Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Benjamin Netanyahou. D'abord, cet échange des otages contre des prisonniers
00:05 palestiniens, c'est la bonne décision. Il a insisté là-dessus. Il a remercié
00:09 évidemment ceux qui avaient œuvré, le chef du Mossad, du
00:13 Shin Bet, le service secret israélien, Joe Biden évidemment. Et puis le plus
00:19 important, sans doute, d'abord l'action militaire va se poursuivre, mais
00:25 tous les otages, c'est l'objectif d'Israël, a dit Benjamin Netanyahou, tous les
00:29 otages doivent revenir à la maison et dans quelques minutes, on saura
00:35 qui sont les bébés, les femmes, les enfants qui vont être capables d'être
00:40 ramenés à la maison en quelque sorte. Premier extrait de l'intervention de
00:44 Benjamin Netanyahou. Une action militaire n'est pas toujours possible donc nous
00:49 prévons de ne pas attendre. Nous faisons tout ce qu'on peut pour libérer nos
00:56 otages parce que c'est une mission sacrée. Tsaï et toutes les autres forces de
01:00 défense sont derrière cet accord. Ils ont dit très clairement hier que
01:07 la sécurité de nos forces va être assurée durant la trêve et que l'effort
01:13 de renseignement va commencer. Et en même temps, Tsaï va se préparer à la
01:17 suite de la guerre. Alors, va se préparer à la suite de la
01:20 guerre. En ce moment, pour l'instant, c'est toujours l'attente. A priori, l'attente
01:24 et l'espoir même. Et je voulais vous montrer d'ailleurs une image, peut-être
01:29 qu'elle est l'image du jour. Celle de ces visages d'otages.
01:34 Ça c'est la grande librairie, la toute nouvelle grande librairie de Jérusalem.
01:38 Il y a cinq millions de livres qui sont là. C'est un lieu de savoir extraordinaire.
01:41 Ça devait être inauguré, une fête, etc. Non, on a choisi de mettre 240 chaises,
01:46 240 visages ce soir. Un livre associé à chacun de ces otages. Un livre qui
01:52 correspond à la personnalité de chacun. Et voilà, ce soir, tant qu'il n'y a pas de
01:57 libération, évidemment, ces photos vont rester à cet endroit.
02:03 Qui seront les otages libérés ? Parmi eux, y aura-t-il des franco-israéliens ?
02:06 Ça, c'est l'autre grande question qu'on se pose. On espère, encore une fois, d'ici
02:11 quelques minutes, la liste. On pense en réalité que sur les huit otages
02:14 français, et on vous donne à la fois leur visage et leur nom tous les
02:17 soirs ici, parmi les huit qui sont aux mains des Hamas, on espère qu'ils sont
02:24 encore en vie. On pense que Ettan, 12 ans, Eres, 12 ans, et Saar, 16 ans, pourraient
02:29 être ceux qui seraient libérés parce qu'ils correspondent aux critères définis
02:35 par cet accord, les alambans.
02:38 Alors oui, les critères ont été vraiment très précis, minutieux, etc.
02:43 On sait que le Hamas a 40 enfants et 58 femmes. L'idée, c'est de libérer tous
02:49 les enfants, toutes les femmes, sauf cinq femmes qui sont aussi soldates et donc
02:53 elles ne sont pas comptées dans ce deal-là.
02:57 Parce qu'il n'y aura pas de soldats, pas d'hommes, pas de soldats.
03:00 Pas d'hommes, pas de soldats. L'idée, c'est d'une trêve de quatre jours, chaque jour,
03:05 entre 10 et 12 otages libérés. En échange, une trêve, donc, et des camions
03:15 humanitaires qui rentrent en Irak, demandent l'essence, de l'eau,
03:19 des médicaments, etc. On ne connaît pas les listes.
03:24 On imagine bien que ces enfants devraient faire partie, mais on ne connaît pas les listes.
03:28 Le chef du Mossad se trouve au Qatar en ce moment. Il a reçu, lui, les listes.
03:32 Et Israël a décidé de ne pas prévenir les familles ce soir,
03:37 normalement, pour qu'il n'y ait pas de déception de dernière minute.
03:40 C'est-à-dire que, comme c'est quand même le Hamas en face, si jamais certaines
03:46 personnes ne sont pas incluses alors que leur nom était là, on ne veut pas que les
03:48 familles soient déçues. Et en fait, on s'attend à des interruptions de
03:55 dernière minute. Donc, quand ce n'est pas fait, ce n'est pas fait.
03:57 - Jeanne-Marie, vous êtes au contact de ces familles françaises qui attendent,
04:01 ces franco-israéliens. Vous avez sans doute eu quelques-unes de ces familles au téléphone.
04:08 Comment sont-ils ? Quels sont leurs espoirs ?
04:12 - On imagine comment sont ces familles, d'ailleurs franco-israéliennes ou israéliennes,
04:19 tout simplement. Ces familles qui sont dans l'attente, d'abord, je le répète, de nouvelles,
04:25 des otages. On n'a pas de nouvelles des otages. Il faut savoir, je le redis, on reparlera de la Croix-Rouge
04:31 internationale qui n'a pas donné, qui va peut-être apparaître dans cette négociation,
04:36 mais ça fait 44 jours qu'on a des nouvelles des otages qui ne sont pas allés les voir,
04:41 qu'ils ont parfois refusé de prendre les médicaments pour aller les amener. Donc,
04:46 les familles sont très angoissées. Et bien entendu, je vais vous dire une chose,
04:50 dans la conscience juive de notre histoire, les listes et le tri, ça fait très peur.
04:57 Ça nous rappelle un moment où il fallait choisir entre les uns et les autres. On se souvient du choix
05:03 de Sophie, on se souvient des différents choix qu'il y a pu avoir dans l'histoire. Et là,
05:07 effectivement, on peut se dire qu'il va y avoir un soulagement demain, mais il faut penser qu'il
05:12 va rester 190 otages qui sont dans des conditions catastrophiques et que ceux qui, ce soir,
05:19 ont l'espoir de voir leur famille être libérée et les autres qui ont l'angoisse de se dire est-ce
05:25 qu'ils vont faire partie, effectivement, de cette liste qui va être libérée.
05:28 - T'as raison. D'hier soir, la télé israélienne a diffusé la photo, les images de tous les otages
05:36 possibles qui pourraient être libérés, mais c'était une liste hypothétique, évidemment. Et
05:43 effectivement, les familles sont d'attente. Tout à l'heure, sur l'antenne de CNews,
05:47 Ariane était invitée. Elle est sans renouvelle de sa cousine Shoshane depuis le 7 octobre dernier.
