Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 - On a besoin de...
00:00:02 - Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver, nous sommes en direct, chers amis.
00:00:05 - Bon, comme ça. - Mais continuez, vous disiez, vous disiez Alexandre, allez-y.
00:00:08 - Non, non, c'est plus... L'actualité était grave, parfois plus hors plateau, on a besoin de sourire, mais...
00:00:14 - Et bien c'est vrai, maintenant que c'est dit, ça va mieux.
00:00:16 Alexandre Devecchio, vous l'avez compris, parmi nous... - Bonsoir.
00:00:18 - J'allais lancer le journal et vous présenter, mais on va faire les choses à l'envers, exceptionnellement.
00:00:21 Alexandre Devecchio, rédaction en chef du Figaro, bien sûr, merci d'être présent.
00:00:24 - Merci. - Régis Le Semier est avec nous, grand reporter.
00:00:27 Merci Régis de nous honorer également de votre présence.
00:00:30 Karim Abrig pour les équipes CNews, pour l'international.
00:00:32 Yoan Hizai pour la politique.
00:00:34 C'est évidemment le début de Soir Info, on est avec vous jusqu'à minuit pour débattre de toute l'actualité,
00:00:39 la décrypter également avec nos invités, mais à 22h quasiment pile, on salue d'abord Barbara Durand,
00:00:44 l'essentiel à retenir dans l'actualité du 22 novembre 2023. Barbara, bonsoir.
00:00:49 - Bonsoir Julien, bonsoir à tous. Cette guerre va continuer, déclaration ce soir du Premier ministre israélien,
00:00:55 alors que doit débuter demain à 9h une trêve de 4 jours dans la bande de Gaza.
00:00:59 Après des semaines de combat, le gouvernement israélien a donné son feu vert la nuit dernière
00:01:03 à un accord visant à obtenir la libération de 50 otages aux mains du Hamas en échange de prisonniers palestiniens.
00:01:09 Des négociations qualifiées de difficiles par Israël.
00:01:13 Émotion et recueillement à Romand-sur-Isère, cet après-midi, des milliers de personnes ont marché en silence
00:01:18 pour rendre hommage à Thomas, ce jeune de 16 ans poignardé à la sortie d'un bal le week-end dernier à Crépole, dans la Drôme.
00:01:24 Les 9 personnes interpellées hier sont toujours en garde à vue.
00:01:27 Elles ont entre 16 et 22 ans. Parmi eux se trouve le principal suspect, le meurtre de Thomas.
00:01:33 Une agression qui nous a tous marqués. Propos tenus en début de soirée par Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:01:38 Le président de la République y reçoit en ce moment même un millier d'élus, tous réunis à Paris pour le 105e congrès des maires.
00:01:45 Un rassemblement qui a pour thème cette année commune, attaquée, République menacée.
00:01:49 Conséquence des violences et des incivilités auxquelles font face de plus en plus souvent les élus.
00:01:54 Enfin, les automobilistes franciliens vont devoir lever le pied après les Jeux olympiques l'été prochain.
00:01:59 La ville de Paris entend abaisser la limitation de vitesse de 70 à 50 km/h sur le périphérique.
00:02:05 Cette mesure fait partie du plan climat 2024-2030 dévoilé aujourd'hui par la mairie.
00:02:11 Bonne ou mauvaise idée de la part d'Anne Hidalgo.
00:02:15 D'ailleurs, on en parlera si on a le temps en fin d'émission, cette limitation à 50 km/h sur le périphérique.
00:02:20 Ça ne concerne pas que les Parisiens, c'est près de 10 millions de Franciliens qui sont concernés.
00:02:25 On verra ce que vous en pensez.
00:02:27 Évidemment qu'on va s'alerter, s'intéresser à la situation à Gaza, à ces otages qui devraient être très rapidement libérés.
00:02:33 Y aura-t-il des Français ? Beaucoup de questions auxquelles on tentera de répondre.
00:02:36 Et puis durant toute la deuxième heure, bien sûr, on se consacrera à ce drame, à Crépole,
00:02:40 la marche blanche qui avait lieu aujourd'hui et les réactions politiques également.
00:02:45 Dans un instant, on va se retrouver.
00:02:46 Vous pourrez suivre également, si vous l'avez manqué, le discours du chef de l'État
00:02:50 qui s'est adressé au maire présent au 105e congrès des maires de France.
00:02:54 C'était un petit peu plus tôt aujourd'hui. On va le réentendre dans un instant.
00:02:57 On va tout de suite.
00:02:58 (Générique)
00:03:19 22h08, nous sommes de retour sur le plateau de SoirInfo.
00:03:23 On entamera les débats avec nos invités dans quelques minutes.
00:03:25 Mais avant cela, on voulait vous proposer, si vous l'avez manqué, le discours d'Emmanuel Macron.
00:03:29 C'était aujourd'hui. Il s'est adressé au maire de France lors du 105e congrès des maires de France
00:03:33 qui se tient à Paris depuis hier.
00:03:35 Le président de la République qui a longuement exprimé sa vision de la France aux édiles présents face à lui.
00:03:42 Vous savez que les maires sont soucieux, notamment de l'insécurité grandissante
00:03:46 autour des personnages représentant l'autorité dans ce pays.
00:03:49 Emmanuel Macron a tenté de les rassurer.
00:03:52 On va donc écouter le discours présidentiel cette après-midi face au maire de France.
00:03:56 Mesdames et messieurs les maires, mesdames et messieurs les parlementaires, conseillers municipaux,
00:04:03 mesdames et messieurs les représentants de l'Association internationale des maires francophones,
00:04:08 et je veux en particulier saluer Madame la présidente du Sénat de Côte d'Ivoire
00:04:14 et Monsieur le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, invité par l'AMF.
00:04:18 Mesdames et messieurs, en vos grades et qualités, chers amis.
00:04:21 Je suis très heureux d'abord de vous retrouver.
00:04:25 Je vais dire quelques mots.
00:04:27 Nous allons ensuite décorer l'une d'entre vous, oserais-je dire la première d'entre vous.
00:04:33 On y reviendra dans un instant.
00:04:36 Et puis je surtout passera du temps avec chacune et chacun pour pouvoir échanger sur le quotidien qui est le vôtre,
00:04:44 comme je le fais à chaque fois que je me déplace sur le territoire.
00:04:47 Mais je voulais dire quelques mots en effet du moment que traverse la nation.
00:04:53 Et la Première ministre aura l'occasion demain de revenir sur les sujets du moment,
00:04:59 comme les ministres ont l'occasion de travailler avec vous tout au long de votre congrès, de vos travaux et du salon.
00:05:06 Mais nous vivons un moment très particulier.
00:05:10 L'année est faite de tempêtes après les violences urbaines que nous avons traversées en juillet,
00:05:17 les épisodes climatiques extrêmes qui ont touché tant d'entre vous.
00:05:22 J'étais aux côtés des maires de Funistère, puis des maires du Pas-de-Calais,
00:05:26 mais je n'oublie aucune des régions qui ont été touchées ces dernières semaines et ces derniers mois par ces épisodes.
00:05:32 Et nous avons affronté de plus en plus des épisodes de violence contre vous, élu de la République,
00:05:42 mais aussi des épisodes de violence qui nous ont tous marqués.
00:05:46 J'ai une pensée pour votre collègue de Drôme qui a organisé aujourd'hui une marche blanche
00:05:50 après le terrible assassinat et cette agression qui nous a tous marqués.
00:05:54 Dans ce contexte-là, je vais être clair avant d'ouvrir quelques lignes.
00:05:58 Notre rôle à tous, à vous comme à moi, c'est de ne pas subir et de rester fermement attachés aux valeurs de la République,
00:06:09 pas simplement aux valeurs, à l'action que nous devons conduire en République 1 sur quelques lignes fermes.
00:06:15 La première, la sécurité. Ces dernières années, nous avons réarmé la République.
00:06:23 Et je le dis parce que ça prend du temps, c'est toujours trop lent pour vous comme pour moi, je vous rassure.
00:06:28 Mais on a rembauché plus de 10 000 policiers et gendarmes et on continue avec la loi de programmation.
00:06:33 On a rembauché plusieurs milliers de magistrats et de greffiers pour, là aussi, réarmer notre justice et que la réponse suive.
00:06:39 Maintenant, c'est une affaire d'exécution. On a des lois de programmation.
00:06:43 Elle descend sur le terrain en même temps qu'on a amélioré le continuum de sécurité,
00:06:47 grâce aux innovations que beaucoup d'entre vous ont portées et qui nous permet de faire mieux travailler
00:06:51 police municipale, police nationale.
00:06:54 Le sujet sur lequel nous allons encore poursuivre le travail et l'améliorer, c'est l'une des leçons de l'été dernier.
00:07:01 La sécurité, la sécurité, la sécurité. Ne jamais s'habituer.
00:07:06 Et face aux violences qui se réinstallent, à ce que j'ai pu qualifier de décivilisation,
00:07:13 réaffirmer ce sans quoi la liberté n'a pas de sens, qui est l'ordre républicain.
00:07:19 Le deuxième pilier de l'action qu'ensemble nous conduisons, c'est celui des services publics.
00:07:25 Ce serait très court, je ne détaillerais pas. Deux priorités en ce qui me concerne.
00:07:28 L'école et la santé, sur lesquelles la feuille de route a été donnée en début d'année aux ministres compétents.
00:07:35 Elle est au coeur de l'action que nous menons. En lien avec les territoires,
00:07:39 les conseils de la refondation territoriaux se déclinent sur chacune de ces politiques.
00:07:44 Nous avons des défis énormes. Vous les connaissez comme moi.
00:07:47 Nous sommes dans une phase, parfois, de reconquête de certains de nos territoires complets.
00:07:51 Là, on a vu la démographie médicale se déliter, après des choix qui ont été faits il y a longtemps.
00:07:57 Nous sommes en train de réorganiser les choses, de réinvestir. Et nous y arriverons.
00:08:03 Mais plus largement, ce sont les services publics. Et c'était une des leçons du Grand Débat.
00:08:09 Nous sommes au rendez-vous des maisons France Service. Nous allons continuer de les déployer.
00:08:14 Et grâce au travail que vous faites, que font vos équipes, que font à côté de vous les services de l'Etat,
00:08:20 nous continuerons, là aussi, de remettre du service sur le terrain, parce que c'est absolument indispensable.
00:08:26 Et c'est une conquête de chaque instant. Mais là aussi, les choses commencent à se mesurer et avancent.
00:08:32 Puis le troisième défi, c'est celui, j'allais le dire, du triangle. C'est difficile.
00:08:40 Mais le XXe siècle nous ouvre ce défi. Les ministres étaient à vos côtés pour en parler.
00:08:45 La souveraineté agricole, industrielle, la création d'emplois sur nos territoires et la bataille du plein emploi,
00:08:53 qui est indispensable, sinon aucune des promesses qu'on vous fait ne sera tenue.
00:08:57 Parce que le seul moyen de pouvoir réinvestir sur nos services publics, de vous accompagner, c'est de gagner la bataille du plein emploi.
00:09:03 Donc souveraineté, au pluriel, création d'emplois et décarbonation de notre économie.
00:09:10 Et nous avons à inventer un modèle, et nous sommes en train de le faire avec beaucoup d'entre vous,
00:09:14 partout où nous sommes en train de décarboner notre industrie, partout où on fait ce changement.
00:09:18 Ça doit se faire au plus près du terrain, en laissant monter les solutions du terrain.
00:09:22 Et c'est un des défis que nous aurons dans les prochains mois, c'est de tenir nos objectifs nationaux.
00:09:26 Et la France les tient depuis 2018. Nous sommes sur la trajectoire des accords de Paris.
00:09:31 Mais on doit faire plus de deux fois plus dans les années qui viennent.
00:09:34 C'est faisable si on investit, ce qu'on est en train de faire, si on met les bonnes incitations,
00:09:40 mais si on sait également faire émerger toutes les initiatives du terrain en les accompagnant comme il se doit.
00:09:46 Voilà les quelques priorités au niveau national face aux tempêtes que nous vivons, à la crise.
00:09:51 Elles sont simples, mais je voulais ici les rappeler.
00:09:54 Face à ça, la crise que nous vivons tous, le malaise qu'on ressent souvent, que plusieurs d'entre vous exprimez,
00:10:04 qui est au cœur du combat que, honnêtement, j'essaie de mener à la tête de la nation depuis un peu plus de six ans,
00:10:11 c'est au fond une crise tout à la fois de l'efficacité et de l'autorité.
00:10:18 C'est que nous vivons dans des sociétés de plus en plus complexes, où les règles se sont accumulées,
00:10:24 où les objectifs deviennent multiples, où, il faut bien le dire,
00:10:28 l'avis de tous les décideurs publics est régi par le droit pénal, de plus en plus,
00:10:35 où les esprits s'échauffent immédiatement et les discours de haine sont plus simples à entendre que les discours de raison.
00:10:41 Il nous faut remettre une bonne hiérarchie des choses.
00:10:47 Et remettre les valeurs de la République au centre, mais réussir au fond à pouvoir décider de manière plus simple et plus rapide,
00:10:55 clarifier les responsabilités et faire avancer le pays du national au local.
00:11:01 Et réussir simplement ce chemin qui peut paraître de bon sens,
00:11:09 c'est à mes yeux la manière la plus sûre de répondre au malaise que ressentent nos compatriotes,
00:11:14 qui est face à un système qu'ils jugent trop complexe, qu'ils ne comprennent que de moins en moins,
00:11:19 et où ils ont le sentiment qu'on n'est pas assez dur et assez vite face aux gens qui les empêchent de vivre dans la tranquillité et la quiétude,
00:11:27 et qu'on complexifie l'avis de ceux qui voudraient faire quelque chose d'utile.
00:11:32 Alors, face à ça, on va ouvrir quelques lignes très simples.
00:11:35 La première, c'est celle de la décentralisation.
00:11:39 Je l'évoquais à vos côtés, j'en reparlais avec le président de l'Association des maires.
00:11:44 Plusieurs travaux ont été faits par le gouvernement, a été commencé sur la question du logement, par le Sénat, qui a mené des travaux importants.
00:11:51 J'ai confié à Eric Wörth, ancien ministre parlementaire, élu local depuis de nombreuses années,
00:12:00 homme à la fois innovant et responsable, une mission qui n'est pas une mission impossible, qui est difficile,
00:12:07 mais à laquelle je tiens beaucoup.
00:12:09 Ça, à l'aide de missions et publics, je ne vais pas ici vous la détailler, mais qu'est-ce qu'il y a derrière cette mission ?
00:12:13 Le fait qu'on est au bout d'un système.
00:12:16 C'est que notre système de décentralisation a dilué les responsabilités.
00:12:20 Alors, on peut tous dire qu'on est pour la décentralisation, parce que personne ne sait clairement qui fait quoi.
00:12:26 Alors, vous, qui êtes maire au plus près du terrain, vous avez des compatriotes qui pensent que vous êtes responsable de tout.
00:12:32 C'est notre communauté de destin. Moi, c'est pareil.
00:12:35 Et après, quand on commence à leur dire « Oui, je voudrais bien, mais je peux point, parce que ça, c'est fait là, ça, c'est ici, là... »
00:12:43 On va se dire « D'accord, vous essayez de m'embrouiller. »
00:12:46 On voudrait bien désembrouiller les choses. C'est ce qu'on doit faire.
00:12:49 Et au fond, le partage des compétences, ça ne marche pas.
00:12:54 Et donc, il faut reclarifier des responsabilités, derrière lesquelles on met des compétences,
00:13:01 et des financements avec une vraie autonomie financière, c'est-à-dire des financements qui ont une bonne dynamique.
00:13:07 Je vois ici parmi vous, il est là pour les raisons que j'évoquais, le président d'un département d'Ordogne.
00:13:16 Il le sait bien, on a des financements, aujourd'hui, pour nos départements. C'est les droits de mutation.
00:13:21 Ça n'a rien à voir avec la dépense que portent les départements, qui sont les dépenses sociales. Rien.
00:13:26 Parce qu'on a un système qui est cul par-dessus tête, pardon de l'évoquer comme ça.
00:13:31 Et donc, chaque matin, dès que ça ne va pas, on se retourne vers qui ? Vers vous, au local, vers l'État, en disant « ça ne marche pas ».
00:13:37 Et le système est source d'inefficacité, parce qu'on partage les responsabilités.
00:13:41 Et donc, tout le monde s'y retrouve quand on met au fond plus de dépenses publiques.
