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Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans ce soir Info Week-end. Nous sommes ensemble jusqu'à minuit.
00:00:04 Nous allons revenir bien évidemment largement sur la situation au Proche-Orient.
00:00:08 D'intenses bombardements ce soir sur la bande de Gaza.
00:00:11 On va en parler avec nos invités.
00:00:12 Judith Vintraube, grand reporter Le Figaro.
00:00:14 Bonsoir Judith, Le Figaro magazine.
00:00:17 À vos côtés, Jean Messia, haut fonctionnaire, président du Vivre français.
00:00:20 Bonsoir Jean.
00:00:21 Gideon Kouts, correspondant Radio Publique Israël, est également avec nous ce soir.
00:00:25 Bonsoir Gideon.
00:00:26 Jean-Michel Fauvert est l'ancien chef du Raid également avec nous.
00:00:30 Le Raid qui fête aujourd'hui d'ailleurs ses 38 ans.
00:00:32 Peut-être que vous le savez.
00:00:32 Tout à fait Olivier, bonsoir.
00:00:33 Joyeux anniversaire.
00:00:34 Merci.
00:00:35 Et à vos côtés, Eliott Mamann, chroniqueur à Marianne et au Figaro.
00:00:39 Bonsoir mon cher Eliott.
00:00:40 Bonsoir.
00:00:41 Je le disais dans un instant, donc on va revenir sur la situation au Proche-Orient.
00:00:44 Mais avant nous faisons un point complet sur les dernières actualités.
00:00:48 Et c'est avec vous, Maureen Vidal, C'est le Journal.
00:00:51 Bonsoir Maureen.
00:00:51 Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:00:53 Sahal a annoncé étendre ses opérations terrestres sur Gaza.
00:00:57 L'armée israélienne a confirmé intensifier ses frappes d'une manière très significative sur le Hamas
00:01:02 et notamment les souterrains empruntés par le groupe islamiste.
00:01:05 De son côté, le Hamas a appelé le monde à agir immédiatement pour faire cesser ces bombardements.
00:01:11 Emmanuel Macron plaide pour une trêve humanitaire à Gaza devant le Conseil européen.
00:01:15 L'ensemble des pays défendent la protection des civils palestiniens.
00:01:19 Sur place, Emmanuel Macron est revenu sur plusieurs points.
00:01:21 Le droit d'Israël de se défendre dans les limites du droit international humanitaire
00:01:25 ou encore l'évacuation des ressortissants français de la bande de Gaza.
00:01:29 Une haine de l'autre est assez forte dans notre pays.
00:01:32 Ce sont les mots de Gérald Darmanin.
00:01:34 719 incidents antisémites ont été recensés en France depuis le 7 octobre
00:01:38 alors que sur l'entière année 2020 de 436 actes antisémites avaient été commis.
00:01:43 Une hausse inquiétante pour la communauté juive de France.
00:01:46 Enfin, le Conseil d'État a examiné aujourd'hui la possible dissolution des soulèvements de la terre.
00:01:51 Une dissolution suspendue en août.
00:01:53 Ce collectif est accusé par Gérald Darmanin d'appeler et de participer à des violences.
00:01:57 Notamment après la violente manifestation de Saint-Sauline.
00:02:00 La réponse du Conseil d'État devrait être donnée dans les semaines à venir.
00:02:05 Merci ma chère Maureen.
00:02:06 On vous retrouve à 22h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:02:09 L'actualité, vous l'avez compris, marquée ce soir par ces intenses bombardements sur la bande de Gaza.
00:02:15 Israël parle d'une opération terrestre.
00:02:17 Alors de quoi s'agit-il ?
00:02:18 Nous serons dans un instant avec le porte-parole de Tsaïle, le colonel Olivier Rafovitch.
00:02:24 Et on y reviendra largement avec nos invités.
00:02:28 Assiste-t-on à cette offensive attendue depuis maintenant une quinzaine de jours ?
00:02:32 L'avis de nos invités à suivre.
00:02:34 Restez avec nous sur ces news Tsaïle qui intensifient donc ces frappes sur le Hamas.
00:02:38 (Générique)
00:02:44 De retour sur le plateau de Soir Info Week-end.
00:02:46 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner jusqu'à minuit pour décrypter l'actualité,
00:02:51 l'analyse et autour de ce plateau.
00:02:52 Judith Vintraub, Jean Messia, Gideon Kouts, Jean-Michel Fauvergue et Elliot Mamann,
00:02:59 Gérard Vespière, politologue, doit nous rejoindre aussi d'ici quelques instants.
00:03:03 Une émission, je vous le disais, largement consacrée à ces nouvelles frappes sur la bande de Gaza
00:03:09 après une seconde incursion de l'armée israélienne d'intenses bombardements.
00:03:13 Vous le voyez sur ces images sont en cours ce soir.
00:03:16 Tsaïle qui a annoncé avoir intensifié ses frappes d'une manière très significative
00:03:20 au 21e jour de sa guerre contre les terroristes du Hamas.
00:03:24 Elle va étendre ses opérations terrestres ce soir.
00:03:28 C'est ce qu'a déclaré son porte-parole. Écoutez.
00:03:30 Au cours des dernières heures, nous avons intensifié les frappes à Gaza.
00:03:37 L'armée de l'air frappe des installations terroristes souterraines
00:03:40 et des installations terroristes de manière très significative.
00:03:44 Gilles Onkouts, est-ce que lorsqu'on entend le porte-parole de l'armée israélienne
00:03:49 parler d'opérations terrestres,
00:03:51 on sait qu'il y a eu deux incursions la nuit dernière et la nuit précédente.
00:03:55 Est-ce que c'est cette offensive qu'on annonce depuis 15 jours
00:03:59 qui est en train de se déclarer selon vous ?
00:04:01 Oui, nous devons nous appuyer sur ce qui a été dit.
00:04:04 Il y a certaines informations aussi.
00:04:07 D'abord, un autre porte-parole israélien a dit que ce soir commencent les tournants.
00:04:13 Donc déjà, on a, si vous voulez, un certain point
00:04:21 qui nous démontre que l'incursion de ce soir est un peu plus forte
00:04:25 ou différente de celle des nuits précédentes.
