Benjamin Keltz est l'Invité du 13h le mardi 5 décembre 2023.
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00:00 Bonjour Benjamin Keltz, merci d'être avec nous dans ce 13/14.
00:04 Vous êtes journaliste, vous traitez notamment de l'actualité de la Bretagne pour le journal
00:08 Le Monde et vous signez ce livre "Bretagne secondaire".
00:11 C'est aux éditions du coin de la rue, c'est un récit dans lequel vous vous interrogez
00:16 sur l'explosion du nombre de résidences secondaires en Bretagne ces dernières années
00:20 et sur ses conséquences, notamment la montée des tensions entre ceux qui peuvent se loger
00:25 dans les communes du bord de mer et ceux qui ne le peuvent plus compte tenu de la hausse
00:29 des prix.
00:30 Vous décrivez des communes bretonnes et leurs maisons au volet fermé, comme vous auriez
00:34 peut-être pu le faire d'ailleurs en Corse, aux Pays Basques, dans les Landes et dans
00:38 bien d'autres régions de France, ce qui rend cette réflexion particulièrement intéressante
00:42 pour nous et pour vous, auditeurs, auditrices de France Inter.
00:45 Vous nous appelez, vous posez vos questions, 0145 24 7000, vous le faites également via
00:50 l'application France Inter.
00:52 Benjamin Keltz, le point de départ du livre, vous cherchez une maison autour de Saint-Malo,
00:57 côte nord de Bretagne, vous avez 250 000 euros à mettre sur la table quand même,
01:02 ce qui n'est pas rien, tout le monde n'a pas cette somme-là.
01:04 Racontez-nous la suite.
01:06 Ben la suite, c'est que moi je suis un enfant de Saint-Malo, j'ai grandi là-bas et j'ai
01:09 envie d'y revenir, de voir mes enfants grandir, vivre la même enfance que j'ai pu avoir
01:14 avec ma femme.
01:15 Et on n'arrive pas à se loger, on n'arrive pas à trouver un logement qui nous correspond.
01:20 Aujourd'hui, on n'arrivera peut-être même pas à louer une résidence et donc on est
01:24 obligé comme toutes les classes moyennes de reculer, de quitter le littoral pour pouvoir
01:30 reculer dans les terres et trouver un logement qui est dans nos prix.
01:34 Vous vous positionnez quand même sur une première maison, qu'est-ce qui se passe ?
01:36 Ce qui se passe c'est que nous on a un budget de 240 000 euros, plus précisément, et on
01:43 a un résident secondaire qui lui arrive et peut payer cash et payer un peu plus cher.
01:49 L'agent immobilier vous dit "j'ai un avocat de l'autre côté de la France, il est prêt
01:51 à mettre tant d'argent" et vous dites "non, c'est pas vrai".
01:53 Je crois que c'est du bluff.
01:54 C'est du bluff et en fait non.
01:55 Non, on est en 2017, donc on est encore avant la crise du Covid, on est encore un petit
02:01 peu avant cette ruée vers l'ouest que l'on constate notamment en Bretagne.
02:03 Et donc je n'y crois pas et j'aurais dû y croire, mais j'ai trouvé ensuite, je me
02:11 considère comme un chanceux en fait aujourd'hui, parce que j'ai trouvé un logement.
02:13 Mais aujourd'hui, je pense que ce serait beaucoup plus difficile et je pense même
02:17 que je n'arriverais pas à acheter la maison que j'ai aujourd'hui, un petit peu plus
02:20 dans les terres, à l'engros les Suress, plus précisément.
02:23 Est-ce que cette problématique, elle concerne tout le monde ou bien est-ce qu'on est
02:25 sur un problème de riches ? Non.
02:27 De ceux qui ont les moyens de devenir propriétaires ?
02:29 Quand j'ai commencé mon récit, effectivement c'est parti d'un constat personnel.
02:34 Puis après, mon travail de journaliste me fait constater que non, on est des milliers
02:37 dans mon cas et petit à petit, je pensais que c'était un problème de classe moyenne,
02:41 de jeunes.
