Emmanuel Macron a rencontré plusieurs chefs de parti dans le cadre des "rencontres de Saint-Denis" pour aborder plusieurs sujets dont la situation internationale ou l'élargissement du champ du référendum. Éric Ciotti (LR), Olivier Faure (PS) et Manuel Bompard (LFI) n'ont pas répondu présent au rendez-vous.
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00:00 Qu'est-ce qu'il vous a dit le président de la République ?
00:01 Beaucoup de choses, plus de 9 heures de réunion, on se dit beaucoup de choses.
00:04 Ce n'est pas le record, le record c'était 12 heures et c'était la première rencontre le 30 août.
00:08 Mais à sa décharge et même si je suis dans son opposition, il a aussi beaucoup écouté.
00:12 C'est-à-dire ?
00:12 C'est-à-dire que les sujets ont été variés, la situation internationale nous a évidemment beaucoup occupés toute la matinée,
00:19 mais le président de la République a laissé la parole à chaque participant dès qu'il le souhaitait, autant qu'il le souhaitait.
00:25 On peut le lui reconnaître puisque le format dans lequel il nous réunit est inédit sous la Ve République.
00:30 Les chefs de partis politiques tous rassemblés quand ils ont un groupe au Parlement ensemble.
00:35 Pour ceux qui ont accepté, on en parlera après.
00:36 Oui, pour ceux qui ont accepté et puis autour de ceux qui n'ont pas accepté.
00:39 Parce que quand le président de la République vous invite, si vous êtes dans un parti dit républicain, vous êtes là.
00:44 Justement, voyons ce qu'a exprimé tout à l'heure Éric Ciotti parce que notamment parmi ceux qui n'étaient pas présents,
00:49 il y avait les représentants des Républicains, représentants du Parti Socialiste et de la France Insoumise.
00:55 Regardez, il y a quelques minutes, la réaction d'Éric Ciotti en haut à droite de votre écran.
00:59 Il explique "comme je l'avais prédit, les rencontres de Saint-Denis de ce jour n'ont abouti à rien.
01:04 Le président renonce même à l'idée d'un référendum sur l'immigration.
01:07 Tout ça pour ça et puis il poursuit "le 7 décembre, nous débattrons de notre proposition de loi constitutionnelle pour stopper l'immigration de masse.
01:14 J'appelle la majorité présidentielle à se détourner de l'action d'Emmanuel Macron et à voter cette loi essentielle pour enfin changer les choses."
01:22 On le voit là, Éric Ciotti remet sur la table son projet de loi immigration.
01:26 Vous lui répondez quoi à Éric Ciotti qui a fait le choix de ne pas venir ce soir ?
01:30 – D'abord qu'il n'est pas dans la tradition républicaine de la droite,
01:33 qu'ensuite on peut faire le malin tant qu'on veut sur Twitter,
01:36 mais enfin quand vous te posez un sujet comme un projet de référendum sur l'immigration à la réunion précédente
01:42 et que vous ne venez pas le jour où on en débat,
01:44 alors effectivement c'est pas le président de la République qui l'enterre, c'est les participants.
01:48 La plupart des participants ont dit qu'ils ne voulaient pas élargir le cadre d'ouverture du référendum en France
01:53 parce que le pays est fracturé, fragilisé,
01:55 parce que c'est pas parce qu'on est obligé de gouverner par 49-3
01:58 qu'il faut se faire un vernis de démocratie en faisant des référendums sur tout, on n'est pas la Suisse.
02:02 Donc oui les chefs de parti dans leur grande majorité ont dit "bah non le référendum ça sert pas de sondage permanent".
02:08 – Alors qu'a répondu Emmanuel Macron sur ce point ?
02:10 Parce qu'on sait qu'il avait potentiellement ouvert la voie à ce référendum sur l'immigration.
02:13 – Le président de la République a pris acte du fait qu'il n'aurait jamais 3/5ème de majorité
02:16 pour modifier la constitution, donc la question est enterrée et tant mieux.
02:20 Parce que, je le redis, dans un moment aussi difficile pour notre pays,
02:24 nous avons besoin d'une représentation politique ferme,
02:26 on n'a pas besoin de faire de l'agit-propre en matière démocratique.
02:30 Et ce que M. Schiotti fait là, c'est irresponsable, mais enfin on était habitués.