• l’année dernière
Avec Pierre Guerlain, professeur en études américaines à Paris Nanterre.

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##CA_BALANCE-2023-12-07##

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News
Transcription
00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:04 [Musique]
00:05 Ici Sud Radio.
00:07 [Musique]
00:09 Les Français parlent au français.
00:12 [Musique]
00:13 Les carottes sont cuites.
00:15 [Musique]
00:15 Les carottes sont cuites.
00:17 [Musique]
00:18 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:20 [Musique]
00:22 Qu'est-ce que le racisme décomplexé ?
00:25 Hein ? Quand la parole se libère
00:28 et elle est open bar, surtout actuellement,
00:32 dans les plus grandes universités des Etats-Unis.
00:35 On en parle tout de suite.
00:37 Sud Radio André Bercov.
00:39 [Musique]
00:41 Bercov dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:45 C'est Bernard Blier dans le merveilleux film de Michel Audiard,
00:50 "Elle boit pas, elle fume pas, mais elle cause".
00:53 Alors les synthèses et les faux culs, oui c'est intéressant en ce moment,
00:56 vous savez qu'il y a eu les trois, les dirigeantes, les présidents
01:01 des plus grands universités des Etats-Unis,
01:03 notamment MIT, le Massachusetts Institute of Technology,
01:07 renommée mondiale, Harvard, Harvard, renommée mondiale,
01:11 Penn University Pennsylvania, renommée mondiale.
01:14 Et bien il paraîtrait que depuis le 7 octobre,
01:18 depuis ce qui s'est passé entre,
01:20 et ce qui se passe entre le Hamas et Israël, Gaza,
01:24 et bien un certain air d'antisémitisme
01:28 vole dans les campus américains, en tout cas dans ceux-là précisément.
01:33 Et alors, vous savez en Amérique, il y a des contre-pouvoirs,
01:36 il y a des contre-pouvoirs assez forts, on peut reprocher beaucoup de choses aux Etats-Unis,
01:40 il y a des contre-pouvoirs et les trois présidentes ont été interrogées
01:43 par l'archamble de représentants américaine,
01:47 et on leur a posé une question assez simple,
01:50 est-ce que l'appel au génocide des juifs viole le code de conduite de votre établissement ?
01:57 De vos établissements à chacun.
01:59 Alors, ils ont répondu, et c'est intéressant parce que,
02:03 au-delà du problème de savoir sur les juifs ou etc, sur le racisme en général,
02:08 qu'est-ce qui se passe ?
02:10 Écoutez, on en parle tout de suite.
02:12 Docteur Kornbluth, à MIT, est-ce que l'appel au génocide des juifs
02:18 viole le code de conduite de MIT ou les règles concernant le bullying et le harcèlement ?
02:23 Oui ou non ?
02:24 Ils ont targué des individus sans faire des statements publics.
02:27 Oui ou non ?
02:28 Je n'ai pas entendu parler de l'appel au génocide des juifs sur notre campus.
02:32 Mme McGill à Penn.
02:34 Si c'est dirigé et sévère ou pervasif, c'est un harcèlement.
02:38 Donc, l'enjeu est oui.
02:40 C'est une décision dépendante du contexte, Mme.
02:43 C'est inacceptable, Mme McGill. Je vais vous donner une autre opportunité.
02:46 Voilà, alors, yes or no, c'est-à-dire en deux mots,
02:49 la républicaine Elise Stéphanik, la représentante,
02:52 élue républicaine, dit oui ou non, un appel à l'intifada visant à commettre un génocide
02:57 contre le peuple juif en Israël et dans le monde,
02:59 est-il contraire au code de conduite sur le harcèlement ?
03:03 Question répétée, répétée à plusieurs reprises.
03:06 Et alors, chacune répond, écoutez, Sally Kornbluth, par exemple,
03:11 dit "moi j'ai pas entendu parler d'appel au génocide des juifs sur notre campus."
