Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du drame de Crépol qui selon Jordan Bardella "n'est pas un fait divers, mais un fait de société". Les auteurs de ce drame ont été interpellés, certains ont déjà un casier judiciaire.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 18h39, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1. Jordan Bardella est notre invité. Bonsoir Jordan Bardella.
00:06 - Bonsoir, merci de votre invitation. - Président du Rassemblement National.
00:09 On va revenir sur le drame de Crépole dans la Drôme, avec la mort du jeune Thomas, 16 ans, et les blessures par coup de couteau de nombreux autres jeunes qui étaient présents à cette fête de village.
00:19 Le profil des neuf interpellés, dix aujourd'hui, puisque l'un d'entre eux s'est rendu dans la journée, est inquiétant.
00:25 Certains sont déjà dans des parcours de délinquance chevronnés. L'émotion cède la place à la colère dans ce petit village de la Drôme. Est-ce que vous la comprenez, cette colère ?
00:33 Non seulement je comprends la colère, mais je comprends le dégoût de beaucoup de Français aujourd'hui.
00:39 Ce qui s'est passé à Crépole, dans un petit village de 500 habitants, n'est pas un fait divers, comme on peut le lire. C'est un fait de société.
00:49 Et moi, ce qui m'indigne le plus, c'est qu'on est en train aujourd'hui, la France est en train aujourd'hui, de s'habituer, drame après drame, à l'inacceptable.
00:59 Et nous subissons, partout dans le pays, tous les jours, et désormais non plus seulement dans les grandes villes, mais dans les territoires ruraux, une terreur quotidienne, une barbarie d'atmosphère,
01:11 qui est le fait de gens à qui la France a tout donné. Des gens qui, en très grande partie, sont issus de l'immigration.
01:18 - Donc ils sont français ? - C'est le drame, madame. Ils sont français, c'est le drame.
01:23 Pas comme vous et moi. Parce que moi, je suis aussi issu de l'immigration. Mais très bien. Mais on fait partie, je pense, tous deux, d'une génération de gens qui,
01:31 quand ils sont arrivés en France, ont fait un effort exigeant, qui était de devenir français. De devenir des Français à part entière.
01:36 De respecter les lois, de respecter le peuple qui nous a accueillis. Or, je note aujourd'hui qu'une grande partie de ces jeunes se comportent en France comme les ressortissants d'un Etat étranger.
01:46 Et quand vous lisez les témoignages des gens qui étaient sur place, c'est une horreur. Ils disent qu'ils sont venus pour planter des Blancs, ils sont venus pour planter des Français.
01:56 La scène que nous avons vécue ressemblait à une scène d'attaque terroriste. Et ce qui devait être un moment de fête, un moment entre amis, un moment paisible,
02:08 s'est transformé en un moment d'horreur et en un moment de deuil. Et je peux vous dire que tous les Français aujourd'hui, à commencer par les parents, à commencer par les jeunes
02:17 qui sortent dans l'espace public, qui rentrent tard le soir, qui laissent leurs enfants sortir dans des soirées, vivent avec la terreur, vivent avec la peur au ventre de ne pas rentrer chez soi
02:29 ou de ne pas voir leurs enfants rentrer chez eux en toute sécurité. Et c'est ça qu'il y a de révoltant. Parce qu'on a le sentiment que drame après drame, rien ne se passe.
02:38 Jornal Barnella, vous avez dit, en vous adressant à la jeunesse de France, vous n'êtes pas condamné à être cette génération qui meurt pour une cigarette refusée, pour un mauvais regard,
02:46 refuser cette terreur du quotidien. Qu'est-ce que ça veut dire ? Vous incitez les jeunes à se rebeller, à s'armer, à s'organiser, eux aussi ?
02:54 Non, je leur dis, ce que vous vivez, jeunes Français, c'est la conséquence de choix politiques. C'est la conséquence d'un laxisme judiciaire et d'une impunité à l'égard de gens
03:04 qui aujourd'hui se croient autorisés à pouvoir toucher à des Français parce qu'ils sont Français et à pouvoir attenter à leur intégrité physique.
