Enlèvements Mortels_ La Mort Terrible De Deux Jeunes Filles Innocentes _ Nouveau

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Au Colorado, ce qui était d'abord un cas de disparition se transforme en cas d'homicide. Dans une région rurale du Minnesota, on ne dispose que d'un enregistrement vidéo de quatre minutes et de piètre qualité pour retrouver une jeune femme disparue.

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00:00 [Générique]
00:06 Au Colorado, ce qui était d'abord un cas de disparition se transforme en cas d'homicide.
00:11 Il n'y a guère d'indices et les suspects sont rares.
00:15 Les enquêteurs devront littéralement construire leur enquête avec des morceaux de sequoia.
00:22 Dans une région rurale du Minnesota,
00:25 on ne dispose que d'un enregistrement vidéo de 4 minutes et de piètre qualité pour retrouver une jeune femme disparue.
00:32 Les autorités travaillent d'arrache-pied à transformer ces images en preuves concrètes afin de rendre justice à la victime.
00:39 On peut disparaître n'importe où et à n'importe quel moment.
00:45 Le ravisseur laisse toujours des traces.
00:51 Mais il faut du temps pour les trouver et remonter la piste jusqu'à lui.
00:55 C'est précisément ceux qui gênent les enquêteurs qui doivent résoudre ces cas d'enlèvement fatal.
01:04 [Musique]
01:07 [Musique]
01:34 Dans cet épisode, certains n'ont été changés.
01:37 Le 25 septembre 1999,
01:42 Nathalie et Matthew Mirabal passèrent une agréable soirée avec leur famille et amis.
01:47 Vers 20 heures, ils prirent la route pour rentrer à leur maison de Langmont, en banlieue de Boulder, au Colorado.
01:54 Ils croyaient que la soirée était terminée, mais leurs ennuis ne faisaient que commencer.
02:03 Au cours de la nuit, Matthew Mirabal appela la police pour signaler la disparition de sa femme.
02:08 Nathalie était partie faire quelques courses au supermarché trois heures plus tôt, déclara-t-il, mais elle n'était jamais rentrée.
02:18 Comme Matthew ne pouvait laisser leur enfant seul et que Nathalie était partie avec leur voiture, il avait demandé à des amis d'aller la chercher.
02:31 Ceux-ci avaient trouvé la voiture, mais aucune trace de Nathalie.
02:35 De fait, celle-ci n'avait même pas franchi le pas de la porte du commerce.
02:42 Même si la disparition ne remontait qu'à trois heures, les autorités trouvèrent la situation suspecte.
02:51 Un agent de police fut dépêché sur les lieux.
02:56 Il rencontra les amis d'Emirabal dans le stationnement.
03:00 Il jeta un rapide coup d'œil à l'intérieur de la voiture et dans le coffre arrière, mais ne vit rien de particulier.
03:08 Il y avait toutefois de longues éraflures qui semblaient toutes récentes sur le côté de la voiture.
03:16 On ne trouva aucun indice sur l'endroit où pouvait se trouver Nathalie.
03:22 La police fit remorquer le véhicule à la fourrière pour l'examiner de plus près.
03:26 L'expert Steve Slauson du service de police de Longmont et le détective Steve Hensworth du bureau du shérif de Boulder County,
03:34 s'entretinrent avec Matthew Mirabal venu au poste de police pour faire sa déposition sur la disparition de sa femme.
03:41 Il déclara que Nathalie et son frère, leur bébé et lui-même, étaient rentrés à l'appartement vers 23h30.
03:51 Nathalie s'était alors souvenue qu'elle devait acheter des couches et elle était partie au supermarché.
03:56 Son frère était déjà au lit à son départ.
03:59 Quant à Matthew, il s'était endormi en attendant le retour de sa femme.
04:04 Il s'était réveillé trois heures plus tard pour constater son absence.
04:08 Plus les policiers l'entendaient parler et plus ils étaient inquiets.
04:13 Nathalie était membre d'un groupe religieux.
04:19 Elle avait un bébé et son jeune frère vivait avec eux.
04:21 Rien n'indiquait qu'elle avait quitté son foyer pour toujours.
04:24 On devait traiter cette affaire comme s'il s'agissait d'un enlèvement.
04:28 J'ai envoyé des patrouilleurs ratisser le quartier et leur ai demandé d'être à l'affût de tout ce qui semblerait anormal.
04:35 La rivière St. Vrain traverse la ville.
04:38 J'ai donc dépêché des escouades canines pour qu'elles ratissent les rives.
04:41 On menait cette enquête comme s'il s'agissait déjà d'un cas de disparition.
04:46 Ce n'était pas la première jeune femme à disparaître du stationnement d'un supermarché.
04:51 Au cours des mois précédents, de nombreuses femmes du secteur avaient été abordées ou enlevées et violées alors qu'elles retournaient à leur voiture.
04:59 Aucun de ces crimes n'avait été résolu.
05:02 L'ex-procureur Trip DeMute était à la recherche d'un lien entre ces cas.
05:07 À plusieurs reprises, on avait reçu des plaintes relatives à des hommes suspects qui rôdaient dans les villes de St. Vrain.
05:15 Des hommes suspects qui rôdaient dans les stationnements de supermarchés.
05:18 On avait tenté de trouver des suspects dans chacun de ces cas et de suivre toutes les pistes possibles.
05:25 On se disait qu'on allait éventuellement trouver les coupables.
05:30 Le matin suivant la disparition de Nathalie, ses amis s'empressèrent de placarder sa photo partout à Longmont.
