Parfois, il y a des contradictions entre la cause apparente de la mort et certains indices. Quand un meurtrier a empoisonné sa victime, les enquêteurs se tournent vers les toxicologues.
Category
✨
PersonnesTranscription
00:00 [Sirènes]
00:05 Sur la côte est du Maryland, le week-end romantique d'un couple tourne au tragique
00:10 lorsqu'un homme meurt dans un incendie.
00:13 Même si tous les indices semblent indiquer qu'il s'agit d'un accident,
00:17 une enquête met au jour des anomalies troublantes.
00:20 En Floride, une femme apparemment en bonne santé meurt chez elle.
00:27 Les experts n'arrivent pas à s'expliquer son décès.
00:30 Bien que les policiers croient qu'un meurtre a été commis,
00:35 il leur faudra attendre plusieurs années avant que de nouvelles techniques judiciaires
00:39 leur permettent d'en faire la preuve.
00:41 Lorsqu'un meurtre est commis à l'aide d'un poison indécelable,
00:46 les détectives font face à un défi de taille.
00:49 Pour les aider dans leur tâche, ils doivent faire appel aux toxicologues judiciaires
00:55 et peuvent ainsi établir qu'il y a eu mort par intoxication.
00:59 [Musique]
01:23 [Bruit de la rue]
01:29 Saint-Michael est un village de pêche historique situé sur la côte est du Maryland
01:34 qui est devenu une station balnéaire.
01:37 Les charmantes rues bordées d'arbres, les maisons vieillottes et les boutiques
01:41 en ont fait un endroit recherché pour les escapades.
01:44 Le 15 février 1998, tôt le matin,
01:48 une téléphoniste du service d'urgence reçut un appel désespéré du commis d'un hôtel.
01:53 Un incendie s'était déclaré dans une des chambres
01:57 et le commis croyait qu'un client était emprisonné à l'intérieur.
02:01 Quelques minutes plus tard, des secouristes du service des incendies de Talbot County
02:11 et des policiers d'état du Maryland arrivèrent sur les lieux.
02:16 L'incendie qui était resté confiné à une chambre fut rapidement maîtrisé.
02:20 Bien que les employés de l'hôtel aient réussi à sortir le client de la pièce,
02:24 Steven Rico, âgé de 35 ans, fut déclaré mort sur les lieux.
02:29 Il était impossible de distinguer les traits de son visage en raison des brûlures.
02:36 Les policiers apprirent que peu après 1h30 du matin,
02:42 l'épouse de la victime avait accouru dans le hall de l'hôtel pour dire que sa chambre était en flamme.
02:47 Les employés appelaient le service d'urgence puis se ruèrent dans la chambre.
02:53 Ils y trouvèrent la victime étendue sur son lit.
02:56 Il la sortit rapidement de la chambre mais...
02:59 apparemment, il était trop tard.
03:03 La femme de la victime, Kim Rico, âgée de 33 ans,
03:07 déclara que son mari et elle étaient venus célébrer la Saint-Valentin à cet hôtel.
03:12 Plus tôt au cours de la soirée, Steven et elle étaient allés manger avec des amis au restaurant-théâtre de l'hôtel.
03:22 Le jour où la victime est morte,
03:26 Steven et elle sont allés à la chambre de l'hôtel pour se réveiller.
03:30 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:33 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:36 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:39 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:42 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:45 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:48 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:51 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:54 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
03:57 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:00 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:03 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:06 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:09 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:12 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:15 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:18 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:21 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:24 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:27 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:30 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:33 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:36 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:39 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:42 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:45 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:48 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:51 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:54 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
04:57 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:00 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:03 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:06 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:09 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:12 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:15 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:18 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:21 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:24 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:27 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:30 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:33 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:36 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:39 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:42 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:45 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:48 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:51 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:54 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
05:57 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:00 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:03 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:06 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:09 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:12 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:15 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:18 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:21 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:24 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:27 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:30 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:33 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:36 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:39 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:42 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:45 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:48 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:51 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:54 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
06:57 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:00 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:03 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:06 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:09 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:12 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:15 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:18 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:21 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:24 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:27 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:30 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:33 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:36 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:39 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:42 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:45 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:48 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:51 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:54 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
07:57 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:00 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:03 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:06 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:09 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:12 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:15 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:18 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:21 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:24 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:27 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:30 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:33 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:36 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:39 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:42 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:45 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:48 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:51 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:54 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
08:57 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:00 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:03 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:06 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:09 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:12 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:15 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:18 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:21 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:24 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:27 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:30 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:33 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:36 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:39 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:42 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:45 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:48 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:51 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:54 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
09:57 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
10:00 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
10:03 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
10:06 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
10:09 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
10:12 Ils se sont réveillés dans la chambre de l'hôtel.
