Invité de la rédaction - 12/02

  • il y a 7 mois
Invité de la rédaction - 12/02

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00:00 A 8h18, Lydie Lahaye avec vous, nous accueillons notre invitée ce matin, c'est Sophie Broca, la préfète du Loiret.
00:06 Bonjour Sophie Broca, merci d'être là avec nous en direct ce matin pour évoquer plusieurs sujets.
00:13 Si vous le voulez bien, on va commencer avec la crise agricole que nous avons vécue ces dernières semaines.
00:19 Le Loiret a été touché, cette colère est retombée, les agriculteurs ont repris le travail sur leurs exploitations,
00:25 mais ils l'ont dit, c'est une parenthèse. Est-ce qu'aujourd'hui, le dialogue, ici, localement, entre vous,
00:32 entre les agriculteurs et vous, vos services, a vraiment démarré ?
00:35 Oui, il a démarré, mais il n'a pas attendu cette crise pour démarrer.
00:41 J'ai évidemment rencontré les agriculteurs à plusieurs reprises, on se verra cette semaine,
00:47 autour de petits déjeuners thématiques que j'ai proposés aux organisations syndicales.
00:53 Je suis naturellement allé à leur vœu et nous avons eu, pendant plusieurs week-ends, des échanges au moment de la crise.
01:01 Mais le travail et le dialogue ne commencent pas maintenant.
01:04 Nous avons eu aussi, la semaine dernière, une réunion sur les simplifications
01:09 auxquelles les différentes organisations syndicales aspiraient.
01:14 Et donc cette réunion qui a duré plus de deux heures, qui a été assez productive dans les propositions.
01:21 Certaines, à mon avis, pourront donner des résultats assez rapidement,
01:26 d'autres demanderont plus de temps d'instruction, d'autres, sans doute, ne seront pas acceptables.
01:31 Voilà, tout ce travail a fait l'objet d'une synthèse qui a été remontée à Paris par mes soins,
01:36 puisque j'ai fait aussi la synthèse en tant que préfète de région des propositions des six départements du centre Val-de-Loire.
01:42 Ça veut dire qu'ici, d'ores et déjà, Madame, vous pouvez prendre, vous, des mesures ?
01:46 - Alors, il va falloir qu'on regarde juridiquement, vous savez qu'on est là pour appliquer le droit.
01:51 Parfois, on aura la possibilité, j'aurai la possibilité, peut-être, de déroger sur certaines dates.
01:58 Par exemple, s'il y a des semis qui doivent être faits dans une période très précise
02:05 et que la météo, parce qu'il a beaucoup plu ou parce qu'au contraire, il fait très sec,
02:10 que la météo a empêché ces semis, voilà, d'écaler ces dates, en fait, s'adapter à la météo locale.
02:18 Vous voyez, il y a des choses comme ça, sans doute, qu'on va pouvoir faire assez vite.
02:22 Voilà, il y a des choses qui sont beaucoup plus lourdes, beaucoup plus compliquées, mais qui sont légitimes.
02:29 Par exemple, les agriculteurs disent que lorsqu'ils font leurs déclarations,
02:33 ils aimeraient, en face des déclarations qu'ils remplissent...
02:37 - Administratives.
02:38 - Exactement, en ligne, ils aimeraient avoir le montant approximatif des aides
02:43 auxquelles cette déclaration donne droit, ainsi que le calendrier de versement.
02:47 Un peu comme quand on fait notre déclaration d'impôt, on sait combien on va avoir à payer d'impôt.
02:52 - Ça, ça semble possible, réalisable aussi ?
02:54 - Ça, moi, ça me paraît légitime, en tout cas, de bon sens.
02:57 On verra ce que le ministre de l'Agriculture en dira.
03:01 Après, là, par exemple, je pense que ça suppose une adaptation des systèmes d'information
03:05 et que ça ne fera pas d'un claquement de doigts.
03:07 De même que les agriculteurs disent, ils ont raison, me semble-t-il, encore une fois,
03:12 que quand ils utilisent différents produits phytosanitaires,
03:16 ils doivent remplir à chaque produit, à chaque produit commercial,
03:20 enfin, sous une appellation commerciale, il faut qu'ils le déclarent,
03:24 quand bien même ça pourrait être fondé sur le même principe actif,
03:28 peut-être qu'il y a des simplifications à leur donner.
03:30 Après, il y a des choses qui sont plus compliquées, de mon point de vue, voire...
03:33 - Mais donc, les discussions continuent, le dialogue continue avec les syndicats.
03:39 Vous êtes allé aussi récemment à l'Assemblée Générale, je voulais vous parler de la FNSEA.
03:43 Eux-mêmes ont été reçus en préfecture, ça va continuer ?
03:46 - Bien sûr, bien sûr que ça continue, mais c'est...
03:48 Enfin, je veux dire, un préfet, il parle avec tous les acteurs économiques de son territoire.
03:53 Les agriculteurs en font partie, comme les entreprises.
03:56 J'ai aussi reçu le MEDEF et l'UDEP la semaine dernière.
04:00 Enfin voilà, c'est normal qu'ils aient accès au préfet,
04:04 et on est là, à la fois pour les écouter, pour faire remonter,
04:07 pour inventer des choses avec eux, essayer de simplifier la vie des gens.