00:04:29 Mais d'autre part, il y a des sources qui disent qu'il ne s'agit pas encore
00:04:33 de l'incursion avec un grand "I" ou un grand "L".
00:04:37 Ça veut dire de celle prévue qui aura lieu dans les prochains jours.
00:04:42 On peut imaginer aussi qu'Israël ne veut pas faire capoter un éventuel
00:04:49 dernier marchandage concernant les otages.
00:04:53 Donc, elle ne va pas reconnaître qu'il s'agit de l'incursion,
00:05:00 après celle-là, dont tout le monde brusquement a peur.
00:05:06 Et ce qui est important aussi, c'est le destin de ces otages.
00:05:20 Les Palestiniens ont annoncé qu'il y a des chars israéliens à l'intérieur,
00:05:25 ce qu'Israël n'a pas confirmé.
00:05:26 Mais probablement il y en a, selon les photos.
00:05:30 - On posera la question au colonel Olivier Ravovic,
00:05:33 qui va nous rejoindre ce soir.
00:05:35 On ira également sur place retrouver nos envoyés spéciaux,
00:05:38 Régine Delfour, Thibault Marcheteau, mais effectivement,
00:05:40 Jean-Michel Fauvergue, la question aussi ce soir.
00:05:43 On le rappelle, 224 otages encore sur la bande de Gaza.
00:05:47 On voit ces bombardements intensifs ce soir.
00:05:51 229 désormais otages.
00:05:54 On voit ces bombardements intensifs.
00:05:56 On peut s'inquiéter aussi pour la vie des otages.
00:06:00 - On sait qu'il y a des tractations, en particulier par l'intermédiaire du Qatar
00:06:04 et quelques pays pour les otages étrangers.
00:06:08 Maintenant, on peut se poser la question,
00:06:11 est-ce qu'on peut faire une véritable opération pour sauver les otages
00:06:15 en faisant en même temps une opération de guerre ?
00:06:17 Moi, ça me semble difficile.
00:06:20 Ça ne veut pas dire pour autant qu'on ne s'intéresse pas aux otages.
00:06:23 Mais Israël est face à une problématique, une double problématique.
00:06:29 Soit il mène son offensive et là, on a quand même un bombardement intensif.
00:06:36 On ne sait pas si c'est l'offensive, mais ça bombarde plus que ça ne bombardait avant.
00:06:39 Avant, il y avait des pics de bombardement avec des incursions et des équipes qui ressortaient.
00:06:46 Là, on a un vrai bombardement.
00:06:48 On verra si c'est l'offensive réelle.
00:06:52 Mais ça, c'est la première possibilité.
00:06:55 C'est donc de travailler sur son offensive militaire.
00:06:59 Mais en travaillant sur une offensive militaire,
00:07:01 c'est difficile de travailler sur les otages,
00:07:06 à moins d'avoir des informations précises.
00:07:09 Et sans doute que ces otages sont disséminés un peu partout.
00:07:12 Donc, il est difficile de faire les deux.
00:07:15 Pour autant, je ne veux pas inquiéter.
00:07:17 Ça ne veut pas dire qu'on ne prend pas en compte ces otages-là.
00:07:21 Et en particulier la nécessité de les livrer.
00:07:23 — Jean-M. Sidibe, donne-nous la parole tout de suite.
00:07:25 On va d'abord faire un détour à quelques kilomètres de la bande de gaz.
00:07:29 On va retrouver nos envoyés spéciaux Régine Delfour et Thibault Marcheteau.
00:07:33 Régine, on le disait, on observe ce soir donc une intensification des échanges de tir
00:07:39 entre Tsal et le Hamas.
00:07:42 On se pose la question ce soir autour de ce plateau.
00:07:44 Est-ce que c'est le lancement de l'offensive terrestre ?
00:07:46 Quelles sont les informations dont vous disposez ?
00:07:48 — Écoutez, Olivier, je ne peux pas vous confirmer que c'est le lancement de la contre-offensive terrestre.
00:07:57 Mais vous le savez, ce vendredi matin et ce jeudi matin, il y a eu des raids terrestres
00:08:04 qui ont été ciblées.
00:08:05 L'infanterie israélienne a pénétré dans la bande de gaz.
00:08:09 Pendant ces deux jours, en fait en 24 heures, ces deux incursions,
00:08:13 ils ont réussi à cibler 250 points des terroristes du Hamas.
00:08:18 Ils ont aussi éliminé un commandant.
00:08:21 Vers 19h30, Daniel Hagary, qui est le porte-parole des forces de défense israéliennes,
00:08:26 a annoncé que les opérations terrestres de l'armée seraient étendues toute la nuit.
00:08:30 Nous, nous sommes pas très loin de la bande de gaz.
00:08:33 Je ne peux pas vous dire où nous sommes exactement.
00:08:35 Nous entendons au-dessus de nous des avions de chasse, mais aussi des drones.
00:08:39 Il y a des roquettes qui sont interceptées très, très fréquemment par le dôme de fer.
00:08:45 Donc il y a tous ces bruits très lourds.
00:08:47 On entend les répliques aussi de l'autre côté.
00:08:49 Toute la journée, nous étions dans cette même zone, même très, très près de la ligne du front.
00:08:54 Et nous avons pu assister à ces nombreux échanges de tirs entre le Hamas et Sahal.
00:08:59 Plusieurs roquettes sont tombées en Israël, notamment dans la région de Sderot,
00:09:03 mais aussi à Tel Aviv, dans un immeuble où il y a eu trois blessés.
00:09:07 Donc je ne peux pas vous dire que ce soit la contre-offensive.
00:09:09 Tout ce qu'on peut vous dire, c'est que ces tirs, cette offensive s'accélère,
00:09:15 que demain, cela fera trois semaines que les massacres ont été perpétrés en Israël.
00:09:21 Merci beaucoup, Régine Delfour, avec Thibaut Marcheteau,
00:09:26 donc en duplex à proximité de la bande de Gaza.
00:09:29 On vous retrouvera aux alentours de 23 heures pour faire un nouveau point complet sur l'actualité.
00:09:34 Alors beaucoup de réactions depuis quelques heures, depuis le début de lancement de cette offensive.
00:09:39 Réaction française, de politique française. On y reviendra tout à l'heure.
