• il y a 9 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 Il est un peu plus de 20h, on a un peu de retard pour l'heure des pros de Élisabeth Lévy, Frédéric Durand, Paul Melun, Jean-Sébastien Ferjoux, bonsoir à tous les quatre.
00:08 Je vais très vite, pourquoi ? Parce que j'ai hâte de vous entendre sur tous les sujets qu'on doit traiter.
00:12 - Parce qu'on en a eu peur ! - Ah bah évidemment ! Vous n'avez pas chanté, vous annoncez votre venue dans l'heure des pros sur les réseaux sociaux.
00:17 - P*tain ! - Et vous n'avez pas chanté cette fois-ci.
00:19 - J'ai peur de perdre mon crédibilité ! - Normalement c'est des petites vidéos, mais vous vous êtes plaisantés.
00:22 - C'est des petits fiches de chouage ! - Vous savez ce que vous êtes ? Monsieur Crédibilité. - Ah c'est vrai, vous avez raison. - Adrien Spiteri pour Monsieur Information. Adrien Spiteri, c'est à vous.
00:30 Trois corps sans vie ont été retrouvés dans le Gard. Aujourd'hui, quatre personnes restent toujours portées disparues, dont deux enfants d'une même famille.
00:38 Conséquence des intempéries qui ont balayé le Sud-Est cette nuit.
00:42 Les Portugais étaient appelés aux urnes aujourd'hui pour les élections législatives. Les résultats sont attendus dans la soirée.
00:48 Après huit ans de gouvernement socialiste, l'opposition de centre droit est favorite.
00:53 Et puis le premier musée de l'Holocauste des Pays-Bas a été officiellement ouvert aujourd'hui.
00:57 Une inauguration marquée par la présence de centaines de manifestants opposés à la présence du président israélien.
01:04 Il s'était rendu sur place pour l'occasion.
01:07 - Ces images sont d'une tristesse. Je ne les avais pas vues. - Celles de Londres ? - J'ai eu l'honneur à en parler.
01:11 - Celles de Londres ? - Oui, mais enfin Londres, Amsterdam, on aurait pu dire Berlin.
01:15 Ce qui peut se passer aussi dans les manifestations à Paris font peur.
01:18 - Je n'ai pas vu de gens parler de la lune à Zille. - Avant cela, s'il vous plaît, on avance un tout petit peu.
01:22 Le ministre de l'Intérieur saisit la justice après l'appel à brûler du flic,
01:26 scandé justement la manifestation pour le droit des femmes vendredi à Paris.
01:30 Nous sommes les seuls à avoir relayé cette image qui d'ailleurs a été captée par nos confrères de Livre Noir.
01:38 Pendant 48 heures, vous aviez une image qui circulait sur les réseaux sociaux.
01:42 Vous aviez des individus qui expliquaient que le kérosène ne servait pas pour les avions,
01:48 mais qu'il fallait l'utiliser pour brûler des flics et des fachos, et les médias n'en parlaient pas.
01:53 Après, on peut dire ce qu'on veut sur l'information, mais ça reste...
01:57 - C'est difficile de l'approuver. - Ce n'est pas une question de l'approuver,
02:01 c'est l'indifférence face à l'ultra-violence.
02:05 Quand vous appelez à brûler des flics, ça passe crème, comme dirait l'autre.
02:09 Ça passe tout seul, on s'en fiche.
02:12 Le ministre de l'Intérieur a vu la vidéo, il saisit la justice,
02:16 et on va voir jusqu'où ça va aller, puisque là, on voit les personnes qui ont scandé ça.
02:21 On voit le sujet de Juliette Sadat.
02:23 Des propos qualifiés de scandaleux par Gérald Darmanin.
02:34 Ces slogans antipolis ont été scandés lors de la manifestation féministe du 8 mars à Paris,
02:39 à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.
02:42 Des appels au meurtre pour le syndicat de police SGP.
02:45 On a découvert les images sur Twitter, et on entend clairement les slogans.
02:49 Le kérosène, c'est pour les flics et les fachos.
02:52 Déjà, ça veut dire qu'ils mettent les flics et les fachos sur le même rang.
02:55 Premier choc, et deuxième choc, ça veut dire qu'ils incitent à brûler des policiers.
03:00 On a en image quand même notre collègue en 2023 qui a été grèvement blessé et brûlé par un cocktail Molotov.
03:06 En 2023, c'est plus de 15 000 policiers qui ont été blessés, donc on paye un lourd tribut.
03:10 Et se sentir insulté et menacé, c'est quand même un appel au meurtre, ça nous a révoltés sur le coup.
03:16 Ce dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur Rix avoir saisi le procureur de la République
03:22 et affirmé son soutien aux forces de l'ordre.
03:24 On dit souvent que c'est le premier flic de France.
03:26 C'est le premier flic de France, il représente l'autorité, il représente l'institution.
03:30 Et encore une fois, nous on attend notre employeur, protection et reconnaissance.
03:34 Le ministre de l'Intérieur a indiqué par ailleurs que les responsables seront recherchés et présentés devant la justice.
03:40 Et c'est de la prison pour ça.
03:43 Après avoir ces cinq ans de prison.
03:45 Donc on va voir, le jour où ces personnes vont être interpellées, appréhendées, amenées devant un juge, on va voir ce qu'il va se passer.
03:52 - Je suis découragée, Eliott, parce qu'en fait, on peut condamner, bien sûr, on doit condamner ces propos.
03:58 Ils sont scandés dans beaucoup de manifestations, ça et d'autres, tout aussi déplorables.
04:04 Le ministre a saisi le parquet, ça c'est politiquement tout à fait normal qu'il ait saisi la justice.
04:09 Entre nous, je ne compte même plus sur la justice, parce qu'il faudrait prononcer des peines dissuasives.
04:14 Vous comprenez bien que personne ne va envoyer qui que ce soit en prison pour avoir crié ça dans une manif.
04:19 On n'envoie pas en prison en France pour les délits d'opinion.
04:22 Et je ne dis pas que c'est un jugement de valeur.
04:25 Je vous dis, il n'y aura pas.
04:26 Donc on va probablement se retrouver encore après plein de manifestations.
04:31 Rappelez-vous, en plus, moi je me rappelle cette affiche qu'ils avaient mis quand ils avaient fait...
04:36 Il y a deux policiers qui ont failli brûler un jour, vraiment.
04:38 Vous vous rappelez ?
04:39 - Bien sûr, le 1er mai dernier, lors de la manifestation du 1er mai, l'habituel,
04:46 vous aviez un policier qui avait fini en torche humaine.
04:49 Je pense qu'on a la photo de ce policier.
04:51 - Oui, il y avait une pancarte que je ne me souviens jamais.
04:53 Il y avait des crétins qui avaient mis une pancarte en attribuant poulet rôti de 2 euros.
04:59 Donc voilà, je ne sais pas comment il faut l'arrêter.
05:03 - Au moins la phrase a-t-elle le mérite d'être claire ?
05:05 Puisque, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais le procureur de Besançon, semble-t-il,
05:09 avait classé sans suite des poursuites qui auraient pu être engagées
05:13 parce qu'une manifestante d'extrême-gauche avait une pancarte qui disait "un flic, une balle".
05:19 Il avait dit qu'il n'était pas certain de comprendre ce que pouvait être le sens du message "un flic, une balle".
05:24 Brûler des flics et des fachos, au moins s'il y a un procureur qui ne comprend pas ce que ça veut dire,
05:29 encore plus avec le kérosène, c'est inquiétant.
05:31 Mais c'est évidemment choquant pour les policiers, ça l'est aussi pour les fachos,
05:34 parce que leur définition des fascistes est quand même extrêmement extensive.
05:38 De toute façon, par principe, je pense qu'on ne brûle personne dans une démocratie.
