Quand la police traque des tueurs en série

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Les tueurs ne sont pas tous capturés immédiatement. Enivrés par leur succès, ils commettent de nouveaux meurtres. Heureusement, chaque fois qu’ils récidivent, ils laissent davantage d’indices qui permettent, le plus souvent, de les capturer.

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Personnes
Transcription
00:00 Au Texas, un tueur en série échappe à la police pendant des années.
00:04 Onze ans plus tard, les policiers identifient enfin un suspect et peuvent procéder à des analyses génétiques.
00:13 Ils espèrent établir un lien entre ces meurtres et ainsi mettre fin à un carnage sanglant.
00:22 À Sacramento, en Californie, l'enquête à propos d'une disparition mène les détectives à un cimetière clandestin près d'une pension de famille.
00:30 Un pauvre vagabond devient alors le centre d'une enquête sur une série de meurtres.
00:35 Les détectives arriveront-ils à voir le vrai visage de la meurtrière derrière son masque bienveillant ?
00:41 Les détectives qui enquêtent sur des homicides savent que les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être à première vue.
00:48 Des indices anodins permettent parfois aux policiers de retrouver ceux qui ont l'obsession de tuer.
00:56 [Générique]
01:20 [Musique]
01:26 À Wichita Falls, dans l'état du Texas, au matin du 21 décembre 1984,
01:32 Lisa Boone rentrait chez elle après avoir travaillé toute la nuit à l'hôpital.
01:37 Elle se rappela avoir prêté son trousseau à Terry Sims, une amie et collègue de travail qu'elle hébergait pour la nuit.
01:44 Elle demanda à la concierge de déverrouiller la porte.
01:47 Pourquoi Terry ne lui avait-elle pas ouvert ?
01:51 Une fois à l'intérieur, les deux femmes trouvèrent l'appartement saccagé.
02:00 Elles appelaient Terry, mais n'obtinrent pas de réponse.
02:04 La concierge remarqua des gouttes de sang sur le sol.
02:13 Elle en suivit les traces et découvrit bientôt le corps de Terry Sims.
02:20 Des agents du service de police de Wichita Falls répondirent immédiatement à l'appel.
02:29 La victime de 20 ans était morte sur le carrelage de la salle de bain.
02:37 Elle ne portait que des chaussettes.
02:43 On lui avait ligoté les mains derrière le dos.
02:46 Les policiers examinèrent minutieusement les lieux.
02:51 Ils recueillirent des échantillons de sang.
02:54 Ils prirent une paire de chaussures de course blanche encore lassées et un uniforme d'infirmière.
03:11 Ils emmenèrent également le couvre-lit taché de sang et les draps.
03:15 Au poste de police, Lisa déclara au détective que Terry et elle avaient quitté l'hôpital après avoir terminé leur quart de travail à 23 heures.
03:28 Lisa étudiait à temps partiel à l'université du Midwest et avait un examen le lendemain.
03:37 Terry devait passer la nuit chez Lisa et l'aider à étudier le lendemain matin.
03:41 Mais l'hôpital était à court de personnel pour la nuit et Lisa avait accepté de faire un quart de travail supplémentaire.
03:50 Elle avait déposé Terry à son appartement vers minuit et demi, lui avait laissé son trousseau de clé, puis était retournée travailler.
03:58 Elle était rentrée à la maison vers 7 heures du matin et avait frappé à la porte.
04:06 Elle n'avait aucune idée de l'identité du meurtrier de son ami.
04:09 On procéda à une autopsie du corps de la victime.
04:16 Sa mort avait été causée par de multiples coups de couteau à la poitrine et au dos.
04:21 Elle ne semblait pas avoir été victime de viol, mais on préleva tout de même des échantillons de fluides biologiques.
04:32 La plupart des victimes d'homicide connaissent leur meurtrier.
04:35 Les détectives de Wichita Falls interrogèrent les membres de la famille de Terry Sims et ses amis.
04:41 Ils centrèrent bientôt leur attention sur son ex-petit ami, qui n'y a catégoriquement être impliqué dans ce meurtre.
04:49 Les détectives avaient peu d'indices, mais ils disposaient d'un nouvel outil judiciaire.
04:57 En 1984, les analyses génétiques en étaient à leur début.
05:01 Il était déjà possible d'établir des liens entre meurtrier et victime,
05:05 à condition de disposer de grandes quantités de fluides biologiques.
05:09 Les policiers espéraient que les échantillons recueillis dans le cas de Terry Sims
05:15 leur permettraient d'identifier celui qui l'avait poignardé.
05:19 Il n'y avait pas de prédiction sur le type de meurtre.
05:24 Ils ont donc décidé de dévoiler les données de Terry Sims,
05:27 et de dévoiler les données de Terry Sims,
05:30 pour que les policiers puissent les identifier.
05:33 Les données de Terry Sims sont les mêmes que celles de Terry Sims.
05:37 Les données de Terry Sims sont les mêmes que celles de Terry Sims.
05:41 Les données de Terry Sims sont les mêmes que celles de Terry Sims.
05:45 Les données de Terry Sims sont les mêmes que celles de Terry Sims.
05:49 Les données de Terry Sims sont les mêmes que celles de Terry Sims.
