L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 18/11/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Transcript
00:00 Il est 20h, Gabriel Cluzel, Muriel Wagnin, Melki, Nathan Deverge-Offroy, Lejeune sont avec nous.
00:05 Bonsoir à tous les quatre.
00:06 Le point sur l'information et ensuite on parlera de cette manifestation qui inquiète les autorités.
00:12 C'est le rassemblement demain à Nanterre à l'appel de la maman de Nel.
00:17 Avant cela, le point sur l'info avec vous Robin, Adrien Spiteri.
00:21 Pas de souci.
00:22 Gérald Darmanin était dans le Pas-de-Calais cet après-midi à la rencontre de Sinistré.
00:27 Après plusieurs jours de pluie et d'inondations, le pire semble être passé dans le département.
00:32 Le ministre de l'Intérieur annonce le déblocage d'une enveloppe pour entamer la reconstruction des lieux endommagés.
00:37 Il assure également qu'une deuxième réunion de catastrophes naturelles aurait lieu la semaine prochaine.
00:43 Neuf personnes mises en examen soupçonnaient d'être impliquées dans la mort du petit Fayed.
00:48 Le jeune homme âgé de 10 ans a perdu la vie en août à Nîmes, victime collatérale du trafic de drogue dans la ville.
00:54 Ces neuf hommes, dont un mineur, ont été placés en détention provisoire.
00:58 Et puis Ursula von der Leyen opposée aux déplacements forcés des Palestiniens.
01:02 Une annonce faite au Caire après une rencontre avec le président égyptien.
01:06 La présidente de la Commission européenne a remercié le pays pour son rôle dans l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza,
01:12 où la situation est toujours explosive.
01:15 Merci cher Adrien Spiteri pour le point sur l'information.
01:19 Et non Robin bien évidemment.
01:21 Mais je dis tout aux téléspectateurs et avec Adrien on parlait de Batman et Robin pendant la publicité.
01:27 Donc j'ai pensé à ça lorsque j'ai présenté Adrien pour le point sur l'info.
01:31 Bonsoir à tous les quatre.
01:33 On a énormément de choses à traiter ce soir et je voulais qu'on commence avec cette mobilisation qui sera sous haute surveillance demain,
01:40 parce qu'on a tendance à avoir la mémoire courte et il faut se souvenir qu'en trois fois moins de temps en juin dernier,
01:47 les émeutes ont entraîné trois fois plus de violences.
01:50 C'est la maman de Naël qui a lancé un appel à manifester.
01:55 Un grand rassemblement prévu à Nanterre demain.
01:58 L'annonce a été faite dès jeudi soir au sortir finalement de cette décision,
02:03 puisque le policier qui est impliqué dans la mort de Naël a donc été sorti de détention provisoire après plus de quatre mois en détention provisoire.
02:13 C'est un fait quasi au sens propre comme au sens figuré, exceptionnel pour un membre des forces de l'ordre.
02:20 On voit le sujet de Daniel Tangour qui va revenir sur ce qui s'était passé le 29 juin dernier.
02:26 Il y a eu un appel à manifester quelques heures après le décès absolument dramatique de Naël.
02:33 Et il y avait plus de 6000 personnes à Nanterre à l'époque.
02:37 Puis dans ces 6000 personnes, 1000 éléments radicaux qui avaient saccagé toute une partie de Nanterre.
02:43 Et ça en était suivi évidemment les émeutes.
02:45 La mère de Naël lance un nouvel appel pour descendre dans la rue ce dimanche.
02:54 Comment la vie de mon fils peut-elle avoir si peu de valeur pour cette justice ?
02:59 Venez nombreux, nombreuses pour nous soutenir.
03:03 La mort de son fils après un refus d'obtempérer le 27 juin dernier avait déclenché une vague d'émeutes dans tout le pays.
03:09 Casse, pillage, violence urbaine ou encore attaque de bâtiments publics durant une dizaine de jours.
03:20 Selon les derniers chiffres d'un rapport du ministère de la Justice,
03:23 plus de 3500 interpellations ont eu lieu à cette période.
03:27 Plus de 60% de majeurs ont quant à eux été condamnés à une peine de prison ferme.
03:32 Parmi les mises en cause, 79% d'individus sont de nationalité française.
03:37 25% sont nés à l'étranger.
03:40 Malgré les 4 mois de détention provisoire pour la mère de Naël,
03:44 la libération du policier soupçonné d'être l'auteur du tir mortel sur son fils est vécue comme une véritable injustice.
03:50 Le policier reste pour l'heure placé sous contrôle judiciaire.
03:55 Quel regard vous portez chez cette nouvelle mobilisation demain Nathan ?
03:59 En effet, l'affaire Naël premièrement avait suscité une émotion énorme dans le pays.
04:06 Je comprends qu'il puisse y avoir une émotion à l'idée que le policier a été libéré.
04:11 De manière analogue, les situations sont différentes.
04:13 Mais quand le policier qui avait été à l'origine de la mort de George Floyd
04:17 avait été à un moment libéré et remis en contrôle judiciaire,
04:20 il y avait eu des grandes mobilisations aux Etats-Unis.
04:22 Ensuite, il y a ce précédent important que les dernières manifestations
04:26 avaient donné lieu à des émeutes violentes avec les scènes que vous avez rappelées,
04:29 des pillages, des saccages de biens publics, etc.
04:31 Des violences qui étaient scandaleuses.
04:33 Là, il faut clairement, si manifestation il y a,
04:35 que les personnes qui sont à l'initiative et les organisateurs appellent à la non-violence.
04:39 Et il faut aussi que concrètement, il s'organise un service d'ordre, etc.
04:43 pour empêcher que la manifestation puisse donner lieu à des violences.
04:45 Je ne suis pas sûr que de faire le lien entre George Floyd et l'affaire de Naël soit judicieux.
04:52 C'est pourtant très intéressant.
04:54 C'est exactement l'objectif, en fait.
04:56 Nathan le fait un peu involontairement et pas pour les mêmes raisons.
05:00 Mais je réponds à la question que vous avez posée.
05:02 Pardon, mais pour moi, l'objectif de la manifestation de demain,
05:05 c'est justement de trouver un nouveau George Floyd
05:09 ou de trouver un nouvel Adama Traoré pour des militants
05:11 qui ont besoin de cette figure de la victime
05:14 pour pouvoir pousser leur message politique,
05:16 qui est en gros la haine de la police ou des forces de l'ordre en règle générale
05:20 et la haine de la France en particulier.
05:22 C'est exactement ce qui est en train de se passer.
05:24 Adama Traoré, ça vient de s'arrêter parce que l'instruction a été terminée
05:28 et que malheureusement, leur version était une fake news.
05:31 Après sept ans, bien sûr, et les gendarmes ont ramassé, comme on dit.
05:35 Et donc, ils ont besoin d'un nouveau Adama Traoré.
05:38 Et si possible, un Adama Traoré qui fonctionne cette fois-ci.
05:41 Donc, ils se servent de cette histoire.
05:42 Quand je dis "ils", c'est tout le comité Adama qui est autour de la main de Nael
05:45 pour la pousser à incarner ce combat.
05:47 Et tous les militants qui relaissent cette idéologie.
05:49 Et en fait, le lapsus de Nathan est assez révélateur.
05:53 Il cherche aujourd'hui... George Floyd, qu'est-ce que c'est ?
05:56 C'est une image que le monde entier a vue d'acharnement,
05:58 objectivement sur un pauvre gars qui n'est pas dangereux
06:02 et qui, à la fin, donne la mort.
06:04 Et donc, il n'y a pas de débat possible
06:06 sur la nature de l'image qu'on est en train de voir.
06:08 Dans un climat, il faut rappeler le contexte aux Etats-Unis, de violence policière.
