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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 -Véronique Jacquet, Jean-Sébastien Ferjou, Frédéric Durand, Muriel Wagnin-Melki, Elisabeth Lévy, merci à tous les cinq d'être présents ce soir.
00:07 Vous pouvez remettre votre col, vous avez le temps, cher Jean-Sébastien, parce qu'il y a le point sur l'information et elle est prête.
00:13 Pas besoin de remettre son col, puisqu'elle a un col... Ah non, je croyais que c'était un col roulé.
00:17 Allez, le point sur l'information avec vous, Maureen Vidal.
00:21 -Bonsoir, Eliott, bonsoir à tous.
00:23 L'armée israélienne a livré de violents combats aux Hamas palestiniens dans la bande de Gaza et a intensifié ses raids aériens.
00:31 Les États-Unis ont approuvé d'urgence la vente à Israël de près de 14 000 obus équipant les chars Merkava engagés dans l'offensive contre le Hamas.
00:39 Environ 1,9 million de Palestiniens, soit 85 % des habitants, selon l'ONU, ont fui vers des zones du Sud.
00:46 Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a accusé Israël de préparer le terrain à l'expulsion massive des Palestiniens de Gaza vers l'Egypte.
00:56 Accusation rejetée par les autorités israéliennes.
00:59 Si l'on continue dans cette voie, Gaza ne sera plus une terre pour les Palestiniens, a-t-il déclaré.
01:03 Une boutique du 8e arrondissement de la capitale a été braquée ce matin.
01:08 Deux individus masqués sont en traîn munis de marteaux et de gaz lacrymogènes.
01:12 Ils se sont emparés de nombreuses montres et bijoux avant de prendre la fuite.
01:16 La brigade de répression du banditisme est saisie de l'enquête.
01:19 Merci pour le point sur l'information, on vous retrouve à 20h30.
01:24 On a beaucoup de choses à traiter ce soir, mais je voulais qu'on commence par ces nombreuses déclarations politiques aujourd'hui sur le racisme anti-blanc.
01:34 Un thème qui a souvent été contesté.
01:37 Ceux qui pointaient ce racisme-là étaient souvent stigmatisés.
01:42 On disait que le racisme anti-blanc c'est une thèse d'extrême droite, c'est une thèse complotiste.
01:49 Il s'avère que dans la même journée, vous avez un ancien Premier ministre, Edouard Philippe.
01:53 Vous avez le ministre de l'Intérieur et vous avez la candidate à la présidentielle qui est en tête des sondages qui en ont parlé.
02:01 Donc on va commencer avec Edouard Philippe qui a probablement eu la déclaration la plus surprenante.
02:06 Il dit que en se disant du racisme comme le disait Péguy, il faut dire ce qu'on voit, mais il faut surtout voir ce qu'on voit.
02:12 Bien sûr, il y a du racisme en France et il est bien possible qu'il y ait une forme nouvelle de racisme anti-blanc,
02:18 comme il y a une forme ancienne de racisme anti-noir, anti-arabe ou anti-juif.
02:22 Écoutez Gérald Darmanin parce que lui aussi en a parlé cet après-midi.
02:26 Oui, il y a du racisme, mais du racisme contre les Noirs, il y a du racisme contre les Maghrébins, il y a du racisme contre les Juifs, il y a du racisme contre les Blancs, bien sûr.
02:33 Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Pourquoi ?
02:36 Mais là après il y a des discussions qui peuvent diverger.
02:39 Je ne suis pas sûr qu'en donnant les prénoms des personnes, on arrive à dire qu'on pourrait les essentialiser,
02:44 c'est-à-dire les réduire à leur personne et pas à leur comportement et se dire par définition,
02:48 ceux-là peuvent passer plus à l'acte que les autres.
02:50 Je ne suis pour rien cacher pour les Français, mais ce n'est pas la police qui communique ça, c'est la justice,
02:55 c'est le procureur de la République qui annonce les faits avec les prénoms, les noms, les adresses.
03:00 Et quand j'entends ça, je me demande si Crépole n'est pas un tournant pour les politiques et pour les Français.
03:07 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a souvent mis sous le tapis des thèmes qui dérangeaient par idéologie, par lâcheté.
03:14 Il y a tout un système qui s'est mis en place pour créer une autre histoire, un autre récit.
03:19 Mais factuellement, la haine de l'Occidental ou la haine du Blanc, il faut en parler.
03:26 Oui, mais c'est surtout, si vous voulez, que c'est totalement le cœur de l'idéologie woke de nier le racisme anti-Blanc,
03:32 puisque par définition, il y a des racisés, structurellement, c'est la théorie la plus raciste du monde.
03:38 Il y a des racisés et de l'autre côté, il y a des racistes.
03:41 Donc c'est directement connecté à votre origine et à la couleur de leur peau.
03:45 Ils ont une lecture totalement racialiste du monde.
03:49 Et donc, à partir de là, il ne peut pas y avoir de racisme anti-Blanc, puisque le Blanc est structurellement raciste.
03:54 C'est ça l'idée. Mais là où je vous contesterais un tout petit peu, vous dites qu'il y a un tournant pour les Français.
03:59 Non, ça fait très longtemps que les Français voient que des gamins se font traiter de Français.
04:04 Ou de face de craie d'ailleurs, ça existait aussi.
04:07 Ou de salle Blanc, tout simplement.
04:09 Ça fait très longtemps qu'on le voit, ça fait très longtemps qu'on voit d'ailleurs qu'il y a aussi un racisme entre Maghrébins et Noirs,
04:17 on l'a vu à plusieurs reprises.
04:19 Donc on voit bien, si vous voulez, que cette idée de nier le racisme anti-Blanc est en quelque sorte raciste au carré.
04:25 Si vous voulez, c'est tout. Il n'y a rien d'autre à dire.
04:28 Je dis que c'est un tournant parce que ceux qui ont voulu éviter ce débat,
04:33 ils se sont rattrapés un par les faits et ils se sont rattrapés par la majorité des Français qui disent maintenant, on n'en peut plus.
04:39 Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles.
04:41 Ce qu'on vit, ce n'est pas du fantasme.
04:43 Ce qu'on vit, ce n'est pas un sentiment.
04:45 Il y a un racisme structurel et il faut en parler, il faut savoir comment on le combat,
04:50 il faut savoir quels sont les moyens, quels sont les bras pour justement lutter contre ce racisme-là.
04:56 Mais il a été peut-être sous-traité.
04:58 Frédéric Durand, vous parliez de racisme anti-Blanc il y a quelques années encore.
05:01 Ce qui est sûr en tout cas, c'est que la sociologie moderne, un phrase, c'est dans le monde entier quasiment,
05:05 n'accepte pas le racisme anti-Blanc parce qu'elle ne fait du racisme qu'une question systémique justement
05:12 et pas une question d'attitude et de comportement.
05:14 Partant de là, il considère que, la sociologie moderne considère que parler de racisme anti-Blanc est une absurdité.
05:20 Parce qu'il ne verrait le racisme qu'au prisme d'une domination structurelle, sociale, etc.
05:28 Et comme dans la société, les non-Blancs sont davantage dominés que les Blancs, etc.
05:34 parler de racisme anti-Blanc serait une annerie.
05:37 Mais ça, effectivement, ça a perdu de sa superbe
05:40 parce qu'on se rend bien compte que c'est aussi nier la réalité.
05:44 Puisque une attitude raciste peut être raciste à l'égard d'un Blanc, c'est une évidence aujourd'hui.
05:51 Simplement, ça n'a pas la même structure que dans la sociologie, que le racisme, je dirais.
05:58 - Elle a certains adroits, ça convainc tout à fait, vous avez raison.
06:02 - Mais c'est juste pour expliquer la raison pour laquelle la sociologie refuse cette image.
06:07 - Mais je vous mets un billet que demain, Gérald Darmanin sera l'invité de Sonia Mabrouk.
06:14 J'imagine qu'il y aura une question là-dessus et qu'il tiendra exactement les mêmes propos qu'il a pu tenir sur Brut.
06:19 Donc il est sur une ligne, et il ne change pas de ligne.
06:22 - Mais il est seul dans ce gouvernement.
06:24 - Vous croyez qu'Olivier Véran va tenir les mêmes propos mercredi en Conseil des ministres ?
06:28 - Non, bien entendu, Olivier Véran ne tiendra pas ses propos.
