• il y a 3 mois
Ukraine l'offensive de l'Occident Colonel MacGregor Caroline Galacteros

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00:00:00Musique d'ambiance
00:00:29Alors, pour aider cette chaîne, partagez, likez, commentez, et puis peut-être, aidez-nous sur Tipeee.
00:00:39Et donc, c'est un sursaut stratégique auquel j'ai appelé et que j'assume pleinement.
00:00:45Il nous faut être lucide sur la réalité de la situation qui se joue en Europe,
00:00:49les risques qui sont à l'œuvre, et ce que nous devons assumer.
00:00:54Je suis convaincu que, justement, la clarté assumée de ces propos est ce dont l'Europe avait besoin.
00:01:04Mais allez plutôt demander au Président Poutine ce qu'il est prêt à ne pas faire.
00:01:10Qui a lancé la guerre en Ukraine ? Vladimir Poutine.
00:01:15Qui menace, quoi que nous fassions, quoi que nous disions avec l'arme nucléaire, le Président Poutine ?
00:01:21Tournez-vous tous vers lui pour savoir, lui, quelles sont ses limites stratégiques.
00:01:24Mais si chaque jour, nous expliquons quelles sont nos limites face à quelqu'un qui n'en a aucune et a lancé cette guerre,
00:01:30je peux déjà vous dire que l'esprit de défaite est là qui rôde, pas chez nous.
00:01:52Donc, c'est un leader du G7 qui dit qu'il considère envoyer des troupes militaires sur le sol en Ukraine.
00:02:02Est-ce que c'est la France qui va d'abord ?
00:02:06Est-ce qu'il essaie de convaincre toutes les nations NATO de envoyer une coalition ?
00:02:10Ou est-ce Macron qui essaie de sonner dur sur la télé ?
00:02:15Je le caractériserais comme un joueur insérieux dans tout ça.
00:02:20Tout d'abord, vous devez comprendre qu'il n'a rien à envoyer.
00:02:25L'armée française est une force très légère, conçue pour l'emploi en Afrique du Nord.
00:02:31Un ami de mon côté, qui a retiré pour l'armée française,
00:02:34aime dire que l'armée française est conçue pour le safari en Afrique.
00:02:38L'armée britannique est encore plus petite, moins capable,
00:02:42et pourrait probablement aller à Belize pour fournir des reliefs d'urgence,
00:02:47ou mettre en place des riots à Belfast, et c'est tout.
00:02:51L'Europe n'a pas de forces à parler de.
00:02:54L'unique force puissante que l'Europe avait, c'était l'armée allemande.
00:03:00L'armée allemande a été presque complètement démantelée.
00:03:05Ça va prendre des années pour se récuperer des dégâts faits à elle au cours des 20-25 dernières années.
00:03:10Et enfin, ça nous laisse.
00:03:12On a juste coupé 24 000 espaces de l'armée normale,
00:03:17parce qu'on ne pouvait pas recruter.
00:03:19Donc, on les a juste coupés.
00:03:21Ils parlent maintenant comme ils l'ont fait au passé.
00:03:24Les généraux font ça à nouveau au cours du temps.
00:03:26Ils n'ont jamais changé l'armée, ils n'ont jamais alterné, ils n'ont jamais adapté,
00:03:29ils n'ont jamais réorganisé fondamentalement.
00:03:32Ce qu'ils font, c'est qu'ils la retirent.
00:03:34Donc, au lieu d'avoir trois bataillons dans une organisation,
00:03:37vous allez à deux.
00:03:38Au lieu d'avoir quatre entreprises à l'intérieur d'une organisation,
00:03:41vous allez à trois.
00:03:42En d'autres mots, ils détruisent l'armée.
00:03:45Pour être honnête,
00:03:47la NATO a une main très faible et elle bluffe.
00:03:52Et on fait partie de ça,
00:03:54parce qu'on parle d'un super jeu,
00:03:55mais on n'a rien à envoyer.
00:03:57C'est ce que vous appelez dans le poker,
00:03:59la main d'un mortel.
00:04:01Les Russes ont une main très forte.
00:04:05Ils ne bluffent pas.
00:04:07Et ils n'ont pas menacé.
00:04:09Mais ce qu'ils ont fait,
00:04:10c'est de faire très clair que si nous les attaquions,
00:04:12si la NATO attaque la Russie,
00:04:14de toute façon,
00:04:17alors la NATO sera en guerre avec la Russie.
00:04:20Maintenant, très récemment,
00:04:21au cours des dernières 24 heures,
00:04:23il y a des rapports qui sont sortis
00:04:24que plus de missiles balistiques de longue durée mobiles
00:04:29avec des fusils nucléaires ont été déplacés vers l'Ouest.
00:04:34Au nord et à l'ouest de la Biélorusse
00:04:37et aussi dans d'autres zones,
00:04:39plus proche de l'Ouest.
00:04:40Donc, je pense que tout a été fait,
00:04:43qu'il pouvait possiblement être fait par Moscou
00:04:46pour signaler qu'ils sont assez sérieux.
00:04:49Nous n'avons jamais été sérieux.
00:04:51Si nous étions sérieux,
00:04:53nous n'aurions pas besoin d'une guerre de proxy,
00:04:55n'est-ce pas ?
00:04:57Nous ne sommes pas sérieux.
00:04:58Donc, nous avons construit notre capacité militaire
00:05:01à l'appui des gens ukrainiens.
00:05:03C'est fini.
00:05:04L'Ukraine a été détruite comme une nation.
00:05:07Vous avez cette organisation illégitime,
00:05:08corrupte et criminelle
00:05:10qui s'appelle la gouvernement ukrainienne.
00:05:13Elles ne vont pas durer.
00:05:14S'ils seront éliminés par eux-mêmes
00:05:16ou s'ils seront expulsés par les Russes,
00:05:18je ne sais pas,
00:05:19mais c'est fini.
00:05:20Et tout ce qui reste à faire maintenant
00:05:23du côté russe,
00:05:24c'est de reprendre Kharkov,
00:05:26ce qu'ils feront,
00:05:27et puis ils reprendront le contrôle de l'Odessa,
00:05:30qui est historiquement russe.
00:06:01Trois présidents aujourd'hui à l'Elysée.
00:06:02Emmanuel Macron reçoit ce soir
00:06:04ses deux prédécesseurs pour évoquer la guerre en Ukraine.
00:06:07Le chef de l'Etat en visite hier après
00:06:09qui a persisté sur le possible
00:06:11envoi de troupes occidentales en Ukraine,
00:06:13appelant les alliés de Kiev, je cite,
00:06:15à ne pas être lâches.
00:06:16Mayalène Trémollet,
00:06:17une réunion donc à l'Elysée
00:06:19une semaine avant un vote au Parlement
00:06:21et à la veille d'une réunion avec les oppositions.
00:06:24Emmanuel Macron veut prendre la température
00:06:26à droite comme à gauche.
00:06:27Aujourd'hui, deux rendez-vous institutionnels
00:06:29sont prévus avec François Hollande à 17h
00:06:31puis Nicolas Sarkozy à 18h.
00:06:33Le chef de l'Etat souhaite consulter un à un
00:06:35les deux anciens présidents,
00:06:36confronter leur vision diamétralement opposée
00:06:38sur la conduite à tenir face à la Russie.
00:06:41Si François Hollande a appelé le mois dernier
00:06:43à faire plus pour aider l'Ukraine militairement parlant,
00:06:45à l'inverse, Nicolas Sarkozy avait déclenché
00:06:47la polémique en août dernier,
00:06:49déclarant que l'Ukraine devait rester neutre
00:06:51et souhaitant une issue diplomatique au conflit.
00:06:54Une position encore d'actualité selon ses proches
00:06:56qui rappellent que l'ancien président
00:06:58souhaite toujours privilégier le dialogue.
00:07:00Dans l'entourage d'Emmanuel Macron,
00:07:02on invoque l'unité de la nation
00:07:04et on appelle à dépasser les soubresauts
00:07:06de la vie politique.
00:07:07Reste que les récents propos du chef de l'Etat
00:07:09sur un potentiel envoi de troupes au sol en Ukraine
00:07:11font bondir les oppositions
00:07:13qui sont attendues à l'Elysée dès demain
00:07:15pour une nouvelle rencontre à huis clos.
00:07:17Ce mardi, Emmanuel Macron était à Prague
00:07:19en République tchèque pour soutenir l'initiative
00:07:21de son homologue Petr Pavel
00:07:23d'acheter 800 000 obus
00:07:25hors de l'Union Européenne
00:07:27afin de les envoyer à l'Ukraine.
00:07:29En d'autres termes,
00:07:31non seulement les caisses des nations européennes
00:07:33servent à payer des armes pour une guerre fratricide
00:07:35qui aurait dû être évitée,
00:07:37mais en plus, elles font tourner l'industrie
00:07:39de l'armement non-européenne,
00:07:41soit américaine.
00:07:43Une belle performance.
00:07:45Prague aurait également été l'occasion pour Emmanuel Macron
00:07:47d'en remettre une louche sur le rôle
00:07:49à tenir des Européens dans ce conflit.
00:07:51Les traits tirés, l'œil noir, la mèche coiffée
00:07:53avec les pattes du réveil,
00:07:55le gouvernement français a donc poursuivi sur sa lancée,
00:07:57celle de ses déclarations belliqueuses
00:07:59et inconséquentes de la semaine dernière.
00:08:01Le consensus, l'analyse collective
00:08:03était que
00:08:05d'ici à quelques années,
00:08:07il fallait s'apprêter à ce que la Russie attaque
00:08:09les dix pays.
00:08:11Et donc, très clairement,
00:08:13la lucidité est là
00:08:15et le constat collectif est que
00:08:17au fond, notre sécurité à tous
00:08:19est aujourd'hui en jeu.
00:08:21Ne pas exclure
00:08:23l'envoi de troupes au sol avalue
00:08:25à Emmanuel Macron, une volée de bois vert
00:08:27de la part de la très grande majorité
00:08:29de ses partenaires européens, mais aussi
00:08:31de Washington.
00:08:33Mais le président français n'a pas coutume de faire amende honorable,
00:08:35même quand il fait, ni plus ni moins,
00:08:37une sortie de piste,
00:08:39comme le considérait Jean-Luc Mélenchon il y a quelques jours.
00:08:41La politique étrangère de la France
00:08:43est faite de dérapages incontrôlés,
00:08:45d'annonces sans tasque,
00:08:47comme ouvrir le parapluie nucléaire sur toute l'Europe.
00:08:49Un dérapage incontrôlé
00:08:51qu'un communicant de la majorité
00:08:53aura ensuite l'audace de renommer
00:08:55ambiguïté stratégique.
