Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 -20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:02 On fait le point sur l'information.
00:05 Je vous présente les invités.
00:06 -Bonsoir, Elliot. Bonsoir à tous.
00:08 Le Hamas affirme qu'Israël mène d'intenses bombardements
00:12 autour de plusieurs hôpitaux au nord de Gaza.
00:14 L'armée israélienne annonce des frappes significatives à Gaza
00:18 qui se poursuivront et affirme avoir coupé la bande de Gaza
00:21 en deux, d'un côté Gaza Sud et de l'autre Gaza Nord,
00:24 où se trouvent les principaux sites du Hamas.
00:26 Catherine Colonna,
00:28 ministre française des Affaires étrangères,
00:30 appelle à une trêve humanitaire immédiate à Gaza.
00:33 En visite à Doha, au Qatar,
00:35 de son homologue qatari, la ministre française est revenue
00:38 sur plusieurs points.
00:39 L'engagement de la France pour éviter un embrasement
00:42 au Proche-Orient, l'importance de restaurer un horizon politique
00:46 basé sur la solution à deux Etats et la libération des 240 otages
00:50 détenus par le Hamas à Gaza.
00:51 Enfin, au moins 45 personnes sont mortes, selon le Hamas,
00:55 dans un bombardement israélien,
00:57 à un magasin dans le centre de la bande de Gaza.
00:59 En ce 30e jour de guerre entre Israël et le Hamas,
01:02 sept immeubles du camp de plusieurs étages
01:04 se sont écoulés après la frappe aérienne menée par Tsaï.
01:07 -Merci, chère Maureen, pour le point sur l'information.
01:11 Frédéric Durand, Gabriel Kluzel, Mathieu Levalais sont avec nous.
01:14 Elisabeth Lévy est présente.
01:17 Vous avez passé une semaine, d'ailleurs, en Israël.
01:20 Vous pourrez nous en parler en fin d'émission.
01:23 Vous avez d'ailleurs...
01:24 -Oui, alors c'est une plaque, une fausse plaque militaire,
01:28 sur laquelle il y a écrit, en hébreu,
01:30 il y a écrit "Mon coeur est à Gaza",
01:32 et en anglais, "Bring them back now".
01:34 C'est le slogan pour les otages.
01:36 Ca fait 30 jours qu'ils sont détenus,
01:38 et c'est le slogan, c'est dire "Ramenez-les à la maison, maintenant".
01:42 -Je rappelle la une de causeurs,
01:44 octobre noir, du Hamas à Arras, l'international de la barbarie,
01:48 en une de causeurs.
01:50 Et nous sommes également avec Stéphane Brail.
01:53 Bonjour, mon maître. Vous êtes l'avocat
01:55 de cette jeune lyonnaise
01:57 qui dit avoir été agressée hier,
02:00 poignardée de deux coups de couteau par un individu.
02:03 Elle n'a pas pu voir qui c'était, puisqu'il était masqué.
02:08 Vous nous donnerez des nouvelles dans un instant.
02:10 On était en direct avec vous hier soir, en visioconférence,
02:14 et on a besoin d'avoir plus d'informations ce soir.
02:17 On prendra toutes les précautions possibles,
02:20 puisque l'enquête est en cours.
02:22 Merci d'être présent pour éclaircir quelques zones d'ombre.
02:25 Avant cela, puisque c'est un sujet qu'on a traité
02:28 et qu'on parle de l'apologie du terrorisme,
02:30 de cette haine qui se propage sur les réseaux sociaux.
02:33 C'est une vidéo qui a été vue des millions de fois
02:36 en l'espace de 24 heures sur les réseaux sociaux,
02:39 d'une jeune femme qui s'amuse du sort qui aurait été fait
02:43 au bébé en Israël le 7 octobre dernier.
02:46 Un secouriste, plusieurs d'ailleurs,
02:49 a expliqué qu'un enfant avait été retrouvé dans un four.
02:54 Cette femme s'en est amusée sur les réseaux sociaux.
02:57 Peut-être que les téléspectateurs n'ont pas vu cette séquence,
03:00 je vous propose de la revoir.
03:02 C'est en version courte et la vidéo est insoutenable.
03:05 -Moi, il y a une chose qui me tue le pin.
03:08 Je vais vous donner le fond de ma pensée, sans filtre.
03:13 A chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé
03:16 qui a été mis dans le four,
03:18 je me pose la question de s'ils ont mis du sel, du poivre,
03:21 du thym, ils l'ont fait revenir à quoi,
03:24 et ça a été quoi, l'accompagnement ?
03:26 Vous ne me posez pas la question ?
03:29 -On aurait pu imaginer qu'il y ait eu des signalements,
03:33 qu'elle puisse être interpellée, placée en garde à vue, etc.
03:37 Elle a réitéré une petite vidéo où elle s'amuse de la situation.
03:42 Regardez, c'était il y a quelques heures.
03:46 -Ils m'ont encore bloqué mon compte.
03:48 Ils m'ont mis en garde à vue.
03:51 Je suis en garde à vue.
03:55 Ils ne veulent pas que je m'exprime.
03:58 Pourtant, j'ai tout dit.
04:00 ...
04:06 Il y a les journalistes qui m'ont signalé.
04:09 -Les précisions, cette fois-ci, avec C.Barrot.
04:13 -Jeudi dernier, dans une story publiée sur le réseau social Instagram,
04:18 l'influenceuse a ironisé sur la mort d'un bébé juif
04:21 qui aurait été tué par les terroristes du Hamas.
04:24 Il aurait été placé dans un four.
04:26 Face caméra, elle dit s'interroger sur, je cite,
04:29 "si on a mis du sel, du poivre, du thym avant de le mettre au four."
04:33 Sur sa vidéo est ajoutée l'inscription tout aussi ironique
04:37 "Israël, je t'aime".
04:38 Cette vidéo est en cours d'analyse par la plateforme Pharos.
04:42 Le Parc des Républicains a annoncé avoir déposé plainte.
04:45 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
04:48 a saisi le procureur de la République de Paris
04:51 et une enquête pour apologie du terrorisme a été ouverte.
04:54 Cette fois, dans une nouvelle vidéo,
04:57 l'influenceuse a déclaré "ils m'ont mis en garde à vue,
05:00 "ils ne veulent pas que je m'exprime,
05:03 "les sionistes m'ont signalé."
05:05 Selon le Parquet de Paris,
05:06 cette influenceuse n'a ni été placée en garde à vue,
05:10 ni entendue par leur service,
05:11 et elle emploie de façon inappropriée le terme de garde à vue.
05:15 -Bathu Valet, on a besoin de comprendre.
05:18 Cette vidéo, ça fait maintenant 72 heures qu'elle circule.
05:21 C'est pas... C'est une femme qui travaillerait en région parisienne.
05:25 C'est si difficile que ça d'appréhender une personne
05:29 qui a appelé à la haine sur les réseaux sociaux ?
05:31 -Cette dame, c'est pas une influenceuse,
05:34 c'est d'abord une haineuse,
05:36 qui est soupçonnée d'apologie du terrorisme.
05:39 Elle a été faite en Amhors par le Hamas
05:41 lors des attaques terroristes du 7 octobre.
05:43 Il faut pas banaliser cette apologie de terrorisme.
05:46 C'est une menteuse.
05:48 Elle n'a pas été placée en garde à vue.
05:50 Un signalement a été fait à cette plateforme.