05:53 Le 1er février 1985, deux mois après la découverte du corps de Terry Sims,
05:57 l'employé d'une société d'électricité réparait un transformateur
06:01 en périphérie de Wichita Falls.
06:04 Il fut horrifié de découvrir le cadavre d'une femme.
06:10 Il appela le service d'urgence.
06:22 Des agents du bureau du shérif de Hatcher County furent dépêchés sur les lieux.
06:26 Le corps de la victime était dissimulé dans un boisé.
06:32 Tout près du corps, les agents recueillirent une veste de cuir,
06:38 un uniforme d'infirmière taché de sang,
06:41 et une paire de chaussures de course dont les lacets étaient encore attachés.
06:46 Les agents fouillèrent les bases de données
06:48 et découvrirent qu'une personne portée disparue correspondait à la description de la victime.
06:52 L'autopsie confirma qu'il s'agissait d'une certaine Toni Gibbs,
06:57 une infirmière de 23 ans de Wichita Falls,
07:00 dont le frère avait signalé la disparition un mois plus tôt.
07:04 Le médecin légiste constatait que la personne était en état de mourir.
07:09 Le médecin légiste constatait que la personne était en état de mourir.
07:14 Le médecin légiste constata qu'elle était morte des suites de coups de couteau à la poitrine et à l'abdomen.
07:18 Des échantillons furent recueillis à même le corps de la victime.
07:23 Les détectives de Hatcher County dressèrent une liste de suspects,
07:29 mais ils tournèrent rapidement leur attention vers un homme du nom de Danny Wayne Loffling.
07:34 C'était la dernière personne à avoir vu Toni Gibbs en vie.
07:38 Moins d'un an plus tôt, il avait été soupçonné de viol
07:42 et gardé à vue pendant quelque temps à Kansas City, au Missouri.
07:45 Loffling nia avoir tué Toni Gibbs,
07:48 mais il échoua à trois reprises le test du polygraphe.
07:52 À la demande des détectives, il accepta de fournir des échantillons de sang et de cheveux
07:57 afin qu'on puisse en extraire l'ADN.
08:00 Les résultats ne furent pas concluants,
08:03 mais les policiers avaient l'intuition qu'il était l'homme qu'ils recherchaient.
08:07 Loffling fut accusé du meurtre de Gibbs
08:11 et eu droit à un procès.
08:13 Le jury ne parvint pas à un verdict unanime et le procès avorta.
08:19 Loffling ne fut jamais cité à comparaitre à nouveau.
08:25 L'enquête à propos de l'homicide de Gibbs n'était toujours pas résolue.
08:35 Le 10 octobre 1985, un employé tondait la pelouse le long d'une route de Wichita County.
08:41 Parmi les herbes hautes, il découvrit le corps d'une femme.
08:49 Il appela le bureau du shérif.
08:53 Des agents se rendirent sur les lieux et constatèrent la présence d'un cadavre.
09:03 Il était nu, à l'exception d'une chaussette.
09:05 Il n'y avait aucun indice sur son identité.
09:09 Les policiers fouillèrent le secteur et découvrirent bientôt ses vêtements.
09:16 Il y avait également une paire de chaussures de course encore lassées.
09:28 On procéda immédiatement à une autopsie, mais à cause de l'état de décomposition avancée du corps,
09:33 il était difficile de déterminer comment la victime était morte.
09:36 Le médecin légiste conclut qu'il s'agissait d'un homicide,
09:40 sans toutefois parvenir à en déterminer la cause précise.
09:43 Les agents du bureau du shérif de Wichita County
09:49 découvrirent bientôt que la victime correspondait à la description d'une femme disparue un mois plus tôt.
09:55 Il s'agissait d'une certaine Ellen Blatt, 21 ans.
09:59 Ils interrogèrent deux suspects qui se trouvaient avec elle au cours de la dernière soirée où elle avait été vue en vie.
10:08 Il n'y avait pas assez de preuves pour les faire accuser.
10:12 Plusieurs mois s'époulairent sans que l'enquête ne progresse.
10:17 Même si trois services de police différents étaient impliqués dans ces enquêtes,
10:24 elles tombaient toutes sous la juridiction du même bureau du procureur.
10:28 Barry MacKa assumait sa fonction de procureur depuis quelques jours seulement au moment du meurtre de Terry Sims.
10:36 Ses homicides le hantaient.
10:39 La terreur absolue qu'elles ont dû ressentir dans les dernières minutes de leur vie
10:46 me poussait à découvrir l'individu qui les avait tués.
10:52 Malheureusement, les détectives impliqués dans les trois enquêtes avaient épuisé toutes leurs ressources
10:57 et MacKa ne pouvait rien faire de plus.
10:59 Plus d'une décennie s'écoulerait avant que ces enquêtes ne soient résolues.
11:06 Au Texas, en 1996, plus de 11 ans s'étaient écoulés depuis les meurtres de Terry Sims,
11:18 Tony Gibbs et Ellen Blatt.
11:22 Les policiers ne disposaient pas de nouveaux suspects,
11:25 mais l'émergence de nouvelles techniques judiciaires allait permettre que les indices recueillis sur la scène de deux des trois meurtres
11:32 fassent l'objet d'un nouvel examen.
11:34 Ces indices furent envoyés à Glenn Younash, expert en empreinte digitale
11:44 au laboratoire de la sécurité publique du Texas à Austin.