05:56 Il y a plusieurs, huit membres de sa famille qui ont disparu, il y a notamment Noam, 12 ans. Et
06:03 vous allez voir dans quel état d'esprit elle est. On va écouter donc Ariane qui était dans
06:06 180 minutes info. - Quand hier, on a parlé de ces listes et qu'on a commencé à donner des listes,
06:16 le nom de notre famille, des enfants et de leur mère, on n'était pas surpris, on était très
06:25 content, mais on se disait que c'était peut-être aussi une preuve de vie. Et puis après, on s'est
06:29 aperçu que ces listes, en effet, c'était juste des listes d'enfants et de mères qui correspondaient
06:34 aux critères des otages qui pourraient être libérés. Elles ne venaient pas du tout du côté
06:39 du Hamas ou du Qatar, etc. Donc on en est au même point. Donc on a un grand espoir. Moi, ce t-shirt,
06:45 je le déteste, je voudrais le brûler. J'espère que c'est la dernière fois que je le mets parce
06:49 que c'est vraiment... Ça rappelle à chaque fois cette horreur. - Évidemment. Donc elle portait
06:55 un t-shirt avec la photo de ses proches et elle attend, évidemment, dans l'angoisse, on a bien
07:02 compris. Parce que si vous n'êtes pas ce soir ou demain dans la liste, qu'est-ce qui se passe ?
07:07 - On sait où ils sont. - Est-ce qu'on sait toujours ?
07:13 - Et semble-t-il, ils ne savent même pas dans quelle famille ou dans quelle maison ils sont
07:18 en train de les chercher et de les retrouver. Il faut se souvenir quand même, pour ceux qui
07:22 l'auraient oublié, qu'au moment de l'attaque, il y avait 10 000 dollars de récompenses pour ceux
07:29 qui prenaient des otages et une maison ou deux maisons où je ne sais plus quel était le prix,
07:33 le prix d'un otage. Donc il faut se repenser l'inhumanité dans laquelle s'est produit cette
07:44 attaque, s'est produit ce drame, s'est produit ce massacre et ce soir, effectivement, on peut
07:49 entendre à la fois l'espoir des familles mais l'angoisse de tout un peuple. - Et en même temps
07:54 que vous parlez, on voit ces images en direct de Tel Aviv où là encore, comme hier, il y a cette
07:58 immense table qui a été mise avec ces couverts absents de toute autre chose que ce nœud jaune
08:09 et puis ces photos, ces portraits, ces images d'otages qu'on attend, que tout le pays attend.
08:15 - Quelques précisions encore sur ce deal. Les Israéliens ont insisté que les otages libérés
08:22 aient un passeport israélien, donc la nationalité israélienne, binationnelles ou pas, mais qu'ils
08:26 aient la nationalité israélienne, puisqu'on sait quand même qu'il y a aussi des Thaïlandais,
08:29 des Népalais qui sont otages à Gaza. - Vous avez raison, d'ailleurs, les Thaïlandais ont le plus
08:35 grand nombre d'otages actuellement, parce que c'était des... ils en ont 25 si je ne me trompe pas.
08:40 - Ils en ont 23, je crois, et ils négocient, enfin en tout cas, c'est ce qui a été dit,
08:44 par ailleurs, ils négocient directement par l'Iran, en fait. Et donc ce deal comprend
08:51 quatre jours de trêve, pour chaque jour de trêve supplémentaire, dix otages devraient être libérés,
08:57 mais ce que le Hamas a dit, c'est qu'il avait besoin de temps pour s'organiser, c'est-à-dire
09:00 qu'il n'a pas la main, en fait, sur tous les otages, il a perdu des otages, on ne peut pas
09:05 le dire autrement. On a vu qu'il y avait une soldade qui a été libérée d'une famille,
09:11 donc des particuliers, d'autres fois c'était le djihad islamique, donc en fait, il faut quand
09:16 même comprendre que le Hamas n'a pas du tout la main mise sur tout le monde, et ça c'est assez
09:20 catastrophique. Deuxièmement, pour chaque otage israélien libéré, il y en a trois palestiniens
09:27 qui sont prisonniers d'Israël qui seront libérés. Ça va marcher comme ça, les Israéliens vont
09:33 recevoir une liste, en fonction de la liste, eux vont soumettre une autre liste au Hamas,
09:38 ce n'est pas le Hamas qui va choisir les prisonniers libérés, c'est important de le dire.
09:43 Donc en fait, l'idée c'est d'essayer d'avancer doucement l'un après l'autre, pendant au moins
09:48 quatre jours, quand quand même l'intérêt du Hamas c'est de continuer cette trêve encore longtemps,
09:53 sachant qu'au cabinet de guerre hier, la décision a été prise que cette trêve ne durerait pas plus
09:58 de dix jours. C'est important de le dire, parce que certains ministres ont voté pour la libération
10:03 des otages, alors qu'ils n'étaient pas pour, parce qu'on a promis que ça durerait dix jours maximum.
10:09 Je crois que les 24 heures d'ailleurs, c'est parce qu'il aurait pu y avoir un appel par rapport à la
10:16 décision qui a été prise. - À la Cour suprême qui l'a rejetée immédiatement de toute façon.
10:19 - Benoît Lemergui. - Oui, ce que je voudrais quand même redire, d'abord, il faut que tout le monde
10:26 comprenne le prix de la vie qu'est en train de payer Israël, en libérant contre des otages,
10:33 qui sont des enfants, des bébés, des femmes, des innocents qui ont été pris, on libère des
10:38 prisonniers, des prisonniers qui sont pour la plupart des terroristes, qui sont pour la plupart
10:43 des personnes qui sont dans une idéologie de toute façon terroriste. Alors bien sûr, on va dire que
10:50 ce n'est pas des meurtriers, mais il y a notamment, j'ai vu le témoignage d'une maman qui a été blessée
10:58 au couteau par une des personnes qui va être libérée devant ses enfants, et imaginer l'angoisse
11:04 de cette mère qui voit celui qui l'a agressé, qui va se retrouver libre. Donc c'est un dilemme
11:13 important qui remet quelque chose de fondamental. Je ne vais pas rentrer dans la négociation,
11:17 c'est une négociation d'Israël qui sait ce qu'elle fait. Je veux que ça traduise pour nous l'idéologie
11:23 de la vie que représentent l'État d'Israël et le peuple juif en général. Il faut se souvenir que
11:29 pour Gila Tchalit, on l'avait libérée, Israël avait libéré 1000 otages. Aujourd'hui, on est en train
11:34 de se dire qu'on va laisser des Palestiniens, des criminels pour la plupart des personnes qui ont
11:41 du sang sur la main, qui ont habité à des attentats, qui vont revenir pour libérer ces femmes.
11:46 On va en reparler dans un instant. Je voulais qu'on réécoute un extrait de la conférence de presse
11:50 de Benyamin Netanyahou, parce qu'il a objectif de ramener tous les otages, mais la trêve, ce n'est pas
11:55 la fin de la guerre. Très important, ce qu'il a dit tout à l'heure.
