L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 10/11/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Transcript
00:00 Il est 20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Véronique Jacquet.
00:03 Patrick Roger, Jean-Sébastien Ferjou, Elisabeth Lévy, dans un instant on reviendra sur cette marche contre l'antisémitisme
00:09 avec un nouveau sondage qui devrait peut-être balayer certaines polémiques puisque les Français, je le répète, ne sont pas dupes.
00:16 On en a un peu parlé dans l'émission précédente.
00:19 Simon Guilain, c'est à vous pour le point sur l'information. Bonsoir Simon.
00:21 Bonsoir Eliott et bonsoir à tous.
00:23 Le Hamas affirme que 13 Palestiniens ont été tués dans une frappe israélienne sur le plus grand hôpital de la bande de Gaza.
00:29 Des dizaines de personnes ont également été blessées.
00:32 Sachez que l'armée israélienne n'a pour le moment pas communiqué sur cette frappe.
00:36 Un journaliste de l'agence France Presse a vu au moins 7 corps recouverts à l'extérieur de l'établissement hospitalier.
00:42 Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens appelle à l'arrêt du carnage dans la bande de Gaza.
00:48 Philippe Lazzarini demande la fin du siège imposé par l'armée israélienne.
00:52 Raser des quartiers entiers n'est pas une réponse au crime odieux commis par le Hamas, a-t-il ajouté.
00:58 Plus de 100 employés de l'ONU ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.
01:01 Des enseignants, des infirmiers ou encore des médecins font partie des victimes.
01:05 Et pour leur rendre hommage, l'organisation a prévu d'organiser une minute de silence lundi dans tous ces centres à travers le monde.
01:12 Merci cher Simon.
01:13 À 20h30, on vous retrouve pour un nouveau point sur l'information.
01:17 Les Français ne sont pas dupes.
01:19 C'est un sondage IFOP qui vient faire balayer toutes les polémiques depuis maintenant une semaine.
01:24 Et on se posera aussi cette question si les politiques ne sont pas en train de gâcher un moment qui doit être historique,
01:29 et cette marche contre l'antisémitisme dimanche.
01:32 À la question "tout le monde a sa place à cette manifestation contre l'antisémitisme, y compris les élus du Rassemblement national",
01:40 eh bien vous avez 71% des Français qui répondent oui.
01:44 Qui préfèrent répondre oui plutôt qu'il faut exclure les élus du Rassemblement national de cette manifestation.
01:50 Les positions de ce parti ne sont pas claires.
01:51 Ils sont seulement 29% à penser cela.
01:54 C'est déjà trop mais...
01:55 Attendez, c'est quand même intéressant.
01:57 Plus intéressant encore, plus intéressant encore, quand vous allez dans le détail,
02:01 vous avez une majorité des sympathisants La France Insoumise
02:05 qui considère que le Rassemblement national a sa place à cette manifestation.
02:09 Ils sont 61% à privilégier le "tout le monde a sa place" plutôt qu'il faut exclure les élus du Rassemblement national à 39%.
02:18 Fascinant quand même.
02:19 Mais non mais c'est une histoire de fou.
02:21 13 millions de Français ont voté pour le Rassemblement national au second tour de la présidentielle.
02:25 41%.
02:27 Il y a plus de 80 députés Rassemblement national à l'Assemblée.
02:32 Deux vice-présidents de l'Assemblée nationale sont issus du Rassemblement national.
02:37 On peut en penser ce qu'on veut mais on comprend bien que ce type de sondage,
02:41 comme de toute façon soit quoi nous assistons,
02:44 pulvérise cette espèce de fake news de cordon républicain
02:49 qu'on veut encore nous instaurer pour cette manifestation de dimanche.
02:53 C'est totalement lamentable ce à quoi nous assistons, comme manipulation politique.
02:57 Je ne veux pas parler au nom des Juifs, ce que je serais bien incapable de faire.
03:01 Personne d'ailleurs ne peut le faire.
03:02 Mais moi j'ai été à la manifestation du 8 ou du 9 octobre.
03:05 9 octobre.
03:06 Du 9 octobre.
03:07 Quand des gens ont voulu faire partir les élus du RN,
03:12 il y a beaucoup de gens qui se sont énervés.
03:15 Moi j'étais en Israël, je peux vous dire que les Juifs qui ne sont pas français
03:19 qui sont partis en Israël,
03:21 ils n'ont aucun problème avec le RN.
03:24 C'est un étalage de vertus un peu sur le dos des Juifs
03:28 qui commence à être pénible.
03:29 D'autant plus qu'évidemment il y aura à cette manifestation
03:33 tous les gens qui pendant 40 ans ont décidé qu'il fallait faire venir
03:38 des millions de gens, 200-300 000 par an,
03:42 dont un certain nombre, si vous voulez, je ne veux pas évidemment faire d'amalgame,
03:47 mais donc quand même un certain nombre, pas si négligeable,
03:50 nourrissent l'antisémitisme.
03:51 Donc ces gens, si vous voulez, qui nous ont mis dedans,
03:54 qui ont créé, enfin qui ont fait venir ces gens qui sont antisémites des quartiers,
03:59 sans jamais demander qui quoi qu'est,
04:01 est-ce que vous êtes d'accord avec nos valeurs, rien du tout,
04:03 je veux dire, et qui maintenant font leur chochotte, leur belles-âmes
04:07 et leur pudeur de gazelle comme dirait je ne sais plus qui,
04:10 qui disait ça aujourd'hui, c'est insupportable.
04:12 Ce qui est fascinant c'est de voir d'ailleurs que les plus sectaires
04:15 c'est les adhérents du Parti Socialiste,
04:17 puisque 48% privilégient "il faut tout le monde à sa place"
04:22 et 52% "il faut exclure les élus du Rassemblement National".
04:26 C'est le seul parti qui pense ça.
04:28 Les écologies, Europe Écologie, les Verts,
04:31 70% ils sont favorables à ce qu'il y ait l'ORN.
04:33 Je parle des adhérents, toujours.
04:35 Renaissance, 57%, 57% ils sont favorables.
04:40 74% pour les Républicains et 89% du côté du Rassemblement.
04:44 Mais Eliott, vous l'avez dit, les Français ne sont pas dupes
04:46 et ils voient bien qu'il y a une partie de fumisterie derrière ça.
04:49 Et si les partis qui contestent la présence du Rassemblement National
04:54 vont jusqu'au bout de leur logique,
04:55 eh bien à ce moment-là, qu'ils ne siègent plus à l'Assemblée Nationale,
05:00 dans les conseils régionaux, dans les conseils municipaux,
05:03 où ils sont assis juste à côté de ces élus du RN.
05:07 Ça n'a aucun sens de dire "on va débattre dans un amphithéâtre politique",
05:14 c'est-à-dire l'Assemblée Nationale ou un conseil municipal,
05:17 et ils sont assis juste à côté les uns en face des autres.
05:20 Et puis de se dire, au moment donné où la nation doit faire unité, union,
05:25 face à une menace pour la démocratie, défendre certaines valeurs,
05:29 de dire "non, il n'est pas question qu'ils soient là ou alors".
05:32 Certes, on peut après régler un certain nombre de choses sur les cortèges,
05:36 peut-être dire "oui, alors les uns sont devant, les autres sont derrière".
05:39 Mais non, mais même pas, Patrick !
05:41 Peut-être qu'on peut revoir certaines choses quand même,
05:43 parce qu'il y a toujours du protocole, etc.
05:45 Mais personne ne veut de ça.
05:47 Il peut y avoir une déléguée à la même édine de faire le cordon ?
05:50 Oui, voilà, peut-être.
05:51 Par l'arrière, ils peuvent trouver un positionnement.
05:56 Je vais vous dire.
05:57 C'est possible, ça.
05:58 Et c'est possible, mais c'est parce que les Français veulent.
06:00 Les Français veulent qu'on soit unis pendant le dimanche.
06:02 Ça, on ne sait pas dans les façons...
06:03 Je viens de vous le donner.
06:04 Oui, mais vous avez dit qu'ils veulent...
06:05 Vous avez 70% des Français qui préfèrent avoir tout le monde
06:08 plutôt que d'exclure le Rassemblement national.
06:10 Tout le monde, et après, écoutez...