06:32 C'est nouveau, et ça témoigne d'un malaise dans la classe politique.
06:36 On a déjà un droit de voir Gérald Darmanin s'exprimer de la sorte, ou Édouard Philippe.
06:41 Maintenant, attention, les faits ne sont pas nouveaux et on les a mis très longtemps sous le tapis.
06:45 Ils sortent du bois, parce que je pense que je suis d'accord avec vous, Éliott, Crépol est un tournant.
06:50 Nous avons quand même les parents du jeune Thomas qui a été assassiné,
06:53 qui ont quand même demandé à ce que les faits soient qualifiés sous l'appellation de racisme.
06:57 Ce que pour l'instant, la justice n'a pas voulu prendre en compte.
07:01 - C'est que le champ soit étendu au caractère raciste.
07:04 C'est-à-dire que dans cet acte, l'enquête puisse se permettre...
07:07 - Qu'on soit encore avantant.
07:08 - Exactement, qui est une circonstance...
07:09 C'est-à-dire que neuf témoins, et là je me tourne vers vous,
07:12 il y a neuf témoins qui ont considéré lorsqu'il y a eu, et qui ont entendu,
07:16 qui ont témoigné justement, qui ont vu qu'on attaquait parce qu'il y avait justement des propos contre les Blancs à Crépol.
07:22 Ça n'a pas été retenu par le procureur.
07:24 Je vous donne la parole dans un instant, mais c'est intéressant l'avis de l'avocat.
07:27 - Oui, ça n'a pas été retenu par le procureur, et ce qui est dommage en fait,
07:29 et c'est ce que nous, nous préconisons dans toutes les affaires où il y a des circonstances aggravantes d'antisémitisme ou de racisme,
07:34 c'est d'ouvrir avec cette circonstance-là, parce que ça permet un champ d'investigation plus large.
07:38 - Ben oui.
07:39 - Quitte à près, à rétropédaler, si on s'aperçoit que cette circonstance n'est pas suffisamment établie.
07:44 Et puis, il y a la deuxième possibilité procédurale, c'est-à-dire d'évoquer cette circonstance-là au moment de l'audience.
07:50 C'est-à-dire que pendant tout le temps de l'instruction, cette circonstance disparaît,
07:52 mais au moment de l'audience, il est possible de nouveau de l'évoquer,
07:55 et il est possible de nouveau de la qualifier, s'il est fait...
07:58 - Il y a une réticence des juges.
07:59 - Alors, il y a une réticence peut-être des magistrats, ça c'est certain.
08:02 Il y a une résistance aussi du parquet.
08:05 Il y a des résistances un petit peu à tous les niveaux,
08:07 et puis c'est le rôle des avocats en fait de forcer cette résistance-là,
08:10 et d'amener aussi des éléments qui permettent de caractériser cette situation aggravante.
08:14 - Et vous imaginez, parce que pour Crépole, vous passez d'un drame à un drame raciste.
08:18 - Évidemment.
08:19 - Donc là, ça change quand même, ça change la donne.
08:22 Si vous voyez dans l'idéologie, dans le récit qui est fait.
08:25 - Évidemment, mais vous voyez bien, il y a d'autres affaires,
08:28 les procureurs ou les juges d'instruction, pardon,
08:31 ont vraiment renaclé à utiliser la circonstance aggravante d'antisémitisme.
08:37 Ça a été très long pour le gang des barbares, je crois d'ailleurs que ça n'avait pas été le cas finalement.
08:42 - Si, ça avait été le cas à la fin, mais c'était...
08:44 - Ça a été retenu seulement pour deux des personnes qui étaient...
08:46 - Voilà, mais c'est tout.
08:47 Visiblement, on dirait, comme vous dites, tout ce qui est réel est d'extrême droite,
08:51 donc ils veulent surtout pas...
08:53 - Et il faut pas non plus être naïf, Édouard Philippe et Gérald Darmanin,
08:57 il y a aussi peut-être un agenda politique, c'est-à-dire qu'ils ont bien compris
09:02 que s'ils ne prenaient pas en main ce dossier-là qui touche et qui est dans l'univers des Français,
09:09 d'une grande majorité des Français, en 2027,
09:12 à les débattre avec Marine Le Pen ou avec Éric Zemmour en disant
09:17 "Ah bah sur le racisme anti-blanc, ça n'existe pas"
09:20 ou en tous les cas, le prendre qu'en 2027 et non pas trois ans plus tôt.
09:23 - Oui, mais je redoute qu'on s'épuise d'ailleurs dans des débats
09:26 parce qu'il y a deux niveaux pour le décrire.
09:28 Il y a le racisme, c'est un peu ce que décrivait Frédéric,
09:31 chez les décoloniaux qui considèrent qu'il ne peut pas y avoir de racisme anti-blanc
09:34 puisqu'il n'y a pas de système qui discriminerait les Blancs
09:38 et qu'à partir du moment où ça n'est pas systémique, ça n'existerait pas,
09:40 que ça serait une simple hostilité vis-à-vis des Blancs.
09:42 Et après, il y a ceux qui appellent un chat un chat et voient ce qu'ils ont sous les yeux,
09:46 mais moi je crois que ça marque surtout un autre tournant,
09:49 c'est peut-être que nous sortons un tout petit peu de la haine de nous-mêmes.
09:52 Parce que la raison pour laquelle on ne le disait pas, c'était un peu la haine de l'Occident.
09:57 Et en quelque sorte, c'est comme si on était des végans sous Valium
10:00 face à des cannibales sous Capitagon.
10:03 Enfin, la drogue, c'est quasiment ça.
10:07 L'Occident s'est enfermé dans une espèce de haine de lui-même, peut-être,
10:10 parce que nous n'avons pas digéré le traumatisme de la Shoah ou de la colonisation.
10:13 Et donc on s'est dit, nous sommes porteurs de tous les maux du monde.
10:16 Et donc le seul moyen que ça ne se reproduise pas, c'est finalement de nous dissoudre.
10:19 Ce qui est complètement absurde, parce que vous imaginez bien que si demain,
10:22 par un coup de baguette magique, il n'y avait plus un sol occidental sur Terre,
10:25 la planète ne serait pas un lieu ni apaisé, ni prospère pour autant.
10:28 Mais on avance, parce que c'est un vrai sujet,
10:32 et c'est lié à ce qu'on va traiter dans un instant.
10:35 Moi je serais curieux de savoir si Rima Abdul-Malak, la ministre de la Culture,
10:39 considère qu'il y a du racisme anti-Blanc en France.
10:42 Rima Abdul-Malak, par exemple, elle, elle est accusée par Marion Maréchal,
10:46 je ne sais pas si vous avez vu ça ce dimanche,
10:48 de promouvoir justement ce racisme anti-Blanc.
10:51 Dans un communiqué qui a été publié le 8 décembre,
10:55 elle revient sur le programme La Relève,
10:58 qui est destiné en fait à renouveler le leadership culturel,
11:01 c'est-à-dire qu'il y a 101 personnalités
11:04 qui devraient prendre la présidence des établissements culturels.
11:08 Rima Abdul-Malak a répondu, un toxe de reconquête,
11:13 mes propos à la conférence de presse de La Relève étaient pourtant clairs,
11:16 La Relève s'est formée à la direction des institutions culturelles des passionnés
11:19 qui ont naturellement accès,
11:21 comme ceux qui n'ont pas grandi dans un manoir à Montretout.
11:24 Écoutez Rima Abdul-Malak, puisque je veux vraiment qu'on écoute
11:26 ce qu'elle avait pu dire lors de cette conférence.
11:29 Elle dit "on va choisir les gens, pas que sur la couleur de peau".
11:35 Pas que, ça veut dire quand même un peu.
11:38 Rima Abdul-Malak.
11:40 Il y a un manque de diversité dans nos directions d'institutions.
11:46 Là encore, je parle toujours de cette liste de nos labels.
11:50 Même s'il y a eu plus de femmes, ça c'est net,
11:56 il y a eu plus de profils atypiques, c'est vrai, on les cherche.
12:00 Mais quand je dis diversité, c'est toutes les formes de diversité.
12:03 C'est pas que la couleur de peau, c'est l'origine sociale,
12:06 l'origine géographique des personnes, par exemple,
12:09 qui ont grandi en milieu rural.
12:11 Où sont-elles à la tête de nos institutions ?