03:11 Je leur dis que ce qu'ils vivent, c'est la conséquence des faiblesses des gens qui sont au pouvoir, qui sont plus durs. Et moi, les propos de Mme Borne, qui sont plus durs,
03:21 quand on parle de récupération politique, entre guillemets, je mets des guillemets, à l'égard de ceux qui dénoncent depuis 20 ans cet ensauvagement de la société française,
03:29 c'est vers eux que va leur colère aujourd'hui et non plus vers ces jeunes-là parce qu'ils en ont peur et parce qu'on a peur aujourd'hui d'adresser un message de fermeté,
03:39 d'adresser une autorité de l'État et d'adresser des réponses pénales fermes à l'égard de jeunes qui se croient autorisés aujourd'hui à se balader avec des couteaux,
03:47 à être sanctionnés par la justice et à ne plus être inquiétés de rien. Il est vrai que depuis mai 68, l'autorité de l'État et l'autorité dans la société en général s'est effondrée.
03:56 Il faudra la reconquérir et je veux dire à tous les jeunes français que ça n'est pas une fatalité et que vous n'êtes pas condamnés à vivre,
04:03 à voir vos soirées pourries par des jeunes qui viennent vous agresser, à avoir peur quand vous sortez dans les transports, à lorsque vous êtes une femme,
04:10 changer votre tenue ou mettre moins de maquillage parce que vous avez peur d'être importunés. Tout ça n'est pas une fatalité et moi je ne m'y résoudrai jamais
04:17 et croyez-moi que lorsque nous serons au pouvoir, nous ferons ce qu'il faut pour protéger le peuple français et en la matière, ma main ne tremblera pas.
04:25 Alors justement, il y a beaucoup de gens qui sont complètement désemparés, qui ne savent pas quoi faire. On parle d'autodéfense, il y a des gens qui parfois aussi ont des solutions
04:34 qui paraissent un peu extrêmes ou qui sortent du droit. Vous, si vous étiez au pouvoir, qu'est-ce que vous feriez très concrètement ?
04:39 Parce qu'on voit bien qu'on ne peut pas mettre un policier, un gendarme derrière chaque français dans tous les villages de France.
04:44 Non, mais il faut mettre une décision pénale implacable derrière chaque acte délictuel. Je pense que l'atteinte à l'intégrité physique dans la chaîne pénale
04:53 doit retrouver un caractère sacré. Je pense que s'agissant de l'atteinte à l'intégrité physique, lorsque des peines prononcées sont supérieures à six mois de prison ferme,
05:03 il ne doit pas y avoir d'aménagement de peine, premièrement. Deuxièmement, il faut un tour de vis en matière pénale et renforcer notamment les sanctions contre les mineurs.
05:12 Il faut mettre fin à l'excuse de minorité qui fait que quand vous êtes mineur aujourd'hui, vous ne risquez quasiment rien.
05:17 Il y a des pays d'Europe, du Nord notamment, et notamment aux Pays-Bas, lorsque vous êtes mineur et que vous êtes en situation de récidive,
05:23 les peines sont implacables. Dès le premier Larcin, dès le premier acte délictuel ou criminel, il y a une mesure privative de liberté qui s'applique.
05:31 Il faut rétablir des peines planchées. Il faut mettre fin aux remises automatiques de peines. Il faut maîtriser et stopper l'immigration en France,
05:38 qui est responsable aujourd'hui des grands déséquilibres que nous vivons dans le pays, et bien sûr expulser les délinquants et crimels étrangers.
05:44 Si nous mettons en place ce sursaut pénal, croyez-moi que la réponse de l'État sera beaucoup plus crainte de la part de jeunes qui s'attaquent à nos compatriotes
05:55 parce qu'ils sont français. C'est ça la réalité. C'est que Thomas, il a été tué parce qu'il était non seulement là au mauvais endroit au mauvais moment,
06:02 mais parce qu'il était français. Et ces jeunes-là ne s'en cachent plus lorsqu'ils s'en prennent à des jeunes.
06:08 Et qu'est-ce que vous feriez en amont ? On voit bien en aval la sanction, la sanction effective, mais en amont, on voit bien aujourd'hui,
06:15 quand la police intervient, c'est que tout a échoué avant, l'éducation, la société. Il y a des parents qui ne savent pas éduquer leurs enfants, disons-le très clairement.
06:22 Et on voit bien, il faut travailler sur ce qui se passe en amont et pas une fois que le drame est survenu. Donc qu'est-ce que vous feriez ?
06:27 Le problème, c'est que je suis favorable à ce qu'on suspende les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes.