10:15 Ils allumaient un cigare identique à celui trouvé dans la chambre
10:18 et le déposèrent sur un oreiller fourni par l'hôtel.
10:21 Il émit un peu de fumée avant de s'éteindre.
10:28 Les cendres du cigare n'étaient pas parvenues à mettre le feu à cet oreiller inifuge.
10:34 Nous avons pris un autre cigare et l'avons placée sur l'oreiller.
10:40 Nous avons répété cette opération à plusieurs reprises pendant une heure et demie.
10:44 Nos analyses ont démontré qu'un fumeur négligent n'avait pas pu causer cet incendie.
10:50 Même si les investigateurs se doutaient maintenant qu'on avait utilisé un agent accélérateur pour mettre le feu dans la chambre,
10:59 les analyses de laboratoire n'avaient pas permis d'en trouver des traces.
11:03 Toutefois, l'agent accélérateur pouvait s'être totalement consumé pendant l'incendie.
11:10 Le seul moyen de mettre le feu à l'oreiller et recréer les dégâts causés par l'incendie
11:15 était d'appliquer directement une torche improvisée sur l'oreiller.
11:19 Les tests ont démontré que l'incendie avait été prémédité,
11:29 qu'il ne s'agissait pas d'un accident causé par un fumeur négligent.
11:33 Ainsi donc, l'incendie était intentionnel.
11:39 On transmit ces informations à la police.
11:42 Peu de temps après, on classe officiellement la mort de Stephen Rico comme étant un homicide.
11:48 Les autorités de la côte est du Maryland avaient prouvé que l'incendie dans une chambre d'hôtel
11:57 qui avait coûté la vie à un homme de 35 ans, Stephen Rico,
12:01 n'était pas le résultat de sa négligence comme l'avait laissé croire sa femme, Kim.
12:07 Comme il n'y avait eu aucune trace de fumée dans ses poumons,
12:10 il était également évident que Stephen Rico était déjà mort lors du sinistre.
12:14 Mais le médecin légiste était incapable de déterminer la cause exacte de son décès.
12:20 Toutes ces informations poussaient la police à croire que Kim Rico avait tué son mari.
12:28 Maintenant, on devait trouver des indices pour le prouver.
12:36 Les enquêteurs retracèrent certains de ses collègues de travail à Washington
12:40 dans un hôpital où elle était technicienne de la salle d'opération.
12:43 Aucun d'entre eux ne croyait Kim capable de tuer quelqu'un.
12:49 Toutefois, un des médecins interrogés se rappelait avoir eu une conversation pour le moins étrange avec elle un mois plus tôt.
13:00 Kim s'était plainte de son mariage et lui avait offert à la blague 50 000 dollars pour la débarrasser de son mari.
13:06 Il ne l'avait pas prise au sérieux et lui avait répondu sur le même temps
13:11 qu'elle pouvait facilement l'endormir à jamais en lui injectant de la succinylcholine.
13:16 Ce puissant relaxant musculaire est utilisé pour empêcher tout mouvement involontaire au cours d'une opération.
13:28 À titre de technicienne de salle d'opération, Kim utilisait ce produit tous les jours.
13:33 Voici le détective Joe Gamble.
13:37 Il n'était pas anodin que Kim Rico était technicienne de salle d'opération.
13:43 Elle avait accès à certains produits auxquels les autres employés de l'hôpital et les gens ordinaires n'ont pas accès.
13:48 L'un de ces produits, c'était la succinylcholine.
13:53 Les analystes toxicologiques n'avaient montré aucune trace de ce produit dans le corps de Steven Rico,
13:58 mais les détectives apprirent que le relaxant se dissipe dans l'organisme presque instantanément,
14:03 ne laissant pas de traces derrière lui.
14:05 C'est pour ainsi dire l'arme parfaite du crime.
14:10 Comme on l'injecte dans les muscles, il ne va pas dans le système circulatoire.
14:16 Cela provoque une relaxation des muscles, notamment du corps.