05:53 6 000 signalements depuis un mois.
05:55 Nos enquêteurs de la police judiciaire à Nanterre
05:58 ne déméritent pas.
05:59 Ils traitent tous les signalements.
06:02 Ce week-end, l'enquête avance.
06:04 La plateforme Faros essaie d'identifier et de loger cette personne.
06:08 -C'est une information transmise au service de police.
06:11 J'espère qu'elle sera interpellée.
06:13 On traite un nombre conséquent de signalements
06:16 qui, pour beaucoup, sont sérieux.
06:19 Ce n'est pas des gens qui font des vidéos
06:21 comme dans les transports en commun,
06:23 qui sont des amusements ou des amusettes.
06:26 C'est sérieux, ce qui tombe sous le coup de la loi.
06:29 J'appelle tout le monde à la mesure.
06:31 Si je peux enquiller sur un tweet de Taha Bouhafafé,
06:35 qui a été condamné par la justice
06:37 pour avoir insulté une policière républicaine d'Arabes de service,
06:41 qui dit que la sécurité du musulman
06:43 ne s'en mette à la proquestion,
06:45 les musulmans devront organiser leur propre défense.
06:48 Il invite à prendre les armes, à créer des milices
06:52 en parallèle de la police et de la gendarmerie
06:55 pour protéger les musulmans.
06:57 Comme il est dans une haine de la police,
06:59 il faut rappeler à nos compatriotes
07:02 que les seuls détenteurs de l'autorité et de la violence
07:05 dans notre État de droit, c'est la police et la gendarmerie.
07:09 On protège autant les juifs que les musulmans.
07:11 Malheureusement, je suis désolé de l'oublier,
07:14 mais depuis un mois, on a eu en acte antisémite
07:17 deux fois ce qu'on a constaté en 2022.
07:20 887 actes antisémites, dont 60 % d'agressions physiques.
07:23 On n'est pas uniquement sur des inscriptions sur les murs,
07:27 notamment ces étoiles de David à l'encre bleue
07:30 comme en Seine-Saint-Denis ou dans les Hauts-de-Seine.
07:33 On est aussi sur des agressions physiques.
07:36 C'est bien là ce qui nous inquiète
07:38 et qui doit inquiéter tous nos compatriotes.
07:41 J'invite à la mesure.
07:43 Ces propos ne vont pas dans l'apaisement
07:46 ni dans le respect de la loi.
07:48 -Ta boif était l'un des protégés de la France insoumise
07:51 et qu'il aurait pu, s'il n'y avait pas eu
07:54 ces accusations d'agressions sexuelles,
07:57 être candidat et être député.
07:59 -Et être député, au plus près de Louis Boyard,
08:02 Mathilde Panot et conseils.
08:04 -Même sur ces messages de haine, vous vouliez réagir ?
08:07 -Je voulais réagir sur deux points.
08:10 J'aimerais être sûre, ça semble être le cas,
08:13 mais si par extraordinaire,
08:14 ces dames ou d'autres auteurs de ces messages
08:17 n'étaient pas de nationalité française,
08:20 j'aimerais les voir dans un avion.
08:22 Quelqu'un qui tient ce genre de propos
08:25 a un affect génocidaire dans la tête.
08:28 C'est ce qu'il faut faire chez nous.
08:30 Malheureusement, il faut traiter les Français
08:33 avec la justice et la police française,
08:35 mais s'il y en a d'autres,
08:37 il faut se demander avec qui on peut vivre.
08:40 La deuxième chose, c'est que j'invite vraiment,
08:43 c'est important, tous les gens
08:45 qui sont outrés par ce genre de choses
08:48 à ne pas se laisser aller eux-mêmes
08:50 aux déferlements d'insultes, de menaces, de messages.
08:54 Je pense que nous sommes dans un État
08:57 où on a compris la mesure de ce qui se passe
08:59 et je crois qu'il est inutile de se comporter
09:02 comme la troisième gens fini.
09:04 J'entends dire partout
09:06 que les Juifs de France vivent dans la peur.
09:08 Non, il y a une inquiétude de beaucoup de Juifs,
09:11 notamment ceux qui vivent dans les quartiers,
09:14 mais ça suffit. Je reviens d'un pays qui est debout.
09:18 Ici, nous sommes pas seulement les Juifs,
09:20 nous vivons aussi dans la résistance à ce genre de choses.
09:24 -Il est légitime d'être inquiet. -Non, mais attendez.
09:27 J'ai bien compris, Elisabeth.
09:29 Pardonnez-moi de vous dire, j'ai peur que ça soit un vœu pieux
09:33 et pas quelque chose de réel.
09:35 Malheureusement, la communauté juive de France
09:39 et les Français également vivent dans la peur aujourd'hui.
09:42 La peur a changé de camp.
09:44 La peur, c'est pas le terroriste de demain qui a peur,
09:47 c'est la victime potentielle du terroriste.
09:50 -Il faut combattre notre peur.
09:52 -C'est vrai, sur ces messages de haine qui circulent
09:56 et cette ne l'appelons même pas influenceuse,
09:59 qui s'en amuse sur les réseaux sociaux.
10:01 Je voulais commencer par ça.
10:03 Beaucoup m'ont interpellé en disant qu'elle est sortie de garde à vue.
10:07 Elle n'a même pas été interpellée. -En plus, elle est mythomane.
10:11 -Elle considère bloquer son compte Instagram ou que sais-je
10:15 en forme de garde à vue.
10:17 -Vraiment au bout du bout de l'inhumanité,
10:21 ce genre de sortie,
10:24 c'est même pas imaginable.
10:29 Ca appelle deux commentaires.
10:31 Elle se sent en impunité, elle a pas du tout l'air stressée.
10:34 Elle l'a fait une fois, une deuxième fois.
10:37 Elle pense que ce buzz va faire d'elle l'influencesse
10:40 qu'elle n'est pas encore.
10:41 Elle pense qu'il y a des personnes
10:44 qui pourraient être séduites par son message et l'entendre.
10:47 Sinon, on ne voit pas bien pourquoi elle dirait cela.
10:51 C'est ça qui est, à mon sens, prodigieusement inquiétant.
10:54 On espère qu'elle est seule à apprécier ce genre de propos,
10:59 mais on peut craindre de sa facilité à les dire
11:02 et qu'elle pense qu'elle ne sera pas la seule à les apprécier.
11:06 -On poursuit le tour de table. -Je partage ce qui vient d'être dit,
11:09 mais je pense qu'il y a un goût de plus en plus croissant
11:13 de l'outrance ignoble qui part de la France insoumise
11:16 pour arriver là. L'humour, je sais à peu près ce que c'est.
11:20 L'intelligence et la subtilité, il n'y en a pas l'un ni l'autre.
11:23 Par voie de conséquence, c'est gratuit.
11:26 On se sent très à l'aise avec ce qu'elle dit,
11:28 puisqu'elle le répète.
11:30 Au-delà du fait qu'elle soit mythomane,
11:33 le fait que les réseaux sociaux puissent divulguer
11:36 à grande échelle une telle parole sans rien faire
11:39 est pour le moins un peu inquiétant.
11:41 Mais je pense que cette stratégie de l'outrance permanente
11:45 est assez épuisante pour les gens qui essaient de garder
11:48 une nuance et d'intelligence dans le débat.