06:12 Et c'est pour ça que je trouve que le lien qui a pu être fait à l'époque
06:17 entre George Floyd et la France était absolument insupportable.
06:20 Intellectuellement, idéologiquement, il était insupportable.
06:23 Parce que ça n'a rien à voir.
06:24 Un monde sépare la police française de la police américaine.
06:27 Et ça, certains refusent de le voir.
06:29 Il vous est insupportable, à vous, ce lien.
06:31 Mais l'objectif de ces militants, ils sont d'ailleurs tous biberonnés
06:35 à un esprit américain qui est né sur les campus,
06:37 je ne vais pas vous refaire toute l'histoire.
06:38 Ils sont biberonnés à ça.
06:40 Ils sont même parfois financés, pour certains d'entre eux,
06:42 par des think tanks américains,
06:43 pour justement inoculer ce virus en France.
06:46 Gabriel Cluzel, je vais vous faire réagir dans un instant,
06:49 mais vous aviez un de vos journalistes qui est allé sur le terrain,
06:54 à Nanterre, pour essayer de récolter certains témoignages,
06:57 savoir comment pourrait se dérouler cette manifestation.
06:59 Il s'avère que ce journaliste a été pris à partie
07:02 par des habitants du quartier.
07:06 On va montrer cette séquence,
07:07 parce qu'évidemment, personne ne va la diffuser.
07:10 Mais c'est intéressant de voir le climat qu'il peut y avoir dans ce quartier.
07:13 Et puis le climat qu'il peut y avoir contre des rédactions,
07:17 contre des personnes, puisque vous êtes cité dans cet échange-là.
07:21 Et c'est là aussi, je ne dis pas que ça est représentatif de l'ensemble des personnes,
07:26 c'est pour ça que quand je disais le 29 juin,
07:28 il y a eu 6200 personnes qui ont manifesté pour Naël.
07:33 Sur les 6200, il y en avait 1000 quand même, éliminant radicaux.
07:35 Mais donc il y en avait 5200 qui n'étaient pas du tout là pour casser, piller, etc.
07:41 Mais regardons cette séquence,
07:42 puisque là aussi, on va mettre la poussière sous le tapis,
07:44 on va dire mais ça n'a jamais existé.
07:47 - Je vous haussais beaucoup parce que c'est une raciste.
07:49 C'est une raciste.
07:50 - Oh, mais vous êtes là.
07:51 - Je préfère que vous en êtes ici, parce que...
07:53 En plus, vous êtes Voltaire, c'est ça ?
07:55 - Non, mais...
07:55 Vous n'êtes pas un truc d'extrême droite, vous ?
07:57 - En fait, du coup, vous êtes en train de la prouver finalement à la police.
08:00 - Bah oui, déjà que c'est une mousse, déjà, c'est déjà pas mal.
08:03 Ça passe assez bien.
08:04 - Oui, on a l'air de nourricier, on est en France, on peut circuler, on peut.
08:06 On fait rien de mal.
08:07 - Oui, tu as l'air de circuler, mais vous êtes des racistes.
08:09 - Oui, je connais votre directrice là, la Garce.
08:12 - La Garce ?
08:12 - Oui, je l'appelle la Garce, voilà.
08:14 - Vous trouvez ça, c'est possible ?
08:15 - Non, c'est...
08:16 Si j'oubliais encore ce que je dis, c'est vrai.
08:18 Surtout qu'il sera Madame Pasteur.
08:19 - En fait, nous on dit qu'il y a un problème dans les banlieues,
08:20 vous êtes en train de le prouver parce que vous nous menacez de pas être là.
08:22 - Non, vous menacez, alors vous ne nous menacez pas, vous à la télé alors peut-être.
08:25 Avec Pro, avec tout ça, vous ne nous menacez pas.
08:27 - Bah non.
08:28 - Vous cherchez une révolution, c'est ça que vous cherchez.
08:31 Vous l'aurez.
08:32 Encore, je suis gentil, je ne dis rien, parce que c'est du temps,
08:34 mais certaines personnes, il faut mieux que vous en alliez.
08:35 - Il faut mieux les éviter.
08:36 - Ouais, il faut mieux les éviter.
08:38 Je crois qu'ils vont rentrer chez vous.
08:39 - Bon, il y a quelques coquilles au niveau des sous-titres.
08:43 Gabrielle Cluzel, ce climat-là est assez inquiétant quand même.
08:46 - Oui, notre journaliste, donc, il s'agit de Jordan Florentin,
08:49 qui est quelqu'un d'extrêmement sympathique et bonhomme,
08:53 qui arrive à parler avec absolument tout le monde sur le même pied.
08:57 Les ministres comme les jeunes des banlieues, habituellement, ça se passe très bien.
09:04 Là, c'est vrai que cette fois, il a eu peur, très objectivement.
09:07 Déjà parce que, je rappelle qu'il était dans la cité Pablo Picasso
09:12 où a grandi Nahel, où des émeutes extrêmement dures ont eu lieu en juin dernier.
09:19 La BRI, vous savez, la BRI, c'est quand même ce qui est intervenu au Bataclan,
09:23 et a dû intervenir, a été positionné près de cette cité.
09:30 Il y avait même un hélicoptère au-dessus.
09:32 Enfin, c'est une cité extrêmement difficile.
09:33 C'est là aussi qu'en 2021, une procession pour le 8 décembre avait été agressée.
09:38 Je ne sais pas si vous vous souvenez, des fidèles avaient été traités de couffards.
09:41 On avait dit on va vous égorger, vous n'êtes pas chez vous, repartez.
09:46 Gérald Darmanin, d'ailleurs, avait dit un mot à ce sujet
09:51 parce que ça avait ému évidemment la France entière.
09:53 C'est aussi des lieux de trafic de drogue.
09:55 Enfin, cette cité, elle est connue.
09:58 Mais néanmoins, nous avons la naïveté de penser,
10:01 oui, je dis peut-être la naïveté de penser qu'en France, encore aujourd'hui,
10:04 un journaliste peut aller où il veut.
10:07 Donc, Jordan Florentin est allé, accompagné d'un autre jeune journaliste
10:12 qui a été très impressionné également, il est allé dans cette cité.
10:16 Vous voyez donc la façon avec laquelle il a été accueilli.
10:22 Alors, il a vu, et c'est intéressant aussi, ce n'est pas mentionné dans ce reportage,
10:25 mais il a vu une hybridation entre la cause Nahel, la cause Palestine, les violences policières.
10:33 Il y avait un certain nombre d'affiches un peu partout, des tags, etc.
10:37 Et c'est vrai que je pense que c'est un élément intéressant
10:40 pour la manifestation dont vous venez de parler.
10:43 J'imagine que les policiers s'occupent de ces choses-là.
10:47 C'est que, évidemment, si le cocktail de tous ces ingrédients prenait ensemble,
10:53 ce serait évidemment assez dangereux.
10:57 Donc, ce que l'on peut constater, c'est qu'aujourd'hui,
11:00 des journalistes sont menacés, des rédactions sont menacées,
11:04 des journalistes sont nommés.
11:07 Moi, mais aussi, vous l'avez entendu, Pascal Praud.
11:10 Oui, c'est news, évidemment.
11:12 Ce personnage a dit, et encore moi, je suis gentil,
11:16 mais si vous en croisiez d'autres, ça pourrait mal se terminer.
11:19 Donc, repartez chez vous avec cette idée que Jordan Florentin n'était pas chez lui.
11:26 Et je dois dire qu'au-delà de cette scène,
11:27 il a été accueilli un peu partout par des personnes qui lui ont dit
11:31 "mais vous êtes fous de vouloir venir ici".
11:34 Il y a aussi des trafiquants de drogue qui l'ont chassé
11:37 parce que, visiblement, il les dérangeait.
11:40 Donc, à minima, toute cette séquence devrait alerter
11:45 tant le ministère de l'Intérieur que les forces de l'ordre
11:49 et puis aussi les autres rédactions.