06:12 Et surtout, il y a quelque chose de totalement absurde.
06:14 C'est-à-dire, après avoir passé 40 ans à dire au Front national
06:18 et au Rassemblement national "vous n'êtes pas dignes",
06:20 notamment parce que vous êtes antisémite.
06:22 Le jour où le Rassemblement national dit
06:24 "nous ne sommes pas, non seulement, antisémites,
06:26 nous ne sommes plus antisémites,
06:27 mais nous considérons que la lutte contre l'antisémitisme est une priorité",
06:31 et là, on leur dit "ah ben non, on ne veut pas de vous".
06:33 On veut que vous restiez antisémite.
06:34 On veut que vous restiez antisémite,
06:35 mais c'est complètement grotesque.
06:37 Parfois, quand on entend certains responsables de gauche,
06:39 on a l'impression qu'ils ont une espèce de désir,
06:42 de trouble morbide, de pulsion étrange
06:45 pour que le Rassemblement national continue à être
06:47 ce qu'incontestablement il a été avant.
06:50 Et ne soyons pas dupes, il y a encore,
06:51 même aujourd'hui, au Rassemblement national,
06:53 autour de Marine Le Pen, Axel Lusso, Frédéric Chatillon,
06:56 mais ce n'est pas le sujet.
06:57 Le sujet, ce sont les Français juifs.
07:00 Le sujet, ce ne sont pas les gens qui appellent à la manifestation
07:03 ou ceux qui vont défiler en tête de cortège ou en queue de cortège.
07:06 Le sujet, ce sont les Français juifs et les actes d'antisémitisme.
07:09 Aujourd'hui, l'indécence qui consiste à oublier les Français juifs
07:13 pour régler des petits comptes et faire de fameux étalages de vertu
07:16 dont vous parliez, franchement, c'est terrible.
07:19 - Un mot, un mot.
07:20 L'antisémitisme, ce n'est quand même pas le problème des Juifs.
07:22 - Ben non.
07:23 - C'est le problème de tous les Français.
07:24 C'est pour ça qu'il y a une marche citoyenne.
07:27 - Non mais la menace aujourd'hui, Elisabeth,
07:29 - Non mais j'ai compris.
07:30 - Ceux qui sont victimes de la menace aujourd'hui,
07:32 mais bien sûr que c'est le jour des rappelés.
07:33 - Juste aussi, le deuxième mot, c'est contre l'antisémitisme
07:36 et c'est pour la République.
07:38 - Et pour les otages.
07:39 - Et c'est pour la République aussi.
07:40 Non mais l'intitulé, il est ainsi.
07:43 Donc pour la République.
07:44 À partir du moment où on considère que ce sont des partis républicains,
07:47 eh bien, ils ont le droit d'y participer.
07:48 Ou alors, on considère qu'ils ne sont plus des partis républicains.
07:51 - Gérald Darmanin qui a réagi sur la présence du Rassemblement national
07:55 à cette manifestation et sur cette polémique qui dure depuis maintenant
07:58 près d'une semaine.
07:59 Est-ce que le Rassemblement national aujourd'hui est son président ?
08:02 Est-ce qu'ils sont antisémites ?
08:03 Gérald Darmanin.
08:04 - Mais tout le monde sait que le Rassemblement national
08:07 était dirigé par Jean-Marie Le Pen qui était antisémite,
08:10 qui avait été condamné pour ça.
08:12 - Jean-Denis Verdelat n'a pas reconnu.
08:13 - Il avait trop pédalé et il a évidemment compris
08:16 qu'au bout d'un moment, sa position était intonable.
08:19 Évidemment qu'il a été condamné pour des propos antisémites.
08:21 Tout le monde le sait.
08:22 Bon, mais voilà, donc tout le monde le sait.
08:24 Les Français ne sont pas dupes.
08:25 Les Français de confession juive ne sont pas dupes.
08:26 Ils savent bien que c'est une forme de stratégie politique
08:29 du Rassemblement national.
08:30 Mais notre travail, c'est la dimanche,
08:31 pas lutter contre le Rassemblement national.
08:33 Ça, c'est le travail de tous les jours quand on fait de la politique.
08:35 - Est-ce que dimanche, vous ne vous redoutez pas ?
08:36 - Notre travail, c'est lutter contre l'antisémitisme.
08:38 - Oui, non, mais ce qui est quand même intéressant,
08:42 c'est de lui ressortir en permanence son père.
08:44 Moi, je vous rappelle quand même, ça a été...
08:46 Quand Marine Le Pen a viré son père de son parti,
08:49 tout le monde a ricané à gauche.
08:51 C'est du bidon.
08:52 C'est quand même douloureux.
08:53 Enfin, quelqu'un...
08:54 Je veux dire, les gens ont des pères aussi, les autres.
08:57 Ils doivent savoir ce que c'est de rompre publiquement
08:59 avec son père.
09:01 Et alors, j'ai appris grâce à Charlotte Dornelas,
09:04 j'ai appris grâce à Charlotte Dornelas,
09:05 qui a été reprise par Jonathan Cixous,
09:08 je cite mes sources,
09:09 qu'elle a été chercher le père de François Hollande,
09:12 qui lui a fait le même cinoche,
09:14 et était un militant d'extrême droite.
09:16 On ne va pas lui reprocher.
09:17 Jordan Bardella, pour les téléspectateurs.
09:19 - François Hollande n'a pas repris le parti.
09:21 Jordan Bardella, qui était hier chez Pascal Praud,
09:25 est revenu sur cette polémique en longueur et a précisé.
09:28 On le réécoute.
09:29 - Jean-Marie Le Pen s'est évidemment enfermée
09:35 dans un antisémitisme qui a amené en 2015
09:39 à une rupture politique entre Marine Le Pen,
09:41 qui était alors présidente du Front National,
09:44 et son propre père.
09:45 Quand je dis, et j'évacue,
09:48 et vous avez raison qu'on n'a pas le droit,
09:50 au niveau où je suis, de commettre ces maladresses.
09:52 Quand j'évacue, assez simple,
09:54 en disant "je ne crois pas qu'il ait été antisémite".
09:57 En réalité, je veux dire par là que j'ai rencontré,
10:00 je ne dis même pas échanger,
10:01 rencontré Jean-Marie Le Pen trois fois dans ma vie.
10:04 Vous avez raison de rappeler que je suis né en 1995
10:06 et que le Front National de Jean-Marie Le Pen,
10:09 je ne l'ai pas connu.
10:11 Je veux dire par là que dans son fort intérieur,
10:13 je n'ai jamais échangé avec lui sur ce sujet.
10:15 Les propos qu'il a tenus
10:18 sont évidemment antisémites,
10:20 révisionnistes et négationnistes.
10:23 Cette maladresse a été utilisée
10:26 par beaucoup de manière assez malhonnête,
10:28 chez les journalistes,
10:30 mais aussi chez mes opposants politiques,
10:32 pour créer un écran de fumée
10:34 et masquer, me semble-t-il,
10:38 la racine réelle de cet antisémitisme décomplexé
10:42 qui s'est abattu sur le pays depuis le 7 octobre
10:45 et qui tire ses racines de l'islam radical
10:48 et d'une extrême gauche qui légitime cet antisémitisme.
10:50 Je crois qu'on a toujours été irréprochables sur ce sujet
10:53 et j'ai découvert que lorsqu'on est exposé
10:56 en première ligne en politique,
10:59 plus on s'approche du sommet,
11:01 moins il y a d'oxygène.
11:02 Je vais vous faire réagir à une autre réaction
11:04 et c'était ce matin d'un ancien président de la République.
11:07 On peut dire tout sur le bilan de François Hollande.
11:10 Il s'avère qu'en 2015, quand le pays
11:12 est en grande difficulté après la vague terroriste,
11:16 il a peut-être réussi à maintenir
11:18 une sorte d'union nationale à cette période-là.
11:20 Le pays aurait pu se fracturer en 2015.
11:23 - Il y a eu des fédérations...
11:25 - J'entends, mais...
11:27 - C'est pas à les plombers que les bouger les petites fleurs,
11:30 et la marche.
11:31 - Non, je vous dis que simplement,
11:32 il n'y a pas eu de fracture,
11:33 parce que je crois...
11:34 Il n'y a pas eu de fracture politique du moins.