02:42 Mais non, en fait aujourd'hui, sur nos littoraux, on a ce problème-là.
02:46 Mais même pour des chefs d'entreprise, pour des pharmaciens, des médecins à Belle-Île
02:50 aux Moines, actuellement, il y a un problème pour loger le médecin.
02:54 Et médecins qui ne peuvent pas se loger, alors que dire des saisonniers, des gens qui
03:00 travaillent dans le bâtiment, ça va aussi pour l'allocation.
03:02 C'est-à-dire que ça a un impact, on va y venir, mais sur tous les salariés au fond.
03:06 Effectivement, en fait, là on se retrouve dans une situation de tension sociale parce
03:10 qu'on a des jeunes, des modestes, mais tous ceux qui font vivre la vie à l'année sur
03:15 ces territoires-là, qui n'arrivent plus à se loger.
03:17 Donc on arrive même possiblement à une petite bombe sociale, une vraie bombe sociale qui
03:21 va émerger dans les années à venir parce que toutes les personnes qui sont sur le littoral,
03:26 qui habitent, qui vont vieillir, n'auront plus demain les petites mains qui font travailler
03:31 l'économie locale.
03:32 On va y venir.
03:33 Je repars de votre cas personnel.
03:35 Donc vous vous rendez compte qu'il y a cette tension sur le marché immobilier.
03:38 C'était il y a bien longtemps, c'était il y a six ans, c'était dans le monde d'avant
03:42 le Covid.
03:43 Et vous décidez de partir à la découverte de cette Bretagne secondaire, puisque c'est
03:46 le titre du livre.
03:47 Saint-Lunaire, l'île de Babs, Elie-Lammer, Arzon, est-ce que vous pouvez nous raconter
03:51 ce que vous découvrez ?
03:52 Ce que je découvre quand je me fais prêter, en fait, l'enjeu du récit, c'est de se
03:57 faire prêter des maisons secondaires, de les rouvrir, les réveiller quelque part ou
04:00 de louer des logements Airbnb.
04:02 Parce que le phénomène, il n'est pas que sur les résidences secondaires, il est aussi
04:04 sur les locations en mobilité qui ont explosé d'une manière très inquiétante.
04:09 Et je me fais prêter ces logements-là et je constate que je suis dans des endroits
04:15 qui sont hors saison, quasiment des villes fantômes par moment, il faut oser se le dire.
04:19 On est à l'île de Babs, on a un édile qui est en train d'essayer de se bagarrer
04:24 pour sauver son école.
04:25 Voilà où on en est aujourd'hui dans ces stations balnéaires pour la plupart.
04:30 On arrive à quel taux de résidences secondaires ? Je crois que c'est Arzon, la commune près
04:34 du golfe du Morbihan, où le taux est le plus fort ?
04:36 Tout à fait, oui.
04:37 En Bretagne, en tout cas, c'est Arzon avec 8 maisons sur 10 qui sont que des logements
04:42 fermés l'hiver.
04:43 C'est vraiment un phénomène nouveau, parce que des maisons secondaires ou des maisons
04:47 de famille en Bretagne ou des locations meublées, il y en a quand même depuis un certain nombre
04:51 d'années.
04:52 Vous citez d'ailleurs, et on a toujours plaisir à le lire l'écrivain et journaliste
04:55 Xavier Graal, dans les années 70, je cite "l'hiver et la saison des maisons mortes".
05:01 Lui qui s'occupait des maisons de ses amis dans le Finistère Sud.
05:04 Mais c'était il y a 50 ans.
05:06 Oui, il alertait déjà sur le phénomène des volets fermés.
05:09 Alors, les mots de ces volets fermés étaient différents.
05:14 C'était une exode.
05:15 La Bretagne était une région relativement précaire et on vivait une exode des Bretons
05:23 vers la capitale, vers les villes.