00:08:57Un concept théorisé dans l'art de la guerre
00:08:59du célèbre général chinois Sun Tzu
00:09:01qui se marie assez mal
00:09:03avec la diplomatie française depuis
00:09:05l'arrivée d'Emmanuel Macron et Stéphane Séjourné,
00:09:07le ministre des affaires étrangères
00:09:09qui a beaucoup voyagé.
00:09:11A ce rabillage, se sont ajoutés les récents propos
00:09:13aux présidentielles, expliquant qu'ils refusaient
00:09:15je cite, d'entrer dans une logique
00:09:17d'escalade, alors même que
00:09:19ces déclarations de la semaine dernière ont jeté
00:09:21de l'huile sur le feu international.
00:09:23Un en même temps surréaliste
00:09:25qui a de quoi laisser perplexe.
00:09:27Mais on le sait, l'exécutif
00:09:29ose tout. Et c'est même à cela qu'on
00:09:31le reconnaît, à plus forte raison qu'il faut
00:09:33compter sur un allié indéfectible
00:09:35en France, les médias.
00:09:37Le manque de raison,
00:09:39la façon dont ça a été dit
00:09:41comme ça, engager la France
00:09:43sur un sujet aussi grave que la guerre
00:09:45sans avoir
00:09:47débattu au parlement évidemment,
00:09:49sans en avoir parlé aux français,
00:09:51dans le contexte actuel est quelque chose qui est particulièrement
00:09:53inquiétant. Il annonce
00:09:55l'éventualité,
00:09:57la possibilité d'envoyer des troupes françaises
00:09:59en Ukraine, dans une zone de guerre où il y a déjà
00:10:01des soldats, je pense même français, en tout cas
00:10:03de l'OTAN qui sont sur place pour différentes opérations,
00:10:05le Financial Times l'a encore
00:10:07rappelé l'autre jour, mais
00:10:09aller de manière aussi concrète, dire
00:10:11on est prêts, on veut tellement faire du mal
00:10:13à la Russie qu'on est prêts à mettre des hommes, à sacrifier
00:10:15nos jeunes, sortir cette phrase-là
00:10:17est quelque chose de particulièrement inquiétant parce que
00:10:19pourquoi est-ce qu'on devrait le faire ? Quels sont
00:10:21les intérêts de la France en Ukraine
00:10:23aujourd'hui ? Aujourd'hui, n'oublions pas
00:10:25la racine de cette guerre, quelle est-elle ?
00:10:27C'est extrêmement important de le rappeler régulièrement.
00:10:29Les États-Unis ne veulent
00:10:31pas que la Russie et l'Europe de l'Ouest
00:10:33pas forcément s'unissent, mais
00:10:35collaborent, travaillent ensemble. Parce que
00:10:37si l'Europe de l'Ouest et la Russie, la Russie qui est une
00:10:39grande puissance, on voit même technologique,
00:10:41militaire, une grande puissance, qui a des ressources
00:10:43naturelles à foison
00:10:45énormément, on pourrait mieux travailler
00:10:47ensemble. Et si on travaillait mieux ensemble entre l'Europe
00:10:49de l'Ouest, l'Europe centrale, la Russie, et bien
00:10:51sur ce continent, qui a
00:10:53une civilisation commune, qui a une histoire
00:10:55commune, nous le connaissons bien, nous n'aurions
00:10:57plus besoin des États-Unis, ou
00:10:59moins besoin des États-Unis. Et les Américains
00:11:01ont peur de ça. Pour eux,
00:11:03en tout cas pour ceux qui sont au pouvoir depuis ces dernières
00:11:05générations, nous sommes un protectorat. C'est ce
00:11:07que dit Zbigniew Brzezinski dans Le Grand Échec.
00:11:09Nous sommes un territoire qui est
00:11:11de consommateurs prêts à acheter
00:11:13du matériel informatique,
00:11:15des idées, des vidéos, des films américains.
00:11:17Notre société est en train de s'américaniser
00:11:19au profit de
00:11:21de grandes multinationales américaines et
00:11:23des politiques américaines qui sont dans leur projet
00:11:25de mondialisation. Ça c'est
00:11:27l'origine de cette guerre contre la
00:11:29Russie et
00:11:31on suit aveuglément
00:11:33la politique américaine.
00:11:35Emmanuel Macron ne fait que
00:11:37répéter ce que dit Joe Biden.
00:11:39Il n'y a plus de diplomatie à partir
00:11:41du moment où un État soumet sa
00:11:43souveraineté à un autre État. L'intelligence de
00:11:45la France, ou l'intelligence de n'importe quel pays européen
00:11:47est d'abord de chercher la paix.
00:11:49Personne n'a intérêt à ce qu'il y ait une
00:11:51guerre. Parce que cette guerre, en effet, si elle dérape,
00:11:53elle va tuer nos propres
00:11:55enfants. Elle est déjà en train de faire beaucoup de mal
00:11:57à nos économies. Elle va faire du mal à nos
00:11:59peuples. Et qu'est-ce qui restera de l'Europe après si
00:12:01on retourne dans une guerre mondiale qui a déjà
00:12:03fait beaucoup de mal ? La première et la deuxième
00:12:05ont déjà fait beaucoup de mal.
00:12:07La troisième sera terrible pour nous. Ce n'est pas notre intérêt.
00:12:09La diplomatie française,
00:12:11l'intelligence, c'était de discuter
00:12:13directement avec Poutine. C'était
00:12:15discuter avec Zelensky. C'était de
00:12:17faire une coalition,
00:12:19mondiale, pas forcément européenne,
00:12:21pour essayer de revenir à la paix.
00:12:23On sait qu'il y a eu des discours entre Ukrainiens
00:12:25et Russes au tout début de l'invasion
00:12:27russe en 2022.
00:12:29Qui a organisé ces
00:12:31négociations ? Les Turcs.
00:12:33Les Turcs. Et ils ont
00:12:35très bien fait, et on doit les féliciter,
00:12:37pas un peuple européen a cherché à faire
00:12:39la paix entre deux peuples slaves, frères
00:12:41majoritairement orthodoxes. C'est une honte.
00:12:43On a sabordé notre diplomatie,
00:12:45mais Emmanuel Macron n'arrête pas de la saborder, parce que c'est
00:12:47un atlantiste. Et comme tous les atlantistes
00:12:49qui sont aujourd'hui à la tête de pays
00:12:51de l'Union Européenne, ils pensent que c'est les
00:12:53Américains qui doivent gouverner les choses du monde.
00:12:55C'est de la servitude volontaire
00:12:57de la Boétie appliquée
00:12:59à des États. Et donc évidemment, cela
00:13:01se fait. Il finit toujours à notre détriment.
00:13:05Il a certainement
00:13:07tous les droits et les capacités
00:13:09de parler pour lui-même et de ses vies.
00:13:11Tout ce que je peux faire, c'est parler pour le président Biden,
00:13:13le commandant général. Et le président
00:13:15a été clair. Nous avons été
00:13:17extraordinairement forts dans les efforts
00:13:19internationaux pour soutenir l'Ukraine
00:13:21pendant les deux dernières années. Nous avons besoin
00:13:23de l'aide du Congrès, actuellement, pour passer
00:13:25ce supplémentaire, pour que nous puissions continuer ce leadership
00:13:27fort et soutenir une coalition de plus
00:13:29de 50 nations que les États-Unis ont mises ensemble
00:13:31pour soutenir l'Ukraine. Il a aussi été très clair
00:13:33depuis le tout début
00:13:35de cette guerre. Il n'y aura pas
00:13:37d'armes américaines sur le sol
00:13:39à l'intérieur de l'Ukraine. Et vous savez quoi ?
00:13:41Le président Zelensky n'en demande pas.
00:13:43Il demande simplement les outils et les capacités.
00:13:45Il n'a jamais demandé aux armes étrangères
00:13:47de se battre pour son pays.
00:13:49Il et ses armes veulent le faire, mais ils ont besoin
00:13:51des outils. En visite ce mardi
00:13:53dans la capitale tchèque, Emmanuel
00:13:55Macron a appelé les alliés de l'Ukraine
00:13:57à ne pas être lâches,
00:13:59tout en assumant ses propos sur la possibilité
00:14:01d'envoyer des troupes occidentales au sol.
00:14:03Ses propos lui avaient
00:14:05valu un tollé en Europe il y a
00:14:07quelques jours. Lors d'une conférence
00:14:09de presse au château de Prague, lui
00:14:11et son homologue tchèque ont réitéré
00:14:13leur soutien à Kiev.
00:14:17C'est un sursaut stratégique auquel j'ai appelé
00:14:19et que j'assume pleinement.
00:14:21Il nous faut être lucides sur la réalité
00:14:23de la situation qui se joue en Europe,
00:14:25les risques qui sont à l'œuvre
00:14:27et ce que nous devons assumer.
00:14:29L'Ukraine, même si elle est attaquée,
00:14:31est toujours un pays souverain.
00:14:33Et même si,
00:14:35sur son territoire, il y avait
00:14:37une mission d'exercice, ce n'est pas
00:14:39une violation de la règle internationale.
00:14:41C'est seulement à nous
00:14:43de choisir la forme d'assistance
00:14:45que nous allons offrir à l'Ukraine,
00:14:47si nous restons
00:14:49dans le cadre du limite
00:14:51de l'engagement non combattant.
00:14:59Le président international de l'AE
00:15:01vient d'émettre des mandats d'arrêt à l'encontre
00:15:03de deux officiers militaires russes.
00:15:05Tous deux sont présumés responsables
00:15:07de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
00:15:09Le président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:15:11a salué cette nouvelle
00:15:13dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux.
00:15:15On ne veut pas voir
00:15:17la réalité du monde,
00:15:19la tectonique géopolitique du monde
00:15:21qui a complètement évolué aujourd'hui.
00:15:23On est dans une bascule, mais on parle de la bascule
00:15:25depuis deux ans, mais ça fait déjà dix ans qu'elle est en cours.
00:15:27Donc on est là à un point
00:15:29où il faudrait justement
00:15:31s'intéresser au réel plus que jamais
00:15:33et donc sortir de tout
00:15:35un tas
00:15:37d'idéologies, à mon avis,
00:15:39d'utopies surtout, qui nous empêchent
00:15:41de nous connecter à la réalité et d'en tirer profit.
00:15:43Concrètement, voir le monde tel qu'il est.
00:15:45Oui, mais qu'est-ce que c'est sortir des utopies
00:15:47ou de ce qui nous empêche de voir le monde tel qu'il est ?
00:15:49Sortir de l'utopie,
00:15:51déjà, selon laquelle la puissance
00:15:53collective vient de l'effacement
00:15:55des souverainetés.