11:51 Je parlais de la France insoumise à dessein,
11:53 car c'est au niveau national une stratégie
11:56 qui a été mise en place par la France insoumise
11:59 au prétexte qu'il faut tout conflictualiser.
12:01 Le problème, c'est qu'il faut aller toujours plus loin.
12:05 Jusqu'où ? C'est la question qui reste posée.
12:07 -Ce que je retiens, c'est ce que vous avez dit.
12:10 Si cette personne n'a pas été appréhendée pour l'instant,
12:14 alors qu'elle a tenu des propos absolument ignobles,
12:17 c'est qu'elle ne représente pas une menace directe.
12:20 Sur les réseaux sociaux, ces dernières 72 heures,
12:23 on a pu découvrir des messages bien plus inquiétants
12:26 qui pourraient entraîner une action directe.
12:29 Au fond, les services, quand vous avez 6 000 signalements
12:32 depuis le 7 octobre, ces 3 derniers jours,
12:35 il y en a eu énormément, et parmi eux,
12:37 il va falloir agir activement
12:39 pour retrouver d'autres personnes encore plus dangereuses.
12:42 -Vous avez l'individu qui avait fait rappeler-vous
12:46 sur la synagogue de Levallois-Perret.
12:48 Il a été interpellé dans la soirée par les policiers
12:51 avec un placement en garde à vue,
12:53 une réponse judiciaire après.
12:55 Quand il y a une menace directe,
12:57 il y a une priorisation avec une interpellation
13:00 qui permet d'assurer la protection des sites
13:02 ou des personnes ciblées dans les réseaux sociaux.
13:06 -Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette actualité.
13:09 On en revient à la situation à Lyon.
13:11 Je rappelle, Stéphane Drey, que vous êtes l'avocat de la victime.
13:15 24 heures après les faits, l'enquête se poursuit.
13:18 Je le répète, toutes les précautions doivent être prises
13:21 en ce qui concerne l'enquête.
13:23 Je vous propose qu'on revoie le sujet
13:25 dans lequel vous êtes, où vous avez interrogé hier,
13:28 et ensuite, vous allez nous donner des nouvelles de votre cliente.
13:31 -Il est 13h30 ce samedi,
13:33 dans le 3e arrondissement de Lyon,
13:35 lorsqu'un individu aurait pénétré
13:37 dans le domicile d'une femme de confession juive
13:40 avant de la poignarder.
13:42 -Son état vital n'est pas engagé.
13:45 Mais elle est évidemment extrêmement choquée.
13:48 Elle a ouvert la porte.
13:49 Son agresseur lui a assailli directement
13:52 deux coups de couteau.
13:54 Elle a été dans l'obligation de s'enlever le couteau
13:57 de son ventre de l'abdomen
13:59 pour pouvoir survivre à cette tentative d'assassinat.
14:02 -Sur sa porte d'entrée,
14:03 une croix gammée a également été gravée au couteau,
14:06 sans pouvoir l'adapter à ce stade.
14:08 -La police a retenu le caractère antisémite.
14:11 Il faudra bien évidemment que le parquet en fasse domaine,
14:14 mais je ne vois pas comment démontrer le contraire,
14:17 étant précisé qu'il y avait une croix gammée,
14:19 que l'assaillant avait pu voir la Mézouza à son domicile,
14:24 ce qui est un signe religieux
14:26 de son appartenance à la communauté israélite.
14:29 -Pour le maire de Lyon,
14:30 cette agression à l'arme blanche est intolérable.
14:33 -Un tel déferlement de violence est inqualifiable.
14:36 Tout le monde soutient la victime.
14:38 -La victime a déposé plainte.
14:40 Le parquet de Lyon a ouvert une enquête
14:42 pour tentative de meurtre.
14:44 Maître Drahi, des nouvelles de votre cliente.
14:46 Comment va-t-elle ?
14:48 -Son état vital n'est pas engagé.
14:50 Elle a pu retourner à son domicile.
14:53 Elle est extrêmement choquée.
14:55 Et je pense que dans ce dossier, comme vous l'avez rappelé,
14:58 il faut une certaine prudence et une détermination.
15:01 Une prudence parce que l'ensemble des pistes,
15:03 par la police judiciaire, à ce jour,
15:05 doivent évidemment être mises sur la table,
15:08 vérifier les propos de ma cliente,
15:12 la véracité,
15:13 et également déterminer l'auteur de cette tentative d'homicide.
15:19 Donc, une certaine prudence, certes,
15:21 mais dès lors que ces faits seront corroborés par le parquet,
15:25 il faudra avoir un coup d'accélérateur
15:28 pour déterminer l'auteur de cette tentative d'homicide.
15:31 -Est-ce que, comme vous le disiez hier,
15:33 vous maintenez cette piste privilégiée
15:35 de l'agression antisémite ?
15:37 -Là encore, il faut agir avec une prudence extrême,
15:40 puisque les faits ne remontent qu'à 24 heures.
15:43 Il faut laisser le temps judiciaire,
15:45 qui n'est pas le même temps que celui des médias.
15:47 Mais ce que l'on peut savoir de manière factuelle,
15:50 c'est que la personne victime, ma cliente,
15:54 s'est vue asséner deux coups de couteau.
15:56 Dès lors qu'elle a entendu toquer à la porte,
15:59 elle l'a ouverte, elle a vu un homme d'une corpulence certaine
16:03 lui assayer deux coups de couteau.
16:05 Et lorsque les Samus et les pompiers sont venus,
16:08 et la police a fait des premières constatations,
16:11 il y avait une croix gammée qui avait été apposée sur sa porte.
16:14 Dès lors que les faits seraient avérés,
16:17 pour ma part, je pense que le caractère antisémite
16:20 serait une circonstance aggravante
16:22 par rapport à cette tentative d'homicide.
16:24 -J'ai entendu, notamment dans d'autres médias,
16:27 qu'il y avait eu une expertise médicale
16:30 pour savoir si votre patiente...
16:32 C'est difficile même d'échanger là-dessus,
16:35 mais c'était pas automutilé.
16:38 -Il y aura évidemment des investigations nécessaires.
16:41 Comme je vous l'ai indiqué, on doit agir avec prudence
16:44 pour regarder l'ensemble des pistes.
16:46 Mais par rapport aux divers entretiens
16:49 que j'ai pu avoir avec ma cliente,
16:51 il y a une certaine stabilité sur le plan psychologique.
16:54 Il faut rappeler, pour ce type de théorie,
16:57 que ma cliente a eu une leucémie,
16:59 elle en a survécu, elle a fait une rechute,
17:02 elle a eu un divorce parfaitement amiable,
17:04 et je pense qu'elle s'est accrochée à la vie.
17:07 Ce n'est pas évidemment pour se mutiler directement.
17:10 Il faut raison garder sur l'ensemble des hypothèses
17:13 que l'on peut émettre dans ce cas de figure.
17:16 -Elle a quel âge ? -Une trentaine d'années.
17:18 -Je me permets de revenir sur votre cliente, sur la victime.
17:23 Vous avez dit qu'elle était très choquée.
17:25 Vous avez pu échanger cet après-midi avec elle, ses proches ?
17:29 -Oui, tout à fait. Elle est choquée.
17:31 Elle est choquée par rapport aux faits qui sont arrivés hier.
17:35 C'est une personne qui n'a jamais fait l'objet de menaces,
17:38 de diffamations, de propos antisémites à son égard.
