Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:03 Il n'y a pas de guerre propre à celle qui se déroule en Israël.
00:00:06 Henri Post aux attaques terroristes du 7 octobre ne déroge pas à la règle face à la barbarie du Hamas
00:00:11 qui a torturé, kidnappé, décapité. Il n'y a malheureusement pas de place pour la faiblesse.
00:00:16 C'est une guerre existentielle qui est en train d'être menée, celle de l'État d'Israël qui joue sa survie
00:00:21 alors que dans le monde entier les attaques contre les Juifs se multiplient.
00:00:24 Dernier exemple en date, l'encerclement hier soir d'un avion en provenance d'Israël
00:00:28 qui s'est posé lors du Nestakal au Daguestan, République russe, sa majorité musulmane.
00:00:33 Il y a aussi ces visages d'otages qui réclament dans des vidéos du Hamas leur libération à Benjamin Netanyahou.
00:00:40 Il y a la mort confirmée de la jeune Shani Louk, jeune Allemande israélienne
00:00:44 qui était à la rave partie du 7 octobre et dont le corps décapité a été retrouvé.
00:00:49 Il y a les morts de Gaza aussi, bien sûr piégées sous les bombardements par un Hamas doublement coupable
00:00:54 de les avoir pris en otage comme des boucliers humains.
00:00:58 La semaine qui commence s'annonce décidément aussi sombre que les précédentes.
00:01:02 On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:01:04 Mais tout de suite il est 17h, l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Isabelle Pippoulé.
00:01:08 Bonsoir à tous, au 24e jour de guerre, la bande de Gaza est bombardée sans répit par l'armée israélienne.
00:01:17 Plus de 600 cibles ont été frappées ces dernières 24h selon une annonce de Tsaal ce matin.
00:01:22 Les combats au sol également sont intenses.
00:01:25 Hier, l'armée israélienne a annoncé avoir augmenté le nombre de ses troupes à Gaza
00:01:29 dans le but d'anéantir le Hamas.
00:01:32 À Villers-Cotterêts dans l'Aisne, Emmanuel Macron a inauguré son grand projet culturel,
00:01:36 la Cité internationale de la langue française.
00:01:39 Dans son discours, le chef de l'État a taclé l'écriture inclusive que le Sénat soit interdire.
00:01:44 Le sujet sera débattu dans l'hémicycle à partir de 21h30.
00:01:48 Le président a souligné l'importance de préserver les fondements de la langue française
00:01:52 et de ne pas céder aux aires du temps.
00:01:55 Deux migrants ont retrouvé mort lors du sauvetage d'une embarcation dans l'archipel des Canaries.
00:02:00 209 personnes se trouvaient à son bord au large de l'île de Ténérife.
00:02:04 Les Canaries font face cette année à leur pire crise migratoire depuis 2006.
00:02:09 Plus de 23 500 migrants sont arrivés sur l'archipel espagnol entre le 1er janvier et le 15 octobre,
00:02:15 soit 79% de plus qu'à la même période en 2022.
00:02:19 Merci beaucoup Isabelle Pibolo.
00:02:21 Tout de suite, on va se rendre sur le terrain en Israël où se trouvent nos correspondants Régine Delfour et Thibault Marcheteau.
00:02:25 Bonsoir à tous les deux.
00:02:26 Vous vous trouvez à Sderrott et visiblement les combats s'intensifient sur le terrain.
00:02:30 C'est bien cela Régine ?
00:02:31 Absolument Laurence.
00:02:33 Les combats s'intensifient dans la bande de Gaza par Sahal.
00:02:37 Et pour des raisons de sécurité, l'armée israélienne Sahal nous a demandé de ne pas donner notre localisation.
00:02:44 On va dire que nous sommes à moins de 2 km de la bande de Gaza au nord-est.
00:02:49 Et vous le voyez sur ces images de Thibault Marcheteau, cette fumée puisqu'il y a eu des bombardements il y a à peine quelques instants.
00:02:57 On entend les bruits sourds des tirs d'obus de mortier mais aussi les tirs de mitrailleuses lourdes.
00:03:04 Cela signifie qu'il y a des combats au sol.
00:03:06 On sait que les soldats de Sahal progressent vers Gaza.
00:03:11 Et en réponse à ces bombardements qui sont quand même intensifs, il y a des salves de roquettes qui sont tirées, notamment ici dans le sud.
00:03:21 Et nous avons à peine 10 secondes pour nous mettre à l'abri même si les trois quarts de ces roquettes sont interceptées par le dom de fer.
00:03:28 Merci beaucoup Régine Delfour, Thibault Marcheteau qui sont sur le terrain pour CNews.
00:03:32 Rachel Kane était cd'ici. Bonsoir.
00:03:34 On voit cette incentivisation sur le terrain. Il y a l'armée israélienne qui progresse méthodiquement, c'est ce que vient de dire Benjamin Netanyahou.
00:03:42 Et puis il y a ce sentiment que dans le monde entier, les Juifs sont attaqués.
00:03:47 Oui parce qu'en fait la stratégie du Hamas c'est que Israël soit détestable et que les Juifs soient détestés à travers le monde.
00:03:57 Et ça fonctionne.
00:03:58 Malheureusement.
00:03:59 Malheureusement.
00:04:00 Allez-y.
00:04:01 Non, non, on le voit évidemment avec la manifestation, on le voit sur les réseaux sociaux, on le voit dans tous les milieux, dans tous les métiers.
00:04:09 Et que ça imbibe en fait l'ensemble de notre société, en tout cas occidentale.
00:04:13 On va revenir sur la manifestation pro-Palestinienne à Paris. Caroline Niador, vous êtes députée à Renaissance de Paris.
00:04:18 Les actes antisémites, me disiez-vous, juste avant que nous prenions l'antenne, augmentent dans notre pays.
00:04:23 Il y a eu des tags aujourd'hui à ici les Molino ?
00:04:26 Oui, c'est ce que je viens d'apprendre juste en arrivant, mais sur une crèche apparemment.
00:04:31 Mais en fait on aurait pu penser que la barbarie à laquelle on a assisté le 7 octobre allait entraîner de l'empathie,
00:04:39 allait entraîner une prise de conscience dans tous les pays du monde, parce qu'il suffit d'être un être humain pour être doté d'empathie,
00:04:48 et notamment à l'égard des Juifs.
00:04:50 On aurait pu penser ça, et contre toute attente c'est le contraire qu'il se produit,
00:04:56 et l'horreur, la haine, la barbarie, la sauvagerie, la cruauté font des émules.
00:05:05 Des émules dans tous les pays, d'abord arabo-musulmans, mais aussi dans nos pays occidentaux,
00:05:12 où on assiste à des manifestations de haine, où on prend les résistants pour les terroristes et vice versa,
00:05:18 où on crache sur les cadavres et on dit aux survivants "vous n'avez pas le droit de parler,
00:05:24 parce qu'on vous dénie le droit de vous présenter comme des victimes".
00:05:28 Donc c'est quelque chose d'extrêmement violent, c'est quelque chose d'insupportable,
00:05:32 d'insupportable d'abord en tant qu'être humain, mais aussi comme simplement citoyen.
00:05:39 Kévin Mossuet, vous êtes professeur d'histoire en banlieue parisienne,
00:05:43 il y a aussi une guerre des mots qui se joue, il y a la guerre des images, de l'information,
00:05:46 la guerre des mots, on joue sur les mots, crime de guerre, crime contre l'humanité, terrorisme, combattants,
00:05:51 tout ça a un sens évidemment.
00:05:53 Évidemment que tout ça a un sens et il faut rappeler toujours et toujours ce qui s'est passé le 7 octobre en Israël.
00:06:02 C'est un crime génocidaire, on a tué des juifs parce qu'ils étaient juifs, c'est un pogrom,
00:06:09 c'est un crime contre l'humanité, on a torturé des enfants, des femmes.
00:06:18 Il y a eu cette vidéo qui est sortie, vous avez les combattants du Hamas qui expliquent notamment
00:06:26 qu'ils s'en sont pris à cette personne qui arrosait ses plantes,
00:06:29 qu'ils s'en sont pris, ils avaient l'objectif notamment de décapiter des gens, de découper des membres.
00:06:37 C'est l'horreur dans l'horreur et derrière ça, on doit prouver, toujours prouver,
00:06:42 parce que sur les réseaux sociaux, il y a une propagande qui est infernale.
00:06:46 Et c'est pour ça que l'État israélien a mis en place ce qu'on appelle la Hasbara,
00:06:51 c'est-à-dire c'est l'explication où l'État israélien en est finalement à montrer des images horribles
00:06:58 pour prouver que ça existe.
00:07:00 Moi j'ai l'impression de revenir après la seconde guerre mondiale où il fallait prouver que la Shoah existait.
00:07:04 Mais mon Dieu, regardez les photos, regardez ces crimes, ce ne sont pas des faux témoignages, c'est la vérité.
00:07:10 On a tué des juifs parce qu'ils étaient juifs, il faut le dire.
00:07:13 Effectivement, vous avez raison Naïma Imphadel, vous êtes essayée de chercher une mission politique de la ville.
00:07:19 Le Hamas a une responsabilité écrasante dans ce qui se passe aujourd'hui.
00:07:24 Évidemment, c'est une organisation terroriste.
00:07:28 Le Hamas, c'est une organisation djihadiste. Effectivement, dans leur charte, d'ailleurs l'article 7,
00:07:35 ils prônent la destruction d'Israël et de tuer tous les juifs.
00:07:40 Et d'ailleurs, le chef du Hamas, il a appelé la veille de la prière du vendredi à tuer des juifs,
00:07:50 c'est-à-dire il a appelé la Ouma.
00:07:52 Alors, heureusement, les gens n'ont pas répondu.
00:07:55 Je pensais même à une dame sur Twitter, pas sur Twitter, sur TikTok, une jeune femme marocaine,
00:08:02 qui lui a dit "Vas-y, toi, va combattre, envoie tes enfants qui sont au Qatar".
00:08:08 C'est-à-dire que ce qu'on n'a pas vu venir, et ça je le regrette, Madame Ayadon, par rapport à Israël,
00:08:15 à ce peuple qui n'a pas vu venir, en fait, cette menace du Hamas.
00:08:20 Parce que dès le début, en 1987, il s'est créé en opposition au Fatah de Yasser Arafat,
00:08:27 et déjà dans sa charte, il appelait à la destruction d'Israël.
00:08:31 Le Hamas ne veut pas la paix, ne veut pas deux États, n'est pas dans l'intérêt du peuple palestinien.
00:08:39 Au contraire, il dessert.
00:08:40 Parce que comment on peut penser que les Israéliens ne veulent pas répondre ?
00:08:45 Ils sont, je vais vous le dire, ils doivent répondre, ils ne peuvent pas laisser ce qui s'est passé,
00:08:50 ces atrocités, ces massacres, ce programme qui a eu lieu, sans réponse.
00:08:56 Et aujourd'hui, il faut vraiment, on serait dans une utopie, de penser qu'Israël pourrait par la suite faire la paix avec le Hamas.
00:09:04 La paix ne peut se faire, je veux être honnête avec vous, que si le Hamas est détruit.
00:09:09 - Est détruit entièrement, éradiqué. - Ah oui, éradiqué.
00:09:11 Et le djihad, il n'y a que de cette manière-là, qu'on peut penser enfin qu'il y ait la paix,
00:09:18 et deux États, un État israélien près d'un État palestinien, et la paix enfin dans cette région.
00:09:25 Et la paix qui sera vraiment bien pour toute cette région, parce que tout ça va rayonner sur la Jordanie, sur l'Égypte.
00:09:32 - Sur le Liban aussi. - Et sur le Liban, évidemment.
00:09:35 Dont des attaques du Hezbollah partent très régulièrement sur le nord d'Israël.
00:09:38 Commissaire Vallée, le résultat c'est qu'en France, il y a un sondage IFOP pour le CRIF,
00:09:42 qui montre que 72% des Français craignent une attaque similaire à ce qui s'est passé en Israël.
00:09:47 Évidemment, une population qui est traumatisée par ce qui s'est passé en 2015-2016,
00:09:51 et le terrorisme islamiste qui n'a jamais cessé de frapper en France.
00:09:54 Avec 72% des Français, deux tiers des Français, qui ont peur d'attaques terroristes sur notre sol.
00:10:01 D'abord, moi j'écoutais conscieusement les cours d'histoire de ma professeure Anne Hichtulier quand j'étais au lycée.
00:10:07 Et dans une Europe qui a connu 6 millions de juifs déportés, tués par le nazisme,
00:10:12 les résistants tels qu'on les a connus à la Seconde Guerre mondiale,
00:10:14 c'est ceux qui luttaient contre le totalitarisme et ceux qui faisaient des morts.
00:10:17 Donc comparer le Hamas, qui est une organisation terroriste, aux résistants,
00:10:22 c'est quand même une insulte absolue vis-à-vis du passé et de la mémoire de ceux qui ont défendu la République.
00:10:27 Ensuite, écoutez, je ne peux pas me résoudre à ce que dans mon pays,
00:10:30 j'entends depuis le 7 octobre que les Juifs aient peur d'être juifs en France.
00:10:34 C'est inadmissible. Et la police de la République, elle protège Laurence Ferrari, les Juifs.
00:10:39 819 actes antisémites depuis le 7 octobre, 414 interpellations sur le territoire national.
00:10:44 Et sur Paris, ce qui fait froid dans le dos, c'est qu'un tiers d'auteurs d'actes antisémites sont des clandestins.
00:10:49 En plus de violer la loi de la République pour venir sur le territoire national,
00:10:52 ils se permettent de faire des victimes et qui plus est, des victimes parce qu'elles sont juives.
00:10:55 Donc moi je dis, il n'y a pas de difficultés sur ces personnes-là, c'est dehors.
00:10:59 C'est expulsion immédiate.
00:11:00 On ne peut pas se permettre d'avoir le luxe d'accueillir des gens illégalement et en plus de les laisser sur le territoire national faire des victimes.
00:11:05 Donc moi ce que je veux dire, c'est que la communauté juive en France, qui est la première communauté d'Europe,
00:11:09 elle doit être protégée. La police, elle est à leur côté pour les protéger.
00:11:12 Et quand on touche à un cheveu d'un Juif, on touche à un cheveu de tous les Français.
00:11:16 C'est ça qu'il faut se dire parce que chacun dans notre République doit pouvoir assurer la liberté de son culte,
00:11:20 la liberté de sa religion, dans la quiétude et dans le respect de nos libertés publiques
00:11:24 pour lesquelles nos ancêtres, les vrais résistants, se sont battus.
00:11:26 Et quand j'entends certains députés, notamment de la France insoumise, qui nous expliquent que le Hamas est...
00:11:31 Un mouvement de résistance.
00:11:32 Exactement.
00:11:33 Ça donne envie de hurler.
00:11:34 Franchement, je pense que les morts dans leurs tombes, notamment les résistants, doivent se retourner
00:11:38 parce que honnêtement c'est quasiment un crachat qui est fait à la mémoire de notre pays.
00:11:42 Rachel Kham, 72% des Français craignent une attaque sur le sol français.
00:11:45 Il y a des clivages qui sont très importants sur le plan politique dans ce sondage IFOP.
00:11:48 Il y a seulement 38% des sympathisants de la France insoumise qui voient dans ces attaques des attaques terroristes.
00:11:53 70% de ceux qui sont de la majorité présidentielle.
00:11:57 C'est très inquiétant.
00:11:59 C'est très inquiétant parce que, effectivement, je partage ce que vous disiez sur notre histoire nationale
00:12:05 et notre histoire européenne et surtout l'hommage à nos aînés et aux justes qui ont combattu justement le nazisme
00:12:12 pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:12:13 Mais c'est très inquiétant parce que, certes, on parlait de la paix tout à l'heure
00:12:18 et de la réponse légitime d'Israël par rapport au Hamas.
00:12:23 Sauf que la destruction du Hamas, c'est quelque chose de physique.
00:12:27 Mais la destruction des idées du Hamas, malheureusement, c'est ce qui imbibe finalement
00:12:32 les élus de la France insoumise qui n'arrivent pas à qualifier le Hamas de terroriste
00:12:37 et qui légitimise en disant, ben voilà, il y a finalement ces résistants,
00:12:41 le camp du bien et le camp du mal, ce sont les juifs.
00:12:44 Donc cette idée-là, en fait, c'est celle-là qu'il faut détruire si l'on veut la paix.
00:12:47 Mais pour aller détruire une idée, alors là je me trompe vers le professeur,
00:12:50 comment on fait pour détruire une idée ?
00:12:52 Ben c'est pratiquement impossible, surtout qu'on parle souvent du Hamas.
00:12:57 Il y a une branche évidemment armée, il y a aussi une branche politique,
00:13:00 il y a aussi une branche sociale.
00:13:01 Et les écoles dans Gaza sont sous la domination du Hamas
00:13:06 et dans ces écoles, on apprend la haine des juifs.
00:13:09 C'est-à-dire que c'est vraiment incrusté dans le cerveau de ces individus.
00:13:16 Et pour rebondir sur ce qui a été dit, mais M. Mélenchon, qu'est-ce qu'il fait ?