00:15:57Si vous regardez le monde,
00:15:59à part l'Europe,
00:16:01je dirais que le reste
00:16:03du monde, sur tous les continents,
00:16:05est dans une
00:16:07renaissance souveraine
00:16:09des souverainetés, des nations,
00:16:11donc des politiques
00:16:13de puissance, d'influence,
00:16:15pas forcément sous un angle
00:16:17comme avant d'une bipolarité
00:16:19ou d'une unipolarité, mais
00:16:21chaque État maintenant
00:16:23est complètement...
00:16:25Il y a une désinhibition.
00:16:27En Europe, non.
00:16:29On n'y arrive pas, en fait.
00:16:31Le mot souveraineté,
00:16:33par exemple, dans le discours de politique générale
00:16:35de Gabriel Attal, il y a huit jours,
00:16:37il a été prononcé un nombre incalculable de fois.
00:16:39Oui, mais voilà.
00:16:41Il ne suffit pas de prononcer
00:16:43les mots.
00:16:45Alors que le scandale des écoutes de l'armée allemande
00:16:47par la Russie ne faiblit pas, Berlin
00:16:49tente de se justifier.
00:16:51Le fait que cette conversation top secrète
00:16:53serait due, selon le gouvernement,
00:16:55à une erreur individuelle,
00:16:57c'est ce qu'a expliqué le ministre allemand de la Défense,
00:16:59Boris Pistorius, lors d'une conférence de presse.
00:17:21Ce scandale a relancé le débat
00:17:23sur la livraison par Berlin
00:17:25de missiles torus à l'Ukraine
00:17:27et montre un Olaf Scholz isolé
00:17:29face à une partie de son gouvernement.
00:17:31Lors d'une visite au Monténégro,
00:17:33la ministre allemande de la Défense
00:17:35a estimé que tous les moyens
00:17:37pour Edekieff devaient être examinés.
00:17:39Malgré les demandes incessantes
00:17:41de l'Ukraine, le chancelier allemand
00:17:43refuse de livrer ses armes,
00:17:45par crainte que ces missiles
00:17:47l'emportent en Russie.
00:17:49Les fuites ont déjà créé
00:17:51un regain de tensions
00:17:53entre l'Allemagne et la Russie.
00:17:55Donc la question
00:17:57est la suivante.
00:17:59Pourquoi la Russie
00:18:01s'est engagée en Ukraine ?
00:18:03Elle ne s'est pas engagée
00:18:05pour lutter contre l'OTAN.
00:18:07C'est pas tout à fait exact.
00:18:09Elle s'est engagée
00:18:11parce qu'il y avait une menace
00:18:13sur les populations russes
00:18:15du Donbass.
00:18:17Et cette menace
00:18:19elle a été
00:18:21c'est pas simplement une affaire imaginaire
00:18:23elle est issue
00:18:25d'un décret
00:18:27qui a été émis en mars 2021
00:18:29par le président Zelensky
00:18:31pour la reconquête
00:18:33de la Crimée et
00:18:35des deux républiques du Donbass.
00:18:37Et entre
00:18:39mars 2021
00:18:41tout à fait
00:18:43Oui, vous restituez
00:18:45C'est un véritable mal fait
00:18:47parce que dans le discours d'entrée
00:18:49de Vladimir Poutine, il le dit si bien
00:18:51il faut mettre fin au génocide
00:18:53des populations russes des régions
00:18:55du Donbass qui durent depuis
00:18:57huit ans déjà.
00:18:59Voilà, c'est ça le point central.
00:19:01Et
00:19:03la mission
00:19:05de démilitarisation
00:19:07et de dénazification
00:19:09ne concernait pas
00:19:11l'ensemble d'Ukraine
00:19:13mais la menace qui pesait
00:19:15sur les troupes du Donbass
00:19:17sur les populations du Donbass.
00:19:19A partir de ce moment là
00:19:21l'Occident commence à alimenter
00:19:23l'Ukraine en armes
00:19:25et on a jusqu'en septembre
00:19:27septembre, novembre
00:19:292022
00:19:31on a des vieux matériels
00:19:33de l'ex-Union soviétique
00:19:35qui étaient stockés
00:19:37en Europe de l'Est
00:19:39qui ont été distribués
00:19:41aux armées ukrainiennes.
00:19:43Ces matériels ont été détruits
00:19:45comme je l'ai dit
00:19:47grosso modo entre septembre
00:19:49et novembre 2022
00:19:51et à partir de ce moment là
00:19:53l'Occident a commencé alors
00:19:55à piocher dans ses stocks
00:19:57pour fournir
00:19:59des armements plus modernes
00:20:01à l'Ukraine, ce qu'ils ont fait
00:20:03dans le courant 2023.
00:20:05Et aujourd'hui on peut dire
00:20:07qu'une grande partie et notamment
00:20:09au début jusqu'à la
00:20:11contre-offensive
00:20:13de l'été 2023
00:20:15on peut dire que
00:20:17ces matériels ont été fournis et ont été
00:20:19en grande partie détruits
00:20:21par l'armée russe. Donc on peut dire que
00:20:23la démilitarisation de l'armée
00:20:25ukrainienne s'est faite en trois temps
00:20:27et à chaque fois elle s'est
00:20:29soldée par un
00:20:31succès russe.
00:20:33En mars 2022
00:20:35lorsque le président
00:20:37Zelensky a fait une proposition
00:20:39à Vladimir Poutine
00:20:41une proposition de résolution
00:20:43du conflit, dans cette
00:20:45résolution qu'il a
00:20:47transmise, c'était mi-mars
00:20:492022
00:20:51dans ce projet
00:20:53il y avait le retrait des
00:20:55forces russes de l'Ukraine
00:20:57et la Russie
00:20:59était prête à
00:21:01retirer ses troupes
00:21:03mais évidemment elle avait déjà pris
00:21:05une partie importante, environ
00:21:0720% du territoire ukrainien
00:21:09donc elle a cherché
00:21:11à monnayer
00:21:13son retrait
00:21:15en quelque sorte et
00:21:17l'échange ou la
00:21:19contrepartie de son retrait
00:21:21de l'Ukraine
00:21:23était la neutralisation
00:21:25de l'Ukraine.
00:21:27Ce que Vladimir Zelensky lui-même
00:21:29avait proposé
00:21:31à Vladimir Poutine en mars
00:21:332022, c'est à ce moment-là
00:21:35fin mars 2022
00:21:37que les
00:21:39occidentaux sont intervenus
00:21:41et ont demandé à Zelensky de retirer
00:21:43sa proposition en échange
00:21:45d'un soutien
00:21:47jusque tant qu'il faudra
00:21:49par les occidentaux.
00:21:51Produire plus, mieux,
00:21:53ensemble et européen
00:21:55c'est le projet de la première stratégie
00:21:57industrielle de défense proposée mardi
00:21:59par la commission européenne
00:22:03L'objectif est de fournir une vision politique
00:22:05à long terme pour développer dans les meilleurs délais
00:22:07les capacités industrielles
00:22:09du secteur militaire et passer ainsi
00:22:11d'une situation de réponse d'urgence
00:22:13à une situation de préparation de conflit
00:22:15provoquée par la guerre en Ukraine.
00:22:17L'institution suggère
00:22:19des achats conjoints d'équipements entre les Etats membres
00:22:21pour réduire les coûts et harmoniser
00:22:23les équipements et les systèmes de défense.
00:22:33La commission propose aussi un programme
00:22:35pour l'industrie de la défense
00:22:37avec un fonds d'un milliard et demi d'euros
00:22:39sur deux ans.
00:22:41Il s'agit de faciliter
00:22:43l'accès au financement
00:22:45pour les petites et moyennes entreprises
00:22:47qui participent à l'élaboration
00:22:49d'équipements militaires.
00:22:51Il fournit aussi un cadre pour lancer
00:22:53des projets communs de défense
00:22:55ou pour réagir à la crise.
00:22:57La commission propose aussi
00:22:59un programme pour l'industrie de la défense
00:23:01ou pour lancer des projets communs de défense
00:23:03ou pour réagir en cas de crise future d'approvisionnement.
00:23:05L'institution veut que l'Union
00:23:07soit en capacité de répondre
00:23:09à un conflit à haute intensité
00:23:11mais certains analystes tempèrent
00:23:13l'ambition affichée.
00:23:17Clairement, si la question est
00:23:19sommes-nous dans une économie de guerre
00:23:21avec ce programme,
00:23:23avec cette stratégie,
00:23:25clairement non,
00:23:27nous n'y sommes pas encore.
00:23:29C'est un premier pas
00:23:31qui est nécessaire pour, je dirais,
00:23:33amener tout doucement les Etats
00:23:35à se rendre compte qu'une démarche
00:23:37européenne en la matière est nécessaire
00:23:39voire même indispensable.
00:23:41Ce premier pas
00:23:43apparaît financièrement moins ambitieux
00:23:45que ce que les discussions laissaient entendre
00:23:47ces derniers mois. Pour dégager
00:23:49des moyens supplémentaires, la commission
00:23:51n'exclut pas la possibilité d'utiliser
00:23:53les bénéfices exceptionnels tirés
00:23:55des avoirs russes gelés pour financer
00:23:57les capacités industrielles de défense de l'Union.
00:24:01Pour cela, il faudra
00:24:03l'accord à l'unanimité des
00:24:0527 Etats membres.
00:24:09Il ne s'agit plus d'Emmanuel Macron
00:24:11ni de ses postures de petit chef viril.
00:24:13Il ne s'agit même plus de la France
00:24:15ni de son affaiblissement
00:24:17par des élites aveugles et irresponsables.
00:24:19Il s'agit de savoir
00:24:21si nous allons collectivement
00:24:23accepter de marcher comme des somnambules
00:24:25jusqu'à la guerre.
00:24:27Une guerre dont nul ne peut prétendre
00:24:29qu'elle sera maîtrisée ou contenue.
00:24:31Il s'agit de savoir si nous acceptons
00:24:33d'envoyer nos enfants mourir
00:24:35parce que les Etats-Unis ont voulu
00:24:37à toute force implanter des bases
00:24:39aux frontières de la Russie.
00:24:41Quand on envisage d'envoyer des troupes occidentales
00:24:43au sol, comme vient de le faire Emmanuel Macron
00:24:45pour jouer les cow-boys
00:24:47au moment où les Etats-Unis
00:24:49semblent abandonner la place de la grande gueule en chef,
00:24:51quand on livre des missiles
00:24:53dont la cible ne peut être que Moscou,
00:24:55il faut,
00:24:57si l'on est encore en démocratie,
00:24:59dire clairement aux citoyens
00:25:01ce que cela signifie.
00:25:03En Europe et aux Etats-Unis, la petite musique
00:25:05de la guerre est en train de s'imposer.