05:24 Et donc, les volets se fermaient pour ces raisons-là majoritairement.
05:27 Mais aujourd'hui, on est dans un contexte complètement différent.
05:30 En Bretagne, on est sur une région qui est relativement prospère économiquement parlant,
05:33 où les gens ont envie de rester, ont envie de revenir et où même on attire.
05:37 On a une attractivité qui est une des plus fortes de France.
05:41 Donc, on se retrouve confronté à un engorgement et qui va être de plus en plus fort dans
05:47 les décennies à venir.
05:48 Donc, c'est d'une toute autre ampleur, c'est ce que vous nous dites.
05:50 C'est d'une toute autre ampleur et avec des raisons totalement différentes.
05:53 Thierry nous appelle du département du Morbihan.
05:55 On en parlait à l'instant.
05:56 Bonjour Thierry.
05:57 Bonjour.
05:58 Votre question ou votre témoignage d'ailleurs ?
06:00 Oui, plus un témoignage effectivement.
06:02 Mais je crois que tout a été dit par votre invité.
06:06 J'habite le Morbihan depuis pas mal d'années et effectivement, quand je me balade à moto
06:12 hiver, je me rends compte qu'au-delà de l'esthétique des volets fermés, ce qui
06:19 se joue autour de ça, c'est la problématique des prix qui sont complètement envolés,
06:25 période Covid, confinement, où on s'est retrouvé avec du monde hiver alors qu'habituellement
06:31 tout est fermé.
06:32 Et puis également l'emploi pour nos jeunes qui travaillent dans la restauration, dans
06:38 les boutiques, dans les commerces en général, qui sont une main-d'œuvre nécessaire et
06:46 importante pendant toute la saison estivale, même si c'est un peu plus large que ça,
06:54 se retrouvent à devoir trouver des emplois plus loin, avec des déplacements importants,
07:00 etc. qui fait qu'on a des exemples de pizzerias qui ont un pizzeriolo l'été mais qui n'en
07:08 ont pas l'hiver.
07:09 Tout ça rend la vie un petit peu compliquée.
07:14 Et le logement est une chose très compliquée également, puisque les loyers restent forts
07:21 toute l'année.
07:22 Merci Thierry, je suis obligé de vous couper la parole parce qu'on a beaucoup d'appels
07:26 et pas uniquement de Bretagne, donc je voudrais qu'on essaye d'élargir aussi le sujet.
07:29 Simplement, Benjamin Keltz, réaction à ce qui vient d'être dit, il y a eu un changement
07:36 avec le Covid, nous dit Thierry, quelles sont les causes finalement de cette explosion,
07:42 de la demande notamment de location de tourisme ?
07:43 Sur la location de tourisme, le phénomène Airbnb comme on l'appelle, qui commence à
07:49 être pris en compte politiquement, c'est la rentabilité tout simplement, c'est que
07:54 c'est plus intéressant pour des propriétaires de louer à la nuitée que de louer à l'année.
07:59 Donc il y a vraiment un effet plateforme ?
08:01 Clairement, dans certaines communes, on peut trouver une poignée de locations à l'année
08:10 et des centaines de locations à la nuitée.
08:12 Et ces logements-là pourraient tout à fait être des logements qui sont occupés par
08:18 des habitants à l'année.
08:19 Alors les réactions que suscite cette explosion des résidences secondaires et des locations
08:25 de ces meublées, vous suivez un procès à Lorient, c'est un jeune homme qui est accusé
08:32 d'avoir squatté un logement à Bély-Lammer et vous interrogez l'une de ses amies et
08:39 elle fait la comparaison entre la situation actuelle et le système du servage qui était
08:44 en vigueur au Moyen-Âge.
08:45 Les serfs travaillaient pour les seigneurs mais ils n'étaient pas libres.
08:49 Elle prend l'exemple d'un artisan du Golfe du Morbihan, tout le monde se la rage, dit-elle,
08:52 mais il vit en dehors du Golfe car il n'a pas les moyens de s'y loger et elle dit
08:56 que cet artisan est le serf des seigneurs, des seigneurs qui s'ignorent bien souvent.