12:13 Combien sont-elles ?
12:14 Marine Le Pen en a parlé ce matin avec Sonia Mabrouk.
12:17 Écoutez.
12:18 Le racisme, c'est le racisme.
12:21 Ce serait quand même absolument insensé d'admettre
12:24 que le racisme à l'égard de nos compatriotes de peau noire serait du racisme.
12:30 Le racisme à l'égard de nos compatriotes de peau blanche ne serait pas du racisme.
12:34 C'est en tout cas ce que pense Mme Abdoulmanach,
12:37 la ministre de la Culture,
12:39 puisqu'elle entend mettre en place une politique de discrimination positive
12:44 pour accorder des postes à la tête d'instituts culturels
12:49 et le choix serait fait, notamment, dit-elle,
12:52 notamment en raison de la couleur de la peau.
12:55 C'est une politique qui est une politique fondée sur la couleur de la peau.
13:01 C'est une politique raciste.
13:03 Est-ce que vous êtes d'accord avec Marine Le Pen ?
13:06 Est-ce que Rima Abdoulmanach,
13:07 est-ce qu'accuser de racisme anti-blanc, ça me paraît un peu gros,
13:10 mais en tous les cas...
13:11 C'est de la discrimination.
13:13 C'est de la discrimination raciale, même si elle est positive.
13:16 C'est dire...
13:17 Parce que déjà, très souvent, c'est le coup des impatiences peau.
13:20 Si vous voulez, on disait,
13:21 on prend des gens venus des quartiers défavorisés.
13:24 C'était aussi idée.
13:25 Mais la réalité, c'est que c'est un peu pour cacher
13:28 que le critère qu'on veut renouveler en termes de diversité des origines,
13:33 c'est ça l'idée qu'il y a toujours derrière.
13:36 Là, elle vous le dit carrément.
13:38 Donc, il y a un principe, excusez-moi,
13:41 il y a un seul principe qui doit présider aux nominations.
13:44 C'est le mérite.
13:45 C'est le mérite.
13:46 Je ne suis pas complètement naïve.
13:47 Je sais bien que ce n'est pas complètement le cas.
13:50 Mais là, il y a cette idée que pour représenter la France,
13:53 il faut représenter...
13:54 Donc, il faut qu'il y ait 50 % de femmes
13:56 ou je ne sais pas combien, je ne sais pas quel est le pourcentage.
13:58 - Mais Elisabeth, on peut se satisfaire...
14:01 - Il faut dire combien...
14:02 - Non mais attendez, on peut se satisfaire
14:04 qu'à Sciences Po ou dans des grandes écoles
14:07 ou dans des universités,
14:08 on n'est pas que des enfants du boulevard Saint-Germain.
14:10 Et qu'on dise à des enfants qui ont réussi
14:14 dans des quartiers plus compliqués pour réussir,
14:17 eh bien, vous êtes les bienvenus chez nous.
14:18 - Non mais attendez, attendez.
14:19 - Vous avez raison.
14:20 - Non mais oui, ils n'ont pas fait le même concours.
14:22 Ils n'ont pas fait le même concours.
14:23 - Oui, mais parce qu'ils n'ont peut-être pas eu les mêmes cours.
14:25 - Ça n'est même pas ça, le fond du problème, je pense.
14:28 C'est qu'on ne choisit pas n'importe quel "racisé".
14:32 On choisit ceux qui pensent comme Sciences Po.
14:35 Parce que c'est ça, le véritable problème.
14:37 C'est que ce n'est pas une ouverture sociologique.
14:39 Vous savez, il y a un certain nombre de gens,
14:40 notamment dans les populations d'origine étrangère ou immigrées,
14:42 qui sont assez conservateurs.
14:44 Parce que ça va de pair avec une pratique religieuse.
14:47 Ils ne sont pas furieusement ourds.
14:49 Mais ce ne sont jamais eux qu'on choisit.
14:51 Ceux qu'on choisit, c'est ceux qui ne montrent pas de blanche,
14:53 pour le coup, ou pas de, comme vous voudrez, pas de "woke".
14:55 Parce qu'ils pensent exactement comme Sciences Po.
14:58 Et ça, c'est le vrai problème.
14:59 Parce que ce sont les élites de demain
15:01 qui seront mises nulle formidable.
15:03 - Qu'est-ce qui s'est passé aux Etats-Unis ?
15:04 Ça allume la guerre des races.
15:05 - Il y a un petit livre assez formidable,
15:07 moi je cite souvent, qui a été écrit par Walter Ben Michael,
15:10 qui était un universitaire américain,
15:11 qui s'appelle "La diversité contre l'égalité".
15:14 Qu'il faut lire.
15:15 C'est un tout petit livre qui est sorti en 2009 en France.
15:17 Très contesté par une partie de la gauche,
15:19 des sociologues de gauche, justement.
15:21 Où il dit, bah oui, c'est vrai,
15:23 il y a beaucoup plus de noirs aujourd'hui
15:24 dans les universités américaines,
15:25 mais il y a toujours aussi peu d'enfants d'ouvriers.
15:27 Parce que la réalité, elle est aussi là.
15:29 Parce que, pour moi, la diversité
15:31 est le grand allié du libéralisme et du capitalisme,
15:33 d'une certaine manière.
15:34 C'est la raison pour laquelle
15:35 les grandes firmes internationales,
15:36 Disney et Netflix,
15:37 sont tout à fait d'accord avec cette diversité,
15:41 en mettent en veux-tu en voilà.
15:43 C'est que c'est aussi un allié de cette pensée-là.
15:46 Donc, je pense qu'effectivement,
15:49 par exemple, on parlait de racisme anti-blanc,
15:51 le seul moyen de ne pas racialiser le racisme,
15:54 c'est d'admettre qu'il y a du racisme anti-blanc.
15:56 Sinon, vous racialisez automatiquement le racisme,
15:58 ce qui est absolument impossible.
16:00 - Et sur les universités américaines,
16:01 juste d'un mot,
16:02 la catégorie qui est la moins représentée
16:04 dans les universités américaines,
16:05 ce sont les jeunes hommes blancs.
16:08 Les asiatiques, nous, on les a pas liés,
16:09 sinon on les ferait voir.
16:10 - Oui, mais on a une ministre
16:11 qui ne se cache pas de vouloir une France multiculturelle
16:14 et de tout faire pour qu'elle le soit encore plus.
16:17 Maintenant, moi, ce que je trouve...
16:18 - Je rappelle qu'elle était conseillère d'Emmanuel Macron.
16:20 - Ça paraît être sa principale préoccupation du moment,
16:22 et c'est dangereux parce qu'on minore effectivement
16:25 l'influence des blancs et d'une certaine culture française.
16:28 Il faut quand même dire les choses.
16:29 Je vous rappelle que le président de la République
16:30 avait dit à un moment qu'il n'y avait pas de culture française.
16:32 Eh bien, voilà, on a une ministre de la Culture
16:34 qui trace son sillon macronien, finalement.
16:38 Mais le prix du billet d'entrée au Louvre
16:41 vient de passer de 18 à 22 euros.
16:43 Pour moi, ça, c'est un combat pour la culture.
16:45 Il n'y a plus de culture.
16:46 - La culture française, ce n'est pas la couleur de peau.
16:49 On est d'accord, hein ?
16:50 - Oui, nous sommes d'accord.
16:51 - Vous êtes tous d'accord là-dessus ?
16:52 OK.
16:53 Donc, la culture française, ce n'est pas la couleur de peau.
16:55 Moi, je suis simplement choquée.
16:56 Je détesterais être de couleur de peau noire
17:00 et qu'on me dise "vous avez un accès privilégié
17:02 parce que vous êtes de couleur de peau noire".
17:04 Je détesterais ça.
17:05 - Et encore plus si on exige une certaine pensée.
17:08 - Je détesterais une certaine pensée, sans doute,
17:10 peut-être, je ne sais pas.
17:11 Mais dans ces propos-là, ça me choque pour cela.
17:13 Je n'aimerais pas être cette minorité-là.
17:15 Je n'aimerais pas être choisie pour cela.
17:17 Est-ce que c'est du racisme anti-blanc ?
17:19 Oui, c'est du racisme anti-blanc,
17:21 puisque ça discrimine les personnes
17:23 qui sont de couleur blanche pour cette entreprise.