03:16 Vous comprenez que cet appel à l'intifada est de commettre un génocide contre les juifs.
03:21 Et elle dit "attention, écoutez, si c'est vrai, ça fera l'objet d'une enquête d'harcèlement.
03:27 Ça dépend du contexte."
03:29 Ça dépend du contexte, et chacune a répondu comme ça,
03:33 ça dépend du contexte, etc.
03:36 Tant que, justement, la liberté d'expression, ça c'est une chose.
03:40 Alors, qu'est-ce qui se passe effectivement ?
03:42 Et je crois que c'est un vrai problème qui est posé par rapport au premier amendement américain.
03:47 Bonjour Pierre Guerlin.
03:48 - Bonjour.
03:49 - Vous êtes professeur en études américaines à Paris-Nanterre,
03:52 et effectivement ça pose le problème au-delà de ce qui se passe actuellement en Bretagne ou au Proche-Orient.
03:58 Si j'ai bien compris, mais corrigez-moi si je me trompe,
04:02 le premier amendement de la Constitution américaine permet la liberté d'expression la plus totale,
04:07 la plus entière, y compris quand il s'agit de parler de "oui, gazez-les" ou "génocidez-les", etc.
04:15 Alors qu'en France, c'est beaucoup plus restrictif.
04:17 Est-ce que c'est bien ça ? Et c'est pour ça que ça a provoqué ce que ça provoque aujourd'hui ?
04:22 - Alors, c'est pas tout à fait ça, je vais vous expliquer.
04:25 Mais avant, il faut faire une analyse de ce qui s'est passé au Congrès.
04:30 Il se trouve que je reçois en anglais des articles de Haaretz, le journal israélien,
04:37 qui a eu hier un article de Ben Samel, disant "si vous voulez combattre l'antisémitisme,
04:44 surtout ne suivez pas Stéphanie", c'est-à-dire la personne qui a interrogé les présidents des universités.
04:51 Pourquoi ? Il s'agit d'une femme Trumpiste qui croit à la théorie du grand remplacement,
04:57 donc qui est dans une zone de racisme et de complotisme.
05:02 Et qu'a-t-elle fait au Congrès ?
05:04 Elle a posé des questions très agressives aux présidents des universités,
05:08 qu'elle a mis mal à l'aise, en leur demandant "est-ce qu'il est possible d'appeler au génocide des Juifs ?"
05:15 Une des présidentes a répondu "j'ai pas entendu parler d'appel au génocide des Juifs".
05:20 - Oui, mais Alain Guerlain... - Il n'y a pas eu d'appel au génocide des Juifs.
05:23 - Non, non, non, c'est pas vrai ça, c'est pas vrai Alain Guerlain.
05:25 Moi j'ai suivi aussi, vous savez, c'est notre métier, de ce qui s'est passé dans certains campus.
05:29 Il y a eu certains, c'est une minorité, qui ont dit "ça s'est passé en Australie, mais ça s'est passé aux Etats-Unis",
05:37 et ils ont dit, ils ont appelé en disant "on a la marre, etc.", "gazez-les, gazez-les".
05:42 Je vous assure qu'il y a eu des témoignages filmés là-dessus.
05:46 Alors, c'est une minorité, mais ça a existé.
05:48 - Il y a peut-être, non, non, non, il y a peut-être quelques individus qui ont tenu ce discours.
05:52 - Mais il faut savoir dans quel contexte ça se passe.
05:57 La loi américaine, effectivement, n'interdit pas les choses qu'ils ont interdites en France.
06:04 Et les présidents des universités ont, dans les faits, rappelé ce qu'est la loi américaine.
06:11 C'est-à-dire que dans l'espace public américain, il y a des gens qui disent "tuez-les, tuez tous les Palestiniens",
06:18 c'est pas interdit. Dans l'espace public, c'est pas interdit.
06:22 Mais la façon dont elle a posé les questions, il s'agit, encore une fois, d'une femme qui est Trumpiste.