14:20 Avec une bonne dose de succinylcholine, on cesse de respirer, le coeur s'arrête et on meurt.
14:25 Avec ces données qui permettaient aux enquêteurs de mieux cibler leurs recherches,
14:33 les détectives retournèrent sur la scène du crime.
14:36 Ils se mirent à la recherche d'une seringue ou d'une ampoule qui aurait pu contenir le produit.
14:43 Pendant ce temps, des problèmes de santé et de santé mentale ont été révélés.
14:49 Pendant ce temps, des plongeurs ratissèrent le fond de la rivière Miles, située directement derrière l'hôtel.
14:55 Ils y passèrent plusieurs heures à fouiller les eaux ainsi que les secteurs avoisinants.
15:00 Mais les fouilles se révélèrent vaines.
15:05 Toutefois, quelques jours plus tard, un employé de l'hôtel trouva quelque chose sur la pelouse.
15:16 C'était une seringue usagée.
15:18 Cet indice fut envoyé au laboratoire judiciaire de l'état du Maryland.
15:28 L'analyse complète de l'aiguille ne permit pas de trouver des traces ni du sang de la victime ni du succinylcholine.
15:36 Par la suite, les experts soumirent l'indice à un expert.
15:41 Par la suite, les experts soumirent l'indice à un éclairage au laser en espérant y trouver des empreintes digitales.
15:48 Mais leurs efforts ne portèrent pas fruit.
15:55 Sans mobile apparent ni arme du crime, les enquêteurs ne pouvaient tirer parti que de preuves indirectes pour démontrer que Kim Rico avait tué son mari.
16:09 Leur meilleure chance pour y arriver était de prouver qu'elle avait maquillé la scène du crime pour mettre les enquêteurs sur une fausse piste.
16:17 Nous nous sommes donc donnés comme objectif de découvrir d'où l'alcool et les cigares provenaient.
16:23 On espérait découvrir que Kim les avait achetées elle-même en vue de maquiller la scène du crime.
16:35 Le détective Gamble visita tous les magasins du secteur de l'hôtel.
16:39 Une caissière se souvenait d'une femme dont la description correspondait à celle de Kim Rico.
16:45 Elle était venue acheter six bouteilles de bière et un paquet de cigares un peu avant l'heure du crime.
16:50 La cliente avait fait une forte impression sur la caissière.
17:04 Elle se rappelait cette cliente qui avait un ton très sec.
17:07 De fait, Kim avait été si cassante que la vendeuse n'avait pas pu l'oublier.
17:13 Les policiers prirent un paquet de cigares comme ceux que Kim Rico s'était procuré.
17:20 Ils étaient de la même marque que ceux trouvés dans sa chambre d'hôtel.
17:25 Les enquêteurs recueillirent également l'appareil utilisé pour apposer les étiquettes de prix sur la marchandise.
17:34 Merci pour votre temps.
17:35 Ils envoyèrent ces effets à l'experte en analyse de documents, John DiMartino, au laboratoire judiciaire de l'État du Maryland.
17:44 Afin d'établir un lien entre les deux indices,
17:49 elle commença par comparer l'étiquette de prix apposée sur la boîte de cigares retrouvée sur le lieu du crime à celle des cigares du magasin.
18:01 Le détail le plus important à relever, c'est la façon dont le morceau de papier sort de l'étiqueteuse et est apposé sur l'article.
18:09 Il faut par exemple que l'étiquette adhère suffisamment à l'article et qu'elle se déchire plutôt que de se décoller si un violeur tente de l'enlever.
18:16 À cet égard, chaque manufacturier d'étiqueteuse a ses modes d'emploi qui lui sont propres.
18:21 Par un examen visuel, l'experte ne releva aucune différence entre les étiquettes autocollantes.
18:30 À l'aide d'un rayon infrarouge, Di Martino se mit à la recherche de caractéristiques communes et de différences entre l'encre du paquet du magasin et celle de la scène du crime.
18:41 Les teintes et pigments qui composaient l'encre et la rendaient uniques étaient identiques.
18:46 Ainsi, les étiquettes provenaient toutes deux de l'étiqueteuse recueillie au magasin.
18:55 Kim Rico avait donc acheté les cigares trouvées sur la scène du crime, ce qu'elle avait pourtant nié.
19:01 Les policiers recueillaient des preuves indirectes très convaincantes contre Kim Rico.