00:13:20 Parce qu'il a complètement changé de braquet, puisque je me souviens qu'en 2010,
00:13:24 quand il y avait une candidate NPA qui s'était présentée avec son voile,
00:13:28 il avait dit que la religion n'avait rien à faire dans la politique.
00:13:31 Mais qu'est-ce qui est arrivé à M. Mélenchon ?
00:13:33 Peut-être une dose d'électoralisme, parce qu'il s'est rendu compte finalement
00:13:37 qu'en 2017, il lui manquait un peu plus de 600 000 voix pour aller au second tour.
00:13:41 Et là, il s'est dit quoi ? Il s'est dit, ben ces voix-là,
00:13:44 je vais aller les chercher dans les quartiers populaires.
00:13:47 Et il y a Éric Coquerel qui, dès 2018, a essayé finalement d'organiser des réunions
00:13:52 avec les quartiers populaires. Et là, il s'est rendu compte qu'il y avait
00:13:55 un antisémitisme latent et qu'il cache derrière l'antisionisme.
00:13:59 Parce que maintenant, on peut le dire, l'antisionisme, c'est de l'antisémitisme
00:14:02 qui est exprimé, qui est justifié.
00:14:05 Et quand vous voyez les scores de M. Mélenchon dans les banlieues,
00:14:10 plus de 60 % à Bobigny, plus de 60 % à Ville-Tanneuse,
00:14:15 vous vous dites que finalement, il a fait le bon pari mortifère.
00:14:18 Mais pour la cohésion sociale, c'est dramatique.
00:14:21 Il y a parfois 80 % d'abstention dans les quartiers.
00:14:24 Par exemple, Clémentine, au-delà.
00:14:26 Ça ne change rien, on ne va pas dire malheureusement.
00:14:29 Mais vous avez raison. C'est même parfois 60 % d'abstention.
00:14:32 En 2014, je vais vous dire, je me suis présentée, je vais être honnête avec vous,
00:14:35 avec la droite. Ils ne voulaient même pas aller dans les quartiers
00:14:38 et parler aux habitants des quartiers.
00:14:40 - Parleurs. - Oui, mais même pas.
00:14:42 C'est-à-dire qu'ils ont dit non, ce n'est pas la peine,
00:14:44 de toute façon, on les laisse à la gauche.
00:14:46 - Mais non, c'est une erreur. Caroline Yaddan,
00:14:48 j'aimerais qu'on regarde des images de ce qui s'est passé hier au Dagestan.
00:14:50 Je l'évoquais, ce vol en provenance d'Israël
00:14:52 qui a fait escale dans un aéroport,
00:14:54 qui a été littéralement pris d'assaut par une foule d'habitants
00:14:59 de cette République russe, la majorité musulmane.
00:15:02 C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de blessés dans cet avion.
00:15:05 Les passagers se sont claquemurés, évidemment,
00:15:08 mais là, ça prend une proportion qui est absolument planétaire, désormais.
00:15:13 - Vous savez, j'avais une grand-mère juive polonaise
00:15:18 et elle me racontait les pogroms du 19e siècle,
00:15:22 du début du siècle, du début du 20e,
00:15:25 lorsque les Cossacks, notamment en Russie, en Pologne,
00:15:29 envahissaient ce qu'on appelait à l'époque un "städel",
00:15:32 c'est-à-dire un petit village de Juifs où il y avait des Juifs,
00:15:36 pour tuer du Juif, pour massacrer du Juif.
00:15:39 Et ces histoires de pogroms,
00:15:42 elles étaient dans un tiroir de l'histoire.
00:15:45 Et à aucun moment, il était concevable,
00:15:50 on ne pouvait concevoir que ça pouvait se reproduire.
00:15:55 C'est exactement ce à quoi on assiste aujourd'hui,
00:15:59 en Israël d'abord, hier en Russie.
00:16:03 Donc, évidemment, c'est extrêmement inquiétant.
00:16:06 Et je voudrais juste revenir, 3 minutes, sur les responsabilités.
00:16:11 Parce qu'il y a quand même une chose,
00:16:14 sur le sondage que vous avez cité,
00:16:16 je pense qu'il y a un chiffre qui est assez important,
00:16:20 seuls 8% des Français considèrent que les actes commis par le Hamas
00:16:24 sont des actes de résistance.
00:16:26 Donc on a quand même une grande majorité des Français
00:16:29 qui savent que ce qu'indiquent les LFistes
00:16:34 ne correspond pas à la réalité.
00:16:37 Et que, en fait, LFI rejoint en réalité, quelque part,
00:16:44 ce que disait Jean-Marie Le Pen lorsqu'il parlait d'un détail de l'histoire.
00:16:49 Et j'en veux pour preuve, les derniers titres de Rivarol,
00:16:54 et du site "Egalité et réconciliation" d'Alain Soral.
00:16:58 Qu'est-ce que dit Rivarol ?
00:17:00 "Jean-Marie Le Pen sauve l'honneur d'une classe politique
00:17:04 et d'un pays totalement inféodé à une puissance étrangère
00:17:08 et à un État terroriste."
00:17:10 Inutile de rappeler que Rivarol, on est sur le journal type
00:17:14 de la droite nationaliste, raciste et antisémite.
00:17:17 Et que dit le site "Egalité et réconciliation" d'Alain Soral,
00:17:21 qui a parlé de l'antisémitisme, son combat de chevet,
00:17:25 "Mathilde Panot sauve l'honneur de la France".
00:17:28 On est là vraiment face à une convergence des luttes
00:17:32 par rapport à l'antisémitisme.
00:17:34 Qu'est-ce qui les rassemble ?
00:17:36 Qu'est-ce qui rassemble l'extrême droite et l'extrême gauche ?
00:17:39 C'est l'antisémitisme aujourd'hui.
00:17:41 Et il porte évidemment une énorme responsabilité
00:17:45 dans le développement de cet antisémitisme-là.
00:17:48 - Je vous divine, monsieur, et après, négociez-moi.
00:17:51 - Oui, tout à fait d'accord.
00:17:53 D'ailleurs, cette réunion a eu lieu dans la rue en 2014,
00:17:56 le jour de "Jour de colère", où vous aviez des islamistes
00:18:00 qui sont venus aux côtés, entre guillemets,
00:18:02 de nationalistes blancs pour crier leur haine des Juifs.
00:18:05 On a entendu lors de ces manifestations,
00:18:08 "À mort, les Juifs !"
00:18:10 Et la personnalité qui arrive à faire cette jonction,
00:18:13 c'est évidemment Alain Soral.
00:18:15 Et d'ailleurs, le jour où il y a eu ce pogrom en Israël,
00:18:18 le 7 octobre, le GUD, le mouvement d'extrême droite,
00:18:21 a tweeté "Nikipa, Nikipa".
00:18:24 Donc on voit bien ici que l'antisémitisme,
00:18:27 évidemment aujourd'hui, est beaucoup plus présent à gauche,
00:18:30 est présent dans une population arabo-musulmane,
00:18:32 mais l'antisémitisme d'extrême droite n'a pas disparu.
00:18:34 - Absolument. J'aimerais qu'on écoute Éric Zemmour.
00:18:36 Il est en Israël en ce moment pour quelques jours.
00:18:38 Il estime que la guerre de civilisation
00:18:41 qui est menée aujourd'hui est absolument partout dans le monde.
00:18:44 Écoutez-le.
00:18:46 - La guerre de civilisation, ce n'est pas qu'un concept.
00:18:49 On pourrait croire que j'ai élaboré ça à la suite de Huttington
00:18:52 dans mon bureau, mais là,
00:18:55 il prend toute sa réalité cruelle et barbare.
00:18:59 C'est partout où la guerre de civilisation qui nous est menée
00:19:02 par le djihadisme islamique,
00:19:05 elle est menée en Israël, en France, en Europe,
00:19:08 à la civilisation judéo-chrétienne,
00:19:11 parce que, comme disent d'ailleurs les djihadistes,
00:19:14 après le samedi, il y a le dimanche.
00:19:16 Vous comprenez ce que ça veut dire ?
00:19:18 Le samedi, on attaque les Juifs. Le dimanche, on attaque les chrétiens.
00:19:21 Et tout le monde est lié dans cette bataille.
00:19:23 - Tout le monde est lié dans cette bataille. Rachel Kahn ?
00:19:26 - Alors, moi, je ne partage pas forcément toutes les idées d'Éric Zemmour,
00:19:30 mais je pense qu'effectivement, on est dans quelque chose
00:19:33 d'une crise culturelle profonde,
00:19:37 une bataille culturelle profonde,
00:19:40 une bataille contre le réel aussi profondément,
00:19:44 une bataille contre la loi, contre l'autorité,
00:19:47 contre nos institutions, donc effectivement,
00:19:50 et contre l'Occident de manière générale.
00:19:52 Et ça, on l'avait vu arriver, notamment avec les idéologies
00:19:56 venues des États-Unis sur le wauquisme,
00:19:59 qui ont dilué, en fait, notre cohésion nationale.
00:20:03 Et je suis très mal à l'aise,
00:20:07 parce qu'on a ce patrimoine, et on l'a crié,
00:20:10 et on l'a écrit, et on a tenté de le préserver,
00:20:14 et malheureusement, les voix n'étaient pas assez fortes,
00:20:16 parce qu'il fallait faire preuve d'un courage politique
00:20:18 pour aller défendre, en fait, cette civilisation ou cette culture.
00:20:22 - Kevin Bossuet, et après Caroline Lalonde.
00:20:24 - Oui, je suis d'accord. Moi, je vois souvent sur les réseaux sociaux,
00:20:28 même chez mes amis, des gens qui me disent,
00:20:30 mais ce conflit ne concerne que les musulmans et les juifs.
00:20:33 Non, ça nous concerne tous.
00:20:35 Parce que ce qu'il faut dire, c'est qu'Israël est la tête de pont
00:20:39 des valeurs occidentales au Proche-Orient.
00:20:42 C'est un modèle démocratique.
00:20:44 Israël est du côté de la vie.
00:20:46 D'ailleurs, Israël ne condamne jamais à mort ses opposants.
00:20:50 Il faut le dire. Et puis, les islamistes, évidemment,
00:20:53 ils ont comme ennemis les juifs, mais ils ont aussi les chrétiens.
00:20:56 Il y a Mahmoud Al-Zahar, qui est un cofondateur du Hamas,
00:21:02 qui a déclaré sur une chaîne yéménite qu'il fallait se débarrasser
00:21:06 des traîtres chrétiens et qui a parlé de christianisme perfide.
00:21:10 Candidier Le Maire, qui est le professeur de Trappes,
00:21:13 qui a été obligé de démissionner, qui a dit qu'à Trappes,
00:21:16 l'antisémitisme, c'était la première chose,
00:21:21 la première prise des islamistes.
00:21:23 Il a parlé notamment des tags sur la synagogue.
00:21:26 Et puis après, ce sont les chrétiens qui ont été visés.
00:21:28 Et après, c'étaient les autres.
00:21:30 Et puis, ce sont toujours les premières cibles des islamistes.
00:21:33 Et après, viennent les autres. Ça, il faut bien le comprendre.
00:21:35 - Bien sûr. Guerre de civilisation, pour vous aussi, Caroline Yador ?
00:21:38 - Non. Alors, moi, je n'adhère pas du tout, du tout, évidemment,
00:21:40 à ce que dit Zemmour. Parce que lorsqu'il part...
00:21:43 On a vraiment l'impression que, en fait, cette situation l'arrange
00:21:47 parce que ça lui permet aussi de manipuler...
00:21:50 - Mais ce n'est pas une guerre de civilisation pour vous,
00:21:52 si on met Eric Zemmour de côté ?
00:21:54 - Par rapport à... - Si on le met de côté, oui.
00:21:56 - C'est-à-dire que lorsque lui parle d'une guerre de civilisation,
00:21:58 il parle, en fait, de guerre de religion.
00:22:00 Ça veut dire ça, dans son esprit.
00:22:02 Et aujourd'hui, on n'est pas face à une guerre de religion,
00:22:05 parce que... Pardon, mais il n'est pas question
00:22:08 d'essentialiser de quelque manière que ce soit les musulmans.
00:22:11 J'ai de très nombreux témoignages de personnes musulmanes
00:22:16 qui sont horrifiées de ce qui est en train de se passer.
00:22:18 Donc, il est hors de question de les assimiler
00:22:21 à quelque idéologie islamiste que ce soit.
00:22:24 En revanche, on est face à une opposition très claire
00:22:27 entre ce qui constitue nos démocraties,
00:22:30 c'est-à-dire les valeurs fondamentales de liberté,
00:22:33 d'égalité, de fraternité,
00:22:35 face à une idéologie nauséabonde, assassine,
00:22:40 qui s'appelle l'idéologie islamiste.
00:22:43 Et c'est une idéologie politique, c'est un combat politique...
00:22:46 - Qui n'est pas religieuse. - ...des frères musulmans
00:22:48 qui se serrent de la religion pour engager des troupes,
00:22:54 mais en réalité c'est un piège dans lequel nous ne devons absolument pas tomber.
00:22:59 - Naïma Impadad. - Merci, madame Yannan,
00:23:01 parce qu'effectivement, je souscris complètement à tout ce que vous avez dit.
00:23:04 D'ailleurs, j'ai fait un spéc avec vous, je ne sais pas si vous saviez, Nenoa.
00:23:07 Mais effectivement, il faut faire attention
00:23:09 parce que 90% des attentats terroristes ont eu lieu où ?
00:23:12 Dans les pays arabo-musulmans.
00:23:14 Aujourd'hui, les pays musulmans luttent contre l'islamisme.
00:23:17 Je suis d'origine marocaine, je peux vous dire que pratiquement tous les jours,
00:23:21 il y a des jours des attentats.
00:23:22 Donc il faut faire attention parce qu'effectivement, il ne faut pas essentialiser
00:23:25 et il ne faut pas faire le camp contre camp.
00:23:27 Et par rapport à notre pays, deux choses.
00:23:29 La première, c'est qu'il y a eu environ 4 000, si je ne me trompe pas, de manifestants.
00:23:34 Combien il y a de musulmans dans notre pays ?
00:23:36 Il y a entre 7 et 10 millions de musulmans avec les descendants.
00:23:40 7 à 10 millions de musulmans aujourd'hui.
00:23:42 Les quartiers, est-ce qu'ils ont bougé ?
00:23:43 - Non. - Est-ce qu'il y a eu des émeutes ?
00:23:45 - Absolument pas. - Non, non.
00:23:46 Moi, je travaille sur les quartiers.
00:23:47 Alors effectivement, je suis honnête, je vous le dis,
00:23:49 les gens sont sensibilisés par la cause palestinienne.
00:23:52 Mais à côté de ça, ils ne veulent pas s'attaquer à des Juifs.
00:23:56 Et la dernière chose que j'ai oubliée d'ailleurs,
00:23:59 - Une meilleure, mais je l'ai oubliée.
00:24:01 Vous allez retrouver ça dans un instant pendant la pub.
00:24:03 On remercie Caroline Yaddan.
00:24:04 On parlera dans un instant avec le commissaire Vallée
00:24:06 de la manifestation pro-palestinienne qui s'est déroulée à Paris.
00:24:09 Il y a eu des séquences notamment où les policiers se sont fait provoquer.
00:24:11 Vous nous direz ce que vous en pensez.
00:24:13 A tout de suite dans le punchline.
00:24:18 17h30, on se retrouve en direct dans Punchline.
00:24:20 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité avec Isabelle Piboulot.
00:24:24 Un Palestinien tué après avoir poignardé et blessé un policier israélien à Jérusalem.
00:24:33 Les faits se sont passés près de la station de service Mandelbaum.
00:24:36 Les forces de l'ordre se sont lancées à la poursuite du suspect avant de le neutraliser.
00:24:40 Le policier blessé, âgé d'une trentaine d'années,
00:24:43 a reçu plusieurs coups de couteau aux torses.
00:24:46 Son état est grave mais stable.
00:24:48 Ce drame en Isère.
00:24:49 Un homme de 20 ans a été tué par balle la nuit dernière, hier vers 22h30.
00:24:54 La victime est grièvement blessée après avoir été touchée par arme à feu dans le village de Riu, Pérou.
00:25:00 Hospitalisé en arrêt cardio-respiratoire à la clinique des Cèdres, près de Grenoble.
00:25:04 Le personnel médical a tenté en vain de le réanimer.
00:25:07 Trois personnes ont été placées en garde à vue.
00:25:10 Et puis Gérald Darmanin reporte son déplacement à Mayotte de quelques semaines.
00:25:15 Il était prévu mercredi et jeudi.
00:25:17 En cause, la tempête Siarhan touchera la côte Atlantique mercredi en fin de journée.
00:25:22 Le ministre de l'Intérieur coordonnera donc entre autres la sécurité civile.
00:25:26 Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer, a lui été chargé de se rendre à Mayotte
00:25:32 pour notamment travailler sur la question de l'eau.
00:25:34 Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le rappel des titres de l'actualité.
00:25:38 On se retrouve sur le plateau de Punchline.
00:25:40 On va évoquer cette manifestation pro-palestinienne samedi après-midi à Paris
00:25:43 qui s'est déroulée évidemment de façon pacifique.
00:25:46 Le problème c'est qu'elle était interdite.