11:51 Mais bien sûr.
11:52 Mais il y a un vrai souci.
11:54 Parce que que va-t-il se passer la prochaine fois c'est que moi, je me dirais,
11:57 mais est-ce que je continue à envoyer des journalistes dans ces lieux ?
12:00 Est-ce que je ne les mets pas en danger ?
12:01 Alors, peu à peu, ces zones deviennent interdites aux journalistes.
12:04 C'est pour ça que je vous ai donné la parole ce soir
12:07 et je vous ai laissé en longueur expliquer tout ce qu'il se passait
12:10 parce que je sais pertinemment qu'il ne sera traité nulle part ce sujet-là.
12:15 Tu avais raison. Et je remercie CNews du reste de s'en saisir.
12:18 Et qu'il ne sera traité nulle part et que certains ont considéré
12:25 que dans des zones finalement dangereuses, il ne faut pas aller.
12:28 Donc, il ne faut pas aller voir ce qui a pu se passer.
12:29 Il ne faut pas retourner sur les lieux dans ce quartier-là
12:32 pour essayer aussi de comprendre.
12:33 Et c'est tout un climat.
12:35 Je vous propose d'écouter également des habitants de Nanterre
12:37 qu'on a pu interroger, non pas dans cette zone-là, mais dans la ville.
12:41 Et certains disent que c'est bien de se mobiliser.
12:44 Ça y est, la pression est redescendue.
12:46 C'est bien de se mobiliser autour de la famille de Naël.
12:49 Et puis, vous en avez d'autres qui sont inquiets.
12:51 Écoutez.
12:52 Je participe toujours moi pour marcher et pour la solidarité.
12:56 Il y a une pression qui est réellement redescendue.
12:59 Maintenant, il est toujours important, à mon avis, de militer pour la mémoire.
13:03 Le sentiment dominant, dans ma perspective, c'est l'inquiétude.
13:07 Vous connaissez le quartier, vous avez vu comment il a été détruit
13:10 à partir du lendemain de l'assassinat de Naël.
13:15 Et à quel point nous sommes dans un endroit
13:18 qui peut être considéré comme potentiellement explosif.
13:23 Et là, c'est important d'avoir votre analyse, Muriel Wagnon-Melki.
13:26 Je rappelle que vous êtes avocate.
13:27 Parce qu'il quitte la prison, il n'est plus en détention provisoire,
13:32 mais il n'est pas libre de ses mouvements, ce fonctionnaire de 38 ans.
13:35 Il est placé sous un contrôle judiciaire strict.
13:39 Donc, on n'est pas sûr.
13:42 Et la justice va passer, en quelque sorte.
13:44 Et l'enquête n'est jamais le temps de l'émotion.
13:47 Le temps de l'enquête n'est jamais le temps de l'émotion.
13:48 On peut comprendre que la mère de Naël s'émeuve de cette remise en liberté.
13:52 On peut comprendre que ça la heurte.
13:54 On peut comprendre sa position de mère qui a perdu son enfant dans ces circonstances.
13:58 Tout ça, on peut l'entendre.
14:00 Après, je crois que la question qui commence à devenir récurrente en France,
14:06 c'est la question de la liberté de manifester, du droit à manifester.
14:10 Dans quelle mesure doit-on finalement revoir notre position en France sur cette liberté-là ?
14:16 Est-ce que l'équilibre qu'on a entre le bénéfice que peut nous apporter cette liberté,
14:23 qui est de manifester, et les risques que ça fait peser sur l'ensemble des citoyens,
14:26 est-ce qu'on ne doit pas revoir cette balance ?
14:28 Est-ce qu'on ne doit pas mieux encadrer ?
14:30 Je rappelle, et vous l'avez rappelé très justement, lors de la précédente manifestation,
14:34 vous avez dit qu'il y a eu plus de 1000 interpellations.
14:37 Et il y a eu des infractions qui ont été commises ?
14:39 Non, il y avait 1000 éléments radicaux.
14:41 Non, mais après, il n'y a pas eu 1000 interpellations.
14:44 Il y avait 1000 éléments radicaux, il y a eu de la casse, des violences.
14:48 Et le 29 juin a été un déclencheur en quelque sorte.
14:52 Avec des interpellations en nombre et des procédures en nombre également.
14:55 Donc il y a eu des condamnations qui sont tombées,
14:58 des troubles à l'ordre public et des infractions qui ont été commises.
15:01 Et cela, je pense qu'à un moment donné, il faut aussi savoir ce qu'on souhaite.
15:04 Est-ce qu'on laisse cette liberté de manifester telle qu'elle a été conçue
15:08 il y a plus de deux siècles de cela ?
15:11 Est-ce qu'on la revoit à l'aune de l'évolution de notre société ?
15:15 Est-ce qu'on n'a pas intérêt aujourd'hui à mieux l'encadrer ?
15:18 Et à réduire effectivement les possibilités de manifester ?
15:22 Là aussi, il faut dire les choses franchement.
15:25 C'est-à-dire qu'il y a un risque concret de trouble à l'ordre public.
15:29 Mais les autorités ont peur d'interdire une telle manifestation.
15:34 C'est sûr que c'est plus simple d'interdire la manifestation des généraux à la retraite
15:37 qui sont 50 et qui veulent se mobiliser pour telle ou telle raison
15:41 que d'interdire une manifestation comme celle-ci
15:45 où vous avez déjà une suspicion de violences policières avec un policier meurtrier.
15:51 Voilà ce qui est dit dans certains médias et chez certains politiques.
15:54 Et en plus, vous irez interdire une manifestation comme celle-ci.
15:58 Ce serait une catastrophe.
15:59 Et donc, finalement, on préfère.
16:02 J'ai vu des images, les commerçants sont en train de se barricader.
16:05 Oui, mais on recule.
16:07 Et cette force qu'on avait dans notre pays, qui était toutes ces libertés fondamentales,
16:12 finalement, ça devient notre faiblesse.
16:14 Et puis, j'ai envie de dire que même si elle a été interdite,
16:17 il n'est pas évident que les consignes soient suivies.
16:19 Pardon, mais le public n'est pas spécialement déçu.
16:23 Et puis, je rappelle quand même que ce policier a été gardé très longtemps sous les verrous.
16:29 Il faudrait quoi ? Le laisser en prison à perpétuité pour qu'il n'y ait pas d'émeute ?
16:33 C'est quand même troublant.
16:35 Eh bien, on verra ce qui va se passer demain.
16:38 On espère évidemment que ça se déroulera dans le calme.
16:41 Mais c'était important de montrer tout ce qui a pu se passer autour de ce sujet-là.
16:45 On reste à Nanterre et on va parler des facultés, parce que là aussi, c'est très intéressant.
16:49 C'est sous-traité.
16:51 Les universités en française, des écoles supérieures, j'ai vu que ça s'est passé à Lyon,
16:56 à Nanterre donc, à Sciences Po-Menton, sont le théâtre de mobilisation pro-palestinienne.
17:01 Alors ça, pourquoi pas ? Mais également avec des tags anti-sionistes, voire anti-sémites.
17:07 Les signalements se multiplient, les directeurs des universités se cachent, personne ne réagit.
17:15 Et à Nanterre, vous allez entendre le témoignage d'un étudiant qui est apeuré, bien évidemment.
17:21 Vous n'allez pas le voir parce qu'il y a des raisons évidentes de sécurité,
17:24 mais il raconte un peu ce qui s'est passé, le climat qu'il peut y avoir à l'université de Nanterre.
17:30 Il y a beaucoup de tags pro-palestiniens avant, déjà, et là spécifiquement, depuis le 7 octobre,
17:36 ça se multiplie. Mais là, en plus de ces tags, j'ai vu des croix gammées sur les tables.