17:25 - Vous êtes plutôt d'accord avec Léonide Junaqui ?
17:27 - Je vous rappelle quand même ce qui s'est passé aux États-Unis.
17:30 Parce que cette affaire, évidemment, tout le monde sait.
17:33 En plus, c'était affreux, à Harvard, en fait.
17:35 Vous étiez noire, vous aviez, mettons, deux points d'avance.
17:38 Vous étiez asiatique, vous aviez deux points de retard.
17:40 C'est-à-dire, au départ, on vous dit
17:42 "Vous, vous êtes trop mauvais, donc on va vous donner..."
17:46 Non, mais c'est déjà...
17:48 Mais en plus, ça a allumé des rivalités.
17:51 Ça a allumé des rivalités entre communautés terribles.
17:55 - Il nous reste quelques instants.
17:57 - Justement, c'est que les plus virulents
17:59 sur le combat anti-wok aux États-Unis
18:01 sont des Noirs qui disent
18:03 "On ne supporte absolument pas d'être traités de la sorte",
18:06 parce que pour eux, c'est encore une fois
18:08 qu'ils sont gardés avec une discrimination futile et positive.
18:11 - Vous savez que ça a eu un effet tragique sur les Noirs aux États-Unis
18:14 parce qu'un des effets des politiques, justement,
18:16 de discrimination positive a été d'enfermer les Noirs
18:19 dans certains emplois subalternes de la fonction publique américaine.
18:22 Et ce sont ceux qui ont été les moins bien rémunérés.
18:25 Et donc, ça a de facto creusé les inégalités.
18:27 C'est toujours un système où attention à ce qu'on souhaite.
18:30 - On voit cette dérive inquiétante, et c'est pour ça qu'on en parle.
18:34 J'ai regardé votre compte Twitter, Jean-Sébastien Ferjour,
18:38 et j'ai vu une... - J'ai jamais vu la carte de vos dimanches, Eliott !
18:40 - Parfois, vous publiez des choses, et très souvent d'ailleurs,
18:43 vous publiez des choses qui peuvent nous intéresser.
18:46 Et j'ai vu ce qui s'était passé dans les Yvelines.
18:49 Alors, j'ai essayé de me renseigner, pour l'instant,
18:51 on a du mal à avoir confirmation,
18:53 mais vous avez dit, pour avoir présenté dans un cours sur l'art,
18:56 le tableau ci-dessous, une enseignante des Yvelines
18:59 est désormais menacée, après avoir été accusée,
19:01 de s'être montrée raciste, et d'avoir heurté
19:04 les convictions religieuses de ses élèves.
19:07 Et on apprend par 78 actus, les enseignants du collège Cartier,
19:11 à Issou, Yvelines, ont exercé leur droit de retrait.
19:14 Ce 8 décembre, une enseignante a été diffamée
19:16 après avoir montré une œuvre figurant des femmes nues.
19:22 C'est une œuvre qui a été, qui d'ailleurs est disponible...
19:27 - "Diane et Actéon", j'ai vu. - Comment ?
19:30 - J'ai vu sur le tweet de Jean-Sébastien.
19:32 - Exactement, c'est Giuseppe Cesari,
19:34 c'est le "Calvalier d'Arpin", "Diane et Actéon",
19:37 peint au début du XIIe siècle.
19:39 - Vous remarquez qu'on voit quand même un cran,
19:41 à chaque fois au monde, d'un cran,
19:43 parce que Samuel Paty, c'était une prétendue offense
19:47 aux prophètes ou à la religion, ou à je ne sais trop quoi.
19:49 Là, c'est attention, ce qui est quand même,
19:52 et pardon, c'est quand même un peu aussi le cœur
19:54 de la culture occidentale, je suis désolée.
19:56 Là, c'est autre chose, c'est encore le cran d'après,
19:59 si on ne veut plus voir des femmes nues.
20:01 Donc, ça veut dire quoi ?
20:02 Ça veut dire que vous allez devoir changer l'espace public,
20:05 parce que oui, il y a des tableaux, il y a des fois des pubs,
20:08 et je ne sais pas si on se rend compte,
20:10 ça va s'arrêter où, en fait ?
20:12 Tant qu'on s'écrasera, ça ne s'arrêtera pas.
20:14 Et voilà ce que devrait faire Mme Abdoulmalak,
20:16 puisque ça concerne un tableau.
20:18 - Là, c'est plus le ministre, effectivement,
20:20 c'est Ima Abdoulmalak, mais c'est aussi le ministre
20:22 de l'Éducation nationale.
20:24 Encore une fois, je prends beaucoup de précautions,
20:26 j'ai essayé de contacter plusieurs responsables
20:29 de l'établissement, pour l'instant, sans réponse.
20:32 - Il y a quelque chose d'intéressant dans l'interview
20:35 accordée par Édouard Philippe au journal du dimanche,
20:38 c'est qu'il pointe, outre le racisme anti-blanc,
20:41 la progression de l'obscurantisme de l'islam religieux.
20:45 - Comme dans le sondage.
20:47 - Précisément, la progression d'une pratique obscurantiste
20:50 de l'islam.
20:51 On y est, voilà, on y est, et il n'y a pas que le racisme
20:55 anti-blanc.
20:56 À travers le blanc qui est visé, il y a le mécréant,
20:59 il y a celui qui est éventuellement chrétien,
21:01 parce que de toute façon, quand on pratique d'une façon
21:03 rigoriste l'islam, on ne peut pas être sans religion.
21:07 Donc derrière, il y a tout ça.
21:09 - Mais vous savez que c'est dommage que l'artiste
21:11 n'aille pas assez loin dans l'analyse de la législation.
21:13 - On l'a fait un peu vendredi soir, mais on l'a beaucoup
21:16 traité hier, ce sondage de l'IFOP.
21:18 Vous avez la moitié des sondés français de confession
21:21 musulmane qui seraient favorables, par exemple,
21:24 à ce qu'une élève n'aille pas dans un cours qui heurte
21:27 ses convictions religieuses, qui n'aille pas à la piscine.
21:32 Vous avez plus de 70% des français de confession musulmane
21:37 sondés qui sont favorables à l'abaya.
21:41 - Après, la question, c'est qu'est-ce qu'ils en font ?
21:43 Parce que je pense qu'il y a une grande différence
21:46 entre se contenter de le penser et agir selon la pensée,
21:50 parce que ça n'a quand même pas le même impact.
21:53 - Mais plus vous êtes...
21:55 - Pour le rendre ensemble, vous avez la possibilité...
21:57 - Même s'il ne faut que le penser, ça complique le fait
21:59 d'avoir un monde commun.
22:01 - La publicité, on revient dans un instant.
22:03 - J'ai même pas présenté causeur, Elisabeth Lévy,
22:06 Zemmour à Jérusalem, Michel Onfray, pourquoi je défends
22:09 la civilisation judéo-chrétienne.
22:12 - Ce qui est quand même, chez Michel Onfray, c'est quand même...
22:15 - Ah oui, une révolution, c'est culotté de sa part.
22:18 - D'abord, il est courageux, et son texte est très argumenté,
22:21 l'interview de Zemmour aussi.
22:23 - La publicité, on revient dans un instant,
22:25 l'occasion également de saluer Déborah et Arnold,
22:27 qui nous suivent attentivement.
22:29 - Ah oui, ils vous aiment beaucoup, ils vous regardent très souvent.
22:31 - Ils nous regardent. Allez, la publicité, on revient dans un instant.
22:34 - C'était eux !
22:36 - 1h30 sur CNews, la suite de l'heure des pros.
22:40 D'abord, le point sur l'information avec vous, Maureen Vidal.
22:43 - Les efforts de médiation du Qatar en vue d'une trêve
22:48 se poursuivent malgré des bombardements.
22:50 Israéliens incessants qui réduisent les possibilités
22:53 à affirmer le Premier ministre du Qatar.
22:55 "Nous n'abandonnerons pas et nous sommes déterminés
22:57 à faire libérer les otages", selon leur mot.
23:00 De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres,
23:03 a déploré la paralysie des Nations unies face à la guerre,
23:06 disant regretter que le Conseil de sécurité n'ait pas voté
23:09 en faveur d'un cessez-le-feu.
23:11 Selon lui, des divisions géostratégiques
23:13 compromettent à trouver des solutions à la guerre.