11:50 Sur une des chaussures recueillies sur la scène du meurtre de Terry Sims,
11:54 il découvrit une empreinte partielle qui n'avait pas été décelée auparavant.
11:58 L'empreinte ne provenait pas de la victime.
12:02 Elle n'était cependant pas assez nette pour permettre de procéder à une identification.
12:07 Sous l'action de la lumière, le sang s'oxyde et devient plus foncé.
12:12 Younash espérait améliorer la définition de l'empreinte grâce à un éclairage laser,
12:18 mais cela ne fonctionna pas.
12:20 Il ne lui restait plus qu'une possibilité, la plus risquée, celle d'utiliser une teinture spéciale.
12:26 Cette technique pouvait détruire complètement l'indice.
12:33 Nous avons donc préalablement photographié l'empreinte.
12:36 Une fois la photo en main, j'ai de nouveau examiné soigneusement l'empreinte
12:40 pour m'assurer que j'avais noté toutes ses caractéristiques.
12:43 Younash était maintenant prêt à essayer le procédé.
12:48 Il satura l'empreinte d'une solution qui entre en réaction avec les protéines du sang
12:53 et qui le colore en bleu ou en noir.
12:56 Malheureusement, le procédé ne donna pas les résultats escomptés.
13:04 La définition de l'empreinte n'avait pas été suffisamment améliorée.
13:09 Pendant les trois années qui suivirent,
13:13 Younash examina une série d'empreintes de suspects fournies par le bureau du procureur de Wichita County.
13:19 Il les compara à celles prélevées sur la chaussure de Terry Sims.
13:23 Je ne suis pas parvenu à relier l'empreinte de la chaussure à un seul des suspects.
13:27 Je leur ai dit qu'il s'agissait de l'empreinte partielle de la seconde ou de la troisième articulation
13:32 ou d'un autre segment de la paume.
13:34 Ils m'ont alors envoyé des empreintes de paume de main
13:37 et j'ai à nouveau effectué les comparaisons mais je n'ai pas obtenu de résultat concluant.
13:42 Pendant ce temps, au laboratoire GeneScreen de Dallas,
13:46 on procédait à des analyses génétiques d'échantillons provenant des cas Sims et Gibbs.
13:51 Grâce à une nouvelle technique et la réaction en chaîne de polymérisation,
13:56 l'experte Judy Floyd espérait obtenir des résultats.
14:00 Les conditions étaient moins rigoureuses.
14:05 Cela nous a permis d'utiliser un échantillon plutôt vieux et dégradé
14:09 et d'obtenir le profil génétique du tueur.
14:12 Le nouveau procédé permit d'éliminer tous les suspects,
14:16 notamment Danny Wayne Lothling,
14:18 qui avait comparu pour le meurtre de Tony Gibbs 11 ans plus tôt.
14:22 Il permit également de faire une découverte très importante.
14:26 Les fluides biologiques recueillis sur les deux victimes provenaient du même individu.
14:35 Cette nouvelle technologie combinée à des techniques judiciaires plus modernes
14:39 permettait d'établir un lien direct entre les deux cas.
14:43 Les meurtres de Terry Sims et Tony Gibbs avaient été perpétrés par un tueur en série.
14:49 Le procureur Barry Macca en vint à se demander si d'autres cas non résolus
14:56 pouvaient avoir été commis par ce même individu.
14:59 Il examina plusieurs dossiers.
15:01 L'un d'entre eux retint son attention, celui de Ellen Blau.
15:06 Les circonstances entourant le meurtre de la jeune femme étaient identiques à celles de Sims et de Gibbs.
15:14 On avait retrouvé là aussi des chaussures de course encore lassées à côté de son corps.
15:20 Le 12 janvier 1999,
15:26 Macca demanda au détective John Little d'examiner ces trois cas et de tenter de trouver un suspect.
15:32 Il lui donna également une piste.
15:36 Les victimes avaient été découvertes dans des juridictions différentes,
15:40 mais elles vivaient toutes dans un secteur géographique relativement restreint.
15:45 Cette proximité me donnait à croire que la personne qui les avait tués connaissait bien ce secteur.
15:53 Je l'ai mentionné à John et je lui ai demandé d'examiner les dossiers
15:57 et de tenter de trouver un individu vivant dans ce secteur qui pouvait avoir été impliqué dans les trois cas.
16:03 Little se mit à la recherche de liens entre les trois victimes.
16:09 D'abord, les jeunes femmes avaient certaines caractéristiques physiques en commun.
16:19 Elles avaient tout à peu près le même âge et la même stature.
16:23 Elles mesuraient environ 1,50 m et pesaient moins de 55 kg.
16:27 Elles avaient également des physionomies similaires.
16:35 Ces constantes pouvaient signifier que les trois victimes avaient été tuées par la même personne.
16:44 Le détective remarqua alors le nom d'un homme dans le dossier de Ellen Blau,
16:49 Farion Wardrip.
16:51 Wardrip purgeait une peine d'emprisonnement pour meurtre en 1986.
16:58 Il avait alors déclaré connaître Blau.
17:01 Les policiers n'avaient pas établi de lien à l'époque.
17:05 Little se demandait si cette information pouvait avoir une quelconque valeur.
17:12 Il apprit que Wardrip avait déjà travaillé comme garçon de salle au même hôpital que Tony Gibbs.