09:01 Cette comparaison vous paraît juste ?
09:03 Je ne sais pas si elle est juste mais en tout cas c'est un ressenti grandissant en Bretagne.
09:08 C'était un ressenti qu'on avait beaucoup dans les îles, les territoires insulaires
09:12 étant des territoires finis, soit on accepte une forme de précarité, soit on part.
09:16 Mais on le constate maintenant sur les continents et sur le bord du littoral.
09:20 Ce ne sont pas quelques communes, aujourd'hui c'est quasiment 20% du littoral breton qui
09:28 est concerné, qui a plus de maisons secondaires que de résidences principales.
09:31 Et ça crée un sentiment de dépossession très fort chez les habitants, chez les autochtones.
09:37 Alors votre livre trouve un écho au-delà de la Bretagne, je l'ai dit, Victorien nous
09:41 appelle du département des Vosges.
09:43 Bonjour Victorien.
09:44 Bonjour.
09:45 Votre question, nous vous écoutons.
09:46 C'est une question et un témoignage en même temps.
09:50 Moi j'habite dans les Vosges, donc juste à côté de Gérardmer.
09:53 Et en fait actuellement il y a le même souci que votre invité disait en Bretagne.
09:58 Dans les Vosges il y a une spéculation qui s'est faite sur les résidences secondaires
10:03 et sur les achats des investisseurs pour faire du mobellet des touristes.
10:06 Et donc aujourd'hui les jeunes comme nous ou les gens de la classe moyenne ont des difficultés
10:14 à trouver un logement parce que le prix de l'immobilier a flambé.
10:16 Et je me demande s'il n'y aurait pas une réflexion à avoir sur les taxes pour les
10:23 résidences secondaires.
10:24 Est-ce qu'il y a des choses qui sont faites par les communes ? Est-ce qu'il y a une réaction
10:26 ? Est-ce que vous essayez de vous mobiliser, Victorien ?
10:28 Bien sûr, on est tous un peu de notre côté en train d'essayer de se mobiliser.
10:32 Mais il y a une commune qui a pris une décision qui aurait pu une construction au-dessus
10:36 de 700 mètres par exemple.
10:38 Mais malheureusement on ne voit pas encore l'impact que ça a.
10:41 Parce que le paysage est complètement transformé par toutes les permis sponsoires qui sont
10:45 données pour créer des résidences secondaires ou des résidences de location.
10:49 Merci Victorien pour ce témoignage.
10:52 Benjamin Kells, est-ce que ce sujet devient politique ? On a le sentiment que lors des
10:56 dernières élections régionales notamment, ça aurait pu être un sujet qui passait un
11:00 peu sous les radars.
11:01 En Bretagne ça a été un sujet.
11:03 Un des partis politiques, l'Union démocratique bretonne, avait proposé un statut de résident
11:07 qui avait fait beaucoup de bruit en Bretagne.
11:09 Ça avait été un petit peu le sujet central des régionales chez moi en tout cas.
11:12 C'est un parti qui fait un très faible score.
11:16 Ce n'est pas un parti central dans le paysage politique.
11:19 Non, tout à fait.
11:20 Ils ont quelques élus en tout cas, ils sont mobilisés sur cette question-là.
11:22 Mais clairement politiquement, on n'a pas aujourd'hui les leviers politiques pour pouvoir
11:28 répondre à la problématique.
11:29 Il y en a, ils existent.
11:32 Par exemple ?
11:33 Par exemple, la semaine dernière en commission des lois, il y avait une proposition de loi
11:37 sur la restriction des logements Airbnb, logements à la nuitée plus généralement.
11:44 Ça commence à venir, on commence à voir des choses qui arrivent.
11:46 Il y a une surtaxe.
11:47 On entend beaucoup de propriétaires qui louent leur logement dire "même si l'avantage
11:51 fiscal est moins intéressant, je vais continuer à louer à la nuitée".