00:09:43 Le Hamas a réagi également, Jean-Mésien.
00:09:45 On va voir effectivement le communiqué qui a été diffusé dans la soirée du Hamas.
00:09:52 Nous demandons aux pays arabes et musulmans et à la communauté internationale
00:09:55 d'assumer leurs responsabilités et d'agir immédiatement pour faire cesser les crimes
00:09:59 et les massacres contre notre peuple. Un peuple, on peut le dire, également.
00:10:05 On a plusieurs éléments. Et Emmanuel Macron l'a d'ailleurs redit cet après-midi.
00:10:09 Un peuple qui est également pris en otage par le Hamas, qui ne peut pas fuir, Jean-Mésien.
00:10:13 Je crois que ce soir, le Hamas va apprendre la définition du mot Armageddon.
00:10:19 Je pense qu'on a beaucoup parlé des otages. Le Hamas n'est pas prêt à libérer les otages.
00:10:28 Vous savez, j'écoute beaucoup les chaînes arabes, dont Al Jazeera, etc.
00:10:32 Je n'ai pas entendu le moindre rappel des chaînes arabes et des responsables arabes
00:10:38 à ce que le Hamas libère ses otages. Or, si le Hamas libère ses otages,
00:10:43 déjà, il a une chance que la foudre israélienne ne s'abatte pas sur lui de la manière dont elle va s'abattre.
00:10:51 Les Iraniens sont prêts à les accueillir, c'est ce qu'a dit leur ministre à l'ORENU.
00:10:56 Même l'appel de la reine de Jordanie pour le peuple palestinien, elle n'a pas mentionné,
00:11:02 qui a été massivement reliée sur les réseaux sociaux, la libération des otages.
00:11:07 Même ça, les Palestiniens et les Arabes n'y sont pas prêts.
00:11:12 Or, on sait très bien aujourd'hui qu'Israël n'est pas un pays de sauvages.
00:11:17 Si les criminels du Hamas se rendent et libèrent les otages,
00:11:21 s'ils ont à cœur le sort de leur peuple, qu'ils se rendent, Israël a une justice.
00:11:27 En plus, ils ne risquent même pas la mort, puisque Israël ne pratique pas la peine de mort.
00:11:30 Ils se rendent, ils libèrent les otages, mais ils n'auront plus de moyens de pression, on comprend bien.
00:11:34 Justement, mais dans ce cas-là, on ne peut pas vouloir le beurre et l'argent du beurre.
00:11:38 La deuxième chose, c'est qu'aujourd'hui, on demande à Israël de respecter le droit humanitaire.
00:11:45 Mais est-ce que le Hamas respecte le droit humanitaire ?
00:11:48 Quand on installe un centre de commandement en dessous du plus grand hôpital de Gaza, l'hôpital Shifa,
00:11:54 qui ne respecte pas le droit humanitaire ?
00:11:56 Qui se carapate derrière des populations civiles ?
00:11:58 Aujourd'hui, je termine par là, les femmes et les enfants palestiniens meurent
00:12:03 parce que leurs frères, leurs cousins, leurs neveux, leurs maris, leurs pères ont commis un massacre abominable.
00:12:09 Et est-ce que, Judith Vintraub, ce n'est pas la volonté du Hamas, finalement, de recevoir cette foudre
00:12:16 pour ensuite avoir des pays arabes, finalement, en soutien pour leur cause ?
00:12:22 Bien sûr, le Hamas a donné de multiples signes, et pas juste.
00:12:26 Depuis le 7 octobre, date du massacre qu'il a perpétré en Israël,
00:12:31 qui se fichait éperdument de la vie des Palestiniens, mais éperdument.
00:12:36 Les militants du Hamas, des terroristes, ont tiré à balles réelles sur des Palestiniens
00:12:42 pour les empêcher de s'enfuir, de bouger au Samen de la bande de Gaza,
00:12:50 suivant les consignes d'Israël.
00:12:52 C'est une pratique habituelle du Hamas.
00:12:55 On se souvient, et là, on en a très peu parlé en France,
00:12:59 des manifestations de Palestiniens anti-Hamas en juillet,
00:13:02 qui ont été pareil réprimées dans le sang.
00:13:05 Il n'y a aucun doute possible sur le peu de prix que le Hamas accorde aux vies humaines,
00:13:12 qu'elles soient israéliennes ou palestiniennes.
00:13:14 Pour illustrer vos propos, justement, Judith Vintraub,
00:13:16 je vous propose d'écouter cette séquence.
00:13:19 Alors, cette séquence, c'est un échange, une discussion entre un commandant israélien et un Gazaoui.
00:13:25 C'est une discussion enregistrée qui a été diffusée, publiée par l'armée israélienne.
00:13:32 C'est une séquence très importante.
00:13:34 Je ne veux pas te faire prendre pour un enfant qui va en face de moi.
00:13:39 Mon ami, où est-ce que tu es ?
00:13:46 Où es-tu ?
00:13:48 Où est-ce que tu es ?
00:13:50 Hamas ?
00:13:52 Où es-tu ?
00:13:54 Je suis à Salah al-Din.
00:13:56 Salah al-Din ?
00:13:58 Oui.
00:14:00 Comment es-tu là ?
00:14:02 Je suis à Salah al-Din.
00:14:04 Je suis à Salah al-Din.
00:14:06 Je suis à Salah al-Din.
00:14:08 J'y vais.
00:14:10 J'y vais.
00:14:12 Je suis à Salah al-Din.
00:14:14 Je suis à Salah al-Din.
00:14:16 Je suis à Salah al-Din.
00:14:18 Je suis à Salah al-Din.
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00:19:08 Je suis à Salah al-Din.
00:19:10 Et donc là, on est sur le plan de la réponse militaire
00:19:14 de l'Iran et de ses proxys, des milices qui l'accompagnent,
00:19:19 au bord d'une grande crise.
00:19:21 C'est-à-dire que s'il y a effectivement 30 000, 40 000, 50 000 soldats de Tsaïkale
00:19:25 qui rentrent dans Gaza, il faut s'attendre à une élévation très forte du risque
00:19:31 que le Hezbollah, entre autres, intervienne au nord.
00:19:34 Donc, de façon à moduler ça, il y a deux possibilités.