00:25:48 Mais elle s'est déroulée.
00:25:49 Il y a eu je crois 1359 verbalisations, 21 interpellations.
00:25:52 On va voir ça avec vous, avec le commissaire Vallée.
00:25:54 Mais il y a eu des dérapages.
00:25:56 Verbaux, nombreux.
00:25:57 On fait le point avec Juliette Sadat et on en débat ensuite.
00:25:59 Un important dispositif policier pour contenir une foule de manifestants
00:26:06 venus malgré l'interdiction.
00:26:09 Des slogans agressifs, à l'écart du cortège,
00:26:12 des appels à la haine proférés par certains manifestants.
00:26:15 Ces vidéos ont été publiées sur X.
00:26:18 Pire que l'Asie en fait.
00:26:20 Pardon, pardon, pardon.
00:26:22 Ça fait trois semaines qu'ils bombardent des innocents agresseurs.
00:26:27 Et les Israéliens, la sacrée c'est quoi ?
00:26:29 C'est le prix de la guerre.
00:26:31 Organisation terroriste ou pas le Hamas ?
00:26:33 Organisation terroriste ?
00:26:34 Oui.
00:26:35 Comment il s'appelle ?
00:26:36 Tzal, oui, Tzal terroriste.
00:26:37 Et le Hamas ?
00:26:38 Et le Hamas non.
00:26:39 Organisation politique avec une branche armée.
00:26:41 Au cours de la journée, quelques tentatives de cortège sauvage
00:26:44 ont été dispersées par les forces de l'ordre.
00:26:46 21 personnes ont été interpellées.
00:26:48 Plus de 1300 ont écopé d'une amende de 135 euros
00:26:51 pour participation à une manifestation interdite.
00:26:54 Pas de quoi décourager ceux venus crier leur inquiétude
00:26:57 pour le peuple gazaoui.
00:26:58 Libérez Gaza !
00:27:00 Il y a un génocide qui se passe,
00:27:01 les gens soutiennent des gens qui sont en train de se faire tuer,
00:27:03 des enfants à qui on coupe l'eau, l'électricité, Internet.
00:27:07 C'est pas normal que ça se passe comme ça.
00:27:08 C'est pas normal qu'en France, on n'ait pas le droit de s'exprimer.
00:27:10 Le rassemblement s'est globalement déroulé dans le calme.
00:27:13 C'était le cas aussi à Marseille,
00:27:15 où la manifestation a été cette fois-ci autorisée
00:27:17 et qui a rassemblé près de 2000 personnes, selon la police.
00:27:21 Commissaire Valéance, on se pose la question,
00:27:24 pourquoi interdire une manifestation dont on sait qu'elle va avoir lieu ?
00:27:26 Quel est l'intérêt en réalité ?
00:27:28 Il n'y a pas d'intérêt.
00:27:29 D'interdire la manifestation ?
00:27:30 Oui, alors qu'elle a lieu, on l'a vu, 1400 verbalisations.
00:27:35 Oui, d'abord c'est que les policiers ont travaillé.
00:27:37 Il y a eu 21 interpellations aussi, notamment,
00:27:39 pour des atteintes sur les policiers.
00:27:41 D'abord, on a effectivement une interdiction
00:27:43 qui a été ordonnée par le préfet de police,
00:27:45 qui a eu raison d'interdire parce que les renseignements
00:27:47 de la préfecture de police de Paris expliquaient que le parcours,
00:27:49 les participants pouvaient occasionner de graves retombées à l'ordre public
00:27:52 et que si on avait laissé la manifestation se dérouler
00:27:54 de la place du Châtelet comme c'était prévu...
00:27:56 C'était une déambulation.
00:27:57 Une déambulation avec des sites juifs ou des synagogues à proximité,
00:28:01 on aurait expliqué que l'État a mal fait de ne pas l'interdire
00:28:04 puisqu'il y aurait eu des dégradations.
00:28:06 Moi, ce qui m'a marqué, deux choses, si je peux me permettre,
00:28:08 dans cette manifestation, la première, c'est certains propos tenus.
00:28:10 Vous avez montré un extrait de ce père de famille avec sa fille
00:28:12 qui, de prime abord, paraît très sympa
00:28:14 et qui, d'une certaine manière, par des pirouettes,
00:28:18 arrive finalement à véhiculer la haine
00:28:20 et des messages qui sont odieux et qui sont anti-républicains.
00:28:23 Et on se dit que si on a des personnes comme ça
00:28:25 dans nos quartiers, dans nos territoires de la République,
00:28:27 c'est malheureusement ces gens-là qui transpirent des messages de haine.
00:28:31 Et ensuite, je ne sais pas si vous le montrerez,
00:28:33 mais j'ai diffusé sur mon compte Twitter
00:28:35 l'invective d'une femme qui s'entraînait à un policier.
00:28:38 On va la diffuser.
00:28:40 Parce que ça, évidemment, on veut dire qui c'est.
00:28:42 Parce que ça, c'est le quotidien des policiers.
00:28:44 Parce que ce n'est pas n'importe qui non plus.
00:28:46 Je crois que vous allez tous réagir.
00:28:48 C'est une activiste pro-palestinienne
00:28:50 qui insulte un policier qui reste courtois
00:28:52 et qui finit par l'interpeller.
00:28:54 Regardez cette séquence.
00:28:56 Reculez, vous reculez. C'est la loi.
00:28:58 C'est pas tout ça la loi et c'est pas ça la doctrine.
00:29:00 Il faut que vous vous maintienniez en l'ordre.
00:29:02 Baril, finis ta doctrine, mon grand.
00:29:04 Je ne comprends pas, madame.
00:29:06 Tu comprends à quoi ?
00:29:08 Tu ne comprends pas à quoi ?
00:29:10 Tu comprends pas à quoi ?
00:29:12 Tu comprends pas à quoi ?
00:29:14 Tu comprends pas à quoi ?
00:29:16 Tu comprends pas à quoi ?
00:29:18 Tu comprends pas à quoi ?
00:29:20 Tu comprends pas à quoi ?
00:29:22 Alors voilà, elle finit par être interpellée
00:29:24 vu le ton qu'elle emploie avec le policier
00:29:26 et vu les mots qu'elle emploie.
00:29:28 Rapidement.
00:29:30 Oui, ce policier a eu raison d'interpeller cette dame très mal élevée.
00:29:32 En République, on ne tutoie pas les policiers.
00:29:34 On demande aux policiers de ne pas tutoyer les gens
00:29:36 mais visiblement la réciprocité n'est pas vraie.
00:29:38 Et ensuite, c'est insupportable.
00:29:40 Au quotidien, les policiers se font tutoyer,
00:29:42 invectiver, prendre à partie.
00:29:44 Et l'outrage, c'est pas simplement
00:29:46 insulter ou tenir des propos
00:29:48 outrageants vis-à-vis du policier
00:29:50 mais c'est aussi atteindre sa dignité
00:29:52 et l'humilier en public.
00:29:54 Là, elle a voulu donner un cours de droit d'ordre public
00:29:56 aux collègues, et elle va avoir un cours de droit pénal
00:29:58 puisque le préfet de police a eu raison
00:30:00 de faire un article 40 au procureur de la République
00:30:02 pour qu'il y ait une garde à vue et une procédure judiciaire
00:30:04 qui soient ouvertes à la compte de cette personne.
00:30:06 Vous savez, c'est tous les jours les policiers qui sont invectivés
00:30:08 et sur lesquels nous, on a nos images des caméras piétons.
00:30:10 Moi, j'aimerais bien qu'on puisse utiliser nos caméras piétons
00:30:12 et les images de diffusées au grand public.
00:30:14 On a nos détracteurs et tous ceux qui parlent de violences policières
00:30:16 qui les diffusent allègrement sur les réseaux sociaux
00:30:18 sans cacher le visage de nos collègues
00:30:20 et en les mettant en danger, en les jetant en pâture sur les réseaux.
00:30:22 Là, je dis que cette dame, c'est bien, elle a été filmée
00:30:24 puis ce n'est pas n'importe qui, son conjoint,
00:30:26 c'est un responsable du journal Le Monde
00:30:28 qui en plus s'occupe de la thématique,
00:30:30 si j'ai bien compris, du Moyen-Orient
00:30:32 et notamment de la thématique israélo-palestinienne.
00:30:34 Et donc, elle se croit peut-être tout permis
00:30:36 et il y a peut-être une condescence de classe.
00:30:38 Les policiers, ce n'est pas les serpillères de la République,
00:30:40 on n'est pas des payassons.
00:30:42 - Je suis entièrement d'accord. Il y a un mépris de classe
00:30:44 que je trouve insupportable, tout autant que le ton.
00:30:46 Mais il y a un mépris de classe.
00:30:48 Le mépris de classe, le tutoiement d'abord,
00:30:50 on ne tutoie pas nos policiers de police.
00:30:52 Et puis le mépris de classe, je ne sais pas si vous l'avez entendu.
00:30:54 - Oui, mais ce qui est terrible, c'est que...
00:30:56 - Naïma Fadouz en même temps.
00:30:58 - Ce que j'ai exactement ressenti quand on l'a vu hier,
00:31:00 c'est extrêmement condescendant et méprisant.
00:31:02 Et d'ailleurs, à la fin, elle lui dit
00:31:04 "vous devriez retourner à l'école".
00:31:06 Donc, on ne voit plus rien, cette posture de mépris.
00:31:08 Mais vous voyez, moi, j'ai entendu des slogans antisémites,
00:31:10 des propos aussi en disant "les Juifs, les Juifs".
00:31:12 Et je pense que c'est un mépris de classe.
00:31:14 Mais ce qui m'a le plus choquée, je vais être honnête avec vous,
00:31:16 c'est de voir qu'un député de la République,
00:31:18 un représentant de la nation, soit présent.
00:31:20 - Ah oui, un français soumis du même.
00:31:22 - Oui, Thomas Porte, qu'il soit présent.
00:31:24 Et puis vous avez vu qu'il ne voulait pas nommer les choses, évidemment.
00:31:26 Et donc, du coup, il valide ce genre de comportement
00:31:28 et les propos qui ont été tenus.
00:31:30 Et moi, je m'interroge, je m'interroge,
00:31:32 comment cela se fait-il,
00:31:34 pour que les gens puissent se sentir bien,
00:31:36 et que les gens puissent se sentir bien.
00:31:38 Et je pense que c'est un mépris de classe.
00:31:40 - C'est un mépris de classe.
00:31:42 - Et je m'interroge, comment cela se fait-il
00:31:44 qu'on ne puisse pas lever l'immunité.
00:31:46 Et là, je m'adresse à madame la députée,
00:31:48 parce que je trouve ça scandaleux.
00:31:50 Parce que ces personnes-là sont des pyromanes.
00:31:52 Et ces personnes-là, malheureusement, sont écoutées.
00:31:54 - Vous avez raison.
00:31:56 Alors, Caroline Yannon, et après, Céline Bossoie.
00:31:58 - Je suis tout à fait d'accord pour dire que ces personnes-là sont des pyromanes.
00:32:02 Thomas Porte, il dit très clairement que le Hamas n'est pas un mouvement terroriste.
00:32:08 De toute façon, LFI a toujours revendiqué le fait qu'il ne voulait pas indiquer que le Hamas était un mouvement terroriste.
00:32:16 Mais il fait bien pire, Thomas Porte.
00:32:18 Qu'est-ce qu'il fait ? Il dit "Israël, terroriste".
00:32:20 Sauf erreur ou omission de ma part, lorsqu'il est interrogé par le journaliste Frédéric Aziza,
00:32:26 qui le pousse dans ses retranchements, il dit "Israël, état terroriste".
00:32:30 Donc, qu'est-ce qu'il fait, Thomas Porte ?
00:32:32 Il procède à un renversement total de valeur.
00:32:34 Il dilue l'horreur.
00:32:36 Il dit qu'en fait, cette horreur est acceptable et même légitime.
00:32:41 Le message global est un message conforme à celui véhiculé par Thomas Porte depuis très longtemps,
00:32:48 qui est un message de violence et de haine.
00:32:50 - J'entends. Après, la question des sanctions, c'est encore une autre question.
00:32:53 - Après, il y a des plaintes qui ont été déposées par plusieurs associations contre des élus.
00:33:00 Ces plaintes pourront faire l'objet de sanctions.
00:33:02 Parmi les sanctions, il y aura peut-être des peines complémentaires d'inéligibilité.
00:33:06 Et nous attendons.
00:33:07 - Kevin Bossuel et Moindin Sans ont entendu dans ce reportage des gens dire
00:33:11 "Il y a un génocide qui se passe" en parlant de la Palestine.
00:33:14 "Israël assassin".
00:33:16 Pareil, ce sont des mots qui sont lourds de sens et de symboles.
00:33:19 - Ce sont des mots qui sont lourds de sens, mais ça fait partie de la stratégie de retournement.
00:33:25 Parce que ceux qui ont vécu des actes génocidaires, c'est bien les Israéliens et c'est bien les Juifs,
00:33:31 puisqu'ils ont été tués parce qu'ils étaient Juifs.
00:33:34 Et quand je vois cette dame, cette Louise Michel de la cause pro-palestinienne,
00:33:39 atteinte de boboïtes aigües, qui n'a que comme seul argument le mépris de classe,
00:33:45 de s'en prendre lâchement à un policier, je me dis "Mais qu'est-ce qu'elle fait de sa vie cette dame ?
00:33:51 C'est quoi son but dans la vie ? D'aller manifester pour aller insulter nos policiers ?"
00:33:56 Et ça, je ne sais pas pour qui vote cette dame, mais ça c'est aussi l'électorat de Jean-Luc Mélenchon.
00:34:00 Ces bobos convertis au wokisme, qui considèrent que les Israéliens sont des criminels,
00:34:05 sont colonialistes et qui finalement prennent la déférence du peuple palestinien
00:34:11 parce qu'ils estiment que les Juifs, en fait les Israéliens mais derrière les Juifs,
00:34:17 dominent le monde et c'est cette extrême gauche en effet qui veut s'opposer au capitalisme, aux États-Unis.
00:34:23 Voilà ce que c'est.
00:34:25 Et on remarque dans les études d'opinion d'ailleurs que Jean-Luc Mélenchon ne perd pas de voix auprès de cet électorat.
00:34:31 C'est que finalement cet électorat est peut-être d'accord avec une partie de l'électorat arabo-musulman.
00:34:37 Alors Aichel, tu as un mot là-dessus ?
00:34:39 Oui bien sûr. En fait, on est nombreux depuis des années à pointer, à énoncer ce que c'est que l'intersectionnalité,
00:34:47 que c'est que cette extrême gauche, ce que c'est que ces idiots utiles,
00:34:50 notamment dans les associations sportives et culturelles.
00:34:53 On n'a pas été très soutenus.
00:34:55 Il a fallu attendre tous ces morts et ces prises d'otages là, en Israël,
00:34:58 et cette montée d'un antisémitisme banalisé pour que maintenant on puisse se réveiller.
00:35:04 Je trouve ça, comment dirais-je, ça me perturbe beaucoup parce qu'on le savait et par manque de courage,
00:35:11 on a fait la politique de l'autre et au niveau de l'autorité de certaines institutions.
00:35:16 Après il faut se rappeler aussi de 2014 avec des manifestations pro-palestiniennes
00:35:21 où il y a eu des débordements à Sarcelles, à La Goudor, à Bastille, etc.
00:35:29 où il n'y avait à chaque fois pas un drapeau français.
00:35:33 Aujourd'hui, ce que je remarque, c'est qu'il y a ce rassemblement-là,
00:35:36 on a 36 Français qui sont morts et qu'il n'y a absolument rien,
00:35:42 avec effectivement cet inversement dans une logique d'héritage marxiste
00:35:46 où c'est la raison du plus faible qui est toujours la meilleure.
00:35:50 Et donc on a d'un côté les Palestiniens et d'autre côté effectivement un État terroriste qui est Israël.
00:35:57 Et comme c'est un État terroriste et que c'est le dominant et que c'est le riche,
00:36:01 eh bien il faut rayer Israël et les Juifs.
00:36:04 C'est ça l'inversion.
00:36:05 Absolument.
00:36:06 Florian, un petit mot là-dessus ?
00:36:07 Oui, le meilleur moyen de contrôler un peuple, on l'a vu dans le passé,
00:36:10 c'est d'utiliser la propagande de l'émotion.
00:36:12 Et c'est ce qui se passe.
00:36:13 Et d'ailleurs malheureusement, Israël est un petit peu tombé dans le piège tendu par le Hamas.
00:36:18 C'est-à-dire qu'en opérant, et c'était d'ailleurs l'une des craintes du président de la République,
00:36:24 en opérant comme cela une contre-attaque terrestre, comme le pays le fait actuellement,
00:36:30 c'est utilisé en ce moment même par le Hamas et par les détracteurs d'Israël pour dire,
00:36:36 regardez, en utilisant justement l'émotion du peuple et d'ailleurs de certains qui ont adhéré à cette cause-là,
00:36:45 pour légitimer d'une certaine manière ce qu'a réalisé le Hamas le 7 octobre dernier.
00:36:50 On parlait à l'instant d'inversion des valeurs et c'est exactement ce qui est en train de se passer.