11:53 Mais c'est toute la question, c'est quel est le point d'équilibre que l'on doit
11:57 trouver, que les politiques doivent fixer parce qu'en fait la loi du marché sinon
12:01 elle prendra toujours le dessus.
12:02 Quel est le point d'équilibre entre un logement à l'année, enfin une vie à l'année
12:05 et le tourisme et la villégiature ?
12:08 Et ça, pour l'instant, on n'a pas forcément ces réponses-là.
12:11 Et les élus locaux, souvent dans les communes concernées, ce sont des élus de petites
12:16 villes, n'ont pas forcément non plus ces réflexions, ces stratégies.
12:20 Et donc il faut vraiment qu'aujourd'hui on ait une réflexion générale politique
12:24 sur la question de la vitalité de nos littoraux ou même des zones touristiques.
12:30 Il y a l'impact économique aussi.
12:32 Alors Pierre nous dit sur l'application France Inter, dans les régions qui ne sont
12:36 pas touristiques, les résidences ont un effet positif car elles jouent dans le budget communal,
12:41 elles sont à privilégier dans les zones en voie de désertification, ça c'est les
12:45 zones non touristiques.
12:46 Mais il y a le témoignage aussi du maire d'Arzon, la commune dont on parlait, où
12:49 il y a beaucoup de résidences secondaires près du golfe du Morbihan, qui vous dit "mais
12:54 ça amène de l'argent, des ressources financières, de l'activité".
12:58 Oui, moi je ne suis pas dans un plaidoyer contre les résidences secondaires ou contre
13:02 les logements à la nuitée, je suis juste là pour questionner le point d'équilibre.
13:07 Comment peut-on cohabiter tous ensemble ? Et effectivement les résidences secondaires
13:13 amènent une manne, c'est indéniable, ou le tourisme amène une manne sur le territoire.
13:20 Maintenant, on n'a jamais vraiment questionné quelle est la manne que des résidents à
13:26 l'année apportent sur un territoire aussi.
13:28 C'est toujours compliqué, c'est toujours l'argument que l'on entend, les résidences
13:33 secondaires arriveraient pour sauver les territoires.
13:35 Et puis il y a aussi l'interrogation de certains maires sur leur place et sur l'impact
13:41 politique aussi de ces résidents qui sont là par intermittence.
13:44 Je crois que c'est un maire toujours dans le golfe du Morbihan qui vous dit "mais
13:47 si tous les résidences secondaires s'inscrivent sur les listes électorales, demain moi peut-être
13:51 je ne serai plus maire".
13:52 Oui, c'est très nouveau cette réflexion, c'est la peur du putsch de résidents secondaires
13:58 qui viendraient prendre le pouvoir dans leur commune de vacances et décider et changer
14:05 complètement le projet politique d'une commune.
14:07 Et ce maire-là nous dit "moi mon projet c'est d'essayer d'être là pour les
14:11 habitants à l'année et pas d'installer des nouveaux cours de tennis".
14:14 Vous croyez à un scénario à la grecque avec des îles qui ne seraient que résidences
14:18 secondaires et que ça pourrait se reproduire en France ?
14:20 En tout cas ne pas y réfléchir, ne pas songer à ça, ça serait une faute pour chacun d'entre
14:25 nous parce que la réponse elle est individuelle mais elle est collective aussi.
14:28 Ça serait une erreur parce qu'on serait sur des territoires qui sont complètement
14:32 morts et complètement voués au tourisme et on ne pourrait pas revenir en arrière.
14:36 Merci Benjamin Inkelz, je renvoie à ce livre "Bretagne secondaire" aux éditions du
14:41 coin de la rue.
14:42 On reparlera de ce thème parce qu'on a énormément de témoignages à l'instant
14:44 à La Rochelle, à l'île de Rémercy de nous avoir appelés et d'avoir témoigné
14:48 aujourd'hui sur France Inter.
14:50 13h45.