00:19:38 Ou bien l'armée israélienne évalue des schémas de pénétration dans des corridors
00:19:43 en disant "voilà, c'est pas une invasion massive, on limite géographiquement,
00:19:48 on cible des objectifs pour libérer les otages".
00:19:51 Donc, deux à trois corridors, ce qui diminue la tension
00:19:55 et donc le niveau de réponse des opposants Hamas et Hezbollah.
00:20:01 Et troisième possibilité, des opérations qui ont été menées depuis deux jours,
00:20:06 on rentre quelques heures, on rentre à Gaza et on revient en Israël.
00:20:11 Donc, on peut imaginer aussi un schéma de rester 24 heures, quart d'huit heures,
00:20:15 mais on rentre.
00:20:16 De façon à éviter que cette présence permanente,
00:20:20 après dans le cas d'une invasion,
00:20:22 suscite une réponse de haut niveau, de haut profil militaire,
00:20:26 à la fois du Hamas et du Hezbollah, éventuellement de l'Iran,
00:20:31 bombardement et intervention des États-Unis, enfin là c'est la grande spirale,
00:20:35 et aussi de la mobilisation de la rue Arabe.
00:20:39 S'il y a, comme on revient de l'expliquer, une intervention massive,
00:20:44 la rue Arabe massivement manifestée,
00:20:47 s'il y a des corridors et puis il y aura une réponse moyenne de la rue Arabe,
00:20:53 s'il n'y a que des allers-retours, on est sous le radar.
00:20:56 Et donc, il y a ce dosage à la fois militaire, politique,
00:21:00 à faire du côté israélien pour ne pas déclencher une grande offensive générale.
00:21:07 On parle tout de même de bombardements très intenses ce soir,
00:21:10 cela ne risque pas de réveiller peut-être Jean Messiaen,
00:21:13 le Hezbollah, Gérard Vespierre en parlait, et l'Iran.
00:21:17 Vous savez, quand les États-Unis placent deux porte-avions au large,
00:21:22 tout le monde a compris que ce n'est pas pour lutter uniquement contre le Hamas.
00:21:27 Les États-Unis en général déploient une armée d'appareils
00:21:31 pour lutter contre une menace beaucoup plus large,
00:21:34 qui inclut évidemment non seulement le Hezbollah,
00:21:38 mais en pointillé également l'Iran,
00:21:41 parce que les États-Unis, comme d'ailleurs beaucoup de pays occidentaux,
00:21:45 craignent, et même le monde craigne, une conflagration généralisée
00:21:49 à la faveur des réactions en chaîne qui pourraient se produire
00:21:53 si effectivement le Hamas subissait de très lourdes pertes,
00:21:57 ce qui sera effectif.
00:22:01 Pour soulager le Hamas, le Hezbollah pourrait tenter de rentrer en lice.
00:22:07 Donc, Tsahal bombarderait le Hezbollah,
00:22:11 peut-être entrerait, ferait une incursion au sud de Liban,
00:22:15 il en a l'habitude puisque cela a déjà été fait par le passé.
00:22:18 Et si tel devait être le cas, l'Iran,
00:22:21 dont le Hezbollah est un des tentacules,
00:22:24 serait encouragé ou encliné à intervenir.
00:22:29 Et là, la situation pourrait déraper.
00:22:31 C'est pour cela qu'encore une fois, les Américains envoient
00:22:35 plusieurs bâtiments, à la fois aéronavales et maritimes,
00:22:42 pour contrer et pour exorciser ce risque de détonations généralisées dans la région.
00:22:48 On va s'intéresser à la trêve humanitaire.
00:22:51 Emmanuel Macron y est favorable.
00:22:53 L'ONU a aussi demandé une trêve aujourd'hui,
00:22:56 mais avant, Eliott Maman, sur les réactions éventuelles.
00:23:00 Le risque de contagion générale du conflit est bien anticipé
00:23:05 par les États-Unis, qui ce matin même ont frappé
00:23:08 deux positions stratégiques iraniennes en Syrie,
00:23:11 et qui témoignent du fait que les États-Unis sont conscients
00:23:14 de ce risque d'embrasement et qu'ils ne souhaitent pas du tout.
00:23:18 Tant les conservateurs que les démocrates sont d'accord sur le fait
00:23:21 que l'heure n'est plus à la guerre de civilisation,
00:23:24 le mal contre le bien, etc.
00:23:26 Ce n'est pas en vie à l'heure actuelle aux États-Unis.
00:23:28 - A ceci près, que les bombardements faits en Syrie
00:23:31 sur les installations d'Iran font suite à des bombardements
00:23:36 des Iraniens sur les bases américaines en Syrie.
00:23:40 - Des milices pro-iraniennes, disons-le.
00:23:44 - Certainement des gardiens de la révolution.
00:23:48 L'Iran est présent depuis 50 ans, j'ai eu l'occasion de le dire
00:23:53 à très nombreuses occasions sur ce studio,
00:23:58 et je crois qu'il faut voir effectivement une organisation,
00:24:01 une architecture, un plan stratégique global de l'Iran
00:24:06 dans cette situation actuelle.
00:24:08 - La question de la trêve humanitaire, on en parle dans un instant,
00:24:11 mais il est 22h30, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:24:14 Tout de suite, le point complet sur l'actualité,
00:24:17 on retrouve Maureen Vidal pour le journal.
00:24:19 - 21e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
00:24:27 L'armée israélienne a annoncé qu'elle avait intensifié ses frappes
00:24:31 d'une manière très significative sur la bande de Gaza
00:24:34 et qu'elle allait y étendre ses opérations terrestres.
00:24:37 Écoutez.
00:24:38 - Au cours des dernières heures, nous avons intensifié les frappes à Gaza.
00:24:44 L'armée de l'air frappe des installations terroristes souterraines
00:24:47 et des installations terroristes de manière très significative.
00:24:51 - Lors du Conseil européen à Bruxelles, l'ensemble des pays plaident
00:24:55 pour la protection des civils palestiniens.
00:24:58 Sur place, Emmanuel Macron est revenu sur plusieurs points.
00:25:01 Le droit d'Israël de se défendre dans les limites du droit international humanitaire,
00:25:05 l'évacuation de nos ressortissants français de la bande de Gaza
00:25:08 et a affirmé et réitéré son souhait d'une trêve humanitaire.
