Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Pascal Praud revient avec les auditeurs sur le début du Mois sans tabac, ce programme qui aide les Français a arrêter la cigarette.
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00:00 Europe 1, Pascal Praud.
00:03 Laisse mes mains sur tes hanches, ne fais pas ces yeux furibonds,
00:11 oui tu l'auras ta revanche, tu seras ma dernière chanson.
00:18 L'opération "Moi sans tabac" démarre aujourd'hui, nous sommes le 1er novembre.
00:22 Le principe reste le même, ne pas fumer une seule cigarette pendant le mois de novembre et même plus.
00:26 En France, on compte 15 millions de fumeurs, 70 000 personnes meurent chaque année du tabagisme.
00:31 Vous allez vous lancer, vous fumez depuis des années, vous n'arrivez pas à arrêter.
00:34 Venez témoigner au Standard d'Europe 1, comme le fait Stéphanie, bonjour.
00:38 Oui bonjour.
00:40 Bonjour, comment ça va ?
00:42 Ça va bien et vous ?
00:43 Écoutez, ça va, l'actualité est lourde, mais bon, on essaye de garder le moral malgré tout.
00:50 Oui, il faut.
00:52 Vous avez quel âge Stéphanie, vous avez une voix jeune ?
00:54 Ah, j'ai une voix jeune, ça fait très plaisir, mais j'ai 44 ans.
00:57 C'est jeune quand même.
00:59 44 ans, c'est le mi-temps de la vie.
01:02 C'est le mi-temps de la vie exactement, c'est le bon moment pour arrêter de fumer.
01:06 C'est le mi-temps de la vie, Monsieur Boubouk, 44 ans.
01:09 Oui, on pourrait dire ça, aujourd'hui c'est même un petit peu en dessous, non ?
01:13 C'est le mi-temps.
01:14 Vous, vous allez vivre, je pense, 115 ans.
01:17 115 ans ?
01:18 Oui.
01:19 Stéphanie va vivre 115 ans ?
01:20 Vous Pascal, mais Stéphanie aussi.
01:22 Alors, vous fumiez ?
01:24 Oui, c'est ça, oui.
01:25 Vous fumez depuis quel âge ?
01:27 J'ai fumé assez jeune, j'ai fumé adolescente, on va dire vers 15-16 ans, j'ai commencé les premières cigarettes.
01:34 Et puis après, tout au long de ma vie, j'ai eu des arrêts pendant mes grossesses par exemple,
01:39 et puis j'ai repris, puis j'ai arrêté, puis j'ai repris, donc il y a eu des phases d'arrêt quand même.
01:43 Et pourquoi vous avez repris par exemple après les grossesses ? A priori, le plus dur c'est de s'arrêter.
01:48 Alors oui, c'est vrai, le plus dur c'est de s'arrêter et la reprise, et bien on retombe vite dedans,
01:52 parce que ça va être une cigarette en soirée avec des amis, un petit verre d'alcool, un petit apéro,
01:58 et puis une cigarette, aller juste une fois, parce que c'est la fête, et très vite on replonge dedans.
02:03 C'est vrai que l'alcool amène, le vin amène le cigare ou la cigarette.
02:09 Le café aussi.
02:10 Ah le café, votre vin ?
02:11 Alors oui, le café, c'est vrai aussi, le côté festif amène à la cigarette,
02:15 parce que malgré tout c'est un moment convivial, on est avec des amis, on discute et voilà, et on fume.
02:19 Et vous fumez combien de cigarettes par jour ?
02:22 Là, j'étais à une dizaine de cigarettes par jour en moyenne.
02:26 Une dizaine, bon. Et là vous avez décidé d'arrêter ?
02:30 Voilà, j'ai décidé d'arrêter.
02:32 Donc hier par exemple, vous avez fumé ?
02:35 Voilà, alors en fait, oui, parce que je me suis dit, tiens, je vais me prêter au jeu du mois sans tabac,
02:40 donc j'ai fumé officiellement ma dernière cigarette hier, après une petite préparation psychologique,
02:45 et puis ils ont envoyé des mails très sympas, avec des petits exercices à faire,
02:51 et donc j'ai joué le jeu, je me suis prêtée au jeu de tout ça, et hier soir j'ai fumé ma dernière cigarette.
02:55 Bon, et vous êtes en couple ?
02:58 Oui, je suis mariée, mon mari est fumeur, mais bon...
03:01 Et lui, il va continuer ?
03:03 J'espère qu'il va arrêter aussi.
03:06 Eh bien figurez-vous qu'il a repris cet été, après un an d'arrêt, qui est dommage.
03:11 Alors, je ne sais rien...