11:37 - C'est les Français qui sont les Français.
11:39 - Bien sûr, bien sûr,
11:41 mais je veux dire qu'à cette période-là,
11:43 on savait à quel point souffler sur les braises
11:46 pouvait être dangereux.
11:48 Vous allez entendre François Hollande ce matin.
11:50 Il n'a plus du tout la même perception des choses.
11:53 C'est-à-dire que là, il va continuer
11:54 à attaquer le Rassemblement national,
11:56 alors qu'il sait pertinemment
11:57 que c'est un moment qui est essentiel
11:59 et pour que dimanche, tout le monde soit uni.
12:00 Écoutez bien ce qu'il va dire
12:01 et vous allez me dire si vous êtes d'accord avec ça.
12:04 - On voit bien quel est l'intérêt pour le RN
12:06 de s'y engouffrer dans cette manifestation
12:09 pour absoudre ce qui a été longtemps
12:11 ses positions par rapport à la question juive.
12:15 Mais il ne faudrait pas que,
12:16 parce qu'il y a cette intention du RN,
12:19 ça nous empêche, nous les citoyens,
12:21 moi le premier, d'aller dans cette manifestation.
12:24 Dans une manifestation vient celui ou celle qui veut venir.
12:29 On ne regarde pas ses intentions,
12:32 même si certaines ne sont sans doute pas tout à fait pures.
12:35 L'enjeu, c'est qu'il y ait cette réaction du peuple français.
12:38 Quand j'entends le président du RN
12:43 dire que Jean-Marie Le Pen n'était pas antisémite,
12:48 je pense que ça signifie que son mouvement
12:52 est encore sans doute antisémite,
12:54 s'il pense que son ancien dirigeant n'était pas antisémite.
12:58 Donc ça, je crois que ça serait trop rapide
13:01 que d'absoudre précisément le RN.
13:05 - Donc bien évidemment, il balaie tout ce qu'a pu dire
13:07 M. Klarsfeld ces dernières 48 heures.
13:10 Je le trouve bien plus courageux pour attaquer le RN
13:13 que quand c'est pour dire Jean-Luc Mélenchon est antisémite
13:16 et qu'il a pu le dire hier, Manuel Valls.
13:18 - Où vous voyez du courage !
13:20 Évidemment, c'est une blague.
13:21 Attaquer le RN ne mérite pas de courage,
13:24 mais si vous voulez, des gens qui...
13:26 Le président François Hollande, quand il était au pouvoir,
13:29 il disait au bon peuple n'importe quoi
13:32 et il disait aux journalistes du monde
13:33 qu'il y a une terrible fracture dans ce pays.
13:36 Il y a un sécessionnisme dans les quartiers.
13:38 C'est-à-dire la thématique du séparatisme,
13:41 il était déjà au courant.
13:42 Et qu'est-ce qu'il a fait ? Rien.
13:44 Alors c'est vrai, il y a eu le 11 janvier.
13:46 Je n'arrive pas encore à savoir, si vous voulez,
13:49 justement, c'est vrai, on était contents
13:51 qu'il y ait cette manifestation d'unité,
13:52 mais c'était un peu sans lendemain.
13:54 - C'est vrai.
13:55 - C'est ça qui est malheureux.
13:56 - Je pense que c'est le mal de la classe politique,
13:57 ce à quoi nous assistons.
13:58 C'est-à-dire qu'il ne parle pas comme un chef d'État
14:00 avec une vision.
14:01 L'antisémitisme dont il parle,
14:03 c'est l'antisémitisme peut-être des prémices du Front National,
14:06 mais on n'en est plus là.
14:07 On sait bien que l'antisémitisme qui est dangereux
14:09 et qui fait du mal à la France
14:10 et qui fait du mal aux Juifs de France,
14:12 mais pas que, parce que je rappelle que la manifestation de dimanche,
14:15 c'est aussi pour les otages.
14:17 Voilà, il ne faut pas non plus les oublier.
14:19 Cet antisémitisme-là, il vient de l'islamisme.
14:22 Mais qui prononce ce nom dans la classe politique ?
14:25 Mais qui ose le prononcer ?
14:27 Mais personne.
14:28 - À l'URL, justement.
14:29 - Mais c'est effrayant.
14:29 Mais moi, je me mets à la place des Français,
14:31 mais ils sont dans un désarroi total,
14:34 tellement la classe politique n'est pas au niveau.
14:36 - Je regardais une dépêche que je vais vous donner dans un instant,
14:39 ce qui est particulier aussi concernant François Hollande,
14:41 c'est que cette semaine, chez vous, sur Sud Radio, Patrick Roger,
14:44 il n'a pas voulu dire...
14:46 - Non.
14:47 - Jean-Luc Mélenchon est antisémite.
14:48 Il a dit "non, il ne faut pas dire ça".
14:49 - Non, non, il a dit même au contraire "je le connais, je le connais".
14:52 - Jean-Luc Mélenchon, là, quand c'est pour le Rassemblement National,
14:55 il est fort.
14:56 Là, il y va.
14:57 Là, il a le courage.
14:58 - Et en plus, il dit quand même,
14:59 quand on écoute bien la séquence, un peu tout est son contraire.
15:02 Parce qu'au début de la séquence, il dit
15:06 "tous les Français doivent y aller".
15:08 Et puis alors après, il arrive sur Bardella en disant...
15:13 En plus, c'est faux ce qu'il dit.
15:16 Bardella n'a pas dit "Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite".
15:19 Il a dit "oui, avant, c'était autre chose".
15:23 - Il a dit "je ne pense pas que Dimanche dernier..."
15:26 - C'est pour ça que je serai à mon mal à droite pour dire le monde.
15:28 - Oui, oui.
15:29 - Ça, je vais vous dire, ces phrases, ce genre de séquences,
15:31 ça dégoûte les Français de la politique.
15:33 - Mais bien sûr.
15:34 - Ça dégoûte les Français de la politique.
15:35 Et ça revient à votre sondage, effectivement,
15:38 où ils ne sont pas dupes.
15:39 Ils voient les choses.
15:40 Et eux, ce qu'ils veulent, les Français, c'est...
15:42 - Et surtout, en majorité,
15:43 ils ne veulent pas qu'on les traite comme des mineurs.
15:45 Parce que tout ce qui se passe cette semaine,
15:47 c'est comme si nous étions, nous, des électeurs,
15:50 c'est comme si nous avions besoin que Bidule ou machin nous expliquent...
15:53 - Ça vous étonne, Jean-Sébastien ?
15:55 On vous a demandé un bout de papier pour sortir de chez vous.
15:57 On vous a demandé de bien ouvrir les fenêtres
15:59 et de mettre votre grand-mère à Noël dans une autre pièce.
16:02 Donc, est-ce que ça vous étonne, aujourd'hui,
16:03 qu'on vous infantilise et qu'on vous prenne pour un enfant ?
16:05 - Non, ça ne m'étonne pas.
16:06 Mais, heureusement, les Français savent qui répondre.
16:09 Mais on nous prend, en plus, pour des imbéciles.
16:10 Enfin, les gens qui ne veulent pas être à côté de Marine Le Pen.
16:12 Mais est-ce que, vraiment, ils considèrent que c'est une maladie contagieuse ?
16:15 Ça n'est pas parce que je verrai Marine Tondelier à côté de Marine Le Pen
16:18 que je vais penser que Marine Le Pen...
16:19 - Non, mais vous avez compris tout à l'heure...
16:20 - ...que Madame Tondelier est devenue Le Peniste.
16:22 En revanche, si elle est à côté de Médine, on peut se poser d'autres questions.
16:25 - Oui, mais vous avez dit tout à l'heure ce qui était...
16:27 C'est-à-dire qu'ils sont accrochés...
16:29 Le Pen a été l'identité de la gauche pendant 25 ans.
16:32 Ils n'avaient pas d'autre identité que le méchant, le diable.
16:36 - Et ils n'en ont toujours pas, d'ailleurs.
16:37 - Et ils arrivaient avec le camp du bien, comme ça, le camp de la morale.
16:40 C'est-à-dire, ils se sont bien moqués de nous avec ça.
16:42 Ça a marché pendant un moment.
16:43 Et ils s'accrochent à ça.