17:41 Elle vit tranquillement, elle a un job,
17:44 et à partir de là, elle peut être plus que choquée
17:47 et évidemment troublée.
17:48 Elle a été obligée de réintégrer son domicile.
17:51 Il n'y a pas de protection, à proprement parler,
17:54 par rapport à son domicile à ce jour,
17:56 et on attend évidemment l'enquête
17:59 pour savoir l'ensemble des faits qui seraient avérés
18:02 par rapport à ce type et à ses caractères antisémites.
18:05 -Vous parlez de caractères antisémites.
18:07 C'était l'inquiétude que j'avais hier,
18:10 mais qui, force est de constater, devait arriver.
18:13 Plus de 1 000 actes antisémites en France
18:16 ont été recensés depuis le 7 octobre dernier.
18:20 Plus de 1 000, et je le disais,
18:22 je crois que l'année la plus noire en France,
18:25 c'était en 2002, depuis le recensement des actes antisémites.
18:28 On avait commencé ce recensement dans les années 90,
18:31 et en 2002, il devait y en avoir un tout petit peu plus de 900.
18:35 En l'espace de quatre semaines,
18:36 vous avez plus de 1 000 actes qui ont été recensés.
18:39 Revenons à cette situation et cette enquête qui est en cours,
18:43 avec un travail des forces de l'ordre assez complexe,
18:46 parce qu'il n'y a pas de témoins pour l'instant,
18:50 et pas forcément de caméras de vidéosurveillance
18:55 qui pourraient aider les forces de l'ordre
18:57 à trouver une piste très rapidement.
18:59 Mathieu Vallée, c'est bien ça ?
19:00 D'abord, dans notre République, on prend les affaires très au sérieux.
19:02 Il y a les enquêteurs de la Sûreté départementale,
19:04 donc pour que les gens comprennent bien,
19:05 c'est les enquêteurs de la Sécurité publique du commissaire à l'Union
19:08 qui sont intervenus rapidement,
19:09 dès que les pompiers à 13h15 sont intervenus au domicile de votre cliente,
19:12 et ont commencé les premiers actes d'enquête.
19:14 Les constatations, l'enquête de voisinage,
19:16 la rédaction des procès verbaux,
19:17 et effectivement, pour l'instant,
19:19 on n'a pas eu de vidéoprotection probante
19:22 qui nous permet d'avoir des éléments complémentaires.
19:24 L'enquête de voisinage n'a malheureusement pas permis
19:26 d'apporter des éléments complémentaires,
19:28 mais c'est une affaire qui est prise au sérieux.
19:29 Qu'on soit juif, musulman ou chrétien,
19:31 quand on se fait attaquer en raison de son appartenance à une communauté
19:35 ou de sa filiation à une religion,
19:37 c'est inadmissible dans notre République,
19:39 et c'est d'ailleurs une circonstance aggravante dans le Code pénal,
19:41 et donc c'est la raison pour laquelle la poli judiciaire a été saisie.
19:44 C'est le plus haut spectre, si j'ose dire, de l'investigation en France,
19:47 notamment la brigade criminelle de la poli judiciaire de Lyon,
19:50 et donc les investigations continuent.
19:52 Votre cliente a été examinée par un médecin habilité par la justice.
19:55 D'abord, on est content de savoir que ça va mieux,
19:57 c'est le plus important, si j'ose dire,
19:59 et puis derrière, on continue à investiguer, à enquêter,
20:02 à ne rien lâcher pour retrouver la personne qui a décrit votre cliente
20:06 et pour faire toute la lumière sur les faits
20:07 qui ont été rapportés par cette victime
20:09 et qui est considérée en tant que telle par les policiers.
20:11 Il n'y a pas de jugement, il n'y a pas d'a priori, il n'y a pas de passé-pris.
20:14 On fait les choses avec impartialité.
20:15 D'ailleurs, maître, vous me rejoindrez, j'imagine,
20:18 une enquête bien menée, bien dirigée et de qualité,
20:21 c'est toujours une enquête si elle va dans les tribunaux,
20:23 qui permettra de rentrer en vaut de condamnation,
20:25 d'autant plus facilement envers le ou les personnes
20:27 que la police permettra de confondre
20:29 et de présenter aux autorités judiciaires
20:31 si jamais on doit les condamner
20:32 par rapport aux éléments qu'on présentera au juge.
20:34 Voilà ce qu'on pouvait dire.
20:35 Maître, vous avez un dernier mot à rajouter ?
20:38 Je pense qu'il va falloir un certain temps
20:41 pour avoir des investigations approfondies de la police judiciaire,
20:45 que la police avait déjà retenu le caractère antisémite,
20:48 mais évidemment, ceci devra être corroboré
20:51 par le parquet dans cette affaire.
20:53 Merci pour votre témoignage.
20:55 Je veux qu'on revienne sur ce chiffre qui est tombé
20:58 et qui a été donné par Gérald Darmanin.
21:00 Plus de 1 000 actes antisémites en France depuis le 7 octobre.
21:04 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
21:05 Malheureusement, beaucoup d'égout, de la tristesse
21:07 et aussi une certaine peur, peut-être.
21:09 Non, mais moi, je suis frappée de voir
21:11 que tout le monde a l'air de s'en étonner.
21:14 Mais c'est troublant.
21:16 On ne l'a pas vu venir.
21:18 Ce n'est pas comme s'il n'y avait pas eu des coups de semonce avant.
21:20 Et quel coup de semonce ?
21:22 Pour parler de Mohamed Merah, par exemple.
21:25 Donc, si vous voulez,
21:27 c'est évidemment que ce qui se passe aujourd'hui en Israël
21:32 allait avoir des répercussions en France.
21:34 Et on a laissé arriver chez nous,
21:36 comme si, dans une parfaite légèreté,
21:41 tout un tas de gens dont on savait pertinemment,
21:43 au moins pour partie d'entre eux,
21:45 que sur la question palestinienne,
21:49 ils étaient à vif et ils ne s'en cachent pas chez eux.
21:51 Donc, pourquoi, en passant la frontière
21:53 par l'opération du Saint-Esprit,
21:55 ils auraient laissé,
21:57 comme de vieux gaudillots à la frontière,
22:01 leurs vieux préjugés ?
22:02 Évidemment que non, ça n'allait pas se passer comme ça.
22:05 Mais on ne l'a pas du tout anticipé.
22:07 Vous avez raison, mais ce n'est même pas qu'on n'anticipe.
22:09 À chaque fois qu'il y a, si vous voulez,
22:11 une montée des tensions en Israël,
22:13 en 2014, il y a eu des manifestations horribles en France.
22:17 Donc, il y a un antisémitisme d'atmosphère
22:21 pour reprendre maintenant cette expression,
22:22 peut-être qui sera bientôt galvaudée,
22:26 dans un certain nombre de quartiers.
22:27 Maintenant, comment dire ?
22:30 La première chose, c'est que vous dites,
22:32 je corrige juste sur un point,
22:33 ils ne s'intéressent à la cause palestinienne
22:35 que quand l'adversaire ou l'ennemi est israélien ou juif.
22:40 Si vous voulez, quand c'est des Syriens,
22:42 quand c'est Hafez al-Assad, pardon, le fils, Bachar, pardon,
22:47 Bachar al-Assad qui bombarde de façon
22:49 qui extermine quasiment un camp de réfugiés palestiniens à Yarmouk,
22:53 personne ne mouve.