17:41 C'est paradoxal quand même pour une fac d'extrême gauche.
17:45 J'ai vu des tags avec "mort au juillet" dessus. Voilà le genre de choses que je vois.
17:55 Voilà, c'est pesant, c'est dur de devoir baisser la tête et de rien dire.
18:00 Depuis le 7 octobre, il y a beaucoup d'étudiants qui viennent faire des allocutions dans les amphithéâtres
18:10 pour dire à quel point Israël est un état terroriste, Israël fait un génocide, Israël fait des massacres,
18:17 et que le ramasse à raison.
18:20 Voilà ce qui se passe. Et c'est toujours une minorité bruyante, agissante,
18:24 qui vient prendre le pouvoir dans les universités,
18:28 alors que vous avez des étudiants qui n'ont qu'une envie, c'est juste d'apprendre
18:33 et d'avancer dans leurs études Geoffroy Lejeune, et qui sont aujourd'hui apeurés.
18:36 Voilà ce qui se passe.
18:37 Souvenez-vous, il y a quelques semaines, je crois que c'était en tout début de saison,
18:39 il y a eu une enquête d'opinion sur les craintes des Juifs,
18:45 d'où vient l'antisémitisme notamment, je crois que c'était dans la jeunesse justement,
18:48 et ils répondaient, et ça avait surpris beaucoup de monde à l'époque, on était avant le 7 octobre,
18:51 ils répondaient que ça venait en gros de l'extrême gauche ou de la sphère islamique.
18:58 C'est juste la traduction en réalité, ce qu'on vient d'entendre, le témoignage qu'on vient d'entendre,
19:02 c'est juste la traduction de ça, et ça achève de prouver que la vérité c'est que l'antisémitisme
19:08 aujourd'hui, dans son immense, immense, immense majorité, il vient de l'islamo-gauchisme,
19:13 en l'occurrence l'EFAQ c'est le gauchisme en fait,
19:14 mais c'est la jeunesse radicalisée qui vote pour Mélenchon et pour les écologistes,
19:20 enfin pour la NUPES, qui est biberonnée à ces thèses depuis très longtemps,
19:23 qui est complètement acquise, et en fait finalement qui ne fait que que les représentants
19:29 de la France Insoumise qui choquent tout le monde, ne font qu'encourager au quotidien avec leur déclaration.
19:34 - Puisqu'on parle de Lyon, et on avance un petit peu, on a pris du retard,
19:39 Franck Tapiero, est-ce que vous avez vu ce qui s'est passé, là encore,
19:42 si vous ne suivez pas l'antenne de CNews, vous allez dire, mais pourquoi vous me parlez de Franck Tapiero
19:46 qui est un communicant qui a travaillé, il faut le dire, avec Jacques Segué là,
19:50 et qui a fait des publicités pour "Touche pas à mon pote",
19:53 qui était très actif dans la lutte contre le racisme, d'accord ?
19:57 Franck Tapiero est invité pour une conférence à Lyon,
20:01 il était le parrain de la tournée de l'excellence à Lyon,
20:06 il devait parrainer cette grande conférence ce samedi à l'université catholique de Lyon,
20:10 une sorte de conférence et de débat, et bien finalement on lui a dit
20:13 "Monsieur Tapiero, vous n'êtes plus bienvenu, pour des raisons de sécurité,
20:16 parce que vos prises de position, elles peuvent déranger les personnes qui viennent à cette conférence-là".
20:23 Donc on a préféré évincer Franck Tapiero, plutôt que justement dire
20:29 "le débat c'est ça, on peut avoir des idées différentes sur le conflit israélo-palestinien,
20:33 vous allez même être en première ligne, vous allez pouvoir échanger avec les élèves",
20:36 mais non, la peur, la peur et le manque de courage.
20:39 On écoute Franck Tapiero, il était chez nous ce matin.
20:43 Il y a à peu près 10 jours, 15 jours, je reçois un SMS un peu sibilin qui me dit
20:48 "nous devons absolument vous parler pour des raisons de sécurité".
20:50 Alors je me suis dit "c'est peut-être pour arriver là-bas, arriver à Lyon".
20:53 En fait pas du tout, ils ont estimé, et leurs arguments sont absolument terribles,
20:58 que vu mon positionnement par rapport au conflit entre Israël et le Hamas,
21:04 vu ce que je dis dans les médias, ici ou ailleurs,
21:08 et vu aussi que Karim Benzema, de Lyon, aurait lancé une fatwa contre moi,
21:15 ma présence n'était plus souhaitable.
21:18 On se demande si Houellebecq n'avait pas raison.
21:20 Si finalement aujourd'hui, on se soumet, on se soumet,
21:23 on soumet l'éducation face à la haine, une haine présumée,
21:27 parce que les gens qui ont dit ça, c'est quoi ?
21:29 Ce sont des gens qui, tous les jours, instrumentalisent une haine présumée
21:33 entre juifs et arabes, il faut dire le mot.
21:35 Moi je me bats depuis des années contre cela,
21:37 je me bats pour une union sacrée, je le dis ici je ne sais pas combien de fois.
21:40 Et ça vous est arrivé à Lille, si mes souvenirs sont bons ?
21:44 Pas que à Lille, j'ai été beaucoup annulé.
21:46 Mais voilà, vous savez ce que c'est d'être cancelé, comme on dirait aujourd'hui ?
21:52 Ce n'est pas agréable, en fait, ce n'est vraiment pas agréable.
21:54 Le plus amusant, c'est qu'en effet, à chaque fois,
21:57 c'est des raisons de sécurité qui sont invoquées, c'est la tartufferie,
22:00 la tartufferie, on ne peut pas assurer votre sécurité, donc on va annuler.
22:04 Nathan ?
22:04 Oui, sur Franck Tapiro, c'est profondément regrettable,
22:08 d'autant qu'au contraire, étant donné l'attention actuelle politique
22:14 et les positions de Franck Tapiro, ils auraient pu dire, ils auraient dû dire,
22:16 on va organiser une table ronde avec un contradicteur,
22:18 et ça, ça aurait été à la hauteur de l'université, ça aurait été intéressant.
22:21 Sur le climat plus général à l'université,
22:23 moi je ne parle pas des cas d'antisémitisme qui sont condamnables,
22:26 qui doivent être condamnés et il faut les combattre.
22:28 Mais sur le fait que des étudiants, des étudiants, pas les étudiants,
22:31 mais des étudiants se mobilisent en faveur de la Palestine,
22:34 puisse avoir des slogans, des pensées, des actions
22:36 que je n'approuverais pas forcément et avec lesquelles je serais en désaccord,
22:39 il me semble que c'est le...
22:41 Personne n'a dit le contraire,
22:43 personne n'a dit que se mobiliser quand on est étudiant, c'est un problème.
22:46 Je pense à un article notamment dans le Figaro sur la fac de Nanterre,
22:50 où certains étudiants et certains se plaignaient du fait qu'il y ait des tags
22:53 parlant d'un nettoyage ethnique à Gaza, parlant d'Israël.
22:56 Effectivement, dégrader un immeuble, ça me pose problème.
22:59 Se mobiliser, manifester...
23:01 - Le sujet c'était le contenu des slogans.
23:05 Et ça, il me semble que que des étudiants puissent dire des slogans
23:08 avec lesquels on est en désaccord, c'est formidable, c'est la démocratie,
23:10 ça donne lieu au départ.
23:11 - Les slogans, qu'on soit contre certains slogans, il n'y a aucun problème.
23:15 Qu'il y ait des slogans lorsque ça tombe dans l'antisémitisme,
23:18 lorsque ça tombe dans un appel à la haine, oui, c'est un problème.
23:21 On va éviter d'avoir ces slogans-là.
23:23 Comme sur ce plateau d'ailleurs, vous pouvez dire tout ce que vous voulez,
23:26 toutes les opinions sont les bienvenues sur ce plateau.