05:41 Ils espéraient que quelqu'un l'aurait vue.
05:45 Ils ne s'étaient pas trompés.
05:47 À 20 kilomètres de là, un couple avait fait une découverte bouleversante lors d'une randonnée.
05:56 Au début, ils n'en crurent pas leurs yeux.
06:00 La victime, une femme, était non seulement morte, mais on l'avait décapitée.
06:07 Le détective Steve Hainsworth se rendit sur la scène du crime.
06:11 Il se joignit aux autres enquêteurs qui avaient déjà érigé des barrages policiers tout autour du secteur.
06:18 Les autorités se partagèrent les tâches pour recueillir le plus d'informations possibles.
06:24 Les policiers se sont mis à la recherche de la victime.
06:31 Ils se partagèrent les tâches pour recueillir le plus d'informations possibles.
06:34 D'abord, ils devaient identifier la victime.
06:40 Ça ressemblait à cette femme disparue de Longmont.
06:45 Les vêtements étaient les mêmes. La description physique correspondait à la victime.
06:50 Elle avait la même apparence. De plus, il y avait une marque sur sa cheville en forme de Z, marque dont nous avait parlé son mari.
06:56 La tête se trouvait à quelques mètres du corps.
07:01 Les traces de sang sous le corps de la victime indiquaient qu'on l'avait décapitée après sa mort.
07:06 Les enquêteurs croyaient qu'elle avait été tuée ailleurs et que son corps avait ensuite été abandonné là.
07:12 Elle semblait avoir été décapitée là où on l'avait trouvée, ou du moins non loin de là.
07:18 C'était un crime d'une violence extrême.
07:21 Tout ce qui se trouvait dans le secteur fut photographié avant d'être recueilli.
07:29 Mais malgré tous les efforts des policiers, c'était encore trop peu.
07:33 Il n'y avait pas beaucoup d'indices.
07:37 On a trouvé le corps et une importante quantité de sang, mais pas de traces de lutte par exemple.
07:43 L'enquête n'en était qu'à ses tout débuts et il ne fallait rien négliger.
07:53 Même une planche brisée de sequoia pouvait s'avérer être un indice comme nous le raconte le détective Tony Matthews de Boulder County.
08:01 Le morceau de bois était tout propre. Il n'avait pas été exposé aux éléments.
08:07 Il semblait avoir été brisé depuis peu. Il n'y avait pas de saleté dessus ni de poussière.
08:12 À ce moment-là, on ignorait s'il avait la moindre valeur, mais comme il ne semblait pas à sa place et qu'il était près du corps, on l'a recueilli.
08:21 Une fois seulement qu'on eut recueilli tous les indices potentiels et noté leur emplacement, on envoya le corps de la victime au laboratoire pour autopsie.
08:29 Près de la scène, là où l'on pouvait manœuvrer les véhicules, les experts judiciaires firent des moulages de plusieurs traces de pneus dans la terre.
08:39 On espérait qu'ils seraient utiles plus tard.
08:49 Pendant l'examen de la scène du crime, une femme trouva un sac à main sur une route des environs.
08:54 À l'intérieur se trouvaient les cartes d'identité de Nathalie Mirabal, son porte-monnaie et de l'argent liquide.
09:02 Ainsi, elle n'avait pas été tuée pour son argent.
09:05 Les enquêteurs formaient une escouade pour suivre toutes les pistes.
09:12 Ils craignaient que Nathalie Mirabal n'ait été la dernière victime d'un tueur en série.
09:19 On avait trouvé des itinérants décapités dans le centre-ville de Denver, à seulement 30 minutes de Longmont.
09:26 Les cas de décapitation sont très rares.
09:31 J'ai donc parlé de ces cas de décapitation à Denver, semblable au nôtre, à Steve Ainsworth, pour qu'il mène son enquête à ce sujet.
09:42 Le détective Ainsworth se rendit à Denver à la recherche de points communs entre le meurtre de Nathalie Mirabal et ses autres homicides sordides.
09:51 J'ai interrogé le lieutenant de la section des crimes contre la personne au service de police de Denver.
09:57 On a examiné mes dossiers qu'on a ensuite comparés aux siens, mais on n'a trouvé aucune ressemblance.
10:02 Cela signifiait qu'on n'avait aucune nouvelle piste.
10:08 Les seuls faits dont on pouvait être sûrs étaient ceux qui provenaient de la victime elle-même.
10:13 Lors de l'autopsie, on découvrit que contrairement aux autres victimes, elle avait reçu des coups à la tête et avait été étranglée avant d'être décapitée.
10:22 De plus, Nathalie n'avait pas été violée, ce qui était le cas des autres victimes.
10:27 Au Colorado, les empreintes digitales de tous les automobilistes sont fichées.
10:36 Les enquêteurs purent dès lors formellement déclarer que la victime était bien Nathalie Mirabal.
10:42 Après l'identification, on transmet la formation aux membres de sa famille.
10:51 Quand j'ai rencontré la mère de Nathalie la première fois ce soir-là, j'ai dû lui annoncer qu'on avait retrouvé son corps.
10:59 On ne lui a pas donné davantage d'informations, mais visiblement, elle a accusé le coup.
11:06 Les enquêteurs devaient maintenant déterminer s'il s'agissait d'une victime choisie au hasard ou si elle avait été tuée par quelqu'un qui la connaissait.
11:13 Par les interrogatoires des membres de sa famille, la police apprit que Nathalie était heureuse et n'avait aucun ennemi.
11:20 Sa mère, Anselma Vasquez, nous parle d'elle.
