Selon la presse espagnole, le président de la région de Valence, en Espagne, déjeunait avec une journaliste au moment des inondations qui ont entraîné la mort de centaines d'habitants de la région. Ils affirment que, pendant ce déjeuner, Carlos Mazon n'a pas répondu à plusieurs appels de la ministre de l'Écologie qui lui demandait de réagir. Cette information a suscité la colère des Valenciens, qui réclament désormais la démission de leur président de région.
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00:00Oui, il y a un petit peu moins de monde que tout à l'heure, pour bien expliquer à nos téléspectateurs ce qu'il s'est passé.
00:04Il y avait un cortège qui était prévu, qui devait partir ici devant la mairie de Valence
00:09pour arriver jusqu'au siège de l'équivalent du conseil régional du coin.
00:13Une partie de la foule a bien effectué ce trajet.
00:16Ils étaient plusieurs milliers et d'autres ici sont restés devant la mairie.
00:19Et c'est là qu'on a assisté, il y a maintenant un peu plus d'une heure et demie,
00:22à des tensions avec des jets de projectiles sur les forces de l'ordre,
00:24des jets de boue également, de la boue qui avait été ramassée un petit peu plus loin,
00:27dans le sud de Valence, au niveau des zones sinistrées.
00:30La police est intervenue, il y a eu des renforts.
00:32Et là, désormais, plus d'une heure et demie après, la tension redescend,
00:35même si la foule majoritairement jeune est encore ici.
00:38On va aller discuter avec Clara qui est ici, Clara qui est française,
00:41qui habite ici à Valence depuis cinq ans.
00:43Merci de répondre à nos questions.
00:44Vous, vous êtes chaque jour en train de nettoyer un petit peu au sud
00:47et vous avez vu cette colère monter.
00:49Est-ce que vous pouvez nous l'expliquer ? D'où elle vient cette colère ?
00:51Elle vient de cette colère parce qu'ils n'ont pas été capables de tenir au courant la population
00:56de ce qui allait se passer alors que les stations météorologiques,
00:59ou je ne sais pas comment ça s'appelle ça,
01:00ils le savaient qu'il allait se passer quelque chose de grave.
01:03La seule institution publique qui nous a dit, c'est l'université de Valence,
01:08qui a dit à ses élèves et à ses profs de ne pas aller à la fac le mardi
01:12parce qu'ils savaient que ça allait être grave les pluies qu'il y allait y avoir.
01:14Et le président de la Généralitat, c'est comme le président de la région,
01:18il a dit non, population, tranquillité, il ne va rien se passer.
01:21Ça, c'est au moment de l'alerte.
01:23Et maintenant, ce que vous reprochez également, c'est les renforts, l'aide qui n'est pas venue tout de suite.
01:28Déjà, l'alerte est venue quand les gens étaient déjà en train de mourir à plus de 8 heures,
01:32et les villages étaient déjà inondés, et les gens étaient dans les voitures en train de mourir.
01:37Et oui, après les renforts, ils ne sont pas arrivés à temps.
01:39Et pourquoi ils refusent l'aide de la France, par exemple, ou l'aide du Salvador,
01:43l'aide des pompiers au début des autres régions d'Espagne, ils les ont refusés.
01:47Pourquoi ? C'est de la fierté ? C'est quoi ça ? On a besoin d'aide ici.
01:51On voit chaque jour, on l'a vu aujourd'hui, on a fait des reportages au plus près des gens qui nettoient,
01:55et on voit ici que c'est majoritairement des jeunes qui sont en colère.
01:58Ils travaillent toute la journée, et là, maintenant, ils viennent crier leur colère,
02:01c'est un peu ça comme ça qu'il faut l'interpréter ?
02:03Oui, les gens sont en colère parce qu'au final, on prend du temps personnel,
02:06qu'on ne passe pas avec notre famille, ou à se reposer, ou à aller travailler.
02:09Il y a des gens qui ont même pris des jours de congés pour aller aider les autres.
02:13Et il y a plein de monde qui a perdu son travail, qu'on ne peut plus aller à l'université.
02:18Et il y a des gens qui ont tout perdu, c'est la misère ici.
02:21Vous avez avec vos amis quelques pancartes, est-ce que vous pouvez nous en traduire quelques-unes,
02:24nous expliquer les messages ?
02:26Ça, c'est parce qu'ils ont refusé l'aide de pays étrangers alors qu'on en a besoin,
02:30et ils disent que non, c'est totalement faux.
02:32Ça, c'est parce qu'ils disent que c'est le peuple qui se tâche les mains debout,
02:36et eux descendent parce que c'est des assassins.
02:39Et ça, ça dit que ceux qui ne tiennent pas au courant la population de ce qui va se passer, c'est des traîtres.
02:44Ça, c'est parce que Mathone, il faut le dire et le répéter,
02:46pendant que le peuple, il était en train de mourir sous l'eau,
02:49lui, il était en train de faire un repas pour des business à lui.
02:53Carlos Mathone, le président de la Généralité des Valences de Valence.
02:57C'est une politique financée par l'humanité.
03:00Voilà, merci beaucoup Carla, c'est lui qui cristallise principalement toutes les tensions.
03:03Son nom a été cité et sur les banderoles depuis tout à l'heure.
03:05Et puis il y a un autre slogan qu'on a entendu tout à l'heure,
03:07« Où étiez-vous le premier jour ? ».
03:09C'est la foule qui s'est adressée à la police, ils ont répété ça sans cesse.
03:12Ils ne comprennent pas pourquoi les renforts, les pompiers, les policiers
03:18sont arrivés si tard sur le terrain, même l'armée,
03:20qui parfois est arrivée 2, 3, 4 jours après.
03:22Maintenant, plus de 10 jours après, c'est le cas.
03:24On les a vus sur le terrain, on l'a constaté nous-mêmes.
03:26Mais ici, la foule ne digère pas ce qui s'est passé il y a 10 jours.