16:45 - Et ils ne veulent plus lâcher leur Le Pen.
16:47 - Vous avez dit que les Français sont dégoûtés.
16:48 On les écoute.
16:49 C'était au micro de CNews cet après-midi.
16:50 Et Charles Pousseau.
16:51 - Oui, ça m'a beaucoup choqué dans la mesure où je crois que les différences politiques
16:57 n'ont rien à voir avec le fait de manifester pour faire connaître son opinion.
17:02 - Ça me choque sur un plan théorique.
17:04 Mais sur le plan pratique, malheureusement, on sait que tous les moyens sont bons
17:09 pour pouvoir se tirer dans les pattes et pour faire campagne.
17:11 - Il me choque de vous dire qu'il me surprend.
17:14 Non, ce sont nos politiques.
17:16 Ils sont toujours en train de tirer pour eux et pas pour les autres.
17:19 Donc voilà, oui, c'est choquant parce que vraiment, c'est un sujet sur lequel il ne devrait pas y avoir d'histoire politique.
17:26 Ça ne devrait pas concerner les politiques.
17:28 - L'information est tombée il y a quatre minutes très précisément.
17:31 Emmanuel Macron ne se rendra pas dimanche à la manifestation.
17:35 Il salue avec respect ceux qui défileront dimanche contre l'antisémitisme.
17:39 Des rassemblements qui sont, je le cite, "un motif d'espérance"
17:43 a indiqué ce vendredi soir l'Elysée.
17:45 Le président de la République combat sans relâche toutes les formes d'antisémitisme depuis le premier jour.
17:50 Que des rassemblements viennent partout en France relayer ce combat est un motif d'espérance.
17:55 Voilà pourquoi le président salue avec respect celles et ceux qui dimanche marcheront pour la République
17:59 contre l'antisémitisme et pour la libération des otages.
18:02 Alors je me suis peut-être avancé sur le "il ne participera pas" mais je ne l'ai pas bien lu.
18:07 - Est-ce que Sankin ne participerait pas personnellement ?
18:10 - Non mais il ne participe pas donc c'est une merveilleuse démarche d'espérance à laquelle...
18:14 - Laissez entendre qu'il ne participerait pas. Il faut faire attention.
18:18 - D'accord. Et s'il ne participe pas, j'aimerais savoir pour quelle raison.
18:21 Est-ce que par ailleurs il aurait peur que ça mécontente les quartiers qu'il participe à une marche contre l'antisémitisme ?
18:31 - Oui c'est exactement ça. Sur quoi il se trompe par ailleurs ?
18:33 - Oui par ailleurs. Je vous remercie de le dire.
18:35 - Je suis assez partagé sur la participation ou pas du chef de l'État d'Emmanuel Macron.
18:40 - Pourquoi ? - Alors je vais vous dire.
18:42 - Ah ben là je vous attends. - Je suis assez partagé.
18:44 - Très curieux. Pourquoi ? - Non mais je suis assez partagé.
18:46 Parce que je me dis que si de nouveau on voyait Emmanuel Macron en tête de cette marche,
18:54 quelque part l'image qui circulerait en France et partout ce serait Emmanuel Macron qui serait en fait à la tête de cette marche.
19:03 Ce sont des Français, des partis politiques.
19:05 - Ne le mettez pas en tête, moi je ne suis pas d'accord.
19:09 - Est-ce que je peux terminer ? J'étais en fait comme vous. Je pensais qu'il devait y participer.
19:17 Et à la réflexion je me suis dit finalement ce n'est peut-être pas plus mal.
19:28 Parce qu'on le voit partout. Il est en présence.
19:30 - Justement, on le voit partout et il n'est pas là.
19:33 - Et on pourrait l'accuser de récupération d'un événement qui a été encaissé.
19:37 - Un, on le voit partout, on l'entend partout. - Mais je suis partagé.
19:42 - Il sature l'espace médiatique mais quand il faut incarner l'espérance, il n'est pas là.
19:47 Mais les Français attendent quand même une posture morale.
19:50 Ils n'attendent pas un président qui dit "si j'y vais je suis non-vainquant et je n'incarne pas l'autre".
19:54 - Véronique, je ne sais pas si les Français...
19:56 - Patrick, je crois qu'il y a une raison fondamentale.
19:59 - Et qui pour autant n'a rien incarné dans le combat contre l'islamisme.
20:02 Non, il y a quelque chose qui tourne plus rond.
20:04 - Je crois qu'il y a une raison fondamentale pour laquelle il doit y aller.
20:07 C'est qu'il y a des gens dans ce pays qui ont dit que c'était une manifestation de soutien à un massacre.
20:12 Non, c'est une manifestation de soutien aux Français juifs.
20:16 C'est une manifestation pour tous les Français.
20:18 Parce que c'est la République qui est mise en cause par la montée de l'antisémitisme et des actes violents dans le pays.
20:23 C'est le rôle du président. Il est le garant des institutions et de la stabilité des institutions.
20:27 Il se doit d'être là quand le CFCM dit "ah bah oui mais non ça aurait été mieux si c'était aussi une manifestation contre l'islamophobie".
20:34 Je ne rentre même pas dans l'association des mots qui n'est pas la même catégorie anti-sémitisme et islamophobie.
20:41 Le président de la République aurait dû ou devrait, puisqu'il est encore temps qu'il devienne,
20:45 envoyer le signal que ça n'est un combat qui n'est pas négociable pour personne.
20:50 Ça n'est pas soutenir le gouvernement de Netanyahou, ça n'est pas soutenir les bombardements à Gaza.
20:55 C'est lutter pour que la République reste la République et que tous les Français sachent qu'ils ont leur place en France.
21:01 Vous connaissez la règle, c'est qu'on dit tout aux téléspectateurs.
21:04 On a fait une guirlande de réactions, on a tendu le micro une nouvelle fois sur la question
21:11 "est-ce qu'Emmanuel Macron doit participer à cette manifestation ?"
21:14 La question me paraît tellement évidente que je n'allais même pas vous la soumettre ce soir.
21:18 Je me disais "mais on ne va pas débattre de savoir si Emmanuel Macron..."
21:21 C'est fou. Donc on les écoute.
21:23 Je pense que non. Je pense que la France a une position qui me paraît tout à fait judicieuse,
21:31 même si on peut en parler longtemps.
21:33 Je pense qu'il devrait laisser les manifestations telles qu'elles se présentent,
21:37 en espérant qu'il y aura un maximum de monde.
21:39 On doit réagir dans ces situations difficiles.
21:42 Mais je pense qu'encore une fois, le président doit être un peu au-dessus de la mêlée.
21:45 Oui, moi je pense qu'il devrait participer.
21:48 Il représente tous les Français de tous bords et donc il devrait y aller.
21:52 Pour moi, non, ce n'est pas son rôle. Son rôle c'est de gouverner le pays
21:56 et pas forcément les tensions entre les religions.
22:00 Bon, attendez, attendez, il n'y a pas de tensions...
22:03 Vous avez entendu le dernier argument.
22:05 D'abord, il n'y a pas de tensions entre les religions.
22:07 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Il y a des gens qui attaquent des juifs.
22:10 Ce n'est pas des tensions entre... Non mais je suis désolée.
22:12 Il y a quand même des tensions entre les religions.
22:14 Non, non, d'abord...
22:15 Non, il n'y a pas des juifs qui attaquent des musulmans.
22:17 Excusez-moi, je peux finir une phrase ? Merci.
22:18 Oui, pas tout à l'heure.
22:19 Donc, un, juif, ce n'est pas seulement une religion, je vous rappelle.
22:22 C'est une appartenance qui n'est pas une religion d'abord.
22:26 Donc, ce n'est pas une question religieuse.
22:29 Je ne me rappelle pas que les gens qui attaquent des juifs
22:31 faisaient un problème avec le Talmud, excusez-moi,
22:33 mais là, c'est du délire de dire ça.
22:35 Et deuxièmement, si vous voulez, vraiment,
22:38 à un moment où on nous explique que c'est un problème national,
22:41 si on veut faire un symbole, moi, je pense au 11 janvier,
22:46 ce qui a quand même donné une certaine force à se souvenir,
22:49 c'est qu'on avait en tête du cortège,
22:52 on avait tous les chefs d'État, mais on avait le nôtre.