22:54 Donc, si vous voulez, c'est un attachement
22:57 à la cause palestinienne qui ne sert pas d'ailleurs,
22:59 qui se moque des Palestiniens.
23:01 Maintenant, vous me connaissez,
23:02 j'essaye toujours aussi de voir,
23:05 désolé, le verre plutôt à moitié plein.
23:08 Je constate tout de même qu'en France,
23:10 il y a beaucoup, beaucoup moins de gens
23:12 dans les manifestations qu'à Londres.
23:14 Par exemple, à Londres, il y a 100 000 personnes.
23:17 -Oui, mais détrompez-vous.
23:18 C'est-à-dire qu'il y avait 60 000 personnes hier à Paris.
23:21 -Vous prenez leur chiffre.
23:23 -Ou 19 000, selon la préfecture,
23:25 mais c'est toujours la même chose avec les chiffres.
23:26 Il y avait énormément de monde hier.
23:28 Je pense que c'était la manifestation
23:30 qui était la plus massivement suivie depuis le 7 octobre.
23:33 -Oui, mais justement, c'est 30 000.
23:35 -Non, ce que je veux dire, c'est qu'il y a finalement
23:38 un flux qui commence à arriver.
23:39 De plus en plus de personnes
23:41 sont en train d'aller à ces manifestations.
23:43 -Je comprends bien votre souci de ne pas vouloir minimiser.
23:46 J'essaie juste de vous dire,
23:47 la situation est déjà assez alarmante et grave.
23:50 J'essaie donc d'être...
23:52 Si vous voulez, de voir des éléments aussi rationnels.
23:55 Je constate qu'il n'y a pas, en France, pour l'instant,
23:57 des centaines de milliers de gens dans les rues.
24:00 Je vous m'en félicite.
24:01 Je constate aussi que, pour l'instant,
24:04 dans ces manifestations, je ne sais pas,
24:05 vous allez peut-être me détruire.
24:07 -Non, vous terminez votre phrase.
24:09 -Je n'ai pas encore entendu aujourd'hui...
24:10 Par exemple, je n'ai pas entendu,
24:12 je n'ai pas vu sur les réseaux sociaux
24:13 qu'on avait encore crié "Montreau, jupe".
24:14 -Vous allez... Regardez...
24:16 Juste après la publicité, vous allez me détruire
24:18 parce que vous étiez en Israël,
24:19 et c'est pour ça que je le dis aux téléspectateurs.
24:21 Vous n'avez peut-être pas vu les séquences
24:22 que je vais vous montrer à Montpellier ou à Paris
24:25 et ce qui peut surprendre sur ces 1 000 actes antisémites recensés.
24:29 Pourquoi ça surprend et pourquoi ça fait peur ?
24:31 C'est que tout le monde a vu ce qui s'était passé le 7 octobre.
24:34 Vous pouvez être contre la politique israélienne, évidemment.
24:38 Vous pouvez être pour le peuple palestinien
24:41 et pour sa protection.
24:43 Mais ce qui s'est passé le 7 octobre, tout le monde l'a vu
24:46 parce que pour la première fois, on a eu un flot d'images
24:49 qui nous sont parvenues des actes terroristes du Hamas
24:52 et que la conséquence de ça devrait au moins...
24:56 On devrait tous se retrouver pour dire
24:58 "Le Hamas est un groupe terroriste."
25:00 Et il n'y a pas eu ça.
25:02 Et la conséquence ensuite, c'est quoi ?
25:03 C'est ces actes antisémites.
25:04 C'est pour ça que finalement, on ne pouvait peut-être pas anticiper
25:07 que des partis politiques refusent de qualifier le Hamas
25:10 de groupe terroriste.
25:11 -Là aussi, on les suit depuis longtemps
25:13 et on connaissait leurs ambiguïtés.
25:15 On peut dire que maintenant, le voile est tombé.
25:16 -La publicité, on reviendra justement point par point
25:19 sur les séquences qui ont émaillé cette manifestation hier
25:23 un peu partout en France.
25:24 Il y a un peu de retard à 20h32, très précisément,
25:30 pour le point sur l'information avec vous, Maureen.
25:32 Rebonsoir.
25:33 -Bonsoir, Eliott. Bonsoir à tous.
25:35 Les lignes téléphoniques et Internet ont été coupées ce soir
25:39 par Israël dans la bande de Gaza.
25:41 Il s'agit de la 3e coupure depuis le début de la guerre le 7 octobre,
25:44 selon l'opérateur palestinien Paltel.
25:46 L'armée israélienne continue ses bombardements
25:48 dans l'enclave palestinienne pour détruire le Hamas.
25:51 Quatre secouristes ont été blessés
25:53 dans le sud du Liban frontalier d'Israël
25:55 dans un bombardement israélien contre deux ambulances
25:58 composées des équipes de secours et affiliées
26:00 au mouvement Hamal, un allié du Hezbollah.
26:03 De nombreux tirs entre le Hezbollah et Tsaïl ont eu lieu
26:05 depuis le 7 octobre.
26:06 Le ministère libanais de la Santé a, de son côté,
26:09 condamné une attaque lâche et barbare.
26:11 Enfin, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres,
26:14 met en garde contre la désinformation
26:16 via un X anciennement tweet.
26:18 "La polarisation et la déshumanisation
26:20 "sont alimentés par un tsunami de désinformation.
26:23 "Nous devons résister aux forces de l'antisémitisme,
26:25 "du sectarisme anti-musulman et de toutes les formes de haine."
26:29 -Voilà pour le Point sur l'information.
26:31 On est avec Elisabeth Lévy, Frédéric Durand,
26:33 Gabriel Cluzel et Mathieu Vallet.
26:35 Juste avant la publicité, Elisabeth, vous disiez
26:38 que vous n'avez pas vu sur les réseaux sociaux
26:40 des images de tensions à Paris ou ailleurs,
26:42 ou des messages haineux.
26:43 Malheureusement, lors des manifestations,
26:46 des dizaines de milliers de personnes ont manifesté
26:48 dans toute la France.
26:49 Ils étaient 19 000 selon la préfecture à Paris,
26:52 60 000 selon les organisateurs,
26:54 mais il y a eu des messages inquiétants,
26:57 notamment à Paris,
26:59 un message d'un militant d'origine, je crois,
27:02 égyptopalestinienne, qui va parler en arabe
27:05 et ça va être traduit devant une foule
27:09 et devant une députée de la France insoumise
27:13 qui est, je rappelle, vice-présidente
27:15 de la commission dans la lutte contre l'antisémitisme
27:19 à l'Assemblée, Ersilia Soudé.
27:22 Voyez cette séquence, c'est cet homme qui explique
27:26 qu'Israël n'a pas le droit de se défendre.
27:29 -Le premier mensonge, c'est ce mensonge terrible
27:32 qui dit qu'Israël aurait le droit de se défendre.
27:36 -Israël n'a pas le droit de se défendre.
27:38 -Nous le disons aujourd'hui,
27:40 Israël n'a pas le droit de se défendre.
27:42 -L'estilal n'a pas le droit de se défendre.
27:45 -Parce que l'occupation n'a pas le droit de se défendre.
27:49 -L'estilal, c'est la crime, c'est la violence,
27:52 c'est la crime qui continue.
27:54 -Parce que l'occupation, c'est elle,
27:56 le crime et la brutalité et la violence première.