11:59 Citoyens d'Israël, je veux être très clair ce soir. Cette guerre continue. Cette guerre continue.
12:07 Nous allons continuer cette guerre avant d'atteindre tous nos objectifs, le retour de tous nos otages,
12:15 en éventuels tirs sur le Hamas et s'assurer que dans le jour d'après le Hamas, à Gaza, on n'aura pas
12:21 quelqu'un au pouvoir qui paie des terroristes, qui éduque les enfants sur le voie de la terreur.
12:30 Nous allons rendre la sécurité au sud et au nord.
12:33 Il y a quelque chose d'assez intéressant en vue de la libération des otages. Il y a eu un protocole
12:38 élaboré par l'armée israélienne qui a été publié. En particulier, il s'agit d'anticiper la manière
12:43 dont il faut se comporter avec des enfants qui sont restés otages pendant près de 50 jours.
12:48 Chaque enfant sera accompagné d'un soldat, évidemment. Son retour, chaque soldat devra demander
12:52 à l'enfant s'il veut être porté, aidé ou embrassé. Si l'enfant pose la question de savoir où sont
12:57 ses parents, il faut regarder avec attention. S'ils n'ont pas survécu aux attaques, alors le soldat
13:04 devra dire à l'enfant "je te ramène". Chez des gens qui répondront à toutes les questions.
13:10 Il doit dire "je ne sais pas, je te ramène". Il doit dire cette phrase-là.
13:16 Après, c'est un protocole qui a été élaboré maintenant parce que personne n'a d'expérience
13:21 avec ce genre de situation.
13:23 Mais le métier de l'armée, c'est d'anticiper.
13:24 Oui, absolument. Surtout que les premières libérations ont été un peu compliquées.
13:31 Beaucoup de critiques publiques. Donc là, étant donné qu'on parle d'enfants, un protocole a été
13:36 mis en place avec les services sociaux et qui ont élaboré ce protocole puisque les premières
13:41 personnes que ces enfants et ces femmes vont voir sont des soldats.
13:44 Le deal. Qui a fait le deal ? Qu'est-ce qu'on sait du deal de ceux qui ont participé ?
13:48 Je voulais qu'on écoute Vincent Herouet qui a révélé une partie des dessous des cartes ce matin.
13:52 C'est dans l'heure des pros.
13:55 Les Américains racontent que ça s'est passé entre le chef du Mossad, le chef de la CIA,
14:01 le chef des services secrets égyptiens et évidemment les Qataris, qu'ils ont négocié pied à pied.
14:06 C'était très complexe, très difficile. Il faut 24 heures, par exemple.
14:10 C'est juste un détail, mais ça explique quand même la complexité des choses.
14:13 Il faut 24 heures entre le moment où une proposition est mise sur la table à dehors
14:18 et le moment où on a la réponse des dégeuliers à Gaza. Au moins 24 heures.
14:26 Mais tant que ce n'est pas fait, et d'ailleurs ce n'est toujours pas fait, il y a beaucoup de flou.
14:31 Il y a même des flous sur l'accord lui-même et sur la trêve.
14:33 Si vous reprenez les déclarations de ce matin, vous voyez que le Qatar parle d'une pause humanitaire,
14:40 Israël parle d'une accalmie dans les combats, le Hamas parle lui d'une trêve humanitaire.
14:47 C'est intéressant de connaître le dessous des cartes.
14:51 C'est aussi intéressant de voir le rôle qu'a joué, très très important, le Qatar,
14:56 qui a été d'ailleurs le premier à publier, le communiquer, vous le voyez, pour annoncer
15:01 qu'il y aura bien une pause humanitaire qui a été faite pour Gaza.
15:07 Parce qu'on a beaucoup pointé du doigt en réalité le Qatar, en disant "vous êtes un peu responsable".
15:12 Vous êtes responsable de financer, vous êtes responsable d'accueillir la branche politique,
15:17 si on peut dire ça comme ça, du Hamas.
15:20 Donc ils ont une responsabilité importante, ils ont, je pense, joué leur rôle.
15:24 Ils ont une responsabilité primordiale et leur responsabilité fait qu'ils sont aussi
15:29 les acteurs les mieux placés pour influencer le Hamas.
15:33 Là, il y aura deux garants, il y aura deux garants du côté du Hamas, c'est le Qatar et l'Égypte.
15:38 C'est intéressant aussi de savoir que l'Égypte est garante de ce deal
15:41 et du côté israélien, ce sont les Américains.
15:44 Parce que les Israéliens ont accepté une des conditions du Hamas,
15:50 qui était que pendant six heures, il n'y ait pas de moyens d'espionnage, principalement de drones.
15:57 Mais le Qatar, oui, a joué son rôle, mais c'est principalement le pays responsable aussi de la force du Hamas.
16:03 Donc en fait, c'était le seul pays aujourd'hui capable de faire pression sur nous.
16:08 Les États-Unis, bien sûr. Et évidemment, on peut s'interroger aussi sur la France.
16:13 Je crois qu'il y a quand même une négociation importante pour ce qui concerne l'aide humanitaire,
16:19 semble-t-il, l'aide pour faire passer les médicaments, etc. Pour ouvrir le point d'Erez aussi.
16:26 Mais il ne faut pas avoir l'impression ce soir que les otages sont libérés,
16:31 que la guerre est terminée et que le Qatar a fait quelque chose d'extraordinaire.
16:35 On est en train simplement... Il faut bien prendre conscience parce que j'ai très peur des commentaires qui vont avoir lieu demain.
16:41 J'ai très peur des commentaires de demain. Il ne faut pas qu'on se dise demain "Bravo le Qatar, on a enfin libéré des bébés".
16:49 On était dans l'inhumanité la plus totale et on est en train simplement, sur le pays qui finance le Hamas,
16:57 de lui demander de faire en sorte que au moins les enfants et les femmes,
17:03 dans le silence de beaucoup de monde, beaucoup d'associations, que les femmes et les enfants soient libérés.
17:09 Donc c'est bien pour les familles qui vont être libérées. En échange, il va y avoir des prisonniers
17:17 dont on sait ce qu'ils sont et quelle idéologie ils portent qui vont être libérés.
17:20 Mais en échange aussi, quand on parle de trêve, ça veut dire que le monstre du Hamas va avoir le temps de se refaire un petit peu.
17:28 Il faut aussi penser le risque que prend Israël sur la suite de la guerre.
17:31 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a des morts tous les jours sur le terrain.
17:34 Je crains que dans une semaine après une trêve, ce soit encore plus compliqué pour Israël de reprendre la guerre.