04:11 - Sophie Broca, nous parlons ce matin sur France Bleu Orléans,
04:14 dans nos journaux, de ce projet de parc à loups à Cerdon-du-Loiret.
04:17 Le commissaire enquêteur a rendu son avis, il est favorable, c'est à vous de trancher, madame.
04:23 Est-ce que vous avez pris votre décision ? Est-ce que vous allez autoriser ce projet ?
04:27 - Alors d'abord, il est trop tôt pour vous répondre parce qu'il l'a rendu la semaine dernière.
04:32 Les services sont en train d'expertiser à la fois les constatations et les conclusions du commissaire enquêteur,
04:42 de voir si son travail est complet, s'il y a des irrégularités, à la fois dans le projet et dans...
04:49 Bon, et puis, un rapport du commissaire enquêteur, ça ne lit pas le préfet, qui reste libre de décider.
04:56 Donc une fois que le travail d'instruction aura été achevé, alors je prendrai ma décision et je vous en informerai.
05:02 - 98% des 1 257 personnes qui sont exprimées sur les registres en mairie ont dit leur opposition.
05:09 - Oui, je suis tout à fait au courant qu'il s'agit d'un dossier...
05:14 - Du coup, l'avis du commissaire enquêteur a de quoi surprendre.
05:18 - Oui, mais c'est pour ça qu'on lit attentivement le raisonnement qui le conduit à ce résultat.
05:23 - Vous prendrez une décision d'ici combien de temps ?
05:26 - Ça, je ne sais pas, mais j'imagine qu'il faut encore deux bonnes semaines au service pour faire le tour du sujet.
05:33 - Un autre sujet, évidemment, Sophie Broca, nous sommes à 165 jours des Jeux Olympiques de Paris.
05:39 L'un des enjeux, c'est bien sûr la sécurité.
05:43 Est-ce que là aussi, il y a des réunions toutes les semaines, voire plusieurs fois par semaine avec vos services ?
05:48 - Ah, vous êtes bien au courant.
05:50 Oui, en effet, il y a des réunions très régulières qui sont pilotées par le directeur de mon cabinet,
05:56 Franck Boulanjon, avec l'ensemble des services de l'État,
05:59 notamment évidemment des forces de sécurité intérieure, mais aussi le département et les maires des communes.
06:06 Donc, cette ville traversée par la flamme...
06:09 - Dans le Loiret, voilà.
06:10 - Dans le Loiret, c'est une très grande fête.
06:11 - Le 10 juillet prochain, on a tous noté la date.
06:13 - Voilà, et donc, oui, oui, les parcours ont été reconnus.
06:18 Tout ça a été envoyé à Paris.
06:22 Et par ailleurs, il y a encore une réunion cette semaine, je crois.
06:26 Les maires sont bien associés, le département.
06:28 Tout ça va bien se passer.
06:29 Et par ailleurs, comme vous le savez, nous avons la chance dans notre région d'accueillir la première épreuve olympique à Châteauroux.
06:37 - De tir.
06:38 - De tir.
06:38 Et donc, nous allons aussi venir en soutien du préfet de Châteauroux.
06:44 - Ça veut dire qu'il y a des effectifs du Loiret et d'autres départements qui, au moment de ces épreuves-là...
06:48 - Des policiers seront envoyés là-bas.
06:50 - Alors, il y a des policiers, oui, mais de toute la zone, c'est-à-dire de tous les départements,
06:55 des vingt et quelques départements de la zone ouest.
06:58 On va venir en renfort.
06:59 Il y a évidemment, on pense tout de suite, sécurité, pompiers et gendarmes.
07:03 Mais il ne faut pas non plus que nous, on soit en difficulté pour faire face à nos propres besoins.
07:09 Donc voilà, c'est un jeu d'équilibre.
07:10 Mais il faut aussi, on va envoyer aussi les membres du corps préfectoral,
07:13 parce que quand il faut tenir une cellule de crise 24 heures sur 24, pendant 10 jours, 15 jours de rang,
07:20 évidemment, il faut relever les équipes.
07:22 On va envoyer sur la base du volontariat des inspecteurs,
07:25 la concurrence, la répression des fraudes de la zone,
07:29 aussi pour faire des contrôles dans les restaurants, dans les hôtels.
07:32 Ça va évidemment attirer des touristes.
07:34 Il ne s'agit pas que...
07:37 - L'aspect purement sportif, la sécurité.
07:40 - C'est un peu la totalité des services de l'État qui vont pouvoir être appelés à prêter main forte.
07:46 - Et il y aura aussi, on le rappelle, deux jours précédents, ce 10 juillet,
07:50 le Tour de France ici sur Orléans, les 8 et 9,
07:53 avec là aussi forcément des forces de l'ordre mobilisées.
07:57 - Oui, c'est un beau programme de fêtes qui s'annonce,
08:00 de fêtes populaires, des jours de liesse, parce que c'est vrai que le vélo,
08:05 surtout dans ce territoire qui a une histoire très particulière avec le vélo,
08:09 avec les vélos Elliot, dont on garde la trace dans ce musée de Sully-sur-Loire.
08:15 Donc oui, ça va être une belle fête.
08:19 Je crois que les citoyens adorent l'esprit du Tour de France.
08:23 - Merci beaucoup, madame.
08:24 Merci Sophie Broca d'être venue, préfète du Loirais et préfète de région.
08:28 Très bonne journée.