05:43 C'est déjà bien.
05:44 Non, mais parce que dans la fameuse manifestation, il y a eu aussi des slogans
05:48 qui justement traitaient de sionistes et d'extrême-droite, des manifestantes
05:54 qui étaient là parce qu'elles voulaient représenter le point de vue des femmes israéliennes.
05:57 Donc c'est aussi ça.
05:58 C'est-à-dire que quand on entend des flics et des fachos, concrètement, pour eux,
06:02 les fachos, ça peut être des femmes, des féministes qui sont présentes
06:06 pour défendre les femmes israéliennes.
06:08 Et ce qui est assez surréaliste avec ces affaires qui se répètent,
06:11 effectivement, ce n'est pas d'aujourd'hui, c'est le sentiment avéré d'impunité.
06:15 Et ce n'est pas seulement un sentiment d'impunité judiciaire,
06:19 c'est aussi, et je trouve ça presque pire, un sentiment d'impunité morale, sociale, politique, éthique.
06:25 C'est-à-dire que si vous êtes d'extrême-gauche et que vous vous revendiquez du néo-féminisme,
06:29 vous pouvez appeler à brûler impunément telle ou telle catégorie de la population,
06:34 appeler aux meurtres, vous pouvez faire des autodaffés de livres,
06:36 vous pouvez saccager des tableaux.
06:38 Du moment que vous êtes d'extrême-gauche, effectivement, il y a une autorisation morale
06:42 qui est concédée de ce fret.
06:45 De la même manière, si jamais il y avait une manifestation de l'ultra-droite,
06:49 de l'extrême-droite, qui appelait à brûler qui que ce soit,
06:51 vous inquiétez pas que partout dans France et en Afrique, on serait en édition spéciale,
06:55 en train de dire "mais regardez, c'est la peste brune".
06:58 "Ces gens-là, on est au 6 février 34".
07:01 On serait dans un délire total collectif, alors que là, on est tellement habitués
07:04 à ce qu'ils appellent aux meurtres des policiers ou de ce qu'ils appellent les fachos
07:07 dans toutes leurs manifestations depuis des années, que de fait, on est presque bollés.
07:12 Ce qui me choque, ce qui m'interpelle, c'est que vendredi soir, à 20h,
07:17 lorsqu'on diffuse cette séquence et qu'on en parle, que le lendemain matin, à 9h,
07:23 on en parle une nouvelle fois et que vous n'avez aucun média qui traite cette séquence-là.
07:28 Aucun.
07:29 - C'est devenu banal.
07:30 - Et que finalement, on commence à la traiter au moment où le ministre de l'Intérieur
07:34 saisit la justice et qu'on se réveille à ce moment-là, pardonnez-moi,
07:38 ça m'étonne et j'aimerais bien comprendre pourquoi.
07:42 - Moi, je remarque que de plus en plus, des manifestations qui, par ailleurs,
07:47 sont parfaitement légitimes, faire une manifestation pour le droit des femmes,
07:51 c'est parfaitement légitime, sont prises en otage par de plus en plus de groupuscules radicaux.
07:57 Et je me rappelle très bien, parce que moi j'ai fait dans ma jeunesse beaucoup de manifestations,
08:02 et je me rappelle très bien que le virage a eu lieu autour de 2015-2016,
08:05 il y a un peu moins d'une dizaine d'années, où on a vu apparaître,
08:08 il y avait la loi Al-Khomri, qu'on manifestait comme la loi Al-Khomri.
08:12 Et on a vu, et moi pour la première fois, je voyais des gens qui agouillaient, passer,
08:16 on ne comprenait pas ce qu'ils faisaient, parce qu'on n'était absolument pas habitués
08:19 à ce genre de prises en otage. Et on l'a très peu vu d'ailleurs à la télé non plus,
08:24 si bien qu'il y avait une guerre entre ce qui restait des services de sécurité de la CGT
08:28 pour faire fuir ces gens-là, donc il y avait des bagarres entre les services de sécurité de la CGT
08:33 et ceux-là. Et donc de plus en plus, effectivement, quelles que soient les manifestations,
08:39 même lorsqu'elles sont très légitimes, elles sont sans arrêt polluées par des choses
08:44 qui sont assez graves, parce que rappelez-vous…
08:46 – Mais là c'est un peu différent quand même.
08:48 – C'est-à-dire qu'il y a un anti-police, ça a été très longtemps qu'il y en a.
08:50 – C'est-à-dire la SSS, bien évidemment.
08:52 – Mais on n'appelait pas, c'était des jugements moraux sur la police,
08:55 tout ce que vous voulez, etc. – Là c'est un appel à vous brûler d'influence.
08:58 – Mais c'était pas dire "on va vous brûler", je crois qu'on a franchi un "cap lexical"
09:03 qui, je peux comprendre que dans cette vue-là, ça devienne…
09:06 – Mais vous m'affrontez sur un point.
09:08 – C'est pour ça que vous avez dit "on a besoin aussi d'une justice ferme,
09:12 de peines symboliques", je ne sais pas si c'est symbolique, mais en tous les cas,
09:15 c'est des peines qui correspondent à ce qui se passe.
09:18 Vous êtes dans une manifestation, vous avez des gens qui appellent à brûler du flic,
09:22 eh bien on va voir combien c'est de temps d'année de prison,
09:25 on les interpelle, on les met devant un juge et on va voir ce qui va se passer.
09:28 Un dernier mot parce que je voudrais qu'on parle de l'euthanasie.
09:30 – Là où vous vous trompez par rapport, les Black Blocs,
09:32 c'est des groupes extérieurs aux manifestants en réalité,
09:35 ce n'est pas des groupes qui appartiennent aux organisateurs.
09:38 Là vous avez, à l'intérieur de cette extrême gauche qui manifeste,
09:42 excusez-moi pour les féministes, je le vois, je les suis sur les réseaux, etc.
09:48 et donc vous avez à l'intérieur même de la contestation,
09:52 si vous voulez, des groupes complètement centrés.
09:55 – Mais je vous dis qu'à l'intérieur du féminisme, il y ait des néo-féministes,
09:59 c'est absolument acquis, mais comme à l'intérieur,
10:02 les Black Blocs se considèrent comme des révolutionnaires de la cause sociale,
10:05 exactement de la même manière, donc c'est juste cette radicalité qui les différencie.
10:09 – Mais pour que les Black Blocs se forment,
10:13 il faut qu'autour d'eux, il y ait des groupes de manifestants
10:18 qui, sans cautionner, acceptent de les avoir autour.
10:21 Ça se passe aussi comme ça dans les manifestations.
10:23 – Parfois c'est difficile, il y a les services d'ordre,
10:27 par exemple dans les dernières manifestations sur les retraites,
10:30 le service d'ordre de la CGT était impeccable.
10:32 – Demain je manifeste, je vois 10 personnes qui sont cagoulées à côté de moi,
10:35 j'arrête, je vais dans la rue d'à côté parce que je sais que ça commence à être dangereux.
10:38 – Ah bah oui, évidemment.
10:40 – Quand vous nous conseillez de faire votre mobilisation avec votre cœur et votre esprit,
10:44 à côté vous avez des foussons qui les ont ouvert.
10:47 – Il y a des dizaines ou des vingtaines de manifestations sur ces dernières années,
10:50 c'est-à-dire que lorsque vous avez une manifestation,
10:52 vous avez des gens cagoulés à côté de vous,
10:54 qui commencent à prendre du matériel urbain,
10:57 qui commencent à casser des vitrines,
10:59 bah écoutez, vous allez ailleurs, vous arrêtez.
11:01 – Vous pouvez aussi ne pas avoir envie qu'on vous vole votre manifestation.