03:13 Ah oui, mais il pourrait vous soutenir dans cette période, votre mari ?
03:16 Il s'appelle comment Stéphanie, votre mari ?
03:18 Il s'appelle Frédéric.
03:19 Mais on va l'appeler Frédéric, on va lui dire d'arrêter.
03:22 Vous fumiez des blondes ?
03:24 Oui.
03:25 D'ailleurs plus personne aujourd'hui ne fume des brunes. Dans le temps on fumait des gauloises.
03:28 Des gitales en pire.
03:30 Des gitales, mais aujourd'hui je crois qu'on aura un buraliste tout à l'heure,
03:33 j'ai l'impression que ça ne se vend plus du tout aujourd'hui.
03:36 Il est là d'ailleurs, si vous voulez.
03:38 Il est là ?
03:39 Laurent est avec nous.
03:40 Laurent, vous êtes buraliste ?
03:42 Quand j'étais enfant, par exemple les gitas de maïs,
03:47 certains fumaient ça, aujourd'hui plus personne ne fume des gitas de maïs.
03:50 Oui, je crois même qu'elles ont été arrêtées.
03:53 Aujourd'hui, les cigarettes brunes sont un micro-marché,
03:57 c'est souvent des personnes entre 70 et 80 ans.
04:00 Pourquoi ça s'est arrêté comme ça ? Parce que c'est moins bon, c'est plus nocif ?
04:04 Pourquoi les gens ont arrêté les gitanes ?
04:06 C'était joli d'ailleurs le paquet de gitanes bleus.
04:08 Je me souviens, mon père il en fumait.
04:10 Les gitanes, tout au moins, s'il y a eu un changement de civilisation,
04:18 dans les années 80, les blondes se sont popularisées,
04:21 avec certaines marques qui à l'époque se sont imposées.
04:24 Et puis on peut parler d'une sorte d'américanisation de la société.
04:28 C'est combien le paquet de cigarettes aujourd'hui ?
04:32 11,50€ pour le paquet le plus vendu.
04:35 C'est un budget.
04:36 Et en 85, quand je fumais un peu, c'était combien ? 5 francs ?
04:41 Ce n'était pas grand-chose.
04:43 Mais vous savez, Pascal, il est à 11,50€ chez le Garlis,
04:47 mais il est à 5€ dans la rue.
04:49 Je suis d'accord avec vous, mais 11,50€ c'est 66 francs.
04:52 66 francs le paquet de cigarettes.
04:55 Stéphanie, est-ce que vous trouvez que c'est dur ?
04:59 Par exemple, quelle est la cigarette qui vous a le plus manqué depuis hier ?
05:03 Figurez-vous que pour l'instant, aucune.
05:07 Donc je pense que psychologiquement ça va.
05:09 Et après j'utilise des patchs.
05:11 Donc le patch se met énormément sur le côté manque de nicotine.
05:15 Ce qui serait bien, c'est que vous nous appeliez,
05:18 M. Boubou, que vous avez le téléphone de Stéphanie.
05:20 Je peux rappeler Stéphanie, souvent on peut parler.
05:23 Ce qui serait bien, c'est de faire un point.
05:25 On pourrait peut-être faire un point une fois par semaine, Stéphanie.
05:27 Qu'est-ce qui vous en prend plus ?
05:29 Carrément ! Et puis pour moi, c'est une motivation supplémentaire, voyez ?
05:33 Vous allez m'aider !
05:35 Une dizaine de cigarettes, c'est vrai que vous faites du sport, Stéphanie ?
05:40 Oui, je fais pas mal de sport, donc c'est aussi ce qui m'a poussée à arrêter.
05:44 Mais vous savez, vous dites une dizaine de cigarettes, pas grand-chose.
05:46 Je ne dis pas ça.
05:48 On parle de gros fumeurs à 20-30 paquets par jour,
05:52 mais les 10 cigarettes là, ce sont les cigarettes plaisir.
05:55 Et ces cigarettes plaisir là sont très difficiles à évaluer de notre quotidien.
05:59 C'est pour ça que, bon moi je veux pas faire de prosélytisme,
06:02 mais il se trouve que je fume.
06:04 Mais je fume, comme j'ai pas un tempérament excessif,
06:07 tout ce que j'ai fait dans ma vie, je l'ai fait modérément, j'ai envie de dire.
06:12 Je suis pas excessif.
06:14 Si, vous me regardez...
06:18 Ça vous parlez, mais ça...
06:20 4 heures dans le pen par jour, bon...
06:23 Mais autrement, je trouve qu'on peut boire et prendre du vin avec modération,
06:28 pourquoi pas, mais alors j'ose pas le dire,
06:31 parce qu'on va me dire "mais monsieur, vous faites la publicité pour la fumée",
06:34 donc je ne le dis pas.