28:01 -L'agresseur, le violeur, le criminel
28:04 qui s'apprête à violer une femme, quand cette femme,
28:08 elle le griffe, est-ce qu'on dit de lui
28:10 qu'il a le droit de se défendre?
28:12 -Il fait l'objet d'une enquête pour apologie du terrorisme,
28:15 explication faite par L.Mounez,
28:17 le préfet de police de Paris.
28:19 -Hier soir, j'ai eu connaissance de ce message,
28:21 dont j'ai examiné le contenu.
28:23 Je constate que ce monsieur tient des propos
28:26 qui sont extrêmement limites et qui franchissent,
28:29 de mon point de vue, la ligne rouge.
28:32 J'ai saisi le procureur de la République dès ce matin,
28:35 comme nous le faisons à chaque fois,
28:37 en me donnant un certain nombre de détails
28:39 sur ce que nous considérons, à la préfecture de police,
28:42 que moi, comme préfet de police, je considère
28:45 comme étant des propos qui vont au-delà du cadre légal.
28:48 -Une première réaction?
28:49 -Vous avez raison, c'est tout à fait...
28:52 C'est d'autant plus sidérant que ce type parle de viol,
28:56 il prend cette métaphore du viol,
28:58 mais le viol en Israël n'a pas été une métaphore.
29:01 C'est vraiment ignoble de bout en bout.
29:03 Ce qui, d'ailleurs, encore plus que les propos de ce sale type,
29:08 pardon, ce qui m'inquiète un peu,
29:10 c'est les espèces de rires gras, d'applaudissements gras.
29:14 Il y a des foules vraiment...
29:16 Mais encore une fois, on a vu des centaines de milliers
29:20 de personnes dans d'autres villes.
29:22 Bon, il y a quand même...
29:23 30 000 personnes, c'est beaucoup, mais bon.
29:26 -C'est pour ces raisons-là que je n'irai pas
29:29 dans ce type de manifestation,
29:31 non pas que je ne défende pas la cause du peuple palestinien
29:34 et des civils de Gaza, mais que c'est à répétition
29:37 ce genre de choses qu'on ne peut plus nommer le dérapage.
29:40 C'est une manif, j'en ai fait beaucoup dans ma vie.
29:43 On sait à qui on donne le micro,
29:45 et on sait parfois même à qui on le retire
29:48 lorsque ça ne va pas.
29:49 Donc, le fait qu'on laisse le micro, qu'on laisse aller au bout,
29:53 qu'on traduise, c'est de l'ordre,
29:55 c'est de l'incapacité des organisateurs.
29:57 J'ai fait des manifs où des gens ont dégénéré,
30:00 on leur a arraché le micro des mains
30:02 parce qu'on n'estimait pas les raisons pour lesquelles on était là.
30:06 Ça arrive, mais là, ça arrive trop souvent,
30:08 et je dirais que c'est organisé pour ça.
30:11 On peut très bien défendre le peuple gazaoui aujourd'hui,
30:14 le peuple civil gazaoui, en se disant
30:16 "je ne peux pas aller dans ce type de manifestation
30:19 "pour mon très bon soutien, parce que si j'y vais,
30:23 "je vais être un abéras, qui me paraît être
30:25 "plus qu'un abéras."
30:26 -Mais l'histoire avec un grand H retiendra cette députée
30:30 avec son écharpe tricolore en face de cet homme
30:33 qui nous expliquait qu'Israël n'avait pas le droit de se défendre
30:36 et qu'il faisait cette métaphore sur le viol.
30:39 Et cette femme, je le répète,
30:41 elle est membre d'une commission vice-présidente
30:44 dans la lutte contre l'antisémitisme.
30:46 Voilà qui est à l'Assemblée.
30:48 -Comme la commission des droits de l'homme et de l'ONU.
30:51 -On est vraiment au pays des faux. Elle est venue avec son écharpe ?
30:54 -Oui, bien sûr.
30:56 -Elle est représentante de la France.
30:58 C'est pas rien. Vous êtes députée, élue du peuple,
31:01 vous représentez la France. Elle a écouté religieusement,
31:04 en plus, en tant que femme,
31:06 compte tenu de ce qui s'est passé,
31:08 vous l'avez rappelé, Elisabeth, en Israël,
31:11 début octobre, elle a écouté cette comparaison
31:14 sur la Palestine, qui serait comparée à une femme violée,
31:17 et qui, de ce fait, Israël, son agresseur,
31:20 n'aurait pas le droit de se défendre.
31:22 Au nom de la France, elle a écouté cette déclaration.
31:25 Moi, je ne sais pas jusqu'où va l'impunité
31:28 de la France insoumise. Je remarque du reste
31:31 qu'elle fait partie de tous ces féministes autoproclamées
31:34 qui poussent des cris d'orfraie dès que, par exemple,
31:37 elle, on lui fait une remarque sur sa tenue.
31:40 Alors ça, ce serait vraiment une marque de misogynie épouvantable.
31:44 En revanche, les viols en Israël, ça, on s'en contrefiche.
31:47 Je remarque qu'encore une fois,
31:49 on n'a pas eu l'honneur d'être remarqués par toutes ces femmes.
31:53 -Ce qui me surprend, c'est qu'on peut être contre la politique
31:56 menée par Netanyahou depuis des années,
31:59 et on peut légitimement avoir ce débat,
32:01 mais que ce débat nous empêche de voir et de dénoncer
32:04 ce qui s'est passé le 7 octobre,
32:06 là, je ne comprends pas la cécité.
32:08 Je ne comprends pas...
32:10 Là, c'est très difficile pour moi à comprendre.
32:13 On peut avoir tous les débats qu'on veut,
32:15 personne n'est obligé d'être d'accord avec Netanyahou.
32:19 Avant qu'il se passe tout ça,
32:21 il a été contesté sur la réforme de la justice.
32:23 C'est pas la question.
32:25 La question, c'est que ça engendre une telle cécité,
32:28 volontaire ou non, de la part d'un certain nombre de gens
32:31 qui se croient encore à l'époque de l'OMP.
32:34 -On peut discuter de la politique de Netanyahou.
32:37 En revanche, ce discours consistant à dire
32:39 qu'Israël a le droit de se défendre sans faire de mort civile
32:43 en étant humanitaire est absurde.
32:45 Vous dites qu'il n'y a pas moyen, si vous voulez,
32:48 pour la... C'est pas ce que fait Netanyahou.
32:50 C'est ce que font des soldats israéliens
32:53 qui vont eux aussi risquer leur vie.
32:55 Tous les Israéliens disent qu'ils sont prêts à donner leurs enfants
32:59 pour cela, parce qu'ils veulent vivre en sécurité.
33:02 Oui, on peut être absolument triste,
33:04 accabler. Beaucoup d'Israéliens le sont
33:06 pour ce qui se passe à Gaza, pour le sort des Gazaouis.
33:10 Tout le monde rêve de la reconstruction de Gaza.
33:13 Tout le monde en a parlé.
33:14 Mais, en revanche, on peut pas oublier,
33:17 si vous voulez, qu'il n'y a malheureusement pas
33:19 de moyens gentils et sympathiques pour Israël,
33:22 aujourd'hui, d'assurer sa sécurité.
33:24 -Autre séquence, non pas à Paris,
33:26 mais cette fois-ci à Montpellier.