23:29 Mais en revanche, si l'un d'entre vous va appeler à la haine, va diffamer,
23:35 va tenir des propos racistes ou antisémistes,
23:38 je lui dirais "écoutez, la porte elle est juste là-bas".
23:40 Voilà, c'est aussi simple que ça.
23:42 - Il faut arrêter de faire semblant de ne pas voir la situation dans les universités.
23:46 Normalement, l'université, c'est le lieu de la disputation,
23:49 c'est le lieu de l'échange des idées.
23:51 On sait bien que depuis des dizaines d'années,
23:52 c'est l'extrême gauche qui tient le haut du pavé assis.
23:56 Je suis désolée, et ça fait bien longtemps, notamment à Nanterre.
23:59 Moi, ça ne me dérange pas que des gens défendent la Palestine.
24:01 Le problème, c'est qu'il est impossible, par exemple,
24:02 pour des étudiants d'arriver et d'organiser, sans être inquiétés,
24:08 le même genre de conférences avec, par exemple,
24:12 des lieux prêtés par l'université, en défendant la position d'Israël.
24:16 S'il y avait les deux, on pourrait se dire "écoutez, voilà,
24:19 c'est un débat argumenté intéressant, il n'y a pas de doute d'oiseau".
24:23 Vous savez bien que c'est faux, c'est faux.
24:24 Il n'y a qu'un camp qui peut être représenté.
24:27 Là, d'ailleurs, on parle d'Israël et de la Palestine,
24:32 mais tous les sujets d'extrême gauche sont toujours prédominants.
24:35 Mais bien sûr, à Nanterre, les étudiants de droite...
24:39 Vous avez dit l'université.
24:40 L'université de Bordeaux.
24:43 L'université de Bordeaux.
24:44 L'université de Bordeaux, ce que vous dites est faux.
24:46 Ce n'est pas de l'extrême gauche.
24:47 C'est absolument faux.
24:48 J'y enseigne depuis 4 ans.
24:49 Excusez-moi, je connais un tout petit peu mieux le sujet.
24:50 D'accord, très bien.
24:51 Ce que vous dites est absolument faux.
24:52 Moi, je suis ravie.
24:53 Vous voulez dire que l'extrême gauche tiendrait...
24:54 On va organiser une intervention avec quelqu'un de droite.
24:55 Non, mais c'est pas ça.
24:56 J'ai été annulé là-bas.
24:57 Donc c'est faux.
24:58 Nathan, vous voulez que je demande pendant la publicité qu'on ressorte le reportage
25:11 qu'on avait fait sur l'une des universités de Bordeaux.
25:14 J'imagine qu'il n'y en a pas qu'une seule de l'université, cher Nathan, qui a été
25:19 tenue pendant 10 jours par des militants d'extrême gauche.
25:23 Parfois des militants qui n'étaient même pas dans cette manifestation, qui ont tout
25:26 saccagé.
25:27 C'était même pas des étudiants.
25:28 Moi, ce que je vous propose, parce que déjà, on est en retard parce qu'il y a la publicité.
25:35 Il y a la publicité, je vous présente mes excuses.
25:37 Jean-Marc Couillan, c'est quand même un terroriste d'extrême gauche, il a eu le
25:39 droit de parler à l'université de Bordeaux.
25:41 L'université, c'était pas la même.
25:43 Pardonnez-moi, juste si...
25:45 C'est le choix des invités.
25:48 La publicité, pas qu'eux.
25:50 Tiens, je vais demander en régie, avant la fin de l'émission, si on peut retrouver
25:56 ce sujet qu'on avait fait.
25:58 Elle avait été mise à sac l'année dernière, cette université, qui était classée historique,
26:06 mise à sac.
26:07 On a dû attendre 10 jours avant d'avoir une réponse de Mme Retailleau, qui est toujours
26:12 d'ailleurs la ministre de l'enseignement supérieur, qui d'ailleurs n'a pas dit
26:15 grand chose sur ces étudiants à Nanterre qui sont menacés.
26:19 Peut-être qu'elle regarde l'heure des pros et qu'elle va se réveiller à 20h30.
26:23 Comment ?
26:24 Dans 10 jours peut-être.
26:25 Allez, la publicité, on revient dans un instant.
26:27 Un peu plus de 20h30 sur CNews, juste avant la publicité, c'était un débat animé.
26:36 On l'a poursuivi d'ailleurs, hors antenne, sur la question des universités qui sont
26:42 gangrénées par des groupuscules d'ultra-gauche.
26:45 Et je dis bien des groupuscules parce que ce qui est intéressant, c'est que des minorités
26:50 bruyantes et agissantes pourrissent la vie des universitaires.
26:55 La grande majorité, qu'est-ce qu'ils veulent ? Ils veulent enseigner, en tout cas recevoir
26:59 un enseignement sérieux, pouvoir avancer dans leurs études.
27:02 Et en ce moment, en plus avec le conflit israélo-palestinien, il y a ces mobilisations qui se multiplient.
27:09 Ça s'est passé à Nanterre, juste avant la publicité.
27:11 On entendait un étudiant dire "moi j'ai la trouille quand je vais à l'université
27:14 de Nanterre parce qu'il y a des tags antisémites, parce qu'il y a des mobilisations avec des
27:19 gens qui vous insultent etc."
27:20 Et donc on est très inquiet.
27:22 J'ai vu sur les réseaux sociaux, ça s'est passé à Sciences Po, Menton notamment, il
27:26 y a une branche de Sciences Po à Menton, ils ont fait un blocus en soutien à la Palestine.
27:33 Et puis là, vous allez entendre l'un des responsables syndicales de l'Uni parce qu'à
27:37 Lyon, vous avez des tweets, des tags sur la façade de l'université.
27:43 Qui était le responsable du syndicat de l'Uni à Lyon ?
27:48 L'université, c'est très bien de qui il s'agit.
27:50 Ce sont les membres de l'UNEF et des autres associations d'extrême gauche qui sont habitués
27:55 à bloquer, à dégrader la fac et qui ont choisi une nouvelle lutte à organiser dans
28:03 la fac.
28:04 Et ça fait des semaines qu'ils dégradent les locaux, ça fait des semaines qu'ils font
28:07 des tags antisémites, pro-palestinien etc.
28:10 C'est un énorme problème qu'on a dans les universités et personne ne veut s'en saisir.
28:16 Ces militants considèrent que l'université c'est leur terrain de jeu.
28:19 Et ça met les étudiants dans un état de sidération, et surtout les étudiants de
28:25 confession juive.
28:26 Encore une fois, on a eu beaucoup de retours là-dessus et c'est effrayant.
28:29 Et il y a tout un reportage qui a été fait par nos confrères, excellents confrères
28:32 et reporters de Quotidien où vous avez quelqu'un qui répond cagoulé.
28:35 Non mais on est dans un monde de fous en fait.
28:36 Excusez-moi Nathan, mais quand on voit ces images, on ne peut que s'indigner et s'inquiéter
28:43 de la situation dans les universités en France.
28:44 Mais vous étiez en train de nous dire avant la publicité que finalement de dire que les
28:48 universités en France sont touchées par ces phénomènes-là, c'est une erreur.
28:52 L'université n'a jamais été hermétique à la politique.
28:56 Jamais.
28:57 Depuis même son invention.
28:58 C'est un lieu de diffusion des savoirs, de recherche et en même temps c'est un lieu
29:02 qui est pénétré par ce qui se passe politiquement dans le pays.
29:04 On peut rappeler que la révolution de 1848 a notamment été déclenchée par les étudiants
29:09 en droit à la Sorbonne qui ont été à l'initiative de Sass, mai 68, etc.
29:12 Donc évidemment aujourd'hui, croire que s'il y aurait une séparation entre l'université
29:17 et la politique c'est un grand mythe.