19:10 Mais on n'avait toujours pas trouvé la cause de la mort de la victime ni le mobile du crime.
19:16 Les enquêteurs étaient loin d'avoir fait la preuve d'un homicide.
19:24 La police du Maryland était persuadée que Kim Rico, technicienne de salle d'opération de 33 ans, avait assassiné son mari en lui injectant un produit impossible à déceler,
19:34 puis qu'elle avait maquillé la scène pour que l'on croit à un accident tragique.
19:38 Jusque-là, on ne disposait que de preuves indirectes contre elle.
19:42 Afin de trouver le mobile de ce meurtre, les policiers interrogèrent à nouveau des personnes proches du coup.
19:52 Une de leurs amies reconnut que peu de temps avant la mort de Stephen, Kim avait déclaré vouloir divorcer.
19:58 Elle avait une liaison avec un homme rencontré quelques mois plus tôt et passait beaucoup de temps avec lui.
20:07 Kim n'avait nullement l'intention de sauver son mariage avec Stephen.
20:13 Elle craignait toutefois de s'engager dans des procédures de divorce coûteuses et interminables.
20:21 Ces informations permirent aux enquêteurs d'obtenir un mandat de perquisition de la maison de Kim.
20:26 Dans un tiroir de bureau, ils trouvèrent deux polices d'assurance-vie au nom de Stephen Rico.
20:35 Kim devait toucher 200 000 dollars à la mort de son mari.
20:42 C'était le coup de chance sur la tête de Stephen.
20:48 C'était le coup de chance souhaité par les détectives.
20:51 Nous disposions maintenant du mobile de Kim.
20:57 Elle gagnerait une importante somme à la mort de son mari et elle avait une liaison qu'elle souhaitait poursuivre.
21:02 C'était les deux éléments qui, selon nous, avaient incité Kim à tuer Stephen Rico.
21:08 Un mandat d'arrêt fut émis au nom de Kim Rico.
21:14 Mais avant que les enquêteurs n'aient eu le temps de faire quoi que ce soit, ils reçurent des informations surprenantes.
21:24 Kim Rico avait tenté de se suicider.
21:27 Une de ses amies s'était inquiétée parce qu'elle n'avait pas eu de ces nouvelles depuis un certain temps.
21:40 Elle s'était rendue chez elle et l'avait trouvée gisant par terre, inconsciente.
21:44 Une bouteille de médicaments vide se trouvait à côté d'elle.
21:47 Kim Rico, le suspect numéro un dans l'enquête de la mort de son mari, fut conduite d'urgence à l'hôpital.
21:55 En dépit de son état critique, elle fut soignée à temps par le personnel de l'hôpital.
22:03 Quelques jours plus tard, elle reçut son congé.
22:09 Mais des policiers l'attendaient.
22:11 Elle fut mise en détention et accusée de meurtre.
22:17 Sur la base des indices, les enquêteurs croient que Kim Rico a été poussée au crime par sa cupidité et par son désir de poursuivre une liaison.
22:33 Le 15 février 1998, elle a injecté à son mari, qui ne se doutait de rien, une drogue puissante nommée succinylcholine, pratiquement indécelable.
22:44 Le produit l'a immédiatement paralysée.
22:49 Ensuite, elle s'est arrangée pour que la police croie que Steven avait bu de l'alcool et fumé.
22:57 Puis, elle a mis le feu à la pièce.
22:59 Kim Rico a été jugée coupable d'avoir provoqué un incendie criminel et d'avoir commis un meurtre au premier degré.
23:07 On l'a condamnée à la prison à vie.
23:10 Au Maryland, on a pu faire inculper Kim Rico du meurtre de son mari sur la somme de la rue.
23:21 Au Maryland, on a pu faire inculper Kim Rico du meurtre de son mari sur la seule base de preuves indirectes.
23:27 Mais en Floride, les enquêteurs devraient disposer de preuves irréfutables pour remporter leur cause.
23:35 Située à Bay County, sur la péninsule de la Floride, se trouve la paisible ville de Panama Beach.
23:50 Vers 9 heures du matin, le 30 mai 1991, Jennifer Sibers alla dans la chambre de ses parents pour réveiller sa mère, Kay.
23:59 Mais celle-ci ne réagissait pas.
24:04 Prise de panique, Jennifer appela son père, le médecin légiste de l'État de Floride.