06:33 Parce que voyez-vous, il y en a un peu assez que les Français qui travaillent dur, que les Français qui bossent soient contraints d'entretenir des gens
06:41 qui ne respectent rien ni personne. Moi, ce qui m'a beaucoup frappé dans cette affaire, c'est que comme dans l'affaire Lola,
06:49 comme dans l'affaire Adrien Pérez, comme dans l'affaire Axel Dormier, je les ai tous, comme dans l'affaire Philippe Moguillot,
06:57 on ne parle plus personne. À chaque fois, c'est la France qui travaille, c'est la France qui bosse, c'est la France qui ne casse pas,
07:05 c'est la France qui a beaucoup de pudeur, c'est la France qui ne se plaint jamais. C'est elle, systématiquement, qu'on attaque, qu'on agresse.
07:12 Et moi, je veux me faire le porte-parole de cette France-là et je veux précisément lui dire que, encore une fois, cette situation-là n'est pas une fatalité.
07:20 Elle est la conséquence, aujourd'hui, d'une absence de crainte de jeunes qui se croient tout permis dans l'espace public, dont l'éducation a failli,
07:28 dont les politiques d'immigration et d'assimilation qui sont menées depuis 30 ans ont failli, et à qui il convient aujourd'hui d'opposer une réponse
07:34 qui soit ferme et définitive. On peut poser la question, après l'affaire Philippe Moguillot, qui est ce chauffeur de bus qui a été tabassé à mort
07:42 parce qu'il avait demandé, durant la crise sanitaire, à Bayonne, exactement, merci à des jeunes de porter leur masque dans le bus qu'ils conduisaient.
07:50 Il s'est passé quoi, après cette affaire ? Après l'affaire Lola, il s'est passé quoi, l'année dernière ?
07:56 Après l'assassinat, les attaques au couteau qui ont été commises contre d'innombrables jeunes, 120 attaques au couteau tous les jours dans notre pays,
08:03 il se passe quoi ? Rien. Et nous sommes gouvernés par des gens qui ont la main qui tremble quand ils ne sont pas dans le déni.
08:08 Jordan Bardella, l'invité de CNews et Europe 1, pourquoi est-ce que vous ne vous êtes pas ému de l'agression raciste d'un septuagénaire multirécidiviste
08:15 qui a attaqué au couteau un jardinier en le traitant de sale bougnoule ? Est-ce que vous avez des indignations à géométrie variable ?
08:22 Je n'ai pas l'indignation à géométrie variable. Je condamne ces propos comme je condamne cette agression.
08:29 Mais je n'accepte pas l'idée que l'on puisse, je ne dirais pas non pas mettre un signe égal, mais expliquer que la recrudescence de la violence dans notre pays
08:42 et que l'ensauvagement de notre société est le fait de déséquilibrer de 70 ans. Ce n'est pas ça le sujet.
08:48 Le sujet, ce sont ces bandes, le sujet, ce sont ces délinquants, criminels de cité, récidivistes, multirécidivistes,
08:55 qui sont parfaitement identifiés par les services de police parce que les services de police les connaissent par cœur,
08:59 ils ont des cartes de fidélité au commissariat. C'est eux, aujourd'hui, qui contraignent les Français à restreindre leur liberté dans l'espace public
09:06 et qui sont, encore une fois, responsables de l'explosion de la délinquance.
09:10 Vous me parlez d'indignation à géométrie variable, pardonnez-moi, mais là on n'a pas entendu, sur l'affaire du jeune Thomas,
09:16 on n'a pas entendu les footballeurs, on n'a pas entendu la fédération du rugby. Ils sont où les chanteurs ?
09:21 Je me souviens qu'Ilien Mbappé, je ne veux pas polémiquer avec lui, mais on se souvient, Petit Ange, le tweet au sujet de Naël.
09:28 La mort est un drame, mais Naël avait fui un contrôle de police, il était connu des services de police.
09:34 Thomas, c'est quoi ? Thomas, ça aurait pu être votre ami, Thomas, ça aurait pu être votre frère.
09:39 Thomas, il est issu d'une famille de restaurateurs qui bossent, qui n'emmerdent jamais personne
09:44 et qui se trouvent bien souvent démunis quand il s'agit d'avoir le soutien de l'État ou l'attention des pouvoirs publics.
09:51 Jordane Bardella, aujourd'hui nous attendons tous la libération d'une partie des otages qui sont détenus en Israël par le Hamas.