17:41 Donc il faut bien comprendre le prix de la vie de cette partie des otages qui laisse quand même 190 otages du Hamas
17:49 dont on ne sait pas où ils sont, mais qui sont certainement dans des conditions d'inhumanité totale.
17:54 On va parler des prisonniers palestiniens, mais juste, je voulais qu'on regarde, peut-être qu'on monte le son de cette image
18:00 qui nous vient en direct de Tel Aviv, parce que ce soir, c'est une veillée d'attente, une veillée d'espoir, au son des chansons.
18:08 Peut-être on peut monter le son sur le plateau.
18:14 Voilà, donc, de ces hommes, de ces femmes, de ces membres des familles, mais aussi tout simplement des citoyens israéliens
18:21 qui sont venus pour dire "on vous attend avec beaucoup d'espoir".
18:25 Qui sont les 150 prisonniers palestiniens qui sont susceptibles d'être libérés ?
18:29 Je voulais évoquer Israël a fait une liste de 300.
18:32 Sur cette liste de 300, en réalité, vous avez ici le décompte, il y en a 150, a priori, qui seront libérés.
18:40 C'est ça. Mais dans les 300 détenus, vous voyez, il y a des femmes, il y a des adolescents, il y a des hommes.
18:45 Et vous avez vu aussi l'affiliation politique. La plupart appartiennent au Hamas.
18:51 Katie Shoukron est une journaliste indépendante.
18:55 Elle était ce matin chez Jean-Marc Morandini. Elle donnait quelques détails sur ceux qui pourraient être libérés côté Palestine.
19:03 Les otages devraient être libérés seulement jeudi matin. D'ailleurs, ce sera le démarrage du cessez-le-feu.
19:13 Alors, la population, elle est d'un côté très heureuse, puisque vous savez que dans la tradition juive,
19:19 le rachat des prisonniers, c'est quelque chose de très important.
19:22 Une vie n'a pas de prix. Mais la population est aussi un peu traumatisée par l'accord
19:29 qui avait été pris en son temps pour libérer Gilad Shalit, où 1 000 prisonniers avaient été libérés,
19:34 et des prisonniers avec du sang sur les mains. Alors les terroristes qui vont être libérés sont certes
19:39 prisonniers dans les prisons israéliennes, mais ce sont plutôt des femmes et des jeunes hommes,
19:48 on va dire également des jeunes femmes, qui ont fait des tentatives d'attentats,
19:54 qui ont blessé des gens qui voulaient donner la mort évidemment, mais qui n'ont pas réussi à assassiner
20:02 les gens auxquels ils s'étaient attaqués. Donc ça, c'est un petit peu la différence avec l'accord
20:08 qui avait été pris pour la libération de Gilad Shalit, où là, c'était vraiment des terroristes
20:13 qui avaient tué beaucoup de personnes. Et il faut dire que la majorité de ces terroristes-là
20:19 qui avaient été libérés sont responsables du massacre du 7 octobre.
20:23 Voilà, alors ce qui est important de dire, elle a l'air cette journaliste, de dire que le deal est très différent.
20:31 Il y a quand même un immense traumatisme au moment du deal pour la libération de Gilad Shalit.
20:36 C'est qu'un homme en particulier a été libéré, il s'appelle Yeyassin Noir.
20:41 C'est aujourd'hui l'homme qui dirige ce qu'on appelle donc la branche armée du Hamas,
20:45 mais en réalité c'est le patron du Hamas dans la bande de Gaza. Il a énormément de sang sur les mains.
20:52 Il a participé à la première intifada, il a été emprisonné pendant 22 ans en Israël,
20:57 il a été soigné dans des prisons israéliennes, il a fait partie de l'échange et aujourd'hui chef du bureau politique du Hamas,
21:04 en fait chef du Hamas à Gaza. Cet homme est vraiment l'ennemi numéro un pour Israël.
21:11 Oui, enfin clairement oui et vous faites bien de rappeler Gilad Shalit parce qu'en fait tout l'imaginaire israélien
21:21 autour de la libération des otages et des échanges entre prisonniers, c'est ça.
21:26 Mais cette fois-ci c'est vraiment très clair, il n'y a pas d'assassin dans la liste des 300.
21:32 J'ai vu que vous aviez oublié qu'il y avait aussi des affiliations au djihad islamique.
21:37 Il y a des tentatives d'assassinat et effectivement comme vous l'avez dit, des situations absurdes,
21:44 mais ça c'est parce qu'on est au Moyen-Orient donc il y a toujours des situations absurdes.
21:48 Cette dame dont vous parliez, c'est une voisine à elle en fait, elle habite à Jérusalem,
21:55 qui a essayé de l'assassiner, qui va être libérée en fait et le deal c'est qu'elle retourne habiter chez elle.
22:02 Il y a aussi parmi ces prises dans cette liste, il y a des prisonniers qui ont ce qu'on appelle
22:06 la carte d'identité bleue à Jérusalem-Est, c'est-à-dire qu'ils sont résidents mais ils ne sont pas citoyens.
22:12 Donc en fait on va avoir un peu un mix de tout, mais ils ne seront pas expulsés par exemple.
22:17 Ils ne vont pas passer dans la bande de Gaza ?
22:20 Non.
22:21 Ça c'est très important de le dire.
22:23 Ils vont retourner certains chez eux, il n'y aura pas d'expulsion normalement d'après ce qu'on sait.
22:27 On parle de tentatives d'assassinat, des cocktails Molotov, le jetage de pierre, etc.
22:36 Je voudrais qu'on écoute Benyamin Netanyahou qui a rappelé que ça, ce soir, ce deal avait un prix
22:46 et c'est le prix de la vie parce qu'il y a eu plus de 350 soldats israéliens qui sont morts depuis le 7 octobre.
22:53 Cette victoire a un prix lourd.
22:57 Nos soldats qui risquent leur vie pour nous tous, nos héros qui sont tombés pour protéger leur maison, notre maison.
23:06 J'ai parlé ce soir avec Abihaye Tali Barazani, leur fils d'Avir, un soldat mort cette semaine dans le combat à Gaza.
23:18 Abihaye fait partie de la force de sécurité depuis des années.
23:22 Il a écrit à son fils d'Avir quand vous allez faire cette guerre contre Hamas,
23:27 "Rappelle-toi que derrière vous, il y a 1400 citoyens d'Israël qui ont été assassinés cruellement par un terrible ennemi."
23:38 Et ils m'ont demandé, ces parents et tous les autres parents qui ont perdu leurs enfants,
23:44 "Continuez jusqu'au bout, continuez jusqu'à la victoire."
23:48 On a des images, vous les avez vues en direct de Tel Aviv où on continue à rendre hommage.
23:53 On a rendu hommage également ce soir et on a pensé surtout à ces otages à la synagogue de la Victoire.