24:17 Celui-ci lui dit de ne pas s'alarmer, qu'il allait lui envoyer quelqu'un et qu'il rentrerait lui-même rapidement.
24:23 Des secouristes et un médecin du bureau du coroner furent dépêchés sur les lieux.
24:32 Kay ne réagissait plus.
24:39 Elle n'avait aucun signe vital.
24:44 Cette femme de 52 ans, mère de trois enfants, fut déclarée morte sur les lieux.
24:49 Apparemment, elle avait été victime d'une crise cardiaque.
24:52 Un policier du service de police de Bay County entendit l'appel sur sa radio et se rendit à la maison.
25:00 On lui a appris que le décès était imputable à une cause naturelle et que ses soins ne pouvaient être retenus.
25:11 Le mari de la victime, William Cybers, médecin légiste, arriva chez lui.
25:15 On lui a appris que son épouse, avec laquelle il était marié depuis 20 ans, était morte.
25:22 Cybers demanda de l'aide.
25:28 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
25:32 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
25:37 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
25:41 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
25:45 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
25:49 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
25:53 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
25:57 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:01 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:06 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:09 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:13 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:17 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:21 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:25 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:29 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:34 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:37 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:41 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:45 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:49 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:53 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
26:57 Il a été appelé par un médecin légiste, mais il n'a pas été reçu.
27:02 Cybers reconnut avoir fait une erreur.
27:05 Il était bouleversé et n'avait pas toute sa tête.
27:10 Il aimait profondément Kate.
27:14 Sa mort avait été tout à fait inattendue.
27:18 La veille de sa mort, ils étaient sortis ensemble au restaurant.
27:31 Mais vers 4 heures du matin, elle l'avait réveillée.
27:34 Kate s'était plainte d'une douleur à la poitrine et dans l'épaule gauche.
27:40 Cybers était inquiet.
27:46 Il y avait des cas de maladies cardiaques et de diabète dans la famille de Kate.
27:50 Mais elle avait refusé d'aller à l'hôpital.
27:57 Cybers déclara qu'il avait tenté de lui faire une prise de sang pour en faire l'analyse le matin même.
28:01 Mais il déclara qu'il n'y était pas parvenu.
28:10 Après deux tentatives, il avait laissé tomber.
28:16 Finalement, Kate s'était rendormue.
28:25 Cybers ajouta qu'il avait tenté d'appeler à plusieurs reprises pour prendre de ses nouvelles, mais n'avait jamais réussi à la joindre.
28:30 L'agence Henderson demanda alors à Cybers de lui remettre la seringue qu'il avait utilisée.
28:38 Mais celui-ci déclara ne plus la voir.
28:41 En se rendant au travail le lendemain matin, il avait jeté la seringue dans les poubelles,
28:46 puis s'était débarrassé de son sac à ordures dans une benne, à quelques patétiques.
28:51 Pour l'agence Henderson, toutes ces informations, notamment la façon dont le docteur Cybers s'était débarrassé de sa seringue, étaient suspectes.
28:57 C'était un médecin.
29:01 Il avait jeté une seringue munie d'une aiguille.
29:09 C'était une aiguille qui était en dessous de la seringue.
29:12 C'était une aiguille qui était en dessous de la seringue.
29:16 Il avait jeté une seringue munie d'une aiguille dans ses ordures ménagères,
29:22 puis il s'en était débarrassé dans une benne à ordures au bout de la rue.
29:26 Pour tous les agents qui travaillaient sur ce cas, ainsi que pour moi-même, ces faits semblaient louches.
29:36 Troublé par ces éléments, l'enquêteur examina ensuite les antécédents médicaux de Kay Cybers.
29:45 L'agent Dennis Norred de la police de Floride examina son dossier à la recherche de tout indice qui pourrait expliquer sa mort.
29:52 Il ne trouva rien indiquant qu'elle était atteinte de diabète ou de maladie cardiaque, comme son mari l'avait prétendu.
30:00 Nous avons recueilli des documents qui remontaient à la naissance de Kay jusqu'à sa mort à Panama City.
30:10 Rien n'indiquait qu'elle avait eu quelques problèmes de santé.
30:14 On pouvait en déduire que le Dr. Cybers mentait lorsqu'il parlait des ennuis de santé de sa femme.
30:21 Pour découvrir pourquoi il mentait, les enquêteurs devaient examiner le corps de la victime.
30:28 Après avoir obtenu un mandat, des policiers furent dépêchés à l'entreprise de pompes funèbres ou s'envoyer en prison.