06:36 Et puis on peut fumer la pipe, également, c'est moins nocif.
06:41 [Rires]
06:44 - Ça n'existe plus les pipes !
06:46 - Non, c'est plus nocif !
06:48 - Bon, sur 10 clients, monsieur le buraliste,
06:52 qui est avec nous ?
06:53 - Laurent.
06:54 - Laurent.
06:55 Sur 10 clients, combien aujourd'hui fument la pipe ?
06:58 - Très peu.
06:59 C'est infinitésimal, et on peut...
07:01 - C'est moins de 10% ?
07:02 - C'est même en dessous de 10 clients.
07:03 Alors après, il y a certaines zones, peut-être il y en a un peu plus,
07:05 mais aujourd'hui c'est très confidentiel,
07:07 et si vous vous baladez dans la rue, vous n'en voyez pas.
07:09 - C'est moins de 10% ?
07:10 - Vous ne voyez beaucoup de cigarettes électroniques, par contre.
07:12 - Oui, mais c'est moins de 10% la pipe, aujourd'hui ?
07:14 - Ah oui, ah oui !
07:16 - C'était l'Amsterdamer, dans le temps ?
07:18 - On est dans l'ordre de...
07:19 - 1% ?
07:20 - Quelques pourcents, à peine.
07:21 - C'était beau, pourtant, la pipe.
07:22 Moi, je trouvais qu'il y avait quelque chose...
07:24 - Ça sentait bon.
07:25 - L'Amsterdamer, par exemple, c'était un tabac, je crois, qu'on pouvait acheter.
07:30 - Écoutez, moi, c'est des choses, j'en commandais quelques cartouches par an,
07:34 mais vraiment...
07:36 Par contre, si vous regardez vraiment dans la rue,
07:40 le vrai phénomène qui est apparu sur la cigarette depuis ces derniers temps,
07:43 c'est l'augmentation des prix,
07:44 et c'est l'arrivée massive de la cigarette électronique.
07:47 - Mais ça, vous l'avouez, la cigarette électronique, vous ?
07:50 - Oui, bien sûr, bien sûr.
07:52 - Et ça, ça représente combien de votre chiffre d'affaires ?
07:54 - Ah oui, oui, enfin, pour moi, oui, parce que j'étais très en cœur sur la cigarette électronique,
07:59 et vu qu'on parle du moins sans tabac, c'est une véritable alternative.
08:03 - C'est un très bon moyen d'arrêter.
08:04 - Et ça représente combien de votre chiffre d'affaires, la cigarette électronique ?
08:07 - Moi, ça représentait au moins 30 à 35 %, mais j'étais une heurtée chez les burealistes.
08:12 - Ah oui, parce que là, vous avez fermé votre bureau de tabac.
08:14 - Oui, je l'ai vendu parce que j'en avais assez de me battre contre les vendeurs à la sauvette
08:19 qui vendaient dans le paquet à ce moment.
08:21 - Et ça se vend bien parce qu'il y a un numéro cyclosis, je crois.
08:24 - Oui, il y a un numéro cyclosis, mais aujourd'hui, franchement, Pascal,
08:29 on parle du moins sans tabac, mais on parle pas du moins sans burealiste.
08:32 Aujourd'hui, écoutez bien, vous avez 40 % du marché des cigarettes en France
08:37 qui est acheté en dehors du réseau et notamment sur la contrefaçon.
08:40 C'est un scandale sanitaire, vous savez.
08:42 - Merci Laurent, merci Stéphanie.
08:44 - C'est comme une cigarette, ça brûle et ça monte à la tête.
08:50 - C'est cher les pipes, je viens de regarder.
08:52 Non mais c'est au moins 50...
08:54 - Vous n'allez pas sur ce terrain.
08:56 - Mais j'ai regardé.
08:57 - Vous n'allez pas sur ce terrain.
08:59 - S'il vous plaît, n'allez pas sur ce terrain.
09:01 - N'allez pas sur ce terrain.
09:03 - Non mais c'est la réunion.
09:05 - Non mais bon, ok.
09:07 On est sur une journaliste, la curiosité, on m'a toujours dit.
09:10 C'est dommage qu'on n'ait pas cette info.
09:12 - N'allez pas sur ce terrain.
09:14 - Pourquoi, c'est combien ?
09:15 - Je crois que c'est au moins 50 euros.
09:17 - C'est raisonnable.
09:24 - C'est une petite.
09:28 - C'est une petite.
09:30 - L'amour c'est comme une cigarette, ça planchette, ça vit à la bête.