11:03 – Bien sûr, mais…
11:04 – Vous êtes là, vous êtes par exemple 50 000 personnes…
11:06 – Emmanuel Macron, en tous les cas, voilà, brûlez les flics,
11:10 il y a la vidéo qui circule, brûlez les flics,
11:12 il y a la vidéo qui circule depuis donc vendredi après-midi,
11:16 48 heures plus tard, le ministre de l'Intérieur saisit la justice,
11:19 il réagit, on attend de voir s'il y aura des interpellations.
11:22 – Vous avez là, bien sûr, des gens qui vont être interpellés,
11:25 mais je ne sais pas si vous imaginez le bazar…
11:27 – On va voir, on va voir, vous inquiétez pas,
11:30 dans certaines vidéos, on voit clairement qui sont ceux qui tiennent le mégaphone,
11:34 vous inquiétez pas pour ça.
11:35 Emmanuel Macron a annoncé dimanche qu'un projet de loi
11:37 ouvrant une aide à mourir sous conditions strictes
11:40 serait présenté en avril en Conseil des ministres,
11:43 en vue d'une première lecture en mai à l'Assemblée nationale.
11:47 Alors c'est un sujet évidemment sensible,
11:49 c'est un sujet qui a été le fruit de grandes réflexions,
11:54 de discussions, d'une convention citoyenne qui a été beaucoup critiquée
11:59 et certains se demandent si cette mesure qui pourrait être prise
12:03 ne vient pas finalement cacher le manque de moyens sur les soins palliatifs.
12:10 Je rappelle par exemple qu'à un département sur cinq
12:13 restait dépourvu de soins palliatifs fin 2021.
12:16 Donc on voit le sujet de Mathilde Ibanez et on en parle juste après.
12:20 – Dans une période…
12:22 – C'est une annonce forte d'Emmanuel Macron,
12:24 l'ouverture d'un projet de loi ouvrant une aide à mourir sous conditions strictes.
12:28 – Cette loi ne créait à proprement parler ni un droit nouveau ni une liberté,
12:33 mais elle trace un chemin qui n'existait pas jusqu'alors
12:35 et qui ouvre la possibilité de demander une aide à mourir
12:38 sous certaines conditions strictes.
12:40 – Le terme utilisé, celui de l'aide à mourir et non d'euthanasie
12:44 ou encore de suicide assisté, est important pour le président.
12:47 – Le terme que nous avons retenu est celui d'aide à mourir
12:50 parce qu'il est simple et humain et qu'il définit bien ce dont il s'agit.
12:54 Le terme d'euthanasie désigne le fait de mettre fin au jour de quelqu'un,
12:57 avec ou même sans son consentement, ce qui n'est évidemment pas le cas ici.
13:01 – Une aide à mourir donc, mais avec des conditions très strictes
13:04 qui ne concerneront pas tous les malades.
13:06 – Cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures
13:09 comme la convention citoyenne l'avait recommandé.
13:11 Deuxième condition, les personnes devront être capables d'un discernement plein et entier.
13:16 On exclut de cette aide à mourir les patients atteints de maladies psychiatriques
13:20 ou de maladies neurodégénératives qui altèrent le discernement comme Alzheimer.
13:25 Il faut avoir une maladie incurable et un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme.
13:30 – Cette procédure devrait être prise en charge par l'assurance maladie
13:34 afin d'accompagner au mieux les malades jusqu'au bout.
13:36 Le texte doit être transmis au Conseil d'État d'ici 8 à 10 jours.
13:40 Il arrivera sur la table du Conseil des ministres en avril pour une première lecture en mai.
13:45 – Dans les hauts de sphère, ce qu'on nous dit, c'est pas de bon timing.
13:48 Nous expliquons parce que moi je me suis posé la question,
13:50 est-ce qu'il y a un timing politique autour de cela ?
13:53 Pas de bon timing, pas de volonté de politiser le débat, bien au contraire.
13:57 C'est pourquoi le choix de Libération et de la Croix,
13:59 très engagé sur le sujet de manière opposée justement,
14:01 l'aide à mourir n'est pas un nouveau droit, pas de liberté nouvelle,
14:04 c'est un chemin encadré, très encadré,
14:06 le choix de ne pas opter pour une euthanasie ou un suicide assisté
14:10 qui a la volonté de dessiner un modèle français.
14:12 On se rapproche quand même un peu plus du suicide assisté,
14:15 je rappelle que c'est l'assistance au suicide qui consiste
14:17 à donner les moyens à une personne de se suicider elle-même.
14:20 Dans ce cas, la personne réalise elle-même son suicide
14:23 en absorbant un produit létal qui lui a été préalablement délivré.
14:28 Et avant de vous donner la parole, je donne juste ce chiffre
14:31 qui est très intéressant, c'était un sondage IFOP
14:33 pour le JDD en avril 2023, qui montre toute l'ambivalence
14:38 des Français sur le sujet puisqu'il y en avait 70%
14:40 qui étaient favorables à la proposition de la Convention citoyenne
14:43 qui revient sur la question de l'aide à mourir.
14:46 En revanche, il y avait 33% des Français seulement
14:49 qui envisageaient de recourir à l'euthanasie
14:52 s'ils étaient eux-mêmes atteints d'une maladie incurable.
14:54 - Ils le veulent pour les autres ? - Voilà.
14:56 - C'est intéressant. - C'est peut-être ce que je dis,
14:57 mais pas ce que je fais.
14:58 - Non, c'est pas tellement ça, c'est qu'on a du mal
15:00 quand on est bien portant à dire voilà.
15:02 - Voilà, voilà. - Je sais pas, non mais pardon.
15:04 - Je pense que c'est presque dans l'autre sens.
15:06 - Moi, ce sujet me met quand même, je trouve,
15:08 ça doit pas être un enjeu politique justement.
15:10 Et ces termes, si vous voulez, je ne mets pas déjà le droit
15:14 de mourir dans la dignité, comme si on s'adressait
15:18 à une puissance divine, je ne sais pas, en lui disant...
15:21 - Les autres sont indignes.
15:22 - Voilà, et qu'il y aurait des manières indignes de mourir.
15:24 Bon, mourir, c'est difficile, c'est vrai,
15:27 mais cette idée que l'État va nous aider à mourir
15:29 est quand même un peu effrayante.
15:32 Et moi, dans le fond, je me demande
15:33 si on n'a pas déjà un édifice législatif.
15:37 - Pourquoi on parle de mourir dans la dignité ?
15:39 - Parce qu'en fait, en France, depuis 2019,
15:44 53% des décès ont lieu dans un établissement hospitalier
15:48 ou dans une clinique privée, contre 24% à domicile
15:51 et 12% en maison de retraite.
15:53 Une exception est à noter dans les départements
15:55 et régions d'outre-mer où mourir chez soi
15:57 ou en EHPAD est plus fréquent qu'à l'hôpital.
15:59 Donc, mourir dans la dignité, c'est justement apporter
16:03 un maximum de moyens dans les hôpitaux
16:05 pour que les personnes ne soient pas en souffrance.
16:07 - Mais elles vivent encore à ce moment-là.
16:10 Elles vivent dans la dignité quand vous êtes hospitalier.
16:12 - Je pense qu'il y a deux débats.
16:14 On peut avoir un débat philosophique.
16:16 De ce point de vue-là, il me semble que la loi Léonetti
16:18 ne permet pas quasiment...
16:19 Parce que de toute façon, il y a toujours une zone grise.
16:21 Quoi qu'il en soit, il y a toujours une zone
16:23 où ça devient très difficile d'apprécier les situations
16:26 et la qualification des faits.
16:28 Mais après, c'est surtout, encore une fois,
16:30 nous sommes sur un débat qui nous détourne
16:32 de sujets fondamentaux.