23:16 Enfin, en Argentine, le candidat ultralibéral Javier Millei
23:19 est officiellement devenu président du pays,
23:21 prétentiairement trois semaines après sa retentissante victoire électorale.
23:25 Il a annoncé que s'ouvre une nouvelle ère pour l'Argentine,
23:28 tout en mettant en garde qu'il n'y a pas d'alternative
23:30 à un choc budgétaire et que les choses vont empirer à court terme.
23:34 - On a beaucoup parlé de l'ultra-violence juvénile
23:37 et de l'impunité des plus jeunes à commettre des délits ou des crimes.
23:42 La ministre prend le dossier en main, Aurore Berger,
23:45 puisqu'elle souhaiterait mettre en place des travaux d'intérêt général
23:48 pour les parents dits défaillants.
23:50 C'est une annonce d'Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles.
23:53 Objectif de la ministre, remettre la parentalité au centre
23:56 et lutter contre la délinquance.
23:58 Plusieurs mesures vont être mises en place.
24:01 Vous avez le paiement d'une contribution financière
24:03 pour les parents d'enfants coupables de dégradation
24:05 auprès d'une association de victimes
24:07 et une amende pour les parents qui ne se représentent pas
24:11 aux audiences qui concernent les enfants.
24:13 Alors moi, ce qui m'a intéressé, c'est la réaction de Marie-Laure Thauraval,
24:16 qui est la mère de Romain Surizet,
24:19 mère qui a un discours extraordinaire depuis trois semaines,
24:22 parce qu'elle ne tombe pas dans le jeu de la bien-pensance.
24:25 Elle explique que l'ensauvagement de la société est le sujet majeur,
24:29 que dans le quartier de la Monnaie, c'est un groupe
24:33 qui pourrit la vie de milliers de personnes,
24:36 mais qu'il faut prendre ce groupe en main
24:38 et il faut les sanctionner durement.
24:40 Voilà ce que dit Marie-Laure Thauraval.
24:42 Aurore Berger, si c'est la seule réponse au phénomène de délinquance,
24:44 c'est très inquiétant.
24:46 A l'usine à gaz que représente la mise en place des tiges,
24:48 je préférerais une suppression partielle des allocations familiales
24:51 quand la famille en bénéficie.
24:54 Maître Muriel Wagnin-Melki,
24:57 qu'est-ce que vous en pensez des tiges pour les parents d'idées faillantes ?
25:00 Alors pour moi, c'est impossible à mettre en place.
25:03 On n'a pas les moyens. Structurellement, on n'a pas les moyens.
25:05 C'est très compliqué le suivi des tiges.
25:07 Dans ces familles qui sont des familles où il y a des délinquants mineurs,
25:11 il y a de vraies difficultés pour les parents à éduquer les enfants.
25:15 Et ce n'est certainement pas en leur collant des tiges qu'on arrivera à quoi que ce soit.
25:18 D'autant plus qu'encadrer des tiges, ça demande des moyens.
25:23 Ça demande du temps, ça demande des greffiers,
25:26 ça demande des encadrements, des éducateurs.
25:29 Ça demande énormément de choses à mettre en place. Impossible.
25:32 Les amendes qui sont proposées, pourquoi pas,
25:35 si les familles ont les moyens de les payer.
25:37 Ce n'est pas tout le temps le cas.
25:39 Pourquoi pas, ça peut être une option.
25:41 Et enfin, la troisième possibilité, c'était la suppression des allocations familiales.
25:46 Alors ça, c'est ce que demande Marie-Laure Thauraval.
25:50 Elle dit les tiges, les amendes, ça ne sert à rien.
25:52 En revanche, si on sucre une partie des allocations, là, ça peut peut-être avoir un effet.
25:56 Je ne sais pas ce qui peut vraiment fonctionner.
25:59 Et pour avoir fait du droit pénal des mineurs et pour en faire régulièrement,
26:02 franchement, je vous le dis, c'est quelque chose qui me semble assez insoluble en l'état.
26:05 On n'a pas assez de foyers pour accueillir les enfants mineurs.
26:08 Ça, c'est une réalité.
26:09 Quand vous avez un mineur qui ne fonctionne pas bien et que la famille n'y arrive plus,
26:12 parce que c'est souvent le cas, la famille n'y arrive pas,
26:14 tout simplement, l'enfant fugue à répétition et c'est compliqué.
26:17 Les foyers n'ont pas de place.
26:19 Quand ils ont des places, ce sont des passoires.
26:22 C'est-à-dire que les enfants rentrent, ils fuguent aussi.
26:24 Vous construisez en urgence des centres éducatifs fermés.
26:27 Les centres éducatifs fermés, c'est une très bonne solution.
26:34 Mais non, la réalité aussi, c'est que les centres éducatifs fermés,
26:38 ça coûte énormément d'argent.
26:40 Donc il faut savoir ce que vous voulez.
26:41 C'est un problème de moyens.
26:42 Pardonnez-moi, je pense qu'il y a une première chose,
26:45 vous dites des parents défaillants, certes, mais donc il manque une autorité.
26:48 Il manque une autorité à la maison qui dit le bien, c'est ça, le mal, c'est ça.
26:52 Vous n'allez pas vous substituer au port.
26:54 Il n'y a pas à être dehors après 20 heures, même quand on a ses enfants.
26:57 Des règles de bon sens, des règles de savoir vivre en société.
27:01 Les amendes, ça me paraît de la supercherie, parce qu'on sait qu'elles ne seront jamais payées.
27:06 En revanche, comme le dit la mère de Romain Surizer,
27:09 toucher aux allocations familiales, ça pardonnez-moi,
27:12 à mon avis ça marche et c'est le nerf de la guerre,
27:14 parce que justement il y a beaucoup de familles, et c'est un terrain pour la délinquance,
27:18 qui ne sont pas dans "j'ai des devoirs, mais j'ai des droits, et j'ai des droits à tout".
27:24 Et je pense qu'en leur disant "on t'enlève un petit peu de ces droits,
27:27 parce qu'il faut les mériter",
27:29 je pense que là il y a une éducation civique qui peut se faire.
27:33 Oui, je crois que d'abord les familles populaires, en règle générale,
27:36 sont quand même attachées à l'éducation de leurs enfants,
27:38 et il faut le rappeler, et il y a des endroits où c'est plus difficile que d'autres de les élever,
27:42 c'est une évidence.
27:43 Quand vous avez au pied de la tour des dealers tous les jours,
27:45 et que vous devez tenir votre enfant tous les jours pour ne pas qu'il tombe dans ce piège-là,
27:50 par exemple, ça n'est pas facile.
27:52 Moi je connais, pour avoir vécu 10 ans à Saint-Ouen,
27:54 mais je ne suis sans doute pas le seul à connaître,
27:56 beaucoup de parents qui doivent tripler les efforts,
27:59 parce qu'on leur dit "va m'acheter des cigarettes, tu pourras garder la monnaie", etc.
28:03 Donc la tentation est grande, et ces systèmes-là, et ça devient très difficile.
28:07 Ensuite supprimer les allocations, c'est vrai que les allocations,
28:09 elles sont là pour l'éducation des enfants,
28:11 c'est une évidence que s'il y a un refus de les éduquer, on a une vraie difficulté.
28:15 Cependant, il faut aussi regarder au cas par cas, malheureusement,
28:18 je dirais parce que dans certains cas, ça va être bien pire encore si vous retirez des moyens,
28:23 c'est-à-dire que vous n'allez pas obtenir le résultat attendu,
28:27 à savoir faire baisser la délinquance, mais vous risquez de la faire augmenter.
28:31 Donc ce n'est pas un sujet qui est facile.
28:34 Il n'y a pas une seule solution, en fait on arrivera à avancer sur ce problème
28:38 si on prend un petit peu de chaque idée, et qu'on les met en place,
28:41 et que surtout, surtout, surtout, si on débloque les budgets pour ça,
28:43 tout est une question d'argent, vous avez raison, l'argent est le nerf de la guerre,
28:46 mais aussi du côté de l'État.
28:49 - Ça pose une question déjà philosophique quasiment,
28:53 est-ce qu'on peut punir des gens qui ne parviennent pas,
28:55 alors on ne sait pas s'ils ne parviennent pas ou s'ils ne veulent pas,
28:57 mais on ne peut pas rentrer dans les reins et les cœurs,
28:59 qui ne parviennent pas à éduquer leurs enfants, est-ce qu'on doit les punir ?