11:24 C'était un rayon de soleil pour nous tous.
11:28 On pouvait s'ennuyer dans une pièce sombre, lugubre, mais arrivait Nathalie et la journée devenait heureuse et ensoleillée.
11:35 Elle apportait la joie à tous ceux qu'elle côtoyait.
11:38 Pour le détective Hansworth, l'affaire prit alors une tournure personnelle.
11:43 Avant de partir ce soir-là, j'ai dit à sa mère, "Anselma, je vous promets de découvrir qui a fait ça à Nathalie."
11:54 Pour la mère de la victime et au nom de la justice, les enquêteurs feraient tout ce qui était en leur pouvoir pour trouver le meurtrier.
12:01 Suite à la découverte du corps décapité de Nathalie Mirabal dans les montagnes, les enquêteurs devaient envisager deux scénarios différents.
12:13 Soit elle avait été choisie au hasard par le tueur, soit elle était la victime de quelqu'un qui la connaissait.
12:23 Comme la deuxième hypothèse est la plus fréquente, les enquêteurs demandèrent au mari de Nathalie l'autorisation de fouiller leur appartement
12:29 afin de s'assurer qu'il n'y avait rien qui soit lié à ce crime.
12:33 Selon l'ex-procureur Trip DeMuth, on commence toujours par soupçonner d'abord les époux et les membres de la famille d'une victime
12:41 et l'on tente de les rayer de la liste des suspects.
12:44 Une des règles que l'on doit respecter quand on mène des enquêtes criminelles, c'est de commencer par un petit cercle et de l'agrandir peu à peu.
12:51 Le mari est donc toujours notre premier suspect.
12:54 Au cours de l'interrogatoire, les enquêteurs remarquèrent qu'il avait un pansement récent sur le pouce.
13:00 Matthew déclara qu'il s'était coupé en travaillant comme peintre en bâtiment.
13:04 Il se montra coopératif avec les policiers, acceptant même de les laisser photographier sa blessure.
13:10 À ce stade de l'enquête, les experts s'attardaient à tout ce qui pouvait sembler le moindrement anormal.
13:18 Le détective Hensworth et son équipe pourraient trier tous ces éléments plus tard et ne garder que ce qui semblait pertinent.
13:25 Les experts concentrèrent ensuite toute leur attention sur la voiture de Nathalie qu'on avait fait remorquer du stationnement du supermarché.
13:35 Il y avait des brindilles et des feuilles devant le siège du conducteur.
13:40 Les techniciens les recueillirent.
13:46 Coincé entre le siège et la console, pratiquement invisible, se trouvait une paire de gants de travail brun.
13:52 Le détective Tony Matthews se demanda à quel genre de travail ces gants avaient servi.
13:58 Il y avait du sang sur les gants et en les regardant attentivement, on a aperçu une petite entaille au pouce gauche.
14:06 Tous ces indices furent envoyés au labo.
14:11 Les feuilles furent ensuite acheminées à l'Université du Colorado pour être examinées par la botaniste Jane Bock.
14:17 Peu importe où se trouve une voiture, elle contiendra presque toujours des fragments de feuilles, des brindilles et des semences.
14:26 Lors de l'examen de ces fragments de plantes, il nous est apparu évident que la voiture était allée là-haut, dans l'un des canyons près de Boulder.
14:37 Je ne pouvais pas dire lequel exactement, mais les végétaux que j'avais trouvés n'étaient pas caractéristiques de ce qui pousse sur les terrains des maisons dans les plaines.
14:46 Ainsi, l'analyse de Bock lui avait permis de conclure que la voiture de Nathalie s'était trouvée dans un des canyons des environs.
14:55 L'agent Scott Pratt du Bureau d'enquête du Colorado tenta de réduire le champ de recherche de la voiture.
15:03 Scott Pratt du Bureau d'enquête du Colorado tenta de réduire le champ de recherche en examinant les moulages des traces de pneus qu'on avait envoyés au labo.
15:11 Il compara les marques laissées par les pneus non loin de la scène du crime aux pneus de la voiture de Nathalie.
15:18 Il produisit un acétate des marques de pneus des moulages.
15:22 Il superposa ensuite l'acétate aux pneus auxquels il voulait les comparer.
15:31 C'est ainsi qu'il déterminerait si le modèle, la dimension et les sculptures des pneus étaient les mêmes.
15:36 Ces caractéristiques générales servent de point de départ au travail d'identification.
15:42 Mais les experts doivent également identifier une ou deux caractéristiques individuelles à un pneu.
15:48 Dans ce cas-ci, Pratt eut beaucoup de chance.
15:59 J'examinais les marques laissées par quatre pneus différents.
16:03 J'ai pu conclure mon examen en estimant que ce véhicule-là pouvait avoir produit trois de ces quatre impressions.
16:12 Grâce à ses efforts, Pratt put affirmer en toute certitude que la voiture de Nathalie s'était bien trouvée dans le canyon où l'on avait retrouvé son corps, puis inexplicablement dans le stationnement du supermarché.
16:26 Si je n'avais identifié qu'un seul pneu, mes conclusions auraient été beaucoup moins formelles.
16:30 Mais quand on constate qu'on a sous les yeux les traces individuelles de trois pneus différents, nos résultats sont beaucoup plus convaincants.
16:38 Le détective Matthews et ses collègues devaient maintenant découvrir comment la voiture de Nathalie s'était ensuite retrouvée dans le stationnement.
16:51 De son côté, Hensworth obtint la permission de fouiller la maison de Matthew Mirabal.