22:54 Surtout, s'il vous plaît, il s'agit de ce qui se passe en France
22:57 et surtout, l'interprétation qu'on peut avoir,
23:00 qu'ont partagé Jean-Sébastien et moi de cette absence,
23:03 elle est terrible, parce que c'est comme d'habitude,
23:06 c'est comme quand il parle, qu'il essaye de ménager la chèvre et le jus,
23:09 cinq minutes pour lui, cinq minutes pour les autres,
23:12 et c'est parce qu'il a peur, si vous voulez,
23:15 que ça énerve une partie des électeurs musulmans.
23:18 Et ça, c'est dégueulasse.
23:20 - C'est d'ailleurs une autre manière de les mépriser.
23:22 - Et c'est une autre manière de les mépriser.
23:24 - Vous avez vu ce qu'ont dit ces Français ?
23:26 - Oui, mais je ne suis pas d'accord avec eux.
23:28 - Oui, bien sûr.
23:30 - Il y en avait trois, mais c'est pas les Français.
23:32 - En fait, leur opinion est comprendre que certains peuvent...
23:34 En disant, schématiquement, ce que dit le premier Français interrogé,
23:37 les Français manifester, s'exprimer, et ne pas leur voler la vedette.
23:41 Parce que l'image du Bloc d'États...
23:43 - Il y a tous les autres responsables.
23:45 - Laissez-moi terminer.
23:47 L'image, en fait, que l'on a de 2015,
23:50 quand moi, je ferme les yeux,
23:52 et j'ai soudainement cette image de François Hollande,
23:55 je vois François Hollande, effectivement, qui marche, qui est en tête, etc.
23:58 - Moi, je ne vois pas du tout ça.
24:00 - L'image que j'ai, et je pense qu'on y était tous,
24:02 c'est cette marée noire.
24:04 - Et je ne voudrais pas aussi que...
24:06 - François Hollande, c'est pas ça qui m'a marqué.
24:08 - Je me disais ces derniers jours, je me disais,
24:10 je ne voudrais pas aussi qu'en tête de cette manifestation,
24:12 finalement, l'image que l'on retienne, c'était Emmanuel Macron.
24:15 - Et juste un mot.
24:17 Je voulais dire que j'ai eu beaucoup d'amis musulmans et kabiles,
24:20 qui ont l'intention, beaucoup de kabiles, mais pas que,
24:22 qui ont l'intention de venir dimanche, juste pour renforcer...
24:25 - Mais parce qu'ils y vont en tant que citoyens.
24:27 - Oui, oui.
24:28 - On écoute, juste avant la publicité,
24:30 pour clore toute cette polémique autour de la marche,
24:33 ce que je l'ai trouvé vraiment triste,
24:36 c'est de savoir que vous avez des Français de confession juive
24:39 qui mènent ce combat depuis très longtemps,
24:41 un homme comme Gilles-William Golnadel,
24:43 qui a dit "moi, après tout ce qui s'est passé,
24:45 après toutes ces attaques, ces petites politiques politiciennes,
24:47 polémiques politiciennes, je n'irai pas dimanche".
24:49 Je suis dégoûté. On l'écoute.
24:51 - Qu'à titre personnel, je ne me rendrai pas à cette manifestation.
24:55 Je considère que le porte-parole du gouvernement,
24:59 M. Véran, s'est déshonoré.
25:02 Alors même qu'il y avait une manifestation
25:05 qui aurait dû être unitaire,
25:07 en tous les cas de tous les partis unis contre l'antisémitisme,
25:10 s'est déshonoré en ravalant cette manifestation
25:14 à un enjeu politicaire.
25:17 Si on ne dit pas que c'est également
25:20 contre l'antisémitisme de l'extrême-gauche,
25:22 contre le Hamas, et pour la libération des otages,
25:25 c'est dénué de sens.
25:27 Pourquoi voulez-vous que je perde mon temps ?
25:28 - Il sera avec nous dimanche à 19h face à Julien Drey.
25:33 La publicité, on revient dans un instant.
25:35 On ira au Palais de justice à Paris.
25:37 Vous savez, cette influenceuse qui s'était moquée,
25:40 qui avait plaisanté sur le sort des bébés brûlés dans un four,
25:44 elle était devant les tribunaux.
25:46 Aujourd'hui, elle a été interpellée.
25:48 Hier, elle apparaissait en comparution immédiate.
25:50 Ce vendredi, qu'en est-il de la décision ?
25:52 On verra cela juste après la pub.
25:57 - Le point sur l'information, 20h30 sur CNews.
26:00 Simon Guillain.
26:01 - Le Pas-de-Calais reste en vigilance rouge,
26:03 cru jusqu'à demain.
26:04 Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu,
26:07 alerte déjà sur de possibles nouvelles précipitations
26:10 en début de semaine prochaine.
26:12 Plus de 10 000 habitants du département
26:14 sont soumis à des restrictions d'usage de l'eau.
26:17 Emmanuel Macron appelle à aider les pays vulnérables
26:19 au Moyen-Orient pour prévenir une contagion du conflit.
26:23 Le chef de l'État, qui s'est exprimé ce matin
26:25 lors du forum de Paris sur la paix,
26:27 le président de la République réclame
26:29 une aide financière internationale.
26:31 Et puis, on connaît le parcours de la marche
26:33 contre l'antisémitisme dimanche à Paris.
26:36 Le cortège s'élancera de l'esplanade des Invalides à 14h.
26:39 Les participants passeront devant l'Assemblée nationale.
26:41 Avec une arrivée prévue, place Edmond Rostand
26:43 dans le 6e arrondissement à 19h.
26:46 Et puis dimanche, vous notez bien sûr
26:48 ce rendez-vous émission spéciale des midis sur CNews
26:50 avec Thierry Cabane.
26:52 Une émission spéciale qui se poursuivra
26:54 toute la journée de dimanche sur notre antenne.
26:56 Merci, cher Simon Aguilin, pour le point sur l'information.
27:00 On ne va pas débattre de tout, on va pas enlever de tout.
27:02 Mais bon, le parcours de cette manifestation,
27:04 c'est une marche citoyenne, vous l'avez fait,
27:06 de la place de la Bastille jusqu'à la place de la Concorde.
27:08 Mais là, ça a été les assemblées au début, me semble.
27:10 Oui, mais si vous dites que c'est une marche citoyenne.
27:12 Dès que ce soit de l'Assemblée jusqu'au Sénat.
27:16 Bon, enfin bon. Ça, c'est un autre sujet.
27:18 Allons au palais de justice.
27:22 C'est très intéressant et on continue de suivre ce dossier.
27:24 La mannequin française Warda A.
27:29 Rappelez-vous, c'était amusé, notamment sur les réseaux sociaux,
27:32 des bébés israéliens morts, brûlés dans un four,
27:36 selon les témoignages des secouristes sur le terrain,
27:39 le 7 octobre dernier, dans l'attaque du Hamas.
27:42 Elle est devant la justice, elle était devant la justice
27:44 pour apologie du terrorisme et provocation à la haine.
27:47 Comparution immédiate.
27:49 Célia Barriott, vous étiez justement à cette comparution.
27:53 Qu'en est-il pour la décision de justice, chère Célia Barriott ?
27:58 Et bien, Elliot, le tribunal correctionnel a décidé
28:02 de renvoyer cette affaire devant une autre chambre,
28:05 selon lui, plus compétente.
28:07 L'influenceuse, née à Djibouti et âgée de 37 ans,
28:09 sera donc jugée le 22 novembre prochain devant la 17e chambre,
28:13 une chambre spécialisée normalement dans les affaires de presse.
28:16 Dans le box, l'influenceuse avait les cheveux attachés,
28:19 elle portait des lunettes et avait l'air très inquiète.
28:22 Elle avait le visage marqué par sa garde à vue,
28:25 un visage moins souriant que celui qu'elle affichait
28:28 le 2 novembre dernier dans sa story publiée et enregistrée à Deauville.
28:33 Selon son avocat, cette mère de deux enfants n'a jusqu'à aujourd'hui
28:37 jamais eu affaire aux institutions judiciaires.
28:40 Le ministère public n'est pas revenu sur le fond de cette affaire,
28:43 mais a déclaré et a qualifié d'abject les faits commis par cette influenceuse.