24:02 Vous en revenez, vous aviez décidé de rencontrer des femmes et uniquement des femmes.
24:06 C'est un rassemblement qui a été organisé par les femmes.
24:11 C'est donc la synagogue pleine de près de 2000 femmes ce soir à la grande synagogue de la Victoire avec des familles d'otages.
24:18 Pour prier, pour espérer la libération de tous les otages.
24:24 Vous savez que très régulièrement dans beaucoup d'enceintes de la communauté juive dans le monde et même ailleurs j'espère,
24:30 il y a effectivement des rassemblements pour ne pas oublier et ils vont continuer ces rassemblements.
24:37 Mais quand j'étais là-bas devant toutes ces femmes, j'ai pensé à toutes ces femmes militantes des mouvements féministes
24:45 qui se réveillent à chaque fois qu'il y a une femme qui est battue, à chaque fois qu'il y a une femme qui est violée,
24:51 à chaque fois qu'il y a une femme qui est agressée. Là, combien de femmes violées, battues, agressées.
24:57 Et j'ai l'impression qu'on a... C'est bien que la synagogue soit pleine de 2000 femmes juives,
25:04 mais j'aurais aimé qu'il y ait un lieu de la société pleine, une manifestation de femmes féministes qui aussi prennent en main cela.
25:13 Ce que je veux dire et ce que j'ai dit déjà à plusieurs reprises depuis le début, c'est qu'il y a le militantisme de la communauté juive.
25:20 Il y a un certain nombre d'instances comme l'Assemblée nationale, comme le Sénat et comme le gouvernement qui se sont manifestés.
25:27 Est-ce que notre société est suffisamment consciente de la gravité de ce qui se passe ?
25:32 Au-delà de commenter les dires de Benjamin Netanyahou, réfléchissons à ce qui est en train de se passer de façon profonde en Europe et dans le monde.
25:41 Il y a un mouvement terroriste, une idéologie de la mort qui est en train de se développer, qui a assassiné des femmes,
25:49 qui a assassiné des enfants, qui prend en otage des bébés et qui les donne en monnaie d'échange, qui est une idéologie qui est en train de se développer.
25:55 Je compare souvent ça au nazisme parce que... Mais les nazis, ils avaient peur de mourir ? Ils n'avaient pas envie de mourir ?
26:03 Alors que là, on est devant une idéologie où ceux qui sont en train de tuer, ils n'ont pas peur de se suicider ?
26:09 Ils n'ont pas peur de la mort ? Ils sont plus amoureux de la mort que nous de la vie. Et c'est ça la problématique que nous avons.
26:16 Et il faut que les mouvements... Je parlais des mouvements féministes avant-hier, c'était la journée de l'enfant.
26:23 Est-ce qu'on a vu un mouvement se réveiller et dire "Mettons tous les enfants otages dans toutes les mairies, un petit peu partout."
26:29 – Vous avez raison. – J'ai fait un appel à l'Association des maires de France qui se réunissait en même temps
26:34 pour que toutes les mairies affichent les enfants, les femmes otages, et au moins les enfants et les femmes otages.
26:39 Mais c'est pas parce qu'ils sont juifs, c'est pas parce qu'ils sont juifs qu'ils doivent avoir un traitement inférieur
26:45 à n'importe quel citoyen de n'importe quel pays du monde.
26:48 – Il y a une jeune femme à laquelle on pense particulièrement ce soir, elle s'appelle Miechem.
26:51 Elle a 21 ans. Sans doute elle ne fera pas partie du deal demain, on ne sait pas.
26:56 Et pourtant, la voilà, son visage est connu, il a fait le tour du monde, sa maman a pris la parole.
27:03 Elle essaye de raconter comment Miechem qui participait à ce festival a été enlevé.
27:10 On espère qu'elle va bien, mais il y a eu des images.
27:14 Sa maman a fait un clip pour rappeler qu'elle était là, parce que ça a été aussi le terrible.
27:19 C'est qu'elle, elle a vu des images qui ont été envoyées par le ramas, des images qu'on a floutées.
27:24 On a vu qu'elle était blessée, cette jeune femme.
27:26 Pourquoi ça ne fait pas partie évidemment du deal immédiatement,
27:29 de faire revenir ceux et celles qui ont été blessées en priorité ?
27:33 – Ce n'est pas sûr qu'elle ne fasse pas partie du deal en fait.
27:35 – Vous n'y êtes pas ?
27:36 – On ne sait pas, parce que puisqu'on parle, l'idée en tout cas de ce qu'on entend,
27:40 de ce qui se dit, c'est tous les enfants, toutes les femmes, tous les enfants, toutes les femmes,
27:46 à part les cinq soldates.
27:48 Parce que je le précise quand même, ce sont des femmes, ce sont des soldates,
27:50 mais les soldats ne font pas partie du deal.
27:52 Donc normalement, si le ramas tient ce qu'il dit,
27:56 et puisqu'il a une vidéo, on espère qu'il sait où se trouve Miachem,
28:02 normalement elle devrait faire partie du deal.
28:04 Peut-être pas demain, peut-être pas après-demain,
28:06 mais elle devrait faire partie de ces quatre prochains jours.
28:09 – Vous savez qu'il y a une interrogation qui est folle,
28:11 mais peut-être le ramas ne sait pas où sont tous les otages.
28:15 – Il le dit, le ramas l'a dit.
28:18 – Ces quatre jours, ces cinq jours, quatre jours de traite doivent servir aussi
28:21 à essayer de récolter de leur côté, ces informations, on se complètement fou.
28:26 – Oui, je le disais tout à l'heure, il faut savoir qu'il y a des familles
28:31 qui veulent monnayer les otages, qui vont les monnayer.
28:35 Vous imaginez ce que c'est que monnayer des otages ?
28:37 Il faut repenser le 7 octobre, quand ils sont rentrés,
28:43 ils avaient comme consigne, prenez le maximum d'otages,
28:46 vous allez être récompensés, tuez d'abord le maximum,
28:48 tuez le maximum et ramenez des otages,
28:51 vous allez être récompensés par des sommes importantes.
28:54 – Alors des maisons, par des appartements, etc.
28:56 On se souvient de ces mots.
28:58 – C'est incroyable, il faut le rappeler, il faut voir, bien sûr,
29:00 devant quelle idéologie combat Israël
29:05 et devant quelle idéologie nous sommes toutes les nations du monde.
29:09 – Encore une fois, la guerre n'est pas finie, la guerre n'est pas finie, Léa.
29:12 – La guerre n'est pas finie et paradoxalement,
29:15 ceux qui sont otages de familles de particuliers qu'on peut payer,
29:19 en fait c'est le meilleur scénario,
29:21 puisque on dépend pas, ni d'Israël ne dépendra ni de trêve,
29:24 ni d'île, ni du Qatar, ni de personne.