09:59 Une trêve devrait démarrer demain matin, une première partie des otages pourrait être libérée demain après-midi, il faut être prudent.
10:06 C'est un pas important, la pause humanitaire aussi qui va être respectée. Il faut que ces négociations aboutissent.
10:13 Bien sûr, et je pense savoir que nos services de renseignement et nos services diplomatiques font le travail qui est nécessaire.
10:21 On a un peu tendance à oublier, encore une fois malheureusement, les otages comme les 40 Français
10:28 qui ont perdu la vie dans les pogroms et dans les attentats qui ont été commis par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier.
10:35 Moi, j'ai voté en faveur de ces pauses humanitaires au Parlement européen.
10:38 Je conteste le terme de "cesser le feu" qui a été utilisé par le président de la République, et je lui ai dit d'ailleurs lors des rencontres de Saint-Denis,
10:44 parce qu'un "cesser le feu" voudrait dire que nous sommes, en termes de droits internationaux et de droits de la guerre,
10:49 avec deux armées régulières qui s'affrontent. On n'a pas la deux armées régulières qui s'affrontent.
10:54 On a une armée d'un État démocratique qui répond, dans le cadre de la légitime défense, à une attaque qui a été subie par une organisation terroriste
11:02 qu'il nous faut condamner, qu'il nous faut combattre, et qui précisément, dans la bande de Gaza, utilise les civils comme des boucliers humains
11:09 allant jusqu'à placer ces quartiers généraux dans les habitations de civils, sous les sous-sols des mosquées, des écoles ou bien sûr des hôpitaux.
11:17 Des hôpitaux. Est-ce que vous, dans ce cadre-là, vous réclamez qu'on continue à négocier et négocier avec des terroristes ?
11:26 Est-ce qu'on peut faire confiance à des terroristes ?
11:28 Non mais on ne peut et on ne pourra jamais faire confiance à des terroristes. Maintenant, il y a des otages.
11:36 Il y a des otages français qui sont détenus dans la bande de Gaza, et je l'ai dit et je le redis, en la matière, il faut tout faire,
11:42 quel qu'en soit le moyen, quel qu'en soit le canal diplomatique, y compris, si c'est votre question sous-jacente, en passant par l'intermédiaire du Qatar
11:49 pour pouvoir récupérer, évidemment, ou de l'Égypte, nos otages sains et saufs.
11:54 Un hommage national devrait être rendu aux 40 victimes françaises de ce pogrom ?
12:00 Évidemment. Je regrette d'ailleurs, et Marine Le Pen ait l'occasion de le dire au chef de l'État,
12:07 que plusieurs semaines après cet attentat, que cet hommage n'ait pas encore eu lieu.
12:14 On a un peu tendance, encore une fois, dans notre société, je ne dirais pas à tout relativiser, mais à oublier les choses très vite.
12:20 Et le monde qu'on vulse aujourd'hui, nous allons probablement vivre dans les prochaines années, que ce soit sur le territoire français
12:26 ou au niveau international, des temps difficiles, des temps instables, et je pense qu'il faut beaucoup de modestie,
12:32 beaucoup d'humilité, beaucoup de raison et beaucoup de calme face aux temps des troubles dans lesquels est entré notre pays et notre monde.
12:38 Jordan Bardella, la France s'apprête à accueillir une cinquantaine d'enfants de Gaza qui ont été blessés.
12:44 Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne idée ? Est-ce que la France doit faire ça ?
12:48 Écoutez, je crois qu'il faut toujours être prudent avec les positions de principe.
12:54 On est là face à des enfants, évidemment qu'il faut soigner ces enfants.
12:59 Et les accueillir sur le sol français ?
13:01 J'ai un peu découvert ça en regardant la presse, parce que lorsque le chef de l'État a reçu les chefs de parti il y a quelques jours à Saint-Denis,
13:08 il n'a pas fait mention de cette possibilité. Il a indiqué...
13:11 Tout est en train de se faire. C'est pas une possibilité.
13:14 Il a indiqué à cet effet devant la représentation nationale qu'il s'agirait pour la marine française de déployer un bateau, un navire humanitaire qui serait au large de l'Égypte et de la bande de Gaza
13:26 et qui pourrait accueillir justement ces enfants blessés. Il n'a pas fait mention d'un accueil sur le territoire français.
