit que les policiers et les gendarmes
40:14 sont en première ligne pour protéger nos compatriotes antisémites
40:16 et puis de toute façon, quand on est antisémite,
40:18 on ne peut pas être français.
40:19 Voilà, quand on est juif, on est français
40:21 et qu'on ne soit pas juif, on doit être solidaire
40:23 de ses compatriotes de confession juive qui doivent vivre en toute quiétude.
40:27 Et je rappelle juste une dernière chose,
40:28 c'est que dans notre pays, il n'y a pas besoin d'aller à la seconde guerre mondiale.
40:30 Le 19 mars 2012, on a un terroriste islamiste
40:32 qui a exécuté des enfants parce que juifs
40:34 à l'école aux Aratora à Toulouse.
40:36 Rien que ça, ça donne le glace et le sang
40:37 quand on est capable de mettre des bains dans la tête de bambins,
40:39 même pas des gamins, des bambins, de quelques années.
40:42 C'est que vraiment, il faut prendre conscience
40:44 qu'aujourd'hui, l'antisémitisme est un poison
40:46 et qu'il faut être islamiste.
40:48 Très très important de le dire de cette manière et avec ces mots.
40:50 Merci beaucoup Mathieu Vallée, merci Colonel Raffovitch,
40:52 merci Johan dans un instant,
40:54 soir à info, Julien Pasquet évidemment
40:56 et moi je remercie grandement Valérie Hacquenin
40:59 qui m'a aidé à préparer cette émission.
41:01 Bye bye, à demain.
41:03 ...