00:13:45 Donc, le mandat qui est donné à Eric Wörth, c'est de clarifier les responsabilités,
00:13:51 où est-ce qu'elles doivent s'appliquer et à quel niveau, derrière les compétences.
00:13:55 Et donc, responsabilité est donnée à un niveau, toutes les compétences vont avec.
00:14:00 La clarification du mandat démocratique et le financement.
00:14:06 Est-ce que c'est ce qu'on a fait jusqu'alors ? Non.
00:14:09 Est-ce que, par exemple, quand on parle des dépenses sociales et du RSA,
00:14:13 quelqu'un pense qu'un président de département en décide ? La réponse est non.
00:14:18 Parce que personne, d'ailleurs, en France, ne voudrait qu'il y ait 100 politiques du RSA.
00:14:22 Et donc, on a donné au département une compétence sur laquelle ils n'ont pas de responsabilité
00:14:27 et sur laquelle, d'ailleurs, personne, quand il vote pour son conseiller départemental,
00:14:31 ne pense une seule seconde qu'il vote pour avoir une politique du RSA différente que dans le département d'à côté.
00:14:36 On a confondu une gestion d'opérateurs avec une décentralisation.
00:14:41 À l'inverse, est-ce qu'il est raisonnable qu'on continue à faire au niveau central
00:14:47 l'essentiel de la politique du logement, des aménagements urbains, encore trop de transports ou autres ?
00:14:53 On peut se poser la question.
00:14:54 Donc, on va remettre du bon sens, de la clarification, sortir des cofinancements,
00:14:58 avoir une chaîne d'action et avec des bonnes péréquations locales.
00:15:02 Mais c'est vital pour la clarté de notre vie démocratique et pour les élus que vous êtes.
00:15:06 Parce que vous aurez, vous qui avez une compétence générale en tant que maire,
00:15:10 une clarté des interlocuteurs avec lesquels travailler de manière privilégiée
00:15:15 sur les politiques que vous avez à conduire.
00:15:18 La décentralisation, premier point.
00:15:20 Le deuxième point, la clarté sur les moyens financiers.
00:15:24 Je vous rassure, je ne vais pas ici ouvrir les débats.
00:15:27 Il m'est arrivé quand j'étais beaucoup plus jeune, ici, de me battre sur la taxe d'habitation,
00:15:31 l'autonomie financière et fiscale.
00:15:33 Les habitués connaissent mes arguments. Je pourrais faire ailler.
00:15:37 La Première ministre, demain, reviendra sur ces sujets, les péréquations.
00:15:41 Il n'en demeure pas moins parce que les chiffres nationaux le montrent.
00:15:43 Depuis que je suis président, on n'a pas baissé les dotations.
00:15:47 Au niveau national, c'est une vérité.
00:15:51 Là où mes deux prédécesseurs, traversant des crises moins graves, les avaient baissées.
00:15:56 Je dis ça pour être œcuménique dans mon approche.
00:16:00 En même temps.
00:16:03 On ne les a pas baissées.
00:16:05 On a même rajouté, sur des dotations ciblées, plus d'argent.
00:16:09 La réalité, c'est que beaucoup d'entre vous vont me dire
00:16:13 "Et il a raison, moi mes dotations ont baissé."
00:16:16 Parce que vous avez été rattachés à des intercommunalités qui ont changé le potentiel fiscal qui était pris en référence.
00:16:22 Parce que les règles de ceci ou de cela, c'est ça la réalité.
00:16:26 Et donc, je suis prêt à ce qu'on rouvre ce sujet.
00:16:30 Et je souhaite qu'on puisse confier au Comité des Finances locales un travail de refonte de la DGF.
00:16:38 Je pense que le moment est arrivé pour le faire.
00:16:41 (Applaudissements)
00:16:53 Le brouhaha accompagnant les applaudissements,
00:16:58 vous laisse entendre que je fais là une ouverture qui va être votre sujet dans les prochains mois.
00:17:04 Mais c'est très bien ainsi.
00:17:07 C'est-à-dire que moi je suis responsable sur les finances locales.
00:17:10 Ce sera avec la trajectoire qui a été votée.
00:17:13 Mais, simplement, je ne peux pas entendre chaque matin "on m'a lésé".
00:17:19 Vous êtes représenté au Comité des Finances locales, ce n'est pas l'exécutif.
00:17:22 Et qu'il y a un débat ouvert, qu'on se dise comment on fait plus juste, mieux, en fonction des besoins.
00:17:27 Ce qui va supposer du débat et on va découvrir que l'Etat à qui on reproche souvent beaucoup de choses
00:17:31 est souvent celui qu'on appelle quand il y a des conflits entre les élus locaux.
00:17:34 Néanmoins, c'est le deuxième chantier que je voulais ouvrir.
00:17:37 Il est essentiel, cette refonte de la DGF, pour faire un système plus juste, plus clair et plus prévisible.
00:17:43 Et ça je pense que c'est très important pour les élus que vous êtes.
00:17:46 Parce que votre génération a vécu la fin des rentrées dans certaines intercommunalités
00:17:52 qui a beaucoup contraint votre exercice et brouillé beaucoup de votre visibilité fiscale et budgétaire.
00:17:58 Ça c'est une réalité. Et c'est une réalité que je reconnais totalement.
00:18:01 C'est l'effet de loi antérieure, mais c'est vous en tant qu'élu qui l'avez vécu et qui en avez vécu les pleins effets.
00:18:07 Troisième point, c'est que je vous connais, beaucoup au fond veulent agir.
00:18:16 Et on rentre tous dans un système, on l'évoquait là aussi avec le président de l'AMF,
00:18:22 qui est en fait de se dire qu'est-ce que je peux encore faire face au texte ?
00:18:26 Et qui a un appel collectif à la simplification.
00:18:30 Alors on a essayé de faire beaucoup de choses ces dernières années en la matière,
00:18:34 mais je suis très lucide, on n'a pas fait assez.
00:18:38 On n'a pas fait assez parce qu'au fond c'est une révolution de méthode culturelle qui est la chose la plus difficile.
00:18:43 Et à chaque fois qu'on a pris des lois pour simplifier, il y avait encore plus de lois qui arrivaient pour complexifier par le côté.
00:18:49 Non mais, c'est un schéma, c'est la faute à tout le monde et à personne.
00:18:53 Alors quelle est la cause de cela ?
00:18:56 D'abord nous chérissons tous la loi. Je le dis, tous autant qu'on est fait.
00:19:00 C'est-à-dire que dès que quelqu'un a un problème sur le terrain, je vous dis faites passer une loi, changez le texte.
00:19:07 Dès que quelqu'un vous dit je vais simplifier les normes, même quel que soit le milieu économique,
00:19:12 il est le premier à en créer d'autres pour bloquer les concurrents.
00:19:15 Dès qu'on a un problème, nous, Etat républicain, culture jacobine,
00:19:20 on pense que le problème est vraiment reconnu,
00:19:23 avec mon expérience et la liberté de ton que j'ai avec vous, je peux le dire.
00:19:26 Il y a deux manières de reconnaître quelqu'un vraiment et son problème.
00:19:30 C'est soit créer un ministère face au sujet, ce que j'ai parfois fait,
00:19:35 après on s'aperçoit qu'on a finalement beaucoup de ministères.
00:19:38 Et la deuxième chose, c'est de faire une loi sur le sujet ou de le mettre dans un texte de loi.
00:19:42 Alors là vous êtes sûr, les gens disent j'ai été compris et bien entendu.
00:19:45 Les mêmes qui vous disent après qu'il y a trop de lois et trop de textes.
00:19:48 Maladie française. Néanmoins, on doit pouvoir simplifier les choses.
00:19:52 Je vois quelques leviers pour le faire.
00:19:55 C'est de redonner beaucoup plus de place à la déconcentration et au droit de déroger.
00:20:05 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:20:07 Ça veut dire, et ça c'est le travail que nous sommes en train de finaliser avec Mme la Première ministre,
00:20:10 plusieurs de nos ministres du gouvernement,
00:20:13 c'est que à travers le temps on a créé beaucoup d'agences.
00:20:17 Mais je dis ça, c'est le fruit, c'était les lourdeurs de la fonction publique et de ses règles.
00:20:23 On est en train de les simplifier, on va encore les simplifier, vous allez voir, en début d'année prochaine.
00:20:28 Avec ces souplesses qu'on trouve, ces libertés d'action,
00:20:32 on doit réussir en fait à sortir de cette logique qui a enlevé beaucoup de responsabilités aux ministres, aux administrations.
00:20:38 Et au fond, il y a un phénomène qui s'est installé ces dernières années qu'on a tous vécu.
00:20:43 Des agences qui ont une logique nationale.
00:20:46 Les grandes régions qui ont reconcentré au niveau des capitales de régions beaucoup de la décision et qui l'ont éloigné.
00:20:53 Et donc, bilan des courses, vous avez des préfets de départements qui se retrouvent face à des services régionaux qui ont gonflé,
00:20:59 et que ce soit dans la capitale régionale, dans les grandes régions ou à Paris, c'est à peu près la même chose.
00:21:04 Et des agences qui passent au-dessus des préfets et qui donnent leurs instructions à leur satellite.
00:21:11 Et donc, on a une politique qui vous donne pas simplement le sentiment, mais qui est du coup de plus en plus centralisée,
00:21:19 empêchée avec des lois qui sont un peu impossibles.
00:21:21 La réponse à ça n'est pas que dans la décentralisation que j'évoquais et sur laquelle on va avancer.
00:21:25 Elle est dans la déconcentration.
00:21:27 Et là, il faut un peu bousculer tout le monde.
00:21:29 On a revu la copie plusieurs fois parce qu'il y a plein de résistances.
00:21:33 Mais moi, j'ai une expérience très simple avec vous.
00:21:37 Quand le pire arrive, on fait très bien.
00:21:41 Quand on a eu le Covid, tout le monde a été au charbon et on a glorifié le couple maire-préfet.
00:21:47 Quand on a des inondations, des tempêtes, des attaques terroristes, etc.,
00:21:52 les choses se mettent en ordre de bataille de manière incroyable, on a le couple maire-préfet.
00:21:59 Ça fonctionne.
00:22:00 Et tout le monde est derrière avec un objectif simple et on avance.
00:22:04 C'est exactement ce système qu'on doit remettre en place
00:22:07 et c'est cette réforme de la déconcentration qu'on doit faire.
00:22:10 Un chef de tous les services de l'Etat, quel qu'il soit,
00:22:13 l'obligation que les agences mettent sous l'autorité du préfet et leurs services locaux,
00:22:17 et la possibilité donnée au préfet avec vous de déroger.
00:22:21 Ce qui suppose aussi de clarifier nombre de nos textes
00:22:26 et de sortir de logique de moyens pour aller vers des logiques d'objectifs,
00:22:30 de donner plus de souplesse au niveau local sur les moyens,
00:22:33 et, et ça c'est un chantier qu'on va devoir ouvrir tous ensemble,
00:22:37 d'être courageux sur la responsabilité pénale des décideurs locaux,
00:22:42 qu'ils soient élus ou fonctionnaires.
00:22:45 Il n'y aura pas de simplification de la décision publique et de déconcentration
00:22:50 si on ne rouvre pas ce sujet.
00:22:52 Je le disais tout à l'heure à David Lysnard.
00:22:54 (Applaudissements)
00:22:59 Mais là on va devoir tous se battre parce que
00:23:02 c'est pas forcément évident pour beaucoup de nos compatriotes.
00:23:05 C'est pas une culture de l'irresponsabilité que je défends, loin de là.
00:23:09 Mais je prenais l'exemple des fameux protocoles sanitaires
00:23:12 quand on a rouvert les écoles, je sais pas si vous vous en souvenez.
00:23:15 (Rires)
00:23:17 J'ai l'impression qu'oui.
00:23:20 Mais moi je l'ai vécu parce que, au début,
00:23:23 car le livre s'en souvient, j'étais chez lui,
00:23:26 je me battais parfois tout seul avec quelques-uns d'entre vous
00:23:29 parce que tout le monde disait "on va rouvrir les écoles le 11 mai".
00:23:32 Vous voyez, je m'en souviens, on venait de confiner.
00:23:35 C'est quand même, personne ne savait où on allait.
00:23:38 Je me félicite qu'on ait été l'une des premières nations à rouvrir.
00:23:41 Le protocole, il faisait deux pages au début.
00:23:44 Il a fini à 80 pages.
00:23:47 Mais pourquoi ? Pourquoi ?
00:23:50 Mais pour des tas de bonnes raisons, parce que les directeurs d'écoles,
00:23:53 les recteurs, beaucoup de maires, sont revenus vers l'Etat en disant
00:23:56 "attendez, clarifiez ce truc-là, sinon ça va être ma responsabilité".
00:23:59 Et le processus qui s'est joué dans la préparation des interactions,
00:24:02 c'est que tout le monde, avec les meilleures intentions du monde,
00:24:05 pour les meilleures raisons du monde,
00:24:08 a produit un texte très long
00:24:11 parce qu'on lui a fait couvrir tous les cas de figure
00:24:14 pour que le maire, pour que l'instituteur,
00:24:17 pour que le directeur d'école ne puisse pas être attaqué ensuite
00:24:20 par des parents d'élèves ou par telle association au pénal
00:24:23 parce que tel enfant aurait été infecté.
00:24:26 Et donc c'est la faute à personne et la faute à tout le monde.
00:24:29 Mais c'est que la responsabilité pénale a inhibé l'initiative
00:24:32 et a complexifié le droit parce qu'on veut tout,
00:24:35 tout mettre dans le texte pour couvrir tous les sujets.
00:24:38 Et donc on doit rouvrir absolument ce chantier.
00:24:41 (Applaudissements)
00:24:44 Voilà pour le discours présidentiel face au maire de France
00:24:47 en fin de journée.
00:24:50 Aujourd'hui, de retour sur le plateau de Soir Info en direct.
00:24:53 Alexandre Devecchio toujours présent, Régis Le Sommier,
00:24:56 Jean-Christophe Couvy qui nous a rejoint, secrétaire nationale
00:24:59 unité SGP Police. Bonsoir à vous, Karim Abrik.
00:25:02 Et Yoann Izoïe toujours présent dans la deuxième heure.
00:25:05 Je vous le disais tout à l'heure, on va largement revenir
00:25:08 sur cette marche blanche après le drame qui a touché le jeune Thomas
00:25:11 et toutes les conséquences qu'on pourra en tirer.
00:25:14 On va revenir sur cet échange d'otages retenus par le Hamas
00:25:17 contre des prisonniers palestiniens. Un accord a donc été trouvé
00:25:20 la nuit dernière entre le gouvernement israélien et les responsables
00:25:23 de l'organisation terroriste après six semaines de guerre.
00:25:26 Premier signe tangible peut-être de répit depuis le début du conflit.
00:25:29 Ce texte prévoit donc la libération d'au moins 50 otages
00:25:32 contre 150 prisonniers palestiniens ainsi qu'une trêve
00:25:35 de quatre jours dans la bande de Gaza.
00:25:38 Le chef du gouvernement, le premier ministre israélien,
00:25:41 s'est adressé à la nation tout à l'heure.
00:25:44 Depuis le début de la guerre, nous sommes en action sans arrêt
00:25:47 pour les faire revenir à la maison, tous.
00:25:50 Quand nous avons parlé avec le cabinet, nous avons transmis
00:25:53 nos demandes au président Biden. Ils ont voulu cinq jours,
00:25:56 nous avons dit non, quatre jours.
00:25:59 Nous avons dit que ça doit être des familles unies,
00:26:02 il ne faut pas séparer des familles.
00:26:05 Et nous avons dit, si vous voulez encore plus de temps,
00:26:08 il faut donner au moins 10 otages par jour.
00:26:11 Donc vous avez passé de 50 à maximum,
00:26:14 à 50 minimum.
00:26:17 Et nous allons voir dans les jours qui vont suivre
00:26:20 si ça va être réalisé.
00:26:23 Citoyens d'Israël, je veux être très clair ce soir,
00:26:26 cette guerre continue.
00:26:29 Cette guerre continue.
00:26:32 Nous allons continuer cette guerre avant d'accepter
00:26:35 tous nos objectifs, le retour de tous nos otages,
00:26:38 en éventuels tirs le Hamas et s'assurer que dans le jour
00:26:41 d'après le Hamas, à Gaza, on n'aura pas quelqu'un
00:26:44 au pouvoir qui paye des terroristes,
00:26:47 qui éduque les enfants sur le voie de la terreur.