17:17 De plus, des documents indiquaient qu'il avait quitté son emploi seulement 4 jours après le meurtre de la première victime, Terri Sims.
17:27 En poursuivant leur recherche, les enquêteurs découvrirent de nouveaux liens entre Wardrip et les trois jeunes femmes.
17:39 Ils vivaient dans l'appartement juste au-dessous de celui de Ellen Blau.
17:43 Cet appartement se trouvait à seulement deux pâtés de maison de l'immeuble où Terri Sims avait été assassinée.
17:50 Au moment du meurtre d'Ellen Blau, Wardrip n'habitait plus le même immeuble.
17:56 Il avait déménagé en face du restaurant où elle travaillait.
18:00 Wardrip avait donc un lien avec les victimes.
18:07 On n'avait encore aucune preuve de son implication, mais on était sur la bonne piste.
18:12 Une vérification de ses antécédents permit au policier de découvrir que Wardrip avait déjà été reconnu coupable de meurtre.
18:21 Il avait même avoué avoir tué une femme à Wichita Falls en 1986.
18:27 Selon le dossier, il avait fui à Galveston avant de se rendre de lui-même à la police.
18:32 Il avait été condamné à 35 ans de prison, mais était en liberté conditionnelle depuis 1997.
18:38 Pendant les 11 ans de son incarcération, aucun meurtre similaire ne s'était produit dans le comté de Wichita Falls.
18:46 Je savais que je disposais d'un suspect très important.
18:52 Mais le seul moyen de vérifier s'il était impliqué dans ces meurtres était de me faire un appel.
19:00 Le seul moyen de vérifier s'il était impliqué dans ces meurtres était d'obtenir son ADN.
19:05 Les preuves indirectes contre Wardrip n'étaient pas suffisantes pour l'obliger à fournir un échantillon de son ADN.
19:17 Macca et Little décidèrent de le recueillir à son insu.
19:24 Cela posait un problème.
19:30 Pendant trois jours, les détectives surveillèrent Wardrip à son lieu de travail.
19:34 Ce dernier se trouvait en permanence derrière une clôture verrouillée par un cadenas.
19:39 Il était impossible de l'atteindre.
19:42 Mais le quatrième jour, une occasion se présenta enfin.
19:47 Le 5 février 1999, quelqu'un ouvrit la clôture, ce qui permit à Wardrip de manger en compagnie de sa femme.
19:59 Il grignotait des biscottes et buvait un café dans un gobelet de carton.
20:03 Il jeta son gobelet dans la poubelle juste à côté de la porte de la cour.
20:15 C'était l'occasion que les détectives attendaient.
20:18 Un des agents s'approcha de Wardrip et lui demanda s'il pouvait utiliser son gobelet comme cendrier.
20:24 Wardrip n'y voyait aucune objection.
20:28 Tout indice obtenu par les détectives grâce à ce gobelet serait recevable en cours.
20:33 L'agent récupéra le gobelet du suspect.
20:36 Il ne restait plus qu'à en extraire l'ADN.
20:39 C'était maintenant au tour des experts du laboratoire GeneScreen de Dallas d'entrer en scène.
20:49 Judy Floyd se servit d'un coton-tige pour recueillir l'ADN.
20:56 Elle utilisait le coton-tige pour recueillir la salive du suspect.
20:59 Lorsqu'elle compara ses résultats aux échantillons obtenus sur la scène des meurtres de Sims et Gibbs,
21:06 elle établit immédiatement une corrélation.
21:09 Bien plus, le profil d'ADN de Wardrip présentait des caractéristiques uniques.
21:17 Il comprenait non pas un, mais quatre marqueurs génétiques très rares.
21:23 Son profil était si rare qu'il nous a permis de prouver hors de tout doute
21:28 que seul cet individu avait été impliqué dans les meurtres de Terry Sims et de Tony Gibbs.
21:34 Les enquêteurs ne s'arrêtèrent pas là.
21:39 Au laboratoire du service de la sécurité publique du Texas,
21:43 Glenn Yonash compara les empreintes de la sécurité publique de Texas
21:48 à l'empreinte partielle recueillie sur la chaussure de Terry Sims.
21:52 Elles étaient identiques.
21:55 En plus de prouver son implication, cette empreinte recelait des informations importantes.
22:01 Cela m'indiquait de quelle façon le suspect avait tenu la chaussure quand il y avait laissé son empreinte.
22:09 Il était en train de la mettre sur la chaussure de Terry Sims.
22:16 Il était en train de la tenir ainsi et de la retirer du pied de la victime.
22:20 La patience et l'ingéniosité des détectives avaient finalement porté fruit.
22:31 Wardrip devait être mis en détention provisoire.
22:35 La police croit que Wardrip a aperçu Terry Sims au moment où elle entrait dans l'appartement de Lisa Boone.
22:43 Il a forcé la serrure, lui a ligoté les mains derrière le dos, l'a violée, puis tuée.
22:49 Farion Wardrip plaida coupable aux accusations de meurtre au premier degré de Terry Sims,
22:56 Tony Gibbs et Ellen Blau.
22:58 Il fut condamné à mort pour le meurtre de Sims et à la prison à perpétuité pour les deux autres.
23:04 Il avoua par la suite avoir commis un autre meurtre.