06:29 - Elle n'est pas seule d'être Trumpiste, il y a 100 millions, 60 millions de Trumpistes aux Etats-Unis, vous savez.
06:36 - Oui, bien sûr, mais là, il s'agit d'une représentante au Congrès,
06:39 dont un journal israélien dit "ne faites pas confiance à cette femme".
06:43 - Non mais Alain Guerlain, on parle de faits. Arrêtez, c'est un journal israélien, très bien, de gauche,
06:50 et puis vous auriez vu Yediot Arnaud, ce serait autre chose.
06:52 Non, moi, la question que je vous pose, elle est au fond, parce que sinon on va prendre des partis pris,
06:57 on aura chacun nos partis pris. Est-ce que, et moi ça ne me gêne pas du tout,
07:01 est-ce qu'aux Etats-Unis, le fait de dire "tuez à mort les Palestiniens" ou "à mort les Arabes"
07:09 ou "à mort les Juifs" etc. tant que ce n'est pas suivi d'actes, parce que c'est ça le problème,
07:14 c'est pas parce que là, il s'agit des Juifs israéliens. Est-ce que c'est permis, c'est la Constitution qui le permet ?
07:19 C'est ça la question.
07:21 - Alors oui, il y a une histoire, il y a une histoire du premier amendement,
07:24 et c'est effectivement à partir du moment où ce sont des paroles,
07:29 comme l'American Civil Liberties Union, donc l'organisme de défense des droits à la liberté d'expression l'a toujours dit,
07:37 ce qui compte c'est qu'on ne combat pas une parole par des interdictions,
07:44 mais il faut ajouter des paroles pour contrer des paroles.
07:47 Donc la liberté d'expression, elle existe, et elle permet de dire des choses qui sont interdites en France.
07:54 - Alors pourquoi c'est intéressant ? Alors ça c'est intéressant, parce que, effectivement, ça peut se comprendre,
07:58 tant que ce n'est pas un acte, ce n'est pas un meurtre, ce n'est pas un massacre,
08:03 on peut le comprendre, enfin en tout cas, pourquoi il s'interdit en France ?
08:08 Pourquoi cette différence entre la France et les Etats-Unis ?
08:11 - Il y a une longue histoire constitutionnelle, ça commence avec la Constitution américaine,
08:17 ensuite des arrêts de la Cour suprême dans les années 1920, une pratique,
08:22 vous savez en 1978, la American Civil Liberties Union a pris la défense de groupes néo-nazis
08:32 qui voulaient manifester à Skokie, qui est une banlieue de Chicago où vivaient beaucoup de juifs,
08:38 donc à l'époque beaucoup de survivants de la Shoah, au nom de la liberté d'expression.
08:43 Ça c'est la position américaine, qui commence à changer, et qui commence à changer
08:49 parce qu'un certain nombre de gens réclament l'interdiction de certains discours
08:54 qui en France sont considérés comme de l'incitation à la haine raciale.
09:04 - Oui, style loi... après nous en France on a la loi Guesso, puis toutes les autres lois, c'est ça ?
09:09 - Voilà, la loi Guesso, vous savez il y a un débat chez les historiens français,
09:14 je crois que Vidal Naquet avait pris position contre la loi Guesso,
09:18 parce que ça empêche par exemple les chercheurs d'aller étudier des discours.
09:28 Donc il y a une pratique de la liberté d'expression qui est très différente aux États-Unis,
09:33 mais qui tend à changer sous l'effet de demandes venant de la gauche universitaire,
09:43 mais il y a des cas où la gauche universitaire demande la censure de certains intellectuels,
09:53 dans les universités.
09:57 - Oui, alors est-ce que Alain Guerlain, ça c'est intéressant,
09:59 est-ce que ça c'est l'influence un peu woke et cancel culture ?
10:02 Parce qu'il y a eu une sacrée vague de censure sur ce plan-là, qu'on connaît.