00:26:50 Nous allons rendre la sécurité au sud et au nord.
00:26:53 - Et avant d'en discuter, direction Israël, Tel Aviv,
00:26:56 bonsoir Thibault Marcheteau et nos équipes,
00:26:59 c'est un grand plaisir de vous recevoir.
00:27:02 Quelle a été la réaction des Israéliens ce soir
00:27:05 après cette annonce un peu plus précise,
00:27:08 même si le nom des otages qui seront libérés
00:27:11 ne sont pas encore déterminés,
00:27:14 en tout cas officiellement dévoilés.
00:27:17 C'est bien ça ?
00:27:20 - Effectivement, on se trouve à quelques heures
00:27:23 du début de cette trêve qui, selon nos informations,
00:27:26 pourrait arriver demain vers 10h.
00:27:29 On est encore dans un très grand flou,
00:27:32 notamment après cette déclaration du Premier ministre israélien
00:27:35 Benjamin Netanyahou, qui a parlé en grande partie
00:27:38 de guerre et pas forcément une grande partie sur les otages.
00:27:41 Vous l'avez entendu juste avant ce duplex,
00:27:44 il a dit deux fois que la guerre va continuer.
00:27:47 Les familles des otages attendaient surtout les contours
00:27:50 de cet accord et notamment cette fameuse liste de noms
00:27:53 pour être fixée sur les 50 femmes et enfants
00:27:56 qui pourraient revenir en Israël.
00:27:59 Nous avons pu interroger un peu plus tôt dans la journée
00:28:02 Hadass Calderon et recueillir son témoignage
00:28:05 pour avoir sa vision des choses concernant cet accord
00:28:08 puisque trois membres de sa famille sont retenus
00:28:11 dans la bande de Gaza. Je vous propose de l'écouter.
00:28:14 - Je suis très heureuse qu'il y ait une petite lumière
00:28:17 dans l'obscurité parce que ça me redonne espoir.
00:28:20 Ca me redonne espoir car après 37 jours,
00:28:23 ils ont pu parler et trouver un accord et des solutions
00:28:26 pour cette tragédie, cette grande tragédie.
00:28:29 - Durant cette conférence de presse, Benyamin Netanyahou
00:28:32 a également parlé d'un choix particulièrement difficile à faire.
00:28:35 Il faut choisir 50 otages.
00:28:38 Parmi les 240 otages qui sont encore retenus dans Gaza,
00:28:41 selon nos informations, les premiers échanges
00:28:44 d'otages pourraient avoir lieu dès demain matin.
00:28:47 - Merci beaucoup pour ces précisions.
00:28:50 On sera très attentif au prochain développement
00:28:53 et à ces premiers otages éventuels qui seront libérés.
00:28:56 Il faut être très prudent, évidemment,
00:28:59 comme chacun le répète ces dernières heures,
00:29:02 tant qu'on n'a pas vu ces otages libérés.
00:29:05 Le chef de l'Etat, le président de la République a réagi
00:29:08 avant de vous donner la parole en plateau.
00:29:11 Je salue l'annonce d'un accord pour la libération d'otages
00:29:14 à trave humanitaire. Nous oeuvrons sans relâche
00:29:17 à ce que ces otages soient libérés. La trave humanitaire annoncée
00:29:20 doit permettre de faire entrer de l'aide et de porter secours
00:29:23 à la population de Gaza. J'ai réagi sous le semis.
00:29:26 Je me tourne d'abord vers vous, bien sûr.
00:29:29 Comment vous interprétez cette séquence de négociation ?
00:29:32 On se demande d'ailleurs s'il y aura des Français.
00:29:35 La ministre Colonna elle-même l'espérait ce matin
00:29:38 dans une interview matinale.
00:29:41 Étonnant de se dire que la chef de la diplomatie française
00:29:44 n'a pas à fournir. Au contraire, on peut comprendre
00:29:47 une forme de secret légitime.
00:29:50 - Je pense qu'il faut jusqu'au dernier moment, le nom
00:29:53 ne va pas être connu. On peut imaginer que
00:29:56 décemment, ça va être les femmes et les enfants.
00:29:59 - Ça, ça a été précisé. Des femmes, des enfants et des bébés.
00:30:02 - Il va falloir malheureusement faire un choix, quelque chose d'assez atroce.
00:30:05 - Il y aura des déçus. - Il y aura forcément des déçus.
00:30:08 L'espoir aussi, j'ai entendu cette dame
00:30:11 qui évoquait sa famille, parler de petites lumières.
00:30:14 Ce qu'il y a dans cette trêve d'intéressants aussi,
00:30:17 c'est le fait qu'elles soient reconductibles.
00:30:20 Là, ces quatre jours, on a évoqué jusqu'à dix jours.
00:30:23 Le gouvernement israélien a laissé l'idée
00:30:26 que ça pouvait aller jusqu'à dix jours et que
00:30:29 le nombre d'otages pouvait continuer à augmenter.
00:30:32 Peut-être y a-t-il une piste pour faire en sorte
00:30:35 que tous les otages soient libérés.
00:30:38 - Néanmoins, ça reste quand même quelque chose
00:30:41 qui demande, vous l'avez dit, d'être concrétisé sur le terrain.
00:30:44 La trêve humanitaire d'abord, est-ce qu'elle va être respectée ?
00:30:47 Comment, par qui, etc.
00:30:50 On peut penser que oui.
00:30:53 Je pense que quand on regarde un petit peu en détail ce qui s'est passé
00:30:56 et comment ces négociations ont eu lieu, il faut voir que les Etats-Unis,
00:30:59 et là il faut reconnaître que l'administration Biden
00:31:02 s'est extrêmement impliquée dans ce processus de libération
00:31:05 et dans cet accord.
00:31:08 Il y avait autour de Joe Biden un cabinet en permanence
00:31:11 avec le secrétaire national à la sécurité,
00:31:14 Jack Sullivan.
00:31:17 Il y avait le patron de la CIA
00:31:20 qui s'est déplacé
00:31:23 et surtout Anthony Blinken
00:31:26 qui a fait quatre voyages.
00:31:29 - Chef de la diplomatie américaine.
00:31:32 - Bill Burns, pardon.
00:31:35 Les Américains ont fait pression,
00:31:38 l'Egypte a été également extrêmement impliquée
00:31:41 puisque c'est sur son territoire que ces otages vont être libérés.
00:31:44 - Je me permets, pour que vous compreniez bien,
00:31:47 comment ça va se passer concrètement
00:31:50 avec cette remise d'otages à la Croix-Rouge ?
00:31:53 Il y aura des responsables de terrain de l'ONU, le rôle de l'Egypte.
00:31:56 Comment ça se concrétise vraiment ?
00:31:59 - Vous voulez que les otages israéliens ou binationaux soient libérés ?
00:32:02 - Je n'ai pas tous les détails,
00:32:05 peu de gens les ont.
00:32:08 Ça va être le corridor du poste frontière de Rafah.
00:32:11 Le poste de Rafah est situé dans la ville de Rafah.
00:32:14 Une partie de la ville de Rafah est en Egypte
00:32:17 et l'autre sur la bande de Gaza.
00:32:20 Ça va se faire dans cette zone
00:32:23 où passe également l'aide humanitaire.
00:32:26 - Quand on ne connaît pas ces situations,
00:32:29 on imagine des films avec une voiture,
00:32:32 avec des gens du Hamas qui déposent des gens en endroit
00:32:35 et qui viennent les récupérer.
00:32:38 A priori, ça ne se passe pas comme au cinéma.
00:32:41 Il y a un protocole un peu plus complexe.
00:32:44 - Et surtout, l'acheminement des otages a dû être fait
00:32:47 en partie déjà par les gens du Hamas
00:32:50 pour ne pas montrer où sont les autres.
00:32:53 - Et en sas d'attente pour être libéré.
00:32:56 - Je pense aussi que cet accord a été annoncé là.
00:32:59 Il est dans les tubes depuis 2-3 jours.
00:33:02 Après, ça peut achoper sur des détails,
00:33:05 mais globalement, le fait qu'il y allait avoir un accord
00:33:08 était certain depuis 2-3 jours.
00:33:11 Je pense que les autorités françaises
00:33:14 étaient au courant que ça allait se faire.
00:33:17 Vous avez évoqué la question des otages français.
00:33:20 Sébastien Lecornu a fait visite en Israël.
00:33:23 C'était la première fois qu'un ministre de la Défense française
00:33:26 allait sur le sol israélien depuis très longtemps.
00:33:29 On peut imaginer que cette question portée par Catherine Colonna
00:33:32 a été évoquée et qu'on l'espère,
00:33:35 des otages français seront libérés.
00:33:38 - Un dernier mot avant de se poser la question
00:33:41 de ces libérations palestiniennes.
00:33:44 On voudrait savoir quels sont les profils
00:33:47 de ces familles qui sont libérées.
00:33:50 Est-ce qu'Israël ne prend pas un véritable risque
00:33:53 en procédant autant de libérations?
00:33:56 On verra ça avec Karima.
00:33:59 Il y a des familles d'otages qui militent
00:34:02 depuis des semaines et des semaines pour ces libérations.
00:34:05 Il a fallu convaincre une autre partie de l'opinion.
00:34:08 Ceux qui ont ce désir de riposte, d'éradication du ramas,
00:34:11 qui en font une priorité.
00:34:14 - Vous voulez réagir sur les otages,
00:34:17 mais aussi en rappelant à ceux qui veulent mettre fin
00:34:20 à cette terreur du ramas que la guerre va continuer coûte que coûte.
00:34:23 - Oui, c'est aussi ce que je retiens de cette intervention.
00:34:26 Il y a une trêve pour les otages,
00:34:29 mais l'objectif,
00:34:32 l'éradication du ramas, demeure.
00:34:35 C'est une séquence compliquée pour le gouvernement.
00:34:38 - Vous dites que vous allez continuer à éradiquer le ramas,
00:34:41 mais vous faites une trêve de 4 jours dont on sait
00:34:44 qu'elle va permettre au ramas de se réorganiser.
00:34:47 - Il va sans doute y avoir des échanges de prisonniers.
00:34:50 Israël va lâcher des prisonniers qui sont potentiellement
00:34:53 de futurs terroristes.
00:34:56 C'est un dilemme corneléen.
00:34:59 Je crois qu'en réalité Netanyahou n'avait pas le choix
00:35:02 parce qu'il avait la pression d'une partie de son opinion,
00:35:05 mais surtout de l'opinion internationale et des Etats-Unis.
00:35:08 Bien sûr qu'on se réjouit des otages,
00:35:11 mais c'est une situation tragique pour tout le monde.
00:35:14 Il n'y a pas de bonne manière de régler cette question des otages.
00:35:17 - Yohan, avant de s'intéresser à ces prisonniers palestiniens,
00:35:20 qui sont-ils et quels dangers peuvent-ils représenter pour Israël ?
00:35:23 - D'abord, c'est vrai que ça a suscité un débat
00:35:26 au sein même du Conseil de sécurité,
00:35:29 puisque vous savez que trois ministres ont voté contre.
00:35:32 Les ministres situés à l'extrême droite,
00:35:35 ont voté contre cet accord
00:35:38 parce qu'ils gardent en souvenir l'échange
00:35:41 qui avait eu lieu avec Gilad Chalit, bien sûr.
00:35:44 Et on s'est rendu compte que parmi les 1000 prisonniers
00:35:47 libérés en échange de Gilad Chalit,
00:35:50 se trouvaient des personnes extrêmement importantes
00:35:53 qui auraient aujourd'hui...
00:35:56 - Il y a Sinouar qui est devenu le chef du Hamas,
00:35:59 qui faisait le cerveau de l'opération du 7 octobre,
00:36:02 qui a été libéré en échange de Gilad Chalit,
00:36:05 alors même qu'il se trouvait en prison depuis une vingtaine d'années.
00:36:08 Donc on imagine bien le débat que ça a pu susciter
00:36:11 au sein même de la population israélienne.
00:36:14 Parce que récupérer des otages, c'est évidemment extrêmement important,
00:36:17 bien sûr qu'il faut les récupérer.
00:36:20 Mais la contrepartie, c'est qu'on libère des personnes
00:36:23 qui sont susceptibles d'organiser à nouveau des opérations terroristes
00:36:26 dans les prochains mois ou les prochaines années.
00:36:29 - On a bien entendu tout ce qui se passe depuis le 7 octobre
00:36:32 et cette guerre livrée au Hamas,
00:36:35 et puis de l'autre, une opinion qui est très clivée, très divisée
00:36:38 et qui conteste parfois en masse les choix du Premier ministre.
00:36:41 Karima, dès demain matin, possiblement,
00:36:44 dix otages israéliens seront libérés,
00:36:47 ce qui veut dire que si on est dans ce rapport à un pour trois,
00:36:50 c'est-à-dire que dès demain matin, potentiellement 30 prisonniers palestiniens
00:36:53 seront libérés également, qu'est-ce qu'on sait de ces prisonniers
00:36:56 qui seront libérés en échange des otages?
00:36:59 - Il y a plusieurs informations qui ont circulé effectivement aujourd'hui.
00:37:02 Et ce qu'on dit, en fait, qu'il y aurait 33 femmes
00:37:05 parmi cette liste qui a été publiée par le ministère de la Justice d'Israël.
00:37:08 33 femmes, 123 mineurs, 144 hommes,
00:37:11 dont plusieurs qui auraient autour de 18 ans.
00:37:14 Donc on voit que parmi une bonne partie de ces prisonniers palestiniens,
00:37:17 il y en a qui sont quand même assez jeunes.
00:37:20 Et donc, je disais,
00:37:23 c'est Israël qui a publié une liste de 300 prisonniers palestiniens
00:37:26 qui pourraient faire partie de ces négociations et être relâchés.
00:37:29 Il y a évidemment aussi ces informations qui ont circulé
00:37:32 via l'AFP, le journal israélien aussi, Aretz,
00:37:35 le Jérusalem Post aussi, qui se basent sur cette fameuse liste.
00:37:38 Et du côté du Hamas, on dit que la liste des prisonniers
00:37:41 qui sont en train d'être échangés et vérifiés,
00:37:44 ça se passe bien sûr en ce moment,
00:37:47 mais on a aussi la liste des prisonniers
00:37:50 qui sont en train d'être échangés et vérifiés,
00:37:53 ça se passe bien sûr en ce moment.
00:37:56 Mais c'est très délicat, effectivement, Julien,
00:37:59 parce que vous avez dit que ça pourrait être demain 10 otages
00:38:02 contre 30 prisonniers. Il y a cette question de cette trêve
00:38:05 de combat entre le Hamas et Israël,
00:38:08 mais il faut que ce soit respecté aussi,
00:38:11 parce que l'idée de ces prisonniers et de ces otages
00:38:14 est toujours en fonction aussi de cette trêve.
00:38:17 Alors, il faut quand même être extrêmement prudent.
00:38:20 Et pour ce qui est, si on sait un peu plus,
00:38:23 pour le détail de ces prisonniers qui pourraient être libérés,
00:38:26 il y a des chiffres qui circulent aussi.
00:38:29 On dirait qu'on peut lire que 49 seraient reliés au Hamas,
00:38:32 une soixantaine reliées au FATA,
00:38:35 donc de l'autorité palestinienne, 28 du djihad islamique,
00:38:38 à peu près une quinzaine du Front populaire
00:38:41 de libération de la Palestine. - Le FLP, oui.
00:38:44 - Et qu'est-ce qu'on fait, en fait, si on regarde un peu
00:38:47 les gestes, parce que c'est ça aussi l'inquiétude,
00:38:50 on parle de terroristes, on parle de qui parle-t-on,
00:38:53 de quoi parle-t-on également, quels crimes, quels délits...
00:38:56 - Et pourquoi ils se posent en prison.
00:38:59 - Exactement, pour ces prisonniers palestiniens
00:39:02 qui sont en prison, eh bien, ça varie.
00:39:05 Ça va de tentative de meurtre, donc ça, c'est quand même
00:39:08 assez grave, jet de pierre, apologie du terrorisme.
00:39:11 On parle de cette personne qui avait créé une explosion
00:39:14 d'une bonbonne de gaz qui a blessé un policier.
00:39:17 Un jeune, un mineur qui avait agressé également un policier.
00:39:20 Donc, vous voyez qu'il y a quand même plusieurs jeunes hommes
00:39:23 qui ont fait des tentatives d'attentats.