23:09 En tout, il avait tué cinq jeunes femmes.
23:13 Au Texas, la culpabilité de ce tueur en série se cachait sur le rebord d'un gobelet.
23:20 Mais sur la côte ouest américaine, les policiers auraient à creuser un peu plus pour prouver un homicide.
23:30 Le 7 novembre 1964, un homme de 20 ans,
23:38 le 7 novembre 1988, à Sacramento, en Californie,
23:42 la travailleuse sociale Judy Moyes téléphonait à la police au sujet de l'un de ses bénéficiaires,
23:48 Bert Montoya, 52 ans.
23:51 Ce dernier avait disparu de la pension où elle l'avait placée.
23:55 La propriétaire ignorait où il était allé.
24:03 Selon Judy Moyes, la pension que dirigeait Dorothea Puente était un refuge pour les nécessiteux et les sans-abri.
24:09 La majorité d'entre eux avaient déjà consommé des drogues ou étaient alcooliques.
24:14 L'endroit était tout désigné pour Bert, un itinérant qui n'avait nulle part où loger.
24:19 Il avait sa propre chambre et un poste de télévision et semblait apprécier sa nouvelle vie après plusieurs années passées dans la rue.
24:28 Quelques temps plus tard, cependant, Bert avait commencé à dire qu'il souhaitait s'en aller.
24:33 Judy Moyes était sans nouvelles de lui depuis maintenant trois mois.
24:37 La propriétaire de la pension, Madame Puente, lui dit finalement que Bert était parti vivre chez son frère dans l'Utah.
24:46 De la vie de Judy Moyes, c'était impossible puisque Bert Montoya lui avait confié n'avoir aucune famille.
24:57 Elle demanda à la police de faire enquête à ce sujet.
25:00 Un agent interrogea Dorothea Puente.
25:04 Cette dernière était très aimable, elle ressemblait à une grand-mère bienveillante, elle était charmante.
25:09 Elle offrit volontiers son aide.
25:11 Elle répéta à l'agent de police que Bert était parti vivre avec des membres de sa famille dans l'Utah.
25:17 Un des résidents de la pension confirma sa version des faits.
25:26 Mais alors que l'agent s'apprêtait à quitter les lieux, il lui glissa un mot dans la main.
25:31 Il désirait lui parler seul à seul.
25:42 Selon lui, d'étranges choses se passaient à la pension.
25:52 Bert n'était pas le seul à avoir disparu ainsi.
25:55 Un autre pensionnaire, Ben Fink, n'avait jamais été revu non plus.
25:59 Et il y en avait d'autres.
26:01 Pourtant, leur chèque d'aide sociale continuait de leur être adressé à la pension.
26:05 Le résident avait également remarqué une odeur nauséabonde autour de la maison.
26:10 Il avait déjà travaillé pour un embaumeur et croyait avoir reconnu l'odeur de cadavre.
26:15 L'agent de police ouvrit le dossier de la disparition de Bert Montoya.
26:23 Le détective John Cabrera du service de police de Sacramento fut assigné à cette enquête.
26:28 Le nom de Dorothea Puente lui était déjà familier.
26:32 On l'avait surnommé la championne des nécessiteux.
26:35 Elle était très respectée pour les nombreuses activités philanthropiques auxquelles elle participait au sein de la communauté hispanique.
26:44 Des gens venaient de l'étranger pour la rencontrer et la féliciter.
26:49 Dans la communauté hispanique, elle était connue sous le nom de doctora ou docteur.
26:54 Cabrera fouilla un peu les antécédents de Dorothea Puente.
27:02 Il fut abasourdi par le passé trouble de cette femme respectable.
27:08 Cette dame, qui avait pourtant l'air assez âgée, n'avait en fait que 59 ans.
27:13 Elle avait un dossier criminel et avait la réputation de s'être faite choper.
27:18 Et avait la réputation de s'en prendre aux gens du troisième âge.
27:21 Elle avait été reconnue coupable de falsification de chèques de l'aide sociale et avait purgé une peine de 4 ans de prison.
27:28 Sa façon de procéder était également surprenante.
27:31 Elle versait des tranquillisants dans les verres de ses individus.
27:39 Une fois endormie, elle leur volait leurs chèques et l'endossait à leur place.
27:46 La libération de Dorothea Puente était conditionnelle à ce qu'elle ne tienne plus de pension.
27:51 Quatre jours après que Berthe Montoya eût été portée disparue,
27:55 les détectives rencontrèrent Judy Moyes pour obtenir le plus d'informations possibles au sujet de la pension.
28:01 Les résidents étaient des clochards, des pauvres, des gens âgés, des marginaux.
28:14 Dorothea Puente avait toujours une place pour eux.
28:17 Elle avait la réputation de traiter ses pensionnaires comme s'ils avaient été sa propre famille.
28:25 Des collègues de Judy Moyes avaient également remarqué que certains de leurs clients disparaissaient
28:31 et que personne n'entendait plus jamais parler d'eux.
28:34 Berthe Montoya était le dernier.
28:38 Il n'était pas exclu que certains des pensionnaires aient simplement décidé de partir
28:42 ou alors que des membres de leur famille aient accepté de s'occuper d'eux.
28:46 Il fallait maintenant le vérifier.
28:48 Après avoir rencontré la travailleuse sociale, les policiers se rendirent chez Dorothea Puente.