10:08 - Alors, le mot "woke" comme le mot "complotiste" sont des mots qui ont des sens différents selon qui les utilisent.
10:16 Ce qui est intéressant c'est que les gens qui critiquaient la cancel culture aux États-Unis,
10:21 aujourd'hui demandent l'interdiction de certains discours, c'est-à-dire du camp d'en face.
10:29 Il y a un phénomène où effectivement différents groupes demandent la censure,
10:34 soit dans l'espace public, soit à l'université.
10:38 Mais en ce qui concerne cette vidéo et cette attaque des présidents des universités américaines,
10:46 ce qui est important de dire c'est qu'il n'y a pas eu d'appel au génocide des juifs,
10:52 à part quelques individus, mais de la part des professeurs, du reste,
10:58 dans toutes ces accusations, on n'a pas de nom donné et d'accusation précise.
11:05 Quand on lance quelque chose comme ça, il faut des accusations précises.
11:09 Il faut bien comprendre que le contexte, c'est...
11:12 Il y a un penseur israélien qui enseigne aux États-Unis, qui s'appelle Raz Segal,
11:20 qui dans une revue qui s'appelle "Jewish Currents",
11:23 a parlé de génocide, mais de génocide à Gaza de la part d'Israël.
11:29 Donc il y a tout un débat, une guerre d'influence médiatique autour du mot "génocide".
11:36 - Il faut faire très attention à ça d'ailleurs, c'est vrai.
11:39 On ne peut pas employer des mots impunément.
11:41 - Donc il faut comprendre ça dans le cadre d'une guerre médiatique entre deux camps.
11:49 Et les présidentes américaines, des universités américaines,
11:54 elles ne répondent pas toujours très bien.
11:56 Parce que par exemple, lorsque l'élu parle d'intifada comme étant synonyme de génocide des juifs,
12:04 elle montre sa totale ignorance de l'histoire du Moyen-Orient,
12:08 de l'intification d'intifada.
12:11 Mais c'est quand même intéressant, parce que pour elle,
12:15 qui par ailleurs est une personne très problématique, puisqu'elle croit au grand remplacement,
12:21 pour elle, l'intifada c'est un appel au génocide des juifs.
12:25 Mais d'abord, les manifestations qui ont conduit à l'interdiction de certains groupes dans les universités,
12:33 y compris un groupe comme "Jewish Voice for Peace",
12:37 c'est-à-dire un groupe juif,
12:39 il ne peut que demander, il demande à cesser le feu.
12:42 - Non mais tout à fait, mais Alain Guerlain, il y a eu quand même des témoignages très précis...
12:46 - C'est pas Pierre Guerlain.
12:47 - Pardon, Pierre Guerlain.
12:48 Oui, il y a eu quand même des voix d'étudiantes, alors on peut dire, peut-être qu'elles mentent,
12:53 mais enfin, pour beaucoup d'étudiantes, on dit qu'elles étaient persécutées au sein du campus
12:57 par un certain nombre d'étudiants pro-palestiniens,
13:01 qui venaient les persécuter physiquement.
13:03 C'est-à-dire que l'importation, et Dieu sait s'il y a des choses à dire là-dessus,
13:08 l'importation du conflit amène quand même à des situations aux États-Unis, dans les campus,
13:14 c'est pour ça, et là c'est pas à l'intérieur dans l'espace public, c'est dans les campus,
13:17 qui sont très problématiques.
13:19 Alors, le problème c'est...
13:21 - Oui, oui, mais il y a effectivement de l'antisémitisme dans l'espace public,
13:27 et il doit y avoir de l'antisémitisme dans les campus.
13:30 Il y a aussi, il y a eu un jeune musulman qui a été tué à côté de Chicago,
13:35 trois étudiants palestiniens sur qui on a tiré, dont un est maintenant handicapé à vie.
13:40 - Bien sûr.