16:33 Quand vous voyez qu'il y a des gens qui arrivent aux urgences
16:35 ou qui meurent sur des brancards d'urgence
16:37 parce que ça fait 48 heures qu'ils sont présents.
16:39 Vous le disiez, les soins palliatifs,
16:41 ne mettons pas les moyens qu'il convient
16:43 pour les soins palliatifs.
16:44 Il y a un grand retard français dans le traitement de la souffrance.
16:47 Et au-delà de ça, le fait que ce soit très restrictif
16:50 dans la définition de ce que semble dire Emmanuel Macron aujourd'hui,
16:53 c'est exactement comme ça que ça a commencé en Belgique.
16:55 C'est exactement comme ça que ça a commencé au Canada.
16:57 C'est exactement comme ça que ça a commencé aux Pays-Bas.
17:00 Vous savez qu'au Canada, maintenant,
17:01 ils ont soin de calculer combien ça leur fait économiser
17:03 chaque année.
17:04 Parce que forcément, il se trouve que les dernières semaines,
17:06 les derniers mois de vie,
17:08 quand vous êtes atteint d'une grave maladie,
17:10 c'est très cher.
17:11 On en est arrivé au point, au Canada notamment,
17:14 il y a des gens qui ont demandé à être euthanasiés
17:16 parce qu'ils n'avaient pas les moyens de se loger.
17:18 Et on a fini par leur accorder.
17:20 Donc regardons...
17:21 Et la jeune Belge, rappelez-vous la jeune Belge.
17:23 ... faisant très attention aussi à ce que ce ne soit pas un moyen,
17:27 parce que l'expression, heureusement,
17:29 n'est pas utilisée, "droit à mourir de la dignité",
17:31 elle sous-entend en creux qu'on vit dans l'indignité
17:34 si on est faible ou si on est tout simplement malade.
17:38 Mais ça n'est pas indigne d'être faible et malade.
17:40 Ça fait partie de la vie.
17:42 Faisons très attention à ce qu'il n'y ait pas une pression
17:44 qui s'exerce, parce que regardez,
17:45 c'est déjà présent chez certains.
17:47 Il y a certains qui disent, au nom de la planète
17:49 et de l'environnement,
17:50 si on a déjà vécu jusqu'à tel âge,
17:52 il n'y a peut-être plus besoin d'aller plus loin
17:53 dans les traitements.
17:54 Donnons la parole à tout le monde.
17:55 Sur les soins palliatifs,
17:56 ils seront déployés en parallèle sur tout le territoire
17:59 21 départements sans unité, c'est ce que je vous disais.
18:02 Ce sera fini, l'annonce doit être officielle fin mars.
18:05 Déjà, c'est un point important.
18:07 C'est ça qui me semble le plus important,
18:09 c'est de ne pas abandonner les gens à leur sort,
18:11 parce que s'il y a des départements entiers
18:13 où il n'y a pas de soins palliatifs,
18:16 effectivement, ça pose de gros problèmes.
18:18 Ensuite, il faut savoir aussi qu'aujourd'hui,
18:20 beaucoup d'entre nous sont passés par là,
18:23 ça se fait déjà peu ou prou.
18:25 Dans la réalité, il y a tout.
18:28 La loi de 2016 de Léonetti,
18:30 qui effectivement le permet déjà pour partie
18:32 dans des cas précis.
18:34 Mais au-delà de ça, je dirais qu'il y a déjà quelque chose
18:37 qui se fait assez naturellement entre les familles,
18:40 les médecins, etc.
18:42 On l'a peu ou prou tous vécu,
18:44 et donc on voit bien que ça existe déjà.
18:47 Après que la technostructure ait intégré
18:49 le coût de la fin de vie et les économies possibles,
18:54 je ne serais pas plus étonné que ça,
18:56 parce qu'en fait, ça touche à plusieurs dimensions.
18:59 Il y a la dimension de liberté de conscience,
19:01 puis il y a une dimension éthique.
19:03 Jusqu'où peut aller une loi ?
19:05 C'est-à-dire qu'une loi,
19:07 est-ce qu'elle peut nous aider à mourir ?
19:09 Je dirais oui, si on fait, par exemple,
19:11 des soins palliatifs partout.
19:13 Oui, si on met en place un certain nombre de...
19:15 - Mais ça, ça nous aide à vivre.
19:17 Ça, ça nous aide à vivre jusqu'à la fin.
19:19 Oui, mais ce n'est pas la même chose.
19:21 - D'accord, Elisabeth.
19:23 - Oui, ça va aller à la fin.
19:25 - Je pense juste aux téléspectateurs
19:29 qui n'ont peut-être pas toutes les références
19:31 sur la loi Léonetti.
19:33 L'information, elle est tombée à 18h.
19:35 - On fait.
19:36 - Exactement, elle est tombée à 18h,
19:38 donc très rapidement, je suis allé rechercher
19:40 quelques informations.
19:41 C'est la loi qui encadre la fin de vie
19:43 des maladies incurables en France,
19:45 adoptée en 2016 avec une première version en 2005.
19:47 Elle interdit l'euthanasie et le suicide assisté.
19:49 Donc là, c'est vraiment une avancée
19:51 dans la loi Léonetti,
19:52 mais permet une sédation profonde
19:54 jusqu'au décès dans des cas précis.
19:56 Cette loi prévoit l'arrêt des traitements
19:58 en cas d'obstination déraisonnable
19:59 ou acharnement thérapeutique.
20:00 Paul Melin.
20:01 - Moi, pour moi, sur l'aide à mourir,
20:02 il y a deux questions.
20:03 Il y a une question qui est d'abord
20:04 une question de forme,
20:05 qui est une question politique.
20:06 Et là, effectivement, je ne peux pas m'empêcher
20:08 de soupçonner le président de la République
20:10 et la majorité d'utiliser ce sujet
20:12 pour incarner encore une fois
20:14 une sorte de combat qu'ils jugeraient
20:16 comme un combat progressiste, etc.
20:17 Souvenons-nous que c'était quasiment
20:19 la pierre angulaire du programme,
20:20 ça ne lui a pas porté chance,
20:21 le programme de Madame Hidalgo en 2022
20:23 qui nous disait "nous mettrons en place
20:25 le droit à mourir dans la dignité
20:26 parce que nous sommes socialistes", etc.
20:27 Bon, moi, j'ai très peur que ça devienne,
20:29 si vous voulez, le sujet sociétal à la mode
20:31 et que ce soit le nouveau truc à la mode.
20:33 Donc ça, je m'en méfie beaucoup.
20:35 Deuxièmement, sur le fond,
20:37 je partage ce qui a été notamment dit
20:38 par Jean-Sébastien et par Elisabeth,
20:40 je suis un peu mal à l'aise avec le sujet.
20:42 Je suis assez favorable à ce qu'on reste
20:44 et à ce qu'on se maintienne à la loi Léonetti
20:46 qui, à mon avis, permet déjà,
20:48 avec les soins palliatifs,
20:49 qui sont en charge de la plupart des situations,
20:50 c'est surtout une question de moyens.
20:51 Et je crains infiniment
20:53 les dérives qu'il peut y avoir.
20:55 J'ai en image, vous savez, le film
20:57 "Soleil vert" avec Charlton Heston,
20:58 où les gens choisissaient la fin de leur vie
21:00 et finissaient dans des bennes.
21:02 - J'ai quand même eu des soignants
21:04 lors des années qu'ils étaient contre.
21:06 - 80% des soignants,
21:11 et il y avait eu une très grande pétition
21:13 signée par plusieurs milliers de signataires,
21:15 ont dit qu'ils étaient contre.
21:16 - Mais oui, bien sûr.
21:17 - Tout simplement, justement,
21:18 pour l'exercice.
21:19 Et donc, pour le faire,
21:20 il faudra bien avoir recours aux soignants.