00:36:53 Et justement cela flatte un certain électorat qui pense avoir raison depuis le début.
00:36:58 Vous n'êtes pas d'accord avec ça, Kevin Bossuet ?
00:37:00 Non mais si, je suis d'accord avec l'analyse de Florian.
00:37:03 Il a raison, mais il faut se mettre à la place des Israéliens.
00:37:07 Ils ont vécu un crime contre l'humanité, un génocide, et heureusement qu'ils ont réagi.
00:37:12 Et surtout, il y a eu un basculement psychologique chez les Juifs.
00:37:16 Parce que qu'est-ce que c'est que la création de l'État d'Israël ?
00:37:18 C'est une forme de compensation après la Shoah, c'est finalement l'idée que le territoire israélien serait invincible
00:37:24 et qu'il serait en sécurité sur ce territoire parce qu'il ne l'était pas en Europe à cause de la Shoah.
00:37:29 Et là, ça a tombé. Ils se sont rendus compte que le dôme de fer n'était pas si invincible que ça
00:37:33 et que maintenant on pouvait aller jusqu'en Israël, les tuer.
00:37:36 C'est pour ça que derrière ça, il y a une question existentielle.
00:37:39 Et les Juifs se sentent en danger dans leur existence même.
00:37:42 Dans leur essence même. Caroline, d'accord.
00:37:44 Je pense quand même que dans leur grande majorité, les Français savent faire la différence
00:37:51 et comprennent que s'il peut y avoir une symétrie dans la souffrance d'une mère qui perd son enfant,
00:37:57 évidemment, c'est une souffrance atroce et personne ne peut accepter cette souffrance-là.
00:38:02 Il ne peut y avoir une symétrie en termes de responsabilité.
00:38:05 Je pense que les Français sont assez quand même informés pour comprendre que d'un côté,
00:38:12 on a eu les agresseurs, le mouvement terroriste du Hamas,
00:38:17 qui aujourd'hui se sert de la population gazaouie comme des otages puisqu'il les empêche, par exemple, de fuir.
00:38:27 Et parce qu'en face, on a une armée régulière qui largue des tracts pour dire à la population
00:38:32 de s'enfuir avant un bombardement.
00:38:35 Qui aurait pu penser une seconde après les attentats qu'on a connus du Bataclan,
00:38:40 les attentats de novembre 2015, lorsque la France a été bombardée Raqqa,
00:38:45 est-ce que quelqu'un a eu l'outrecuidance de dire "armée française, armée terroriste" ?
00:38:50 En aucun cas. Pourquoi ? Parce qu'il est tout à fait logique, normal et salutaire
00:38:56 pour un Etat d'aller combattre le terrorisme lorsqu'il vient frapper sur ses terres.
00:39:02 J'aimerais juste profiter de la présence du commissaire Vallée pour évoquer quelque chose
00:39:06 qui n'a rien à voir avec le débat concernant Israël, mais qui est quand même très symbolique
00:39:10 du niveau de violence qui monte dans notre société.
00:39:13 C'est ce qui s'est passé au stade Vélodrome dimanche, avant la rencontre, en réalité,
00:39:19 Olympique de Marseille et Olympique de Lyon, avec ce bus qui a été caillassé et blessé parmi les Lyonnais.
00:39:25 Explication de Mathilde Libanès et je vous passe la parole ensuite.
00:39:28 Hier soir, à quelques minutes de la rencontre de cette dixième journée de Ligue 1,
00:39:34 le bus transportant l'équipe lyonnaise est caillassé aux abords du stade Vélodrome.
00:39:39 Résultat, plusieurs vitres cassées, l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso est touché par des éclats de verre au visage.
00:39:47 Son adjoint, Raphaël Longo, aurait été blessé à l'œil.
00:39:51 Après un ton d'incertitude, le stade Vélodrome se vide, la rencontre est annulée.
00:39:56 Une déception pour les supporters.
00:40:04 Il n'y a pas vraiment de mots pour décrire la situation, mis à part qu'on est dégoûté ce soir.
00:40:08 Une fois de plus, les supporters marseillais ont se fait remarquer.
00:40:11 Franchement, on a fait le déplacement, on a pris notre temps, on est venu au stade pour voir le match.
00:40:16 En plus, on était content parce qu'on a affronté Lyon.
00:40:18 Vraiment dégoûté, il n'y a pas d'autre mot que dégoûté.
00:40:22 La ministre des Sports, Amélie Oudea Castera, a vivement réagi aujourd'hui sur cet incident qu'elle qualifie de révoltant et inadmissible.
00:40:29 Ces abrutis qui gâchent la fête de près de 70 000 personnes, c'est une interdiction judiciaire de stade pour 5 ans.
00:40:37 Mais vous n'avez juste pas votre place dans nos stades.
00:40:40 Elle demande qu'une enquête soit menée rapidement et les responsables sanctionnés.
00:40:47 Ce qui est arrivé, évidemment, est désespérant, Mathieu Vallée.
00:40:52 Il y a toute une atmosphère autour de ça.
00:40:55 Il y a les caillassages, les insultes homophobes, les insultes antisémites, évidemment, les cris de singe.
00:41:00 C'est tout un contexte, évidemment.
00:41:02 D'abord, dans notre pays, c'est inquiétant de savoir qu'il faut 465 policiers pour sécuriser une rencontre sportive
00:41:07 entre l'Olympique lyonnais et Marseille quand on joue au vélodrome.
00:41:10 Moi, ce que je dis hier, c'est que ce n'étaient pas des supporters qui ont agressé, qui ont caillassé,
00:41:13 qui ont blessé le coach sportif de Lyon, Fabio Grosso, et son adjoint, avec le visage ensanglanté qu'on a pu voir sur les images.
00:41:19 En fait, ce sont des sauvages, ce sont des voyous.
00:41:22 Et effectivement, au-delà des condamnations verbales, il faut de l'action maintenant.
00:41:26 Les juges devront, j'espère, interdire de stade, puisque c'est valable pour les abords de stade, comme dans l'enceinte des stades.
00:41:33 Ces individus interpellés, il y en a 9, pendant au moins 5 ans, c'est la durée maximale prévue par la loi.
00:41:38 Ça veut dire qu'à chaque rencontre sportive, ils iront pointer avant, pendant et après au commissariat.
00:41:42 J'ai une pensée pour ces 4 CRS blessés et ce policier de la compagnie départementale d'intervention des Bouches d'Oron.
00:41:47 Imaginez-vous, c'est sauvage.
00:41:49 Il y a un CRS hier qui a pris un coup de batte de baseball dans la nuque,
00:41:52 lorsqu'il a protégé les bus des supporters lyonnais.
00:41:55 Il a perdu connaissance, il a été retroussé par ses collègues, assisté par ses collègues.
00:41:59 Et finalement, son état aujourd'hui n'inspire plus d'inquiétude.
00:42:02 Mais voilà aujourd'hui où on en est.
00:42:03 Et d'ailleurs, on demande la même chose pour les manifestations.
00:42:05 Holygang, Black Bloc, même combat, donc même sanction.
00:42:08 C'est-à-dire qu'on n'a toujours pas cette disposition que le ministre des Intérieurs nous a promis.
00:42:12 C'est que le préfet, parce que moi j'ai confiance au préfet de la République, comme beaucoup de Français,
00:42:15 puisse interdire quand les juges ne le font pas, des personnes qu'on connaît que trop bien,
00:42:19 dont les services de renseignement peuvent nous donner toute la litanie de leur œuvre,
00:42:22 et de leur passif, et de leur passé.
00:42:24 Et sur lesquels on pourrait dire, pendant les manifestations, comme pendant les matchs de foot,
00:42:28 on ne veut pas des gens qui sèment le chaos, la violence et la terreur.
00:42:31 Et ça, ça serait une mesure de bon sens qui aiderait les policiers,
00:42:33 qui les protégerait et qui permet, j'en terminerai là,
00:42:36 de dire on ne prive pas les 65 000 supporters de foot,
00:42:39 mais on prive ces gens violents d'aller dans les stades pour saccager les rencontres sportives,
00:42:43 j'allais dire les manifestations, parce que je vous ai dit c'est les mêmes profils.
00:42:45 Neuf interpellations, il y en a eu plus d'interpellations ou pas, comme ils se sont dit ?
00:42:48 Non, à l'heure actuelle, il n'y a pas plus d'interpellations.
00:42:50 Par contre, il y a des enquêtes judiciaires qui sont ouvertes, effectivement.
00:42:52 C'est pour ça aussi qu'on milite pour la vidéoprotection, non pas pour avoir un établi grosseur,
00:42:55 mais parce que la vidéoprotection, ça permet, lorsqu'en amont on n'a pas pu prévenir les infractions,
00:42:59 de pouvoir être un outil d'enquête indispensable,
00:43:02 pour pouvoir identifier, pour pouvoir tracer,
00:43:04 et pour pouvoir après servir de preuve irréfagable auprès des juges,
00:43:07 dont je l'espère rentreront en voie de condamnation.
00:43:10 Et pardon, c'est un petit clin d'œil, mais quand on a 33% du syndicat de la magistrature qui est à gauche,
00:43:14 qui nous dit que le problème c'est les violences policières,
00:43:16 j'espère qu'on aura des juges qui n'auront pas la main qui tremble face aux casseurs,
00:43:20 face aux agresseurs, face à ces hooligans qui viennent,
00:43:23 non pas perturber, mais saccager la rencontre sportive,
00:43:25 et qui en font un moment, malheureusement, comme celui qu'on a pu voir hier soir.
00:43:28 Rachel Caine, c'est un contexte, il n'y a pas que ça dans le foot.
00:43:31 Il y a beaucoup d'autres choses. La violence aveugle.
00:43:34 Exactement, cette violence sourde, et puis vous parliez tout à l'heure,
00:43:38 l'antisémitisme, l'homophobie, le rejet de sexisme, le rejet de l'autre.
00:43:44 En fait, c'est aux antipodes de toutes les valeurs du sport,
00:43:47 de la charte olympique qu'on va devoir appliquer dans moins d'un an.
00:43:51 Mais effectivement, cette ambiance avec ce champ lexical, la police tue,
00:43:55 violence policière, qui inverse une nouvelle fois le travail des policiers
00:44:02 qui est de protéger ces rencontres dans ce sanctuaire qui est un stade,
00:44:06 où on doit s'affronter d'une manière avec des règles sportives.
00:44:11 Et en fait, c'est là qu'on sort complètement pour insuffler la barbarie au sein du stade.
00:44:17 Rachel Caine, je rajoute quelque chose, parce que je ne l'ai pas dit.
00:44:19 Il y a des propos dans l'enceinte du stade Vélodrome qui ont été tenus par des supporters lyonnais.
00:44:23 Le procureur qui le détaillera à 18h30 dans sa conférence de presse.
00:44:27 Mais quand on insulte des gens parce qu'ils sont d'origine maghrébine
00:44:30 et qu'on tient des propos insultants, xénophobes et racistes
00:44:33 par rapport à leur couleur de peau et à leur origine, je trouve que c'est abject.
00:44:36 Et là aussi, ça doit faire l'objet de la même condamnation,
00:44:39 qu'on violente ou qu'on insulte les gens en fonction de leur couleur de peau,
00:44:42 de leur origine, supposée par ce qui présente le contrôle de couleur de peau.
00:44:45 Condamnation totale, vous avez raison. Kevin Bossuet, vous voulez réagir ?
00:44:48 Moi, je vais parler avec mon cœur de professeur,
00:44:50 parce que je sais que mes élèves sont fans de foot.
00:44:53 Pour eux, pour les enfants de banlieue, le foot, c'est un rêve, c'est un modèle.
00:44:58 Ils apprennent le déplacement de soi, le respect de l'adversaire.
00:45:01 Et quand on voit ce genre de spectacle, on se dit où sont les valeurs du sport ?
00:45:06 Et hier, il y a une image qui m'a vraiment émue.
00:45:09 C'est ce petit garçon qui avait le maillot de l'OM,
00:45:11 qui était complètement dépité et qui voyait que le match, finalement, n'avait pas eu lieu.
00:45:15 Et là, je me suis dit, on est vraiment dans un pays
00:45:18 où il y a une tyrannie de la minorité sur la majorité.
00:45:21 Et ce qui s'est passé, en effet, ce n'est pas normal.
00:45:24 Et voilà, à un moment, il faut agir de la fermeté, bon sang,
00:45:28 il le faut pour l'intérêt national.
00:45:30 Kevin, vous venez de dire quelque chose de la fermeté,
00:45:33 mais écoutez, il faut regarder les choses.
00:45:35 Depuis 30, 40 ans aujourd'hui, on a laissé faire.
00:45:38 Justement, on a fait moins preuve de fermeté.
00:45:41 Il y a l'ensauvagement dont parlait Chevenement en son temps de la société.
00:45:45 Les sauvageons.
00:45:46 Il y a aussi une décivilisation aujourd'hui.
00:45:48 On le voit au quotidien.
00:45:50 Et malheureusement, à tout ça, on répond par un certain laxisme
00:45:53 ou un regard social.
00:45:56 C'est ça le problème.
00:45:57 Vous le savez bien, Kevin, même dans les quartiers populaires,
00:46:00 le foot aujourd'hui, il ne transmet plus les valeurs...
00:46:04 Mais quel mot utilise la ministre des Sports ?
00:46:08 Elle ne parle pas de délinquants, elle parle d'abrutis.
00:46:10 Oui, déjà, elle minimise, exactement, elle minimise.
00:46:14 Et moi, je le vois dans toutes les associations sportives qui se sont créées
00:46:18 où aujourd'hui, malheureusement, le sport ne transmet pas les valeurs qu'on peut attendre.
00:46:23 Merci beaucoup.
00:46:24 Un tout dernier mot pour vous, Caroline Yadon.
00:46:26 On apprend à l'instant la libération d'une otage israélienne.
00:46:28 Je viens d'avoir le message à l'instant.
00:46:31 Il y aurait une otage israélienne, donc c'est évidemment sous toute réserve,
00:46:36 mais une soldate.
00:46:37 Une soldate.
00:46:38 Une soldate.
00:46:39 Le Tsar aurait libéré une soldate, Ori Meghili, qui était prisonnière du Hamas, apparemment.
00:46:47 Voilà, si tel est le cas, c'est évidemment une magnifique nouvelle.
00:46:51 Petite bonne nouvelle dans l'océan, des mauvaises nouvelles que nous brassons tous les jours.
00:46:54 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:46:58 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:05 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:08 Elle s'appelait Shani, Shani Louk.
00:47:10 Elle avait 23 ans.
00:47:11 C'est l'un des tout premiers visages d'otage que nous avons vus apparaître après les pogroms du 7 octobre en Israël.
00:47:16 Elle dansait avec ses amis dans un festival de musique en plein désert,
00:47:19 quand le cauchemar est apparu sous les traits des terroristes du Hamas, armés de Kalachnikov.
00:47:24 270 de ses camarades ont été abattus sur place comme des chiens.
00:47:28 Elle a été torturée et kidnappée.
00:47:29 Nous avons vu ensuite, dans une vidéo du Hamas, son corps désarticulé et dénudé,
00:47:34 à l'arrière d'un pick-up, avec des hommes lui marchant et lui crachant dessus.
00:47:38 Sa mère, qui avait reconnu les tatouages présents sur ses jambes, espérait encore la retrouver vivante.
00:47:42 Mais le corps de cette splendide jeune femme, allemande et israélienne, a été retrouvé par les soldats de Tsaïl,
00:47:48 dans la bande de Gaza, décapité, comme l'a confirmé le président israélien Herzog.
00:47:53 Décapité.
00:47:54 L'horreur sans fin se poursuit.
00:47:55 Le Hamas vient de diffuser une vidéo dans laquelle trois jeunes femmes otages dans cette bande de Gaza
00:48:00 réclament à Benjamin Netanyahou de conclure un échange de prisonniers pour obtenir leur libération,
00:48:05 encore une fois, pour tous ces terroristes.
00:48:07 Ni oubli, ni pardon.
00:48:09 On en débat ce soir dans punchline.
00:48:10 Et les 18h, bienvenue dans punchline, sur CNews et sur Europe.
00:48:27 Leur appel des titres de l'actualité.
00:48:29 Au 24e jour de guerre, la bande de Gaza est bombardée sans répit par l'armée israélienne.
00:48:33 Tsaïl progresse méthodiquement.
00:48:35 Selon Benjamin Netanyahou, plus de 600 cibles ont été frappées ces dernières 24 heures.
00:48:39 Dans le même temps, l'armée israélienne annonce avoir libéré une soldate, retenue en otage à Gaza.
00:48:45 Deux migrants ont été retrouvés morts lors du sauvetage d'une embarcation dans l'archipel des Canaries.
00:48:49 209 personnes se trouvaient à son bord.
00:48:51 Les Canaries font face cette année à leur pire crise migratoire depuis 2006.
00:48:57 À Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, Emmanuel Macron a inauguré son grand projet culturel,
00:49:01 la Cité internationale de la langue française.
00:49:03 Dans son discours, le chef de l'État a taclé l'écriture inclusive, que le Sénat souhaite interdire.
00:49:10 Le sujet est débattu dans l'hémicycle ce soir à partir de 21h30.