13:41 - Donc cette importation, conduire de la violence, c'est tout à fait vrai,
13:46 et il faut être très sérieux quand on combat l'antisémitisme,
13:49 qui est jamais acceptable.
13:51 Ce qu'a fait cette femme, cette élue, n'est pas sérieux,
13:55 parce qu'elle mélange tout pour en fait rentrer dans une bataille des récits,
14:01 puisque aujourd'hui aux Etats-Unis,
14:06 il y a le clivage important, c'est que la majorité des Américains, 68%,
14:12 est en faveur d'un cessez-le-feu.
14:15 Et les manifestants réclament un cessez-le-feu.
14:18 Ils ne se disent pas, et certains vont évidemment, ça va dériver,
14:23 on a vu ça avec l'attaque terroriste en France par exemple,
14:26 il y a des dérives.
14:28 Il y a des dérives qui vous débouchent vers le terrorisme.
14:30 - Oui, en France, vous parlez de dérive, il y a eu beaucoup plus que des dérives,
14:36 mais c'est autre chose.
14:38 - Oui, il y a eu un mort très récemment.
14:40 - Et il y a eu plusieurs morts avant, donc vous êtes de l'autre côté.
14:43 Il faut être objectif là.
14:46 - Oui, alors vous savez, il faut dire d'où on parle,
14:49 moi je vais vous dire d'où je parle.
14:51 Je suis assez d'accord avec Jewish Voice for Peace aux Etats-Unis,
14:54 ou alors par exemple, je suis Gabor Maté,
14:59 un médecin très connu.
15:00 - Pierre Guerlin, je vais vous dire une chose,
15:02 on ne va pas faire le truc du conflit israélien et arabe,
15:04 mais moi je peux vous exhiber aussi, des Nathoray Karta,
15:06 tous ces juifs à paillettes qui vous disent que l'État d'Israël ne devrait pas exister.
15:10 Alors si vous me dites "oui, je connais des juifs que..."
15:13 Bon, alors voilà, le problème d'Israël et des pays arabes,
15:16 ça malheureusement on a...
15:18 Moi, la question, il prendrait beaucoup de temps,
15:21 et il y aurait vraiment des deux côtés beaucoup d'arguments à donner.
15:24 Et je peux vous le dire, parce que moi j'ai vécu au Liban,
15:26 je suis né à Beyrouth, j'ai vécu 25 ans au Moyen-Orient,
15:29 je parle arabe, je lis l'arabe,
15:31 et je peux vous dire que je connais vraiment bien cette situation.
15:34 Donc voilà, on pourra en parler.
15:36 - Non mais moi je ne veux pas parler des pays arabes
15:39 et de l'antisémitisme qui existe dans les pays arabes,
15:42 dont vous certainement vous connaissez mieux.
15:44 Simplement sur les Etats-Unis,
15:46 il faut savoir qu'actuellement,
15:48 il y a une bataille culturelle autour du "cessez le feu",
15:51 avec des élites politiques qui sont toutes presque unies
15:55 contre un "cessez le feu",
15:57 et la majorité des Américains qui est favorable à ce "cessez le feu".
16:02 Et autour de ça, il va y avoir tout un tas
16:04 de récits médiatiques problématiques.
16:07 - C'est vrai.
16:08 Le vrai problème, l'essentiel pour moi,
16:11 c'est la définition de la liberté d'expression,
16:14 et on revient à l'essentiel,
16:15 parce qu'après, vous savez, on verra bien aux élections américaines
16:19 ce qui va se passer, c'est là où on verra,
16:22 au-delà des sondages, qui est avec qui et qui est pour qui.
16:25 Le problème, vraiment, c'est qu'en Amérique,
16:29 il devrait y avoir une totale liberté d'expression,
16:32 et s'il y a des appels à la haine et aux meurtres,
16:35 ils devraient être sanctionnés.
16:36 Voilà, moi, en tout cas, personnellement, c'est ma position.