21:22 - Oui, mais ça sera en cas d'avis collégial favorable
21:26 de l'équipe médicale.
21:27 - Oui, au début.
21:28 - Mais en cas d'avis favorable,
21:29 mais derrière, encore faut-il
21:30 quelqu'un qui le fasse.
21:31 - Il faut que les gens
21:32 - qui le fassent.
21:33 - et ça commencera comme ça.
21:34 - Et vous allez-vous annoncer
21:35 la clause de confiance
21:36 comme on va le faire ?
21:37 - Allez, la plus parce qu'on n'aura pas de temps
21:38 pour la deuxième partie.
21:39 - Merci beaucoup.
21:40 On se retrouve dans un instant.
21:41 On va parler d'Emmanuel Macron
21:42 et de Vladimir Poutine du meeting,
21:44 de Marion Maréchal, de Valérie Ayé aussi.
21:47 - On a regardé.
21:49 - Elle est appréciée chez les historiens.
21:52 Très appréciée.
21:53 Vous verrez.
21:54 - Ah oui, oui, oui.
21:55 - Elle parle de Dalai Lama.
21:56 - Le conseiller de Madame Ayé,
21:58 il faut la peu dire,
21:59 parce que là, ce qu'il vient de faire,
22:00 c'était du génie.
22:01 La publicité.
22:02 - 20h30 sur CNews,
22:07 l'information avec vous,
22:09 Adrien Spiteri.
22:10 - Un projet de loi pour une aide à mourir
22:12 sera présenté en avril devant le Conseil des ministres.
22:15 L'annonce a été faite par Emmanuel Macron.
22:17 Un texte très encadré,
22:19 puisque les patients devront notamment être majeurs
22:21 et atteints d'une maladie incurable
22:23 avec pronostic vital engagé à court ou moyen terme.
22:26 La France va demander au Maroc la remise de Félix Bengui,
22:30 information transmise par le procureur de Marseille.
22:32 Il s'agit du patron à présumer du clan Yoda,
22:35 l'un des principaux gangs de la drogue à Marseille.
22:38 Il a été arrêté vendredi à Casablanca.
22:41 Et puis Kiev refuse de hisser le drapeau blanc
22:44 et de négocier avec Moscou.
22:45 C'est ce qu'a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne
22:48 dans un message sur X.
22:49 Il s'agit d'une réponse au pape François
22:51 qui a appelé à la paix
22:53 avant que les choses ne s'aggravent dans le couvrier.
22:55 - Merci beaucoup.
22:57 À quoi joue Emmanuel Macron depuis près de deux semaines
23:00 concernant la guerre en Ukraine
23:01 et les prises de parole répétées contre Vladimir Poutine ?
23:03 Certains parlent d'un président va-t-en caire,
23:05 d'autres y voient une stratégie de diversion
23:08 à l'approche de l'élection européenne.
23:10 À cela, la majorité répond "esprit muni".
23:13 Quoi ? Il faut avoir un ton ferme, une main ferme
23:16 face à Vladimir Poutine qui agresse l'Ukraine
23:21 et qui met en péril l'Europe depuis maintenant plus de deux ans.
23:24 Kylian Salé nous raconte
23:25 parce qu'il y a eu beaucoup de réactions politiques aujourd'hui.
23:27 Écoutez.
23:28 Emmanuel Macron prône un soutien sans limite
23:30 et sans ligne rouge à l'Ukraine.
23:32 Des propos condamnés par plusieurs personnalités politiques de gauche.
23:36 - Bien sûr que je désapprouve ces propos
23:38 qui s'inscrivent dans la continuité d'ailleurs
23:40 des propos qu'il avait tenus quelques jours plus tôt
23:43 et qui avaient laissé ouvert la possibilité d'une intervention
23:46 de troupes françaises sur le front en Ukraine.
23:50 Et je considère que ces propos sont des propos contre-productifs
23:54 et des propos extrêmement dangereux.
23:56 - J'ai le sentiment qu'il se prend pour le chef d'état américain,
24:01 Bush, en 2003, dans son offensive contre l'Ukraine.
24:05 Et je le dis, nous n'avons pas besoin en France d'un Bush.
24:10 Nous n'avons pas besoin en France d'un chef militaire.
24:13 À droite, les Républicains reconquêtent.
24:16 Yvoin a un écran de fumée.
24:18 - L'instrumentalisation de la guerre en Ukraine par le camp Renaissance
24:21 est insupportable et irresponsable.
24:23 Les macronistes sont en échec sur tous les sujets.
24:25 Pouvoir d'achat, sécurité, immigration, écologie, santé.
24:29 Ils font diversion lâchement.
24:31 - En vérité, Macron ne veut pas faire peur à Poutine.
24:33 Il veut faire peur au peuple français.
24:35 Il veut nous faire peur pour nous faire oublier les crises que nous traversons.
24:38 - Ce mardi, un débat aura lieu à l'Assemblée nationale
24:41 sur la stratégie française d'aide à l'Ukraine.
24:43 L'occasion de confronter les opinions entre les députés macronistes,
24:47 insoumis et du Rassemblement national.
24:50 - Je ne peux pas croire, Frédéric Durand,
24:53 que la guerre en Ukraine soit utilisée à des fins de politique nationale.
24:59 De politique européenne.
25:01 - Vous n'allez pas imaginer ce machiavélisme-là.
25:03 Ce n'est pas possible, Frédéric Durand.
25:05 - C'est un non, cette figure rhétorique.
25:07 Je ne peux pas croire.
25:09 - C'est une antiphrase.
25:11 - Ce qui est certain, c'est qu'il met ses oppositions en difficulté.
25:15 Si vous dites que Macron a tort de dire ça
25:18 et de vouloir envoyer les troupes au sol,
25:20 à ce compte-là, vous êtes arrangé immédiatement dans le cas de Poutine.
25:23 C'est un peu ça, le jeu.
25:25 - Ou alors vous êtes lâche.
25:27 Au pire, vous êtes un ami de Poutine.
25:29 - Oui, voilà. Vous êtes lâche et vous êtes un ami de Poutine.
25:31 - Ah oui, je vais avoir le doublé.
25:33 - Je pense que c'est le doublé pour le main-prise.
25:35 Donc, si vous voulez, cette manière-là de rentrer en campagne européenne,
25:38 elle est plutôt...
25:40 Elle est assez intelligente.
25:42 Elle est très dangereuse parce qu'évidemment,
25:44 se servir d'une actualité aussi grave, aussi brûlante,
25:48 pour pouvoir finalement refaire le scénario...
25:51 Parce que là, le scénario, c'est RN en marche.
25:54 On a bien compris, enfin Renaissance.
25:56 On a bien compris quel était le scénario qu'on nous resservait à chaque fois
25:59 pour nous redire au bout d'un moment et à la fin,
26:02 mais attention parce qu'il va falloir maintenant faire barrage au RN.
26:06 C'est-à-dire que ça fait 7 ans qu'ils sont en commande, qu'il ne faut...
26:09 Alors, il n'y a qu'eux en plus qui peuvent faire barrage au RN
26:12 en prenant des dispositions qui soient en faveur du peuple français.
26:16 Parce que s'ils le faisaient, mon Dieu,
26:18 le RN automatiquement baisserait.
26:20 Comme ils ne le font pas, ils vont nous demander à nous,
26:22 ensuite, avec notre bulletin de vote, évidemment, de le faire.
26:24 Donc, si vous voulez, j'ai l'impression que ça se voit maintenant.
26:27 - C'est un peu gros, si ça vous voulez dire. Un peu trop.
26:30 - Je crois que c'est un peu trop gros et d'autant plus qu'il n'y a pas que le RN aujourd'hui
26:33 qui s'oppose à ça. J'ai écouté sur votre...