28:48 En attendant le 22 novembre prochain, en attendant qu'elle soit jugée,
28:52 elle a été placée sous contrôle judiciaire et devra pointer au commissariat
28:56 ou à la gendarmerie de son lieu de résidence,
28:58 ce qui n'a pas été donné puisque de nombreux médias étaient présents
29:01 pour poursuivre et couvrir cette comparution immédiate.
29:05 C'est très intéressant. Je rappelle vraiment, très rapidement,
29:09 elle comparaissait pour apologie du terrorisme et provocation à la haine.
29:12 On est bien d'accord ?
29:14 Exactement. Deux motifs. Apologie de terrorisme pour sa vidéo
29:21 où elle ironisait sur ce bébé juif qui aurait été tué et placé dans un four par le Hamas,
29:26 mais aussi pour provocation à la haine.
29:29 Elle en court jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.
29:33 Vous avez donné aussi une information importante.
29:35 Vous avez dit qu'elle est née à Djibouti. Est-ce qu'elle a la double nationalité
29:38 ou finalement elle n'a pas la nationalité française ?
29:42 Alors le tribunal n'a pas donné de précisions sur sa personnalité
29:46 puisque comme l'affaire est renvoyée le 22 novembre prochain,
29:49 ça a été une affaire très vite passée devant le tribunal et devant les juges.
29:54 Eh bien un grand merci Célia et je le dis aux téléspectateurs,
29:57 vous avez attendu jusqu'à très tard pour rester avec nous
30:00 et être en direct dans l'heure des pros.
30:02 Donc merci pour ces précisions.
30:05 C'est important parce que si je ne dis pas de bêtises,
30:07 la 17e chambre c'est la chambre correctionnelle qui a l'habitude...
30:12 C'est les délits de presse.
30:14 C'est les délits de presse.
30:15 Oui mais en même temps c'est la diffamation...
30:17 Attendez parce qu'il ne faut pas qu'on...
30:18 Ce qu'on appelle un délit de presse en réalité c'est diffamation, injure.
30:21 Pourquoi ? Parce que c'est des délits qui n'existent que quand ils sont...
30:24 Leur commission, leur commission c'est leur publication en réalité.
30:28 D'accord.
30:29 Et donc la 17e est tout à fait adaptée.
30:31 Mais vous avez posé une très bonne question, Eliott.
30:34 Dans la nationalité.
30:36 Oui parce que si elle n'a pas la nationalité française,
30:38 moi je serais assez contente qu'on la mette dans un avion.
30:41 Eh bien écoutez, en attendant de voir si...
30:44 Vous l'aviez diffusé, vous aviez diffusé ce passage et c'était...
30:48 Insupportable.
30:49 Vraiment abject.
30:50 Attendons de voir.
30:52 Donc affaire à suivre.
30:54 On a peut-être l'avocat de l'influenceuse de cette personne
30:58 qui a réagi au micro de Célia.
30:59 On l'écoute.
31:01 Écoutez, le renvoi est de droit dans le cas des comparutions immédiates.
31:04 Donc c'est quelque chose que nous avons décidé d'utiliser
31:08 puisque c'est une procédure que je trouve assez complexe en termes juridiques.
31:13 Et donc nous avions besoin d'un délai pour pouvoir être prêt à l'audience future.
31:18 Et en l'occurrence le 22 novembre 2021.
31:22 Je trouve que ça n'est pas une décision extraordinaire
31:24 dans le sens étymologique du terme
31:26 pour ce genre de fait de procédure
31:28 par rapport à la personnalité de madame.
31:31 C'est quelque chose d'assez logique je crois.
31:33 Renvoyé donc, je le précise, le 22 novembre devant la 17ème chambre.
31:39 Ça va être intéressant le 22 novembre de voir quelle sera la décision de justice.
31:43 Pas besoin d'en dire plus.
31:47 On en vient à un autre sujet.
31:49 Et là aussi c'est très intéressant de voir ce qui s'est passé.
31:51 Vous avez un professeur de philosophie
31:54 qui est enseignant dans un lycée dans le 16ème arrondissement de Paris.
31:58 Il s'avère que cet homme a été suspendu.
32:01 Je le dis au téléspectateur, je ne peux pas vous dire pourquoi il a été suspendu
32:07 puisque le rectorat ne me précise pas les raisons.
32:10 En revanche il y a des faisceaux qui nous interpellent
32:14 et qui correspondent finalement, la chronologie correspond à cette suspension.
32:21 Je rappelle que j'ai appelé à plusieurs reprises le rectorat,
32:25 que je leur ai demandé pour le bien de l'information
32:27 et donner une information claire,
32:29 "donnez-nous le motif de cette suspension".
32:32 Si vous ne nous le donnez pas, ça peut être compliqué.
32:35 C'est-à-dire qu'on peut donner des mauvaises informations.
32:37 C'est très important puisque cet homme est suspecté
32:40 d'avoir publié sur ses réseaux sociaux des messages haineux contre Israël
32:46 avec des photos, là aussi, plus coutrageantes.
32:50 Vous avez par exemple une étoile de David avec à l'intérieur une croix gammée.
32:54 Vous avez Israël, les États-Unis, l'Europe, l'Ukraine grimées en port.
33:02 Ce que ce professeur de philosophie aurait publié sur ses réseaux sociaux Instagram.
33:09 Ce sont des parents d'élèves qui ont d'abord signalé cela.
33:12 Il y a eu ensuite Meïer Habib qui l'a relayé sur les réseaux sociaux.
33:16 Les élus également du 16e arrondissement se sont mobilisés.
33:20 Et donc cet homme est désormais suspendu.
33:24 Mais je ne peux pas pour l'instant vous donner les motifs.
33:26 Je veux juste qu'on voit le sujet de Maxime Legay.
33:28 On en parle juste après.
33:29 L'antisémitisme aurait-il gagné à son tour les bancs de l'école ?
33:34 Dans ce lycée Jean de La Fontaine du 16e arrondissement de Paris,
33:38 un professeur de philosophie a relayé des images à caractère antisémite
33:42 sur son compte Instagram.
33:44 Sur ces dernières, on y voit trois cochons représentant l'Ukraine, l'Europe et les Etats-Unis,
33:50 eux-mêmes dominés par un goret symbolisant Israël.
33:53 Une autre image mettant en scène le massacre des Palestiniens,
33:56 prisonniers dans une cuve sur laquelle figure une étoile de David entrelacée d'une croix gammée.
34:02 Un poste qui a fait bondir le député Meïer Habib.
34:05 Monsieur le ministre Gabriel Attal, je vous demande des sanctions immédiates.
34:09 Le rectorat est saisi par la mairie du 16e.
34:11 L'Etat ne doit pas avoir la main tremblante et ses agents doivent être exemplaires.
34:16 Convoqué ce vendredi matin par l'approviseur de l'établissement et les agents du rectorat de Paris,
34:21 le professeur a été suspendu pour une durée indéterminée avec effet immédiat.
34:26 Toutefois, le rectorat a refusé de préciser le motif de la suspension.
34:31 Une mission d'inspection de l'Académie de Paris a également été diligentée.
34:36 Elisabeth Levy, dans la première partie, vous pianotez sur votre téléphone.
34:40 Je m'en excuse.
34:42 Mais parce que c'était pour la bonne cause.
34:44 Oui, absolument, puisque j'ai envoyé un message à Christophe Guerrero,
34:49 qui est l'ancien directeur de cabinet de Jean-Michel Blanquer et qui est aujourd'hui recteur de l'Académie de Paris,
34:54 qui est en tous les cas insoupçonnable sur le plan idéologique.
34:58 Voilà ce qu'il me répond.
34:59 On n'a pas motivé un avis de suspension.
35:01 Il a été reçu par sa chef d'établissement pour lui signifier qu'il avait été porté à sa connaissance
35:06 que les contenus de son compte Instagram étaient en contradiction avec les principes de neutralité
35:11 et le devoir de réserve du fonctionnaire.
35:13 Sa suspension lui a été signifiée au rectorat dans la perspective d'une procédure disciplinaire.
35:18 C'est l'enquête administrative qui qualifiera les faits.
35:21 Donc on est dans un processus administratif qui semble à peu près normal.
35:26 C'est sur son compte Instagram qu'il a été suspendu.