28:57 Cette dernière accepta aimablement de les laisser faire des recherches
29:00 en dépit du fait qu'ils n'avaient pas de pension.
29:04 Dans une des chambres à l'étage, ils découvrirent un médicament sous ordonnance.
29:08 Il s'agissait d'un sédatif.
29:10 La prescription était au nom de Dorothea Miller.
29:13 Puente déclara que ce médicament appartenait à l'une de ses parentes
29:18 qui était restée chez elle pendant un moment.
29:21 Les détectives lui demandèrent ensuite la permission de creuser dans son jardin.
29:26 Non seulement Dorothea Puente leur en donna des médicaments,
29:30 mais elle leur offrit de leur trouver de l'aide.
29:34 Si elle mentait, elle cachait bien son jeu.
29:38 Les détectives déclinèrent son offre et commençèrent à creuser par eux-mêmes.
29:49 Après la troisième fosse, ils commençaient à croire qu'ils perdaient leur temps.
29:55 Mais dans la quatrième, ils remarquèrent de la chaux.
29:59 On l'utilise parfois pour masquer les mauvaises odeurs
30:02 et accélérer le processus de décomposition.
30:05 Ils décidèrent de continuer à creuser.
30:08 À leur grande surprise, ils découvrirent bientôt ce qui semblait être un tibia humain.
30:14 Des représentants du bureau du coroner et une équipe de la section des homicides
30:18 décidèrent de creuser dans le jardin.
30:21 Des représentants du bureau du coroner et une équipe de la section des homicides
30:25 furent dépêchés sur les lieux.
30:28 Puente accepta d'accompagner les agents au poste de police pour y faire une déposition.
30:33 Elle avait l'air de vouloir coopérer.
30:36 Elle semblait même très ébranlée par la découverte d'ossements dans son jardin.
30:40 Elle déclara qu'elle ne vivait là que depuis un peu plus d'un an.
30:44 Peut-être le propriétaire précédent pourrait-il expliquer la présence de cadavres dans le jardin.
30:50 Mais le passé criminel de Puente ne pouvait pas être ignoré.
30:54 Les détectives lui demandèrent sans détour si elle avait tué le pensionnaire Bert Montoya.
30:59 Dorothea le nia et conserva son flègme.
31:03 Pour le moment, rien ne prouvait qu'il y avait eu homicide.
31:07 Les policiers la raccompagnièrent chez elle.
31:11 Le lendemain, l'équipe de recherche poursuivit son travail à la pension.
31:19 La présence de policiers et du matériel d'excavation attira bientôt les curieux et les journalistes
31:25 qui se massèrent devant la résidence.
31:28 Vers 9h45, Dorothea Puente demanda la permission de se rendre au café du coin de la rue.
31:34 Comme elle se montrait coopérative depuis le début
31:37 et que les détectives n'avaient aucune preuve de sa culpabilité,
31:41 ils lui en donnèrent l'autorisation.
31:45 Vers 10h, des experts avaient découvert un second corps enveloppé dans une bâche
31:50 et enterré sous un bloc de ciment.
31:53 À en juger par l'état de la bâche, le corps se trouvait là depuis peu.
32:00 Un agent de police fut dépêché au café pour aller y chercher Dorothea Puente.
32:07 Mais elle n'y était plus.
32:13 Les enquêteurs déclenchèrent des recherches à l'échelle nationale pour la retrouver.
32:19 Dorothea Puente était maintenant recherchée sur présomption de meurtre.
32:25 À la pension, les experts continuaient à creuser.
32:30 Jusqu'à présent, on avait découvert deux cadavres.
32:39 Le premier, qui était sur le terrain, était un cadavre de ciment.
32:43 Le deuxième, un cadavre de ciment.
32:46 Le troisième, un cadavre de ciment.
32:49 Le dernier, un cadavre de ciment.
32:52 Le dernier, un cadavre de ciment.
32:55 Le dernier, un cadavre de ciment.
32:58 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:01 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:04 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:07 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:10 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:13 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:16 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:19 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:22 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:25 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:28 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:31 Le dernier, un cadavre de ciment.
33:34 Après trois jours, l'équipe termina enfin les recherches.
33:38 En tout, on avait découvert sept corps dans le jardin de Dorotea Pointe.
33:43 Les policiers étaient aux prises avec un autre tueur en série.
33:48 Il était incroyable que sept personnes aient été enterrées ici,
33:56 sous le nez des voisins, et que personne n'ait rien vu.
34:02 Les détectives décidèrent d'interroger les résidents du quartier.
34:07 Aucun d'entre eux n'avait quoi que ce soit de négatif à dire au sujet de Dorotea Pointe.
34:14 La situation était pénible pour les agents.
34:23 La population refusait d'admettre que cette petite dame aux cheveux blancs,
34:28 qui était aimée et qui aidait les démunis, ait quelque chose à voir avec le fait que ces corps étaient enterrés dans son jardin.
34:34 Pendant que les détectives interrogeaient les voisins,
34:43 les médecins légistes de Sacramento devaient tenter d'identifier les trois hommes et quatre femmes dont les corps avaient été découverts.
34:51 On les radiographia avant de procéder à l'autopsie.
34:57 On commença par la victime dont la description se rapprochait le plus de celle de Bert Montoya.