30:36 Après avoir obtenu un mandat, des policiers furent dépêchés à l'entreprise de pompes funèbres ou se trouver son corps.
30:41 Ils arrivèrent juste à temps.
30:45 On a dépêché des agents à l'entreprise de pompes funèbres et ils ont découvert qu'on avait embaumé la victime et que son corps était exposé.
30:53 De plus, il était prévu que sa dépouille soit envoyée en Iowa, d'où elle provenait.
30:57 Le Dr. Cybers était, semblait-il, pressé de faire enterrer sa femme.
31:05 Le corps de Kay Cybers fut envoyé au cabinet d'un médecin légiste de pratique privée à Pensacola.
31:10 Il était maintenant temps d'établir si sa mort était imputable à une cause naturelle ou non.
31:19 Les autorités de Bay County, en Floride, tentaient d'expliquer la mort de Kay Cybers,
31:30 une mère de trois enfants âgées de 52 ans et apparemment en bonne santé, qu'on avait trouvé morte chez elle.
31:35 Bien que son mari, le médecin légiste William Cybers, ait déclaré qu'elle avait des problèmes cardiaques et de diabète, son dossier médical n'en faisait nullement mention.
31:45 Les enquêteurs espéraient qu'une autopsie fournirait des réponses à leurs interrogations.
31:51 Le médecin légiste Gary Cumberland se mit à la recherche de la cause de la mort.
31:59 Lors de l'examen externe, il remarqua la présence de deux perforations pratiquées avec une aiguille sur le bras droit de la victime.
32:07 Cela corroborait la déclaration de Cybers, selon laquelle il avait tenté de lui faire une prise de sang peu avant sa mort.
32:14 Mais les marques pouvaient également laisser croire qu'il lui avait injecté un produit.
32:23 Cumberland commença ensuite l'examen interne de la victime en se concentrant d'abord sur son cœur.
32:29 Il n'y avait aucune trace de maladie ni aucune lésion.
32:33 Cumberland avait donc été le premier à avoir une prise de sang.
32:38 Il avait donc été le premier à avoir une prise de sang.
32:41 C'est ce qui a fait qu'il a pu se faire la prise de sang.
32:44 C'est ce qui a fait qu'il a pu se faire la prise de sang.
32:48 Il n'y avait aucune trace de maladie ni aucune lésion.
32:51 De fait, le cœur de la victime et tous ses organes s'emblaissent.
32:57 Cumberland ne trouva rien qui pût expliquer la mort subite de Kay Cybers.
33:06 Perplexe, il recueillit des échantillons de tissu et de sang pour analyse ultérieure.
33:17 Nous avions une personne décédée, mais aucune maladie ne semblait avoir été à la source de cette mort.
33:22 Dans ces cas-là, on se met à la recherche d'agents toxicologiques,
33:26 c'est-à-dire de drogues ou de poisons qu'on lui aurait administrés et qui auraient provoqué la mort.
33:31 Les échantillons furent envoyés au bureau du médecin légiste de Dade County.
33:37 Mais les toxicologues étaient confrontés à un problème.
33:41 Le corps de Kay Cybers avait été embaumé peu après sa mort.
33:47 Et les produits utilisés lors de l'embaumement
33:49 pouvaient avoir éliminé toute trace de drogue ou de poison de son organisme.
33:54 Les résultats de leurs analyses furent négatifs.
33:59 Mais ces résultats furent loin d'atténuer les soupçons des enquêteurs
34:04 quant aux responsables de la mort de Kay Cybers.
34:07 Malgré l'absence de preuves, ils se refusaient à clore l'enquête.
34:14 Ils croyaient que le mari de la victime n'avait pas tenté de lui faire une prise de sang,
34:18 mais plutôt qu'il lui avait injecté un médicament fatal.
34:21 Malheureusement, même s'il enfouilla les baignes à ordures près de la maison du couple,
34:29 on ne trouva pas la seringue ni aucun autre indice qui aurait pu prouver sa culpabilité.
34:35 Les enquêteurs se tournèrent ensuite vers les enfants de la victime,
34:39 en espérant qu'ils pourraient jeter un peu de lumière sur le mobile de ce meurtre.
34:43 Mais la fille de Cybers insista sur le fait que la relation de ses parents était solide.
34:50 "C'est normal, c'est bien."