26:35 - Ah bah non, on vient d'entendre Emmanuel Baupart.
26:39 - Voilà, Emmanuel Baupart.
26:40 Il y a beaucoup de gens qui s'opposent à dire "il n'y a plus de limite".
26:44 C'est ça qui fait peur.
26:45 Dire "il n'y a plus de limite", ça veut dire quoi ?
26:47 Non seulement on envoie les troupes au sol, mais pourquoi on n'y va pas ?
26:49 - Attends, Bardo, est-ce que, quand même,
26:51 moi je veux quand même risquer une défense.
26:53 Je ne méconnais pas l'instrumentalisation.
26:56 Si c'est que ça, c'est vraiment dégoûtant.
26:59 Maintenant, qu'est-ce qu'il est passé ?
27:00 La première déclaration, il sort d'un sommet européen
27:03 et il dit "on a parlé de cette éventualité".
27:06 Parce que, si vous voulez, qu'est-ce que ça veut dire dans l'autre sens ?
27:09 C'est-à-dire si on dit "c'est exclu".
27:11 Et je vous donne un autre exemple.
27:12 Aujourd'hui, Biden a dit "Israël ne peut pas attaquer Rafa, c'est exclu".
27:16 Ça veut dire quoi ?
27:17 Que le Rama, c'est un Rafa aujourd'hui et qu'il peut rester un Rafa puisqu'il le sait.
27:20 C'est-à-dire dire à l'adversaire "voilà ce qu'on ne va pas faire".
27:24 - Non mais là, ça va plus loin.
27:26 - Juste, dernière chose, tous les partis qui étaient là,
27:30 la même unanimité, il y en a une grande partie qui ne vont pas voter l'aide à l'Ukraine.
27:35 Donc, ils nous disent, ils versent des larmes de crocodile,
27:38 en nous disant "oui, on veut aider les Ukrainiens, mais pas avec des soldats".
27:41 Alors, pourquoi ils ne votent pas l'arme ?
27:44 À ce moment-là, ça veut dire quoi ?
27:45 Ça veut dire qu'on ne veut pas les aider du tout.
27:47 Bon, faut l'assumer, ça.
27:49 - C'est clair, mais c'est très intéressant, vous faites la transition sur l'élection.
27:52 Oui, mais peut-être que 12 minutes...
27:54 - Justement, moi, ce que je ne comprends pas, je suis d'accord avec ce que dit Emmanuel,
27:57 je ne vais pas le répéter, mais juste, ce que je ne comprends pas,
27:59 c'est que si réellement la situation est celle que décrit Emmanuel Macron
28:02 et qu'il est 100% dans la conviction géopolitique et absolument pas dans le cynisme,
28:06 dans ce cas-là, il faut se mettre d'urgence en économie de guerre.
28:08 Parce que je vous rappelle quand même que Chamberlain, puisqu'il fonde des références à Munich,
28:12 et que Mme Hayé, il me semble que vous voulez en parler, fait référence à Munich en 1938,
28:17 une des hypothèses pour ne pas signer, pour trouver cet accord avec Hitler
28:23 sur les Sudètes en Tchécoslovaquie, c'est de dire de toute façon,
28:26 nous ne sommes pas prêts à la guerre, donc achetons-nous du temps
28:29 pour être prêts à la guerre et pour reconstruire notre armée.
28:31 Je n'ai pas l'impression qu'Emmanuel Macron, quand il consacre l'effort de vivre de la nation,
28:36 finalement, à modifier la Constitution ou à vouloir avancer sur la législation sur la fin de vie,
28:42 consacre l'effort de vivre de la nation à reconstruire une économie de guerre.
28:46 Bon, vous faites la transition qui est parfaite, puisque vous me parlez des Européennes
28:49 et vous me parlez de Mme Hayé.
28:51 Il s'avère que concernant les Européennes, ils sont toujours à 12, voire 13 points d'écart
28:56 entre Renaissance et le Rassemblement National,
28:59 et que la référence historique de Mme Hayé hier,
29:03 Chamberlain, Daladier, ça c'était en 1938, aujourd'hui c'est Orban-Le Pen,
29:08 elle est démontée par de nombreux historiens, et ils ne vont pas avec le dos de la cuillère.
29:13 Voilà ce que dit par exemple Christian Delporte, comparaison historique stupide.
29:17 Qui est Daladier aujourd'hui ? Le Pen.
29:19 Qui est Chamberlain aujourd'hui ? Orban.
29:22 Maxime Michelet, qui était l'ancien quand même président du Conseil,
29:26 bon, il dit Edouard Daladier mérite mieux que ce genre de petites instrumentalisations
29:31 minables de notre histoire.
29:33 J'hésite à vous passer celui de Christophe Naudin,
29:36 qui dit qu'il faut arrêter avec les parallèles historiques à la con,
29:39 à droite comme à gauche, 1914 comme 1938.
29:42 Et plus encore quand on n'y connaît rien.
29:45 Et alors là on est revenu sur des standards du côté de Valéry Hayé
29:49 qu'on connaissait auparavant, c'est de dire que le Rassemblement National n'est pas dans l'arc républicain.
29:55 Ben oui, maintenant on connaît la musique. Valéry Hayé.
29:57 Le président de la République et le Premier ministre s'adressent à tous les Français
30:01 et à tous les représentants au Parlement européen.
30:03 Moi je considère que l'extrême droite ne fait pas partie de l'arc républicain.
30:08 Je vous donne aussi un exemple qui est très concret au Parlement européen.
30:10 Au Parlement européen, nous appliquons le cordon sanitaire.
30:13 C'est à dire que nous ne donnons aucune responsabilité aux élus des groupes de l'extrême droite,
30:19 du groupe Identité et Démocratie, dans lequel siège le Rassemblement National,
30:23 en considérant qu'ils ont un projet de destruction de l'Europe.
30:26 Voilà, on a les mots clés, cordon sanitaire, arc républicain,
30:30 on rentre dans l'histoire.
30:33 Là son conseiller qui avait fait la petite fiche, il s'est dit "bon écoute, on s'est trompé,
30:37 on va revenir sur ce qu'on connaît, arc républicain, cordon sanitaire".
30:43 Noséabon, ça ça va nous intéresser.
30:46 Si vous voulez, le problème, ça fait extrêmement bien la transition avec le sujet précédent,
30:51 puisque là, vous titrez l'obsession du RN, tout à l'heure,
30:54 effectivement avec la question de Vladimir Poutine et de la guerre en Ukraine,
30:57 c'est aussi la vision manichéenne entre eux, Fabien Roussel, Manuel Bompard,
31:02 Éric Zemmour, Marine Le Pen, c'est le chaos, c'est les amis de Poutine, etc.
31:06 Et nous, nous sommes le camp du bien.
31:07 Là, c'est exactement la même rhétorique, c'est la même stratégie,
31:10 c'est-à-dire, effectivement, vous êtes le syndrome municois,
31:12 vous êtes ceux qui ont conduit à la seconde guerre mondiale,
31:15 parce qu'il faut quand même dire les choses telles qu'elles sont,
31:17 dans l'esprit de Madame Hayé, Chamberlain et Daladier sont les responsables,
31:21 par leur inaction, de l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler.
31:24 Donc finalement, elle accuse toute l'opposition, qui est arrivée en 1933, chancelier,
31:28 elle accuse toute l'opposition de faire le jeu du chaos,
31:32 de ce qui peut arriver de pire à l'Europe depuis un siècle.
31:35 Donc effectivement, c'est un procédé qui est terrible,
31:37 et c'est un procédé surtout qui masque, à mon avis, l'absence de projet.