13:31 Je pense qu'il faut privilégier l'accueil, en tout cas l'assistance humanitaire, soit dans les pays voisins, soit au niveau régional, soit évidemment en mer,
13:41 si ça peut se faire par l'intermédiaire de nos navires. C'est en tout cas ce que nous privilégierions si nous étions à la tête de l'État.
13:47 Un dernier mot, Jordan Barnela, concernant la victoire législative de votre allié Gerd Wilders aux Pays-Bas,
13:53 qui a un programme qui est basé sur le refus de l'immigration, qui livre bataille contre ce qu'il nomme une invasion islamique de l'Occident.
14:00 C'est un allié de plus pour vous avant les élections européennes ?
14:04 Je me réjouis de la victoire de Gerd Wilders avec qui je siège, en tout cas avec qui nous sommes alliés au niveau européen,
14:12 parce qu'il est l'expression, je crois, aux Pays-Bas d'un ras-le-bol, d'un rejet des politiques qui sont conduites par Bruxelles, par l'Union européenne,
14:20 d'une politique d'immigration massive aujourd'hui qui est menée partout en Europe, qui déstabilise les grands équipes de notre société
14:27 et qui fait que beaucoup de nos concitoyens, que ce soit en France pour les Français, aux Pays-Bas, ne reconnaissent plus la terre, le pays, le quartier, la ville
14:35 dans laquelle ils ont grandi et aspirent aujourd'hui à être entendus. Donc j'espère qu'il pourra réussir à constituer une coalition.
14:41 Il a aussi fait campagne sur un autre thème très fort qui est celui du pouvoir d'achat, qui est celui de la question sociale.
14:46 Et je pense qu'il ne faut jamais oublier qu'à côté de ce défi si existentiel et si civilisationnel de la fin de la France,
14:52 se pose aussi, y compris en France, celui de la fin du mois qui est toujours de plus en plus difficile pour beaucoup de Français et pour beaucoup d'Européens.
14:59 Est-ce que vous avez le sentiment d'être seul à faire campagne ? Vous n'avez pas encore d'adversaire désigné du côté des Républicains,
15:05 pas vraiment non plus du côté de la gauche. Et quand on évoque Marion Maréchal, certains pensent que c'est une liste de rassemblement national.
15:12 Vous avez l'impression d'être seul encore une fois sur le ring ?
15:14 Je pense qu'on est prêt à gouverner aujourd'hui et que probablement ça se ressent sur une grille de départ comme celle des élections européennes.
15:23 Ou pour l'instant, vous avez raison, je suis un peu seul. Mais ce n'est pas très grave. Je ne me soucie pas de mes adversaires.
15:28 Et nous sommes en tout cas avec le peuple français, si j'en crois ce dernier sondage Ipso,
15:32 qui nous place à près de 29 % des voix très largement en tête sur des étiages que nous n'avions jamais connus par le passé.
15:38 Et je pense que ces élections européennes, les Français qui nous écoutent doivent bien le comprendre,
15:42 c'est la seule élection nationale de mi-mandat avant la prochaine élection présidentielle.
15:46 Et moi, je veux dire à l'ensemble de nos concitoyens, que ce soit des gens qui votent depuis très longtemps pour le RN,
15:52 des gens qui ont peut-être ouvert les yeux plus récemment et qui souhaitent venir travailler avec nous,
15:56 que pour les aider, pour les défendre, nous avons besoin d'eux et que j'ai précisément besoin d'eux.
16:01 J'ai besoin qu'ils nous mettent en tête de ces élections européennes,
16:04 parce que je pense que le parti qui arrivera en tête des élections européennes sera le parti qui sera en charge de préparer l'alternance.
16:10 Vous savez, aujourd'hui, le RN est en train de devenir la maison commune de beaucoup de Français,
16:14 qu'ils viennent de droite, qu'ils viennent de gauche, qu'ils n'aient pas voté pour le Rassemblement National,
16:17 et de le faire sur la base d'un amour pour notre pays et pour nos concitoyens.
16:21 Et l'ostracisation du RN vous sert, finalement ?
16:25 Ostracisation de la part de qui ? C'est-à-dire que moi, être ostracisé par Mme Borne et M. Véran,
16:29 franchement, je pense qu'il y a beaucoup de Français qui aimeraient être ostracisés par ces gens-là, oui.
16:33 Merci beaucoup, Jordan Bardella, d'être venu ce soir dans Punchline sur CNews et sur Europe.
16:37 Merci, Louis Doreng.