35:03 Le médecin légiste commença par enlever délicatement la bâche qui l'entourait, tout en notant chaque détail.
35:11 Comme la plupart des corps, il avait été enveloppé d'une façon très particulière,
35:16 qui indiquait que l'auteur avait acquis une certaine méthode.
35:19 D'abord, le corps était enroulé dans des draps, collé avec du ruban adhésif,
35:24 puis des douillettes cousues ensemble.
35:26 Il y avait des couvertures, puis à nouveau des draps, puis des bâches bleues sur quelques-uns des corps.
35:32 Et chacune de ces couches était retenue par soit une corde, soit par du ruban adhésif, ou alors carrément cousue.
35:38 Le paquet était ensuite retenu à l'aide de rubans adhésifs.
35:42 Sous toutes ces couches se trouvait un corps en état de décomposition avancée,
35:48 ce qui rendait impossible de déterminer la cause de la mort.
35:52 Cependant, les conditions dans lesquelles ces cadavres avaient été découverts
35:55 laissaient présumer qu'il s'agissait d'homicides.
35:58 Malheureusement, il était impossible d'identifier formellement les victimes.
36:03 En général, on identifie les individus par leurs empreintes, sinon par leurs dentitions.
36:15 Dans ce cas-ci, l'état de décomposition de quatre victimes
36:18 était trop avancé pour que nous puissions prendre leurs empreintes,
36:21 et aucun d'entre eux n'avait de dents.
36:23 Il nous était donc impossible de nous servir des méthodes les plus courantes.
36:27 On envoya des échantillons de tissu au laboratoire judiciaire
36:31 pour procéder à des analyses plus poussées.
36:34 Afin de consolider leur enquête, les policiers devaient trouver des indices
36:40 qui relieraient directement pointé à ces victimes.
36:44 Ils se rendirent à la pension de nouveau.
36:46 Ils découvrirent de la corde, du ruban adhésif
36:55 et une boîte de café sur laquelle était inscrit le mot "lessive".
36:59 Les agents recueillirent des dizaines de flacons de Dalman, un sédatif.
37:05 Ce fait n'était pas inusité si l'on considérait que la pension était un acte de séduction.
37:11 Ce fait n'était pas inusité si l'on considérait que la pension hébergeait principalement des personnes âgées.
37:16 Mais cela n'expliquait cependant pas pourquoi toutes les ordonnances
37:20 avaient été faites au nom de Dorothea Pointe.
37:23 Par le biais de la presse, de nouveaux témoins se présentaient à la police
37:32 et offrirent leur aide pour reconstituer les activités quotidiennes de la suspecte.
37:39 Cette dernière semblait particulièrement aimée jardiner avant l'aube
37:42 et se mettait en colère lorsqu'on la dérangeait.
37:45 Elle insistait toujours pour que le facteur lui remette personnellement le courrier de tous les pensionnaires,
37:52 surtout vers la fin du mois.
37:54 C'était toujours elle qui prenait le courrier, parce que, bien entendu, c'est par ce biais que les chèques arrivaient.
38:01 Elle prenait ses chèques et gardait le contrôle de l'argent.
38:06 Étonnamment, aucun des pensionnaires n'avait jamais remis ce contrôle en question.
38:10 Comme la majorité d'entre eux souffrait de problèmes de drogue ou d'alcool,
38:16 cela semblait la meilleure façon de les empêcher de sombrer à nouveau.
38:20 En persuadant ces pensionnaires de l'autoriser à signer leurs chèques,
38:25 Dorothea Pointe était certaine de pouvoir toucher leur argent,
38:28 même si ces pensionnaires disparaissaient.
38:34 La police découvrit qu'elle touchait personnellement 10 à 12 chèques de l'aide sociale tous les mois,
38:39 des chèques adressés parfois à des personnes qui ne résidaient plus à la pension depuis plusieurs années.
38:45 Le 16 novembre, une semaine après sa disparition, les détectives eurent une nouvelle piste.
38:54 Dorothea avait été vue dans un motel de Los Angeles.
38:58 Un homme âgé avait appelé la police.
39:01 Il avait eu une conversation avec elle à propos de son régime de pension.
39:05 Il l'avait reconnue en apercevant sa photo à la télévision.
39:08 Elle voulait avoir des informations comme le montant qu'il touchait.
39:16 Peut-être pouvait-il toucher plus.
39:18 Et bien sûr, il était méfiant.
39:20 Mais elle lui a dit qu'il pourrait sûrement obtenir une augmentation.
39:28 La fugitive était incapable de résister à l'attrait de l'argent.
39:31 Mais sa cupidité finit par lui coûter très cher.
39:36 Dorothea Puente fut mise en détention provisoire.
39:41 Les détectives croyaient connaître le mobile de ses crimes,
39:45 mais ils ne disposaient pas encore de preuves formelles de sa culpabilité.
39:49 De plus, l'identité des victimes était encore inconnue.
39:52 On fit appel à un expert en empreinte digitale.
39:57 Ce dernier compara les empreintes de trois des victimes
40:00 grâce à la base de données de la police.
40:02 L'un d'entre eux était bien Bert Montoya.
40:07 Il allait ensuite identifier Ben Fink et Dorothea Miller.
40:13 La suspecte avait donc menti.
40:24 Mais quatre des victimes n'avaient toujours pas de nom.