00:25:12 Écoutez.
00:25:13 - Le blocus complet, le bombardement indifférencié
00:25:17 et plus encore la perspective d'une opération massive terrestre
00:25:22 ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles.
00:25:25 C'est pour cela que nous demandons vraiment que le temps soit pris
00:25:29 pour bien préparer l'initiative ciblée contre les terroristes.
00:25:32 Nous sommes prêts à y apporter notre coopération
00:25:34 en faisant bien la distinction entre les groupes terroristes,
00:25:36 les autorités politiques et la population.
00:25:38 Mais nous pensons qu'une trêve humanitaire est aujourd'hui utile
00:25:42 pour pouvoir protéger les populations qui sont sur le terrain,
00:25:46 qui ont subi des bombardements.
00:25:48 - De nombreuses manifestations pour soutenir les civils palestiniens
00:25:51 ont eu lieu dans plusieurs pays arabes.
00:25:53 Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Ramallah,
00:25:57 en Suède, en Syrdanie et en Jordanie pour soutenir la population de Gaza.
00:26:01 A Istanbul en Turquie et à Sanaa au Yémen,
00:26:03 également des rassemblements et des protestations eut lieu.
00:26:06 Une haine de l'autre est assez forte dans notre pays.
00:26:10 Ce sont les mots de Gérald Darmanin.
00:26:12 719 actes antisémites ont été recensés en France depuis le 7 octobre.
00:26:17 Des actes à la hausse.
00:26:18 Pour l'historien Georges Bensoussan, ce phénomène est surprenant.
00:26:22 - Ce qui est frappant, c'est qu'on est à un niveau très élevé d'actes antisémites,
00:26:27 alors qu'en Israël, le 7 octobre, les Israéliens ont été visés en tant que juifs.
00:26:33 Et ici, finalement, on pourrait s'attendre à ce qu'il y ait des voix de feu,
00:26:38 des exactions sur la population d'origine arabe.
00:26:41 Le fait, c'est l'inverse.
00:26:42 C'est la population d'origine juive qui a été victime là-bas,
00:26:45 qui est victime ici d'exactions.
00:26:46 Il y a quelque chose ici d'étrange, et d'autant plus étrange
00:26:49 que dans ce conflit, vous avez une partie de la population juive de France
00:26:53 qui a des liens incarnés avec Israël, c'est-à-dire de la famille, des amis, etc.
00:26:57 Alors que dans la population d'origine arabo-musulmane en France,
00:27:00 il n'y a pas de lien direct avec la Palestine.
00:27:02 Il y a un lien idéologique, un lien de sympathie,
00:27:04 qu'on peut parfaitement comprendre, mais pas un lien charnel.
00:27:07 - Un procès attendu.
00:27:09 Fin 2024, huit majeurs seront jugés devant la cour d'assises spéciale de Paris,
00:27:15 accusés d'être impliqués dans l'assassinat du professeur Samuel Paty en 2020.
00:27:19 Deux d'entre eux, amis de l'assaillant,
00:27:21 sont accusés d'avoir eu connaissance du projet terroriste.
00:27:24 Six mineurs également mis en cause seront par ailleurs jugés
00:27:27 devant le tribunal pour enfants à partir de fin novembre de cette année.
00:27:31 - Merci beaucoup Maureen.
00:27:34 On vous retrouve à 23h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:27:37 Si vous nous rejoignez à la une de l'actualité, vous le savez,
00:27:40 ce soir, d'intenses bombardements sont en cours dans la bande de Gaza.
00:27:44 Le Hamas fait état de son côté de violents combats avec l'armée israélienne,
00:27:49 toujours dans la bande de Gaza.
00:27:51 On va y revenir largement ce soir.
00:27:54 En tout cas, la France et l'ONU réclament Washington, également, une trêve humanitaire.
00:28:01 L'ONU qui redoute, je cite, "une avalanche sans précédent de souffrance".
00:28:05 On va écouter Emmanuel Macron, le chef de l'État, à Bruxelles,
00:28:08 qui s'exprimait sur cette trêve humanitaire.
00:28:11 - Cette réponse, également, passe par une trêve humanitaire
00:28:15 que nous défendons et qui est indispensable pour protéger les populations les plus fragiles,
00:28:20 en même temps que pour finaliser les discussions et négociations sur nos otages.
00:28:24 Nous veillerons donc, comme je le disais, à ce que cette action humanitaire
00:28:29 soit pleinement coordonnée à l'égard principalement des populations de Gaza,
00:28:33 à l'égard également des populations de Cisjordanie,
00:28:36 avec l'initiative que nous avons souhaité prendre
00:28:39 pour apporter un soutien économique et social inédit,
00:28:42 compte tenu, justement, du blocage complet des populations.
00:28:45 Et je réitère à cet égard la demande faite aux autorités israéliennes
00:28:49 de faire cesser la violence de certains colons contre les civils.
00:28:53 - Jean-Messiah, on a effectivement cette volonté de la France
00:28:57 de mettre en place une trêve humanitaire.
00:29:00 Effectivement, il y a les populations civiles, les populations gazaouies.
00:29:03 On en parlait il y a un instant, qui n'ont rien à voir avec le Hamas,
00:29:06 qui sont prises en otage avec le Hamas, finalement.
00:29:09 Si cette trêve humanitaire n'arrive pas à aboutir,
00:29:12 est-ce que ce n'est pas ce que recherche le Hamas, dans une certaine mesure ?
00:29:17 - Emmanuel Macron veut une trêve humanitaire et ne veut pas d'invasion.
00:29:21 Moi, je crois qu'il faut exactement l'inverse.
00:29:24 Il ne faut pas de trêve humanitaire, mais il faut une invasion.
00:29:27 Parce qu'il n'est pas question, si vous voulez,
00:29:30 d'offrir une seule minute de répit aux criminels islamo-nazis du Hamas,
00:29:36 pour qu'ils puissent reconstituer leurs forces
00:29:39 et être en mesure et en capacité de perpétrer les mêmes massacres à l'avenir.
00:29:46 Et de continuer à constituer pour Israël une menace
00:29:49 qui peut se concrétiser dans les termes dans lesquels elle s'est concrétisée le 7 octobre.