34:56 "Il a été fait."
34:59 "Il a été fait."
35:03 Son père était un homme dévoué envers sa femme et sa famille.
35:07 Elle déclara qu'elle avait vu sa mère pour la dernière fois la veille de sa mort.
35:13 Lorsque ses parents étaient rentrés, il semblait être de bonne humeur.
35:22 Elle était restée avec sa mère et elles avaient parlé pendant un certain temps.
35:31 Aucun des enfants de Cybers ne croyait leur père responsable de la mort de leur mère.
35:36 L'enquête stagnait.
35:42 Les autorités n'avaient pas d'autre choix que de rendre le corps de la victime à sa famille.
35:57 La dépouille de Kay Cybers fut envoyée par avion à sa ville natale en Iowa où elle fut inhumée.
36:03 Les agents refusaient toutefois de laisser tomber.
36:12 Ils fouillèrent dans leur dossier à la recherche d'un détail qui aurait pu leur échapper jusque-là.
36:16 Dans sa déposition à la police, le docteur Cybers avait déclaré avoir tenté d'appeler sa famille.
36:24 Le docteur Cybers avait déclaré avoir tenté d'appeler sa femme à plusieurs reprises pour s'enquérir de son état.
36:30 Les enquêteurs obtinrent l'autorisation de consulter ses relevés téléphoniques et découvrir qu'ils n'avaient pas menti.
36:37 Mais l'agent Dennis Norred de la police de Floride remarqua un détail intrigant.
36:43 Sur une période de trois mois, Cybers avait appelé environ 140 fois à un numéro de téléphone en particulier.
36:53 Cybers avait d'ailleurs appelé à ce numéro en particulier à deux reprises le matin de la mort de Kay.
36:58 On découvrit qu'il s'agissait du numéro de téléphone d'une technicienne de laboratoire qui travaillait avec le suspect.
37:05 La femme reconnut être une amie proche du médecin légiste.
37:09 Il l'avait appelé le jour de la mort de Kay.
37:13 Elle ajouta qu'il était sous le choc et qu'il l'avait appelé pour avoir du réconfort.
37:17 Mais les enquêteurs eurent l'impression qu'elle ne leur disait pas tout.
37:23 Lors d'un interrogatoire serré, elle finit par reconnaître avoir une liaison avec Cybers.
37:28 Au début, elle l'avait considéré un peu comme un père.
37:36 Mais en le fréquentant davantage, elle s'était profondément attachée à lui.
37:42 Bientôt, ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre.
37:50 Cybers n'avait rien du mari dévoué et du père attentionné qu'il prétendait être.
37:56 Peut-être avait-il tué sa femme pour pouvoir poursuivre sa liaison.
38:02 Les policiers envoyèrent les échantillons de tissu recueillis lors de l'autopsie de Kay Cybers
38:13 au Laboratoire Médico-Légal National à Willow Grove en Connecticut.
38:17 Ce laboratoire judiciaire est l'un des plus modernes aux États-Unis.
38:20 Là, le toxicologue réputé Frederick Reeders accepta d'examiner cette affaire.
38:27 Après avoir pris connaissance du rapport d'autopsie de Kay Cybers,
38:34 il trouva un indice potentiel.
38:36 On avait décelé une quantité élevée de potassium dans le fluide de ses yeux.
38:45 Bien qu'on retrouve normalement du potassium dans l'organisme,
38:48 si on en injecte une importante quantité dans le flux sanguin,
38:52 le coeur s'arrête immédiatement.
38:54 Normalement, on trouve autant de potassium que de fer dans les globules rouges.
39:05 Pour découvrir si le corps de Kay Cybers est en forme,
39:13 pour découvrir si le corps de Kay Cybers contenait des quantités anormales de potassium,
39:18 les toxicologues eurent recours à un nouveau procédé
39:21 qui mesure la proportion entre le potassium et le fer.
39:24 L'analyse réussit.
39:39 Frederick Reeders examina ensuite les résultats.
39:43 La proportion de potassium par rapport au fer
39:50 était à certains endroits beaucoup plus élevée que la normale.
39:54 Ce qui m'a amené à conclure qu'on avait administré du potassium à cette personne
40:01 et que c'était vraisemblablement la cause de sa mort.
40:07 Ces analyses fournissaient un indice très convaincant
40:10 qui laissait croire que Kay Cybers n'était pas morte de cause naturelle.