29:18 Ensuite, que dans le cadre d'une démocratie, des étudiants se politisent, que ces politisations
29:24 puissent donner lieu à des positions politiques avec lesquelles je serais le premier à être
29:28 en désaccord.
29:29 Sur absolument tous les sujets, sur les retraites, sur les retraites, sur plein de sujets.
29:34 L'antisémitisme évidemment c'est autre chose.
29:37 Ce n'est pas une opinion.
29:38 Il faut intégrer l'idée quand même que l'antisémitisme n'est pas une opinion.
29:41 On ne parle pas de l'antisémitisme là, je ne vous parle pas de ça.
29:43 Non, non, non.
29:44 Si, on parle des étudiants juifs qui ne se rendent plus à l'université ou qui sèchent
29:47 les cours en ce moment à la fac parce qu'à la fac vous avez des cris de mort aux juifs
29:51 ou vous avez des tags de mort aux juifs qui sont inscrits.
29:53 Ça c'est scandaleux évidemment, il n'y a pas de débat là-dessus.
29:55 Personne n'a débattu là-dessus.
29:56 Comment ça arrive ? Pourquoi est-ce que vous croyez que ça arrive juste maintenant ? Est-ce
29:59 que vous pensez que c'est vraiment le moment à la faculté de faire réunion sur réunion
30:03 sur la Palestine et sur le conflit qu'il peut y avoir en Israël ? Est-ce que vous
30:06 pensez que le moment est judicieux ? Vous voyez bien qu'il y a une montée extraordinaire
30:10 des actes antisémites.
30:11 Mettez-vous à la place des étudiants qui veulent venir suivre leurs cours dans le calme
30:16 et sereinement.
30:17 Ils sont là pour apprendre.
30:18 On ne parle pas de politique, on parle de débordement.
30:22 C'est de cela dont on parle.
30:23 Et moi je m'interroge sur la responsabilité des doyens de ces facultés.
30:27 Mais évidemment, mais les doyens…
30:28 Donc le problème est là, d'accord.
30:29 Mais les débordements antisémites sont absolument scandaleux et vous avez raison.
30:33 Et dans toute la société, que des étudiants puissent se sentir solidaires de la cause
30:36 palestinienne, qu'ils puissent avoir des analyses que je serai le premier à critiquer,
30:39 ça c'est autre chose.
30:40 Je ne parle pas des débordements, je parle de ceux qui se mobilisent pour la Palestine.
30:44 Ils ont le droit absolument.
30:45 On peut avoir des débats possibles à l'université.
30:48 Moi ça ne me dérange absolument pas.
30:49 Ce qui est dérangeant, je le répète, c'est lorsque un débat tombe dans la violence,
30:56 l'appel à la haine, etc.
30:57 Vous avez dit quand même quelque chose d'assez étonnant, et c'était à Gabriel Cluzel,
31:01 vous avez dit "à Bordeaux tout va bien, les universités ne sont pas touchées par
31:04 l'extrême gauche".
31:05 Ah bon ? Bah écoutez, j'ai retrouvé avec nos équipes en régie ce qui s'est passé
31:10 en mars dernier.
31:11 L'université de Bordeaux, l'une des universités, parce qu'il n'y en a pas qu'une seule
31:15 à Bordeaux bien évidemment, l'université de Bordeaux, le monument est classé.
31:19 Pendant dix jours, il a été aux mains de bobos radicaux d'extrême gauche qui s'est
31:27 fait toucher.
31:28 Ils sont venus tout casser, les dégâts c'est un million d'euros.
31:30 Un million d'euros.
31:31 D'accord ? Donc on va revoir le sujet parce que j'ai l'impression qu'on a la mémoire
31:34 courte ici.
31:35 Des sols couverts de déchets, des graffitis partout sur les murs des bâtiments classés.
31:40 Les amphithéâtres en bois ancien sont saccagés.
31:43 Dans les bureaux de la direction, tout est sans dessus dessous, les ordinateurs, les
31:49 documents.
31:50 Dans cette armoire, de la vaisselle précieuse a été brisée.
31:53 Ici, des œuvres d'art ont été jetées au sol, comme cassées à coups de marteau.
31:57 Des habitants du quartier qui ont observé les occupants des lieux ces dernières semaines
32:01 constatent l'étendue des dégâts.
32:03 Pourquoi abîmer, dégrader les monuments quels qu'ils soient ? Je comprends qu'on
32:09 puisse manifester mais pas dégrader.
32:11 Ils sont dans la logique de mai 68 et ils ne se rendent pas compte que la société a
32:18 évolué.
32:19 Il y a d'autres formes de contestation mais on ne détruit pas son outil de travail.
32:24 La police s'est intervenue en pleine nuit pour déloger une quarantaine de manifestants
32:29 qui avaient transformé l'université en camps retranchés en bloquant tous les accès,
32:33 escaliers et fenêtres notamment.
32:35 Le président de l'université, Dean Lewis, a constaté l'ampleur des dégâts.
32:39 Il y a deux temps dans l'occupation du site.
32:41 Il y a eu un premier temps à partir du 21 mars où ça a été une occupation avec des
32:47 dégâts qui étaient essentiellement des dégâts pour entrer dans des locaux qui étaient
32:52 fermés à clé, donc des portes qui étaient défoncées ou des armoires, des portes d'armoires
32:56 qui étaient arrachées.
32:57 Et il me semble-t-il que dans la deuxième phase, là on a des dégâts qui sont clairement
33:01 des saccages des locaux.
33:03 L'université a déjà annoncé qu'elle allait porter plainte contre X pour les dégradations
33:07 subies.
33:08 Et pour le moment, personne n'est capable de donner une date de réouverture des locaux.
33:11 Les travaux de réhabilitation prendront certainement plusieurs mois.
33:15 Ces images sont juste insupportables.
33:17 C'est juste rappeler un peu, remettre l'église au milieu du village.
33:20 Est-ce qu'on avance ?
33:21 Combien d'étudiants ont été sanctionnés ?
33:23 Moi aussi.
33:24 Avançons, parce qu'on a énormément de choses à traiter ce soir.
33:28 Dans l'actualité, c'est un article du Figaro qui m'a marqué.
33:32 La deuxième langue la plus parlée en France, peut-on lire chez nos confrères du Figaro,
33:37 c'est l'arabe dialectal.
33:38 Trois à quatre millions de locuteurs en France.
33:43 C'est une première dans notre histoire.
33:45 L'arabe dialectal rassemble plus de locuteurs que ceux de toutes les langues régionales
33:50 confondues.
33:51 Et je pense qu'on a le tableau des langues les plus parlées en France.
33:54 La langue française est la langue de la République et dans la Constitution, vous avez désormais
33:59 l'arabe.
34:00 C'est devant le créole, le berbère, l'alsacien, l'occitan, les langues d'oïl, vient ensuite
34:06 le francic, le corse ou encore le basque.
34:10 Et j'ai trouvé que c'était intéressant de vous présenter ce sujet-là.
34:14 Pourquoi ? Parce qu'on voit évidemment une transformation, un changement dans notre
34:20 société avec des langues régionales qui sont moins parlées.
34:23 Et aujourd'hui, l'arabe qui vient en deuxième position.
34:27 Et je le dis, c'est la première fois dans l'histoire que ça arrive.
34:29 Est-ce que ça vous marque ? Est-ce que vous voulez qu'on en parle un petit peu ?
34:32 Vous voulez un dessin ?
34:33 Moi, je me pose juste une question concrète.
34:36 Et l'anglais ? Parce qu'ils ne le mettent pas dans le classement ?
34:38 Parce que c'est les personnes qui vivent...
34:41 Qui ne parlent qu'une langue ?
34:42 Non, c'est les personnes qui vivent sur notre sol, Nathan.
34:47 C'est-à-dire que j'imagine qu'il y a moins d'anglais...