29:27 Donc quelque part, paradoxalement, c'est le meilleur cas,
29:32 mais effectivement le Hamas a perdu la main,
29:35 ses différentes tribus, ses différentes organisations,
29:38 on espère que les quatre prochains jours…
29:40 – Quatre jours pour se reconstituer, quatre jours pour…
29:42 – Plus six, donc on va quand même réfléchir en quatre plus six.
29:47 – C'est-à-dire quatre jours maintenant,
29:49 si la trêve se poursuit, s'il n'y a pas d'incident dans la trêve,
29:52 ça pourrait se poursuivre pour libérer d'autres otages.
29:54 Nous sommes au 47e jour de guerre et avant cette trêve humanitaire,
29:59 ça continue, ces opérations dans la bande de Gaza,
30:01 et c'est le moment où on va vous montrer les images du jour,
30:04 des opérations de nettoyage et de découverte de caches d'armes,
30:07 avec parfois des échanges de tirs nourris dans des rues
30:10 qui sont maintenant vidées en principe de leurs habitants,
30:13 opérations avec des tanks toujours,
30:15 mais aussi avec l'appui de l'aviation, des drones,
30:18 qui ne vont plus pouvoir être utilisés dans les prochaines heures,
30:21 opérations à pied aussi.
30:24 Israël Chajou continue de découvrir, près d'écoles, d'hôpitaux, des tunnels,
30:28 dont certains sont parfois piégés,
30:30 ça a été le cas près de l'hôpital Shifa,
30:32 vous allez voir une séquence fournie par l'armée israélienne,
30:34 où il y a aussi des véhicules, des terroristes du Hamas,
30:37 qui ont servi le 7 octobre,
30:39 et où l'on retrouve des armes, mais aussi des vestes piégées.
30:42 Vous avez dit, tout à l'heure, vous en avez parlé,
30:44 l'objectif c'était de donner la mort,
30:46 mais parfois aussi d'aller jusqu'à la mort.
30:49 On va regarder cette séquence.
30:52 Regardez ce centre au cœur des maisons résidentielles,
31:07 près des écoles, un véritable centre d'armes.
31:09 -
31:23 -
31:24 Ici, des centaines de roquettes, des mortiers,
31:27 au cœur d'un quartier résidentiel.
31:29 Vous avez un hôtel juste là, tout un complexe,
31:32 et à côté, ces puits qui mènent à des tunnels.
31:35 Là, vous avez une école, juste à côté des lances roquettes.
31:38 -
31:41 - Nous avons trouvé ce puits de 7 mètres de profondeur
31:43 qui mène à un tunnel stratégique.
31:45 Et là, nous sommes tombés sur un véhicule du 7 octobre
31:48 avec des équipements à l'intérieur.
31:50 C'est les mêmes véhicules que ceux qui étaient dans les kibbutz.
31:53 Vous avez des vestes, du matériel militaire,
31:56 des explosifs, etc.
31:58 -
32:01 - Parmi les autres images du jour,
32:03 peut-être le porte-parole de Tsaïl
32:05 qui était tout à côté de l'hôpital Shifa
32:08 pour montrer où conduisent les tunnels qui partent de cet hôpital.
32:13 C'est un système complexe qui conduit jusque dans les maisons
32:15 qui sont tout autour, en réalité.
32:17 Peut-être qu'il y a eu une petite déception
32:19 de la part de l'armée israélienne de ne pas trouver vraiment l'endroit,
32:22 le QG espéré, etc.
32:24 Mais en tout cas, chaque jour, ils découvrent l'étendue.
32:27 Et là, vous êtes dans une salle de classe,
32:28 et dans cette salle de classe, regardez,
32:31 au pied de ces militaires, il y a ce trou,
32:33 ce tunnel qui a été creusé et qui emmène jusqu'à l'hôpital.
32:38 C'est ces ramifications aujourd'hui qui sont découvertes
32:42 et que ça, petit à petit, neutralise.
32:45 Parce qu'il y a du danger, et parfois, il y a certaines portes
32:47 qui sont piégées, évidemment. Léa ?
32:50 - Qui sont piégées.
32:51 Il y a quelques vidéos assez incroyables.
32:54 En fait, la manière dont ça se passe,
32:56 on trouve cette entrée de tunnel,
32:58 on envoie un drone à l'intérieur
33:01 pour voir jusqu'à où va ce tunnel,
33:03 s'il est vide, s'il n'est pas vide,
33:04 pour essayer de comprendre ce qu'il y a dedans,
33:06 où il emmène.
33:07 Et ensuite, en fonction, on fait exploser l'entrée du tunnel.
33:12 Après, ça ne règle évidemment pas le problème.
33:13 Il y a une vidéo aussi assez incroyable
33:17 où on fait exploser l'entrée d'un tunnel,
33:20 et on voit très bien toutes les ramifications autour.
33:23 Et donc, l'étendue de ces tunnels,
33:26 on connaît l'étendue de ces tunnels.
33:29 Et pour revenir, oui, les Israéliens pensaient
33:31 trouver beaucoup plus de preuves à Shifa.
33:34 Contrairement à ce qui s'est dit au monde,
33:36 ça ne veut pas dire que ce n'était pas le QG avant le 7 octobre.
33:39 Finalement, le Rama, ça devait être trois semaines
33:41 pour s'organiser, et puis surtout, des témoignages du terrain.
33:44 - Ce sont des images qui ont été diffusées aussi,
33:46 envoyées par Parthal aujourd'hui.
33:47 C'est l'armement, l'arsenal fou qui est trouvé.
33:52 - Oui, on parlait de QG.
33:53 Et en fait, les témoignages des Palestiniens de Gaza
33:56 autour de Shifa, c'était "on s'est fait enlever à Shifa
33:59 pour se faire interroger par le Hamas", etc.
34:02 Donc, on s'attendait à plus.
34:03 Mais ça ne veut rien, en fait, ça ne veut pas dire grand-chose.
34:06 - "Nous confirmons que nos mains resteront sur la gâchette
34:09 et que nos bataillons triomphants resteront aux agressions du Hamas."
34:13 Vous avez vu dans quel état d'esprit quand même se fait cette trêve ?
34:16 - Pas besoin de le dire, on le sait.
34:18 - Et puis, vous allez entendre Benyamin Netanyahou,
34:22 qui ce soir dit "est-ce qu'on peut vraiment avoir confiance
34:26 en les paroles de ces terroristes ?"
34:28 On va l'écouter.
34:30 - Nous ne sommes pas trop optimistes.
34:32 Nous savons devant qui nous sommes.
34:34 C'est un ennemi, et j'ai dit ça au président Biden,
34:38 c'est un ennemi qui détient...