16:56 On n'y trouva rien de bizarre ni de suspect.
17:00 Jusqu'à ce qu'on découvre une police d'assurance vie récente.
17:06 Selon cette police, Matthew Mirabal devait toucher un quart de million de dollars à la mort de sa femme.
17:14 Hensworth découvrit alors autre chose.
17:19 Matthew avait acheté cette police, en secret.
17:22 Il l'avait payée à l'aide d'un mandat. Pourtant, il lui arrivait fréquemment d'émettre des chèques au montant ridicule de 2,79 $ ou 1,50 $.
17:32 Il émettait des chèques pour tout et pour rien.
17:34 Pourquoi donc s'était-il donné cette peine pour régler cette police d'assurance vie, plutôt que d'émettre un chèque?
17:39 Pour éviter que sa femme ne le voit, peut-être?
17:44 Cette police d'assurance fournissait un mobile au crime. Elle poussa les enquêteurs à concentrer encore davantage leur attention sur Matthew Mirabal.
17:51 Il avait d'abord demandé une assurance d'un million de dollars en disant au courtier que s'il arrivait quoi que ce soit à sa femme, il voulait rester à la maison pour s'occuper de leur enfant.
18:00 C'était plutôt inhabituel comme remarque. De plus, le montant était étonnant puisque cette femme n'avait aucun revenu.
18:08 Elle ne gagnait pas de telles sommes. Lorsque le courtier lui a suggéré une police de 250 000 $, il a immédiatement accepté sans discuter. C'était louche ça aussi.
18:16 Le détective Ensworth se rendit ensuite à l'entreprise de peintre en bâtiment où le suspect travaillait pour lui poser quelques questions.
18:27 Mais Mirabal et ses collègues étaient partis travailler à l'extérieur.
18:33 Ensworth en profita pour jeter un coup d'œil alentour. Il prit soin de limiter ses recherches aux endroits publics et n'entra pas dans l'immeuble.
18:41 Comme il ne savait pas quoi chercher, il regarda dans les poubelles.
18:46 Il y remarqua un sac d'épicerie en plastique.
18:54 Je l'ai sorti de la poubelle et j'ai regardé à l'intérieur pour y trouver l'emballage d'une torche électrique. Il n'y avait aucune torche électrique ni pile dans le sac. J'ai également trouvé l'étiquette cartonnée de gants de travail en coton.
19:05 Pourquoi les ai-je pris? Je l'ignore encore. Je ne sais pas si c'est parce que cela ne ressemblait pas aux autres déchets, mais je suis parti avec ce sac.
19:14 Les éléments furent envoyés au laboratoire. Les techniciens trouvèrent une empreinte digitale sur le sac.
19:22 Malheureusement, la police ne disposait pas des empreintes de Matthew Mirabal dans ses dossiers pour effectuer des comparaisons.
19:27 On devrait recueillir d'autres indices.
19:30 On confisqua la camionnette du suspect. Le détective Tony Matthews y trouva un indice significatif. Un indice qui pourrait constituer un lien solide entre Mirabal et la scène du crime.
19:45 Dans la partie arrière de sa camionnette, on a trouvé un morceau de séquoia. Il ressemblait à un autre morceau trouvé sur la scène du crime. Je me suis alors demandé s'il pouvait s'aboutir au morceau qu'on avait trouvé.
19:57 On recueillit le morceau de bois parmi d'autres effets qu'on identifia.
20:06 Bien que ce morceau de séquoia fût semblable à celui trouvé sur la scène du crime, les deux sections ne s'aboutaient pas. Cela permettait de croire qu'un troisième morceau n'attendait qu'à être découvert quelque part.
20:17 On devait également faire la lumière sur d'autres indices.
20:23 Après avoir vu l'emballage de la torche électrique, un des détectives s'était rappelé avoir vu une torche au cours des fouilles de la maison de Mirabal.
20:35 L'équipe retourna chez le suspect pour y prendre la torche électrique.
20:38 Après avoir trouvé des traces de sang humain dessus, on procéda à des analyses génétiques.
20:59 D'autres experts ratissaient toujours la scène du crime en agrandissant chaque fois un peu plus la zone de recherche.
21:05 Ils espéraient trouver le couteau qui avait servi à décapiter la victime.
21:10 Ils eurent un coup de chance.
21:14 Ils trouvèrent un autre morceau de séquoia.
21:21 C'était un morceau d'environ 20 cm de long. En examinant, j'ai vu un nœud au bout de ce morceau. Je savais déjà qu'il s'aboutait parfaitement à l'autre bout.
21:29 Les trois segments, dont deux provenaient de la scène du crime et le dernier de la camionnette de Mirabal, furent envoyés au laboratoire judiciaire pour y être analysés.
21:39 L'enquête commençait maintenant à prendre forme.
21:42 On pouvait mettre les trois morceaux de bois bout à bout, comme les morceaux d'un puzzle.
21:48 Même si les enquêteurs ne pouvaient pas faire reposer toute l'enquête sur cette planche de bois, cette nouvelle preuve montrait que Matthew Mirabal était mêlé au meurtre de sa femme, Nathalie.
21:58 Joe Clayton, du bureau d'enquête du Colorado, examina les gants trouvés dans la voiture de Nathalie.
22:12 Clayton est sérologiste, ce qui signifie qu'il est un expert dans l'étude du sang et autres fluides corporels.
22:18 Par des analyses, il constata qu'il y avait des taches de sang humain. Et ce n'était pas tout.
22:24 Il y avait une entaille le long de la couture près du pouce.