00:29:53 Donc il ne faut évidemment pas de trêve humanitaire.
00:29:56 D'ailleurs, on n'a jamais vu une trêve humanitaire quand un pays est attaqué.
00:29:59 Quand il y a eu le 13 novembre en France,
00:30:02 et qu'immédiatement François Hollande a ordonné le bombardement de l'État islamique,
00:30:06 il y a eu une trêve humanitaire à ce moment-là ?
00:30:08 Il n'y a pas eu de trêve humanitaire, pourtant il y avait aussi des civils.
00:30:11 Alors qu'est-ce qui s'est passé ?
00:30:12 Pourquoi dénier à Israël un droit que nous-mêmes ne respectons pas quand nous sommes attaqués ?
00:30:17 C'est quand même incroyable.
00:30:19 Mais on connaît cet enclave de la bande de Gaza, effectivement, le grand messiaire.
00:30:22 Mais encore une fois, le Hamas porte l'entière responsabilité
00:30:25 par l'utilisation de boucliers humains, etc.
00:30:27 On ne va pas se répéter là-dessus.
00:30:29 Mais moi, je trouve que Emmanuel Macron fait preuve d'une forme de mièvrerie,
00:30:34 sinon de pussianimité dans la manière dont il exprime les choses.
00:30:37 Parce qu'on comprend qu'il exprime un point de vue,
00:30:41 non pas par rapport à une politique extérieure souveraine et indépendante,
00:30:45 mais par rapport au risque, parce qu'il est corseté,
00:30:48 il est ligoté par les événements communautaires qui peuvent avoir lieu en France.
00:30:54 Pourquoi au moment de la Russie et de l'Ukraine, il n'y a pas eu ce trêve humanitaire qui a été évoqué ?
00:31:01 Parce qu'effectivement, on n'a pas en France une communauté russe,
00:31:04 on n'a pas en France des milices poutiniennes,
00:31:06 et on n'a pas en France des femmes qui se déguisent en matrioshka
00:31:09 pour se présenter devant les écoles.
00:31:11 Donc la question ne se pose pas.
00:31:13 Emmanuel Macron est effectivement libre de ses propos.
00:31:16 Mais là, c'est comme si, si vous voulez, le grand remplacement de certaines immigrations
00:31:23 nous laissait au niveau de notre souveraineté, de notre politique étrangère.
00:31:28 Alors la situation en France et l'exportation du conflit israélo-palestinien,
00:31:32 on y reviendra dès 23h, Judith Vintraud,
00:31:34 mais selon vous, cette posture du chef de l'État,
00:31:36 c'est effectivement pour protéger une certaine paix ici, sur le territoire français,
00:31:41 c'est-à-dire en affichant sa volonté d'une trêve humanitaire à Gaza ?
00:31:45 En tout cas, ce n'est pas du tout de la nièvrerie,
00:31:47 c'est effectivement de la politique intérieure,
00:31:50 et d'ailleurs Emmanuel Macron se dément lui-même en quelque sorte,
00:31:53 quand dans l'extrait que vous avez également passé précédemment,
00:31:57 il explique qu'il y a interdépendance des ressources
00:32:02 entre le Hamas et la population palestinienne.
00:32:05 C'est anophéniste, il n'y a pas interdépendance des ressources,
00:32:09 il y a captation des ressources.
00:32:11 L'agence de l'ONU dédiée aux Palestiniens s'en est même plate,
00:32:18 puisque le Hamas avait fait main basse sur des convois d'eau et du chioul
00:32:27 qui avaient été apportés pour les populations palestiniennes.
00:32:30 Donc, l'UNRWA a tweeté "le Hamas nous a pris ses ressources",
00:32:35 et puis comme l'UNRWA est aussi soumise au Hamas,
00:32:39 elle a enlevé son tweet très peu de temps après.
00:32:43 Donc, il n'y a pas de séparation possible.
00:32:46 Le coup du tri "vous, vous êtes Hamas, vous, vous êtes population civile
00:32:52 qui n'a rien à voir" est totalement impossible,
00:32:54 et d'autant plus impossible qu'il n'y a pas d'issue ouverte.
00:32:57 Je rappelle que l'Egypte ne veut toujours pas accueillir
00:33:02 les populations civiles palestiniennes.
00:33:05 C'est vrai qu'il n'y a pas une certaine hypocrisie,
00:33:07 Gérard Westphier du Monde Arabe, qui refuse,
00:33:09 qui condamne les opérations militaires d'Israël,
00:33:15 et en même temps qui refuse d'accueillir ces populations palestiniennes.
00:33:19 C'est le marteau et l'enclume, n'est-ce pas ?
00:33:23 Donc, c'est toujours difficile, et en filigrane,
00:33:26 vous mettez en avant la situation de l'Egypte,
00:33:28 donc il y a frontières communes, etc.
00:33:30 Mais je voudrais revenir sur les propos de Jean Messiaen
00:33:33 il y a quelques instants.
00:33:34 Donc, le monde est-il peuplé de nièvres ?
00:33:39 Puisque Joe Biden, aux États-Unis, demande aussi une trêve.
00:33:43 Puisque les 26 autres pays européens demandent aussi une trêve humanitaire.
00:33:50 Donc, ce n'est pas le président français qui s'expose à poitrine au vent, au sol.
00:33:56 C'est aussi la communauté internationale.
00:33:59 Donc, je crois qu'il faut être très prudent.
00:34:01 Le ministère du micro, c'est très facile,
00:34:04 mais quand vous êtes en phase de situation de ce type-là,
00:34:08 avec des risques d'explosion régionales, voire plus,
00:34:14 vous avez à prendre en considération tous les paramètres, humblement.
00:34:18 Mais monsieur Vespillière, le ministère du micro,
00:34:21 déjà, vous en êtes aussi titulaire, excusez-moi.
00:34:24 Mais je ne porte pas d'adjectif.
00:34:25 Ça, c'est la première chose.
00:34:26 La deuxième chose, vous savez très bien sur le fond,
00:34:28 vous savez très bien sur le fond que ce matin,
00:34:30 le communiqué de la réunion de la zone euro qui a été produite
00:34:36 a fait l'objet d'intenses tractations.