29:02 Alors la réponse, elle ne doit pas être en termes moraux d'une certaine façon,
29:07 mais en termes d'efficacité, c'est pour ça, les allocs, oui,
29:11 mais la seule solution, effectivement, serait de substituer à l'État, aux familles à un moment.
29:18 C'était déjà le cas.
29:20 - Mais c'est aussi la justice, il y a une justice pénale pour mineurs,
29:23 la fermeté aussi, ça marche.
29:25 - Il me semble qu'il y a un aspect de renoncement, parce que c'est une usine à gaz absolue,
29:27 parce que moi je suis d'accord avec ce que disait Frédéric,
29:29 c'est quand même un peu gonflé de la part de l'État ou de la part du mini.
29:31 Quand vous vivez dans une cité, allez faire du latin ou du grec à votre gamin,
29:36 demandez-lui de s'habiller comme un premier communiant,
29:38 et vous allez voir si ça va bien se passer pour lui.
29:40 Je veux dire, l'État a renoncé à assurer l'ordre dans un certain nombre de quartiers,
29:44 c'est quand même gonflé de venir derrière,
29:46 vous vous dites "non, vous ne l'éduquez pas bien",
29:48 ben oui, il y a une bande de caïds en bas de l'immeuble ou dans la cage d'escalier,
29:51 qui a laissé les caïds s'installer ?
29:53 Qui a laissé les caïds prendre le pouvoir ? C'est quand même l'État.
29:55 Je trouve ça particulièrement gonflé, pas pour des raisons philosophiques en soi,
29:58 on pourrait concevoir des espèces de sanctions,
30:01 mais je crois surtout qu'il faut justement des sanctions,
30:04 donc assumer des sanctions pour les enfants, à l'école,
30:07 quand ils sont confrontés à la justice.
30:09 Vous savez, il y a un certain nombre d'experts psy, psychanalystes,
30:12 qui vous disent très bien que ne pas donner la sanction juste,
30:15 c'est en quelque sorte une autorisation psychique
30:18 de commettre les crimes ou les délits qu'on vous reproche.
30:21 Je crois que le fond du sujet, c'est celui-là,
30:23 que l'État reprenne la main sur l'ordre public,
30:26 et qu'on assume le principe de la sanction.
30:28 Parce que oui, il y a certainement des parents défaillants,
30:30 mais d'une part, ça a toujours existé,
30:32 et d'autre part, moi j'aimerais bien voir Mme Mercier élever ses enfants
30:36 dans les quartiers Nord à Marseille.
30:38 - Jean-Sébastien, je vous rejoins entièrement,
30:40 il n'y a pas que les parents qui sont défaillants,
30:42 la justice peut être défaillante, les juges peuvent être défaillants.
30:44 C'est la réponse pénale, qu'on soit mineur ou non.
30:47 L'État, c'est très bien, les juges ont peut-être une part de responsabilité,
30:51 donc il faudrait peut-être mettre en place des juges défaillants,
30:53 avec une part de responsabilité.
30:55 Non, on avance !
30:56 On a fait le sentiment d'insécurité.
30:58 On va parler du sentiment d'insécurité.
31:00 C'est Elisabeth Borne qui en avait parlé cette semaine.
31:03 Il y a un besoin évident d'autorité, une attente de sécurité sur tout le territoire,
31:06 je pense notamment aux villes moyennes, aux campagnes,
31:09 qui ne sont pas épargnées par ce sentiment que la violence augmente.
31:13 Marine Le Pen lui a répondu ce matin. Écoutez.
31:16 Qu'est-ce que c'est pour vous que la politique ?
31:19 Si ce n'est prendre les problèmes que vivent les gens au quotidien
31:23 et leur apporter des réponses, c'est quoi pour vous la politique ?
31:26 C'est un truc où on boit le thé dans un salon,
31:29 avec des technocrates qui sortent de l'ENA, c'est quoi exactement pour vous ?
31:33 C'est ça la politique pour Elisabeth Borne ?
31:35 Mais évidemment que c'est ça la politique pour Elisabeth Borne.
31:38 La preuve, elle ne se rend même pas compte qu'il y a une réalité de l'insécurité dans notre pays.
31:42 Sentiment de la violence.
31:43 Elle parle encore de sentiment d'insécurité, comme Yonet Jospin en son temps.
31:47 Elle ne connaît pas son propre pays de ce point de vue selon vous ?
31:49 Mais elle ne le connaît pas.
31:51 Ou alors, je vais vous dire, ou alors,
31:53 ils ont tellement peur d'accepter qu'ils ont une responsabilité dans cette situation
31:58 que le mieux c'est de nier la situation.
32:00 Ils ont peur surtout parce qu'ils ne savent pas quoi faire.
32:02 Elle a raison de dire qu'ils ont peur.
32:04 Moi je trouve qu'on sent depuis quelques temps
32:06 que c'est un des sentiments qui habitent pour le coup le pouvoir.
32:11 Ils ont peur de tout.
32:12 Qu'ils laissent leur place à ce moment-là.
32:14 Parce qu'il y en a d'autres qui n'en ont pas peur.
32:15 Marie-Laure Thauvara, Marie-Laure Thauvara, elle n'a pas peur.
32:19 Et pourtant elle est menacée.
32:21 Eux, ils ont peur.
32:23 Moi je dois dire, je ne comprends même pas qu'on soit encore en train de commenter
32:26 cette histoire de sentiment d'insécurité.
32:29 C'est Véronique qui a rappelé que c'était Lionel Jospin.
32:33 Non c'est Marine Le Pen.
32:35 Qui a rappelé que c'est Lionel Jospin.
32:36 Vous vous rendez compte ?
32:37 2002.
32:38 2002, on en est toujours là.
32:40 Qu'est-ce qu'ils espèrent en fait ?
32:42 Ça sert à quoi ?
32:43 Ça sert à quoi ce discours en fait ?
32:45 Mais Elisabeth, en réalité, quand vous lisez l'interview,
32:48 c'est une interview où elle parle de nécessité d'autorité,
32:50 de reprendre la main, etc.
32:51 Donc le vrai sujet c'est qu'elle devrait virer ses conseillers en com'
32:54 parce que c'est juste totalement absurde de remettre ce mot de sentiment.
32:57 Oui mais ce n'est pas que de la com'.
32:59 Quand vous remettez justement le sentiment de violence ou d'insécurité,
33:03 vous le faites à dessein.
33:05 Non, non, non, ce n'est pas de la communication.
33:07 C'est ancré, c'est idéologique.
33:09 Vous avez une élite.
33:10 Elisabeth Arthaud, elle n'est pas dans le fil idéologique
33:12 de ce que Lionel Jospin pouvait dire quand il parlait de sentiment.
33:15 Ah bon ? Ben écoutez, j'ai quand même l'impression qu'il a peut-être perdu sur ça.
33:18 C'est d'autant pire.
33:19 C'est ce qu'on vous expliquait hier.
33:20 Il y a y compris de la part de l'élite politique une vraie déconnexion
33:23 avec les gens en général, j'allais dire.
33:26 Parce qu'il y a compris Marine Le Pen, c'était le SMIC à 36 euros,
33:29 il n'y a pas si longtemps, il faut aussi se rappeler.
33:30 Donc moi je veux bien qu'on donne de leçons de réalisme,
33:32 mais elle pensait que le SMIC est trois fois plus élevé
33:34 que ce qu'il était en réalité.
33:35 Donc cette déconnexion, elle concerne absolument tous les politiques.
33:38 Et là est le vrai enjeu.
33:40 Vous disiez, ce n'est pas que de la com',
33:41 mais très souvent les politiques résonnent en termes de communication,
33:45 moins en termes d'effet réel sur le réel de leur politique
33:48 que de la perception qu'on va avoir les Français de leurs annonces.
33:52 Et c'est là que le déconnexion...
33:54 Parce que Macron, effectivement, il est déconnecté du vécu du peuple français aujourd'hui.
33:59 Et avant, je trouve, alors peut-être parce que je suis un vieux...
34:02 Mais avant, je trouve qu'il y avait quand même un rapport des politiques,
34:06 et même lorsqu'ils étaient présidents,
34:08 beaucoup plus charnel au pays qu'aujourd'hui.
34:10 - Mais enfin Frédéric, Emmanuel Macron parle de capteurs.