33:29 Vous avez dit quelque chose d'intéressant.
33:31 J'espère que si on a de l'apologie du terrorisme,
33:34 des menaces sur les réseaux sociaux,
33:36 des gens qui sont condamnés, mais qui ne sont pas français,
33:40 j'espère qu'ils seront expulsés. -Dehors.
33:42 -Dehors, vous dites.
33:44 Laurent Nunez a rappelé que, parmi...
33:46 Dans les actes antisémites, en Ile-de-France et à Paris,
33:51 du moins, quasiment 50 % avaient été commis par des étrangers.
33:54 Ces étrangers seront condamnés.
33:56 Une fois condamnés, ils seront expulsés.
33:59 -Vous me l'annoncez ?
34:00 -C'est une promesse faite par le préfet de police.
34:03 Autre séquence à présent, à Montpellier.
34:05 Là aussi, c'est intéressant, parce qu'on parle de la justice.
34:09 La justice avait retoqué l'arrêté d'interdiction
34:13 qui avait été émis par la préfecture.
34:16 La préfecture avait dit qu'il y avait un risque de trouble.
34:19 D'ailleurs, le préfet est en colère.
34:21 Vous allez écouter ce qu'il s'est dit à Montpellier.
34:24 -Les Etats-Unis qui ont envoyé
34:26 deux porte-avions, 2 000 militaires,
34:29 c'est une première.
34:32 En réalité, c'est une réponse proportionnée, je vous le dis.
34:36 Elle est proportionnée à l'acte héroïque du 7 octobre.
34:39 En réalité, l'acte du 7 octobre,
34:41 c'est un battement d'aile de papillons.
34:45 Ils ont peur de cette petite papillons.
34:47 Ils ont peur, je vous dis une chose,
34:49 ils ont peur de ça.
34:51 Ils ont peur que la Palestine, qui est un phare,
34:53 et qui vient d'éclairer son phare aux peuples du Sud
34:56 qui sont en lutte pour leur liberté,
34:58 ils ont peur que ce phare éclairé
35:01 donne un espoir aux peuples du Sud
35:03 qui se rebellent contre l'Occident
35:06 et ses politiques néocolonialistes et impérialistes.
35:10 - Mathieu Vallée, quand on voit ça,
35:12 l'apologie du terrorisme, un acte héroïque,
35:15 là, c'est à vous d'intervenir une fois que c'est signalé.
35:18 - Dans mon syndicat, on fait confiance
35:20 au préfet de la République.
35:22 Je suis venu souvent sur vos plateaux
35:24 en 1er semestre de cette année
35:26 pour les manifestations sociales pourries par les Black Blocs.
35:29 On propose qu'on laisse au préfet, comme pour l'Hollygan,
35:32 interdire ces individus que les services de l'ordre
35:35 connaissent trop bien de venir avant et après la manifestation.
35:39 Ils reconnaissent leurs manifestants et les organisateurs
35:42 et ils disent que le préfet de police à Paris l'a fait,
35:45 le préfet de l'Hérault à Montpellier l'a fait,
35:48 à Nice, ça peut arriver avec le préfet Moutou.
35:50 On voit bien que ces préfets,
35:52 lorsqu'ils sentent que ces manifestations peuvent déraper,
35:55 ils les interdisent.
35:57 Dans notre pays, quand on fera de plus en plus confiance
36:00 aux préfets de la République,
36:01 aux élus locaux pour empêcher ces discours haineux,
36:04 on s'en sortira mieux,
36:05 que ce soit pour lutter contre ceux qui pourrissent
36:09 à véhiculer la haine dans ces manifestations.
36:11 Vous en avez parlé beaucoup.
36:13 Cet imam à Bocaire, qui a été condamné par la justice de Nîmes
36:16 à 8 mois de prison avec sursis.
36:18 Si vous ne mettez pas un frein sur les prédicateurs de la haine
36:21 qui sont en islamisme, dans des discours haineux
36:24 contre les juifs notamment.
36:26 Mais qu'est-ce qu'ils prêchent dans les mosquées ?
36:29 Ce monsieur a prêché à Bocaire, à Avignon,
36:31 à Nîmes, au quartier du Val-de-Gourde,
36:34 on est à les règlements de compte cet été.
36:36 Dans ces mosquées, il faut qu'on ait des imams de l'islam de France
36:40 qui prêchent des prêches convertibles
36:42 et compatibles avec la République française.
36:45 Je termine sur ça, même si on a 1040 actes.
36:47 En 2021, c'était plus de 540 actes antisémites.
36:51 En 2022, c'était 436.
36:53 Là, en un mois, on fait ce qu'on a fait en deux ans.
36:56 Si on veut lutter contre cet antisémitisme qui se banalise,
37:00 l'apologie du terrorisme n'est pas une infraction banale.
37:03 Ce qu'on sait, et les gens ne le savent pas,
37:05 c'est qu'ils sont fichés au fichier judiciaire
37:08 des auteurs d'infractions terroristes
37:10 qui permet aux services de renseignement et aux préfets
37:13 de prendre des mesures plus fortes.
37:16 - Malheureusement, j'ai envie de vous dire...
37:18 - Mais il faut que je dise.
37:20 - Les Français savent que les fichiers, ça sert pas à grand-chose.
37:23 Jurisprudence à race. - Je vous réponds sur ça.
37:26 - Jurisprudence à race, il était fichier au FSPRT et Fichiers S.
37:30 - Les fichiers n'empêchent pas les attentats,
37:33 mais beaucoup les services de renseignement.
37:35 - Ce n'est pas les renseignements que j'implique.
37:38 Quand il y a une personne fichée pour radicalisation,
37:41 vous avez réussi à bloquer 70 millions de personnes
37:44 pour une guerre contre le Covid.
37:46 Si vous faites la guerre contre l'islamisme,
37:48 à ce moment-là, vous avez peut-être des bonnes idées.
37:51 - Sur ces services de renseignement,
37:54 ils déjouent un attentat tous les 6 semaines.
37:56 La menace s'intensifie,
37:58 elle plane au-dessus de la tête de tous les Français.
38:01 - Si on rédécidive le renseignement de la POP,
38:03 on aurait plus d'attentats, même si un attentat, c'est un échec.
38:07 - Ce type a dit que le 7 octobre était un acte héroïque.
38:10 Nous sommes d'accord ? - Oui.
38:12 - Quand il avait dit que le Bataclan était un acte héroïque,
38:16 il redescend, il a les escaliers de son estrade,
38:18 il repart tranquillement.
38:20 - C'est toujours ce qui peut se passer.
38:23 Après, il y a des signalements, la vidéo circule sur les réseaux.
38:26 - Les gens qui ont appelé...
38:28 - Pardon, mais il ne peut pas y avoir
38:31 de... Je ne sais plus comment on appelle les flags.
38:34 Il ne peut pas y avoir d'interpellation en direct ?
38:37 - On est quand même très mous.
38:38 C'est en matière de terrorisme, en matière de sécurité.
38:42 Ca se reçoit.
38:43 Les bras de coups tombent.
38:44 - D'un point de vue du droit,
38:46 lorsqu'on a une apologie du terrorisme,
38:49 qui hante sous le coup de la loi,
38:51 ce qui a été créé récemment dans les lois récentes,
38:54 on a un flagrant délit avec une peine.
38:56 Il peut y avoir une interpellation à l'issue de la manifestation.