22:28 En examinant l'envers du gant, j'ai remarqué qu'il y avait du sang à l'intérieur.
22:33 Le sang n'avait pas traversé le tissu. Ce n'était qu'une petite tache.
22:39 J'ai donc non seulement recueilli un échantillon du sang à l'extérieur de ce gant, mais également à l'intérieur.
22:45 On obtint le code génétique des deux échantillons de sang.
22:52 Celui de l'extérieur avait le même code d'ADN que Nathalie Mirabal, ce qui n'était pas le cas du sang à l'intérieur du gant.
23:01 Les enquêteurs en conclurent que c'était celui du meurtrier.
23:07 Ils se rappelaient d'avoir remarqué une coupure à ce même doigt sur la main de Mirabal.
23:12 Ils en déduirent que ce gant pouvait leur fournir la preuve qu'ils espéraient pour résoudre l'affaire.
23:19 Matthew Mirabal fut conduit au poste pour des analyses génétiques et pour fournir ses empreintes digitales.
23:28 On obtint alors des résultats concluant du labo.
23:36 Le sang à l'intérieur du gant était celui de Matthew Mirabal.
23:40 De plus, on avait trouvé son ADN et celui de Nathalie sur la torche électrique.
23:46 Les empreintes digitales prélevées sur le sac de plastique trouvé au lieu de travail de Mirabal étaient les siennes.
23:54 Le détective Hensworth en déduit qu'il avait acheté la torche électrique et les gants avec l'intention de s'en servir lors du meurtre de sa femme.
24:04 Cela démontrait qu'il ne s'agissait pas d'un crime passionnel dû à la colère, ni qu'il l'avait tué parce qu'il était aveuglé par la rage.
24:10 Cela indiquait plutôt qu'il avait planifié ce meurtre quelques jours auparavant.
24:14 Les enquêteurs croient que peu de temps après être revenus à la maison après la foire où ils étaient allés,
24:23 Matthew et Nathalie Mirabal sont sortis faire des courses avec leur bébé.
24:28 Matthew est alors parvenu à entraîner Nathalie dans un endroit isolé où il l'a tué en la frappant avec une planche de sequoia.
24:35 Il espérait ainsi toucher l'argent de sa police d'assurance vie.
24:40 Après avoir décapité sa femme et abandonné son corps dans le canyon, il est retourné au supermarché où il a laissé sa voiture et il est revenu chez lui à pied avec son bébé.
24:54 En la décapitant, Mirabal espérait mettre la police sur une fausse piste en faisant croire que le meurtre de Nathalie était relié à d'autres cas de décapitation dans le secteur.
25:04 Il s'était trompé.
25:07 Pour son crime, Matthew Mirabal a été condamné à la réclusion à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
25:19 On a su ce qui était arrivé à Nathalie Mirabal seulement quelques heures après sa disparition.
25:24 Dans d'autres cas d'enlèvement, il faut attendre ce qui semble être une éternité pour mettre fin au mystère.
25:31 La région de Dillett au Minnesota est un véritable paradis pour les amateurs de chasse et de pêche.
25:38 En 1999, un chasseur allait toutefois viser de nouvelles cibles, des jeunes femmes.
25:46 Le 27 mai à l'aube, la répartitrice du service de police de Carlton County reçut un appel.
25:52 La caissière d'une épicerie dans un secteur isolé avait disparu.
25:56 Personne, pas même sa famille, n'avait eu de ces nouvelles depuis la veille au soir.
26:00 Des policiers furent dépêchés sur les lieux. Ils interrogèrent le propriétaire de l'épicerie qui avait trouvé son commerce sans surveillance.
26:11 Il déclara à la police que son employé, Katie Poirier, était une jeune femme responsable
26:16 et qu'elle n'aurait jamais quitté l'épicerie ainsi, pas même pour une minute.
26:20 Il y avait toujours de l'argent liquide dans la caisse.
26:23 Le vol ne semblait donc pas avoir été le mobile dans cette affaire.
26:27 Des policiers de Moose Lake et de Carlton County vérifièrent les alentours,
26:33 mais ne trouvèrent rien de suspect et aucune trace de Katie.
26:40 L'épicerie était équipée de caméras de surveillance.
26:43 On pouvait donc penser qu'on pourrait visionner ce qui était arrivé.
26:48 La police signala l'affaire au bureau des enquêtes criminelles du Minnesota.
26:54 Ce bureau assiste les services de police des régions rurales qui doivent résoudre des crimes d'importance.
27:01 Les agents étaient impatients de visionner la bande magnétique.
27:07 Les images étaient floues, mais on ne pouvait s'y tromper.
27:10 Katie Poirier, âgée d'à peine 19 ans, avait été enlevée.
27:18 À Carlton County, au Minnesota, un enregistrement avait donné aux autorités un indice sur le sort de Katie Poirier.
27:28 L'agent Phil Wagner du bureau d'enquête du Minnesota visionna les 4 minutes d'image
27:34 de piètre qualité. Il avait ainsi un point de vue privilégié sur le crime, mais ce n'était pas suffisant.
27:39 C'était un indice incriminant.
27:45 On pouvait y voir le crime pendant qu'il était commis,
27:49 et savoir à quel moment il s'était produit.
27:53 On y voyait clairement la victime,
27:57 mais cela ne nous montrait pas le crime.
28:01 Mais cela ne nous montrait pas qui était l'auteur de ce méfait.
28:04 Qui que ce fût, les enquêteurs devaient le trouver au plus vite.
28:09 La vie d'une jeune femme en dépendait.
28:12 Malheureusement, le shérif David Sebo disposait d'une description très sommaire du suspect.
