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Invité de la rédaction - 16/11

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00:00 8h21, Lady Lae avec vous, nous accueillons notre invitée en direct ce matin sur France Bleu Orléans, c'est Catherine Pelletier,
00:07 la directrice générale de la Caisse primaire d'assurance maladie pour le Loiret.
00:10 Bonjour madame.
00:11 Bonjour à vous.
00:12 Les chiffres ont été communiqués il y a quelques jours, vous les avez donné, 3 millions d'euros montant à des fraudes dans le Loiret.
00:20 Alors de quel type de fraude est-ce qu'on parle quand on parle de fraude à l'assurance maladie et à la sécurité sociale ?
00:25 Alors en fait on devrait parler de fraude au pluriel puisqu'on a à la fois des fraudes de la part des assurés sociaux,
00:34 de la part des professionnels de santé, de la part des établissements et également de la part des employeurs.
00:40 Alors la part des assurés, de ceux qui nous écoutent finalement, c'est une part infinitisimale, il n'y a pas beaucoup de fraudeurs parmi les assurés ?
00:49 Il n'y a pas beaucoup de fraudeurs parmi les assurés, de toute façon d'une manière générale,
00:53 vous citiez le chiffre de 3 millions pour 2023, 2 millions en 2022, c'est 0,2% des dépenses que nous avons remboursées.
01:02 Voilà, donc il n'y a pas que des fraudeurs déjà là, le contexte qu'il est posé.
01:06 Surtout, il n'y a pas que des fraudeurs, il y a une majorité d'assurés, de professionnels de santé et d'employeurs qui sont honnêtes et qui respectent la loi.
01:15 Tout simplement. Juste, Catherine Pelletier, 1 million de plus, vous venez de le dire, en un an, il y a une explication à ça ?
01:23 Eh bien, on cherche encore plus qu'avant. On s'inscrit complètement dans la politique du gouvernement qui est d'être très offensif sur la lutte contre la fraude.
01:32 Donc on travaille ici dans le Loiret avec nos compétences. J'ai une équipe de 6 personnes à la CPM du Loiret qui est dédiée à la lutte contre la fraude.
01:42 Qui traquent les fraudeurs, qui ne font que ça ?
01:44 Qui ne font que ça. Avec des profils de compétences variés, des statisticiens pour étudier les dépenses, faire des ciblages,
01:53 des investigateurs administratifs, des enquêteurs sur le terrain et puis bien sûr des juristes pour travailler les suites contentieuses.
02:01 Exactement. Alors beaucoup plus, on disait particulièrement assez peu fraudeurs finalement, les professionnels de santé beaucoup plus ?
02:10 Largement majoritaire dans la part des fraudeurs ?
02:12 Je rectifie. Beaucoup plus de dossiers de la part des assurés mais sur de faibles montants.
02:19 Très peu de dossiers chez les professionnels de santé mais sur des montants importants.
02:23 D'accord. Des professionnels de santé qu'ils soient en centre de santé ou également en individuel ?
02:29 Ou en individuel.
02:30 Ça prend quelle forme pour qu'on comprenne bien ? C'est des actes facturés qui n'ont pas eu lieu ? Des prescriptions médicales plus plus plus alors qu'en fait elles ne sont pas nécessaires ?
02:40 Donc je ne vais pas vous donner de recettes, ni les partager avec l'ensemble des personnes qui nous écoutent.
02:46 Mais simplement oui, on peut avoir des actes fictifs, on peut avoir des surfacturations,
02:54 on peut avoir aussi parfois une réelle difficulté à appliquer la réglementation de la part de certains professionnels de santé.
03:04 Et puis la fraude elle peut être collective ou elle peut être individuelle.
03:07 Elle peut être le fait d'individus isolés qui détournent la réglementation à leur profit.
03:13 Elle peut être aussi le fait de réseaux, des réseaux bien organisés, plus structurés, des réseaux d'escrocs.
03:22 On parlait récemment de ces faux étudiants en médecine.
03:25 Par exemple qui s'étaient engouffrés dans la possibilité de faire des vaccinations Covid.
03:29 On peut parler aussi des réseaux de trafic de médicaments onéreux,
03:34 avec des assurés qui, à l'intérieur de ce réseau, vont se faire délivrer des médicaments anticancéreux
03:42 alors qu'ils ne sont absolument pas concernés par la maladie et qui revendent ces médicaments.
03:49 On a appris récemment que l'assurance maladie allait contrôler 130 sociétés d'audioprothèses à l'échelle du pays.
03:55 Est-ce qu'il y a des signalements chez nous ici ?
03:57 On a des signalements dans le Doiré. C'est un dossier qui est en cours,
04:00 sur lequel on n'a pas encore de chiffres, on n'a pas encore de bilan.
04:03 Mais c'est effectivement un dossier qui est en cours.
04:06 En fait, ces contrôles de sociétés d'audioprothèses,
04:09 elles sont liées à l'utilisation par certaines sociétés, là encore mal intentionnées, du 100% santé,
04:16 qui permet à l'assuré de ne plus faire l'avance des frais.
04:20 Et si l'assuré n'est pas vigilant et ne consulte pas sur son compte Amélie
04:25 le remboursement qui a été fait pour son compte à la société d'audioprothèses,
04:30 on risque de la part de ces sociétés d'avoir des surfacturations,
04:34 voire des facturations de matériel non délivré.
04:37 Mais c'est en cours, donc là j'ai pas de bilan malheureusement.
04:39 On en reparlera, on vous réinvitera Madame Pelletier pour parler de tout ça.
04:45 Merci beaucoup d'être venue ce matin, Madame la Directrice Générale
04:48 de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Loiré. Bonne journée.
04:50 Merci à vous de m'avoir donné la parole. Bonne journée également.

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