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Le président français Emmanuel Macron a réuni mercredi les chefs des partis politiques pour 12 heures de discussions sur la situation internationale, les institutions et la "cohésion de la Nation" après les émeutes du début de l'été. À la sortie de ce sommet politique, au petit matin, la gauche a exprimé sa déception et le Rassemblement national son scepticisme.Emmanuel Macron a « validé » lors de sa réunion avec les chefs de partis le principe de l’organisation d’une « conférence sociale »
Les échanges à huis clos ont débuté mercredi à 15 h à Saint-Denis, au nord de Paris, pour ne se terminer qu'après 3 h jeudi : douze heures de discussions sur la situation internationale, les institutions et la "cohésion de la Nation" après les émeutes du début de l'été.

À la fin du sommet, Emmanuel Macron a fait savoir qu'il ferait "parvenir dans les prochains jours une lettre synthétisant les échanges et les titres de travail proposés, que chacun pourra amender, pour poursuivre" les discussions, selon son entourage. "Tout le monde a d'ores et déjà accepté de se revoir sur le même format, dans les mêmes conditions, pour une prochaine session de travail", a-t-on ajouté de même source, sans qu'une date soit déjà fixée.

Un séminaire gouvernemental de suivi se tiendra par ailleurs le 6 septembre.

Premier à se présenter devant les médias à l'issue de cette réunion, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a évoqué des débats "francs", mais s'est dit "dans l'incapacité" de préciser sur quoi ils déboucheraient.

"Il n'y a pas de conclusion pour l'instant", a-t-il dit. Le dirigeant du parti d'extrême droite a assuré avoir dit à Emmanuel Macron "que la réforme des retraites avait évidemment créé un fossé entre lui et les Français" et qu'un référendum sur l'immigration, qu'il réclame, était la "seule mesure efficace".

Arrivés groupés à quatre en début d'après-midi, les chefs de la Nupes n'étaient plus que trois devant les caméras à la sortie de la réunion, en l'absence du numéro un communiste Fabien Roussel. "On est venus, on a vu et on a été déçus", a dit la cheffe des écologistes Marie Tondelier, tandis que Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, lâchait à ses côtés avoir eu "l'impression de vivre 12 heures sur la planète Mars", face à un interlocuteur qui n'est pas "prêt à entendre" les propositions de la gauche.

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Transcription
00:00 12 heures à 8 clos, d'échanges, de propositions et de dialogues,
00:04 parfois très francs selon certains participants.
00:07 Pour cette première édition des rencontres de Saint-Denis,
00:09 les discussions se sont poursuivies jusqu'à 3h du matin,
00:12 mais laissent au dirigeant de la NUPES le sentiment d'avoir été mis sur le banc de touche.
00:17 À part sur l'international où s'est dégagé un consensus sur l'Ukraine,
00:22 pour le reste sur les institutions ou sur la question de ce qui est appelé "faire nation",
00:27 là on a retrouvé un clivage entre la gauche et la droite,
00:31 et évidemment il s'est engouffré dans les propositions que lui faisaient les droites dans leur diversité.
00:37 Du côté du Rassemblement National, c'est sur l'efficacité de cette initiative
00:41 que Jordan Bardella se montre sceptique.
00:43 Bonsoir !
00:45 Bonjour plutôt !
00:46 Je suis dans l'incapacité aujourd'hui de vous dire ce à quoi va mener cette initiative.
00:50 Je pense que la seule mesure efficace aujourd'hui pour se réconcilier avec les Français,
00:54 c'est de revenir au peuple français et c'est précisément de se tourner vers lui,
00:58 notamment par l'usage d'un référendum.

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