34:40 Non, pardon, c'est lui qui m'a dit,
34:42 je n'ai pas eu le temps de lui dire parce que c'est lui qui a dit avant,
34:45 c'est un ennemi qui détient un bébé de neuf mois
34:50 qui ne mange, qui ne parle pas encore,
34:54 qui ne marche pas encore.
34:55 Il le détient en tant qu'otage.
34:57 Donc, on comprend avec qui on a affaire.
35:00 Donc, nous sommes prêts aux différentes possibilités.
35:02 Ça ne va pas nous aider pour ces jours à venir
35:05 qui vont être très difficiles de vous dire tout ce qu'on va faire,
35:09 qu'est-ce qu'on va donner, qu'est-ce qu'on ne va pas donner.
35:11 - Voilà, ce soir, donc, encore une fois, l'attente,
35:15 moi, on reste tous sidérés en fait devant cet arsenal meurtrier
35:21 qui n'avait qu'un but, c'est éradiquer Israël
35:23 et faire le plus grand nombre de morts du côté des Juifs.
35:26 Il y a même des drones.
35:27 L'idée, de toute façon, on la connaît,
35:29 c'est éradiquer, de la carte, faire disparaître Israël.
35:33 - Oui, tout à fait.
35:34 Et puis, pour ceux qui avaient peut-être encore un doute,
35:38 parce qu'on se souvient pendant toutes ces années,
35:41 à chaque fois qu'Israël devait attaquer,
35:44 Israël attaquait les hôpitaux ou attaquait les écoles
35:49 en prévenant toujours les populations.
35:52 Il faut se rappeler de tous ces éléments,
35:54 ils sont très importants.
35:55 Israël prévient toujours les populations,
35:57 mais c'est le droit de la guerre de se dire qu'il y a des endroits
36:02 où il y a des roquettes qui partent,
36:04 où il y a un arsenal militaire énorme
36:07 qui avait pour vocation de détruire l'État d'Israël
36:10 et de détruire le peuple juif.
36:12 Il faut rappeler que c'est la charte de Hamas,
36:14 et c'est leur objectif, il est toujours là.
36:16 - On doit marquer une pause, on se retrouve dans un instant,
36:19 on aura d'autres images à vous montrer.
36:21 On parlera évidemment de l'antisémitisme en France.
36:23 Moi je m'interroge, Gérard Darmanin ne donne plus de chiffres,
36:26 ne donne plus de bilans, pour quelles raisons ?
36:29 Je vous pose la question.
36:31 Vous allez voir un extrait d'un reportage
36:32 d'un de nos envoyés spéciaux en Israël,
36:36 il retournait sur cette route des kiboutz
36:38 et il a rencontré ces équipes de Saka,
36:40 cette association qui continue, comme des archéologues,
36:44 à trouver des petits bouts de chair humaine.
36:47 C'est terrible, on regardera cette séquence.
36:49 A tout de suite.
36:50 ...
36:54 Antoine Estelle, l'un des envoyés spéciaux de CNews en Israël,
36:57 il retournait sur la route de Chaim,
36:59 où il y a des kiboutz, route qui menait au festival de musique
37:03 où les terroristes ont fait un massacre.
37:04 Ce qu'il a vu, c'est terrible.
37:06 Ce sont les bénévoles de cette association israélienne
37:09 qui travaillent à permettre de retrouver
37:10 des restes de corps, de chair.
37:13 C'est à la fois terrible et c'est bouleversant.
37:15 Extrait de son reportage.
37:17 ...
37:19 Sur la route des kiboutz, des bénévoles continuent
37:21 de recueillir du sang et des morceaux de chair humaine
37:23 afin d'identifier et de reconstituer les corps
37:26 pour leur sépulture.
37:27 ...
37:28 Vous voyez tout ce rouge sur le mur là,
37:30 tout ça c'est du sang.
37:31 Il y en a plein partout.
37:32 Là aussi ça a été projeté, il y a eu une explosion ici.
37:35 C'est vraiment triste.
37:36 ...
37:39 Ce nettoyage macabre des lieux des attaques
37:42 va certainement prendre des mois encore.
37:43 ...
37:46 On doit tout nettoyer du sol au plafond.
37:48 Les rescapés vont revenir ici avec des bougies
37:51 pour en faire un lieu de souvenir pour leurs proches.
37:53 Il ne faut pas qu'ils voient tout ça.
37:55 ...
37:56 On est 50 jours après, on ne sait pas si dans ce décompte
38:01 il y a des otages, des disparus.
38:03 On ne sait pas tout.
38:04 Je trouve que ce qu'ils font...
38:06 Là on voit un soldat qui est passé sur la route des kiboutz
38:09 qui a déposé une couronne de fleurs.
38:12 Ce reportage est absolument bouleversant.
38:15 Oui, c'est très dur.
38:17 J'étais en Israël il y a quelques semaines, tout de suite après.
38:21 J'étais dans cette base militaire où on reconstitue,
38:25 on essaie d'identifier, on essaie de retrouver les corps
38:29 pour redonner une identité à toutes celles et ceux qui sont partis.
38:34 Je vais vous dire, ça fait deux jours que j'ai du mal à dormir
38:38 parce que demain je vais devoir peut-être assister
38:41 à la projection de ce fameux film filmé par les commandos,
38:50 par les GoPros, où ils ont filmé tout ce qu'on est en train de voir.
38:54 Ce n'est pas des explosions comme dans une guerre.
38:57 Ce sont des personnes qui sont volontairement
38:59 venues couper des corps, détruire des corps.
39:02 Je ne sais même pas, j'ai beau être médecin,
39:05 si je suis capable de regarder ces images d'inhumanité.
39:08 Quand on revoit ça, ça me fait frémir à tout ce qui s'est passé
39:12 et à toutes les familles d'otages qui savent qu'une partie
39:15 de leur famille est peut-être dans des conditions aussi dramatiques.
39:18 - Il nous reste peu de temps. Je veux qu'on parle
39:20 de l'antisémitisme en France. D'abord, les chiffres
39:22 de l'antisémitisme. Gérald Darmanin ne communique plus.
39:24 Vous avez remarqué, ça fait plus d'une semaine
39:26 qu'on n'a plus de décompte. Il disait à l'Assemblée,
39:28 il venait sur le plateau de télé. Il ne le fait plus.
39:30 C'est une bonne, c'est une mauvaise idée.
39:32 Est-ce que vous avez d'autres chiffres ce soir à nous communiquer ?
39:35 - Je n'ai pas de chiffres ici, mais malheureusement,
39:37 il y a encore des actes antisémites tous les jours.
39:39 Le décompte des actes antisémites est peut-être assez angoissant
39:43 pour tout le monde et particulièrement pour la communauté juive.
39:47 - Vous pensez que c'est la raison pour laquelle...
39:49 - Non, je pense que c'est important qu'on suive ça.