34:13 Si vous voulez, c'est dire à quel point...
34:15 Non mais c'est pour aller dans votre sens, pardon.
34:17 Il a des capteurs, dont Yassine Belattar est un de ces capteurs.
34:21 - Si le conseiller du conseiller, mémoire du président, c'est Yassine Belattar,
34:26 effectivement en matière de captage, vous pouvez capter beaucoup de choses.
34:30 - Oui, très très loin.
34:32 - Le péché original de Macronie, c'est le nouveau monde.
34:34 C'est-à-dire qu'on a voulu faire fi de l'ancien monde.
34:36 D'ailleurs, Emmanuel Macron a été élu pour cela en 2017.
34:39 Arrose sur le cumul des mandats, arrose sur "on sillonne le pays,
34:44 on sait ce que c'est que de tenir une permanence et d'écouter les doléances des Français".
34:49 - Elizabeth Borne, avant 2022, n'avait jamais été élue.
34:51 - Voilà, c'est des gens qui ne connaissent pas ni la France, ni les Français,
34:54 qui ne connaissent pas le peuple.
34:56 - Mais Elizabeth Borne n'a jamais été maire, n'a jamais été élue...
34:59 - Elle n'avait jamais eu de mandat.
35:02 - Autre sujet ce soir, très important, s'il vous plaît.
35:04 - Je voudrais avoir Elizabeth Borne et Gérald Darmanin dans le même gouvernement,
35:06 et Éric Andrétti.
35:08 Mais il y a un moment, ça, qui est le sélectionneur quand même de l'ÉPIP.
35:11 C'est peut-être à lui qu'on devrait poser la question.
35:13 - Certains vous répondraient, heureusement que sur les trois, il y en a un.
35:15 On va parler de Zineb El Razoui, l'ancienne journaliste Zineb El Razoui,
35:20 qui s'est vue retirer le prix Simon Veil, externé par la Région Île-de-France,
35:24 qui chaque année vient mettre en avant une femme qui incarne l'héritage de Simon Veil.
35:30 Zineb El Razoui, depuis le début du conflit, a pris partie, fait écause, pour la Palestine,
35:38 en ayant des mots parfois très durs à l'encontre d'Israël,
35:42 au point de retweeter un message faisant un parallèle entre la Shoah
35:46 et l'offensive israélienne à Gaza.
35:48 On voit le sujet de Clotilde Payet, et ensuite on en parle.
35:53 C'est le 9 décembre dernier que le petit-fils de Simon Veil interpelle Valérie Pécresse-Surix,
35:58 un poste dans lequel il pointe du doigt l'écrivaine Zineb El Razoui.
36:02 - Bonjour Madame, il y a quatre ans, la Région Île-de-France a remis à Madame Zineb El Razoui
36:06 un prix portant le nom de ma grand-mère, Simon Veil.
36:09 Ma grand-mère qui a passé plusieurs mois, d'avril 1944 à janvier 1945,
36:14 à survivre dans le camp d'Auschwitz-Birkenau.
36:17 Il l'accuse notamment d'avoir reposté sur X un texte parlant du caractère nazi du sionisme.
36:22 Aurélien Veil demande à la Région Île-de-France une réponse ferme à son encontre.
36:26 - Je crois qu'une parole forte de votre part, comme présidente de la région qui a remis ce prix, s'impose désormais.
36:31 Valérie Pécresse a réagi et a annoncé retirer le prix Simon Veil à la journaliste.
36:36 - Ces récentes déclarations quant aux tragiques événements survenus en Israël
36:40 et dans les territoires palestiniens depuis le 7 octobre sont outrancières et choquantes.
36:45 Elles ne nous semblent absolument pas conformes au message de paix porté toute sa vie par Simon Veil.
36:51 Par conséquent, j'ai décidé en accord avec les ayants droit de Simon Veil
36:54 de lui retirer au nom de la Région Île-de-France ce prix.
36:58 Des déclarations qui, selon elle, n'étaient pas en accord avec le message de paix porté par Simon Veil.
37:03 - Zineb El Razoui, qui je le disais dans l'émission précédente, est venu régulièrement sur le plateau,
37:10 qui a fait de la lutte contre l'islamisme un combat,
37:15 qui a travaillé chez Charlie Hebdo, qui avait été menacé de mort, qui était sous protection policière un temps.
37:21 Comment vous expliquez aujourd'hui...
37:23 - Quoi on s'est tous fait avoir, soit elle a changé, je crois qu'elle vit plus en France,
37:27 elle vit peut-être à Dubaï ou peut-être l'environnement, si vous voulez,
37:31 mental dans lequel on est, ça peut jouer.
37:33 Je ne sais pas si on s'est tous fait avoir ou si elle a changé,
37:36 mais c'est vrai que ces déclarations sont inacceptables.
37:38 Sur le retrait du prix, oui, c'est plutôt bien,
37:41 bien que retirer un prix a posteriori, je ne sais pas si ça...
37:44 Mais là j'ai été convaincue par le tweet d'Aurélien Veil,
37:49 qui était quand même choqué, c'est le nom de sa grand-mère,
37:52 mais juste un mot, parce que vous avez dit "elle prend des positions pour la Palestine".
37:56 Je pense qu'il faut qu'on soit attentif à ne pas penser qu'une position pour la Palestine
38:01 est en soi quelque chose de mal.
38:03 Moi ce que je lis dans ces positions, c'est une haine d'Israël, vous l'avez rappelé,
38:07 et disons une sorte d'indulgence assez grande pour le Hamas,
38:11 ce qui n'est pas la même chose.
38:13 Vous pouvez être pour la Palestine, parfaitement fréquentable,
38:16 parfaitement pour la laïcité, tout ce que vous voulez,
38:18 mais ça dépend évidemment de ce qu'il y a à dire.
38:20 Il y a une différence, évidemment, de défendre le peuple gazaoui,
38:24 d'être contre la politique de Benjamin Netanyahou,
38:27 d'être contre l'offensive, mais en revanche,
38:30 de soutenir un groupe terroriste, c'est compliqué.
38:32 Et de dire que les Israéliens sont des nazis, c'est exactement la même chose.
38:35 Moi ce que j'ai vu, juste pour faire une parenthèse,
38:38 parce qu'on peut être, et c'était son cas, tout à fait contre les dérives de l'islamisme,
38:43 et dire que ce qui se passe aujourd'hui pour la population civile
38:47 n'est absolument pas normal, et ce n'est pas une réponse adaptée
38:50 à ce qui s'est passé aux horreurs du 7 octobre.
38:53 – Mais ce n'est pas ce qu'elle dit.
38:54 Elle a dit un parallèle entre la Shoah et l'intervention israélienne.
38:57 – Ça c'est ce qu'elle a retweeté, et avec ça je ne suis pas d'accord.
38:59 – Relisez les messages.
39:00 – Moi je ne l'ai vu à aucun moment, en tout cas je ne l'ai pas vu,
39:02 peut-être que c'est le cas, mais je ne l'ai pas vu,
39:04 qui avait de sympathie pour le mouvement du Hamas, d'en se dire…
39:08 – Je ne l'ai pas condamné.
39:10 – On s'invite à revire les postes qu'elle a pu mettre sur les Twitter
39:14 depuis le 7 octobre, si tu les mets bout à bout, franchement…
39:18 – C'est bien pour ça que personne ne la reconnaît d'ailleurs,
39:20 c'est bien pour ça qu'on est tous surpris de ce revirement-là
39:23 qu'elle affiche depuis le 7 octobre.
39:25 Elle était partie civile au procès aux attentats Charlie Hebdo et Hyper Kécher,
39:29 elle était là, Zineb El Razaoui, elle était courageuse,
39:32 elle était venue dans une posture ultra courageuse à lutter contre l'islamisme.
39:35 Moi j'étais complètement scotché de voir ce revirement,
39:38 vraiment très très étonné.
39:40 Et bien sûr que c'est une bonne chose que Valérie Pécresse ait réagi aussi rapidement
39:43 et qu'elle retire ce prix, ça met fin à toute polémique à ce sujet
39:46 et c'est très bien, j'ai dit, j'ai tweeté là-dessus aujourd'hui,
39:49 c'est une position qui est juste, qui est légitime,
39:52 qui est cohérente et qui était nécessaire.