00:39:26 Ils n'ont pas nécessairement réussi à tuer des gens,
00:39:29 mais il y a eu des blessures, il y a eu quand même
00:39:32 des tentatives de meurtre. Et ce qu'on peut dire aussi,
00:39:35 c'est que, bon, ça fait partie aussi de cette stratégie du Hamas.
00:39:38 Ça, c'est pas la première fois. En 2011, rappelez-vous
00:39:41 qu'Israël avait libéré plus de 1000 otages en échange
00:39:44 du soldat Gilad Chalid.
00:39:47 - Je me rappelle Johan, oui.
00:39:49 - C'est ça. Et parmi... Et c'est un peu ce qui inquiète
00:39:52 beaucoup de gens, vous l'avez dit, c'est partager tout ça,
00:39:55 parce que parmi ces personnes qui sont libérées,
00:39:58 il y en a qui font partie aussi de... en fait,
00:40:01 qui ont concocté, si vous voulez, ce massacre du 7 octobre.
00:40:04 Et peut-être juste... On peut peut-être écouter...
00:40:07 - Oui, rapidement, parce que les réactions sont divisées.
00:40:10 Effectivement, il y a beaucoup d'Israéliens qui sont heureux,
00:40:13 qui se réjouissent à l'idée qu'il y a des otages
00:40:16 qui vont être libérés, mais il y a une crainte en se disant
00:40:19 qui va se retrouver dans la nature? Est-ce qu'il y a pas
00:40:22 un risque, une fois de plus, qu'il y ait d'autres tentatives
00:40:25 d'attentats ou quoi que ce soit? Eh bien, je vous invite
00:40:28 à en écouter aujourd'hui des réactions d'Israéliens.
00:40:31 (en anglais)
00:40:34 - Je pense que tout le monde espère voir les enfants
00:40:37 rentrer chez eux. Et tous ceux qui rentrent chez eux,
00:40:40 pour nous, sont très importants. Bien sûr, c'est très compliqué,
00:40:43 cela comporte des risques.
00:40:46 Mais le but de notre présence ici est de s'assurer
00:40:49 que tout le monde rentre à la maison.
00:40:52 C'est une étape importante.
00:40:55 Je pense que tout le monde craint que cela donne aux Hamas
00:40:58 le temps de se réorganiser et que nous en payons le prix
00:41:01 pour que nous tuions davantage de soldats.
00:41:04 - C'est un mélange d'émotions, à la fois tristes
00:41:07 et d'une certaine manière joyeux.
00:41:10 Je suis heureux de voir que les gens, que les otages
00:41:13 vont revenir.
00:41:16 Mais en même temps, je me demande quelle sera la conséquence
00:41:19 du fait que nous rendons des gens mauvais qui ont fait
00:41:22 des choses terribles. C'est effrayant.
00:41:25 - Regis, c'est vrai, merci beaucoup.
00:41:28 C'est très complexe.
00:41:31 Bien sûr que ces négociations profitent d'abord
00:41:34 aux otages et à leurs familles qui verront
00:41:37 cette lueur d'espoir, en tout cas les familles
00:41:40 de ceux qui seront libérés.
00:41:43 Mais si on élude la question des familles d'otages
00:41:46 qui, elles, profiteront de ces négociations,
00:41:49 à qui profitent les négociations ?
00:41:52 C'est le Hamas, j'ai l'impression, qui sort gagnant,
00:41:55 qui tient une forme d'avantage dans ces négociations ?
00:41:58 - Je pense qu'incontestablement, le Hamas va bénéficier
00:42:01 d'abord de quatre jours de trêve pour pouvoir ensuite
00:42:04 se recomposer, quelque part
00:42:07 continuer sa guérilla urbaine
00:42:10 qui se poursuit, même si
00:42:13 Israël a conquis
00:42:16 beaucoup de positions et a réussi à encercler la ville de Gaza.
00:42:19 Actuellement, il y a un combat absolument
00:42:22 dantesque qui est en train de se livrer entre
00:42:25 les militants palestiniens, les blindés
00:42:28 de Tsaïl, qui souvent d'ailleurs s'aventurent
00:42:31 dans les ruelles sans infanterie et se font tirer
00:42:34 au RPG à la requête ou avec des
00:42:37 charges que les militants viennent placer directement
00:42:40 à main nue sur les blindés. Il y a des choses
00:42:43 qu'on voit, qui montrent que c'est un
00:42:46 combat extrêmement difficile qui est en train d'être mené.
00:42:49 Quatre jours de répit pour se reconstituer, évidemment
00:42:52 pour le Hamas, c'est du pain béni.
00:42:55 Les 150 prisonniers
00:42:58 qui vont être libérés, on peut imaginer
00:43:01 qu'ils ne vont pas rester à se croiser les pouces.
00:43:04 Si je vous dis que ces libérations, c'est presque une prime au terrorisme, je vais trop loin ?
00:43:07 Ce n'est pas la question d'être une prime au terrorisme, c'est la question
00:43:10 d'une partie de ces gens qui vont évidemment, vous parliez
00:43:13 de Yahya Sinwar tout à l'heure
00:43:16 - Qui faisait partie, je rappelle, en 2011 des mille prisonniers
00:43:19 libérés et aujourd'hui il est reproché à cet homme d'être l'un des cerveaux
00:43:22 du 7 octobre. - Mais parmi ces gens-là, évidemment
00:43:25 d'autres, quand on est militant du Hamas, on est militant du Hamas
00:43:28 jusqu'au bout, on ne va pas s'arrêter et dire ça y est
00:43:31 on prend sa retraite. Donc c'est des gens qui vont
00:43:34 être utilisés aussi et puis une partie
00:43:37 du Hamas aussi va pouvoir probablement essayer de se
00:43:40 reconstituer dans le sud de la bande de Gaza. Vous savez qu'aujourd'hui
00:43:43 des opérations militaires ont lieu au nord et
00:43:46 dans le sud il reste la majorité de la population, les quelques
00:43:49 presque 1,5 million, peut-être 2 millions de Gazaouis
00:43:52 qui se sont réfugiés parce qu'il y a eu un exode massif.
00:43:55 Alors il faut quand même aussi, oui
00:43:58 un avantage peut-être tactique, provisoire pour le Hamas
00:44:01 dans cet affrontement avec Israël. Moi je voulais
00:44:04 souligner ce soir aussi que pour la bande de Gaza
00:44:07 et pour la situation humanitaire de la bande de Gaza
00:44:10 c'est quand même quelque chose d'extrêmement positif
00:44:13 on a une population qui a extrêmement souffert
00:44:16 vous avez des hôpitaux où il n'y a plus d'électricité
00:44:19 où il n'y a plus d'eau, où il n'y a plus rien, en particulier
00:44:22 pour les enfants parce que c'est une population extrêmement jeune aussi
00:44:25 - Mais est-ce que ça c'est dans les termes de l'accord ? Est-ce qu'au-delà de la libération
00:44:28 d'un côté d'otages et de l'autre de prisonniers palestiniens
00:44:31 cet accord inclut une trêve humanitaire
00:44:34 avec des ONG ou des associations
00:44:37 qui vont pouvoir venir en aide ? - Bien sûr, j'écoutais un responsable
00:44:40 d'une ONG tout à l'heure qui disait qu'une partie
00:44:43 du matériel et de l'aide qu'il a acheminé
00:44:46 qui tente d'acheminer est bloquée justement
00:44:49 à ce checkpoint de Rafah et n'a pas eu l'autorisation
00:44:52 où il ne peut pas faire venir de médecins à l'intérieur
00:44:55 vous savez qu'il y a un certain nombre d'humanitaires qui ont été tués aussi
00:44:58 dans cette guerre. L'ONU déplore une centaine
00:45:01 de ces membres qui ont été tués pendant les bombardements
00:45:04 donc il y a un coup aux personnes
00:45:07 qui aident ces populations et donc la situation est absolument
00:45:10 dantesque et donc là, les 4 jours
00:45:13 alors évidemment tous les humanitaires disent... - Dantesque parce que le Hamas a provoqué
00:45:16 cette situation peut-être aussi, faut-on le rappeler
00:45:19 je me permets parce que... - Bien sûr, bien sûr
00:45:22 mais je parle des bombardements, des conséquences
00:45:25 des bombardements. Israël a déversé
00:45:28 des tonnes et des tonnes de bombes, des quantités absolument
00:45:31 incroyables et donc aujourd'hui on est dans une situation
00:45:34 où il faut venir en aide à ces populations et là, ça va peut-être
00:45:37 être possible et je vous dis, cette lueur d'espoir
00:45:40 elle réside aussi dans le fait qu'il y a peut-être un
00:45:43 prolongement possible avec d'autres accords
00:45:46 j'expliquais tout à l'heure l'implication des Américains
00:45:49 qui veulent à tout prix que cette guerre finisse
00:45:52 relativement vite. Alors le problème c'est en effet
00:45:55 l'opinion israélienne qui veut
00:45:58 mettre un terme aux activités du Hamas, pour moi
00:46:01 il me paraît illusoire d'imaginer qu'on va mettre un terme
00:46:04 aux activités du Hamas et à l'existence même du Hamas
00:46:07 dans le mois ou même dans l'année
00:46:10 qui vienne. C'est un mouvement qui est complètement
00:46:13 enquisté dans la bande de Gaza
00:46:16 et qui... - Ça veut dire que Tsahal va s'enquister dans la bande de Gaza
00:46:19 également et qu'on va... - C'est un problème, ça n'est pas fini
00:46:22 - On va se retrouver dans une impasse au bout d'un moment - Les combats urbains ne sont pas finis
00:46:25 on voit quelques images là, mais il y a des choses
00:46:28 avant de tout conquérir et puis après
00:46:31 qu'est-ce qu'on fait de Gaza ? Si Israël, sous Ariette Sharon
00:46:34 a décidé d'évacuer la bande de Gaza... - Benyamin Netanyahou en a parlé il y a quelques semaines
00:46:37 de Gaza en imaginant qu'après la riposte de Tsahal
00:46:40 temporairement du moins, ce serait les Tahébreux
00:46:43 qui assureraient la sécurité dans le territoire gazowé
00:46:46 - Si en 2005 les Tahébreux a quitté Gaza, il y a des raisons
00:46:49 Et puis également il faut savoir que le Hamas a des sympathisants
00:46:52 dans le reste en Cisjordanie
00:46:55 parmi les Arabes israéliens, au Liban également
00:46:58 donc finalement c'est aussi une organisation
00:47:01 dont la puissance n'est pas simplement limitée à la bande de Gaza
00:47:04 - On va essayer de voir du moins dans les prochaines heures le verre à moitié plein
00:47:07 et on espère voir des visages d'enfants, de bébés
00:47:10 de femmes qui sortiront, alors l'après pour eux
00:47:13 ce sera évidemment pas évident parce qu'on sort pas indemne
00:47:16 de 46 jours de captivité par un organisme
00:47:19 terroriste, mais on espère demain pouvoir
00:47:22 voir des images de ces visages, de ces familles qui retrouveront
00:47:25 les leurs, on l'espère aussi la fin du calvaire pour
00:47:28 l'ensemble de ces otages dont a priori
00:47:31 7 ou 8 français qui seraient détenus, on le rappelle
00:47:34 et on se permet également de rappeler que 40 de nos compatriotes
00:47:37 sont morts dans cette attaque et que pas un seul hommage
00:47:40 n'a été effectué depuis le 7 octobre de la part
00:47:43 de la République française, franchement il n'y a pas de quoi être
00:47:46 fier je trouve, mais ça c'est un autre sujet sur lequel on pourra éventuellement
00:47:49 revenir ultérieurement, on va marquer notre dernière pause de la soirée, se retrouver
00:47:52 avec les invités, revenir en France et évoquer évidemment
00:47:55 principalement dans la deuxième heure le crime ignoble dont a été
00:47:58 victime Thomas et cette marche blanche qui avait lieu donc
00:48:01 aujourd'hui, énormément d'émotions, vous le verrez et vous l'entendrez dans un instant.
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00:49:00 Merci de nous retrouver en direct sur CNews, la suite de soirée Info c'est d'abord
00:49:08 l'essentiel de l'actualité, Barbara Durand, il est 23h.
00:49:11 [Musique]
00:49:14 Il n'y aura pas de libération d'otages avant vendredi,
00:49:19 information donnée il y a quelques instants par la sécurité nationale
00:49:22 israélienne, plus tôt dans la soirée, le Premier ministre israélien
00:49:25 s'est exprimé à la veille du début d'une trêve de 4 jours
00:49:28 dans la bande de Gaza, je vous propose de l'écouter.
00:49:31 Citoyens d'Israël, je veux être très clair ce soir,
00:49:35 cette guerre continue.
00:49:38 Cette guerre continue.
00:49:42 Nous allons continuer cette guerre avant d'atteindre tous nos objectifs,
00:49:45 le retour de tous nos otages,
00:49:48 en éventuels le Hamas et s'assurer que dans le jour d'après le Hamas,
00:49:51 à Gaza on n'aura pas quelqu'un au pouvoir
00:49:54 qui paie des terroristes,
00:49:57 qui éduque les enfants sur le voie de la terreur,
00:50:00 nous allons rendre la sécurité au Sud
00:50:03 et au Nord.
00:50:06 Emmanuel Macron à l'écoute des élus, absent au 105e congrès des maires
00:50:10 à Paris, le président les a reçus ce soir à l'Elysée
00:50:13 et a reconnu qu'il n'avait pas réussi à entraver
00:50:16 les démissions de maires, signe d'un découragement.
00:50:19 Un texte de loi sur les questions de rémunération devrait être
00:50:22 je le cite "finalisé l'année prochaine"
00:50:25 pour régler une partie du problème. Fin de citation.
00:50:28 Enfin, l'attente interminable en Inde et cet espoir qui subsiste,
00:50:31 celui de délivrer les 41 ouvriers
00:50:34 pris aux pièces dans un tunnel routier qui s'est effondré
00:50:37 il y a 11 jours maintenant. Ce mercredi,
00:50:40 les sauveteurs ont déjà foré les trois quarts des décombres.
00:50:44 Merci beaucoup Barbara, on vous retrouve
00:50:47 pardonnez-moi dans une trentaine de minutes pour un nouveau point actuel
00:50:50 on retiendra cette information qui est tombée il y a quelques minutes à peine
00:50:53 que Barbara nous a donnée, on attendra vendredi, donc Régis
00:50:56 qu'est-ce que ça veut dire pour les libérations d'otages ?
00:50:59 On s'attendait à ce que ça arrive dès demain matin mais en fait il faudra
00:51:02 attendre encore au moins 24 heures, est-ce qu'il faut y voir un signal négatif ?
00:51:05 Il peut arriver malheureusement, ce type de négociation
00:51:08 il peut y avoir un détail ou quelque chose qui fait que la machine
00:51:11 se grippe mais néanmoins ce que je vous disais c'est que depuis
00:51:14 deux trois jours on sait que les détails, que les choses
00:51:17 sont en train de se mettre en place
00:51:21 c'est extrêmement compliqué
00:51:24 j'ai peu évoqué tout à l'heure le rôle du Qatar
00:51:27 qui est très significatif depuis le début parce que
00:51:30 le Qatar a financé le Hamas, le Qatar a les
00:51:33 connexions directes avec le Hamas et donc
00:51:36 là on voit que le traitement des otages aussi
00:51:39 on peut se poser la question, souvenez-vous de ce que Daesh faisait
00:51:42 de ses otages, il les exposait, il les tuait
00:51:45 et il balançait les vidéos, le Hamas on peut se souligner
00:51:48 n'a pas fait ça avec les otages
00:51:51 ce qui veut peut-être dire qu'un certain nombre
00:51:54 d'acteurs internationaux ont un poids
00:51:57 et peuvent faire peser des choses et obtenir
00:52:00 ces libérations plutôt que de voir
00:52:03 le Hamas se livrer à une nouvelle barbarie.