00:25:07En Pologne ou en Estonie,
00:25:09les leçons de l'histoire expliquent
00:25:11un bellicisme dont l'ampleur
00:25:13est largement passée sous silence
00:25:15en Europe de l'Ouest.
00:25:17En Allemagne, aux Pays-Bas,
00:25:19en Suède, les dirigeants politiques
00:25:21ne se contentent pas de dire
00:25:23qu'il faut être suffisamment armés
00:25:25pour parer à toute éventualité,
00:25:27ce qui est une évidence que ces mêmes
00:25:29dirigeants avaient oublié depuis que plus personne
00:25:31en Europe ne lit Jules César.
00:25:33En fait, ils habituent
00:25:35les opinions à l'idée
00:25:37d'une guerre à la fois inévitable
00:25:39et acceptable.
00:25:41Et partout, les relais
00:25:43du courant néoconservateur américain
00:25:45hystérisent les foules et lancent
00:25:47la traque aux agents de l'étranger.
00:25:49Les historiens qui, dans un siècle,
00:25:51se pencheront sur cette période
00:25:53seront effarés de constater
00:25:55que les délires va-t-en-guerre
00:25:57de 1914 ont été surpassés.
00:25:59Car nous sommes bien à la veille
00:26:01de 1914 et non pas
00:26:03en 1939 comme essaient
00:26:05de nous le faire croire les propagandistes.
00:26:07Et le courage,
00:26:09en 1914, il était du côté
00:26:11de Jaurès, qui tenta d'empêcher
00:26:13la catastrophe et le paya de sa vie.
00:26:15Le plus abject
00:26:17et sans doute que ce sont
00:26:19les mêmes qui, depuis 30 ans,
00:26:21ont désarmé l'Europe
00:26:23en défendant un libre-échange
00:26:25qui détruisait toutes nos forces
00:26:27productives et nous rendait dépendants
00:26:29en matière d'énergie,
00:26:31d'alimentation, dans le domaine du numérique
00:26:33et dans le domaine de la défense.
00:26:35Il ne fallait pas critiquer cette Europe
00:26:37de la dérégulation et de la concurrence généralisée.
00:26:39La division mondiale du travail,
00:26:41c'était génial. Et puis la guerre avait
00:26:43disparu, c'était mal. On allait faire
00:26:45du commerce parce que l'Europe, c'était la paix.
00:26:47On se contenterait d'intervenir ailleurs
00:26:49dans le monde pour exporter
00:26:51notre modèle de démocratie
00:26:53et les intérêts économiques américains.
00:26:55Aujourd'hui,
00:26:57sans la moindre vergogne, les mêmes
00:26:59nous expliquent qu'il faut
00:27:01armer l'Europe, entrer en
00:27:03économie de guerre parce que les Etats-Unis,
00:27:05si Donald Trump était élu,
00:27:07risqueraient de se désengager.
00:27:09Un Raphaël Glucksmann,
00:27:11incarnation de ce néoconservatisme
00:27:13de la nouvelle version, parle
00:27:15d'architecture de sécurité en Europe.
00:27:17Ce terme qui désignait
00:27:19la tentative par Nicolas Sarkozy
00:27:21et Angela Merkel d'arrimer la Russie
00:27:23à l'Europe pour empêcher la montée
00:27:25des tensions, tentative torpillée
00:27:27par les Etats-Unis. Mais comme
00:27:29dans un roman de George Orwell, la sécurité
00:27:31désigne désormais la guerre
00:27:33et l'Europe un supplétif des Etats-Unis.
00:27:35Le New York Times,
00:27:37le 25 février, a publié
00:27:39une enquête passionnante décrivant
00:27:41comment, depuis 2014, la CIA
00:27:43a implanté 12
00:27:45bases secrètes en Ukraine
00:27:47et formé les services ukrainiens
00:27:49pour espionner à grande échelle la Russie.
00:27:51On y apprend
00:27:53que les Ukrainiens ont plusieurs fois
00:27:55dépassé les lignes rouges fixées par leurs
00:27:57interlocuteurs et organisé des
00:27:59exécutions ciblées contre des leaders
00:28:01russes ou séparatistes.
00:28:03On y apprend que ces personnels américains
00:28:05n'ont évidemment pas
00:28:07été évacués au commencement de la guerre
00:28:09mais officient en territoire
00:28:11ukrainien et que s'ils n'appuient
00:28:13pas sur la gâchette, nous dit l'article,
00:28:15ils ajustent le tir.
00:28:17On le savait bien sûr. On se souvient
00:28:19du sommet de l'OTAN en 2008 dans lequel
00:28:21les Américains, contre Nicolas Sarkozy
00:28:23et Angela Merkel, voulaient à toute
00:28:25force intégrer la Géorgie
00:28:27et l'Ukraine pour acculer
00:28:29la Russie dans ses frontières.
00:28:31On se souvient du documentaire de
00:28:33Paul Morera sur Maïdan qui montrait
00:28:35cette réunion à Kiev en 2016
00:28:37dans lequel le patron de la CIA
00:28:39expliquait que là se situait
00:28:41la ligne de front. Mais il ne fallait
00:28:43pas le dire. On était un complotiste,
00:28:45un suppôt de Poutine.
00:28:47Aujourd'hui, le New York Times l'écrit
00:28:49parce qu'il s'agit de convaincre les
00:28:51Américains que, contrairement à ce
00:28:53que disent les élus républicains qui
00:28:55refusent de voter les crédits, cette guerre
00:28:57est bien la leur.
00:28:59A l'inverse de ce qu'ils soutenaient en 2022,
00:29:01Emmanuel Macron semble ne plus
00:29:03vouloir pousser à des négociations.
00:29:05Les néoconservateurs américains
00:29:07et européens ne veulent pas
00:29:09d'une paix négociée.
00:29:11Pour l'instant, il faut se battre
00:29:13jusqu'au dernier ukrainien.
00:29:15Et après ? Concrètement,
00:29:17où est-ce qu'ils veulent nous mener ?
00:29:19Au moment où l'Occident démontre
00:29:21au reste du monde avec un cynisme irresponsable
00:29:23que le droit international n'est
00:29:25qu'un outil de domination à géométrie
00:29:27variable, au risque de détruire
00:29:29toute forme de régulation internationale,
00:29:31les délires va-t-en-guerre sont
00:29:33tout simplement criminels.
00:29:35Qu'est-ce qu'il faut penser quand même
00:29:37de la récente déclaration ?
00:29:39C'était le 29 février de Vladimir Poutine,
00:29:41discours à la Nation.
00:29:43Notre patrie défend sa souveraineté
00:29:45et défend ses citoyens de la Novorussia,
00:29:47la Nouvelle-Russie.
00:29:49La presse française y voit un concept
00:29:51géopolitique impérialiste.
00:29:53Alors, oui, certainement.
00:29:55Il y a un côté, je pense, impérial,
00:29:57puisque ce sont les termes
00:29:59employés par Catherine II qui avaient récupéré
00:30:01ces territoires, non pas sur d'autres
00:30:03Slaves, non pas sur les Ukrainiens, mais sur les Tatars.
00:30:05Elle les avait récupérés sur les Tatars
00:30:07et qui a développé. C'est pour ça qu'il faut
00:30:09connaître l'histoire de la région
00:30:11et ça, malheureusement, on ne le fait plus à l'école,
00:30:13les médias dominants ne le font pas.
00:30:15Toute cette région qui a été prise aux Tatars
00:30:17a été ensuite occupée, développée
00:30:19par des Russes. Donc des villes
00:30:21qui s'appellent Dnipro aujourd'hui,
00:30:23qui est une ville qui est tenue par l'armée
00:30:25ukrainienne, elle s'appelait à l'origine
00:30:27Yekaterinoslav, en l'honneur de
00:30:29Catherine II. Odessa a été
00:30:31construite par des Russes. Donetsk, Lugansk,
00:30:33Kramatorsk, c'est des villes qui ont été
00:30:35construites par les Russes historiquement
00:30:37et elles ont des racines russes, qu'on le veuille ou pas.
00:30:39Elles se trouvent peut-être en Ukraine, elles se sont retrouvées un moment
00:30:41par des vicissitudes de l'histoire
00:30:43et pas par des arrangements entre soviétiques d'abord
00:30:45et puis après à l'éclatement de
00:30:47ce pays. Mais ce sont
00:30:49des pays où des personnes ont une
00:30:51identité russe. Et je pense que le
00:30:53Message... Alors évidemment, on aurait pu espérer
00:30:55qu'on évite la guerre, que ces personnes gardent leur identité
00:30:57russe. Mais n'oublions pas qu'après le coup d'État du Maïdan,
00:30:59l'arrivée des États-Unis, ils ont mis en place
00:31:01un pouvoir qui était radicalement anti-russe
00:31:03avec des militants qui promettaient d'interdire
00:31:05la langue russe,
00:31:07qui ne faisait pas respecter
00:31:09les droits de l'homme qu'on aime bien faire respecter partout
00:31:11à cette population russophone
00:31:13qui est nombreuse en Ukraine. Et n'oublions pas
00:31:15que la langue russe était, jusqu'à
00:31:17quelques années, vraiment la lingua franca
00:31:19de l'Ukraine. Donc, ces personnes
00:31:21ont eu peur.
00:31:23Sur place, vous avez
00:31:25des personnes qui sont très attachées à la région,
00:31:27qui peuvent même se dire ukrainiennes, mais qui veulent
00:31:29qu'ils se sentent plus proches de la Russie parce qu'elles ont
00:31:31une histoire, une culture. Elles parlent le russe,
00:31:33elles lisent le russe et voient en face
00:31:35un pouvoir qui déboulonne
00:31:37des statuts de Pouchkine
00:31:39qui veut interdire Tchaïkovski.
00:31:41C'est ridicule. Donc, quand il emploie ce
00:31:43terme-là, je pense qu'il y a un message qui est important.
00:31:45C'est que la Nouvelle-Eurossia,
00:31:47c'est plus important que les
00:31:49territoires que la Russie
00:31:51a récupéré aujourd'hui.
00:31:53Ça va aller quasiment jusqu'à la Transnistrie.
00:31:55Ça va aller jusqu'à cette fameuse Dnipro,
00:31:57Dnipropetrovsk à l'époque de l'URSS.
00:31:59Donc, ça veut dire qu'il part
00:32:01de cette zone russophone,
00:32:03russe, et ça veut dire
00:32:05aussi, ça me sache pour dire qu'il va aller au-delà des
00:32:07territoires qu'il a aujourd'hui parce qu'il
00:32:09porte des personnes, des personnes,
00:32:11majoritaires, je pense, dans ces régions. Elles se sentent plus
00:32:13proches de la Russie, en tout cas de Moscou
00:32:15que de Kiev de Zelensky.