28:20 Le ruban qu'on a visionné nous montrait qu'on avait affaire à un homme blanc.
28:28 Cela nous fournissait également un âge et une grandeur approximatives, mais rien de plus,
28:33 sinon qu'on voyait comment il s'y était pris pour enlever Katie Poirier.
28:38 On ne pouvait pas voir le visage du ravisseur.
28:43 C'était plutôt contrariant pour les enquêteurs.
28:46 On disposait de preuves visuelles d'un crime, mais on était contrecarré par les limites des caméras.
28:52 Et l'on ignora également le mobile de cet enlèvement.
28:58 Il fallait lancer des recherches à grande échelle sans attendre.
29:01 On sait que le temps est très important quand une victime est enlevée.
29:09 C'est sa sécurité qui est en jeu.
29:12 La Garde nationale du Minnesota joignit ses forces au service de police de Carlton County, de Moose Lake
29:21 et aux nombreux volontaires à la recherche de Katie Poirier.
29:26 La police interrogea la mère de la victime pour savoir si la jeune fille s'était plainte d'être suivie ou d'avoir des ennuis avec quelqu'un.
29:33 Mais sa mère déclara que personne, à son avis, ne pouvait en vouloir à Katie.
29:39 De fait, Katie vivait une période heureuse.
29:44 Elle venait d'emménager avec son fils, son père, et son grand-père.
29:50 De fait, Katie vivait une période heureuse.
29:53 Elle venait d'emménager avec son fiancé et elle était emballée de vivre dans son nouvel appartement.
29:58 Elle comptait de nombreux amis.
30:00 Elle poursuivait ses études collégiales car elle avait l'intention de devenir agent de police.
30:05 Madame Poirier pria instamment les enquêteurs de retrouver sa fille.
30:17 Ceux-ci lui promirent de faire tout ce qu'ils pourraient pour ramener Katie à la maison.
30:23 Au cours des jours suivants, des centaines de membres des forces de l'ordre et des volontaires participèrent aux recherches.
30:33 Mais les espoirs des enquêteurs s'amenuisaient à mesure que le temps passait.
30:39 C'est alors qu'on trouva un témoin potentiel en visitant les commerces près de l'épicerie.
30:53 La caissière d'un comptoir à sandwich avait vu un homme au comportement étrange peu de temps avant l'enlèvement.
31:01 Il l'avait dévisagé à travers la fenêtre.
31:08 Il semblait rôder dans le terrain de stationnement.
31:10 La caissière était si préoccupée par son attitude qu'elle avait noté une partie du numéro de plaque d'immatriculation de la camionnette noire de l'homme.
31:19 Voici l'agent Terry Smith du bureau d'enquête du Minnesota.
31:24 En ratissant le secteur, plusieurs personnes nous ont parlé de l'individu conduisant une camionnette noire.
31:31 On nous en a donné toujours à peu près la même description.
31:37 Certains témoins précis, mais tous disaient que cet homme était inquiétant parce qu'il regardait les femmes avec insistance et qu'il avait un comportement étrange.
31:45 Grâce aux descriptions des témoins, les enquêteurs firent dresser un portrait robot du suspect.
31:51 Les informations recueillies auprès de ces témoins laissaient croire que Katie était entre les mains d'un prédateur sexuel.
32:06 Les autorités éteignent une conférence de presse pour demander l'aide du public.
32:10 Si Katie était toujours dans le secteur, peut-être quelqu'un l'avait-il vu ou reconnaîtrait-il son ravisseur à partir du portrait robot.
32:17 Pendant que l'on diffusait le dessin, le shérif David Sebo de Carleton County suivit la piste de la camionnette noire aperçue le soir de l'enlèvement.
32:27 On nous avait fourni un numéro de plaque incomplet.
32:34 On a introduit ces données dans le système de même que la description du véhicule.
32:38 On a obtenu les noms d'environ 2000 propriétaires au Minnesota.
32:43 Cette liste de 2000 suspects était impressionnante.
32:48 On ne négligea aucune de ces pistes.
32:52 Le bureau du shérif transmit à ses unités de patrouille les informations concernant la camionnette et son numéro de plaque d'immatriculation.
33:03 La police entra ensuite en contact avec toute personne dont le véhicule correspondait à la description.
33:08 Le nom de Donald Pince figurait sur la liste.
33:12 Celui-ci n'était pas chez lui.
33:14 Sa femme reconnut qu'ils étaient bien propriétaires d'une camionnette, mais que celle-ci était grise et non pas noire.
33:20 Quand on lui demanda où se trouvait son mari dans la soirée du 26 mai,
33:24 elle déclara qu'il était parti à la pêche à leur maison de campagne au bord d'un lac et qu'il était rentré vers 20 heures.
33:31 Il était resté à la maison le reste de la soirée.
33:34 Comme plusieurs pistes, celle-ci ne menait nulle part.
33:39 Les autorités se concentrèrent de nouveau sur l'enregistrement en espérant y trouver d'autres indices.
33:47 Ils le remirent à l'expert en images Lance Parthé afin que ce dernier améliore la définition de l'enregistrement.
33:53 Parthé n'était guère optimiste.
33:58 Quand on nous contacte pour nous demander d'examiner l'enregistrement d'une caméra de surveillance,
34:02 on sait tout de suite que ça va nous poser des problèmes, parce que les caméras qu'on installe dans les épiceries sont de piètre qualité.
34:08 On ne les a pas installées là parce qu'on veut s'en servir pour capturer un meurtrier.