00:34:39 Et la position d'Emmanuel Macron n'a pas été retenue dans ce communiqué.
00:34:43 Donc, effectivement, l'Union européenne s'est exprimée d'une seule voix,
00:34:46 mais il ne vous a pas échappé que le point défendu par Emmanuel Macron
00:34:51 sur l'utilisation notamment du mot "trève" au lieu du mot "pose" a provoqué.
00:34:57 C'est le singulier qui l'a emporté.
00:34:59 Peut-être, mais en tout cas, Emmanuel Macron n'a pas été suivi.
00:35:02 Donc, il n'y a pas d'unanimité.
00:35:03 Ce n'est pas un adjectif. Soyez prudent avec les adjectifs.
00:35:05 J'ai l'idée où on coûte et Jean-Michel Fauvergue ensuite.
00:35:07 Oui, justement. C'est le singulier ou le pluriel qui l'a emporté ?
00:35:11 Singulier.
00:35:12 Parce que je pense que...
00:35:13 Mais ça ne change rien.
00:35:14 Des trèves humanitaires avec un S.
00:35:16 Je crois qu'il y a un singulier, mais ça ne change rien.
00:35:18 À partir du moment où il y en a une...
00:35:19 Oui, justement, il y avait des marchages discréts de moment, mais...
00:35:22 À partir du moment où il y en a une, c'est-à-dire qu'il y a reprise des combats.
00:35:24 Voilà.
00:35:25 Donc, ça veut dire qu'il y a besoin d'une autre trève après.
00:35:26 Donc, voilà, une trève...
00:35:27 Non, parce que déjà au sein de l'Europe, l'Allemagne est parue en tant que pro-israélienne avec d'autres pays.
00:35:34 Et la France, malheureusement, était dans l'autre camp.
00:35:37 Mais je pense qu'Israël aussi, même ce soir, de source israélienne,
00:35:44 ont dit qu'en même temps que cette attaque, si elle est l'attaque définitive ou d'autres attaques,
00:35:50 il y aura une possibilité de couloir humanitaire en même temps.
00:35:54 Comment ça va s'effectuer ? C'est une autre chose.
00:35:56 Mais c'est ce que disent les côtés israéliens.
00:36:01 Couloir et trève, c'est déjà pas la même chose.
00:36:03 Voilà, cette trève humanitaire, ces couloirs.
00:36:05 On va y revenir dans un instant avec Simon Seroussian, ancien porte-parole de l'ambassade israélienne en France.
00:36:09 Il sera en liaison avec nous.
00:36:10 Mais avant, Jean-Michel Fauvergue.
00:36:12 Oui, plus que d'analyser les mots, je pense qu'il y a une posture...
00:36:16 Il y a des postures internationales avec les pays.
00:36:18 Il n'y a pas que la France.
00:36:19 Il y a des pays qui doivent faire preuve d'équilibre pour leur sécurité intérieure, eux aussi, avec des...
00:36:25 Mais la France est en conflit.
00:36:27 Des minorités, bien sûr.
00:36:29 Et effectivement, le président Emmanuel Macron n'est pas le seul à parler de trève ou d'étrève d'une manière générale.
00:36:36 Et ça a été repris par un certain nombre d'autres acteurs internationaux.
00:36:40 Ça, c'est une chose.
00:36:41 De l'autre côté, il y a la position d'Israël.
00:36:43 Parce que voilà un pays qui a été pris le 7 octobre, sur lequel c'est un pays réputé sûr et sur lequel l'opinion publique s'est réveillée
00:36:58 avec des massacres intenses dus à ces terroristes du Hamas, avec une espèce de tremblement de terre dans l'opinion publique d'Israël.
00:37:09 Et Israël ne peut rien faire d'autre que de répliquer, d'aller au contact et surtout d'éradiquer le Hamas.
00:37:19 Israël a tout le temps dit que son but, c'est l'éradication de ce groupe terroriste qui est le Hamas.
00:37:25 C'était le but de guerre.
00:37:27 Alors qu'il soit imbriqué dans la population ou non, ne changera rien.
00:37:31 L'éradication du Hamas, c'est quelque chose d'important.
00:37:33 Mais je vais même plus loin que ça.
00:37:35 Cette éradication du Hamas n'est pas seulement désirée par Israël.
00:37:38 Il est désiré aussi par la communauté internationale, à commencer par le président Emmanuel Macron.
00:37:42 De la République, il s'est exprimé tout à l'heure.
00:37:44 On va en parler.
00:37:45 Mais avant, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, vient de tweeter.
00:37:50 Je le découvre avec vous.
00:37:52 « Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire au Moyen-Orient,
00:37:55 à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la livraison de fournitures vitales à l'échelle nécessaire.
00:38:01 Chacun doit assumer ses responsabilités.
00:38:03 C'est un moment de vérité.
00:38:05 L'histoire nous jugera tous. »
00:38:07 Simon Seroussi, ancien porte-parole de l'ambassade d'Israël en France, est en liaison avec nous.
00:38:11 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:38:15 Cette question que nous nous posons ce soir autour de ce plateau,
00:38:20 est-ce que la grande offensive qui avait été annoncée il y a maintenant 15 jours par Israël a débuté ce soir, selon vous ?
00:38:29 Écoutez, je ne peux pas rentrer dans des plans et des questions opérationnels.
00:38:36 Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a très clairement une intensification des frappes sur la bande de Gaza, en particulier sur le nord.
00:38:45 Il y a déjà eu une incursion terrestre limitée il y a quelques heures, la nuit dernière.
00:38:53 En tout cas, on se rapproche d'une grande offensive.
00:38:57 Elle a été annoncée par le Premier ministre, elle a été annoncée par le ministre de la Défense.
00:39:03 Je pense aussi que, vous savez, dans ce genre de situation, il y a une guerre psychologique en parallèle.
00:39:12 Nous gardons nos cartes très près de nous et je pense que les choses seront annoncées au dernier moment.
00:39:24 Inquiétude forte ce soir de la communauté internationale.
00:39:27 On découvre à l'instant la réaction du secrétaire général Antonio Guterres, qui appelait chacun à la responsabilité.
00:39:33 Chacun doit assumer ses responsabilités. C'est un moment de vérité.
00:39:37 L'histoire nous jugera tous. Quelle est votre réaction après ce tweet d'Antonio Guterres ?