00:49:14 Le président a souligné l'importance de préserver les fondements de la langue française
00:49:18 et de ne pas céder aux aires du temps.
00:49:20 Enfin, une nouvelle attendue avec impatience en France.
00:49:24 En Allemagne, l'inflation a de nouveau nettement ralenti en octobre pour atteindre 3,8% sur un an.
00:49:30 C'est le plus bas niveau depuis août 2021.
00:49:33 Harmonisé pour être comparé à ceux des autres pays de l'Union européenne,
00:49:36 les prix à la consommation allemande avaient augmenté de 4,3% en glissement annuel au mois de septembre.
00:49:42 Voilà, il est 18h01 et une quarantaine de secondes.
00:49:44 On se retrouve sur le plateau de Punchline Europe 1 et C News avec Rachel Kahn et Célyse.
00:49:48 Bonsoir. - Bonsoir Laurence.
00:49:50 - Kevin Bossuet, professeur d'histoire en banlieue parisienne, bonsoir.
00:49:53 - Bonsoir Laurent.
00:49:54 - Nous sommes avec Florian Tardif, journaliste politique à C News. Bonsoir Florian.
00:49:56 - Bonsoir Laurent.
00:49:57 - Nous avons le plaisir de recevoir le général Vincent Desportes. Bonsoir général.
00:49:59 - Bonsoir Laurent.
00:50:00 - L'ancien directeur de l'école de guerre et Naïma M. Fadel, essayiste et chargée de mission politique de la ville.
00:50:04 - Bonsoir Laurent. - Bonsoir à tous.
00:50:05 - On va commencer si vous le voulez bien par cette jeune femme dont je vous parlais il y a quelques instants,
00:50:09 Shani Louk, 23 ans, morte après avoir été enlevée le 7 octobre par le Hamas.
00:50:14 Sa mort a été confirmée aujourd'hui par le ministère israélien des affaires étrangères.
00:50:18 Explication et récits de Célia Gruyère.
00:50:21 C'est un sort tragique pour la jeune Shani Louk.
00:50:25 Sa mort a été confirmée ce dimanche par les autorités israéliennes dans un message sur les réseaux sociaux.
00:50:31 "Nous sommes dévastés d'annoncer que le corps de Shani Louk, germano-israélienne de 23 ans, a été retrouvé et identifié.
00:50:39 Nos cœurs sont brisés, que sa mémoire soit une bénédiction."
00:50:44 Elle avait été enlevée le 7 octobre dernier alors qu'elle participait à la rave partie dans le désert de Negev où le Hamas a tué 270 personnes.
00:50:52 La jeune femme apparaît alors dans une vidéo.
00:50:55 On la voit à moitié dénudée à l'arrière d'un pick-up.
00:50:58 Elle est allongée face contre terre, visiblement inconsciente, entourée d'hommes armés.
00:51:03 Sa mère, Ricarda Louk, l'avait reconnue notamment par ses tatouages et sa coiffure.
00:51:08 Elle avait alors multiplié les appels à l'aide.
00:51:11 "On m'a envoyé une vidéo où j'ai clairement pu reconnaître ma fille.
00:51:15 Elle était inconsciente dans la voiture avec les Palestiniens.
00:51:18 Je demande de l'aide et des informations à ce sujet. Je vous remercie."
00:51:24 Son corps n'a pas été retrouvé. Seul son crâne et des fragments d'os l'ont été et son ADN a pu être identifié.
00:51:32 Selon sa mère, Shani Louk aurait pu être tuée dès les premières heures de l'attaque, le 7 octobre dernier.
00:51:39 C'est terrible, Rachel Khan, parce que c'était un des premiers visages des otages de cette "Rave Party".
00:51:45 Ces jeunes qui dansaient en plein désert pour la paix, d'ailleurs.
00:51:48 Et le sort de cette jeune femme a émis la planète en terre.
00:51:52 En terre, absolument. Puis cette jeune femme, belle, en pleine force de l'âge,
00:51:58 en pleine vie, dans l'amusement, effectivement, sur ce festival pour la paix,
00:52:04 elle est devenue très rapidement le symbole de l'horreur.
00:52:09 Effectivement, le témoignage, c'est très difficile de commenter le témoignage de cette maman qui reconnaît, en fait,
00:52:16 c'est impossible, c'est invivable, c'est insoutenable, c'est inqualifiable.
00:52:21 Mais ce qui est encore plus perturbant, c'est qu'elle est une nationalité germano-israélienne.
00:52:28 Et ce que ça raconte aussi, justement, par rapport à notre histoire,
00:52:32 c'est quelque chose de magnifique qui a été heurté comme ça par l'horreur.
00:52:37 Kevin Bossuet, sur cette jeune femme, visage des otages. Il y en a plus de 230.
00:52:42 C'est ça, c'est un symbole. C'est le symbole de l'innocence, c'est le symbole de la vie,
00:52:48 c'est le symbole d'une jeune fille qui aimait s'amuser puisqu'elle était à cette rave-partie.
00:52:53 Moi, il y a un autre otage aussi qui m'a brisé le cœur, c'est le petit étane de 12 ans,
00:52:58 comme ça, kidnappé. Français, un petit français.
00:53:02 On se rend compte à quel point l'horreur a sonné sur Israël le 7 octobre.
00:53:09 Encore une fois, il faut le rappeler, le but, c'était de détruire.
00:53:14 Le but, c'était de faire mal. Le but, c'était de briser.
00:53:17 On a quand même retrouvé des corps carbonisés de gens qui ont sans doute été brûlés vivants.
00:53:23 On a retrouvé cette femme complètement éventrée.
00:53:26 On a sorti le foetus pour décapiter aussi bien la femme que le foetus.
00:53:30 Donc, on nous dit qu'on raconte des choses horribles, mais il faut être factuel.
00:53:33 C'est la réalité des choses. Il faut se rendre compte de ce qui s'est passé.
00:53:37 Et Rachel faisait une analogie, elle faisait une comparaison avec l'histoire.
00:53:43 Mais moi, ça me fait penser à ce qui s'est passé en Ukraine dans le cadre de la Shoah par balles,
00:53:47 où vous avez les nazis qui ont débarqué dans des villages pour brûler des maisons,
00:53:51 qui s'en sont pris à des enfants, à des femmes, à des veillards.
00:53:55 Et moi, il y a un témoignage que j'ai encore beaucoup en mémoire.
00:53:58 Lorsque j'étudiais cette période, c'est une dame qui racontait qu'on a jeté son bébé en l'air
00:54:04 et qu'un nazi a tiré sur le bébé et le bébé est retombé comme ça.
00:54:10 C'est la même horreur que l'on revit et je me mets à la place des Juifs.
00:54:14 Ça doit même leur trotter dans la tête.
00:54:16 Je pense que l'honneur de cette maman...
00:54:21 Quand on est maman, j'ai une jeune fille de l'âge de cette jeune femme,
00:54:27 et c'est terrible. Je revois encore cette image sur le pick-up où elle a été dénudée.
00:54:34 Le corps a été désarticulé.
00:54:36 Désarticulé, ou lui craché dessus.
00:54:39 Et aussi, ce que vous avez dit tout à l'heure, c'est que ces jeunes dansaient pour la paix.
00:54:43 C'était des jeunes plutôt de gauche qui dansaient pour la paix, qui pensaient à cette paix.
00:54:49 Et dans cette "Rêve parti", il y avait aussi des jeunes, ce qu'on appelle les Israéliens-Arabes,
00:54:53 qui étaient là aussi, qui ont été tués et certains qui venaient.
00:54:56 Ces atrocités, elles sont terrifiantes et en fait, elles disent quelque chose aussi de la limite de notre humanité.
00:55:04 Souvent on se dit "c'est pas possible", mais en fait, on voit bien que l'homme est possible de tout.
00:55:09 Général, on va venir avec vous dans un instant sur l'aspect purement militaire de ce qui se passe sur le terrain,
00:55:13 mais là, on voit qu'il y a un chantage terrible autour du sort des otages.
00:55:16 Je le disais, il y a une vidéo qui a été diffusée par le Hamas, où on voit trois otages israéliennes
00:55:21 demander à Netanyahou de les libérer, de faire un accord d'échange de prisonniers.
00:55:24 Il y a un instant, l'armée israélienne qui annonce avoir libéré une de ses soldates.
00:55:28 C'est un marchandage qui est en cours, ou pas tant que ça en ce moment, sur les otages.
00:55:32 D'abord, je voudrais juste rebondir sur ce qui vient d'être dit.
00:55:34 Je crois qu'à nouveau, ça nous apprend que l'homme est capable du pire.
00:55:38 Et la civilisation est là pour nous empêcher, pour nous encadrer par des valeurs, par de la morale.
00:55:43 Il y a eu la Shoah, il y a ça, il y a Pol Pot qui est aussi totalement atroce.
00:55:48 Bon, nous sommes capables du pire.
00:55:50 Ensuite, je crois que cette violence est une violence voulue.
00:55:55 C'est une barbarie qui est voulue, qui est une barbarie politique.
00:55:58 Le Hamas veut créer l'irréversible, l'indicible, de manière à ce qu'il ne soit plus possible de revenir en arrière.
00:56:06 C'est donc une barbarie qui a une visée stratégique.
00:56:11 Et c'est pour ça qu'on a des vidéos et qu'on sait ce qui s'est passé.
00:56:14 Ensuite, oui, bien sûr, c'est un marchandage entre le Hamas et Israël.
00:56:21 Moi, je crois que le Hamas cherche à gagner du temps.
00:56:25 On sait bien que des deux côtés, c'est une lutte contre le temps.
00:56:29 On sait bien que plus le Hamas gagne du temps, plus Israël s'empêche, plus les opinions publiques s'enflamment.
00:56:37 Et au fond, le temps long joue complètement contre Israël et pour le Hamas.
00:56:43 Donc c'est faux marchandage.
00:56:45 L'affaire de ces gens dans des maisons à air conditionné, les patrons du Hamas qui sont au Qatar, qui disent "libérez, nous on libère tout", etc.
00:56:54 C'est juste une manœuvre dilatoire pour gagner du temps.
00:56:58 C'est du marchandage de temps.
00:57:00 – Effectivement, Kevin Bossuet voulait réagir là-dessus sur le temps.
00:57:03 – Oui, mais je suis d'accord.
00:57:04 On se rend compte que plus le 7 octobre s'éloigne, plus il y a un retournement de l'opinion publique.
00:57:09 Et c'est pour ça que finalement, le Hamas est en train de gagner.
00:57:13 Et la question que je me pose, est-ce que tous les otages sont entre les mains du Hamas ?
00:57:17 Est-ce qu'il n'y en a pas qui sont entre les mains du djihad islamique ou d'autres personnes ?
00:57:20 Je ne sais pas, parce que le problème pour Aad Sahal, c'est évidemment de localiser les otages et de les identifier.
00:57:27 Le Hamas, par son porte-parole, parle de 50 otages morts.
00:57:32 Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
00:57:34 En tout cas, encore une fois, ça pèse dans la balance au niveau de l'intervention terrestre.
00:57:38 Parce que comment intervenir quand on sait qu'il y a la vie de ces otages sur la balance ?
00:57:42 C'est très compliqué.
00:57:43 – Effectivement.
00:57:44 On va écouter maintenant Benjamin Netanyahou, qui a évoqué l'offensive qu'il mène en ce moment même.
00:57:49 Écoutez ce qu'il dit à propos du Hamas.
00:57:52 – Nous sommes en pleine guerre.
00:57:55 Nous avons fixé un objectif clair, détruire les capacités militaires et gouvernementales du Hamas.
00:58:02 Nous procédons de manière systématique.
00:58:07 Tout d'abord, la phase d'attente qui est terminée.
00:58:10 La deuxième étape, le pilonnage aérien qui se poursuit en permanence.
00:58:15 Et la troisième étape, l'armée israélienne a élargi son entrée terrestre dans la bande de Gaza
00:58:22 en procédant par étapes mesurées et très puissantes,
00:58:25 en réalisant des progrès systématiques pas à pas.
00:58:29 – Voilà pour Benjamin Netanyahou, général des portes.
00:58:31 On voit qu'il y a une deuxième phase qui a été lancée.
00:58:33 C'est une opération très lente de l'armée israélienne pour progresser dans Gaza.
00:58:37 – Bien sûr.
00:58:38 Israël sait bien que le Hamas attendait à cette réaction
00:58:42 et que le Hamas, depuis des années, prépare cette intervention.
00:58:46 Et donc le Hamas part dans le Sahel, est obligé d'avancer extrêmement prudemment
00:58:50 parce que tout est piégé, c'est une zone extrêmement dangereuse.
00:58:54 Et prudemment également parce que, pour l'instant,
00:58:56 Israël ne peut pas faire montre de toute la violence dont le Sahel est capable
00:59:01 puisqu'il y a l'affaire des otages.
00:59:03 Donc ça ne peut être qu'extrêmement progressif,
00:59:07 avec toutes les précautions nécessaires pour éviter que le sang ne coule trop.
00:59:12 – Les civils ?
00:59:14 – Il y en a trois, il y a les civils, bien sûr, il y a les otages,
00:59:18 et puis il y a les soldats du Sahel.
00:59:20 Parce que imaginez des centaines, des centaines,
00:59:22 voire des milliers de soldats du Sahel qui viendraient à mourir.
00:59:25 On sait bien, Israël sait bien, contrairement à ce qu'a dit Netanyahou,
00:59:28 ce n'est pas une guerre de reconquête, ce n'est pas une guerre de libération.
00:59:31 Le Hamas, il n'y a pas une menace vitale contre Israël.
00:59:35 Et ce qui a été supporté en 47-48 ou en 67
00:59:41 ne serait plus supporté probablement aujourd'hui par la population israélienne.
00:59:45 Donc il faut que le nombre de morts israéliens soit le plus faible possible.
00:59:49 Donc prudence et pas à pas vers la victoire.
00:59:52 – On fait une petite pause, vous restez avec nous au Général Desportes,
00:59:55 on va continuer à évoquer l'offensive terrestre de l'armée israélienne
00:59:58 dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe.
01:00:00 On repart tout de suite.
01:00:01 [Musique]
01:00:04 – 18h16, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe.
01:00:07 On est avec le Général Vincent Desportes,
01:00:09 on fait un point sur la situation militaire.
01:00:10 Mathieu Devesse nous a rejoint. Bonsoir Mathieu.
01:00:12 D'abord, les sirènes d'alarme qui ont retenti cet après-midi à Jérusalem, expliquez-nous.
01:00:17 – Tout à fait, chère Laurence, c'est d'ailleurs l'information la plus récente à vous transmettre
01:00:21 selon des journalistes présents sur place.
01:00:23 Pas moins de 5 détonations ont été entendues.
01:00:26 Une roquette est notamment tombée en Cisjordanie,
01:00:29 précisément à 15 kilomètres au sud de Jérusalem, dans la région de Bethléem.
01:00:35 L'État hébreu qui doit faire face à la multiplication des fronts,
01:00:38 des tensions sont notamment en cours en Cisjordanie.
01:00:41 Selon le ministère de la Santé de l'autorité palestinienne,
01:00:44 5 Palestiniens ont été tués aujourd'hui à Jenin.
01:00:47 On parle là d'une ville située dans le nord de la Cisjordanie occupée.
01:00:51 Les tensions sont également fortes à la frontière entre Israël et le Liban.
01:00:56 Selon le porte-parole de l'armée israélienne,
01:00:58 des positions ont été visées par des terroristes libanais.
01:01:01 Il précise qu'aucune victime n'est à déplorer.
01:01:04 Et en réponse à d'autres tirs de roquettes,
01:01:06 l'armée israélienne annonce aujourd'hui avoir frappé plusieurs cibles, cette fois-ci en Syrie.
01:01:11 – Comme le Premier ministre Benjamin Netanyahou vient de le confirmer,
01:01:14 des chars de l'armée israélienne sont bien entrés ce matin dans des quartiers de Gaza.
01:01:17 C'est ça Mathieu ?
01:01:18 – Effectivement, selon plusieurs témoins, il s'agit d'une dizaine de chars
01:01:22 qui sont arrivés aux abords du quartier d'Al Zeytoun.
01:01:25 Un quartier situé dans le sud-est de la ville de Gaza.
01:01:28 C'est le plus grand quartier d'ailleurs de la ville de Gaza avec pas moins de 130 000 habitants.
01:01:32 Un quartier aussi, il faut le savoir, très stratégique avec le principal axe routier
01:01:37 entre le nord et le sud donc de la bande de Gaza.
01:01:40 Un axe routier aujourd'hui coupé et bombardé également par l'aviation israélienne.
01:01:45 L'armée indique enfin avoir tué des dizaines de terroristes dans la bande de Gaza.
01:01:50 Elle dit aussi avoir frappé plus de 600 cibles, oui, en 24 heures.
01:01:53 – Merci beaucoup Mathieu Dewez.
01:01:55 Général Desportes, vous nous disiez tout à l'heure,
01:01:57 le Hamas avait anticipé évidemment la réponse de l'armée israélienne.
01:02:00 Il y a la question des tunnels, on appelle ça le métro de Gaza.