39:51 Est-ce qu'on est obligé de les donner tous les jours ?
39:53 Ce n'est pas nécessaire. Mais je rappelle que l'importance
39:59 exponentielle de ces actes antisémites depuis le 7 octobre
40:04 est très préoccupante pour la communauté juive,
40:06 très préoccupante pour l'ensemble de notre société.
40:09 Et je crois qu'il est fondamental qu'on entende encore davantage.
40:13 - Un cas concret.
40:15 D'abord, les propos honteux d'un chauffeur de taxi parisien.
40:17 Il a été placé sous contrôle judiciaire.
40:19 D'ailleurs, il sera jugé en mai pour discrimination et menace de mort.
40:21 Il a traité de sale juif un homme de sa famille arrivé d'Israël le 11 octobre.
40:24 À Orly, on était quatre jours après le massacre.
40:29 "Je ne te prends pas, sale juif", c'est ce qu'il a dit
40:32 à ses deux parents et trois enfants qui venaient d'atterrir
40:35 dans un vol en provenance d'Israël.
40:37 "Si je t'avais pris dans mon taxi, je t'aurais égorgé,
40:39 toi, ta femme et tes enfants", il l'a dit en français,
40:42 il l'a dit en arabe. Il travaillait en indépendant
40:44 avec la plateforme G7, qu'il a retirée de ses listes,
40:46 précisant "condamné avec la plus grande fermeté
40:48 toutes les formes de violence et de discrimination".
40:50 Les Juifs ont peur d'appeler avec les applications
40:55 certains taxis ?
40:58 - D'abord, ce qui se passe est inadmissible,
41:00 ce qu'on vient d'entendre, et ça traduit quelque chose.
41:03 Le silence de certains, et surtout le fait que
41:09 le mouvement terroriste Hamas n'ait pas été qualifié
41:13 comme terroriste par l'ensemble de la société,
41:16 qu'il y ait encore des partis politiques ou des mouvements
41:18 qui n'aient pas encore été qualifiés,
41:20 ça autorise parfois ce type de parole.
41:24 Parce que ce chauffeur de taxi, il a peut-être pensé
41:27 qu'il faisait de la résistance, alors qu'il était
41:29 sur un acte quasiment criminel.
41:31 - Hier, la ministre de l'Intérieur allemande s'est adressée
41:34 à la communauté musulmane, à la réunion, et elle a dit
41:37 "je vous demande d'être précis, je vous demande
41:40 de dire les mots, de dire que le Hamas,
41:43 ce sont des terroristes".
41:45 En France, on devrait peut-être faire la même chose.
41:48 La communauté musulmane ne l'a pas condamnée,
41:51 la communauté musulmane ne soutient pas totalement
41:54 la communauté juive, et en tout cas,
41:56 ils n'ont pas manifesté.
41:58 - Hier, vous m'avez dit, vous vous demandez
42:00 quels étaient vos contacts, si vous étiez appelés
42:02 les uns les autres, vous m'avez dit "je lance un appel".
42:04 L'appel a donné quoi une semaine après ?
42:06 - Personne ne m'a appelé, je n'ai pas entendu
42:08 la condamnation du Hamas que j'avais demandé,
42:11 et je la redemande encore.
42:13 Parce que je crois qu'il est fondamental aujourd'hui
42:15 qu'on se démarque des barbaries qui ont pu avoir lieu
42:19 en Israël et qui menacent le monde.
42:23 Je crois que c'est fondamental que toutes les personnes
42:26 de bonne conscience réagissent, et réagissent vite,
42:31 parce que notre société est malade,
42:33 et je tiens à le redire de façon très sereine,
42:37 on est devant un tournant de l'histoire,
42:40 et dans ce tournant de l'histoire,
42:42 il y a des grands absents, et ces grands absents,
42:44 c'est très dangereux pour la suite de l'histoire.
42:47 - Je voulais terminer par un témoignage
42:49 qu'on a déjà étendu hier, d'ailleurs,
42:51 il s'appelle Nathan, il est lycéen,
42:54 dans son lycée, on le monte du doigt,
42:57 on fait pire que ça, on dit "Tonton H,
43:00 "Tonton Hitler n'a pas terminé le travail,
43:02 "c'est lui qui doit quitter le lycée, c'est honteux."
43:04 Je voulais qu'on le réécoute ce soir.
43:06 - Il y a des gens qui m'ont mis des lasers dans les yeux
43:11 tous les cours, pendant tout le cours,
43:13 des lasers dans les yeux.
43:15 Quand je suis sorti de cours, des personnes de ma classe,
43:20 on dit "il faut que Tonton H, en parlant d'Hitler,
43:25 "vienne finir son travail",
43:27 et plein de remarques comme ça tout au long de la journée,
43:30 donc j'ai décidé de partir du lycée.
43:33 - La France est désolée, les endroits, je le répète,
43:41 les endroits qui existent en France et qui sont nombreux,
43:44 que la communauté juive a dû quitter,
43:46 ce sont des territoires perdus de la République.
43:48 Aujourd'hui, il faut que la République
43:50 récupère ses territoires.
43:52 Je pense qu'il faut beaucoup plus de fermeté,
43:54 beaucoup plus de force.
43:56 Je sais que le ministre de l'Intérieur,
43:58 que le gouvernement fait tous les efforts,
44:00 mais on est dans une obligation de résultats aujourd'hui
44:02 pour arriver à éradiquer l'antisémitisme
44:04 et toutes ces formes de haine,
44:06 et surtout à empêcher des jeunes, des enfants,
44:09 d'adhérer à cette idéologie.
44:12 C'est plus qu'urgent.
44:14 - Leal Amman, le mot de la fin, demain, 9h,
44:17 rendez-vous pour l'échange, on espère.
44:20 - On l'espère.
44:22 Je voudrais juste rappeler, vous avez parlé de l'Allemagne,
44:24 l'Allemagne est exemplaire sur les deux sujets,
44:26 et de la condamnation du Hamas et sur l'antisémitisme.
44:28 - Je signale que ce soir, la Suisse a décidé
44:31 de faire un projet de loi pour interdire le Hamas,
44:35 les considérer comme des terroristes,
44:37 surtout empêcher les financements,
44:39 parce qu'on finance en certaines associations
44:41 le Hamas.
44:43 Je voulais vous dire ça.
44:45 - Merci beaucoup, Leal Amman,
44:47 Joël Mergui d'avoir été avec nous.
44:49 On se retrouve demain pour le Meilleur de l'Info.
44:51 Merci Adrien Fauteauneau, merci Valérie Réacna,
44:53 dans un instant, soir Info.
44:55 Évidemment, avec Julien Pasquy,
44:57 on se quitte avec les photos de ces 8 otages français.
44:59 Bye bye.
45:01 ...