16:39 - Les appels aux meurtres ne sont pas autorisés par le premier amendement.
16:45 L'exemple qui est connu, c'est "appelez, allez crier,
16:50 il y a le feu dans un théâtre",
16:52 ce n'est pas protégé par le premier amendement.
16:54 Il s'agit juste d'expression d'opinion.
16:57 Et alors, l'Europe est très contente d'avoir des lois
17:01 contre l'incitation à la haine raciale,
17:04 mais on voit qu'en Europe, l'extrême droite,
17:07 qui pratique la haine raciale,
17:09 elle n'est pas du tout freinée par ces lois.
17:12 - A votre avis, Justin Andrews, Pierre Guerlin,
17:15 l'islamisme radical ne pratique pas la haine raciale, pour vous ?
17:18 - Bien sûr !
17:20 - C'est intéressant, parce que vous me donnez...
17:24 Je suis très frappé que M. le professeur des Instituts américains à Paris-Nord-Terre
17:28 ne me donne des exemples que d'un seul côté.
17:30 Moi, je vous donne des exemples des deux côtés,
17:32 vous, vous avez des exemples d'un seul côté.
17:34 Vous êtes un peu maniqué, cher professeur.
17:36 - Tous ces gens qui manifestent aux Etats-Unis,
17:40 tous, y compris les groupes juifs américains qui manifestent...
17:45 - Oui, j'ai compris, sur ceux de la CSE.
17:47 - C'est non, c'est non, c'est le Hamas !
17:49 Et les brutalités, les crimes du Hamas.
17:51 Il est clair que le Hamas a commis des crimes de guerre.
17:54 On va être d'accord là-dessus, je pense.
17:56 Il est clair qu'il y a des groupes terroristes
17:59 qui sont animés par la haine de l'autre.
18:01 Mais, moi, je ne parle pas du monde arabe, là.
18:05 Je dis ce qui se passe aux Etats-Unis.
18:07 - Je comprends.
18:08 Écoutez, merci en tout cas, merci de votre témoignage.
18:11 Et on va continuer à parler de tout ça,
18:14 parce que malheureusement, cette histoire n'est pas finie.
18:17 - Merci Pierre Guerlain.
18:18 - Merci beaucoup.
18:19 - Merci, je rappelle que vous êtes professeur émérite
18:21 en études américaines à Paris-Nanterre.
18:23 Et puis ça y est, vous connaissez la musique.
18:25 Le Grand Sapin de Noël de Sud Radio,
18:29 c'est maintenant, c'est le moment pour vous d'ouvrir
18:31 votre petit ou gros cadeau en direct.
18:34 Et c'est Brice, le grand gagnant,
18:36 qui nous appelle depuis Valence, dans la Drôme.
18:38 Bonjour Brice.
18:39 - Bonjour.
18:40 - Vous avez été sélectionné pour le Grand Sapin de Noël Sud Radio.
18:43 Brice, vous gagnez.
18:44 Super, une tablette tactile offerte par la Confédération des Buralistes,
18:51 qui vous offre un confort largement supérieur
18:53 pour nous écouter, pour nous regarder peut-être sur YouTube
18:56 et sur Facebook.
18:58 Merci beaucoup Brice de nous avoir appelé.
19:00 Vous avez prévu quelque chose pour les fêtes, là ?
19:02 Vous êtes dans les préparations ?
19:03 - En famille, avec ma maman, mon fils, ma femme,
19:06 voilà, on va tous se retrouver.
19:08 - Bon, vous aurez une tablette pour nous écouter.
19:10 Merci beaucoup Brice de nous avoir appelé.
19:12 Et restez connectés jusqu'au 25 décembre
19:14 puisque le Sapin de Noël Sud Radio continue sur les réseaux sociaux
19:17 et sur sudradio.fr.
19:19 A tout de suite.
19:20 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
19:23 Appelez maintenant pour réagir 0 826 300 300.

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