34:50 Pour répondre à la question de Nathan, je pense que Nathan, tu es considéré comme
34:53 quelqu'un qui parle français, même si tu parles anglais.
34:55 Mais les gens qui sont considérés comme parlant arabe, ça veut dire que ce sont des
34:57 gens qui ne parlent pas français, qui ne parlent qu'arabe.
34:59 Non, je ne pense pas.
35:00 Donc ils parlent arabe et français.
35:01 Exactement.
35:02 Et donc on aurait dû compter les gens qui parlent anglais et français aussi.
35:04 Les corses.
35:05 Oui, mais Nathan, les corses parlent français.
35:09 Mais les gens qui parlent français et anglais, on ne les compte pas ? Je ne comprends pas.
35:13 Écoute, tu sais bien...
35:14 C'est peut-être plus de précision.
35:16 Les gens qui parlent couramment dans la vie quotidienne, telle ou telle langue, j'imagine.
35:20 Exactement.
35:21 Bon...
35:22 C'est assez naturel, c'est le mouvement de la société.
35:24 L'islam va prendre sa place dans la société française.
35:31 Les prénoms vont aussi être plus exotiques.
35:36 Tout cela, ce ne sont que des conséquences d'une raison qu'on n'a pas le droit de nommer.
35:40 Vous savez, il est interdit de porter un diagnostic sur ce qui pourrait produire tout cela.
35:46 Alors, étonnons-nous, l'arabe dialectal devient parler dans notre pays.
35:51 Mais surtout pas, il n'y a pas de grand remplacement des langues.
35:53 Surtout pas.
35:54 Et de grand remplacement de rien du tout, d'ailleurs.
35:56 Bon, est-ce que vous voulez que je lise en partie l'article ? La langue de la République,
36:00 je le disais, c'est le français comme il est inscrit depuis 1992.
36:03 La situation nous semble on ne peut plus classique, mais c'est oublié que la majorité des pays
36:06 dans le monde n'ont pas de langue officielle.
36:08 Ou en font coexister plusieurs, comme au Canada ou en Belgique.
36:13 Perdurent ainsi tant de biens que mal nos 72 langues régionales.
36:17 On a 72 langues régionales.
36:18 Et coexistent également les langues dites non territoriales.
36:22 Ces deux vélos forment ce que l'on appelle depuis 1999 les langues de France.
36:28 Et en tête de cette liste, vous avez donc l'arabe dialectal.
36:32 Et l'arabe dialectal est plus important que toutes les langues régionales cumulées.
36:40 C'est intéressant.
36:41 Dans l'actualité judiciaire également, il a été mis en examen le sénateur au Horizon,
36:47 Joël Guerriot, soupçonné d'avoir drogué une députée à son insu.
36:52 Le parti au Horizon a d'ailleurs décidé de le suspendre ce samedi.
36:56 Ce qui peut être intéressant, c'est les faits qui vont nous être précisés par Noémie Schultz.
37:02 Lors de la confrontation, les deux parlementaires ont pu donner leur version des faits.
37:06 Joël Guerriot, le sénateur, explique que c'est un ami, sénateur lui aussi,
37:10 qui lui a fourni ce qu'il pensait être un euphorisant.
37:12 Que la veille des faits, il avait versé un peu de poudre dans un verre.
37:16 Et puis qu'il avait renoncé finalement à la prendre.
37:19 Et que le lendemain, c'est presque par hasard qu'il a repris ce même verre
37:21 pour servir du champagne à la députée.
37:24 Et que donc, il ne voulait pas volontairement la droguer.
37:28 La députée, elle, donne une version totalement différente.
37:31 Son avocate parle d'ailleurs d'un guet-apens qui lui aurait été tendu.
37:34 Ce soir-là, elle pense aller trinquer avec cet ami.
37:38 Ils se connaissent depuis une dizaine d'années.
37:39 Ils sont élus dans la même circonscription pour fêter la réélection au Sénat de Joël Guerriot.
37:44 Quand elle arrive, il est tout seul.
37:46 Il lui propose de boire un verre.
37:48 Elle est très rapidement prise d'un malaise.
37:51 Elle a des palpitations.
37:52 Elle l'aperçoit aussi avec un petit sachet en plastique à la main.
37:55 Elle a la présence d'esprit de partir.
37:57 Elle retourne à l'Assemblée nationale.
37:59 Là, des collègues députés vont appeler les secours.
38:02 Et des analyses de sang, des analyses urinaires vont révéler qu'elle a pris de l'ecstasie.
38:08 C'est la raison pour laquelle elle a déposé plainte.
38:11 Une enquête a été ouverte.
38:13 Et on le rappelle, le sénateur a été mis en examen pour administration à une personne
38:18 à son insu d'une substance de nature à altérer son discernement
38:21 ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle.
38:26 Il a été placé sous contrôle judiciaire.
38:28 Il a interdiction notamment d'entrer en contact avec Sandrine Jossot.
38:32 Il n'y a pas de débat là-dessus, si ce n'est que l'image évidemment de l'univers politique
38:37 est touchée par cette nouvelle affaire judiciaire.
38:41 Et puis que la question de la drogue également peut se poser dans ce...
38:45 Je ne savais pas qu'il y avait des politiques qui prenaient de la drogue.
38:47 Ah bah, vous ne saviez pas ?
38:48 On découvre.
38:49 Bah, on découvre peut-être pas.
38:50 C'est drôle parce que moi je fréquente ces gens depuis maintenant presque une quinzaine d'années
38:54 et je sens bien l'ironie chez Nathan.
38:57 Mais justement, je n'en vois pas tant que ça.
38:59 Je n'en vois pas en fait de la drogue.
39:00 C'est un truc quand même assez caché.
39:02 Non, non.
39:02 Ok.
39:03 Bah écoutez, en tous les cas...
39:04 C'est assez mystérieux quand même ce qui se passe.
39:06 Ça, c'était l'information judiciaire du jour.
39:08 Est-ce que vous voulez qu'on revienne sur Nantes, les décorations de Noël ?
39:12 Parce que c'est quand même intéressant ce qui est en train de se passer.
39:14 On est en train de déconstruire la tradition culturelle,
39:19 culturelle française avec ces nouvelles décorations.
39:22 Vous n'avez pas de Père Noël et encore moins de crèches à la place des sculptures lumineuses
39:26 avec une volonté affichée par la mairie d'avoir un Noël multiculturel pour inclure toutes les minorités.
39:34 Alors, ils avaient tweeté, mais ils ont supprimé très rapidement leur tweet quand ils ont vu ce qu'ils avaient écrit.
39:38 Parce qu'au 21e siècle, l'esprit de Noël est multiculturel.
39:41 Il n'est plus unique, mais laisse place à toutes les confessions et non-confessions.
39:47 Parce que ces moments féeriques devraient rassembler tout le monde sous le même drapeau de la créativité.
39:51 Donc, on a une mère Noël en jogging désormais.
39:54 Et cet après-midi, il y avait le responsable culture de la ville de Nantes qui était l'invité de Thierry Cabane.
40:00 On va écouter. Moi, je découvre ce qu'il va dire ce soir.
40:06 On a un Père Noël, place du bouffet, bien conforme avec une grosse barbe et avec une boîte aux lettres de Noël pour mettre ses commandes.
40:15 Et puis, on a cette mère Noël qui a été imaginée par Virginie Barret, qui est très marrante et très jolie et très belle et très douce.
40:24 Elle a un peu de surpoids. Bon, mais ça, c'est Virginie Barret qui l'a souhaité comme ça.
40:28 Et puis pourquoi la mère Noël ? D'abord pour faire un peu d'humour et puis aussi pour dire c'est la mère Noël qui se tape tout le boulot.
40:36 C'est elle qui est en paquette. C'est elle qui est en ruban. Et puis après, le Père Noël dépose le cadeau.