01:02:05 Est-ce que l'armée israélienne pénètre dans ces tunnels ou pas du tout ?
01:02:08 Est-ce qu'elle se contente d'opérations en surface ?
01:02:10 – Alors l'armée israélienne sait bien que la guerre des tunnels
01:02:13 serait une guerre extrêmement meurtrière et donc elle ne la conduira
01:02:17 que si elle est condamnée à le faire.
01:02:20 Elle se rappelle évidemment Mariupol.
01:02:22 Mariupol, c'est la dernière guerre des tunnels quand l'armée russe
01:02:26 veut prendre Mariupol et elle bombarde Mariupol pendant des mois.
01:02:30 Et le combat lui-même dure trois mois.
01:02:33 Pourquoi ? Parce que les défenseurs ukrainiens sont,
01:02:36 jusqu'à les profondeurs, très importantes dans les souterrains de l'usine Azovtal.
01:02:41 Et donc là, il y a 4 ou 5 000 Ukrainiens qui se défendent
01:02:45 contre 5 ou 6 fois plus de Russes.
01:02:48 Et là, ce n'est pas 4 ou 5 000 combattants du Hamas,
01:02:52 c'est entre 25 000 et 30 000.
01:02:54 Donc on voit bien que cette guerre des tunnels serait extrêmement compliquée.
01:02:58 Donc moi je pense qu'on va les observer,
01:03:02 mais qu'on réglera le problème des tunnels autrement.
01:03:04 Le Monde d'aujourd'hui parlait de façon de boucher les tunnels,
01:03:09 enlever l'oxygène ou les inonder, ce qui est tout à fait possible.
01:03:13 Mais je crois, la particularité des tunnels,
01:03:15 c'est qu'elle est un égalisateur technologique.
01:03:18 Une fois que vous rentrez dans le tunnel,
01:03:21 vous combattez avec un couteau et un pistolet, point barre.
01:03:24 Et que donc, là, il n'y a plus l'avantage technologique
01:03:28 qu'a de tout temps eu Tsahal par rapport au Hamas.
01:03:33 Et donc s'il faut le faire, ils le feront.
01:03:35 Mais ce sera une toute petite partie de l'armée,
01:03:37 parce que c'est un combat particulier.
01:03:39 Et ce seraient donc des forces spéciales israéliennes,
01:03:42 spécialement entraînées à ce combat.
01:03:44 Encore une question, et après je passerai la parole à nos autres invités.
01:03:47 Sur l'attraite humanitaire qui est réclamée par certains,
01:03:50 elle est rejetée pour l'instant par Israël.
01:03:53 Pourquoi ? Parce que ça permettrait aussi, d'une certaine façon,
01:03:56 au Hamas de reconstituer ses forces.
01:03:58 Je crois que dans cette affaire-là, il faut voir deux impératifs.
01:04:01 Un impératif tactique et un impératif stratégique.
01:04:04 Qu'est-ce qu'impératif tactique ?
01:04:06 Il est clair que toute pose arrange le Hamas,
01:04:10 qui se reconfigure, se prépare, etc.
01:04:12 Mais en même temps, il faut qu'Israël soit capable,
01:04:15 pour lui-même, de conduire cette guerre-là.
01:04:18 Et moi je pense que si Israël ne fait pas montre d'humanité
01:04:22 vis-à-vis de la population gazaouie,
01:04:24 l'opinion publique internationale, assez rapidement,
01:04:27 exercera une pression telle qu'il n'arrivera pas à achever sa guerre.
01:04:31 Donc je pense qu'on a ces deux, la tactique et la stratégie, qui s'opposent.
01:04:35 Moi je pense que la tactique doit se soumettre à la stratégie,
01:04:39 et que si Israël veut continuer sa guerre,
01:04:41 elle ferait bien de paraître plus humaine
01:04:44 que les gens contre qui elle se bat.
01:04:46 Sinon on est condamné à avoir des scènes comme il s'en est produit hier soir
01:04:50 d'Aguestan où un avion qui a provenance d'Israël, qui faisait juste escale,
01:04:53 a été assailli par des milliers de personnes
01:04:55 de cette population majoritairement musulmane, c'est bien cela ?
01:04:59 Le conflit peut s'embraser au niveau mondial.
01:05:01 Il l'est déjà.
01:05:02 On est en France, il est à New York,
01:05:04 enfin c'est pas sous forme de conflit.
01:05:06 Et je pense que le grand ennemi d'Israël,
01:05:08 c'est l'opinion publique internationale.
01:05:10 Donc il faut travailler là-dessus autant que sur le Hamas,
01:05:13 si le Sahel veut parvenir à réduire le Hamas.
01:05:16 Est-ce qu'on peut entendre, Rachel Khan,
01:05:18 qu'il faut que l'Israël fasse preuve de mesure dans sa réponse ?
01:05:22 On parlait de la proportionnalité de la réponse
01:05:24 quand on voit les crimes commis, l'abomination des crimes commis.
01:05:27 On sait que c'est difficile.
01:05:29 Évidemment, mais c'est tout à fait juste,
01:05:31 et c'est le choix le plus difficile.
01:05:33 C'est comme la question du pardon.
01:05:35 Le pardon c'est le truc le plus difficile aussi.
01:05:37 C'est-à-dire que là, Israël efface finalement,
01:05:40 alors il y a des questions stratégiques,
01:05:42 mais presque d'un point de vue philosophique.
01:05:44 C'est-à-dire, est-ce qu'effectivement,
01:05:46 on répond, et justement, on entend parfaitement
01:05:50 cette légitime défense pour détruire le Hamas,
01:05:53 mais dans le même mouvement,
01:05:55 on reste un État démocratique, occidental,
01:05:58 avec des valeurs qui sont humanistes et universalistes.
01:06:03 Voilà, donc c'est toute la question,
01:06:05 mais moi je suis éperdument d'accord avec vous
01:06:07 sur la question de l'opinion publique
01:06:09 parce que le Hamas fait tout pour que Israël soit détesté.
01:06:13 - Et pour rebondir sur ce que vous venez de dire,
01:06:17 Israël bénéficie encore d'un capital de sympathie
01:06:21 qui s'amenuise.
01:06:22 Et je crois que le meilleur de la culture juive,
01:06:24 c'est le refus de la violence, l'humanisme,
01:06:26 ce que vous avez dit.
01:06:27 Et là, quelque part, combattre sans humanisme
01:06:29 va contre la culture et arriverait assez rapidement
01:06:32 à détruire complètement ce capital de sympathie
01:06:34 qui existe encore en Europe, mais ailleurs aussi.
01:06:37 - Tout à fait, et en plus, ça a front renversé
01:06:40 parce qu'on connaît que la culture,
01:06:42 notamment musulmane,
01:06:43 c'est une culture qui est éperdument conquérante
01:06:47 en Afrique subsaharienne, etc.
01:06:50 Tandis que la culture juive,
01:06:52 elle n'est pas dans cette logique-là, initialement.
01:06:55 - Camille Bossuet, peut-être sur ce qu'on vient d'évoquer.
01:06:57 - Oui, je suis assez d'accord avec ça.
01:06:59 Le cœur du problème, c'est l'opinion occidentale.
01:07:02 Tant que les Occidentaux seront avec Israël,
01:07:05 Israël pourra continuer à agir.
01:07:08 Mais en même temps, c'est compliqué pour Israël
01:07:10 parce qu'on sent bien que les combattants du Hamas
01:07:13 sont dans la population civile.
01:07:16 Il suffit qu'un combattant du Hamas pose sa kalachnikov
01:07:20 pour qu'il redevienne un civil.
01:07:22 On sent bien que l'armée israélienne nous dit
01:07:25 que le Hamas utilise les hôpitaux comme postes de commandement.
01:07:29 Il donne de l'énergie à ces hôpitaux
01:07:32 pour qu'ils puissent fonctionner,
01:07:34 afin de se servir des gaz à huile
01:07:36 comme des boucliers humains.
01:07:38 Mais l'idée de vengeance ne doit pas l'emporter.
01:07:41 Parce que ça aboutit toujours au pire.
01:07:45 Regardez ce qui s'est passé après la Première Guerre mondiale
01:07:47 avec le traité de Versailles.
01:07:49 On a voulu humilier l'Allemagne, mais à un point terrible.
01:07:52 Et il s'est produit la Seconde Guerre mondiale.
01:07:55 Donc, attention, Israël doit rester une démocratie,
01:07:58 doit rester du côté de l'humanisme, de la vie
01:08:01 et honorer les valeurs occidentales.
01:08:03 Je rejoins Kevin sur le fait que la population gaz à huile
01:08:07 est en train de devenir une arme de guerre.
01:08:09 C'est une arme de guerre pour le Hamas
01:08:11 qui est en train d'être utilisée pour formater les esprits.
01:08:14 En revanche, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous
01:08:16 lorsque vous dites qu'il faut uniquement regarder
01:08:19 la population occidentale.
01:08:21 Non, il faut aussi regarder la population arabe.
01:08:25 Puisque le grand danger et la grande difficulté
01:08:28 en ce moment même, c'est justement que ce conflit
01:08:31 n'aboutisse à une bipolarité du monde entre le nord,
01:08:35 l'occident et le sud, entre guillemets.
01:08:38 Le grand sud.
01:08:39 Voilà, le grand sud, c'est-à-dire les pays arabes
01:08:42 plus Chine, Russie.
01:08:43 Oui, la Russie.
01:08:44 Et c'est ça l'erreur qui est faite parfois,
01:08:48 c'est que le camp contre camp et notamment l'occident
01:08:52 contre l'Orient.
01:08:53 Et ça, la rue arabe, elle l'entend.
01:08:55 D'ailleurs, j'ai pu regarder dans la presse arabe,
01:08:59 notamment au Maroc, où là, ils se disent
01:09:01 "Mais qu'est-ce qui se passe là ?
01:09:02 C'est pas l'Orient contre l'Occident normalement."
01:09:04 Donc il faut faire attention à ça.
01:09:06 Mais vous avez parlé aussi de l'opinion internationale,
01:09:09 mais moi je vois aussi l'opinion des Israéliens,
01:09:12 les familles notamment des Odash,
01:09:14 qui aujourd'hui sont en train de faire pression
01:09:17 sur Netanyahou en lui disant
01:09:19 "Il faut les ramener à la maison."
01:09:21 Donc c'est ça le dilemme.
01:09:22 Et effectivement, concernant aussi l'évacuation
01:09:25 de la population gazouille,
01:09:28 Tsaï n'a pas arrêté d'envoyer des tracts en arabe,
01:09:31 même envoyant une soldate qui est porte-parole
01:09:34 et qui est arabe-israélienne.
01:09:36 Et malgré tout, ils n'arrivent pas à évacuer.
01:09:39 Pourquoi ? Parce que le Hamas les empêche, justement,
01:09:42 pour qu'ils soient boucliers.
01:09:44 Excusez-moi, j'ai l'impression même d'une offrande qu'ils font.
01:09:48 C'est terrible ce que je suis en train de dire.
01:09:50 Une offrande sacrificielle quasiment.
01:09:51 - Général Gleodeport, vous voulez rajouter quelque chose ?
01:09:53 - Je voulais rebondir sur cette affaire de la coupure
01:09:56 qui s'accroît entre l'Occident et le Ouest,
01:09:58 ou bien le Sud global.
01:10:00 Déjà, la guerre en Ukraine a déjà fait beaucoup
01:10:03 et a coupé le monde en deux.
01:10:05 Donc on a déjà eu un premier coup de pioche,
01:10:07 c'est la guerre en Ukraine,
01:10:09 et là on a un deuxième coup de pioche,
01:10:11 qui est cette guerre-là,
01:10:12 dont se saisissent évidemment des acteurs essentiels,
01:10:15 comme M. Erdogan hier ou avant-hier,
01:10:18 dans son grand discours,
01:10:20 comme ce... voilà.
01:10:22 Et M. Poutine, évidemment, saute là-dessus.
01:10:26 Et donc on est dans une...
01:10:27 Nous sommes donc, nous, l'Occident, dans un piège.
01:10:30 Nous ne pouvons pas ne pas soutenir Israël,
01:10:33 mais maintenant nous sommes dépendants
01:10:34 de ce qu'Israël va faire.
01:10:36 Parce que de facto, nous sommes dans le même camp,
01:10:39 et nous serons condamnés comme lui,
01:10:41 si Israël dépasse les limites du droit international.
01:10:44 - Et les Français savent très bien ça.
01:10:46 72% d'entre eux craignent une attaque similaire
01:10:48 à celle du Hamas sur le sol français.
01:10:51 C'est-à-dire qu'ils ont bien compris
01:10:52 qu'Israël et la France, c'est le même combat,
01:10:54 qui est mené face au même obscurantisme.
01:10:57 Le préfet, le ministre de l'Intérieur,
01:10:58 demande une très grande vigilance au préfet
01:11:01 pour les fêtes d'Halloween demain soir.
01:11:03 On sait que souvent le prétexte a des scènes de violence,
01:11:06 de voitures brûlées,
01:11:07 malheureusement comme le 14 juillet ou le 31 décembre.
01:11:09 Il y a un risque terroriste élevé dans notre pays ?
01:11:11 Général Desportes ?
01:11:12 - Moi je crois qu'il est élevé,
01:11:13 et puis comme tout le monde l'a fait remarquer,
01:11:15 nous sommes la France à la plus grande communauté juive
01:11:17 et musulmane d'Europe.
01:11:19 Les frictions sont donc tout à fait possibles,
01:11:23 les banlieues peuvent s'enflammer.
01:11:25 Une attaque comme celle du Hamas, j'y crois pas.
01:11:27 On a un mystère de l'intérieur de qualité,
01:11:30 un renseignement de qualité.
01:11:32 Israël n'avait pas vu ce qui se passait
01:11:34 à deux kilomètres de ses frontières.
01:11:36 Je crois que nous le saurions.
01:11:38 Maintenant, des actes isolés,
01:11:40 hélas, des professeurs assassinés par des loups solitaires,
01:11:44 je crois que c'est tout à fait possible.
01:11:46 Nous sommes dans une période très dangereuse.
01:11:48 - Mais les Français sont traumatisés,
01:11:49 Kevin Bossuet, par les assassinats de Samuel Paty
01:11:51 et de Dominique Bernard,
01:11:52 par ce qui s'est passé en 2015-2016,
01:11:54 par ce terrorisme islamiste qui est permanent
01:11:56 sur notre sol depuis une trentaine d'années.
01:11:58 - Bien sûr, les Français sont terrorisés,
01:12:00 on le voit à travers ce sondage,
01:12:02 mais les Français restent dignes.
01:12:04 - Un sondage ifab pour le CRIF.
01:12:06 - Les Français restent debout.
01:12:08 Les Français n'ont pas oublié leur valeur.
01:12:10 Leur valeur de tolérance, leur valeur d'humanité.
01:12:13 Et c'est ça qui nous fait tenir par rapport aux terroristes,
01:12:17 par rapport aux islamistes qui veulent finalement nous déshumaniser,
01:12:21 qui veulent nous faire entrer dans la spirale
01:12:24 de l'intolérance et de la violence.
01:12:26 Et je trouve quand même que le peuple français,
01:12:29 face à tout ce qu'il a vécu, reste quand même droit.
01:12:34 - J'entends, Kevin, mais je pense que le peuple français
01:12:36 ne veut plus des bougies, des loups et des fleurs.
01:12:38 C'est terminé.
01:12:39 - Ah, mais ça, je suis parfaitement d'accord.
01:12:41 Et moi, ce qui m'a scandalisé, c'est les discours
01:12:44 après la mort de ce professeur qui a été assassiné.
01:12:48 Moi, j'ai vécu la mort de Samuel Paty dans l'éducation nationale.
01:12:53 J'ai vécu la mort de ce professeur dans l'éducation nationale.
01:12:55 J'ai eu l'impression d'entendre les mêmes discours,
01:12:58 les mêmes prémulos dans la voix.
01:12:59 Il faut mettre en avant les bougies,
01:13:01 y'a qu'à Foucault, y'a qu'à Foucault.
01:13:02 Et à la fin, il n'y a rien.
01:13:04 Il faut comprendre que la lutte contre l'islamisme
01:13:06 ne se gagnera pas avec des petits coeurs
01:13:09 ou des y'a qu'à Foucault.
01:13:11 À un moment, il faut agir.
01:13:12 Et s'il faut remettre en cause, par exemple,
01:13:14 les institutions européennes ou la CEDH,
01:13:16 il faut le faire.
01:13:17 C'est une question de vie ou de mort.
01:13:19 On doit défendre notre civilisation.
01:13:21 - Oui, quelle est l'équation pour arriver à un attentat...
01:13:23 Équation, excusez-moi le terme, peut-être,
01:13:25 pour arriver à un attentat terroriste ?
01:13:27 Il faut un individu radicalisé et un élément déclencheur.
01:13:29 On l'a vu avec le drame d'Arras encore une nouvelle fois.
01:13:33 Est-ce qu'on peut agir sur l'élément déclencheur ?
01:13:35 Malheureusement, non.
01:13:36 Est-ce qu'on peut agir sur les individus radicalisés ?
01:13:38 On en sait qu'on en a un certain nombre en France.
01:13:40 Oui.