40:14 Mais pour confirmer ces résultats,
40:16 les experts devaient obtenir d'autres échantillons de la victime.
40:20 Pour les enquêteurs, cela posait un problème de taille.
40:24 Dans l'état de l'Iowa où Kay Cybers avait été inhumé,
40:28 la loi ne permet l'exhumation d'un corps que si la famille y consent.
40:34 Comme on pouvait s'y attendre, le Dr Cybers maintint son innocence
40:38 et refusa d'accorder sa permission.
40:41 En février 1997, on émit un mandat d'arrêt de William Cybers.
40:47 Depuis, il avait pris sa retraite et s'était marié à la femme avec laquelle il avait eu une liaison.
40:54 Il se rendit à la police sans opposer de résistance.
41:01 En raison de ses problèmes de santé, on le remit en liberté en échange d'une caution de 300 000 dollars,
41:06 mais pas avant de s'être assuré qu'il serait sous surveillance constante
41:10 grâce à un appareil de surveillance électronique.
41:13 Il ne pouvait quitter sa maison que pour aller consulter son avocat ou se rendre à l'église.
41:19 Comme le procès approchait rapidement,
41:23 les procureurs s'acharnaient à terminer le dossier à présenter au jury.
41:28 C'est alors qu'ils reçurent des nouvelles inattendues.
41:31 Depuis la mort de Kay Cybers, des toxicologues du Laboratoire National situé à Willow Grove en Pennsylvanie
41:39 avaient mis au point de nouvelles analyses pour trouver des poisons autrefois impossibles à détecter.
41:44 Même si les échantillons recueillis lors de l'autopsie de la victime étaient vieux de plusieurs années,
41:49 selon l'expert Kevin Ballard, ils étaient encore en excellent état de conservation.
41:55 Les tissus de Madame Cybers avaient été prélevés au moment de l'autopsie alors qu'elles étaient déjà embaumées.
42:02 Ces tissus et ces organes étaient restés congelés durant toutes ces années,
42:07 soit du moment de son décès jusqu'à la période de nos analyses.
42:11 D'abord, Ballard voulait chercher des traces d'une drogue paralysante dans ses échantillons.
42:18 Ces produits accroissent le niveau de toxicité de ces échantillons.
42:23 Ils accroissent le niveau de potassium dans le corps,
42:25 ce qui pouvait expliquer pourquoi il y en avait tant dans l'organisme de Kay quelques années plus tôt.
42:30 L'expert soumit les échantillons à un procédé spécial appelé QTOF.
42:38 Avec ce procédé, c'est comme si l'on disposait d'un microscope moléculaire.
42:50 D'abord, les molécules présentes dans l'échantillon sont séparées.
42:54 Ensuite, chacune d'elles est divisée en deux parties.
43:01 A l'aide de matériels de détection d'une très grande précision, on détermine le poids des parties.
43:10 Le poids moléculaire de l'échantillon est ensuite comparé à celui de drogue paralysante connue.
43:18 Dans des échantillons de tissu prélevés à même les reins de Kay Siebers,
43:22 l'analyse révéla la présence de doses fatales de succinylcholine.
43:26 L'analyse avait enfin fourni aux enquêteurs les informations dont ils avaient besoin pour prouver l'homicide.
43:36 De par sa profession, le mari de la victime avait facilement accès à ce produit
43:42 et il savait comment l'utiliser pour infliger la mort.
43:45 La police croit que le 30 mai 1991, motivé par son désir de poursuivre sa relation extramaritale
43:52 et pour s'éviter un divorce coûteux,
43:54 William Siebers a injecté à sa femme une dose mortelle de la drogue paralysante.
44:00 Il a ensuite tenté de se servir de sa position en tant que médecin législateur.
44:12 Tenté de se servir de sa position en tant que médecin légiste en chef pour cacher son crime.
44:17 En janvier 2000, William Siebers a été jugé coupable du meurtre de sa femme, Kay.
44:26 On l'a condamné à la prison à vie.
44:36 Certains meurtriers croient que leur crime ne sera jamais puni s'ils se servent de poison impossible à déceler.
44:42 Mais grâce au progrès constant de la criminalistique, de moins en moins de poison échappe à la détection.
44:51 Cela signifie que les enquêteurs ont maintenant de meilleures chances de résoudre ces cas d'empoisonnement,
44:59 autrefois si difficiles à élucider.
45:03 [Générique]