35:28 C'est bien pour ça, neutralité, devoir de réserve.
35:32 Bien qu'il ne vous ait pas répondu, ce qui n'est pas aimable et stupide d'ailleurs.
35:36 C'est la chef de service communication que j'ai appelée.
35:40 Oui, mais bien que le rectorat...
35:42 C'est très intéressant, le rectorat, quand j'ai essayé de les joindre dans l'après-midi,
35:46 la première réponse était "Est-ce que vous pouvez nous rappeler lundi matin ?"
35:49 Moi j'ai dit tout.
35:51 Je me suis dit "Pardon, lundi matin ? Non, je pense que ce serait peut-être plus intéressant,
35:54 vu la gravité des faits, qu'on ait une réponse assez rapidement."
35:57 Vous avez raison, on vous rappelle dans une heure.
35:59 Non, mais bien que le rectorat ne vous ait répondu,
36:02 maintenant qu'on a à peu près l'impression que le processus administratif est assez normal...
36:06 Mais il y a quand même quelque chose de vicieux dans ce qui vous a été répondu.
36:09 Parce que la neutralité des fonctionnaires, un professeur a le droit d'avoir une opinion.
36:12 Il peut même avoir une opinion sur le conflit israélo-africain.
36:14 Complètement.
36:15 Ce n'est pas la neutralité du professeur qui est en cause,
36:17 c'est le fait que les images qu'il a publiées soient violemment antisémites.
36:22 Il a le droit d'avoir une opinion, mais vous vous trompez sur une chose.
36:25 Il n'a pas le droit de faire du militantisme dans ses cours.
36:28 Il a le droit d'avoir des opinions.
36:30 Il ne l'a pas fait dans ses cours, il l'a fait sur Instagram.
36:32 Il l'a fait sur Instagram, donc je pense que la réponse qui vous est faite est hypocrite.
36:36 Parce que la réalité, c'est que le rectorat ne veut pas dire qu'il s'agit d'antisémitisme
36:40 et que c'est ça qui est en cause.
36:42 Parce que la neutralité...
36:43 Si tous les professeurs de France...
36:45 Je ne crois pas, je crois qu'ils le diront à la fin.
36:47 Je crois qu'ils ont la bise.
36:49 Honnêtement, je pense qu'ils le diront.
36:51 Elisabeth, l'argument qui a été employé, c'est la neutralité qui s'impose.
36:54 Non, pas seulement.
36:55 Neutralité et devoir de réserve.
36:59 Neutralité, devoir de réserve.
37:01 Si tous les professeurs de France qui avaient exprimé un jour un avis sur le conflit israélo-palestinien
37:05 ou sur je ne sais quelle question politique devaient être suspendus, je ne pense pas qu'il en resterait beaucoup.
37:10 Je pense qu'à la fin, ils le diront, je pense.
37:13 Et pourquoi ils ne le disent pas maintenant ?
37:14 Parce qu'il y a une enquête.
37:15 Mais excusez-moi, parce qu'on est dans un pays de droit.
37:18 Il regarde, ça n'est pas...
37:20 Mais si, parce qu'après, il compte ça soit caractérisé.
37:22 Mais je ne vous ai pas dit qu'il fallait le condamner sur le champ.
37:24 Je ne vous ai pas dit qu'il fallait le condamner sur le champ.
37:26 Je vous ai dit que c'était mal qualifié, l'effet.
37:27 Je pense, je pense qu'il ne les qualifie pas maintenant parce qu'ils sont dans un processus.
37:32 Je crois qu'il y a en fait un procès d'intention.
37:35 Voilà.
37:36 Alors là, c'est fort.
37:38 Mais sérieusement, est-ce que dans ce cas-là, aucun professeur n'a jamais écrit dans Causeur ?
37:43 Jamais ?
37:44 Non, mais bon.
37:45 Je vous dis juste, je pense qu'à la fin, il y a une enquête qui est en cours, c'est pas de ça.
37:48 Arrêtez !
37:49 Vous ne m'écoutez pas.
37:50 Vous avez raison.
37:51 À la fin, on saura exactement, précisément ce qui se sera passé.
37:55 Je pense qu'en l'état, à l'instant T, Jean-Sébastien Ferjou, dites-moi si je travestis votre pensée,
38:01 je pense que ce que voulait dire Jean-Sébastien Ferjou, c'est qu'aujourd'hui, ils ne veulent pas communiquer parce qu'ils ont peur,
38:06 parce que ce n'est pas de vague, parce qu'ils veulent faire très attention à ce qu'ils vont dire,
38:09 alors que vous avez un professeur qui tient des propos antisémites.
38:13 Mais ils ne sont pas juges.
38:14 C'est pas eux.
38:15 Mais la question, ce n'est pas de le condamner maintenant, c'est de savoir pourquoi il est si splendide.
38:19 Il y a un débat en France sur ce qu'est ou pas l'antisémitisme,
38:22 parce que c'est le débat public que la France Insoumise entretient,
38:25 qu'ils ne savent pas exactement comment le qualifier juridiquement.
38:27 C'est peut-être naïf.
38:28 Je vous dis, Élisabeth, que le devoir de neutralité et d'impartialité qui pèse sur les fonctionnaires...
38:33 À la fin, ils diront que c'est antisémite, j'espère.
38:35 Autre sujet.
38:36 Sauf qu'ils ne le disent pas aujourd'hui, alors que c'est évidemment la nature de l'affaire,
38:38 et que c'est choquant pour les élèves qui peuvent avoir des professeurs comme ça.
38:42 En tous les cas, ce voyage dans la communication du rectorat était un voyage absolument fascinant et passionnant,
38:48 et j'ai pu avoir cet après-midi.
38:49 J'ai l'impression que vous avez passé une bonne journée.
38:51 Une excellente après-midi.
38:52 Un après-midi voyage plus chaud.
38:53 Une excellente après-midi.
38:54 Bravo Élisabeth d'avoir eu quand même un peu cette réponse.
38:56 Mais on a demandé...
38:57 Attendez, parce que je n'ai pas demandé au rectorat,
38:58 j'ai demandé au ministère de l'Éducation nationale.
39:00 Ben oui, évidemment.
39:01 Ils sont sur la ligne du rectorat.
39:02 Pour l'instant, suspension, on ne dit pas plus.
39:04 Lyon. Scène surréaliste à Lyon.
39:06 Certains parlent de scène de guerre.
39:08 Une quinzaine de délinquants ont attaqué le lycée La Martine,
39:10 mon plaisir, dans le 8e arrondissement de Lyon.
39:15 C'est le proviseur de l'établissement qui a été ciblé.
39:20 Déjà deux personnes, deux délinquants,
39:22 parce qu'on ne va pas parler de jeunes, ni de personnes,
39:24 deux délinquants ont été interpellés.
39:26 Voyez les faits avec Augustin, donnez-le à Dieu.
39:28 7h25 ce matin, le lycée de La Martine à Lyon est pris pour cible.
39:34 Une quinzaine d'individus tirent des mortiers sans relâche,
39:37 en direction de l'établissement et du proviseur.
39:41 Des scènes de guérilla urbaine menées par une bande de sauvages.
39:44 Le proviseur a été visé délibérément.
39:47 On a échangé avec lui, c'est passé vraiment à côté de lui.
39:50 Ils l'ont visé, c'était des tirs tendus.
39:52 À moins de 6 mètres.
39:54 Alors que le directeur du lycée trouve refuge dans le bâtiment,
39:57 les individus mettent le feu à du mobilier urbain et des trottinettes.
40:01 Les caméras de surveillance du lycée ont permis d'identifier
40:04 deux personnes scolarisées dans l'établissement.
40:06 Elles ont été interpellées.
40:08 Visiblement, ils se sont confirmés que c'est suite à un conseil de discipline
40:12 qui est programmé.
40:14 C'est une vengeance de cet élève.
40:17 À l'heure de la rentrée des classes, des dizaines d'élèves impuissants
40:20 ont assisté à l'attaque.
40:22 Une scène qui n'est pas nouvelle.
40:24 Non, pas du tout.
40:25 Là, c'est le troisième vendredi.
40:27 Il y en a eu deux avant les vacances et là, c'est le troisième.