00:52:05 On reviendra dans un instant sur cette très forte actualité
00:52:08 qui nous amènera dans la Drôme dans un instant
00:52:11 pour évoquer cette marche blanche en l'honneur de Thomas
00:52:14 je voudrais juste qu'on prenne 5-6 minutes pour évoquer cette députée LFI
00:52:17 ça fait plusieurs semaines que les manifestations
00:52:20 en soutien à la Palestine se multiplient
00:52:23 et vous avez cette personnalité qui s'est mise en lumière
00:52:26 de plus en plus au sein de la classe politique
00:52:29 elle s'appelle Ercilia Soudès, elle est députée LFI de Seine-et-Marne
00:52:32 elle est également vice-présidente et c'est à noter
00:52:35 du groupe d'études de l'Assemblée sur l'antisémitisme
00:52:38 et la députée a publié aujourd'hui une vidéo sur une chaîne Youtube
00:52:41 où elle évoque la concordance entre
00:52:44 les attentats du 7 octobre et la diffusion
00:52:47 d'un film sur Gaza dont elle faisait la promotion
00:52:50 à l'Assemblée nationale. Regardez cette séquence.
00:52:53 Il y a aussi toujours l'idée de ne pas se contenter
00:52:56 de cesser le feu, il faut aussi faire en sorte
00:52:59 de ne pas revenir à la situation d'avant
00:53:02 parce que c'est le serpent qui se meurt à la queue, on va juste attendre la prochaine explosion.
00:53:05 C'était le sens d'ailleurs du fait qu'on ait tenu bon
00:53:08 sur notre ciné-débat sur Yalla Gaza
00:53:11 C'est un ciné-débat qu'on a organisé Charlotte Leduc et moi-même
00:53:14 avec le soutien du groupe de La France Insoumise
00:53:17 à l'Assemblée nationale. Il faut savoir qu'au départ
00:53:20 ce ciné-débat on l'avait prévu avant le 7 octobre
00:53:23 sauf qu'évidemment
00:53:26 on a eu tellement de bol qu'avec Charlotte on avait préparé notre com
00:53:29 la veille. Et forcément
00:53:32 dans le week-end il y a eu des fuites, Caroline Niadda
00:53:35 et Mélior Habib, toutes sont montées au créneau
00:53:38 Yael Brown-Pivet c'est scandaleux, en plus j'ai invité
00:53:41 Marianne Abou-Dakar, c'était le bonbon.
00:53:44 Bref, Yael Brown-Pivet avait
00:53:47 demandé à ce que Marianne ne soit pas reçue
00:53:50 à la part d'Inno au film
00:53:53 C'est la personne qui était FPLP, c'est ça ?
00:53:56 C'est la personne qui est expulsée
00:53:59 et qui est dans le film, elle était invitée en tant qu'intervenante
00:54:02 et donc on a attendu
00:54:05 et on a fini par organiser assez
00:54:08 au dernier moment, parce que ça évite
00:54:11 de laisser trop le temps à nos adversaires
00:54:14 de s'en prendre à nous. Donc on a tenu bon parce que l'idée c'était de montrer
00:54:17 que ce film
00:54:20 montre justement ce qui nous a menés
00:54:23 à cette situation. C'est dur, c'est dur
00:54:26 à voir entièrement. Je voudrais juste que vous voyez le tweet
00:54:29 de Raphaël Enthoven, on n'en peut plus de cette députée
00:54:32 qui glousse en parlant d'un programme qui déclare le bébé
00:54:35 dans le four, c'est Israël qui l'a fait, qui dit "égaza"
00:54:38 quand on leur montre les images de l'horreur, qui refuse de parler de terrorisme
00:54:41 à propos du massacre de 1200 civils, mais qui parle de nettoyage ethnique
00:54:44 à propos de bombardements ciblés et qui se sent harcelée par une photo
00:54:47 de bébés juifs. Ils déshonorent leurs électeurs, ils imposent
00:54:50 leurs âneries avec un aplomb tragique, ils souillent la République.
00:54:53 Je rappelle que la chaîne sur laquelle elle s'est exprimée, Parole d'honneur
00:54:56 c'est une émission qui fait, je cite, "entendre la voix
00:54:59 des quartiers de l'immigration postcoloniale".
00:55:02 Johan, on ne va pas rester trois heures évidemment là-dessus, peut-être
00:55:05 une ou deux interventions, j'entendrai Alexandre aussi s'il veut avant.
00:55:08 Après, elle raconte hilare que les attaques
00:55:11 du 7 octobre ont perturbé la diffusion de son film.
00:55:14 On a les représentants qu'on mérite finalement.
00:55:17 Écoutez, depuis le 7 octobre, c'est vrai que
00:55:20 certains de ces députés de la France insoumise dont Ersilia Soudé
00:55:23 ont d'abord suscité chez moi une forme d'indignation,
00:55:26 ensuite une forme de honte.
00:55:29 La honte de voir que ces personnes siègent
00:55:32 à l'Assemblée nationale, ensuite la colère,
00:55:35 la colère de voir que le Hamas a des porte-paroles
00:55:38 au sein même du Parlement français, parce que c'est ça
00:55:41 la réalité. Ersilia Soudé est la représentante
00:55:44 du Hamas, de l'islamo-gauchisme à l'Assemblée nationale.
00:55:47 - Même en gauchisme. - Et aujourd'hui,
00:55:50 elle suscite chez moi en réalité du dégoût,
00:55:53 un dégoût profond. J'ai pour cette personne
00:55:56 un profond dégoût. Effectivement,
00:55:59 vous l'avez dit, à l'Assemblée nationale,
00:56:02 elle est dans une commission qui s'occupe de la lutte contre
00:56:05 l'antisémitisme, et bien elle sait de quoi elle parle.
00:56:08 - C'est vrai Alexandre, c'est vraiment hilarant ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:56:11 ça mérite d'en rire de cette façon. - Que dire après
00:56:14 Yoann Uzay ? Sans l'attaquer personnellement,
00:56:17 moi ce que je trouve intéressant, enfin intéressant,
00:56:20 en tout cas préoccupant, c'est le public
00:56:23 auquel elle s'adresse. On parle effectivement
00:56:26 d'une émission censée
00:56:29 faire entendre la parole décoloniale. Le décolonialisme,
00:56:32 c'est l'islamo-gauchisme même, c'est les indigènes
00:56:35 de la République qui en réalité expliquent aux jeunes
00:56:38 des banlieues qui sont colonisés en France.
00:56:41 Cherchez l'erreur.
00:56:44 Et qu'il faut donc décoloniser aujourd'hui
00:56:47 la France. Donc il y a une espèce de dialectique manichéenne qui cherche
00:56:50 à monter une partie de gens qui ont la nationalité
00:56:53 française, qui sont parfois déjà hostiles à la France,
00:56:56 de les monter contre leur propre pays. Donc là,
00:56:59 c'est cela qu'on voit à l'œuvre. Et en fait,
00:57:02 cette situation,
00:57:05 cette guerre entre Israël et le Hamas, ça se mérite là,
00:57:08 si j'ose dire, d'être un révélateur
00:57:11 justement de cet islamo-gauchisme qu'on voit là
00:57:14 de manière chimiquement pure agir sur le
00:57:17 territoire français. - Allez, un dernier mot Jean-Christophe.
00:57:20 La seule chose qui la dérange, c'est que les massacres ont perturbé la promo de son film.
00:57:23 - Moi je suis atterré parce que... - Ah pardon,
00:57:26 juste, je précise, la dame qu'elle avait invitée, c'est la...
00:57:29 - C'est une terroriste. - C'est une des fondatrices du FTP.
00:57:32 - Elle voulait inviter une terroriste à la France. - Je suis juste
00:57:35 occupé parce que 40 morts français
00:57:38 quand même, encore des otages, et je veux dire,
00:57:41 LFI nous repousse toujours dans
00:57:44 les choses qu'on ne peut pas voir à part en France, et on a réussi le croisement
00:57:47 entre les Baudin's, les Tuche, Béniil
00:57:50 et une bonbonne de protoxyde d'azote.
00:57:53 C'est hilarant, tout le monde rigole. Moi, je
00:57:56 vois les sorties de LFI, de certains députés,
00:57:59 notamment au rassemblement dimanche de Nahel,
00:58:02 et c'est toujours la même rengaine, c'est toujours dans la...
00:58:05 - Tu es dans ma porte carapulet que la police tue. - Et franchement, c'est dégueulasse.
00:58:08 Ces députés sont quand même des législateurs. Ils sont là
00:58:11 pour faire voter des lois, pour représenter les français dans l'Assemblée nationale,
00:58:14 et en fait, c'est une image à l'international...
00:58:17 - Il y avait un papier du Point il y a quelques jours sur Asseline Hassoudet,
00:58:20 je crois que vous avez quand même une grande partie des députés LFI qui ont juste honte d'elle.
00:58:23 C'est quelqu'un qui est
00:58:26 même ostracisé un peu à LFI et qui a le soutien, à priori,
00:58:29 seul de Jean-Luc Mélenchon. En tout cas, l'un de ses plus fidèles soutiens
00:58:32 est Jean-Luc Mélenchon, mais au sein des députés LFI, on
00:58:35 prend ses distances avec elle. - Mais je crois qu'il faut surtout que tout le monde
00:58:38 se rende bien compte à quel point ces gens, une partie
00:58:41 députée de la France insoumise, pas tous parce que certains se sont démarqués,
00:58:44 mais une partie quand même importante de ces députés, à quel point
00:58:47 ils sont devenus un danger pour notre pays. Ils représentent
00:58:50 un véritable danger. Ils veulent diviser,
00:58:53 ils veulent fracturer la société, ils veulent nous opposer
00:58:56 les uns aux autres. Véritablement, ces gens
00:58:59 sont une menace pour la France. - Allez, avançons.
00:59:02 - Et puis juste ajouter aussi que maintenant, quand on regarde ce qui se passe
00:59:05 justement par rapport au 7 octobre, on voit qu'il y a un certain discours
00:59:08 qui va même pas dans la banalisation,
00:59:11 mais même dans une sorte de négationnisme de ce qui s'est passé
00:59:14 et qui encourage en fait une partie de la population à se dire
00:59:17 finalement il n'est rien arrivé et s'il est arrivé peut-être quelque chose,
00:59:20 eh bien les gens l'ont cherché,
00:59:23 les Israéliens l'ont cherché, donc finalement ils méritent leur sort
00:59:26 et ça c'est extrêmement, mais extrêmement compliqué.
00:59:29 - On voulait vous en parler d'ailleurs aujourd'hui, mais on le fera pas parce que
00:59:32 a priori on est seulement au moment des réquisitions et on a pour l'instant
00:59:35 pas le jugement, mais il y a cette influenceuse, la Varda,
00:59:38 qui avait fait il y a quelques semaines cette vidéo
00:59:41 où elle demandait comment est-ce qu'on assaisonnait les bébés
00:59:44 qui ont été mis dans le four par les terroristes du Hamas.
00:59:47 On m'informe à l'instant que la réquisition est tombée,
00:59:50 réquisition, le jugement n'est pas tombé, mais la réquisition du parquet,
00:59:53 c'est 10 mois avec sursis.
00:59:56 - On verra bien. - Je la prends à l'instant.
00:59:59 On verra ce qui tombera, mais bon déjà...
01:00:02 - La vie d'un policier c'est 35 heures de TIG, 10 mois avec sursis...
01:00:05 - Et des propos qui font l'apologie du terrorisme, c'est 10 mois avec sursis
01:00:08 et on peut imaginer que cette jeune femme ressortira libre ce soir du tribunal
01:00:11 avec peut-être un rappel à la loi ou des travaux d'intérêt général.
01:00:14 On verra ça, on vous tiendra au courant.
01:00:17 - Pourquoi lui inscrire son compte TikTok, son compte Twitter définitivement
01:00:20 à la bannière des réseaux sociaux ?
01:00:23 - Il y a une différence quand même, rapidement si je peux me permettre,
01:00:26 cette TikTokuse ressemblait davantage à une esservelet.
01:00:29 Là, les députés de la France Insoumise sont quand même des personnes
01:00:32 qui sont censées représenter les Français, qui siègent au Parlement.
01:00:35 On n'est quand même pas tout à fait au même niveau.
01:00:38 - Bon, on avance parce qu'on a beaucoup de choses à dire.
01:00:41 - La soumission, pour le coup, dans la vidéo, aux décoloniaux,
01:00:44 aux pseudos anti-racistes, voire aux islamistes,
01:00:47 c'est l'image même de la soumission de la France Insoumise aux islamistes.
01:00:54 - L'émotion, j'aimerais qu'on vienne à cette émotion,
01:00:57 énorme émotion cet après-midi à Romand-sur-Isère,
01:01:00 lors de la marche blanche en mémoire de Thomas, 16 ans, poignardé à mort
01:01:03 le week-end dernier à Crépole, de l'incompréhension aussi face à cet
01:01:06 ensauvagement qui monte dans le pays.
01:01:09 - Avec Clémence Barbier.
01:01:12 - Le prénom et le visage de Thomas sur les T-shirts et les pancartes
01:01:15 de ses proches.
01:01:18 D'autres ont choisi de marcher avec une rose blanche pour rendre hommage
01:01:21 à ce jeune homme de 16 ans, tué samedi soir au cours d'une bagarre
01:01:24 générale à Crépole.
01:01:27 - C'était un garçon qui était super.
01:01:30 Moi, je dis non, arrêtez cette violence, c'est gratuit.
01:01:33 - De voir autant de monde ici réuni, tous ensemble, solidaires,
01:01:36 c'est incroyablement beau, mais c'est incroyablement triste aussi.
01:01:39 - Dans un silence assourdissant, la marche s'était lancée du lycée
01:01:42 du Dauphiné, où Thomas était scolarisé.
01:01:45 Ses camarades sont effondrés.
01:01:48 - C'est dramatique.
01:01:51 Honnêtement, on n'a même pas les mots.
01:01:54 C'est toute notre génération qui est touchée.
01:01:57 On a chacun, quelqu'un dans notre classe qui le connaissait.
01:02:00 - Thomas était capitaine de l'équipe junior de rugby de Romand-sur-Isère.
01:02:03 En tête du cortège, beaucoup de ses coéquipiers,
01:02:06 mais aussi de nombreux amateurs de ce sport sont venus
01:02:09 lui rendre hommage, comme Alain, responsable d'un club en Isère.
01:02:12 - Ce n'est pas seulement la France qui perd un enfant,
01:02:15 c'est aussi la grande famille du rugby.
01:02:18 Moi, si je dois lancer un appel, j'aimerais bien dire à tous
01:02:21 ces gamins à Descartier, venez, n'ayez pas peur de pousser
01:02:24 la porte d'un club de rugby, venez apprendre ce que c'est
01:02:27 que le respect, la valeur des choses.
01:02:30 - Les obsèques de Thomas sont prévus vendredi
01:02:33 dans le village de Saint-Donat-sur-l'herbe,
01:02:36 voisin de Crépole.
01:02:39 - Jean-Christophe Couvu, on est frappé par l'ampleur de cette affaire
01:02:42 dans ce tout petit village où les habitants se croyaient
01:02:45 bien sûr totalement à l'abri.
01:02:48 - Oui, frappé, moi aussi. Je comprends, la dernière personne
01:02:51 qui a parlé, moi aussi je suis rugbyman, j'étais à mon âge avancé,
01:02:54 mais c'est pareil, c'est cet esprit. On le voit, cet esprit qui est soudé,
01:02:57 c'est formé d'une mêlée, quelque part d'entraide.
01:03:00 Moi, j'ai joué à Surenne, par exemple, et on avait des personnes
01:03:03 de quartier qui venaient jouer avec nous.
01:03:06 Et franchement, ils nous ont découvert, en plus Surenne, c'était plutôt à l'époque
01:03:09 un club de policiers, en fait. Il y avait une filière où tous les policiers
01:03:12 qui arrivaient sur Paris partaient sur Surenne. Le président, c'était Broussard,
01:03:15 ancienne gloire de la police. Et nous, on venait
01:03:18 venir des gars de quartier et qui nous découvraient
01:03:21 un, le policier, deux, le rugby. Et on arrivait aussi à les changer,
01:03:24 à les sortir de là. Donc ça, c'était pas pour rien que la personne
01:03:27 a dit ça et c'est bien. Après, moi, ce qui me dérange,
01:03:30 c'est qu'effectivement, c'est deux mondes qui s'affrontent.
01:03:33 D'un côté, il y a un monde un peu rural, rugby. On va dans un village
01:03:36 et de l'autre côté, certaines personnes qui ont l'habitude
01:03:39 de se tourner, de faire des clips,
01:03:42 parce que quand on regarde un peu et qu'on fouille, c'est des personnes qui sont
01:03:45 connues par mes collègues. Voilà, Romance sur Isère,
01:03:48 il y a à peu près 80 policiers, 34 000 habitants, imaginez un peu le ratio.