00:32:17Eh bien, il faut se
00:32:19reconnecter immédiatement à ce qui se passe
00:32:21sur le terrain, des conflits
00:32:23dans lesquels nous sommes engagés,
00:32:25et à voir dans quelles mesures on doit
00:32:27revenir à des modes anciens
00:32:29mais qui ont fait leur preuve.
00:32:31— Tapé ?
00:32:33— Non, au contraire, mais c'est exactement l'inverse.
00:32:35— D'accord. — C'est exactement l'inverse.
00:32:37— Je ne sais pas. Mode ancien, c'est
00:32:39les rentables.
00:32:41— C'est pour ça que j'ai créé
00:32:43Paix et Guerre, j'ai mis l'accent sur la paix.
00:32:45Il est urgent de retrouver
00:32:47la nécessité...
00:32:49Il y a une nécessité du dialogue.
00:32:51Il y a une nécessité de la considération.
00:32:53Et je ne parle pas seulement de l'Europe.
00:32:55L'Afrique, c'est la même chose. L'Amérique latine,
00:32:57c'est la même chose. Il faut repartir
00:32:59du fait que
00:33:01le monde est maintenant revenu
00:33:03en fait à un stade auquel
00:33:05l'Occident n'était plus habitué.
00:33:07On a perdu l'habitude d'avoir
00:33:09des counterparts, d'avoir
00:33:11des homologues. — Donc ce monde est plus
00:33:13dangereux. Il y a moins de
00:33:15garde-fous.
00:33:17C'est l'expression que vous évoquiez.
00:33:19Il est plus
00:33:21dangereux. Il est plus dispersé.
00:33:25— Alors, moi, je dis toujours...
00:33:27— Au sens où les puissances...
00:33:29On voit très bien, à travers
00:33:31toutes les
00:33:33nouvelles notions type
00:33:35sud-global, on voit très bien que des pays,
00:33:37y compris des pays assez petits à l'échelle planétaire,
00:33:39ont désormais
00:33:41une diplomatie qui est agressive
00:33:43et qui est carrément expansionniste.
00:33:45Alors, agressive,
00:33:47expansionniste, mais surtout, ils ont le choix.
00:33:49Et c'est ça,
00:33:51c'est ce risque-là qu'on doit bien
00:33:53mesurer. C'est que désormais,
00:33:55il y a des modèles concurrents de puissance.
00:33:57Ils peuvent nous déplaire.
00:33:59Ils peuvent ne pas correspondre à ce qu'on souhaitait.
00:34:01Ils peuvent nous agacer
00:34:03parce que, justement,
00:34:05cette idée d'hégémonie
00:34:07à la fois, bien sûr, économique,
00:34:09financière, mais aussi
00:34:11dite morale
00:34:13s'est abîmée.
00:34:15S'est abîmée dans des inconséquences
00:34:17et s'est abîmée aussi par le fait
00:34:19qu'en face, il y a d'autres discours
00:34:21qui sont portés et qui sont offerts
00:34:23à tous ces pays, y compris
00:34:25petits, qui donc peuvent se désinhiber,
00:34:27qui donc peuvent faire leur marché
00:34:29sur la
00:34:31place mondiale, si j'ose dire.
00:34:33Et moi, je dis toujours,
00:34:35il n'y a plus de menu, maintenant, c'est à la carte.
00:34:37On cache souvent
00:34:39des guerres prédatrices, pour le pétrole,
00:34:41le gaz ou les territoires,
00:34:43derrière des arguments moraux.
00:34:45Donc, nous avons voulu montrer que tout ça nous coupe
00:34:47de toute une partie du monde
00:34:49et que c'est extrêmement problématique. Donc, ce n'est pas
00:34:51être du côté de l'ennemi. Maintenant,
00:34:53on est accusé d'être pro-poutinien ou pro-islamiste
00:34:55ou pro-herbogane, si on a un peu
00:34:57dénoncé l'occidentalisme.
00:34:59Mais c'est ce qui va tuer l'Occident. L'Occident,
00:35:01quand il sera encore plus rétréci, encore plus vieux,
00:35:03encore plus petit démographiquement,
00:35:05n'oublions pas qu'on vous tombe
00:35:07dessus quand vous êtes affaibli.
00:35:09L'Occident est animal. Quand l'Occident sera
00:35:11beaucoup plus faible, la rancune
00:35:13accumulée
00:35:15par de nombreuses civilisations
00:35:17va s'abattre sur l'Occident.
00:35:19Il faut absolument déjouer cela.
00:35:21Comment ? Un petit peu ce que veut faire
00:35:23Mélanie en Afrique, vous savez, le pacte Matéi,
00:35:25le plan Matéi, avoir des rapports
00:35:27nouveaux avec les autres civilisations et les autres
00:35:29nations et rompre
00:35:31totalement avec tout colonialisme,
00:35:33tout néocolonialisme, tout impérialisme
00:35:35et même tout moralisme
00:35:37qui ne soit pas nécessaire pour l'intérêt national.
00:35:39L'erreur de l'Occident, ce n'est pas la mondialisation.
00:35:41Ce qui dérange la Chine,
00:35:43la Russie, la Turquie, l'Indonésie,
00:35:45ce n'est pas la mondialisation.
00:35:47C'est la mondialisation occidentale
00:35:49qui est traduite à tort
00:35:51comme un mondialisme.
00:35:53C'est-à-dire l'idée de faire croire
00:35:55que comme il y a des échanges et que
00:35:57l'Occident fait partie des...
00:35:59C'est peut-être la civilisation qui a le plus œuvré
00:36:01à cette troisième phase
00:36:03de la mondialisation. Il y en a eu d'autres depuis le Moyen-Âge.
00:36:05Mais cette phase moderne
00:36:07de la mondialisation, donc en gros,
00:36:09Huckington avait parlé des trois vagues bien avant
00:36:11le choc des civilisations. Il avait analysé
00:36:13en tant que professeur à Harvard les trois grandes vagues
00:36:15de mondialisation. Ça, c'est la mondialisation
00:36:17anglo-saxonne devenue occidentale
00:36:19qui a échappé aux Américains
00:36:21qui maintenant est une mondialisation
00:36:23essentiellement chinoise et après
00:36:25demain indienne. Mais
00:36:27la confusion entre la mondialisation
00:36:29qui est neutre, qui est un phénomène
00:36:31d'échange, de technologie, de transport,
00:36:33de routes commerciales
00:36:35comme la route de la soie jadis,
00:36:37elle est neutre. Elle n'implique absolument
00:36:39pas un mondialisme. La vision
00:36:41selon laquelle être globalisé
00:36:43voudrait dire avoir un gouvernement mondial,
00:36:45détruire les frontières, culpabiliser
00:36:47le patriotisme,
00:36:49voire la nation, c'est
00:36:51une erreur qui est considérée
00:36:53qui est suicidaire pour nous puisque nous
00:36:55abaissons les gardes. Mais les autres civilisations
00:36:57ne l'entendent pas du tout comme ça. La Chine,
00:36:59elle a pris le relais de la mondialisation
00:37:01occidentale que les imbéciles
00:37:03qui nous gouvernent ont cru pouvoir maîtriser
00:37:05en délocalisant massivement.
00:37:07Quand vous délocalisez toute votre industrie
00:37:09en Chine, la Chine qui a inventé
00:37:11la boussole, qui n'est pas une civilisation
00:37:13de plus, contrairement à ce que l'on a cru.
00:37:15On a cru qu'on pouvait délocaliser chez eux
00:37:17toute notre industrie mais garder
00:37:19le contrôle d'une globalisation qui nous
00:37:21a forcément échappé. La Chine
00:37:23comme l'Inde veulent être autonomes,
00:37:25ils veulent bien produire pour nos sociétés
00:37:27mais aussi produire leur société et
00:37:29ils ne considèrent pas la mondialisation
00:37:31comme la preuve qu'il faut
00:37:33être mondialiste. Vous voyez la distinction
00:37:35entre mondialisation et mondialisme.
00:37:37Au contraire, ils voient la mondialisation
00:37:39et le fait de la récupérer
00:37:41comme un moyen d'exister,
00:37:43d'augmenter leur profondeur stratégique,
00:37:45de se projeter et en fait, eux
00:37:47ils voient la mondialisation comme un champ de
00:37:49concurrence, coopération mais aussi
00:37:51concurrence alors que nous, nous voyons
00:37:53dans la mondialisation un abandon
00:37:55de notre industrie, une délocalisation
00:37:57générale. Oui Damien, on l'a beaucoup
00:37:59dit de ce scrutin. Effectivement, Joe Biden
00:38:01sera le candidat démocrate de
00:38:03cette présidentielle malgré sa défaite
00:38:05dans les Samoas où il faut préciser
00:38:07quand même qu'il n'y avait à peine
00:38:09une centaine d'électeurs. Et
00:38:11Donald Trump, solidement juché sur
00:38:13son inaltérable base électorale
00:38:15est devenu, disons-le,
00:38:17le parti républicain à lui tout seul.
00:38:19Exit Liz Chenet, la rebelle.
00:38:21Exit Ron DeSantis, l'héritier
00:38:23plus royaliste que le roi et même si
00:38:25il ne faut pas mettre la charrue
00:38:27avant les bœufs. Exit Nikki Haley
00:38:29en tout cas en tant qu'alternative
00:38:31possible au commandeur
00:38:33des croyants en une Amérique great
00:38:35again pour reprendre le slogan
00:38:37fameux de Donald Trump. Maintenant,
00:38:39cela ne signifie pas qu'on ne peut pas
00:38:41déduire quelques enseignements
00:38:43de cette primaire qui reste une formidable
00:38:45consultation à l'échelle nationale
00:38:47aux Etats-Unis. Or, en dehors
00:38:49du scrutin lui-même, celui du 5 novembre,
00:38:51les occasions de sonder
00:38:53le cœur des partis
00:38:55ne sont finalement pas si fréquentes.
00:38:57En réalité, ces primaires nous
00:38:59disent des choses que l'élection
00:39:01elle-même n'explorera pas.
00:39:03Les Américains et les Américaines qui ont
00:39:05voté ce mardi ne sont pas que
00:39:07des électeurs. Ce sont des
00:39:09militants et cela est vrai pour
00:39:11les démocrates comme pour les républicains.