31:40 C'est-à-dire, quand vous avez un projet politique,
31:42 quand vous avez un programme, quand vous avez une idéologie,
31:45 vous la prenez, vous la proposez à vos compatriotes,
31:47 et je termine, vous ne vous contentez pas de renvoyer
31:50 tous ceux qui vont avoir un récit différent du vôtre sur la paix en Ukraine,
31:53 en disant "peut-être faut-il mettre en place une conférence pour la paix",
31:56 ceux qui vont dire "peut-être qu'il faut revoir les questions migratoires".
31:59 Eh bien, tout cela, c'est facile de faire de la politique comme ça, vous dites,
32:02 ceux qui parlent d'immigration, extrême droite, fasciste, nazi.
32:04 Ceux qui veulent faire la paix avec Poutine, Poutine au latre.
32:07 Donc en fait, effectivement, dans la tête d'un macroniste type,
32:10 il n'y a qu'eux qui sont le camp de la raison, et tous les autres, c'est le chaos.
32:13 Effectivement, quand on fait de la politique comme ça...
32:15 - C'est ce qu'après on parle du métier de Mario Maréchal.
32:17 - Et en même temps, ils ont besoin que le RN soit haut,
32:19 parce que pour que le scénario ait lieu...
32:21 - Oui, ça c'est vrai.
32:22 - Mais c'est toujours besoin d'un plan héroïque, donc il faut qu'on fasse...
32:25 - Voilà.
32:26 - Il faut qu'il soit là.
32:27 - Mais pour calculer, c'est compliqué quand même.
32:29 - Actualité politique, toujours,
32:32 puisque c'est le mouvement Reconquête qui a lancé sa campagne européenne
32:34 au Palais des Sports, Mario Maréchal tête de liste.
32:37 Alors, je le dis aux téléspectateurs, je reçois un peu de messages,
32:40 on a des anti-Reconquêtes sur le plateau, pas un mot sur le meeting.
32:44 Je le dis chaque jour, on respecte à la lettre, à la seconde près,
32:48 le temps de parole et le temps d'antenne.
32:51 Donc je ne pourrais pas...
32:53 Je vais vous citer quelques phrases de Mario Maréchal ou d'Eric Zemmour,
32:57 mais je ne peux pas vous présenter les sons, on en est là.
33:00 - On l'a diffusé quand même.
33:02 - Bien sûr que le meeting a été diffusé, mais ce n'est pas ça que je vous dis.
33:04 Là, j'aimerais bien peut-être vous faire écouter ce passage d'Eric Zemmour ou de Mario Maréchal.
33:08 Je ne peux pas parce que je respecte à la lettre le temps de parole.
33:11 Mario Maréchal qui a dit "Tous ici, nous avons le droit d'apporter une espérance politique aux Français,
33:16 mais je vous préviens, ce ne sera pas sans un immense effort.
33:21 Nous voulons retrouver le chemin de la fierté disparue,
33:23 nous voulons être fiers d'être français.
33:25 Nous continuons dans cette voie, je vous le dis, disons-le,
33:27 partout autour de nous, il y a seulement deux issues qui s'offrent à nous,
33:31 la soumission ou la conversion.
33:33 Je ne veux ni la soumission, ni de la conversion.
33:36 Ce qui m'intéresse également, c'est le discours d'Eric Zemmour
33:38 qui a eu toute une réflexion autour de l'Europe et la fierté européenne.
33:43 Oui, nous sommes fiers d'appartenir à ce continent magnifique,
33:46 et c'est parce que nous sommes si fiers de l'Europe que nous en voulons à l'Union européenne.
33:50 L'Union européenne a trahi sa mission, elle ne nous défend plus,
33:53 bien au contraire, elle est devenue un continent aux frontières béantes,
33:57 aux portes grandes ouvertes.
33:59 Tous ici, nous avons eu la chance de naître sur le sol d'Europe,
34:02 mais nous avons le malheur aujourd'hui de voir de notre vivant se lever,
34:06 un nouveau spectre sur notre continent.
34:08 Intéressant ?
34:10 Oui, à mon avis, c'est un peu leur créneau à reconquêtre,
34:15 mais à mon avis, lorsqu'ils disent que cette question civilisationnelle
34:18 passe devant les questions du pouvoir d'achat,
34:20 devant les questions de crise climatique,
34:22 c'est ça qui a été dit par Marion Jalpeu,
34:24 je pense qu'ils sont à côté de la plaque,
34:26 je pense très sincèrement que les Français,
34:28 je ne dis pas que les questions de leur identité ne sont pas posées,
34:32 bien entendu, elles sont posées,
34:34 et je suis aussi d'accord pour dire que trop souvent la gauche a fermé les yeux sur ça,
34:37 cela dit, les maîtres croient,
34:39 ils font la même erreur, c'est-à-dire cette fameuse alliance des droites,
34:42 finalement, ils n'ont pas bougé d'un yota malgré ce qu'on pourrait appeler un échec.
34:46 Ce qui est marrant, c'est que vous leur reprochez de ne pas faire leur campagne
34:49 en fonction des sondages et de faire...
34:51 - Je leur reproche...
34:52 - Pardon, vous venez de dire que ce n'est pas un bon calcul,
34:55 mais peut-être que c'est effectivement, si on pense que c'est une question civilisationnelle,
35:00 je veux dire, après on peut discuter de la façon dont ils en parlent,
35:03 je dois dire que moi, la partie du discours d'Éric Zemmour que j'ai entendue,
35:06 où il parle des grands noms de l'Europe,
35:08 je trouve que c'est ça aussi, de parler de l'Europe de façon un peu positive,
35:12 de citer, si vous voulez, de Erasmus, je ne sais plus, à Balzac,
35:16 de Shakespeare, et c'est vrai que moi, en entendant cette litanie de noms,
35:21 j'ai eu une sorte de fierté d'être l'héritière de cette civilisation.
35:25 Après, vous me dites, oui, les gens pensent plus au pouvoir d'achat.
35:28 D'abord, peut-être qu'ils ont tort.
35:30 - Ah ben voilà !
35:31 - Non, mais peut-être qu'on a...
35:32 Non, mais je vous dis sans boutade, je dis, on a le droit,
35:34 quand on est un parti politique, de considérer qu'il y a un combat qui est essentiel.
35:38 Après, je trouve l'alternative soumission aux conversions,
35:42 si vous voulez, pas absolument...
35:44 - C'est un peu la même chose.
35:45 - Non, mais pardonnez-moi, là, peut-être que je vous trompe,
35:48 mais ce dernier, c'est que dans tous les pays de l'Union européenne,
35:52 se pose cette question d'identité.
35:54 C'est-à-dire que dans tous les pays de l'Union européenne,
35:57 on voit une société qui est en train de...
35:59 - C'est les gens qui donneront leur réponse à la liste.
36:03 - Ce n'est pas le problème, je vous dis simplement qu'il y a aujourd'hui
36:05 des partis qui émergent, que ce soit en Allemagne, en Italie,
36:09 aux Pays-Bas, en Belgique...
36:10 - Je suis d'accord, je l'ai dit.
36:11 - En France, c'est plutôt le droit de l'union.
36:13 - Mais il se pose aussi une autre question qui est "Quelle Europe ?"
36:16 - Ah, moi, c'est la question centrale, moi, j'adore cette question.
36:19 - Je suis pro-européen.
36:20 C'est "Quelle Europe ?"
36:21 Il y a différentes Europes.
36:22 Victor Orban aussi, vous savez quelle est la région européenne
36:25 où le sentiment européen est le plus fort ?
36:27 C'est Budapest, la capitale de la Hongrie.
36:29 Donc, il y a différentes visions de l'Europe.
36:31 - C'est peut-être pas très urbain, Budapest, mais...
36:33 - Oui, mais, Elisabeth, la vision de l'Europe de Pedro Sánchez,
36:36 le président du Conseil espagnol, n'a rien à voir avec la vision de l'Europe
36:39 de Victor Orban, ni avec celle d'Emmanuel Macron.