39:00 C'est un peu comme le délit de Montpellier.
39:02 - Ce qui est insupportable, c'est que Hussein Bourji,
39:05 qui est le préfet, dit qu'on ne peut pas continuer
39:08 à autoriser ces manifestations en faisant abstraction des dérapages.
39:12 On parle de l'indépendance de la justice, et je la défends.
39:16 Mais là, il y a un malaise.
39:17 Les gens m'interpellent en tant que sénateur.
39:20 Je prends la liberté de l'exprimer.
39:22 L'arrêté avait été retoqué.
39:24 Soutenir le peuple palestinien, c'est noble,
39:27 mais il y a des éléments radicaux qui s'infiltrent.
39:30 Quand il y a l'apologie du terrorisme,
39:32 que tel ou tel responsable religieux est cité,
39:35 viser, ce n'est pas possible.
39:37 Il faut prendre leur responsabilité.
39:39 Le juge qui a retoqué la décision de la mairie ou du préfet,
39:42 qu'il rende des comptes.
39:44 Ce qui est insupportable,
39:45 c'est que vous avez des intellectuels,
39:48 j'ai vu aussi des humoristes plaisanter en disant
39:51 qu'on interdit les manifestations pro-palestiniennes.
39:54 On considère qu'on n'a pas le droit de dire "Vive la Palestine".
39:58 C'est pas ça.
39:59 C'est pas ça.
40:00 Les manifestations qui ont été interdites,
40:03 c'est parce que les organisateurs avaient pu tenir des propos
40:07 qui étaient des propos qui faisaient l'apologie du terrorisme.
40:11 Il y avait un risque de trouble à l'ordre public.
40:13 Voilà la problématique.
40:15 C'est malhonnête et malsain de la part de certains.
40:18 Une dernière séquence.
40:19 Une dernière séquence, là aussi très forte.
40:22 On revient à Paris, un homme qui va prendre la parole
40:25 et qui va haranguer la foule en disant qu'on aime la France.
40:28 "Ne vous trompez pas de combat."
40:30 Regardez attentivement, parce qu'il va recevoir
40:33 peut-être pas suffisamment d'applaudissements.
40:35 Moi, j'ai le mérite, j'ai la naïveté de penser
40:38 que ce message-là est suivi par la grande majorité
40:41 qui est silencieuse.
40:42 C'est toujours la même chose,
40:44 ce sont les minorités agissantes qui posent problème.
40:47 Là, c'est peut-être vous qui êtes optimiste.
40:50 Peut-être.
40:52 Il faut qu'on arrive à vivre tous ensemble.
40:54 On vit dans un beau pays, la France.
40:57 Il faut qu'on respecte ce pays, il faut qu'on aime ce pays.
41:01 On a tous une origine ici.
41:03 On a tous une origine.
41:05 Mais on aime la France.
41:06 La France nous a donné quelque chose.
41:08 Il faut qu'on la rende avec notre amour.
41:12 La France, elle a tué les calvaires.
41:14 1,5 million de chahids, d'accord ?
41:17 Donc on doit faire avancer l'amour pour ces pays.
41:20 Surtout qu'ils commencent le génocide.
41:22 On va arrêter aussi.
41:24 La séquence est un peu plus longue,
41:26 mais il est interpellé par une personne.
41:28 On entend des applaudissements autour.
41:30 Pas beaucoup.
41:31 Pas suffisamment, peut-être.
41:33 On entend ce cri, c'est intéressant,
41:36 parce qu'il y a tout le temps cette obsession coloniale,
41:40 de gens qui n'ont absolument pas connu, maintenant, cela,
41:46 et qui sont incapables d'avoir un mot de gratitude envers la France.
41:51 Je ne sais pas si c'est une toute petite minorité,
41:54 ou l'écrasante majorité, comme vous le dites.
41:56 Je n'en suis pas sûre, mais je constate qu'il y a une haine de la France
42:01 qui va avec la haine des Juifs.
42:03 Je constate par ailleurs, c'est clair,
42:05 que maintenant, l'antisémitisme politique est à gauche.
42:09 Je préfère entendre cet homme que sur les plateaux
42:12 Louis Boyard, Thomas Porte, Ursula...
42:14 -C'est pour moi une majorité silencieuse.
42:16 Il y a aussi parmi eux une majorité silencieuse.
42:19 Moi, je le crois comme ça.
42:21 Ce que je connais ne se situe dans ce camp-là.
42:24 -C'est scientifique. -C'est pas très scientifique,
42:26 mais ça fait du bien d'entendre ça.
42:28 Vous avez raison. -Bien sûr.
42:30 -Ca montre que ça existe.
42:32 -Mais oui. -Il a été hué aussi.
42:34 -Je préfère... Non, pas hué.
42:36 Le synthèse, c'était mal à propos.
42:38 -Vous avez entendu cette femme qui a été parvenue.
42:41 -Il a été autant applaudi...
42:42 Il a été interpellé par une personne.
42:45 Il n'a pas été hué.
42:46 -Si c'était la majorité silencieuse,
42:49 pourquoi ne descend-elle pas ?
42:52 -Vous avez dit "ma majorité silencieuse".
42:54 -Je crois qu'elle est à bon dos.
42:56 -Pourquoi c'est si difficile d'enseigner dans le 9-3
42:59 certains sujets si la majorité silencieuse...
43:02 -C'est un... -La majorité silencieuse
43:04 est à bon dos. -Non, ça va pas ensemble,
43:06 Frédéric. -Non, parce que je pense
43:08 qu'effectivement, ça n'est pas être pour autant terroriste.
43:11 C'est ça que je veux dire. -Ah non, bien sûr.
43:14 -Evidemment, on peut le rejeter. -Il y a des nuances.
43:17 -Prenons l'exemple de la réforme des retraites.
43:20 Il y avait parfois 100 000 à 200 000 personnes qui manifestaient.
43:23 -Même plus. -Bon, parfois même plus.
43:25 Il y avait 1 000, 2 000, 3 000 éléments radicaux
43:28 qui pourrissaient la manifestation.
43:30 Donc la majorité, parfois, subit le...
43:33 Et on le dit souvent. -Ce n'est pas une réforme
43:35 des retraites, mais de crimes monstrueux
43:37 qui ont été commis par des biocorps.
43:39 -Elle n'est pas capable de faire entendre sa voix.
43:42 Elle l'a fait entendre quand ? -C'est une question.
43:45 Parfois, les minorités sont toujours plus brillantes,
43:48 toujours plus violentes, et les majorités subissent ça.
43:51 -En tout cas, peut-être que les autres...
43:54 -J'aimerais rencontrer cette personne qui dit
43:56 qu'il faudrait plus l'inviter que les gens qui appellent à la haine.
44:00 Vous savez quoi ? J'aurais dû commencer l'émission avec...
44:03 -Peut-être que beaucoup de gens, malheureusement,
44:06 se foutent complètement de ce qui s'est passé le 7 octobre
44:10 et que ça ne les touche pas.
44:11 -Merci à tous les quatre.
44:13 Je vais remercier toutes les équipes en régie,
44:16 qui ont préparé ces émissions, notamment France,
44:19 qui a préparé et orchestré tout le week-end avec moi.
44:22 L'info se poursuit sur CNews.
44:24 "Enquête d'esprit".
44:25 Et puis, nous, on se retrouve la semaine prochaine.
44:28 ♪ ♪ ♪