00:39:13Les quelques milliers d'Américains qui
00:39:15vont faire la campagne de Joe Biden
00:39:17et la campagne de Donald Trump en relayant
00:39:19des messages sur les réseaux sociaux,
00:39:21en faisant du porte-à-porte
00:39:23essentiel, en organisant
00:39:25des comités de soutien jusqu'aux plus
00:39:27perdus des villages de l'Arkansas,
00:39:29ce sont eux qui ont voté
00:39:31pour ces primaires. Et donc, quand Joe
00:39:33Biden réalise que sa politique au Moyen-Orient
00:39:35démobilise la jeunesse démocrate,
00:39:37lui fait perdre le soutien
00:39:39de la communauté musulmane américaine,
00:39:41ses conseillers enregistrent cela
00:39:43comme une information et c'est
00:39:45essentiel. Si Joe Biden ne prend
00:39:47pas un virage rapide dans sa politique
00:39:49au Moyen-Orient, par exemple,
00:39:51ou au moins dans sa communication sur le sujet,
00:39:53il risque de le payer
00:39:55de manière décuplée et content
00:39:57dans les urnes dans
00:39:598 mois. Ensuite,
00:40:01si on veut rapidement explorer les
00:40:03enseignements du côté républicain,
00:40:05il sait quand même passer quelque chose
00:40:07dans deux états intéressants. Le Massachusetts
00:40:09c'est le Vermont que vous avez nommé à l'instant,
00:40:11le Vermont qui sera certainement
00:40:13la principale victoire de Nikki Haley
00:40:15et peut-être l'état sur lequel
00:40:17elle se reposera pour
00:40:19se reconstruire ou pour construire
00:40:21un avenir politique puisque
00:40:23jusqu'à présent, la candidate n'avait gagné
00:40:25que dans le district de Columbia,
00:40:27c'est-à-dire une victoire qu'elle a finalement
00:40:29reprise en boomerang dans la figure puisque
00:40:31les républicains de la capitale
00:40:33ne représentent finalement qu'eux-mêmes.
00:40:35Mathieu, Donald Trump est bien
00:40:37parti, au moins pour être le candidat
00:40:39républicain à cette élection
00:40:41présidentielle,
00:40:43mais le Trump de 2024
00:40:45ce n'est pas celui de 2020
00:40:47et son électorat non plus lui aussi a changé.
00:40:51Non, effectivement,
00:40:53et on le disait à l'instant, même si ce
00:40:55Super Tuesday est sans surprise, il nous
00:40:57donne des informations politiques et sociologiques
00:40:59cette fois sur les électeurs
00:41:01républicains que les démocrates seraient
00:41:03fous de ne pas prendre au sérieux.
00:41:05Dans toutes les strates de la société
00:41:07où l'on trouve des électeurs républicains,
00:41:09Donald Trump
00:41:11progresse. Il est en tête devant
00:41:13ses rivales dans les villes, dans les
00:41:15campagnes, dans les classes moyennes
00:41:17et dans les classes populaires,
00:41:19chez les jeunes et chez les vieux,
00:41:21et ça c'est nouveau, c'est réellement
00:41:23nouveau. La perception que l'on a pu avoir
00:41:25de Donald Trump en 2016, quand
00:41:27votre côté de l'Atlantique s'est réveillé un
00:41:29peu sidéré de le voir élu un matin
00:41:31de novembre, vous vous en souvenez évidemment,
00:41:33cette perception-là a
00:41:35vécu. Il n'est plus question
00:41:37de décrire le phénomène Trump comme
00:41:39l'expression des humeurs
00:41:41de l'Amérique oubliée, du Midwest
00:41:43ou du centre. Vous savez, c'est
00:41:45fly over states comme on dit ici,
00:41:47ces états que l'on survole mais où
00:41:49on atterrit réellement jamais.
00:41:51Donald Trump gagne partout
00:41:53ou presque. Le parti républicain de
00:41:55Ronald Reagan a vécu autant que
00:41:57celui de John McCain plus récemment
00:41:59donc voilà en substance
00:42:01ce que dit ce Super Tuesday
00:42:03à ceux qui ne l'avaient pas déjà compris.
00:42:05Pour autant Mathieu, la messe n'est pas
00:42:07complètement dite, ses primaires ne sont
00:42:09pas terminés.
00:42:13Non, alors c'est toute la question
00:42:15mais est-ce qu'elle n'était pas terminée
00:42:17avant d'avoir commencé ?
00:42:19C'est vraiment la question
00:42:21qui taraude ici les observateurs
00:42:23de la vie politique américaine.
00:42:25C'est vrai que quand Nikki Haley a presque
00:42:27égalé le score de Ron DeSantis
00:42:29en Iowa en janvier dernier,
00:42:31on a imaginé sincèrement
00:42:33un moment qu'elle pouvait amorcer quelque
00:42:35chose, fédérer les nostalgiques
00:42:37de Reagan, encore une fois, il en reste.
00:42:39Et ce qui aurait pu rêver
00:42:41d'un Trump plus jeune
00:42:43ou sous les traits d'une femme.
00:42:45Il n'a pas fallu attendre la Caroline du Sud
00:42:47où la candidate s'est faite, on le rappelle,
00:42:49proprement humiliée sur son propre terrain
00:42:51pour nous rendre compte que
00:42:53les électeurs républicains
00:42:55n'ont pas acheté ce projet.
00:42:57La droite américaine d'aujourd'hui
00:42:59préfère l'original à la copie.
00:43:01Plus ou moins la moitié de ce
00:43:03pays veut Donald Trump
00:43:05à la maison blanche en 2025
00:43:07et seule la dernière ligne droite avant le 5 novembre
00:43:09nous dira justement
00:43:11si c'est plus ou si c'est moins.
00:43:13Des nuances à apporter à ces victoires. Dans le cas de
00:43:15Joe Biden, il est apparu par exemple la menace
00:43:17du vote sans engagement, c'est-à-dire
00:43:19le vote blanc, un vote blanc en forme
00:43:21de vote de rejet sur
00:43:23la part de l'influente
00:43:25communauté musulmane aux Etats-Unis.
00:43:27Est-ce que ça c'est un signe inquiétant
00:43:29pour Joe Biden ?
00:43:31Joe Biden a des problèmes avec sa base.
00:43:33La solution,
00:43:35ce que font les Etats-Unis actuellement
00:43:37en étant à la fois juges et
00:43:39belligérants aux côtés d'Israël,
00:43:41frustre une partie de la base
00:43:43qui est très à gauche de Joe Biden,
00:43:45les communautés musulmanes
00:43:47des Etats-Unis mais aussi
00:43:49une partie des Américains
00:43:51qui sont très pro-palestiniens et qui
00:43:53traditionnellement votés démocrates sont très frustrés
00:43:55par ce que fait Joe Biden, qui à la fois veut
00:43:57trouver, qui dit officiellement
00:43:59qu'il veut deux Etats mais qui veut la paix au Moyen-Orient
00:44:01en tout cas dans la région entre Israéliens
00:44:03et Palestiniens mais qui donne des armes
00:44:05aux Israéliens donc c'est quelque chose qui est extrêmement mal vu
00:44:07par une partie
00:44:09de la base démocrate.
00:44:11Pour l'instant il a un autre candidat qui est en face de lui
00:44:13qui est un faire-valoir, normalement s'il continue comme ça
00:44:15il ne peut pas perdre,
00:44:17on ne voit pas comment est-ce qu'il pourrait perdre
00:44:19les différents représentants dont il a besoin
00:44:21s'il arrive à aller jusqu'au bout
00:44:23l'été prochain pour être le
00:44:25prochain candidat mais on voit qu'il est
00:44:27attaqué, il est attaqué par les Républicains
00:44:29il est attaqué par Trump et là maintenant
00:44:31on voit qu'il y a des divisions au sein de son propre camp
00:44:33donc il n'arrive pas fort, il arrive
00:44:35affaibli d'autant plus que sa
00:44:37présidence est une mauvaise présidence
00:44:39la situation américaine n'est pas bonne
00:44:41il y a une inflation qui a été terrible
00:44:43il y a eu la guerre en Russie
00:44:45la guerre au Moyen-Orient, il y a la situation
00:44:47les Etats-Unis qui perdent la face
00:44:49c'est quand même la Chine qui met
00:44:51les Saoudiens et les
00:44:53Israéliens autour de la table qui arrivent à trouver
00:44:55un accord donc la posture
00:44:57des Etats-Unis sur la scène
00:44:59internationale s'est affaissée
00:45:01enfin s'est affaiblie et aux
00:45:03Etats-Unis la situation économique n'est pas bonne
00:45:05la situation des infrastructures
00:45:07n'est pas bonne non plus et en plus Biden
00:45:09a une base qui le rejette
00:45:11qui rejette ce qu'il fait et qui le démontre
00:45:13donc je pense que lui
00:45:15il va vraiment falloir qu'il trouve
00:45:17des arguments très très forts pour motiver
00:45:19les Américains pour aller voter pour lui
00:45:21lors des prochaines élections si
00:45:23c'est lui qui arrive
00:45:25parce que tout est possible aux Etats-Unis
00:45:27s'il arrive à être le candidat
00:45:29Vincent Hervouet, bonjour Dimitri
00:45:31les gangs menacent de plonger Haïti dans la guerre civile
00:45:33l'état d'urgence a été décrété
00:45:35le Conseil de Sécurité des Nations Unies
00:45:37se réunit à huis clos tout à l'heure
00:45:39oui c'est un tsunami de violence qui s'est
00:45:41abattu sur Port-au-Prince jeudi dernier
00:45:43quand Barbecue
00:45:45a lancé l'offensive contre l'Etat
00:45:47du temps où il était policier
00:45:49il s'appelait Jimmy Chérisier
00:45:51en Haïti la police est parfois un gang
00:45:53parmi les autres
00:45:55on en compte 300 qui raquettent les habitants
00:45:57et s'entretuent, qui terrorisent
00:45:59et paralysent la capitale
00:46:01Chérisier a servi 15 ans en se servant
00:46:03et puis il est devenu Barbecue
00:46:05celui qui règne sur Delmas
00:46:07un faubourg et sur la famille G9
00:46:09le plus puissant des groupes armés
00:46:11le premier ministre par intérim s'appelle
00:46:13Ariel Henry, il fait semblant
00:46:15de gouverner depuis que le président
00:46:17Moïse Jouvenel a été
00:46:19fusillé dans son lit par une bande de mercenaires
00:46:21jeudi dernier
00:46:23le premier ministre est parti pour le Kenya
00:46:25le seul pays qui est répondu
00:46:27à l'appel au secours de l'ONU
00:46:29pour déployer une force de police en Haïti
00:46:31Barbecue n'aime pas la concurrence
00:46:33il ne veut pas de mille policiers
00:46:35kenyans chez lui, il a donc décrété
00:46:37la déchéance du premier ministre
00:46:39et il a lancé ses troupes à l'assaut des bâtiments publics
00:46:41les commissariats ont été les premiers à partir en fumée
00:46:43mais aussi les hôpitaux, les ministères
00:46:45des bandes armées ont pris le contrôle
00:46:47de pas entiers du pays, tout ce chaos
00:46:49le véritable objectif
00:46:51l'attaque du pénitencier central
00:46:53et de la prison de Croix des Bousquets
00:46:554000 prisonniers libérés
00:46:57et à part quelques dizaines aussitôt assassinés
00:46:59c'est l'armée de Barbecue
00:47:01qui se prend pour Pancho Villa
00:47:03et dans la foulée ils ont tenté de prendre le contrôle
00:47:05de l'aéroport, alors ils ont été repoussés
00:47:07par l'armée mais les compagnies aériennes
00:47:09ont suspendu tous les vols
00:47:11fermeture de l'aéroport
00:47:13Toussaint Louverture, tout un symbole
00:47:15le ministre qui assure
00:47:17l'intérim de premier ministre
00:47:19intérimaire a décrété l'état
00:47:21d'urgence et le couvre-feu
00:47:23la frontière est bouclée, l'avenir est bouché
00:47:25Ariel Henry qui aurait dû quitter ses fonctions
00:47:27le mois dernier se retrouve de facto
00:47:29à la retraite à l'étranger ou en exil
00:47:31s'il ne démissionne pas
00:47:33Barbecue a annoncé
00:47:35cette nuit la guerre civile et un génocide
00:47:3715 000 habitants
00:47:39ont déjà fui leur domicile, les autres sont barricadés
00:47:41dans leur quartier et le comble
00:47:43c'est qu'hier des commerçants ont timidement
00:47:45rouvert, des tap-tap ont recommencé
00:47:47à circuler, on s'habitue à tout
00:47:49et les haïtiens sont habitués aux gangs
00:47:51alors dire ça c'est peu dire parce que
00:47:53il faudrait décrire les guerres
00:47:55meurtrières, le kidnapping au coin de la rue
00:47:57le viol systématique des filles
00:47:59la peur qui mine les familles, la vie
00:48:01si précaire, la misère sur laquelle
00:48:03prospèrent des ONG
00:48:05la corruption générale, la drogue
00:48:07et le vaudou qui en est une autre tout aussi
00:48:09infernale et bien sûr
00:48:1150% de malnutrition, les 3 quarts des enfants
00:48:13qui ne vont pas à l'école
00:48:15L'état haïtien Vincent est à genoux
00:48:17incapable d'organiser des élections depuis 2016
00:48:19qu'est-ce que les gangs veulent de plus ?