01:03:51 Et des quartiers, un quartier, celui de la Monnaie,
01:03:54 quand vous y allez, vous prenez des cailloux, des machines à laver, des insultes,
01:03:57 il y a du deal, etc. Alors, il ne faut pas ostraciser les personnes
01:04:00 qui habitent là-bas. Mais encore une fois, on n'est pas capable de s'attaquer
01:04:03 à toujours la même minorité qui emmerde le monde,
01:04:06 je le dis, puisque le président a dit qu'il aimait emmerder le monde.
01:04:09 Moi, j'aime bien emmerder les emmerdeurs. Et en fait, il faut faire comme
01:04:12 dans une épidémie, c'est-à-dire qu'on identifie un foyer,
01:04:15 on identifie un petit nombre de personnes à haut risque
01:04:18 et ce sont des délinquants suractifs, en fait, parce que quand vous grattez
01:04:21 un peu, vous voyez qu'ils sont quand même connus des services de police.
01:04:24 - Le professeur a dit qu'ils ont des profils délinquants avérés.
01:04:27 - Oui, suractifs, on appelle ça, c'est-à-dire que vous pouvez commettre un petit délit,
01:04:30 piquer un pain au chocolat ou une chocolatine, en fonction d'où vous venez,
01:04:33 et puis dans le même instant, juste après, prendre une voiture, rouler sans permis,
01:04:36 défoncer un policier qui veut vous arrêter, etc. En fait, on est capable
01:04:39 de tout. Pourquoi ? Parce qu'on vit, c'est ce côté sociopathe,
01:04:42 on vit à côté de la société, on a de mépris pour les autres,
01:04:45 on a des inquiétudes, on a des inquiétudes pour la société,
01:04:48 de se projeter à long terme sur son avenir,
01:04:51 on a, désolé de le dire, mais des faibles QI aussi,
01:04:54 on a des personnes qui sont un peu limitées. Voilà, enfin, tout ça fait que...
01:04:57 - Le problème d'éducation, globalement, il y a un fond éducatif qui est raté.
01:05:00 - Tous les jours, mes collègues sont en contact de ces personnes-là
01:05:03 et on revoit souvent les mêmes, et on comprend bien qu'il y a même
01:05:06 l'auteur présumé qui avait une interdiction de port d'armes,
01:05:09 donc ça veut dire que déjà, il avait été interpellé avec un couteau,
01:05:12 il avait été interpellé avec une arme, parce que de toute façon,
01:05:15 la sanction vient et puis on lui dit "c'est pas bien",
01:05:18 "ah oui, d'accord, ok", mais en fait, ils s'en foutent.
01:05:21 - Ce sont les services de gendarmerie qui mènent l'enquête,
01:05:24 voire présenter la police nationale, mais peut-être avez-vous pu avoir
01:05:27 quelques infos sur, on n'en sait plus, sur le déroulé des faits.
01:05:30 L'hypothèse qui prédomine, c'est celle d'un groupe
01:05:33 qui a voulu s'incruster dans la soirée et leur attitude
01:05:36 a fait dégénérer la soirée en bagarre avec les suites
01:05:39 de faits et l'ultra-violence qui en a découlé.
01:05:42 - Oui, alors il faut effectivement, le but d'une enquête,
01:05:45 c'est de déterminer le rôle de chacun, qui a fait quoi exactement,
01:05:48 comment ça s'est envenimé, pourquoi, comment, bon après,
01:05:51 on sait que c'est une soirée plus ou moins privée,
01:05:54 on devait faire des réservations à l'avance, là c'est un groupe,
01:05:57 à mon avis, qui a voulu s'incruster, rentrer, refouler,
01:06:00 parce qu'effectivement, quand on n'a pas les billets d'entrée
01:06:03 et puis la salle est pleine, on ne peut pas, et puis du coup,
01:06:06 on a des provocations, et c'est des provocations, nous on a l'habitude
01:06:09 de voir ça tous les jours, on vous provoque, on vous insulte,
01:06:12 et puis d'un seul coup, effectivement, vu qu'on ne sait pas s'exprimer
01:06:15 autrement que par la violence, parce qu'on vit dans un univers de violence,
01:06:18 eh bien on passe à l'acte, et donc c'est des coups de couteau,
01:06:21 et le couteau c'est l'arme du lâche en fait, et c'est quand vous n'êtes pas
01:06:24 vous-même assez puissant physiquement pour vous défendre que vous sortez
01:06:27 des lames, et à une époque, nos collègues, on en parlait,
01:06:30 ils nous disaient, ouais les couteaux on les sortait, ils essayaient
01:06:33 de les tuer, et ça tuait rarement, aujourd'hui, on sort les couteaux
01:06:36 pour tuer, et en fait après on n'a aucun regret, aucun remords,
01:06:39 et quand j'entends l'avocat de la défense qui dit oui, bah ils regrettent,
01:06:42 ils sont tristes, ils ne voulaient pas faire ça, je suis désolé,
01:06:45 mes collègues ont l'habitude aussi, quand on les a en audition,
01:06:48 souvent en face de nous, on a le QI du nitre, et personne
01:06:51 n'éprouve de remords, parce que pour eux c'est leur vie.
01:06:54 Écoutez la réaction du chef de l'État qui est revenu sur ce drame
01:06:57 tout à l'heure lors de son discours à l'Élysée face au maire de France.
01:07:00 Nous avons affronté de plus en plus des épisodes de violence
01:07:07 contre vous, élus de la République, mais aussi des épisodes de violence
01:07:11 qui nous ont tous marqués, et j'ai une pensée pour votre collègue
01:07:14 de Drôme qui a organisé aujourd'hui une marche blanche après
01:07:17 terrible assassinat et cette agression qui nous a tous marqués.
01:07:21 Dans ce contexte-là, je vais être clair avant d'ouvrir quelques lignes,
01:07:25 notre rôle à tous, à vous comme à moi, c'est de ne pas subir
01:07:31 et de rester fermement attachés aux valeurs de la République,
01:07:36 pas simplement aux valeurs, à l'action que nous devons conduire
01:07:39 en Républicain sur quelques lignes fermes.
01:07:43 La première, la sécurité. Ces dernières années, nous avons réarmé la République.
01:07:50 - Luan Usain ? - Oui, parce que Jean-Christophe Couville disait
01:07:54 effectivement, les avocats maintenant des personnes interpellées disent
01:07:57 ils sont très tristes, etc. Non, non, ils ne sont pas tristes.
01:07:59 Ceux qui sont tristes, ce sont les proches et la famille de la victime
01:08:02 - Depuis qu'ils ont été arrêtés, ils sont tristes ?
01:08:04 - Qui eux sont plongés dans la tristesse à vie.
01:08:06 Eux, eux sont tristes réellement. Mais ce que je crois en réalité,
01:08:10 c'est que maintenant qu'on connaît quand même un peu le profil
01:08:12 de ces individus, certains viennent d'une cité, certains manifestement,
01:08:17 d'après ce que j'ai compris, ont des casiers judiciaires
01:08:20 qui sont à peu près longs comme le bras, voire plus.
01:08:22 Et ce sont des personnes qui donc ont l'habitude de faire la loi
01:08:25 dans leur cité, qui ne respectent pas les règles de la République,
01:08:28 qui ne respectent que leurs règles, qui édictent leur propre loi
01:08:31 et donc qui font la loi. Et là, ils sont sortis de leur cité
01:08:34 et ils n'ont pas supporté de ne pas pouvoir faire la loi.
01:08:36 On leur a interdit quelque chose, ils n'ont pas pu faire leur loi,
01:08:39 ils ne l'ont pas supporté et donc ils ont tué.
01:08:41 Voilà comment est-ce que ces gens fonctionnent.
01:08:43 La réalité, c'est celle-ci. Donc on espère évidemment
01:08:47 qu'ils seront condamnés, en tout cas pour celui qui a tué
01:08:51 ce jeune Thomas de 16 ans, eh bien on espère qu'il ne ressortira
01:08:55 jamais de prison.
01:08:56 La maman de Thomas a parlé à une consœur-reporteur de Paris Match.
01:09:01 Aujourd'hui, je voudrais que vous voyiez ses extraits avec nous.
01:09:03 C'était un jeune homme plein de vie. Elle parle bien sûr de son fils,
01:09:06 très aimé de ses amis, quelqu'un sans problème, très sage.
01:09:10 Ça se poursuit avec "ils m'ont enlevé mon Thomas, tout ça c'est de la folie,
01:09:14 c'est la folie furieuse", dit Isabelle, la maman de Thomas.
01:09:18 "Mon fils pense qu'il y a préméditation". Elle a deux autres fils,
01:09:21 et c'est l'un d'eux dont elle parle bien sûr.
01:09:23 "Pense qu'il y a préméditation parce qu'ils avaient des tas de cailloux
01:09:26 devant la salle des fêtes et ils jetaient des cailloux sur ceux qui sortaient.
01:09:29 D'autres étaient frappés avec des barres de fer".
01:09:32 Elle poursuit là encore "Qui vient à une soirée avec des couteaux ?
01:09:35 Ils voulaient en des coudes. J'espère que les gendarmes
01:09:37 vont rapidement trouver. Ça ne nous ramènera pas,
01:09:39 mais au moins ça les empêchera de faire d'autres meurtres".
01:09:43 Voilà ce que dit cette maman cet été.
01:09:45 On l'avait autorisé à aller à quelques balles de village,
01:09:49 et pour celui de Crépole il avait hâte.
01:09:51 Il y est allé avec son frère de 23 ans.
01:09:53 Tous les copains de Thomas devaient dormir à la maison.
01:09:55 Ça n'est jamais arrivé.
01:09:57 Bonsoir Stéphane Lopez Canizares.
01:09:59 Merci d'être avec nous par vidéo.
01:10:01 Vous êtes commerçant à Romance sur Isère, vous connaissez la famille de Thomas.
01:10:04 Vous étiez bien sûr présent à La Marche aujourd'hui.
01:10:07 On va revoir ces images d'ailleurs avec cette foule soudée.
01:10:11 On a senti une immense solidarité.
01:10:13 Comment est-ce que vous, vous l'avez vécu cet après-midi ?
01:10:15 Oui, c'est exactement ça en fait.
01:10:19 Une grosse solidarité, beaucoup de respect pour la famille,
01:10:22 pour les familles, parce que là on parle de Thomas,
01:10:24 mais il y a aussi d'autres familles qui sont impliquées
01:10:26 dans ce qui s'est passé à Crépole.
01:10:28 Une colère sourde, parce qu'on voit bien
01:10:30 qu'il y a un silence qui est quand même assez fort et marquant.
01:10:35 Mais voilà, c'est surtout de la colère
01:10:38 et surtout qu'on arrête un peu de prendre des gens pour des naïfs en fait,
01:10:43 en essayant d'écrire ça comme à la base une rixe ou autre chose.
01:10:48 Qu'est-ce que c'était pour vous ?
01:10:50 Qu'est-ce que c'était ?
01:10:54 Vous dites qu'on arrête de prendre les gens pour des naïfs,
01:10:56 que c'était une rixe ou quoi ?
01:10:58 Et je vous réponds, qu'est-ce que c'était pour vous ?
01:11:00 Je vous réponds, qu'est-ce que c'était pour vous ?
01:11:02 Voilà, je vais vous dire simplement que
01:11:05 quand on prend une carte géographique,
01:11:08 qu'on voit où se trouve Crépole par rapport à ne serait-ce qu'à Romand-sur-Isère,
01:11:13 on n'y va pas pour rien en fait.
01:11:15 Vous voyez, les enfants qui étaient là-bas
01:11:18 sont tous des enfants des communes voisines,
01:11:20 même de certaines villes voisines.
01:11:22 Ils sont allés pour s'amuser.
01:11:24 Et quand vous faites une vingtaine de kilomètres,
01:11:26 on va dire armés,
01:11:28 vous n'y allez pas non plus pour vous amuser.
01:11:30 On a d'autres façons de s'amuser,
01:11:32 et je pense que cette scène n'en fait pas partie en tout cas.
01:11:34 Stéphane, vous habitez le...
01:11:36 Je dis qu'en fait, il faut arrêter de prendre les gens pour des naïfs en fait.
01:11:38 Vous habitez Stéphane, le coin, depuis toujours.
01:11:41 Nos équipes ont pu discuter un petit peu avec vous
01:11:44 avant ce direct ce soir.
01:11:46 Je crois qu'il y a quelques années encore,
01:11:48 vous faisiez partie de ces jeunes
01:11:50 qui fréquentaient ces balles de village.
01:11:52 Est-ce que vous diriez que vous avez observé
01:11:56 vous-même, cette insécurité grandir
01:11:59 dans votre entourage géographique ces dernières années ?
01:12:03 En fait, concrètement,
01:12:07 ce qui s'est passé malheureusement samedi soir,
01:12:09 nous on l'avait vécu il y a quelques années en arrière,
01:12:11 dans une autre commune qui s'appelle Charmes-sur-l'herbe-assou,
01:12:14 on a eu les affaires aux mêmes personnes.
01:12:18 Ça s'est mal passé,
01:12:20 pas au point que ce qui s'est passé samedi soir,
01:12:22 mais on a été...
01:12:24 la ville a été interdite de balles
01:12:26 pendant quelques années par rapport à cette soirée-là.
01:12:31 Donc c'est un éternel recommencement, on va dire,
01:12:36 qui s'aggrave au fur et à mesure,
01:12:37 parce qu'aujourd'hui, on se rend compte
01:12:40 que sortir un coteau, c'est devenu simple pour certains,
01:12:43 qu'on n'a pas forcément peur des conséquences
01:12:46 que ça va avoir derrière,
01:12:47 et que malheureusement, ça tombe souvent sur des familles
01:12:50 qui n'ont rien demandé.
01:12:52 On nous demande souvent comment sont les familles
01:12:54 qui ont été touchées.
01:12:56 En fait, c'est des familles comme tout le monde,
01:12:59 des familles sans histoire,
01:13:00 des familles qui ont eu besoin de s'amuser
01:13:03 en allant dans ces balles-là.
01:13:07 Voilà, donc c'est juste une...
01:13:11 voilà, une montée comme la...
01:13:13 on va dire mal maîtrisée,
01:13:15 où on se sent plus ou moins en insécurité,
01:13:18 et même nous qui sommes...
01:13:19 moi j'ai grandi en fait à un village à côté,
01:13:22 où on se sentait, on va dire, plus en sécurité,
01:13:24 parce que loin de tout,
01:13:26 on se rend compte aujourd'hui que même là-bas,
01:13:29 on peut avoir des terribles tragédies
01:13:32 comme ce qui est passé samedi soir.
01:13:33 - Un dernier mot Stéphane, avant de vous libérer,
01:13:35 vous avez pu dire un mot aujourd'hui
01:13:37 aux proches de Thomas ou pas ?
01:13:40 - Moi, parce qu'en fait,
01:13:43 il y avait énormément de monde,
01:13:45 je pense qu'il y a un temps pour tout.
01:13:47 Aujourd'hui, on attend juste que la Ville Suttis fasse son travail,
01:13:53 on va dire que la police l'a fait très très bien.
01:13:55 Maintenant, il faut que les peines soient, on va dire,
01:13:58 exemplaires, pour éviter que ces choses-là se reproduisent
01:14:03 et avoir de vraies choses mises sur la table
01:14:07 pour éviter que ça se reproduise à nouveau en tout cas.
01:14:10 - Merci beaucoup Stéphane d'avoir réagi,
01:14:13 on imagine votre émotion et celle de toute une ville,
01:14:16 j'allais dire de tout un département, de toute une région
01:14:18 et c'est tout un pays finalement qui est ému par ce qui s'est passé.
01:14:21 Merci d'avoir pris le temps de témoigner.
01:14:23 C'est intéressant ce qu'il vient de dire, ce que nous dit Stéphane,
01:14:26 c'est qu'il en aura le bol des marches blanches
01:14:29 comme beaucoup d'entre nous et au-delà des larmes qui sont versées,
01:14:32 ce qui s'est passé ce week-end arrivera encore
01:14:35 et c'était déjà arrivé auparavant, il nous l'a dit,
01:14:37 sans un sursaut national,
01:14:39 ce sont des choses qui se répéteront à l'infini.
01:14:41 - Bien sûr, là ça touche la ruralité.