36:42 Et donc, la réduction du débat pour ou contre l'Europe,
36:45 elle n'a strictement aucun sens, parce que la question...
36:47 C'est vrai que jusqu'à présent, on a enfermé l'Europe dans une espèce de truc...
36:50 Il n'y a pas... Avec des effets cliqués, en plus.
36:52 Il n'y a pas d'autre chemin rationnel que ce qu'on a fait
36:55 sur la manière dont on gère l'euro, sur la manière dont on gère le commerce extérieur.
36:59 - Mais, vous allez voir, je trouve que la question "Quelle Europe ?"
37:03 - Pas plus personne, quand on dit ça, on reçoit des tonnes de mails.
37:06 - "Quelle Europe ?" Pour moi, c'est la question qui est centrale,
37:09 qui est passionnante dans ces élections européennes,
37:12 qui est malheureusement sous-traitée, puisqu'on reste en surface
37:15 avec ces élus qui vous expliquent que ce sont les amis de Poutine,
37:18 les amis de Médine, alors qu'il faut savoir,
37:22 est-ce que vous préférez une Europe fédérale ou une Europe des nations ?
37:25 Est-ce que vous préférez plus de souveraineté ?
37:27 Et sans en parler, naturellement, les candidats en parlent déjà.
37:32 Quand vous regardez le discours de Mme Ayé,
37:34 le mot "souveraineté" n'arrive pas une seule fois.
37:37 La France, par exemple, s'est prononcée 6 fois par Mme Ayé.
37:41 L'Europe, 69 fois. Jordan Bardella, 59 fois la France, 44 fois l'Europe.
37:47 - Ce qui me rassure, c'est que le fond du débat,
37:51 c'est intéressant, parce qu'elle ne peut pas dire à la fois,
37:54 elle ne peut pas à la fois avoir la référence de 1938,
37:57 elle ne peut pas à la fois avoir la référence de 1938
38:00 et ignorer la souveraineté.
38:02 - Parce que là, par ailleurs, il y a une autre question,
38:04 c'est qu'elle peut défendre une souveraineté européenne,
38:06 mais dans ce cas-là, encore, faudrait-il que nos partenaires européens
38:08 aient envie de faire la même chose que nous ?
38:10 Est-ce que la manière dont Emmanuel Macron s'y est pris sur l'Ukraine
38:12 a donné à nos partenaires européens d'avancer dans la même direction ?
38:15 - Je crois que la question fondamentale, c'est effectivement,
38:17 alors on peut parler Frexit ou pas, moi personnellement,
38:19 je n'y suis pas favorable au Frexit, mais c'est la question de la souveraineté.
38:22 C'est-à-dire, aujourd'hui, vous avez, et il faut avancer comme ça,
38:25 de façon, si vous voulez, en dévoilant ce que l'on est.
38:28 Quand Madame Haye, elle prononce 60 et quelques fois le mot "Europe"
38:32 mais que 6 fois "la France", elle a choisi, elle montre aux Français,
38:35 je préfère cette hypothétique souveraineté européenne,
38:37 je préfère la Commission européenne, je préfère Madame von der Leyen,
38:40 aux intérêts suprêmes de la nation française.
38:42 Il faut être clair.
38:43 Et donc, en face, il faut que dans chaque pays européen,
38:45 il y ait effectivement des oppositions qui montrent des voix pour la souveraineté.
38:48 - Terminons par une image, une actualité positive.
38:52 Souvent, vous me demandez une actualité positive.
38:54 On a eu des nouvelles de Kate Middleton,
38:56 qui, vous savez que le 10 mars, c'est la fête des mères Outre-Manche.
38:59 Et pour la première fois, depuis son hospitalisation, le 16 janvier dernier,
39:03 elle a publié un cliché avec ses enfants, George, Charlotte et Louis.
39:07 Et c'est Bertrand Descartes, notre spécialiste, qui en parle le mieux.
39:09 On l'écoute.
39:10 - On pourrait se dire un peu facilement que la volonté du Palais
39:15 est de rassurer les gens par rapport à ces rumeurs incroyables
39:18 qui ont vu le jour ces dernières semaines.
39:20 En réalité, pas du tout.
39:22 On respecte simplement la tradition.
39:24 Chaque année, à l'occasion de la fête des mères,
39:26 il y a un cliché de Kate et des enfants qui est publié.
39:30 À nouveau, ils respectent la tradition.
39:32 C'est une façon même presque pour eux un peu de se gausser,
39:35 de rire quand même et de dire, regardez, on respecte la tradition.
39:38 Vous voyez bien, je ne suis absolument pas mourante.
39:41 Je ne suis même pas souffrante parce que dans le cliché
39:43 qui nous est donné, qui nous est livré, on voit qu'elle est resplendide.
39:48 - Mais c'est les explications de Bertrand Descartes.
39:50 Il nous reste 20 secondes. Je veux qu'on revoie la photo.
39:52 Parce qu'il y a un détail qui interroge.
39:54 - Elle ne l'avait pas.
39:56 - Mais je l'ai vu à la presse britannique.
39:58 - Ah oui, mais elle ne l'édite pas. Vous avez travaillé.
40:00 - Est-ce qu'il y a un enfant qui a une couronne ?
40:02 - Elle ne porte pas de diadème.
40:03 - Allez-y, allez-y, vous avez 10 secondes. Encore 5, 4.
40:06 - Elle n'a pas la bague.
40:08 - Ah, il n'y a pas la bague ?
40:09 - Ah oui.
40:10 - Ah, il y aurait du rififi pour la couronne ?
40:11 - Mais les gens se posent la question. Que se passe-t-il ?
40:13 - On est surtout content qu'elle aille mieux.
40:15 - Where is the bag ?
40:17 - Vous êtes vraiment...
40:19 - Mais curieuse, vous pouvez vraiment vous exagerer.
40:21 - The ring.
40:22 - Mais évidemment, merci.
40:24 - Et là, il peut remercier le souverainiste de service qui parle en anglais.
40:26 - Paul Melun, qu'on va appeler Jean-Michel premier degré désormais.
40:29 - Mais ce n'est pas The bag, c'est Jean-Ring.
40:31 - Non, c'est Jean-Michel the first. The first degree.
40:34 - En fait, moi je le sais, elle a dû se laver les mains. Elle l'a laissé sur son lapin.
40:38 - Avec le pectitron, ça.
40:40 - Écoutez, c'est déjà fini cette émission.
40:42 - Ça va trop vite.
40:44 - On va militer, on va faire une manif tous les cinq pour avoir deux minutes de plus.
40:48 - Ah oui, ça c'est bien.
40:50 - Il faudrait que des pancartes.
40:52 - On va se mobiliser.
40:54 - C'est un enquête d'esprit dans un instant, je voulais qu'on parle de Dupond-Ligonnès.
40:56 - Vous avez entendu, sa sœur a une théorie un peu...
41:00 - Alors j'imagine que Pascal Praud en parlera demain matin.
41:02 - Ah, ça c'est bien possible.
41:04 - Merci à tous les quatre.
41:06 - Merci à France Code Frappe qui a préparé cette émission.
41:08 - Merci à toutes les équipes en régie, toutes les équipes en rédaction,
41:10 toutes les équipes sur le terrain.
41:12 - Merci à vous, chers téléspectateurs toujours aussi nombreux.
41:14 - On se retrouve la semaine prochaine.
41:16 - Next week on dit en anglais.
41:18 - Next week.
41:20 - Pas Nes-week.
41:22 - Uncorrigible.
41:24 - Là vraiment, excusez-moi, il faut que l'on arrête.
41:26 - Ah ah ! C'est vrai ?

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