00:48:21La coalition des voyous s'appelle
00:48:23le vivre ensemble, c'est pas de l'humour noir
00:48:25vivre ensemble alors qu'en général
00:48:27ils s'appliquent à mourir ensemble
00:48:29en s'entretuant
00:48:31comme ils régentent leurs fiefs, ils prétendent
00:48:33qu'ils sont le peuple en armes et ils refusent de
00:48:35rendre des comptes à l'ONU ou à une police étrangère
00:48:37c'est le triomphe de l'anarchie
00:48:39considéré comme l'addition de
00:48:41une dictature, des experts
00:48:43dénoncent la main des cartels
00:48:45mexicains derrière le vivre ensemble
00:48:47des narcotrafiquants décidés
00:48:49à faire d'Haïti un hub régional
00:48:51pour l'exportation de la drogue vers l'Europe
00:48:53et les Etats-Unis, Haïti
00:48:55qui a dégringolé
00:48:57tous l'escalier du malheur
00:48:59et le no man's land idéal, plus d'état
00:49:01plus de classe politique, plus d'élections
00:49:03depuis une décennie et plus
00:49:05de blancs pour prétendre
00:49:07jouer un rôle, les anciens colons
00:49:09et français et américains
00:49:11regardent ailleurs. Incroyable,
00:49:13signature européen, Vincent Herouette, merci
00:49:15beaucoup Vincent. L'affaire a été signalée
00:49:17au Bianco, un bureau indépendant
00:49:19qui enquête sur des faits de corruption
00:49:21et les signale au juge du
00:49:23pôle anti-corruption
00:49:25pas de commentaire,
00:49:27l'affaire suit son cours, c'est ce qu'a déclaré
00:49:29le ministre de l'énergie, il n'y a pas eu
00:49:31de commentaire non plus du côté de la DIRAMA
00:49:33la compagnie nationale d'eau et d'électricité
00:49:35dont l'état est le seul
00:49:37et unique actionnaire
00:49:392 millions d'euros ont été
00:49:41détournés via un principe assez simple
00:49:43une société écran
00:49:45a été utilisée pour surfacturer
00:49:47des groupes électrogènes
00:49:49ce vol a été commis grâce
00:49:51à la complicité du conseil
00:49:53d'administration, deux membres ont été
00:49:55placés sous mandat de dépôt
00:49:57il s'agit du représentant
00:49:59des employés régionaux et du représentant
00:50:01des associations de consommateurs
00:50:03des personnes qui sont considérées par certains
00:50:05comme des petits bonnets
00:50:07les autres membres du conseil d'administration
00:50:09notamment ceux qui sont issus
00:50:11des ministères ont pu échapper
00:50:13au mandat de dépôt
00:50:15pourtant il faut rappeler que pour un montant aussi élevé
00:50:17il faut forcément la validation
00:50:19du représentant du
00:50:21ministère des finances qui fait partie
00:50:23de ce conseil d'administration
00:50:25j'ai pu parler à d'anciens cadres
00:50:27de la DIRAMA qui accusent
00:50:29le conseil d'administration
00:50:31d'être corrompu, la banque mondiale
00:50:33a plusieurs fois pointé du doigt
00:50:35la mauvaise gouvernance
00:50:37de la DIRAMA dans ses rapports
00:50:39il faut rappeler que le président
00:50:41de la république a promis à plusieurs reprises
00:50:43de mettre fin au délestage
00:50:45pourtant la société est
00:50:47endettée à plus de 30 millions d'euros
00:50:49et n'a pas de directeur général
00:50:51ni de président du conseil d'administration
00:50:53depuis plus d'un an
00:50:55alors qu'elle joue un rôle essentiel
00:50:57dans les zones rurales, les femmes sont
00:50:59les plus touchées par le réchauffement climatique
00:51:01c'est ce qui ressort du dernier
00:51:03rapport de la FAO, l'organisation
00:51:05des nations unies pour l'alimentation
00:51:07et l'agriculture
00:51:09une vulnérabilité qui touche également
00:51:11les ménages les plus pauvres qui ont moins
00:51:13de ressources et d'opportunités économiques
00:51:15pour s'adapter
00:51:31Cet impact inégal du réchauffement
00:51:33est notamment dû au fait que les femmes
00:51:35passent plus de temps dans les tâches
00:51:37domestiques et ont selon le rapport
00:51:39moins de temps par exemple pour chercher
00:51:41d'autres sources de revenus
00:51:43en cas de choc climatique
00:51:45Pour les ménages les plus pauvres
00:51:47c'est le manque de diplômes
00:51:49qui selon la FAO les empêcherait
00:51:51de trouver plus facilement des emplois
00:51:53dans l'agriculture
00:51:55Vous voyez bien qu'il y a un certain
00:51:57nombre de ménages les plus pauvres
00:51:59Vous voyez bien qu'il y a un certain
00:52:01nombre de pays africains
00:52:03qui jouent maintenant clairement
00:52:05la Russie contre les Etats-Unis
00:52:07La Russie parfois même
00:52:09contre la Chine
00:52:11Ça fait longtemps que ça existe, il y a toute une partie de l'Afrique qui a été marxiste
00:52:13Absolument
00:52:15Sous l'influence de la Russie
00:52:17Entièrement d'accord, les Russes réinvestissent cette politique
00:52:19parce qu'ils n'ont pas pu se le permettre pendant
00:52:2110, 12, 15 ans
00:52:23Mais depuis une dizaine d'années c'est extrêmement
00:52:25efficace et offensif
00:52:27Mais
00:52:29ça sert maintenant des pays
00:52:31qui jouent
00:52:33contre, qui jouent la Russie
00:52:35contre l'Amérique, clairement
00:52:37Mais aussi je pense à d'autres
00:52:39puissants, je pense aux Émirats Arabes Unis
00:52:41je pense au Qatar
00:52:43qui sont des puissances
00:52:45régionales
00:52:47on va dire
00:52:49et qui là aussi jouent les uns contre
00:52:51les autres, c'est à dire
00:52:53l'alignement est moins
00:52:55que jamais pertinent en fait
00:52:57Je crois en fait que ce qui
00:52:59fait le succès
00:53:01et c'est triste et nous devons
00:53:03nous attacher à refonder
00:53:05notre politique africaine mais
00:53:07ce qui fait le succès de l'approche
00:53:09chinoise comme de l'approche russe
00:53:11c'est une chose
00:53:13dont les Africains ont envie,
00:53:15besoin et qui nous demandent
00:53:17accord et accru depuis des décennies
00:53:19c'est de la considération
00:53:21des politiques
00:53:23dites win-win
00:53:25comme disent les Chinois
00:53:27gagnant-gagnant
00:53:29et surtout un espèce de dialogue
00:53:31sur un pied d'égalité
00:53:33et ça c'est quelque chose
00:53:35qu'on a eu du mal à faire
00:53:37et donc tout le discours russe
00:53:39c'est tellement facile, je veux dire, ils jouent sur du velours
00:53:41les Russes, ils jouent sur
00:53:43oh bah écoutez, l'Occident
00:53:45est tellement néocolonial
00:53:47nous nous proposons autre chose etc
00:53:49mais ils ont des ambitions très très concrètes
00:53:51ils ont des ambitions économiques
00:53:53ils ont des ambitions de créer toute une chaîne
00:53:55de base par exemple
00:53:57navale, terrestre
00:53:59aérienne
00:54:01dans toute l'Afrique
00:54:03donc c'est très très concret mais ça s'appuie
00:54:05sur ce
00:54:07retour du respect
00:54:09de la considération, du dialogue
00:54:11de tout ce que l'Occident
00:54:13du point de vue de beaucoup d'états
00:54:15pas seulement en Afrique
00:54:17n'offre plus parce qu'il y a
00:54:19un surplomb moral, cette revendication
00:54:21de pouvoir
00:54:23dire ce qu'il convient de faire
00:54:25politiquement, économiquement
00:54:27le processus actuel est un processus
00:54:29de délitement assez net
00:54:31on s'est retiré des trois pays du
00:54:33Sahel et là
00:54:35à vrai dire, il est question de se retirer
00:54:37de Côte d'Ivoire
00:54:39du Sénégal
00:54:41et du Gabon
00:54:43je crois
00:54:45de trois autres pays africains importants
00:54:47et d'y laisser
00:54:49des forces embryonnaires
00:54:51de l'ordre d'une centaine de soldats
00:54:53alors qu'on en a
00:54:55à peu près 350 et 950
00:54:57en Côte d'Ivoire
00:54:59et de chercher
00:55:01avec les américains qui eux sont
00:55:03pourtant en train de
00:55:05renoncer à tous leurs exercices militaires
00:55:07avec une dizaine de pays africains en ce moment
00:55:09même, donc ils sont aussi dans un
00:55:11retrait
00:55:13l'idée est d'essayer de faire
00:55:15des bases avec eux, de faire
00:55:17quelque chose avec eux
00:55:19donc pour l'instant on est dans une
00:55:21phase je dirais très délicate
00:55:23et on sent bien une
00:55:25animosité
00:55:27possible de retourner la tendance ou pas ?