39:55 Évidemment que ce prix devait lui être retiré, il n'y a aucun doute par rapport à ça,
39:59 surtout que la famille descendante de Zineb, il avait demandé.
40:03 - A la demande du petit-fils de Zineb El Razaoui.
40:06 - Je voudrais juste préciser que dès lors qu'il faut quand même s'autoriser à critiquer la politique de Netanyahou,
40:10 il faut connaître le droit de... - Mais personne ne dit le contraire.
40:14 - C'est ce qu'Elisabeth disait, Elisabeth a dit.
40:16 - Personne ne dit le contraire.
40:18 - Je dis que parfois on nous demande à tout prix de choisir absolument un cas, etc.
40:22 et que c'est très difficile de rester dans une forme de nuage,
40:25 c'est de dire "non, pour moi, les milliers de morts estimés
40:28 aujourd'hui ne méritent pas même une million de sous".
40:31 - On nous demande d'une manière générale d'abord une position claire de condamner le terrorisme
40:34 et de condamner les actes du 7 octobre et de condamner ce qui se passe depuis le 7 octobre
40:39 et de la manière dont l'on va faire affaire à la population israélienne et la population de Gaza.
40:43 - C'est pas compliqué. - C'est une position qui est claire.
40:45 - Mais ça on peut faire les deux, on peut condamner...
40:47 - Est-ce qu'on peut parler des otages civils ?
40:49 - Non, on ne peut pas mettre sur le même plan.
40:51 - Je ne vais pas dire que je le mettais sur le même plan, je dis on peut condamner les deux.
40:53 Moi j'ai le droit de condamner aujourd'hui ce qui se passe dans la bande de Gaza
40:56 et la population civile bombardée, je peux le condamner.
40:59 Ça ne veut pas dire que je le condamnerai au même titre que ce qu'a fait le Hamas.
41:02 C'est pas de la même nature, néanmoins c'est condamnable la politique de Netanyahou.
41:05 Et je suis désolé, on a aussi le droit de penser ça.
41:08 - Personne ne vous enlève ce droit simplement.
41:11 Il y a derrière, il y a une différence entre condamner une opération,
41:15 même si vous avez tort à mon avis, mais ça c'est autre chose.
41:17 Il y a une différence entre cela et vomir sa haine d'Israël et d'Asie.
41:22 - Si vous voulez, excusez-moi.
41:24 - En gros, quand on regarde les tweets de Zineb, elle raconte ces dernières semaines,
41:28 elle conteste à Israël.
41:30 - Je pense que...
41:32 - C'est défendable.
41:34 - Vous allez écouter les témoignages des otages qui ont vécu un enfer,
41:38 qui étaient entre les mains de barbares, de terroristes,
41:42 et il n'y a aucun doute là-dessus.
41:44 Sauf que le doute s'est installé depuis le 7 octobre,
41:46 c'est dans une partie de la population en France,
41:48 et bien alimentée par des médias et par des responsables politiques,
41:52 qui n'ont fait que souffler sur les braises depuis le 7 octobre.
41:55 Donc moi je voudrais qu'on donne la parole aux otages.
41:57 C'est Mia Chem, vous savez, la française,
42:00 qui a posté un message d'espoir, d'espérance, de résilience,
42:05 courageuse évidemment, parce qu'on ne peut même pas imaginer
42:08 ce qu'elle a vécu pendant 54 jours de captivité.
42:11 Elle a été libérée, je le rappelle, le 30 novembre,
42:13 et puis il y a eu un rassemblement hier en Israël, à Tel Aviv,
42:17 si je ne m'abuse, justement, où les otages ont pu prendre la parole,
42:21 parce qu'ils n'ont pas été bien traités les otages à Gaza.
42:24 C'est ce que disent ces victimes.
42:26 Un peu plus d'une semaine après sa libération,
42:30 la jeune Mia Chem revient sur les réseaux sociaux.
42:33 Elle publie une photo portrait d'elle dévoilant un nouveau tatouage
42:36 sur son avant-bras, avec écrit "We will dance again",
42:39 "Nous danserons à nouveau" en anglais, suivi de la date du 7 octobre 2023,
42:43 date de l'attaque du Hamas.
42:45 Dans son poste, elle revient sur ce qu'elle a vécu.
42:48 "7 octobre 2023, je n'oublierai jamais la douleur et la peur,
42:53 les spectacles difficiles, les amis qui ne reviendront pas
42:56 et ceux que nous devons retrouver.
42:58 Mais nous devons encore gagner, nous allons encore danser."
43:01 Un message d'espoir pour les familles d'otages
43:04 toujours retenues par le Hamas.
43:06 Hier soir, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées
43:08 à Tel Aviv pour appeler le gouvernement à négocier
43:11 la libération des autres otages, dont les familles sont toujours rongées
43:14 par l'inquiétude. Dans un témoignage vidéo diffusé lors du rassemblement,
43:18 certains otages libérés reviennent sur leurs conditions de séquestration.
43:22 "Chaque jour ressemble à une éternité, les journées sont très difficiles
43:26 et je veux dire que ce soit la faim, la nostalgie de la famille,
43:29 la mentalité forte, les conditions difficiles."
43:32 Maghalit Moz explique à l'avoir été privée de sa machine à oxygène
43:35 qu'elle utilise pour dormir.
43:37 "Et l'un d'entre eux, celui qui était en colère contre moi,
43:41 m'a pris l'appareil et ensuite...
43:45 Ce fut un moment très difficile car je lui ai dit que c'était mon oxygène
43:50 et je lui ai parlé en arabe. Il comprenait parfaitement,
43:53 mais il s'en fichait, il l'a pris et il est reparti."
43:57 Le Hamas refuse toute libération d'otages tant qu'un cessez-le-feu permanent
44:00 n'est pas conclu. Sur les 240 personnes prises en otage par le Hamas
44:04 lors de l'attaque du 7 octobre, 137 sont toujours en captivité.
44:09 "Il reste quatre otages français toujours retenus,
44:14 il y a Orion, Ofer et Oad. Je vous laisse le mot de la fin, Muriel,
44:19 parce que évidemment ces témoignages sont essentiels
44:24 pour aussi comprendre pourquoi cette intervention militaire
44:28 prend tout son sens."
44:31 "Les mots que nous avons entendus en fait, les mots qui nous ont été délivrés
44:35 par les otages qui sont sortis, qui ont été libérés, sont des mots absolument terribles.
44:41 Les échanges que nous avons pu avoir avec certains d'entre eux
44:44 font que nous sommes nombreux à ne plus dormir sur le cauchemar
44:49 qu'ils ont enduré pendant plus de 50 jours.
44:54 La connaissance, la perspective, l'idée de savoir que ce cauchemar se prolonge
45:00 encore et encore chaque jour, chaque nuit, pour 137 personnes
45:05 qui sont retenues en captivité, ou encore deux enfants.
45:10 Je crois que je n'aurai jamais les mots suffisants pour dire à quel point c'est important.
45:21 Humainement, c'est ce qu'il y a de plus important, je crois, aujourd'hui.
45:26 En France, ailleurs, partout dans le monde, je crois que la seule chose qui compte
45:30 c'est d'obtenir la libération de ces otages.
45:33 Je crois que rien d'autre ne doit compter.
45:35 Et je crois véritablement qu'on ne peut pas entendre la position de l'ONU,
45:42 on ne peut pas entendre la position de la France qui a appelé à voter
45:45 cette résolution qui demande un cessez-le-feu.
45:48 C'est juste inaudible, c'est totalement décalé, c'est totalement décorrélé
45:51 de la réalité de la catastrophe humaine que vivent les familles et que vivent les otages
45:56 en ce moment même où nous sommes nous, tranquilles ici sur ce plateau.
45:59 Il n'y a pas de cessez-le-feu possible, aucun cessez-le-feu,
46:02 tant que ces 137 personnes ne seront pas rendues.
46:06 Merci beaucoup Murel Ouaknin-Belkipo pour vos mots, et ce seront les mots de la fin.
46:11 Merci à tous les cinq, on pense à ces familles-là,
46:14 à ces familles qui vivent l'enfer depuis le 7 octobre dernier.
46:17 En quête d'esprit, l'espoir, l'espérance.
46:22 L'espoir et l'espérance. Allez, merci et à la semaine prochaine.
46:25 *Bruit de clavier*
46:27 merci à bientôt !

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