01:13:41 Je rejoins ce qui vient d'être dit.
01:13:42 Il faut absolument agir et de manière sévère
01:13:45 pour justement tenter de dévider ça de nouveau.
01:13:48 - Je comprends ce qui a été dit,
01:13:49 c'est-à-dire qu'on a égrené tous ces attentats,
01:13:51 toutes ces personnes, ces victimes, etc.
01:13:53 Mais on sait aujourd'hui que dans notre pays,
01:13:55 on a près de 6 000 radicalisés,
01:13:57 dont la moitié sont des étrangers.
01:14:00 Et qu'on est incapable de renvoyer.
01:14:03 Et puis on va dire autre chose,
01:14:04 qu'on loge, qu'on nourrit, qu'on entretient.
01:14:06 C'est quand même assez terrible
01:14:08 avec la peur qu'il passe à l'acte.
01:14:12 Et puis je rejoins tout à l'heure ce que disait Rachel.
01:14:14 Vous savez, je travaille sur la politique de la vie,
01:14:16 sur l'écarté depuis le début des années 80.
01:14:19 Et moi, j'ai vu le basculement.
01:14:20 C'est-à-dire que moi, je trouve que notre pays a failli.
01:14:23 A failli à faire France.
01:14:25 A failli à faire à sa devise, une France une et indivisible.
01:14:30 Et quand la gauche est arrivée au pouvoir
01:14:32 et qu'elle n'a eu de cesse de racialiser,
01:14:34 d'assigner à origines sociales, à identité.
01:14:38 Moi, je me souviens d'un slogan en 83.
01:14:41 Je vous assure qu'il m'avait vraiment...
01:14:43 C'était poignot ce slogan.
01:14:44 C'était "la France a besoin de..."
01:14:48 Comme une mobilette, elle a besoin de mélange pour avancer.
01:14:51 Absolument. Petite pause.
01:14:52 Le temps du rappel des titres de l'actualité.
01:14:54 10h31 sur Europe 1 et sur CNews avec Isabelle Pipolo.
01:14:57 Au 24e jour de guerre,
01:15:01 la bande de Gaza est bombardée sans répit par l'armée israélienne.
01:15:05 Plus de 6 sensibles ont été frappés ces dernières 24h.
01:15:08 Les combats au sol s'intensifient.
01:15:10 Hier, l'armée israélienne a annoncé
01:15:12 avoir augmenté le nombre de ses troupes à Gaza
01:15:15 dans le but d'anéantir le Hamas.
01:15:17 Dans le même temps,
01:15:18 Tsaïl annonce avoir libéré une soldate retenue en otage à Gaza
01:15:22 où 230 personnes se retrouvent toujours aux mains du Hamas.
01:15:26 Selon les médias israéliens,
01:15:27 l'otage secouru est le colonel Hori Megidish
01:15:30 qui avait été enlevé dans la base militaire de Nahal Hose,
01:15:34 située à la frontière sud.
01:15:36 Et puis en France,
01:15:37 des tags antisémites ont été constatés
01:15:39 sur les murs d'une crèche à Essilie-Moulineau,
01:15:41 rue Jules-Edouard-Voizenbert.
01:15:43 Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre,
01:15:46 819 actes antisémites ont été recensés en France,
01:15:49 donnant lieu à plus de 400 interpellations.
01:15:52 Par ailleurs, près de 5300 signalements ont été reçus
01:15:55 par la plateforme Pharos.
01:15:57 300 ont abouti à une judiciarisation.
01:16:00 - Merci beaucoup Isabelle Pibolo.
01:16:02 Tout de suite, on va rejoindre en direct à Tel Aviv
01:16:04 François Puponi qui se trouve en voyage en Israël.
01:16:07 Bonsoir François Puponi, ancien député.
01:16:09 Vous avez passé plusieurs heures à Ashdod, à Sderot.
01:16:14 Vous avez rencontré des survivants,
01:16:16 des gens qui ont survécu aux attaques du 7 octobre.
01:16:18 Qu'est-ce qui vous a le plus marqué François Puponi ?
01:16:20 - Ce qui m'a le plus marqué, c'est d'abord de côtoyer,
01:16:24 d'être confronté à l'horreur absolue, aux traces des attentats,
01:16:28 aux familles qui ont été touchées.
01:16:30 On a vu ce qui s'est passé concrètement.
01:16:32 Donc c'est extrêmement éprouvant.
01:16:34 Et c'est entre ce que l'on imaginait vu de Paris,
01:16:37 même quand on a vu des vidéos et la réalité,
01:16:39 il y a un fossé, c'est terrible.
01:16:41 Ce que les Israéliens ont vécu le 7 octobre
01:16:43 est tout simplement apocalyptique.
01:16:45 Et puis après, ce que l'on a découvert aussi,
01:16:47 c'est un pays qui a bien entendu été touché le 7 octobre,
01:16:51 mais qui s'est tout de suite relevé.
01:16:53 Et qui est décidé d'aller jusqu'au bout.
01:16:55 J'entendais les commentaires que vous faisiez sur votre plateau.
01:16:57 Sincèrement, je pense que personne et rien ne pourra arrêter les Israéliens.
01:17:00 Nous étions à 2 km de la bande de Gaza,
01:17:02 et nous entendions, pendant que nous visitions Sderot,
01:17:05 nous entendions les bombardements israéliens.
01:17:07 Je pense qu'ils iront jusqu'au bout.
01:17:09 En tout cas, c'est tous les intervenants que nous avons vus depuis hier
01:17:12 qui nous disent "nous irons jusqu'au bout,
01:17:14 nous n'arrêterons pas tant que le Hamas n'aura pas disparu".
01:17:16 - François Puponi, vous avez aussi rencontré un rabbin
01:17:18 dont le travail est de reconstituer les corps,
01:17:21 parce qu'il y a des corps qui sont en mille morceaux,
01:17:24 pour leur donner une sépulture, c'est bien ça ?
01:17:27 - Oui, deux choses.
01:17:31 Il y a encore des corps qui n'ont pas pu être identifiés,
01:17:34 tellement ils ont été torturés, brûlés,
01:17:36 malgré toutes les nouvelles technologies.
01:17:38 Et puis, vous savez, dans la religion juive,
01:17:40 il faut enterrer quelqu'un avec l'intégralité de son corps.
01:17:44 Ça fait partie de la tradition juive.
01:17:46 Et ce rabbin, son travail, c'est justement de reconstituer les corps.
01:17:49 Et trois semaines après, il y a des personnes qui sont très religieuses
01:17:52 qui n'ont pas pu être enterrées,
01:17:54 car le corps n'a pas pu être encore complètement reconstitué.
01:17:57 Et c'est le travail des associations.
01:17:59 On a passé une heure avec ce rabbin qui nous a expliqué
01:18:02 ce qu'il vit, et tout ça. Surréaliste, inimaginable.
01:18:05 Il ne pouvait même pas l'imaginer,
01:18:07 il vivait à côté de Gaza depuis plus de 40 ans.
01:18:09 Et donc, son travail, c'est celui-là.
01:18:11 Mais jamais nous n'aurions pu imaginer
01:18:13 être obligés de faire ça dans telles conditions en Israël.
01:18:16 - Vous avez rencontré des rescapés, un militaire notamment.
01:18:18 Ils sont sous le choc.
01:18:21 Dans quel état d'esprit, tous ceux qui ont survécu à ces attaques ?
01:18:24 - Alors, là, ils sont tous très combatifs.
01:18:28 Mais très vite, on pose des questions.
01:18:30 On est là pour essayer de comprendre et de faire dire les choses.
01:18:33 Et les deux questions qui arrivent le plus rapidement possible,
01:18:36 c'est "mais où était l'armée ?"
01:18:38 Et pourquoi les services de renseignement...
01:18:40 Là, le militaire que nous avons rencontré,
01:18:42 est un militaire qui est maintenant hospitalisé,
01:18:44 mais qui était à la limite de Gaza, à la frontière.
01:18:46 Il était blessé.
01:18:48 Ses camarades ont été, eux, arrêtés.
01:18:50 Ils sont des otages du Hamas à Gaza.
01:18:52 Et les questions, c'est "où était l'armée ?"
01:18:55 Parce que ce que nous avons découvert aussi,
01:18:57 c'est que certains militaires qui étaient à la frontière,
01:18:59 comme ils n'étaient pas des combattants,
01:19:01 mais étaient là pour surveiller les écrans, les ordinateurs,
01:19:03 n'étaient pas armés.
01:19:05 Donc, il y a eu des dysfonctionnements.
01:19:07 Et puis, très très vite, en fait,
01:19:09 beaucoup de soldats israéliens ont été tués
01:19:11 parce qu'ils étaient dans leur famille,
01:19:13 ils étaient au repos,
01:19:15 ils avaient des armes sur eux, et ils sont partis combattre.
01:19:17 Ils ont limité le nombre de morts faits par le Hamas,
01:19:20 mais ils ont été très très vite tués par le Hamas.
01:19:22 Et donc, le nombre de militaires et de policiers israéliens
01:19:25 qui ont été tués est un nombre très important
01:19:27 parce qu'ils se sont défendus comme ils pouvaient
01:19:29 devant des gens extrêmement entraînés.
01:19:31 Ce que nous avons appris aussi,
01:19:33 et c'est les israéliens, les services de renseignement qui nous l'ont dit,
01:19:35 c'est que le plan qui était préparé,
01:19:37 c'était d'aller beaucoup plus loin.
01:19:39 Il fallait que le Hamas rentre au sud,
01:19:42 que le Hezbollah rentre au nord,
01:19:44 que la Cisjordanie se soulève
01:19:46 et que les Arabes israéliens se soulèvent.
01:19:48 Et pourquoi le Hamas a été le seul à déclencher,
01:19:51 ça c'est un peu l'inconnu, mais c'est ce qui a fait
01:19:53 "capoter" le plan qui avait été prévu.
01:19:55 – Merci beaucoup François Pipponi pour ce témoignage
01:19:57 en direct de Tél Aviv avec Sacha Robin.
01:19:59 Une dernière question au général Vincent Desportes,
01:20:01 l'armée israélienne n'était pas prête.
01:20:03 – Elle n'était pas prête, non, mais surtout,
01:20:05 il y a d'abord une erreur de renseignement majeure.
01:20:08 D'où vient-elle ?
01:20:09 Comme en 1973, le mépris porté à l'autre a fait
01:20:14 qu'on n'a jamais cru qu'il était capable de faire ceci.
01:20:17 Et que donc l'impasse politique, le statu quo,
01:20:20 finalement était suffisant en raison de la dissuasion.
01:20:23 Eh bien c'était faux, mépris.
01:20:26 En stratégie, le mépris de l'adversaire est la pire des fautes.
01:20:29 Ensuite, profitant de ce mépris, qu'a fait le Hamas ?
01:20:32 Le Hamas a d'abord endormi.
01:20:35 Vous vous rappelez, les Palestiniens vont travailler,
01:20:38 on n'attaquera plus, il y a un dialogue, donc on endort.
01:20:42 Et la deuxième chose, on berne, on berne,
01:20:45 on fait croire que la stratégie est toujours de passer par les tunnels.
01:20:49 Et donc, quand vous êtes méprisé, que vous êtes intelligent,
01:20:52 vous avez un avantage comparatif énorme, dont a usé le Hamas.
01:20:58 À côté de ça, on sait bien que la politique
01:21:01 de colonisation incendiaire de Netanyahou dans la Jordanie
01:21:05 a fait qu'il a amené son armée là-haut et qu'elle n'était plus en barre.
01:21:08 Donc les fautes sont multiples.
01:21:10 Merci beaucoup Général Desportes.
01:21:12 On fait une petite pause dans un instant.
01:21:14 Elie Chouraki nous rejoint sur le plateau.
01:21:16 Il a envoyé une lettre à ses amis artistes.
01:21:18 C'est une tribune dans le journal du dimanche.
01:21:20 On y revient dans un instant, dans Punchline.
01:21:22 A tout de suite.
01:21:24 18h42, on se retrouve en direct dans Punchline,
01:21:26 sur CNews et sur Europe 1.
01:21:28 Elie Chouraki est notre invité.
01:21:30 Bonsoir Elie Chouraki, vous êtes réalisateur, scénariste.
01:21:32 Vous avez publié hier dans le journal du dimanche
01:21:34 une tribune, une lettre à vos amis artistes,
01:21:37 une lettre à mes amis artistes,
01:21:39 qui ont signé dans l'Humanité,
01:21:41 un journal dont vous dites qu'il n'en a que le nom,
01:21:44 une tribune en faveur des Palestiniens, de la Palestine.
01:21:49 Qu'est-ce que vous leur dites à ces amis artistes ?
01:21:51 Non, parce que vous savez, j'en ai assez de l'incompétence,
01:21:55 j'en ai assez de la bêtise des gens.
01:21:58 À un moment donné, quand on signe quelque chose
01:22:01 dans une situation aussi grave que celle que l'on vit,
01:22:04 qui dépend non seulement du sort d'Israël,
01:22:07 mais peut-être du sort d'une part de l'humanité,
01:22:10 on ne peut pas signer des choses
01:22:12 en se laissant entraîner par Rochelle Adiallo,
01:22:14 qui est aussi co-signataire,
01:22:16 par notre prix Nobel de littérature,
01:22:18 qui n'a pas une tendance de sympathie pour Israël.
01:22:23 Il faut faire attention à ce qu'on fait.
01:22:25 Je connais beaucoup de gens qui ont signé.
01:22:27 C'est des gens sympathiques, merveilleux.
01:22:29 J'ai traité les choses de cette façon pour leur montrer
01:22:32 que les choses n'étaient pas aussi simples que ça,
01:22:35 qu'on ne pouvait pas simplement dire
01:22:37 « tout est blanc et tout est noir ».
01:22:39 En plus, j'ai été extrêmement choqué.
01:22:42 Il y a eu le 7 octobre.
01:22:44 Silence radio des artistes.
01:22:48 Pendant deux semaines.
01:22:50 7 octobre, je ne vais pas rappeler ce qu'il y a eu.
01:22:53 - Ne pas rappelez-le. Il faudra toujours le rappeler.
01:22:56 - Le 7 octobre, le mal absolu,
01:23:00 comme l'étaient les nazis, comme l'étaient les SS,
01:23:04 le mal absolu entre en Israël,
01:23:07 tue des innocents, des jeunes gens
01:23:10 qui dansaient dans une rave-partie,
01:23:12 mais ne se contente pas de les tuer.
01:23:14 Coupe les seins des femmes, les viole,
01:23:16 égorge des bébés, assassine des bébés,
01:23:19 coupe la tête.
01:23:21 Ils font quelque chose qui est au-delà de la raison.
01:23:24 Ils continuent à le faire en ce moment.
01:23:27 À l'instant où nous parlons,
01:23:29 le mal absolu agit
01:23:32 et rien ne se passe en France.
01:23:35 Moi, je suis détruit.
01:23:37 D'abord, je n'arrive plus à dormir.
01:23:40 Je n'arrive pas du tout à dormir depuis le 7.
01:23:46 Et j'écris un peu.
01:23:48 Et puis, à un moment donné, j'ai envie d'écrire ça.
01:23:51 - Alors, ce que vous dites, Ali Chouraki,
01:23:53 dans cette tribune, vous vous adressez à vos amis
01:23:56 en leur disant "Vous venez de raccrocher,
01:23:58 vos enfants sont au chaud,
01:24:00 ils vont bientôt s'endormir dans leur lit velouté,
01:24:02 vous allez les embrasser en leur racontant
01:24:04 peut-être une comptine,
01:24:06 puis vous allez signer cette pétition
01:24:08 qui condamne avec la même ampleur
01:24:10 les crimes de guerre du Hamas
01:24:12 et du gouvernement israélien.
01:24:14 Et puis après, hop, au lit,
01:24:16 parce que demain, je dois jouer la comédie,
01:24:18 chanter, faire l'artiste,
01:24:20 je vais faire des films,
01:24:22 et puis, je vais me mettre en Jérusalem et Tel Aviv.
01:24:24 En fait, ces gens ne savent rien.
01:24:26 Ce sont des ignards, Ali Chouraki.
01:24:28 - Ce n'est pas que ce sont des ignards,
01:24:30 mais vous savez, très franchement,
01:24:32 je suis très sensible à ce qui se passe en Ukraine.
01:24:34 Mais si vous me demandez à quel endroit
01:24:36 est Mariupol par rapport à Moscou,
01:24:38 il y a des choses que je ne sais pas.
01:24:40 Sur le plan des idées, je sais que j'ai plus
01:24:42 de tendance à être dans un camp que dans l'autre.
01:24:44 Mais là, on est sur un crime contre l'humanité,
01:24:46 sur quelque chose de précis.
01:24:48 Et je reviens à ce que je disais tout à l'heure
01:24:50 pendant deux semaines, silence radio,
01:24:52 silence absolu, et tout à coup,
01:24:54 cette tribune qui met sur le même plan
01:24:56 les crimes du 7 octobre
01:24:58 et une réponse
01:25:00 de Ztaal,
01:25:02 de l'armée israélienne.