00:55:29c'est toujours possible mais il faut
00:55:31changer d'état d'esprit
00:55:33il faut changer notre discours vis-à-vis des africains
00:55:35il faut s'intéresser
00:55:37à leurs
00:55:39besoins, à leurs nécessités
00:55:41et je dirais à la dimension humaine
00:55:43alors que le ramadan approche
00:55:45les pourbalés de Péducaire
00:55:47n'ont toujours pas débouché sur une avancée
00:55:49ces pourbalés ont été
00:55:51présentés comme une ultime tentative
00:55:53de parvenir à un cessez-le-feu
00:55:55de 40 jours
00:55:57le ramas qui affirme que les pourbalés
00:55:59ne peuvent se poursuivre indéfiniment
00:56:01a réitéré ces conditions
00:56:03pour un accord, la fin
00:56:05de l'offensive militaire d'Israël
00:56:07le retrait des forces israéliennes de Gaza
00:56:09et le retour des palestiniens
00:56:11déplacés dans leur foyer
00:56:13dans la bande de Gaza
00:56:15le ramas a également demandé aux Etats-Unis
00:56:17de cesser d'aider Israël et de lui fournir
00:56:19des armes
00:56:21les pourbalés de paix actuelles ont débuté dimanche
00:56:23avec la participation
00:56:25de délégations du Qatar, des Etats-Unis
00:56:27et du mouvement du ramas
00:56:29qui dirige la bande de Gaza
00:56:31Israël reste toutefois absent
00:56:33de la table des négociations
00:56:35le ministère de la santé
00:56:37du Hamas dénombre près d'une centaine
00:56:39de morts dans les bombardements
00:56:41de ces dernières 24 heures sur le sud
00:56:43de l'enclave palestinienne
00:56:45les affrontements ont lieu au moment où le Hamas
00:56:47rejette les conditions proposées
00:56:49pour une trêve dans le cadre des négociations
00:56:51en cours en Egypte
00:56:53les pourbalés sont menés au Caire
00:56:55en présence de représentants du Hamas
00:56:57du Qatar et des Etats-Unis
00:56:59parallèlement aux négociations
00:57:01des avions cargos américains
00:57:03ont largué sur Gaza 30 000 repas
00:57:05dans l'espoir de freiner la famine
00:57:07que les Nations Unies disent inévitable
00:57:09l'accord proposé
00:57:11prévoit la libération d'une partie
00:57:13des otages encore aux mains du Hamas
00:57:15dans la bande de Gaza
00:57:17en échange de palestiniens détenus
00:57:19dans des prisons israéliennes
00:57:21le Hamas exige au préalable
00:57:23le retrait des soldats de Tzahal
00:57:25de son côté Israël réclame du Hamas
00:57:27une liste des otages encore en vie
00:57:29Tzahal estime par ailleurs
00:57:31qu'une victoire sur le Hamas
00:57:33passe par une offensive terrestre majeure
00:57:35sur le sud de la bande de Gaza
00:57:37où serait retranchée une partie des combattants
00:57:39de l'organisation terroriste
00:57:43Trois jours après
00:57:45les élections du 1er mars pour le Parlement
00:57:47et l'Assemblée des Experts
00:57:49le gouvernement iranien a finalement annoncé
00:57:51les résultats officiels
00:57:53le ministre de l'Intérieur Ahmad Vaidi
00:57:55a donné les résultats lors d'une conférence
00:57:57de presse ainsi que le tout de participation
00:57:59et d'autres détails concernant
00:58:01les élections
00:58:03Le ministre iranien de l'Intérieur
00:58:05Ahmad Vaidi a souligné que les élections
00:58:07s'étaient déroulées en toute sécurité
00:58:09Il a indiqué que 25 millions de personnes
00:58:11avaient participé aux élections
00:58:13avec un taux de participation de 41%
00:58:15Des sources indépendantes et même
00:58:17certains hommes politiques estiment
00:58:19que le chiffre réel est nettement inférieur
00:58:21à ce qu'affirme le gouvernement
00:58:23Le ministre de l'Intérieur a ajouté
00:58:25que les votes nuls représentaient 5% du total
00:58:27Lors de ces élections
00:58:29un nombre considérable d'électeurs
00:58:31ne pouvaient pas se rendre aux urnes
00:58:33se plaignant qu'aucun des candidats
00:58:35n'était en mesure de contribuer
00:58:37à l'amélioration de l'économie du pays
00:58:39frappée par les sanctions
00:58:41D'après les résultats annoncés
00:58:43par le ministère de l'Intérieur
00:58:45245 sièges parlementaires sur 290
00:58:47ont été remportés
00:58:49et pour les 45 sièges restants
00:58:51les candidats participeront à un second tour
00:58:53en avril ou en mai puisqu'ils n'ont pas
00:58:55obtenu 20% des voix
00:58:57Les législateurs iraniens sont élus
00:58:59par l'Assemblée internationale
00:59:01pour un mandat de 4 ans
00:59:03Dans les élections simultanées
00:59:05pour l'Assemblée des experts
00:59:0788 religieux ont été élus par les électeurs
00:59:09L'Assemblée des experts est un organe
00:59:11de haut niveau qui élit et supervise
00:59:13les activités du dirigeant suprême
00:59:15de la révolution islamique
00:59:17Lors des élections de l'Assemblée
00:59:19le président Ebrahim Raisi a été réélu
00:59:21avec plus de 80% des voix dans la province
00:59:23du Khorassan du Sud
00:59:25Les membres de l'Assemblée sont élus
00:59:27par le mandat de 8 ans
00:59:29Toutes les candidatures doivent être examinées
00:59:31et confirmées par le Conseil des gardiens
00:59:33composé de 12 membres
00:59:35qui est un organe de supervision non élu
00:59:376 membres sont directement nommés par le dirigeant
00:59:39tandis que les 6 autres sont nommés par le chef
00:59:41du pouvoir judiciaire
00:59:43lui-même directement nommé par le dirigeant
00:59:45Difficile ce soir de comprendre
00:59:47qui s'est passé aux abords d'un autre établissement scolaire
00:59:49le lycée polytechnique de Cachan dans le Val-de-Marne
00:59:51Un groupe d'une vingtaine de personnes
00:59:53les visages masqués par des cagoules
00:59:55a mis le feu à des poubelles
00:59:57et a attaqué les forces de l'ordre
00:59:59un jeune de 17 ans a été arrêté
01:00:01Wilfried de Villers, vous revenez de Cachan
01:00:03est-ce qu'on sait pourquoi
01:00:05ces jeunes se sont rassemblés
01:00:07devant le lycée ce matin ?
01:00:09Ce qui est sûr c'est que tout partait d'une volonté
01:00:11de bloquer l'établissement. Un peu avant 8h
01:00:13des individus cagoulés cadenassent plusieurs grilles
01:00:15d'accès au lycée mais la manifestation
01:00:17dégénère rapidement en échauffourée
01:00:21Ce que vous entendez c'est un extrait
01:00:23d'une vidéo diffusée sur X
01:00:25on y voit une dizaine de personnes masquées
01:00:27retourner un véhicule municipal au milieu de la rue
01:00:29alors qu'il se rend en cours
01:00:31Nils assiste de loin aux événements
01:00:33Beaucoup de poubelles qui brûlaient devant l'entrée du lycée
01:00:35il y avait une énorme foule autour de la porte
01:00:37et puis après il y a eu énormément d'agitation
01:00:39la police nationale est arrivée
01:00:41ça a commencé à lancer des débuts sur la police
01:00:43Des échauffourées dans un contexte
01:00:45tendu au sein de ce lycée
01:00:47voilà plusieurs semaines que les enseignants dénoncent
01:00:49l'insalubrité du bâtiment mais pour ce professeur
01:00:51les actions violentes de la matinée
01:00:53ne sont pas en lien direct avec cette grogne enseignante
01:00:55Je pense que cette idée de mobilisation
01:00:57a été reprise par des gens
01:00:59qui par opportunisme
01:01:01ont lancé cette idée de blocus
01:01:03avec des intentions
01:01:05violentes et dont
01:01:07l'appartenance au lycée n'est
01:01:09absolument pas prouvée
01:01:11La sécurité va être renforcée aux alentours de l'établissement
01:01:13annonce du préfet de police de Paris
01:01:15Laurent Nunez
01:01:17Dans l'ouest de la France
01:01:19la ville de Sainte inondée
01:01:21pour la 3ème fois en 6 mois
01:01:23Le département de Charente-Maritime
01:01:25est désormais en alerte orange au cru
01:01:27comme la Gironde voisine
01:01:29et le Pas-de-Calais
01:01:31La Charente qui continue de monter
01:01:33pourrait dépasser le niveau atteint en novembre
01:01:35et flirter avec les 6 mètres vendredi
01:01:37200 maisons
01:01:39pourraient être inondées
01:01:41Les habitants dépitent aussi leur trangoisse
01:01:43et lassitude
01:01:45Une année comme ça, non ?
01:01:47J'ai jamais vu
01:01:49C'est la 4ème en 2 ans
01:01:51Pour limiter les conséquences
01:01:53des inondations futures
01:01:55le maire de Sainte planche sur une stratégie d'aménagement
01:01:57Dans cette rue
01:01:59il est probable qu'il faille acheter des maisons
01:02:01les écrouler
01:02:03pour permettre que le fil d'eau s'évacue plus facilement
01:02:05peut-être en amont faire des retenues
01:02:07je sais pas
01:02:09évidemment faire des bâtards d'eau
01:02:11on va essayer de trouver des systèmes de bâtards d'eau efficaces
01:02:13Plusieurs habitants ont déjà été contraints d'évacuer
01:02:15d'autres s'arment de patience
01:02:17en ayant recours au système D
01:02:19pour atténuer au maximum
01:02:21les dégâts dans leur foyer
01:02:37Alors n'oubliez pas
01:02:39de partager
01:02:41d'aimer avec le pouce bleu
01:02:43et peut-être
01:02:45de nous aider sur Tipeee

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