40:43 Mais voilà, il faut conserver les traditions, essayer de faire preuve de créativité.
40:50 Mais jamais, mais jamais provoquer. Mais jamais. On n'a pas envie de provoquer.
40:55 On a envie d'amuser. On a envie, bien évidemment, de perturber un peu.
40:59 Sinon, ce n'est pas marrant. Mais voilà notre notre attitude.
41:02 J'ai compris. En fait, je pense que c'est de l'humour et que c'est les mêmes cours qu'avec Guillaume Meurice.
41:08 C'est la même idée, c'est à dire on a envie d'amuser et ça amuse que lui, parce que ça énerve tout le monde, ce sujet.
41:13 Je trouve ça très intéressant comme sujet et je pense qu'on va être d'accord tous les trois, tous les quatre, peut-être sur cet aspect.
41:18 On va se rattraper. Allez-y.
41:19 Noël a longtemps été une fête religieuse au sens où les gens avaient associé cela à une fête religieuse.
41:25 Quand c'était une fête religieuse, tous les autres aspects n'étaient pas très importants.
41:28 C'est la génération de nos grands-parents et les grands-parents, ils recevaient des oranges et ils s'en fichaient du reste.
41:32 Depuis qu'en effet, la pratique de la religion catholique tend à diminuer, voire à baisser,
41:38 Noël devient en grande partie, proportionnellement, une fête culturelle.
41:42 Et donc une fête culturelle, ça veut dire associée à la culture de la société de consommation,
41:46 qui devient un truc un peu folklorique, qui n'a plus aucun lien avec une confession.
41:50 On peut être musulman, juif, on peut être athée ou on peut être catholique et en fait, on fête Noël de la même manière.
41:55 Et finalement, à ce titre, il est tout à fait logique, parce que ça va dans l'ordre des choses,
41:59 que la mairie de Nantes dise que puisque c'est plus une fête religieuse,
42:02 et là-dessus, ils n'ont pas totalement tort sur le diagnostic sociologique,
42:04 parce qu'en effet, cette dimension religieuse tend à décliner, qu'ils en fassent ça.
42:08 Je trouve ça, et moi je trouve très bizarre, de fêter une fête religieuse sans sa substance religieuse.
42:13 Je trouve ça très suspect, en quelque sorte.
42:14 - On a compris. Donc en fait, il faudrait un peu dire ce qu'est en train de faire, par ouverture d'esprit, la ville de Nantes.
42:19 - Non, il dit que c'est logique.
42:20 - Non, je dis que la logique, c'est d'enlever à Noël sa substance religieuse initiale, qui est une logique profonde.
42:27 - Moi, je crois que Noël, c'est l'expression culturelle, vous avez raison, mais de nos racines chrétiennes.
42:32 Et ça, ça défrit certains, parce qu'il faudrait tout enlever, y compris cette expression culturelle qui réunit, disons-le, tout le monde.
42:39 C'est vrai que Noël, vous l'avez dit, il n'y a pas besoin d'être catholique pour être dans la joie le jour de Noël.
42:46 Mais il n'empêche que c'est quand même une expression de notre humus culturel, et que ça, ça déplaît formellement.
42:52 Et je remarque que, comme on ne peut pas l'éradiquer, on va le travestir.
42:56 Alors cette histoire de mère Noël, oui, moi, ça mérite les yeux sur la tête, parce qu'on fait de Noël une espèce d'enjeu à la Sandrine Rousseau.
43:03 Ça devient un symbole des violences faites aux femmes, pour ainsi dire, puisque c'est elle qui, soit disant, emballerait les cadeaux.
43:11 Donc Noël, c'est censé être la paix. Là, c'est la guerre entre les sexes.
43:16 Mais on a vu d'autres exemples. Vous savez, il y avait le sapin de Noël de Bordeaux, qui devait être absolument équitable, je ne sais plus, écolo et tout ce qu'on veut.
43:25 Donc il avait vraiment, il était triste comme un jour de carême.
43:27 Il y avait, vous vous souvenez, Saint-Nicolas, Saint-Nicolas, je ne sais pas si c'était à Nancy, vous avez peut-être oublié, en plein Covid, il donnait des consignes.
43:36 C'était le ventre-truc d'Olivier Véran.
43:38 Oh, j'aurais dû la donner, cette remède.
43:40 Il s'était fait siffler, Saint-Nicolas, parce que les gens ordinaires, ils veulent un Noël qui ressemble à Noël, c'est tout.
43:47 Point marre. Ne touchez pas à Noël. Fichez la paix à Noël, vous ne serez jamais réélus, les gars.
43:52 Je crois.
43:53 Moi, d'un mot, je suis fasciné.
43:55 En fait, la modernité a besoin de se trouver des rites et des symboles, mais comme elle n'a pas suffisamment de talent, de créativité, d'intelligence ou d'adhésion populaire,
44:03 elle est obligée de travestir ce qui existait avant elle.
44:05 Et c'est ça qui m'énerve, en fait. C'est le côté "on va salir Noël parce qu'on a besoin de nous l'approprier".
44:09 Bon, je ne suis pas sûr que ce concours, cette nuit, sera suivi par un grand nombre de responsables de gauche,
44:17 mais quand même, puisque nous sommes des patriotes, on va souhaiter bonne chance à Diane Lair.
44:21 Est-ce que vous savez qui est Diane Lair ? C'est Miss France !
44:23 C'est marqué partout.
44:25 C'est marqué où ? Ah, sur l'écran, bien évidemment.
44:27 Miss France qui pourrait devenir cette nuit Miss Miss Univers.
44:31 Bonne chance, elle.
44:32 Bonne chance, bien sûr. Il faut que Diane Lair devienne Miss Univers.
44:36 La Miss France 2022 porte haut ses couleurs au Salvador.
44:39 Ça se passe, revoyons l'image, s'il vous plaît.
44:41 Elle participera dans la nuit de samedi et dimanche à la 72e édition de Miss Univers.
44:46 Elle pourrait, parce qu'on a déjà eu une Miss Univers, la dernière c'était Erasmus, mais je n'arrête pas de le dire.
44:53 Mittenaar.
44:54 Mittenaar, bien joué.
44:55 Mittenaar, oui.
44:56 Mittenaar, à chaque fois je confonds.
44:57 Voilà pour la petite info et pour le sourire.
45:00 Elle a effectivement un très beau sourire, Diane Lair.
45:02 On lui souhaite bonne chance.
45:03 Et puis une toute dernière information, ça c'est du sport.
45:06 Est-ce que vous savez qu'on va avoir ce soir le plus jeune joueur de l'équipe de France de l'histoire ?
45:11 Benzaie Rémery.
45:12 Exactement, il a 17 ans, 8 mois et 10 jours.
45:17 Et donc ce joueur du Paris Saint-Germain, alors là qui est bien entouré, mais c'est le plus petit,
45:23 Warren Zaïremery, qui va participer à ce match contre Gibraltar.
45:27 C'est vrai qu'il fait ses devoirs après l'entraînement le soir à Clairefontaine.
45:31 Ben écoutez, quelle leçon.
45:33 17 ans, 8 mois et 10 jours.
45:36 Gabrielle Cluzel, vous faisiez quoi à 17 ans, 8 mois et 10 jours ?
45:39 Pas du foot.
45:40 Pas de foot.
45:41 Je dois reconnaître.
45:42 En plus, on me dit que le match a déjà commencé.
45:44 Normalement, c'est à 21h.
45:45 Il y a déjà 2-0 pour la France.
45:46 Alors là, s'il marque, on lui souhaite bonne chance.
45:49 Voilà nos deux tricolores qu'il faut suivre ce soir.
45:52 Merci à tous, c'était un plaisir de vous avoir.
45:54 On se retrouve demain, bien sûr, sur les antennes de CNews.
45:58 - Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandée