Chaque jour dans la matinale de Dimitri Pavlenko, un éditorialiste vient au micro d'Europe 1 mettre la lumière sur un sujet de son choix. Ce mardi, Dimitri Vernet s’attarde sur la montée de l'insécurité, de la visite d'Olivier Véran à Crépol, de la France oubliée, l'interview de Jordan Bardella.
Retrouvez "Le zapping d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-zapping-deurope-1
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00:00 Et c'est l'heure du Zapping politique européen. Bonjour Dimitri Vernet.
00:04 Bonjour à tous. Hier, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s'est rendu à Crépole,
00:08 ville où a été tué le jeune Thomas, il y a 11 jours.
00:11 Ce qui a coûté la vie à Thomas n'est ni un fait divers, ni une simple rixe,
00:15 c'est un drame qui nous fait courir le risque d'un basculement de notre société
00:20 si nous ne sommes pas à la hauteur.
00:22 Un discours de l'État fort sur la forme, mais qui dans le fond est quasi inaudible pour les Français.
00:27 On a pu le constater lors de l'arrivée de M. Véran hier à Crépole.
00:31 "On t'avoue de défendre la France des quartiers" ces propos,
00:36 ils viennent d'un homme, André, un habitant de la région.
00:39 Notre correspondant européen lui a donc tendu son micro.
00:42 "On t'avoue, on t'avoue ministre, tous ces gouvernements qui défendent la France des cités
00:46 contre la France de Thomas, la France rurale, la France des gens qui élèvent leurs gosses comme il faut."
00:51 André, vous l'entendez, fustige l'inaction gouvernementale face à la montée de l'insécurité,
00:56 entre lucidité et détresse.
00:59 "Moi j'ai des enfants, des petits-enfants, je ne veux pas qu'ils finissent comme ça.
01:03 On n'en peut plus, nous on comprend tout depuis longtemps.
01:06 On sait ce qui va arriver.
01:08 Les prochains, ce ne sera pas avec des couteaux qu'ils viendront, ce sera l'arme automatique."
01:11 Et sincèrement, quand on entend son discours, on peut se demander si finalement André
01:15 n'est pas le véritable porte-parole de la France, d'une France oubliée
01:18 pour le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
01:21 "C'est cette France qui ne trouve jamais à ses côtés, à son chevet, le soutien de l'État et une justice implacable."
01:27 Jordan Bardella qui était l'invité de France 2 hier matin.
01:30 "La mémoire de Thomas et le respect de sa famille ne commanderait-il pas un peu plus de tessence
01:34 et un peu plus de dignité, Jordan Bardella ?"
01:36 "De la part de qui, monsieur Soto ?"
01:38 "De la classe politique en général."
01:40 "Vous entendez son soufflement ? Oui, l'interview était lunaire."
01:44 "Est-ce qu'on peut juger des individus à leur prénom ?"
01:47 "Mais monsieur Soto, qui a dit cela ? Dans quel monde vivez-vous ?"
01:50 "Vous dites et répétez que la plupart de nos problèmes viennent de l'immigration."
01:53 "Je n'ai pas dit cela, monsieur Soto."
01:55 "Vous ne savez pas faire de la politique comme les autres, faire de la popole à l'ancienne, les petits canuts ?"
01:59 "Je ne fais pas de popole."
02:00 "En n'étant pas clair sur ce que vous pensiez de Jean-Marie Le Pen, qui offre à une fournée la prochaine fois ?"
02:04 "Avec les problèmes que connaît le pays, il faut qu'on reparle de propos de Jean-Marie Le Pen qui ont 35 ans."
02:09 "Vous êtes sauf votre respect, monsieur Soto, tombez bien bas."
02:12 La bien-pensance journalistique.
02:14 Après des matchs de boxe politique ridicule, on en voit quasi tous les jours.
02:19 Encore hier sur BFM TV, entre Loïc Signor de Renaissance et Laurent Jacobelli du Rassemblement National,
02:25 écoutez bien, c'est du très très haut niveau.
02:28 "Je crois que vous êtes le Jean-Claude Duss de la politique."
02:30 "Sur un malentendu, ça peut marcher."
02:32 "Je sais pas si je me retiens de te casser la gueule, tiens."
02:34 "Je suppose que vous êtes le Jean-Claude Duss de la politique, mais vous êtes le Danny Boon."
02:37 "Je vais bien, tout va bien."
02:39 "Eh, je suis trop busclé."
02:41 Jean-Claude Duss, Danny Boon, oui, bon, pas de doute, la politique, c'était mieux avant.
02:46 Mais ne vous inquiétez pas, France Inter nous a proposé de faire un bond dans le passé.
02:51 Sauf que...
02:54 "Bonjour, Jérôme Causac."
02:56 "Bonjour, Sonia de Villers."
02:57 "Ils ont invité Jérôme Causac, l'ex-ministre condamné en 2018 pour fraude fiscale."
03:02 "Moi, j'assume ce que j'ai fait. J'ai payé ma dette. Est-ce que ça m'interdit d'avoir une parole publique sur ce que je constate ?"
03:09 "Ah non, dites pas que..."
03:11 "Faire de la politique, c'est la conquête du pouvoir et c'est l'action publique."
03:14 "L'action publique ne peut s'exercer qu'avec une légitimité, c'est-à-dire avec un mandat."
03:17 "Il est clair que je ne m'interdis rien."
03:19 "Oh là là, Jérôme Causac de retour."
03:22 "2023 s'annonce pire que prévu."
03:25 "Ah oui, il avait fait une sortie très remarquée sur le marché de sa circonscription dans l'Hôtel Garonne."
03:34 "Le voilà donc sur le plateau de France Inter hier."
03:37 "Jérôme Causac est de retour, tenez-le vous pour dit."
03:40 "Merci beaucoup, Dimitri Vernet, c'était votre Zapping politique de mai."
03:43 politique. Demain vous avez rendez-vous avec Charlotte Dornet.