40:27 Avec la collaboration de l'aide sociale,
40:31 les détectives dressèrent une liste des 60 personnes
40:34 qui avaient reçu des chèques de sécurité sociale à la pension de Dorothea Puente.
40:39 Ils tentèrent de retracer chacun de ces individus.
40:42 La majorité d'entre eux était toujours en vie.
40:45 Ils avaient quitté la pension pour toutes sortes de raisons.
40:48 Toutefois, il était impossible de retracer certains de ses bénéficiaires.
40:54 Les détectives réquisitionnèrent leurs dossiers médicaux.
40:57 Ils les envoyèrent au bureau du coroner de Sacramento.
41:02 Les médecins légistes comparèrent les radiographies des victimes
41:10 aux informations contenues dans le dossier des personnes disparues.
41:13 Leur but, retrouver le maximum de caractéristiques uniques pour les identifier.
41:22 Il y avait certaines anomalies chez les victimes,
41:25 comme cette personne qui avait subi une chirurgie du crâne
41:28 et qui en avait conservé des traces.
41:30 Une autre victime avait une déformation de la clavicule
41:33 et avait subi des fractures de la mâchoire inférieure au cours de sa vie.
41:37 En utilisant ces informations, nous avons pu faire des comparaisons
41:42 avec les dossiers médicaux que nous avions obtenus
41:44 grâce à la liste de l'aide sociale.
41:47 Toutes les victimes furent finalement identifiées,
41:50 mais il manquait toujours une information cruciale à la police.
41:54 La cause de leur mort.
41:57 En novembre 1988, les détectives enquêtant sur les meurtres
42:03 de sept pensionnaires d'une résidence de Sacramento
42:06 firent appel au service du toxicologue William Phillips
42:10 qui avait été envoyé en prison.
42:13 Le jour où les victimes étaient empoisonnées,
42:15 les détectives de Sacramento firent appel au service
42:18 du toxicologue William Phillips du ministère de la Justice californien.
42:22 Ils espéraient que Phillips parviendrait à déterminer
42:27 si les victimes avaient été empoisonnées ou droguées.
42:30 Ce dernier procéda à une analyse radio-immunologique
42:37 des échantillons de tissu des sept victimes.
42:41 Les échantillons étaient des types de drogue.
42:43 Les résultats démontrèrent que tous les échantillons
42:46 contenaient du fluorasépame, l'ingrédient actif du dalman,
42:50 le médicament découvert dans la pension de Dorothea Pointe.
42:54 Ce puissant sédatif est souvent prescrit aux personnes âgées.
43:05 C'était le premier indice qui établissait un lien direct
43:09 entre les victimes et les sept victimes.
43:12 Phillips plaça ensuite les échantillons
43:16 dans un spectromètre de masse.
43:18 En identifiant et en mesurant les ions négatifs,
43:24 cet appareil peut dresser le profil caractéristique
43:27 ou l'empreinte laissée par une drogue.
43:30 En plus de tester la présence de dalman dans chacun des échantillons,
43:37 l'appareil en déterminerait la concentration.
43:40 Les corps étaient sous terre depuis un certain temps.
43:46 Les concentrations actuelles de médicaments n'indiquaient donc
43:49 pas nécessairement les quantités au moment de la mort.
43:52 Certaines des substances avaient pu se dissoudre dans le sol.
43:57 Tous les échantillons contenaient du dalman,
44:03 mais les concentrations étaient si variées
44:05 qu'il était difficile de déterminer
44:07 si le médicament avait causé leur mort.
44:09 Heureusement, en analysant des échantillons de tissu des victimes,
44:13 notamment de leur cerveau et de leur foie,
44:16 je suis tout de même parvenu à prouver l'implication de Dorothea Pointe.
44:20 Il y avait maintenant assez de preuves pour faire accuser Dorothea Pointe
44:30 des meurtres de sept de ses pensionnaires.
44:34 La suspecte les manipulait pour obtenir le contrôle de leur argent.
44:38 Lorsque l'un d'entre eux hésitait à la laisser faire,
44:47 elle l'invitait dans ses appartements
44:49 et lui offrait un breuvage auquel elle avait ajouté le sédatif.
44:52 Ensuite, elle enveloppait méthodiquement le corps
44:56 et engageait des hommes pour creuser une fosse dans son jardin.
45:01 Puis, elle enterrait sa victime au cours de ces périodes de jardinage nocturne.
45:05 Le 15 août 1993,
45:13 Dorothea Pointe fut trouvée coupable de deux meurtres au premier degré
45:17 et d'un meurtre au second degré.
45:19 Dans les quatre autres cas, le jury ne parvint pas à rendre le verdict.
45:26 Elle fut condamnée à la prison à vie,
45:28 sans possibilité de libération conditionnelle.
45:31 Les tueurs en série sont méthodiques.
45:38 Ils sont experts dans l'art de brouiller les pistes
45:41 et peuvent ainsi continuer à tuer.
45:43 Mais, même le prédateur le plus intelligent
45:47 ne peut éviter très longtemps d'être identifié.
45:52 Aujourd'hui, grâce à une technologie de pointe,
45:55 les experts judiciaires peuvent enfin arrêter ces criminels
45:58 qui ont l'obsession de tuer.
46:01 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
46:04 "Musique de générique"

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