01:25:04 Que ferions-nous aujourd'hui,
01:25:06 à Dieu ne plaise,
01:25:08 si en France, nous avions
01:25:10 l'équivalent en proportionnalité
01:25:12 démographique de 12 000 personnes
01:25:14 assassinées,
01:25:16 12 000 personnes enlevées
01:25:18 par des fous furieux du Hamas,
01:25:20 que ferions-nous ? Nous resterions à Paris,
01:25:22 les bras croisés, notre président dirait à l'armée
01:25:24 "Ben non, restez dans vos casernes,
01:25:26 il faut faire une réponse proportionnée."
01:25:28 Mais on est chez les fous.
01:25:30 Donc voilà, aujourd'hui,
01:25:32 Ztaal, et c'est dur,
01:25:34 et devant l'armée israélienne,
01:25:36 et devant un dilemme qui est terrible.
01:25:38 C'est-à-dire que le Hamas
01:25:40 l'a mis dans une impasse.
01:25:42 Soit
01:25:44 on tue des innocents,
01:25:46 dont des otages,
01:25:48 parce que le Hamas,
01:25:50 quand on dit que le Hamas a pris 220 otages, c'est pas vrai.
01:25:52 Le Hamas a pris 2 220 000
01:25:54 otages. 2 220 000
01:25:56 otages. Il a pris toute sa population,
01:25:58 la population de Gaza,
01:26:00 plus les otages. Soit on reste
01:26:02 les bras croisés et on laisse ce mal absolu
01:26:04 s'installer. Je crois,
01:26:06 moi, et je le dis avec
01:26:08 beaucoup d'amitié pour mes amis
01:26:10 musulmans, beaucoup d'amitié pour mes amis
01:26:12 arabos musulmans et mes amis arabes,
01:26:14 que ce soit bien clair.
01:26:16 Je crois, moi, qu'aujourd'hui, tous ceux qui ont
01:26:18 le désir de
01:26:20 faire en sorte que leurs enfants vivent
01:26:22 heureux dans des démocraties
01:26:24 apaisées, doivent être
01:26:26 derrière Israël pour
01:26:28 éradiquer ce mal absolu.
01:26:30 - Vous racontez l'histoire dans votre
01:26:32 papier, dans votre tribune,
01:26:34 de cet homme qui s'appelle
01:26:36 Havi, qui, lui, ne peut plus fermer les yeux, parce que
01:26:38 quand il les ferme, il voit les tueurs du
01:26:40 Damas s'arracher du corps de sa fille,
01:26:42 Débora, son ange, le bébé qu'elle portait, d'un coup de couteau,
01:26:44 et ventrer le bébé, sa petite-fille, qui n'est pas
01:26:46 encore née. Vous racontez que cet
01:26:48 homme-là ne vit plus, en fait.
01:26:50 C'est un mort-vivant. - Et c'est ça, nous, vous savez,
01:26:52 nous, nous sommes
01:26:54 la démocratie molle.
01:26:56 Nous savons, deux générations
01:26:58 qui n'ont pas connu la guerre, trois, peut-être.
01:27:00 On est né
01:27:02 dans les années 50.
01:27:04 On a bien mangé, bien ri,
01:27:06 on a bien baisé, on a bien fait la fête,
01:27:08 on a tout fait gratos.
01:27:10 Tout ça au service de la République
01:27:12 et joyeux.
01:27:14 Et puis, tout d'un coup, on se retrouve devant une situation.
01:27:16 On va dormir tous les soirs,
01:27:18 on a nos enfants qui sont grands, ils vont à l'école,
01:27:20 tout ça nous paraît normal. Eh bien non, ça n'est pas normal,
01:27:22 car nous guettent
01:27:24 la haine, la détestation,
01:27:26 nous guettent le mal absolu. Le mal absolu
01:27:28 est toujours là. Il s'est appelé
01:27:30 SS pendant des années, il s'est appelé
01:27:32 maire rouge pendant d'autres années,
01:27:34 il s'est appelé
01:27:36 rwanda pendant d'autres années,
01:27:38 maintenant il s'appelle Hamas,
01:27:40 Iran, Hezbollah,
01:27:42 djihad islamique,
01:27:44 il faut le savoir. Ce sont les groupes
01:27:46 extrémistes musulmans
01:27:48 qui veulent notre mort.
01:27:50 - Elie Chouraki, l'invité d'Europe 1 et de CNews,
01:27:52 en réponse à ce qu'on disait au début de l'interview,
01:27:54 Benjamin Netanyahou vient de dire qu'il n'y aura
01:27:56 pas de cessez-le-feu. Il leur refuse
01:27:58 un cessez-le-feu. - Je vous dis,
01:28:00 parce qu'ils sont devant une impasse.
01:28:02 Qu'est-ce qu'on fait ? Alors dites-moi,
01:28:04 donnez-moi une solution si tout d'un coup on arrête.
01:28:06 Si tout d'un coup l'armée israélienne
01:28:08 arrête, qu'est-ce qui va se passer ?
01:28:10 Le Hamas va se réinstaller, ils vont à nouveau
01:28:12 creuser des tunnels, on va à nouveau,
01:28:14 nous les Européens, les Américains, leur envoyer
01:28:16 des subventions qui au lieu de servir
01:28:18 à faire des ports, des aéroports, à faire des universités,
01:28:20 à faire des écoles, à faire
01:28:22 des crèches, va servir à faire
01:28:24 plus de roquettes, à faire plus de tunnels.
01:28:26 C'est impossible !
01:28:28 C'est horrible ! Je souffre
01:28:30 tous les jours pour les populations
01:28:32 qui sont sous le feu.
01:28:34 Mais vous savez, il y a peut-être une chose aussi
01:28:36 qui peut se passer.
01:28:38 Et pourquoi les Gazaouites n'accueillent pas
01:28:40 les Sahel comme une armée de libération ?
01:28:42 Parce qu'après tout, ils sont
01:28:44 otages du Hamas depuis des
01:28:46 décennies. Après tout, pourquoi
01:28:48 ils ne disent pas "ben voilà, c'est notre occasion
01:28:50 de nous libérer de cette horreur-là" ?
01:28:52 C'est la vraie question.
01:28:54 - Rachel Khan, j'imagine que dit Elif Raki, qui raisonne en vous.
01:28:56 - Absolument, déjà la question
01:28:58 du silence, parce que
01:29:00 le silence, c'était le même
01:29:02 pendant la Seconde Guerre mondiale en France.
01:29:04 Le silence, c'est celui du silence
01:29:06 des voisins lorsque vous avez vos grands-parents
01:29:08 qui sont embarqués pour aller à Petivier,
01:29:10 Bonne-la-Rolande ou Auschwitz.
01:29:12 C'est ce silence-là. Après,
01:29:14 deuxièmement, il y a cette notion
01:29:16 de fraternité, c'est-à-dire que
01:29:18 les personnes qui ont signé sont nos concitoyens
01:29:20 et que nous, nous avons
01:29:22 un lien avec Israël,
01:29:24 justement. Et qu'en fait, ce qui est
01:29:26 aussi fou, il y a effectivement
01:29:28 le 7 octobre, il y a effectivement
01:29:30 ce génocide,
01:29:32 mais que nous n'ayons pas, en fait,
01:29:34 cette fraternité où nous,
01:29:36 en tant que concitoyens, on a été entendus
01:29:38 par nos frères. Et ça,
01:29:40 ça, ça me révolte.
01:29:42 Et enfin,
01:29:44 il y a ce populisme aussi,
01:29:46 cette manière d'inverser les choses,
01:29:48 où tout est l'équivalent de tout,
01:29:50 l'inversion des valeurs,
01:29:52 et à la fin, puisque tout est l'équivalent de tout,
01:29:54 la raison est morte.
01:29:56 Et en fait, ces personnes-là,
01:29:58 certaines de ces personnes n'ont pas cherché
01:30:00 à comprendre, mais simplement
01:30:02 sont allées vers la raison
01:30:04 du plus faible, qui est toujours la meilleure.
01:30:06 Et merci d'avoir alerté
01:30:08 sur cela dans cette tribune.
01:30:10 - Ali Chouraki ? - Mais vous savez, ce qui est très drôle,
01:30:12 c'est que j'ai des copains qui ont signé dans cette tribune,
01:30:14 et des gens que j'aime bien,
01:30:16 et je les connais !
01:30:18 Ils ont signé n'importe quoi !
01:30:20 Ils ont signé sans s'en rendre compte !
01:30:22 Ils ont signé sans s'en rendre compte
01:30:24 de l'horreur de ce qu'ils signaient.
01:30:26 En plus, dans un journal que j'exacre,
01:30:28 je le dis franchement, qui est l'Humanité,
01:30:30 qui a déifié Staline,
01:30:32 qui a déifié
01:30:34 des mouvements qui ont été
01:30:36 responsables de centaines, de millions de morts.
01:30:38 Je veux dire,
01:30:40 à un moment, il faut avoir un petit peu
01:30:42 de regard
01:30:44 sur ce qu'on vit au quotidien, quand on a
01:30:46 une responsabilité parce qu'on devient un personnage
01:30:48 public. Comme moi, je m'exprime.
01:30:50 Je sais que je suis un personnage public.
01:30:52 Je sais qu'il y a
01:30:54 certaines personnes qui me détestent,
01:30:56 mais je sais qu'il y a certaines personnes qui me haïssent.
01:30:58 Et je veux autant convaincre
01:31:00 ceux qui me détestent, que rassurer
01:31:02 ceux qui m'aiment,
01:31:04 et ceux qui me haïssent aussi.
01:31:06 – La question des otages,
01:31:08 Elie Chouraki, évidemment, centrale, 230 otages.
01:31:10 Au Mahdouh Hamas, on a appris
01:31:12 qu'une jeune Israélo-Allemande,
01:31:14 Shani Louk, est finalement morte.
01:31:16 – Elle a été décapitée, oui.
01:31:18 – Le Tsaïl a sauvé
01:31:20 une soldate qui était aux mains du Hamas.
01:31:22 C'est un dilemme cruel aussi,
01:31:24 le sort des otages.
01:31:26 – Oui, mais je crois que, vous savez,
01:31:28 malheureusement,
01:31:30 on donne la réponse en le disant,
01:31:32 "Qu'est-ce que vous voulez faire sinon ?
01:31:34 Essayez de sauver ces gens."
01:31:36 Mais vous vous rendez compte qu'ils ont des bébés,
01:31:38 ils ont pris des bébés en otage.
01:31:40 Il y a dans les tunnels,
01:31:42 il y a caché dans Gaza,
01:31:44 tenu par ces monstres,
01:31:46 des enfants
01:31:48 qui ont moins de 10 ans,
01:31:50 des petits bébés qui se disent,
01:31:52 qui voient passer ces hommes avec des masques sur le visage,
01:31:54 qui doivent vivre une espèce de cauchemar.
01:31:56 Mais moi, je vous assure,
01:31:58 je ne suis pas comme à vie,
01:32:00 je n'ai pas perdu, grâce au ciel,
01:32:02 je n'ai pas perdu les miens,
01:32:04 mais je garde les yeux, la nuit,
01:32:06 ouverts sur le plafond, en me disant,
01:32:08 "Mais que pensent ces enfants ?"
01:32:10 Mais il faut absolument qu'on réagisse,
01:32:12 et je suis outré, alors je vous le dis franchement,
01:32:14 de la position française.
01:32:16 La faiblesse ne sert à rien.
01:32:18 Écouter la rue,
01:32:20 avoir peur de la rue,
01:32:22 qui peut tout d'un coup se lever,
01:32:24 ne sert à rien.
01:32:26 Il faut avoir des positions franches,
01:32:28 quand on est un grand démocrate,
01:32:30 quand on est un homme qui veut entrer dans l'histoire,
01:32:32 ou des hommes qui veulent,
01:32:34 ou des femmes qui veulent entrer dans l'histoire.
01:32:36 Il faut avoir des positions franches,
01:32:38 il faut dire, "Oui, c'est comme ça,
01:32:40 parce que le droit, parce que la vérité,
01:32:42 parce que la démocratie, parce que l'honnêteté est là,
01:32:44 on peut pas se choquer quand des manifestations
01:32:46 pro-palestiniennes se déroulent dans notre pays,
01:32:48 au nom d'Israël assassins, Israël terroristes,
01:32:50 Macron, Macron, Macron."
01:32:52 – Alors, moi j'autorise toutes les manifestations,
01:32:54 franchement, je me sens pas de...
01:32:56 Mais moi, j'irais pas dans la rue
01:32:58 crier, "À mort les Palestiniens !
01:33:00 Que les Palestiniens crèvent !
01:33:02 Tuons les Palestiniens !"
01:33:04 Mais jamais de la vie !
01:33:06 Je dis, "Protégeons les Palestiniens du Hamas,
01:33:08 protégeons les Palestiniens,
01:33:10 donnons une chance à l'avenir,
01:33:12 donnons une chance au futur."
01:33:14 Donc oui, ceux qui crient,
01:33:16 "À mort les Juifs !" Bien sûr qu'il faut leur taper sur la tête.
01:33:18 Bien sûr.
01:33:20 C'est tellement facile, c'est tellement bête,
01:33:22 c'est tellement stupide.
01:33:24 Ils veulent quoi ? Faire comme les SS ont fait ?
01:33:26 – On a vu ce qui s'est passé au Daguestan hier
01:33:28 avec cet avion qui a été encerclé,
01:33:30 un avion en provenance d'Israël
01:33:32 qui atterrissait en escale dans cette République
01:33:34 à majorité musulmane.
01:33:36 Vous avez peur que finalement,
01:33:38 les Juifs soient pourchassés dans le monde entier ?
01:33:40 – Parfois j'ai envie de…
01:33:42 Parfois je pense, oui j'ai peur,
01:33:44 et puis d'un autre côté, j'ai pas peur.
01:33:46 Voilà. C'est fini la peur.
01:33:48 Que tout le monde se le dise bien.
01:33:50 C'est fini la peur. Les Juifs n'ont plus peur.
01:33:52 Les Juifs ont une nation,
01:33:54 les Juifs ont une armée,
01:33:56 les Juifs ont des responsabilités,
01:33:58 les Juifs sont des démocrates,
01:34:00 les Juifs sont des gens intelligents,
01:34:02 ils ont donné des centaines de prix Nobel à l'humanité,
01:34:04 ils construisent tous les jours.
01:34:06 Israël est un des plus grands pays de technologie,
01:34:10 alors non, il n'y a pas de peur à avoir.
01:34:12 Moi j'ai pas peur.
01:34:14 Peut-être qu'un type, un fou, va se jeter sur moi
01:34:16 en criant "Alakbar", j'essaierai de me défendre,
01:34:18 mais il ne le fera pas si j'ai derrière moi
01:34:20 deux soldats de Sahal.
01:34:22 – Absolument. – Parce qu'il aura peur.
01:34:24 – Et cette lettre à vos amis artistes se termine ainsi.
01:34:26 "Bonne journée Adèle, Nils, Guillaume, Juliette, Céline, Annie et les autres.
01:34:30 Bonne journée."
01:34:32 Vous leur en voulez, à ces artistes qui se sont pourvoyés ?
01:34:34 – Oui, oui, je leur en veux, mais je leur en veux, vous savez, avec tendresse,
01:34:38 parce que moi j'aime les artistes et je connais leur stupidité.
01:34:42 Vous savez, ils sont tellement incultes, ils sont tellement bêtards,
01:34:48 ils sont prêts à vous dire que la terre est plate, vous savez, parfois.
01:34:50 Je suis obligé, j'ai des conversations parfois avec des amis,
01:34:54 alors il y a des mecs et des filles extrêmement brillantes,
01:34:56 je ne fais pas une généralité,
01:34:58 mais là, je dois dire que je suis sidéré,
01:35:00 c'est plus sidéré par la bêtise que par la méchanceté.
01:35:04 Il n'y a rien de méchant là-dedans.
01:35:06 On se dit "ah oui, il faut arrêter, il faut cesser le feu,
01:35:09 il faut une réponse proportionnée",
01:35:11 parce qu'il n'y a pas d'analyse, mais il faut analyser.
01:35:14 Vous savez, Jean Berlain est revenu de Berlin juste avant la guerre,
01:35:17 il a dit "le général Hitler m'a dit qu'il n'y aurait pas la guerre".
01:35:21 Eh bien, moi je dis à ces gens-là, il va y avoir la guerre,
01:35:26 il y a la guerre et il faut la gagner.
01:35:28 Si nous ne la gagnons pas, c'est nos enfants,
01:35:30 comme je l'ai dit dans l'article,
01:35:32 qui ne pourront plus aller se coucher de bonne humeur
01:35:34 et qu'on ne pourra plus mettre sous la couette en leur chantant une contigne.
01:35:37 – Il y a une question à leur poser.
01:35:39 – Elie Chirac qui était l'invité, merci beaucoup d'être venu ce matin,
01:35:42 ce soir, pardon, dans "Post-Time", sur CNews et sur Europe 1.
01:35:44 Lettre à mes amis artistes, c'est à lire dans le JDD.
01:35:47 Merci Rachel Gann, merci Florian Tardif.
01:35:49 Dans un instant, l'information sur Europe 1 et sur CNews,
01:35:52 c'est Christine Kelly et ses invités pour Facein l'Info.
01:35:54 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes. A demain.
01:35:56 merci à bientôt !