01:14:43 Alors effectivement, à une époque, on avait toujours une criminalité
01:14:45 qui était surdimensionnée dans les grosses agglomérations
01:14:48 et aujourd'hui les Français, alors on a des politiques
01:14:51 qui essaient de dire non, mais stop, c'est pas vrai, etc.
01:14:54 et les Français ne sont pas dupes et je le vois,
01:14:56 moi je le constate tous les jours, les langues se délient.
01:14:58 On ne peut plus cacher la poussière sur le tapis,
01:15:00 maintenant les gens parlent, osent dire des choses,
01:15:03 qu'ils voient parce que ça se voit en bas de chez eux,
01:15:05 la criminalité, la délinquance.
01:15:07 - Mais ces gens-là ne font pas des meutes,
01:15:09 n'enflamment pas leur village pour dire leur mécontentement,
01:15:12 il y a une forme de dignité aussi.
01:15:14 - Il n'y a pas de criminalité, il n'y a pas des meutes,
01:15:15 on ne va pas vendre des sweatshirts avec des noms dessus.
01:15:17 - Mais il y a un ras-le-bol quand même.
01:15:18 - Mais bien sûr qu'il y a un ras-le-bol.
01:15:20 Et les policiers aussi, on a un ras-le-bol,
01:15:22 parce que nous on a un ras-le-bol d'avoir tous les jours des cas comme ça,
01:15:24 avec des gens à consoler et les gens nous disent
01:15:26 "mais pourquoi la police, vous ne faites pas quelque chose, pourquoi ?"
01:15:28 parce qu'on est les premiers nous sur le terrain.
01:15:30 Maintenant, ils ne sont pas dupes, ils savent qu'on a aussi des fois les mains liées
01:15:33 et qu'on ne peut pas tout faire non plus,
01:15:35 on ne peut pas régler tous les problèmes de la société.
01:15:37 Mais voilà, encore une fois, c'est vrai que tout le monde a un ras-le-bol de faire ses marges.
01:15:42 - Le ministre de la Justice a été interpellé justement aujourd'hui sur ce cas, sur ce drame.
01:15:48 Écoutez sa réponse.
01:15:50 - Nous devons être unis, en l'occurrence, dans le silence et dans le recueillement
01:15:56 et même si les mots sont dérisoires, voyez-vous,
01:15:59 je fais miens les mots de monsieur le président Larcher,
01:16:03 tel qu'il les a exprimés il y a de cela quelques minutes,
01:16:06 avec mesure et compassion.
01:16:08 Pour vous faire une confidence toute honte, vu hier, pour rendre hommage à ce gosse,
01:16:14 j'étais interpellé par l'un de vos collègues,
01:16:16 je lui ai donné le prénom de l'un de mes enfants.
01:16:19 Ça n'est évidemment pas, vous l'imaginez bien, de la désinvolture,
01:16:23 mais c'est le fait que chacun d'entre nous ici,
01:16:26 nous nous disons "mais cet enfant, ça pouvait être le nôtre".
01:16:30 Le ministère de la Justice, c'est le ministère des victimes,
01:16:34 que les auteurs seront châtiés à la hauteur de leur crime
01:16:38 par une cour d'assises composée majoritairement de Français,
01:16:43 comme vous et moi.
01:16:45 - Combien d'affaires, Alexandre de Vecchio,
01:16:47 où on se dit au départ que l'auteur va être lourdement sanctionné
01:16:50 vu la gravité des actes et puis à l'arrivée ?
01:16:53 On est souvent déçu.
01:16:55 - Là, il y a un meurtre, donc à la fin, quand il y a un meurtre,
01:16:58 l'auteur fait quand même quelques années de prison, mais c'est un meurtre.
01:17:01 - Mais attendez que l'enquête se finisse,
01:17:03 que le procès se tienne dans 2, 3, 4 ans,
01:17:06 qu'on trouve des circonstances atténuantes.
01:17:08 - Je suis d'accord avec vous, Julien, mais laissez-moi terminer ma phrase.
01:17:10 Je voulais dire, c'est avant aussi que la justice doit être durcée
01:17:13 au premier délit, pour justement ne pas en arriver là,
01:17:17 et c'est ce qu'elle ne fait pas.
01:17:19 Et effectivement, je ne suis pas d'accord avec toute l'intervention
01:17:21 de Dupond-Moreti, notamment quand il nous fait le couplet
01:17:24 sur la récupération, mais la seule chose qui est intéressante,
01:17:27 c'est qu'il dit que la justice doit être au service des victimes.
01:17:30 Effectivement, chiche, allons-y, elle doit être au service des victimes,
01:17:34 et pour cela, elle doit passer tout de suite,
01:17:36 sinon il y aura encore beaucoup de victimes,
01:17:38 et ce qui est énervant quand il dit qu'il faut le faire
01:17:40 dans le silence et dans le recueillement, bien sûr,
01:17:42 mais on a l'impression parfois, écoutez certains politiques,
01:17:46 dont le ministre de la Justice, que c'est un phénomène inévitable,
01:17:50 un peu comme les accidents de la route,
01:17:52 encore que je trouve que les politiques,
01:17:54 on en fait plus sur la sécurité routière que sur l'insécurité tout court,
01:17:58 mais ce n'est pas un phénomène naturel, si vous voulez,
01:18:01 c'est bien un fait politique aujourd'hui,
01:18:03 une insécurité structurelle qui touche toute la France,
01:18:06 y compris des villages qu'on croyait épargnés.
01:18:10 Donc arrêtons de dire que ce sont des faits divers
01:18:14 et qu'on ne peut rien y faire, il faut effectivement un sursaut global,
01:18:17 et pour ça, il faut commencer par faire le bon diagnostic.
01:18:19 En parlant d'arrêter de dire que ce sont des faits divers,
01:18:23 les discours politiques s'opposent également sur ces questions.
01:18:26 Certains en accusent d'autres de faire de la récupération.
01:18:29 Je dis ça parce qu'on va en parler dans un instant.
01:18:32 À raison sur la RICS, y compris pour les journalistes,
01:18:35 certains journalistes ont qualifié ça de RICS,
01:18:37 c'est une honte, ça s'appelle une expédition punitive à meurtre,
01:18:40 ce n'est pas une bagarre qui a dégénéré.
01:18:43 Et on va revenir sur cette supposée récupération politique,
01:18:46 est-ce qu'on peut en dire avec Johan dans un instant, 23h30 d'abord ?
01:18:49 Barbara Durand, on vous retrouve pour l'essentiel de l'actualité.
01:18:52 [Musique]
01:18:57 Aucun otage israélien aux mains du Hamas ne sera libéré avant vendredi,
01:19:02 annoncé il y a une dizaine de minutes du chef du Conseil national de la sécurité israélien.
01:19:07 Et on vient de l'apprendre il y a quelques instants,
01:19:09 la trêve qui devait intervenir demain dans la bande de Gaza
01:19:12 et ce pour une durée de quatre jours, elle non plus n'interviendra pas avant vendredi.
01:19:17 Plus tôt dans la soirée, le Premier ministre israélien a déclaré
01:19:21 que cette guerre allait durer.
01:19:23 En France, Thomas, on t'aime, justice pour Thomas, on ne t'oublie pas.
01:19:27 Cet après-midi, plusieurs milliers de personnes ont défilé en silence à Roumans-sur-Isère
01:19:31 pour rendre hommage aux lycéens de 16 ans décédés dimanche
01:19:34 en marche d'un bal dans le village de Crépole.
01:19:36 Neuf personnes ont été interpellées, elles sont toujours en garde à vue.
01:19:40 Nos journalistes étaient présents à cette marche blanche,
01:19:43 ils ont recueilli plusieurs témoignages bouleversants, écoutez.
01:19:46 Je suis né dans ce quartier il y a 70 ans et j'ai vu se dégrader au fil des années.
01:19:52 Le quartier, c'est horrible. La police ne peut plus rentrer,
01:19:55 les pompiers ne peuvent plus rentrer, les toubis non plus.
01:19:58 C'est infernal, ce n'est pas logique qu'on ait un quartier comme ça.
01:20:02 Je vais vous dire, je viens d'une petite commune et on sent arriver,
01:20:07 c'est tout s'enflamme. Il y a quelque chose dans l'air, des vibrations négatives.
01:20:14 Je ne sais pas pourquoi.
01:20:17 Enfin, victime de ce que l'on appelle la fatigue républicaine,
01:20:21 en France, 40 maires démissionnent chaque mois.
01:20:24 Ce chiffre a été dévoilé lors du Congrès des maires qui s'est ouvert ce lundi à Paris.
01:20:28 Selon le ministère de l'Intérieur, les agressions envers les élus ont augmenté de près de 32% l'an dernier.
01:20:35 Merci beaucoup Barbara Durand.
01:20:38 Johan, je me tourne vers vous. Après l'Assemblée nationale hier,
01:20:41 c'est le Sénat qui s'est emparé aujourd'hui du meurtre du jeune Thomas Pognardet à Crépole,
01:20:45 samedi, quatre jours après le drame.
01:20:47 Le gouvernement appelle à la retenue et affiche clairement ses désaccords.
01:20:51 Une question posée à la Première ministre a permis à Elisabeth Borne
01:20:54 d'appeler une nouvelle fois à la retenue et à la décence.
01:20:57 On l'écoute, c'était donc cet après-midi au Sénat.
01:21:00 Ces violences sont graves, elles sont inacceptables.
01:21:04 Une enquête judiciaire a immédiatement été ouverte.
01:21:08 70 auditions ont d'ores et déjà été menées.
01:21:11 Les enquêteurs travaillent d'arrache-pied pour faire toute la lumière sur ce drame.
01:21:15 D'ores et déjà, donc, 9 personnes ont été interpellées.
01:21:19 L'enquête permettra de déterminer les responsabilités de chacun.
01:21:23 J'ai confiance dans nos forces de l'ordre et dans notre justice.
01:21:27 Toute la vérité sera faite sur ce crime.
01:21:30 Les auteurs et leurs complices devront répondre de leurs actes.
01:21:34 Aujourd'hui, l'heure est à l'enquête et au recueillement.
01:21:38 Comme vous, je le sais, M. le Sénateur, je suis convaincu que ce moment appelle à la retenue et à la décence.
01:21:44 Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité et de respect pour les victimes.
01:21:51 Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité et de respect pour les victimes.
01:21:56 Voilà ce que dit Elisabeth Borne.
01:21:58 Elisabeth Borne qui reproche toujours à LR, ORN et à Reconquête
01:22:02 leur déclaration établissant un lien entre le meurtre de Thomas et l'immigration
01:22:07 et Hexemour allant jusqu'à parler de francocide.
01:22:10 Regretter la récupération politique, c'est une chose,
01:22:12 mais le problème de ce gouvernement, c'est qu'il semble refuser aux parlementaires
01:22:16 le droit de poser des questions légitimes sur ce qui s'est passé à Crépole.
01:22:20 Comme à son habitude, le gouvernement s'abrite derrière la récupération
01:22:23 pour ne pas répondre aux interrogations.
01:22:25 Il faudra bien pourtant qu'il le fasse,
01:22:27 car les Français confrontés à l'ensauvagement de la société sont gagnés par la peur.
01:22:32 L'ensauvagement de la France, justement,
01:22:34 un terme utilisé lundi par Gérald Darmanin
01:22:36 qui reconnaît une faillite générale de la société.
01:22:39 Le ministre de l'Intérieur estime même qu'il faut repenser tout le cadre de l'autorité en France,
01:22:45 une analyse que ne partage visiblement pas le porte-parole du gouvernement
01:22:49 qui ce matin, à l'issue du Conseil des ministres,
01:22:52 était interrogé sur ce terme d'ensauvagement. On l'écoute.
01:22:55 Député élu en tant que père de famille, en tant qu'Auvergne-Rhône-Alpin,
01:23:00 voisin de la Drôme, en tant que tout ce que vous voulez,
01:23:04 je n'ai aucune velléité de rechercher la moindre explication
01:23:09 pouvant justifier le fait qu'une bande de jeunes s'attaque de manière aussi sauvage
01:23:14 à une population dans un territoire de la République,
01:23:17 munie de couteaux, prenant le risque, voire peut-être même souhaitant donner la mort.
01:23:22 Je crois que là, on peut avoir une unanimité de la communauté nationale
01:23:26 pour considérer que ce type d'acte, le procureur aura l'occasion de dire
01:23:30 si c'est en bande ou non, il doit être condamné pour ce qu'il est.
01:23:34 Est-ce que ça reflète ce qu'est devenue la société française aujourd'hui ?
01:23:37 Je suis peut-être un optimiste, mais je considère que notre société est plus solide que cela.
01:23:43 Mais notre société sera d'autant plus solide qu'elle sera capable d'isoler
01:23:47 et de sanctionner ceux qui s'extraient des lois de la République de cette manière-là.
01:23:51 Est-ce que vous constatez ou pas, comme Gérald Darmanin, une forme d'ensauvagement ?
01:23:55 Je ne vous montre jamais, et vous le savez, dans des débats sémantiques.
01:23:58 Je vous dis les choses, et ça prend plus qu'un mot pour pouvoir dire les choses.
01:24:02 En tout cas, c'est la manière que j'ai d'exprimer ce que je ressens face à ça.
01:24:06 Mais je vous le dis, beaucoup de colère, beaucoup de questions et beaucoup de détermination.
01:24:10 Il faut plus qu'un mot pour pouvoir dire les choses.
01:24:13 Olivier Véran affiche donc son désaccord avec Gérald Darmanin.
01:24:16 Il conteste ce terme d'ensauvagement.
01:24:18 On voit bien que le gouvernement est profondément divisé sur ce constat.
01:24:21 Rappelons qu'Éric Dupond-Moretti, à son arrivée au ministère de la Justice il y a trois ans,
01:24:25 estimait que le terme "ensauvagement" entretenait, je cite, "un sentiment d'insécurité".
01:24:31 D'où cette question. Face à la gravité de la situation dans notre pays,
01:24:35 comment un gouvernement profondément divisé sur le constat peut-il travailler efficacement
01:24:40 pour apporter les réponses efficaces qu'attendent les Français ?
01:24:43 Merci Yoann. Carima, vous l'irez gérer.
01:24:46 Non mais ce n'est pas parce qu'on va minimiser ou on tente d'employer des mots tout doux
01:24:50 que ça va faire effacer la réalité.
01:24:53 Et je pense que ce fameux procès de récupération politique, c'est devenu une sorte d'exercice quotidien.
01:24:59 Et je pense qu'on confond maintenant la récupération politique avec la responsabilité politique.
01:25:03 Excusez-moi, mais quand il arrive des événements, quand il arrive des drames,
01:25:06 c'est de la responsabilité politique justement de prendre acte et d'agir.
01:25:11 Donc si on est toujours en train de minorer, on est toujours en train de dire non,
01:25:14 ça ne se passe pas nécessairement comme ça, on comprend pourquoi on est en train d'assister à un surplace.
01:25:20 On est en train d'assister finalement à une impuissance organisée d'une partie de l'État.
01:25:26 Mais dans quel monde vit Olivier Véran et ceux qui refusent de voir la réalité en face ?
01:25:30 On commente tous les jours de manière incessante cette montée graduelle d'une violence sans limite.
01:25:35 Qu'est-ce que c'est si ce n'est pas de l'ensauvagement ou une décivilisation,
01:25:39 comme l'a utilisé le chef de l'État il y a quelques mois ?
01:25:41 Tout à fait. Moi je trouve que ce drame, il est caractéristique.
01:25:46 Je ne dis pas qu'il est plus important, qu'il est plus grave que les autres, mais il montre quoi ?
01:25:50 Il montre précisément qu'il y a deux Frances, déjà, enfin qu'il y a sur le même territoire deux réalités,
01:25:58 deux jeunesses qui sont aujourd'hui, l'une fait une incursion sur le territoire de l'autre.
01:26:04 En fait, on est dans une histoire de guerre de territoire.
01:26:08 On est avec ce drame à un degré de plus vers la guerre civile.
01:26:13 C'est-à-dire que là, l'expédition punitive, les couteaux, la préparation, les barres de fer,
01:26:21 on crante tout ce qui bouge, on balance des cailloux, etc.
01:26:26 La préparation, le degré de préparation montre qu'il y a ces jeunes de quartier qui vont attaquer d'autres.
01:26:33 Il y a, paraît-il, eu des mots aussi, je ne sais pas si tu les as vérifiés, mais sur le fait qu'on venait planter des blancs.
01:26:41 C'est rapporté par nos confrères du Dauphiné Libéré et plusieurs témoins.