34:12 Elles servent principalement à s'assurer que les employés sont honnêtes.
34:15 La qualité des images est donc généralement très mauvaise.
34:19 Parthé fit de son mieux pour améliorer la définition des images.
34:27 Il a pu déterminer que le suspect portait le chandail de l'équipe de baseball de New York.
34:31 On a eu une discussion à propos du numéro.
34:37 Était-ce un 22 ou un 23 ?
34:39 On en est venu à la conclusion que c'était un 23, mais sans en être sûr à 100%.
34:44 Et puis, après avoir joué avec les contrastes de l'image, on en a conclu qu'il s'agissait d'un 23 plutôt que d'un 22.
34:51 Ces informations devaient être transmises au public.
34:57 Les autorités demandèrent au joueur Paul Molitor de l'équipe des Twins du Minnesota de faire une annonce.
35:03 On espérait que la participation de cet athlète toucherait les inconditionnels du sport et que l'un d'eux reconnaîtrait le suspect et son chandail.
35:17 Le service de police de Carlton fut submergé d'appels.
35:24 L'annonce avait généré plus de 1800 pistes.
35:27 Certaines des personnes qui appelaient croyaient même avoir vu Katie.
35:42 Mais aucune de ces pistes ne mena jusqu'à elle.
35:45 On avait de moins en moins d'espoir de la retrouver en vie.
35:50 En réduisant le nombre de pistes possibles, les autorités constatèrent que le criminel sexuel Samuel Baker ressemblait à l'homme du portrait robot.
35:59 Baker nia être impliqué dans l'enlèvement de Katie Poirier, ajoutant même qu'il ignorait tout de l'affaire.
36:05 Les enquêteurs remarquèrent alors qu'il avait un gros tatouage sur son avant-bras.
36:09 Ils désiraient vérifier si le suspect de l'enregistrement avait un tel tatouage.
36:15 Baker accepta de coopérer avec la police et de se faire filmer par les caméras de sécurité de l'épicerie.
36:21 On tira des photos des deux enregistrements que l'on compara ensuite.
36:28 Les autorités eurent au fait de constater que le tatouage de Baker était bien visible, alors qu'il n'y avait rien sur les avant-bras du ravisseur de Katie.
36:37 Ainsi donc, Samuel Baker n'était pas mêlé à cette affaire.
36:42 L'agent spécial Terry Smith du bureau d'enquête du Minnesota et son équipe se reterrent à plusieurs écueils en éliminant les suspects.
36:50 Plusieurs personnes ont fait partie de notre liste de suspects à un moment donné.
36:56 Parfois l'une d'entre elles nous intéressait plus que les autres, et puis ensuite nous étions capables de démontrer qu'elles ne l'avaient pas fait.
37:04 Et alors, quelqu'un d'autre devenait un suspect intéressant.
37:10 Un homme appela la police pour déclarer que son collègue de travail, Donald Turner, portait le chandail bleu et blanc numéro 23 d'une équipe de baseball.
37:18 De plus, Turner conduisait une camionnette noire.
37:22 Auparavant, il avait les cheveux longs, mais il les avait fait couper depuis peu.
37:26 En vérifiant les antécédents de Donald Turner, la police aperçut qu'on le connaissait déjà, mais sous un autre nom, Donald Pince.
37:37 On avait interrogé sa femme au début de l'enquête.
37:40 On devait trouver Pince le plus vite possible.
37:44 Les enquêteurs retrouvèrent sa trace rapidement. Ils ne le lâchèrent pas d'une semaine.
37:52 Ils obtinent alors les mandats de perquisition nécessaires pour fouiller ses résidences principales et secondaires.
37:58 Toute l'attention des enquêteurs était maintenant concentrée sur Donald Pince.
38:04 Donald Pince était surveillé 24 heures par jour.
38:07 La police croyait qu'il était responsable de l'enlèvement de Katie Poirier, âgée de 19 ans, dans une épicerie de Moose Lake au Minnesota.
38:17 Munis de mandats de perquisition, les policiers se rendirent chez Pince.
38:25 Il n'y avait personne.
38:29 Mais dans le garage, ils trouvèrent une camionnette noire.
38:33 Son numéro de plaque d'immatriculation concordait avec le numéro partiel donné par la caissière du comptoir de sandwich.
38:40 On fit remorquer le véhicule au laboratoire judiciaire de l'État.
38:45 A l'aide de luminoles et de l'éclairage, les policiers ont pu voir la camionnette.
38:54 Le véhicule était en état de nettoyer.
38:57 Il n'y avait pas d'intérieur ni d'extérieur.
39:01 Il était toutefois évident que le véhicule avait été nettoyé à fond depuis peu.
39:07 Le fait que cette camionnette noire ait été nettoyée n'était pas en soi louche.
39:13 Mais les policiers se demandaient pourquoi sa femme avait déclaré que le véhicule avait été nettoyé.
39:20 Ensuite, les experts fouillèrent la propriété de Pins au bord d'un lac.
39:24 Ils s'attardèrent aux cendres froides d'un feu de camp.
39:28 C'est alors qu'ils trouvèrent une dent, de même que des fragments d'os.
39:36 Ils recueillirent minutieusement ces fragments d'os.
39:42 Ils les ont mis dans un sac à dos.
39:46 Ils recueillirent minutieusement ces éléments.
39:50 À l'université Hamline du Minnesota, l'anthropologue Susan Thurston Meister tria délicatement les fragments.
40:02 Sa première tâche consistait à déterminer s'ils provenaient d'animaux ou d'humains.