40:30 Et déjà l'année dernière, il y avait eu des événements comme ça,
40:33 mais pas avec autant de violence.
40:37 Effectivement, il y a un an, une quarantaine d'individus
40:40 qui avaient déjà pris d'assaut cet établissement.
40:43 Ce matin, une équipe mobile de sécurité a pris position dans le lycée
40:47 pour une durée indéterminée.
40:50 Je vous donne la réaction, c'est absolument fou.
40:54 Gabrielle Attal, l'attaque qui a baisé le proviseur du lycée,
40:58 la martinière Mon Plaisir à Lyon, est profondément révoltante.
41:01 L'un des meneurs de cette agression interpellée
41:03 devait passer prochainement au conseil de discipline.
41:06 C'est donc bien l'autorité de l'école pour laquelle je me bats
41:08 pour ne pas être vicidifiée.
41:10 L'autorité de l'école, on ne la conteste pas, on ne s'en venge pas,
41:12 on la respecte.
41:13 Autre réaction politique, je crois que c'est Marine Le Pen qui a réagi,
41:18 on va la découvrir ensemble.
41:20 Un proviseur ce matin a été attaqué à coup de mortier à Lyon.
41:22 L'école de la République est à nouveau frappée par une violence aveugle.
41:25 Quand l'État se décidera-t-il à protéger ses serviteurs
41:28 dans leur mission de service public ?
41:30 Il nous reste moins de cinq minutes.
41:32 Qu'est-ce que vous en pensez ?
41:33 - Sur cette histoire, ce qui est assez terrible,
41:35 c'est que ça fait déjà des années que les professeurs lancent des SOS
41:39 en disant que dans l'école, il y a eu d'autres faits similaires,
41:43 on a besoin d'aide.
41:46 À tel point qu'il y a eu, je ne sais pas si vous avez eu,
41:48 mais il y a eu une guéguerre entre la région et la ville
41:51 pour faire face, pour équiper l'établissement.
41:53 C'est-à-dire que là...
41:55 - C'est Laurent Wauquiez qui voulait plus de sécurité ?
41:58 - Non mais quand même...
41:59 - C'est intéressant de voir l'anthropologie des faits.
42:01 - Ça veut dire que ce n'est pas nouveau
42:03 - On n'a pas su prendre des mesures.
42:06 Peut-être que s'il y avait eu les fameuses caméras, je ne sais pas,
42:10 devant l'établissement...
42:12 - Non, non, non.
42:13 - Laissez-moi terminer.
42:15 La région avait proposé de mettre des caméras devant l'établissement
42:19 pour justement des élèves qui viendraient perturber comme ça,
42:22 puisque ça s'est déjà produit.
42:23 Ça a été refusé par la mairie de Lyon,
42:25 qui a dit non, on va mettre des barrières anti-bélier,
42:28 anti-véhicule bélier,
42:30 on va mettre des chasubles pour reconnaître...
42:33 On en est là pour reconnaître les professeurs d'établissement,
42:37 pour éviter.
42:38 C'est lunaire.
42:39 - Mais Patrick, vous pouvez mettre tous les policiers que vous voulez,
42:42 tous les trucs anti-bélier que vous voulez,
42:44 ça ne va rien changer.
42:45 Ces scènes vont se multiplier.
42:47 Ces scènes existent déjà, mais c'est de pire en pire.
42:50 Pourquoi ?
42:51 Parce qu'on va dire que peut-être un tiers,
42:53 40% des élèves qui sont dans cet établissement
42:56 n'ont absolument pas leur place.
42:57 Et ça, c'est un sujet politiquement incorrect.
43:00 Mais Gabriel Attal, il est à côté de la plaque sur ce sujet.
43:03 C'est-à-dire qu'il faut arrêter le collège ou le lycée unique.
43:07 Mais ce n'est pas une garderie, le lycée.
43:10 Ils n'ont pas envie d'étudier.
43:13 Mais non, on revoit tout le système, on change de logiciel.
43:17 Il y a 40% des jeunes de 16 ans
43:22 qui ne sont pas prêts pour aller jusqu'au bac
43:25 ou faire des études supplémentaires.
43:26 Vous avez tous les deux raison.
43:29 Bien sûr que dans l'immédiat, c'est sidérant.
43:31 Cette jeune fille qui nous dit que c'est la 3e ou 4e fois,
43:35 elle n'est pas restée 10 ans dans ce lycée.
43:37 Donc il faut des mesures immédiates.
43:40 D'autant plus que c'est sidérant.
43:42 C'est pour un conseil de discipline.
43:44 On n'a pas besoin des caméras.
43:46 Apparemment, on sait qui c'était.
43:48 Mais là où Véronique a raison, c'est que le système scolaire
43:52 est devenu une espèce, pour une partie évidemment,
43:55 d'une garderie de racaille qui empêche les autres d'étudier.
43:59 Et en particulier dans les quartiers difficiles,
44:01 il y a des élèves qui veulent étudier,
44:03 qui ne peuvent pas parce qu'il y a des nigos.
44:06 - C'est des délinquants. - C'est des délinquants.
44:09 - C'est quasiment criminel.
44:11 - Le ministre de l'Éducation nationale, c'est un sujet pénal.
44:14 - Complètement.
44:15 - C'est le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice
44:18 qui sont deux.
44:19 - Il y a aussi un sujet pour le contribuable
44:21 parce que le coût d'un lycéen, c'est environ 1 500 euros par an.
44:24 - C'est une autre réflexion, mais là, c'est un sujet
44:26 de sécurité publique, ce n'est pas un sujet
44:28 de trouble à l'ordre scolaire.
44:30 - Ils foutent la pagaille, pardonnez-moi.
44:32 - Et qui explique le niveau déplorable.
44:34 - Jean-Sébastien a eu une nouvelle fois raison.
44:37 Quand vous voyez ces images, vous pensez aux émeutes.
44:39 - Mais oui.
44:40 - Ça veut dire que les délinquants n'ont pas peur.
44:42 - La peur du gendarme n'existe pas.
44:44 - Ils vont attaquer le provisoire parce qu'il y a un conseil
44:46 des disciplines, vous croyez quoi ?
44:48 - C'est incroyable qu'ils vont le faire quand il y a une interro.
44:50 - C'est moi qui fais la loi.
44:52 - C'est moi qui fais la loi, si j'ai envie de tout brûler...
44:54 - Ah oui, parce qu'on a eu du mal à trouver le bon diagnostic.
44:57 On va encore appeler quelques coups le cabinet de conseil
45:00 pour comprendre.
45:02 - C'était le ministre de la Justice qui devait s'en occuper.
45:04 - Il est très pris, quand même.
45:06 - De manière générale, pas aujourd'hui.
45:08 - Il est occupé au garde des Sceaux.
45:10 - Il est tout à sa tâche.
45:12 - Avec Gabriel Attal, il y a eu le harcèlement scolaire,
45:14 c'est la bataille.
45:16 L'Abaïa, c'était le premier. En l'espace de 5 mois,
45:18 il a fait plus que son prédécesseur.
45:20 - Cette question-là mérite d'être traitée.
45:22 - Il a même oublié son nom.
45:24 - Cette question-là mérite vraiment d'être traitée.
45:26 - C'est vrai qu'il réagit en permanence.
45:28 - Qui ?
45:30 - Gabriel Attal.
45:32 - J'aurais aimé qu'il y ait une réaction sur ce qui s'est passé
45:34 avec la suspension du professeur.
45:36 - Ça viendra.
45:38 - Pour l'instant, il n'y en a pas.
45:40 Jean-Luc Lambart était à la réalisation.
45:42 A la vision, c'était Nicolas,
45:44 Osson Benjamin, Benjamin Naud, Lucas Busutil et Guilhem Lafage
45:48 qui ont préparé cette émission.
45:50 Vous pouvez revoir toutes ces émissions sur cnews.fr.
45:54 Merci à tous les 4.
45:56 Votre texto est envoyé ou pas, Jean-Sébastien ?
45:58 - Bientôt.
46:00 - On se retrouve demain matin avec plein de choses.
46:02 On reviendra quand même longuement sur Lyon.
46:04 À demain.
46:06 Et là, il faut se poursuivre.
46:08 Ça se dispute avec Lionel Rousseau.
46:10 Ça se dispute juste après.

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