01:26:45 A priori, nous ne l'avons pas vérifié à CNews, mais le Dauphiné Libéré est un journal sérieux et on serait tenté de leur faire confiance.
01:26:52 Donc là, on voit des ministres qui sont là en train d'ergoter sur savoir si on peut qualifier, etc.
01:26:58 Et en effet, comme le dit Karima, c'est la réalité qu'il faut embrasser là.
01:27:02 La prendre à bras le corps et prendre cette réalité et en tirer des conclusions.
01:27:07 Parce que si on laisse ce genre de choses se produire, si les peines ne sont pas assez sévères, si cette affaire est complètement oubliée,
01:27:14 il y en aura d'autres qui recommenceront et à un moment, ça va réagir.
01:27:19 Là, on est avec des rugbymans. On connaît ces petits clubs que vous avez décrits.
01:27:23 On a des enfants qui jouent au rugby et on sait que le gars qui joue au rugby, il a des valeurs, etc.
01:27:30 Mais aussi, il est costaud et aussi, il ne va pas se laisser faire.
01:27:33 Et là, c'est un jeune rugbyman de 16 ans qui prend un coup de couteau, qui n'avait pas d'arme, qui venait pour voir peut-être, pour essayer de calmer.
01:27:41 Il a peut-être pris un coup de couteau justement pour éviter que les autres ne se fassent agresser.
01:27:45 Puisqu'à priori, c'est quelqu'un tel capitaine de son équipe, quelqu'un qui allait au devant des problèmes pour justement les éviter.
01:27:51 Mais le jour où ils tomberont sur des gens qui sont plus armés, ça peut se terminer très, très mal ce genre d'histoire.
01:27:58 - Justement, il semblerait. En tout cas, c'est le terrain qui doit nous guider et nous permettre de sentir vraiment la réalité des choses.
01:28:06 Je voudrais que vous entendiez ce dernier extrait. Ce sont deux anciens qui ont répondu à nos reporters qui étaient sur place.
01:28:12 Et qui voient notamment pour l'un d'entre eux, qui vient du quartier de la Monnaie.
01:28:15 Il a grandi dans le quartier de la Monnaie, qu'il a quitté il y a quelques années. Il vous explique pourquoi.
01:28:19 - Je suis né dans ce quartier il y a 70 ans et j'ai vu se dégrader au fil des années le quartier.
01:28:28 Et je suis parti du quartier à l'âge à peu près de 25 ans. Et je suis allé habiter dans un petit village à côté.
01:28:35 Tout simplement parce que petit à petit, la mortalité changeait. Et puis, c'était plus le quartier que j'avais connu.
01:28:42 La Monnaie, c'était un quartier qui était sympathique, qui était... Mais ça ne peut rien avoir maintenant. C'est horrible.
01:28:48 La police ne peut plus rentrer, les pompiers ne peuvent plus rentrer, les toubis non plus. C'est infernal.
01:28:54 Ce n'est pas logique qu'on ait un quartier comme ça. Et laisser se faire dégrader un quartier comme ça, ce n'est pas logique.
01:29:00 - Je vais vous dire, je viens d'une petite commune. Et on sent arriver cette... Comment ça s'appelle ? Tout s'enflamme.
01:29:08 Je ne sais pas, il y a quelque chose dans l'air, des vibrations négatives. Je ne sais pas pourquoi.
01:29:15 - Jean-Christophe, on a basculé ? On est en train de basculer ?
01:29:18 - Là, j'aurais voulu avoir les réactions des hommes politiques qui disent que c'est inexplicable, inexcusable.
01:29:23 Voilà. Une minute de silence à l'Assemblée nationale, il n'y en aura pas non plus.
01:29:27 Et surtout, j'allais vous dire, encore une fois, on ne peut pas avoir des gens toute la journée qui se filment,
01:29:34 qui font du rap, qui prônent la violence, la drogue, qui banalisent toute la violence, etc.
01:29:41 Toute la journée. Quand vous regardez les clips, parce qu'en fait, ils sont tournés dans un clip, là.
01:29:46 Avec des couteaux, des flingues, etc. Et donc, ils se valorisent comme ça.
01:29:51 Donc, à force de faire des générations... Je vais dire que bientôt, ce ne sont même plus des maisons qu'on va avoir,
01:29:55 ce sont des clapiers, parce qu'on fait des générations de lapins crétins.
01:29:58 C'est terrible, en fait, parce qu'on se demande ce qu'ils ont dans le cerveau.
01:30:02 - Mais on a forcément raté quelque chose. - Hein ?
01:30:05 - On a forcément raté quelque chose.
01:30:07 - Écoutez, il a 20 ans, il a vu trois présidents de la République. Voilà.
01:30:11 Donc, on peut revoir un peu l'histoire. Et je pense que tout le monde, donc les 20 dernières années,
01:30:16 tout le monde a quelque part un peu de sang sur les mains et une responsabilité dans l'éducation de ces jeunes.
01:30:21 - Karima, très vite, on va passer à un dernier sujet.
01:30:24 - Ça reste quand même un vaste chantier, vous parlez de l'éducation.
01:30:27 Je pense qu'il y a probablement quelque chose à faire, peut-être même dans les écoles maintenant,
01:30:31 parce que manifestement, il y a quelque chose qui cloche.
01:30:34 Mais en fait, moi, je voulais parler de peut-être cette possibilité, malheureusement,
01:30:38 qu'il y a des gens qui voudront peut-être se faire justice eux-mêmes, éventuellement.
01:30:42 On le voit tranquillement. Et ça, c'est inquiétant, parce que je regardais cette marche blanche,
01:30:47 qui est touchante, qui est même, je vous dirais, un peu bouleversante.
01:30:50 - Près de 6 000 personnes.
01:30:52 - Il y a presque une candeur avec les ballons blancs.
01:30:54 J'ai l'impression que tout ça, il ne reste plus beaucoup de ce type d'attitude, si vous voulez.
01:31:00 Parce qu'il va arriver un moment donné, je pense que la frustration peut s'accumuler.
01:31:04 Et c'est ça qui est grave. Et quand on voit ça, c'est touchant, c'est bouleversant,
01:31:07 c'est rempli de dignité. Mais pour combien de temps?
01:31:10 - Et là, vous n'avez pas vu un député venir avec un mégaphone pour attiser la révolution, la haine?
01:31:15 - Non, on n'a pas vu de chars brûlés, pas des meurtres.
01:31:18 - Il y a une violence islamique contre certaines personnes.
01:31:21 Voilà, c'est ça que je remarque. Et heureusement, nous, on a la dignité et respect à tous ces gens
01:31:26 qui, malheureusement, sont tristes, mais qui restent toujours dans la dignité et non pas dans un calcul politique.
01:31:31 - Et on souhaite bien du courage à cette famille touchée par ce qu'il y a de pire,
01:31:36 à savoir la perte d'un enfant. On reparlera bien sûr ces prochains jours de cette affaire.
01:31:42 Et on sera attentifs, bien sûr, à l'enquête et aux poursuites contre les différents auteurs présumés.
01:31:47 Un dernier sujet. Il nous reste 5-6 minutes. On va apporter un petit peu de légèreté,
01:31:51 même si je pense que beaucoup de gens vont être en colère.
01:31:54 Vous le savez, peut-être que vous le découvrez en bas de votre écran, si vous êtes francilien et pas seulement parisien,
01:32:00 parce qu'il y a un sixième de la population française qui est concernée.
01:32:04 Cito les G.I. au passé, les automobilistes qui empruntent le boulevard périphérique parisien vont devoir lever le pied.
01:32:10 Sachez-le, la vitesse sur l'axe de 35 km va être limitée à 50 km/h contre 70 km/h.
01:32:16 Aujourd'hui, la Ville de Paris l'a annoncé à l'occasion de la présentation de son nouveau plan climat
01:32:20 avec son intention de réduire la vitesse afin de répondre aux grands enjeux environnementaux d'aujourd'hui et de demain.
01:32:26 Anne Hidalgo était chez nos confrères de quotidien.
01:32:29 Le sujet c'est diminuer la pollution, mais surtout faire en sorte qu'il y ait du covoiturage.
01:32:36 Parce que l'un des éléments principaux, la vitesse, si on réduit la vitesse, on réduit les accidents et on réduit la pollution.
01:32:45 Mais surtout, l'objet principal de tout le travail qu'on est en train de faire et les Jeux olympiques et paralympiques vont nous y aider,
01:32:51 c'est le covoiturage. Ça fait 30 ans qu'à Los Angeles, ils ont des voies de covoiturage.
01:32:57 Ça quand même, ça ne peut pas être scandaleux.
01:33:00 La maire de Paris qui répondait à Quotidien.
01:33:03 C'est sûr qu'on est mieux reçu chez Quotidien que sur CNews. On ne la verra pas sur CNews Anne Hidalgo.
01:33:07 Ils l'ont interrogée sur son voyage à Tahiti.
01:33:09 Ils l'ont interrogée, mais elle n'a pas beaucoup été bousculée.
01:33:12 C'est vrai, la beauté est un peu en touche.
01:33:14 Elle a pu dérouler assez facilement les éléments de langage.
01:33:16 C'est juste une diversion. Entre la consultation sur les SUV, le plan piéton et maintenant le périph' à 50.
01:33:23 En fait, tout ce qui peut faire parler d'autre chose que du scandale à Tahiti, elle le fait, n'est-ce pas Pierre Chasserey ?
01:33:28 40 millions d'automobilistes que vous représentez bien sûr, nos téléspectateurs vous connaissent bien le but.
01:33:34 Je vous rappelle, améliorer la qualité de l'air, diminuer les nuisances sonores, résorber les congestions, réduire la consommation de carburant.
01:33:39 C'est en roulant à 50 plutôt qu'à 70 qu'on sauve la planète ?
01:33:43 Vous croyez qu'à Tahiti, il y a des voies de covoiturage ou pas ?
01:33:48 Soyons très objectifs. En fait, c'est tout faux sur toute la ligne.
01:33:51 Pour faire très simple, les émissions polluantes sont en corrélation avec la vitesse d'un véhicule.
01:33:56 Madame Hidalgo a tout à fait raison.
01:33:58 Le problème, c'est que le moment où les émissions polluantes sont optimisées, malheureusement pour la maire de Paris, c'est au jour le jour entre 70 et 90 km/h.
01:34:09 C'est à cette vitesse-là que l'on observe le moins de pollution.
01:34:14 Donc faire un plan de qualité de l'air qui appelle les gens à rouler des automobilistes en dessous de 50 km/h, quand on peut, quand il n'y a pas de bouchons,
01:34:23 les appeler à ralentir et donc à rouler en dessous de 50, c'est les obliger à y mettre davantage de polluants.
01:34:31 C'est-à-dire qu'on est dans l'imbécilité totale. Il n'y a plus de réalité.
01:34:36 On essaie de surfer sur la vague écolo pour tout et n'importe quoi.
01:34:40 Et comme très souvent, quand on utilise des éléments écologistes, on dit n'importe quoi d'ailleurs.
01:34:44 Si on essaie d'être sérieux deux secondes, Pierre, parce que Anne Hidalgo, malgré les critiques qui peuvent s'abattre sur elle,
01:34:50 et Dieu sait qu'on n'est pas tendre avec elle, il y a un moment, c'est une femme politique sérieuse,
01:34:55 qui est entourée d'équipes sérieuses, qui consulte des gens sérieux.
01:34:59 Quel est l'objectif concret, franchement, à part dégoûter les automobilistes,
01:35:04 si on essaye vraiment d'être positif, d'être constructif ?
01:35:07 Pourquoi, selon vous, elle propose ça, à part pour nous dégoûter de prendre la voiture à Paris ?
01:35:13 Alors si je le pouvais, je vous mettrais à l'écran la courbe des émissions polluantes.
01:35:17 Parce que là, on s'apercevrait que non, elle ne travaille pas avec des gens sérieux.
01:35:21 Ça, c'est une évidence. La courbe des émissions polluantes, elle est optimisée entre 70 et 90 km/h.
01:35:28 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est toutes les études.
01:35:30 En revanche, le véritable intérêt d'Anne Hidalgo, on le connaît, c'est dégoûter l'automobiliste,
01:35:37 surtout dégoûter celui qui ne vote pas pour elle.
01:35:41 On le voit bien à la consultation qu'on a suivie, Julien, regardez.
01:35:44 Cette consultation tient lieu au mois de février.
01:35:47 Elle propose une augmentation des tarifs de stationnement pour les SUV de ceux qui n'habitent pas Paris.
01:35:53 C'est-à-dire qu'elle ne veut pas toucher à l'habitant parisien.
01:35:56 Elle a regardé sa carte politique.
01:35:58 Elle a vu que sur le boulevard Périféry, on a 1 100 000 automobilistes chaque jour
01:36:03 qui partagent tous un point commun.
01:36:06 Pour la plupart, ils ne sont pas parisiens.
01:36:08 Donc on est sur la politique politicienne, celle que je déteste,
01:36:11 celle qui consiste à embêter tout le monde avec de faux arguments écolo.
01:36:15 Vous savez, les écos, on dit souvent qu'ils sont verts.
01:36:18 Moi, chez moi, vert, en principe, ce n'est pas mieux.
01:36:20 Merci beaucoup, Pierre Chasseret, pour cette année.
01:36:24 J'ai le temps juste pour une réaction.
01:36:25 C'est intéressant ce qu'il dit, Pierre Chasseret, parce qu'il y a environ 1 million de personnes au quotidien
01:36:29 qui prennent le Périf.
01:36:30 Si ces gens-là, vous les dégoûtez d'aller sur le Périf, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:36:34 C'est le but d'Anne Hidalgo.
01:36:35 Vous allez les mettre dans les transports en commun.
01:36:37 Vous allez abîmer du jour au lendemain 1 million de personnes en plus au quotidien dans les transports en commun.
01:36:41 Déjà que ça ne fonctionne pas et que c'est l'enfer.
01:36:43 C'est un vrai problème.
01:36:45 C'est d'ailleurs Valérie Pécresse qui a répondu justement sur le fait qu'elle,
01:36:48 elle voit les choses au niveau de l'Île-de-France et qu'il y a beaucoup de déplacements de gens qui viennent d'en parler.
01:36:53 On pourrait parler de Valérie Pécresse et de sa campagne sur les nuisances dans les trains aussi,
01:36:57 où Corinne donne la recette des lasagnes au téléphone.
01:37:00 Je ne sais pas si vous l'aimez ou pas.
01:37:02 Non, mais la question n'est pas là.
01:37:04 Le fait c'est que ça va être encore une complication supplémentaire pour des gens.
01:37:08 Et puis franchement, 50, 70, vous croyez que ça va changer les embouteillages ?
01:37:12 Non, ce qui va changer c'est que quand vous roulez de nuit, quand vous rentrez chez vous à minuit,
01:37:16 par exemple, vous avez fini soir info et qu'il n'y a pas grand monde sur le périph'
01:37:19 et que vous pouvez rouler un petit peu, vous allez être à 50 comme ça, comme un veau.
01:37:22 C'est ce qu'il voulait que je vous dise.
01:37:24 Et vous allez polluer encore plus.
01:37:26 On est en retard, on est en retard.
01:37:27 Je remets à ceci Pierre Chasseret.
01:37:28 Non, je vais dire, ça ne tient pas sans raisonnement parce qu'en fait les voitures électriques ne polluent pas.
01:37:31 Et donc du coup, on peut rouler à plus de 50 avec un vélo, enfin avec une voiture électrique ou un scooter électrique.
01:37:36 On pourrait amener la vitesse pour protéger les gens, peut-être, mais pas la pollution.
01:37:39 Ceux qui vont se régaler, ce sont les flashs, les radars.
01:37:41 Parce que là, ça va flasher à tout.
01:37:43 Vous pouvez sourire, vous allez être pris en photo les amis.
01:37:45 Merci beaucoup d'avoir participé.
01:37:48 Je ne conduis pas dans Paris, il n'y a pas de problème.
01:37:50 Si, ça m'arrive, malheureusement.
01:37:52 Martin Mazur, Maxime Ferre, Julien Durou, on préparait cette émission.
01:37:57 Je les en remercie.
01:37:58 Merci surtout aux téléspectateurs de nous suivre.
01:38:00 L'édition de la nuit, c'était avec Simon Guillain.
01:38:02 On va se retrouver demain jeudi pour une nouvelle édition de Soir Info.
01:38:04 A demain et bonne nuit.
01:38:06 ...