40:09 Il y a deux façons de savoir si l'on examine des ossements d'humains ou d'animaux.
40:15 La première se fait par un examen visuel.
40:17 On examine la forme, les contours et la texture des os, là où étaient attachés les muscles.
40:22 La deuxième façon, c'est d'examiner les structures microscopiques.
40:28 Chez les humains, ces structures sont organisées de façon chaotique.
40:32 Elles empiètent les unes sur les autres, ce qui n'est pas le cas chez les animaux, où elles sont en rangées parallèles.
40:38 Les fragments d'os étaient humains.
40:44 Et en jugé par les ébréchures et les fissures en surface, la victime avait été incinérée peu de temps après sa mort.
40:51 Après avoir reconstitué les os les plus gros, l'experte disposait de plus d'informations à propos de la victime.
40:58 J'ai pu déterminer que la victime était une femme de petite stature et qu'elle était âgée entre 19 et 24 ans.
41:08 Les os avaient fourni des indices précieux.
41:13 La victime pouvait être Katie Poirier.
41:15 Mais une question fondamentale n'avait pas encore trouvé réponse.
41:19 Ces ossements étaient-ils vraiment les siens ?
41:22 Pour répondre à cette interrogation, on se concentra sur la dent trouvée dans les cendres.
41:28 Le Bureau d'enquête criminelle fit parvenir cette dent à l'endotologiste judiciaire Thomas Rumreich pour analyse.
41:37 On a tenté de prélever l'ADN de cette dent, mais elle était calcinée et il ne restait plus d'ADN en raison de la chaleur intense générée par le feu.
41:45 Rumreich devait trouver une autre façon de savoir si cette dent provenait bien de la jeune femme disparue.
41:52 À partir de la forme de cette dent et en reconstituant une partie de la mâchoire avec les fragments,
41:57 il put déterminer la position exacte de cette molaire dans la bouche de la victime.
42:03 Par un heureux hasard, Katie Poirier avait fait changer le plombage de cette dent deux semaines avant d'être enlevée.
42:08 Le plombage de la dent trouvée avait fondu à cause du feu.
42:12 Comme les éléments qui constituent un plombage varient, Rumreich fit analyser ce qui restait.
42:18 Comme on avait trouvé des fragments de métaux dans les restes calcinés,
42:24 on les a fait analyser par les experts en métallurgie du Bureau d'enquête criminelle.
42:30 Ils ont découvert que cela correspondait aux matériaux couramment utilisés dans les plombages de nos jours.
42:36 Les plombages sont constitués d'un amalgame de métaux.
42:42 La dentiste de Katie avait utilisé un nouvel adhésif pour fixer le plombage dans la dent de sa patiente.
42:49 Lors de l'analyse de la dent calcinée, l'expert judiciaire Donald Melander du Bureau d'affaires criminelles fit une découverte intéressante.
42:59 Il trouva des traces de cet adhésif.
43:01 Comme il s'agissait d'un nouveau produit, on ne s'attendait pas à le trouver là.
43:06 Ce produit n'était sur le marché que depuis six mois.
43:08 Et de fait, la dentiste qui l'avait utilisé s'était servi d'un échantillon obtenu lors d'un salon de dentisterie.
43:13 C'était donc un élément important.
43:15 Les enquêteurs avaient recueilli suffisamment de preuves contre Donald Pintz.
43:22 Grâce à cet adhésif, ils purent procéder à son arrestation.
43:27 Ils passèrent à l'action.
43:30 Mise devant les yeux, le premier ministre de la République, Donald Trump,
43:34 a été arrêté en 2014.
43:37 Il a été arrêté en 2015.
43:40 Il a été arrêté en 2016.
43:43 Il a été arrêté en 2017.
43:46 Il a été arrêté en 2018.
43:49 Il a été arrêté en 2019.
43:52 Il a été arrêté en 2019.
43:56 Il a été arrêté en 2020.
43:58 Mise devant les faits, Pintz passa aux aveux.
44:01 Mais plus tard, il revint sur ses déclarations,
44:05 allant même jusqu'à affirmer qu'il ne savait rien de l'enlèvement de Katie Poirier.
44:09 Ce fut en vain.
44:12 Les preuves judiciaires contre lui étaient très convaincantes.
44:16 Les autorités croient que Pintz a attendu que Katie soit seule dans le commerce.
44:22 Puis, il s'est arrangé pour qu'elle s'éloigne de la caisse enregistreuse
44:25 jusqu'à l'arrière du commerce, où il l'a maîtrisée.
44:28 Ensuite, il l'a entraînée à l'extérieur de l'épicerie,
44:32 pour finalement la tuer.
44:35 Il s'est débarrassé de son corps en le brûlant sur sa propriété en bordure d'un lac,
44:43 mais il n'a pas éliminé toutes les traces.
44:49 Donald Pintz a été condamné à la prison à perpétuité.
44:52 Résoudre un cas d'enlèvement est toujours une course contre la montre.
44:58 Mais lorsque le temps vient à manquer, la course pour rendre justice, elle,
45:07 doit se poursuivre jusqu'au bout.
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46:05 donc surtout pour ceux qui en ont besoin.
46:07 On va commencer par un petit peu de la matière.
46:09 On va commencer par un petit peu de la matière.
46:11 On va commencer par un petit peu de la matière.
46:13 On va commencer par un petit peu de la matière.
46:15 On va commencer par un petit peu de la matière.
46:17 On va commencer par un petit peu de la matière.
46:19 On va commencer par un petit peu de la matière.
46:21 On va commencer par un petit peu de la matière.

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