00:39:44 Écoutez, je pense qu'il y a une incompréhension de ce qui se passe sur le terrain.
00:39:53 Il y a une organisation terroriste qui a commis une attaque terrible,
00:39:59 une attaque abominable comme l'État d'Israël n'en a pas connu depuis sa création.
00:40:04 Nous sommes obligés de réagir. Ce n'est pas une question de vengeance,
00:40:08 mais c'est tout simplement une question de dissuasion.
00:40:13 Si nous ne réagissons pas maintenant, si nous ne faisons pas payer un prix insupportable aux Hamas pour ce qu'ils ont fait,
00:40:20 c'est tous les autres groupes terroristes de la région qui agiront de la même manière demain.
00:40:25 Le Moyen-Orient, c'est une des régions les plus violentes.
00:40:29 À 100 km de Tel Aviv, c'est la distance entre Paris et Chartres,
00:40:34 il y a l'ESBOLA au nord, il y a les milices chiites en Syrie au nord-est,
00:40:40 il y a Daesh dans le Sinaï, il y a le Hamas.
00:40:44 Toutes ces organisations-là sont dévouées à la destruction de l'État d'Israël,
00:40:50 ils n'acceptent pas notre présence dans la région.
00:40:52 Si nous ne sommes pas extrêmement forts, si nous ne réagissons pas de manière extrêmement ferme face à ces attaques terribles,
00:41:00 nous ne pourrons tout simplement pas continuer à vivre ici.
00:41:04 Et c'est donc pour cette raison que Tsaïl réagit de la sorte,
00:41:09 c'est pour cette raison que nous allons très probablement rentrer dans la bande de Gaza dans les heures, dans les jours qui viennent,
00:41:15 afin de faire payer un prix terrible au Hamas pour une question de dissuasion
00:41:20 et aussi pour lui enlever les capacités d'agir de la sorte à l'avenir.
00:41:25 C'est donc sur le sol israélien qu'a eu lieu cette terrible attaque terroriste.
00:41:30 Est-ce que selon vous, c'est aussi tout l'Occident derrière cette attaque qui est visée ?
00:41:37 Écoutez, c'est évident que cette attaque est dans le mouvement global de l'islamisme,
00:41:46 de l'islam radical qui s'oppose au démocratie libérale.
00:41:54 Et Israël est un espèce d'avant-poste de l'Occident au Moyen-Orient.
00:42:00 Nous sommes en première ligne face à ces mouvements islamistes terribles.
00:42:08 Et je pense que c'est la raison pour laquelle de nombreux pays européens, de nombreux pays occidentaux,
00:42:15 se sont mis à nos côtés aussi rapidement.
00:42:19 Vous savez, c'est très, très, très… c'est exceptionnel ce qui s'est passé en Israël.
00:42:25 En quelques jours, nous avons eu Biden, le Premier ministre britannique, le pensionnier allemand,
00:42:30 le président Macron qui sont venus, qui ont montré un soutien indéfectible à Israël.
00:42:35 Et je pense que la raison est exactement ce que vous venez de décrire.
00:42:40 Cette attaque est perçue comme une attaque contre l'Occident,
00:42:44 contre un avant-poste de l'Occident dans la région.
00:42:48 Et si l'Occident ne fait pas front, ne fait pas face à cette attaque de façon unie,
00:42:57 c'est une déstabilisation plus importante qui peut avoir lieu par la suite.
00:43:02 Merci à vous, Simon Serroussi, d'avoir accepté notre invitation ce soir sur CNew.
00:43:07 Je le rappelle, vous êtes ancien porte-parole de l'ambassade d'Israël en France.
00:43:10 Alors si je posais la question à Simon Serroussi de savoir si l'Occident était visé derrière,
00:43:15 c'était aussi en écho à ses propos d'Emmanuel Macron cet après-midi,
00:43:18 puisqu'il a réitéré sa volonté de soutenir Israël face au terrorisme. Écoutez-le.
00:43:23 Emmanuel Macron qui a réitéré sa volonté de soutenir Israël face au terrorisme. On va l'entendre.
00:43:33 Dans un instant, Emmanuel Macron qui a évoqué le souhait d'étendre la coalition internationale
00:43:41 de la lutte contre l'Etat islamique aux groupes terroristes palestiniens du Hamas.
00:43:48 Il y a un petit problème technique, ça va arriver. Le son d'Emmanuel Macron,
00:43:51 c'est-à-dire que les chefs de l'Etat qui dit réunir ses partenaires dans les prochaines semaines
00:43:55 pour structurer une initiative contre le terrorisme. Là, on va l'écouter.
00:43:59 La bonne action face aux groupes terroristes n'est pas une opération massive mettant en danger les civils,
00:44:06 mais bien des opérations ciblées qui reposent sur du partage d'informations,
00:44:10 d'opérations opérationnelles entre les meilleures armées.
00:44:12 C'est ainsi que nous souhaitons collectivement tirer les conclusions de notre expérience
00:44:15 dans la lutte contre le terrorisme. J'aurai l'occasion dans les prochaines semaines
00:44:21 de proposer à nos partenaires de nous réunir pour structurer cette initiative,
00:44:26 tirer toutes les leçons de notre coalition contre Daech et partager une approche
00:44:31 avec aussi toutes les puissances régionales qui le souhaitent pour lutter contre le terrorisme dans la région.
00:44:37 Structurer une initiative pour lutter contre le terrorisme dans la région,
00:44:40 c'est assez flou, mais à quoi s'attendre ? Ce sont des échanges de renseignements.
00:44:44 Est-ce qu'on peut imaginer des forces spéciales françaises intervenir ?
00:44:48 Comment comprendre ces propos du président, selon vous ?
00:44:50 Je crois que déjà, à quoi il ne faut pas s'attendre, c'est que la France intervienne sur la bande de Gaza.
00:44:57 Ça, c'est déjà exclu. Par contre, Emmanuel Macron est en train de reprendre le schéma
00:45:05 qui s'est passé sur la lutte contre Daech. Effectivement, on a lutté contre le terrorisme
00:45:11 à la fois à l'extérieur de notre pays, en faisant des opérations ciblées au Levant, et chez nous.
00:45:19 Je pense que ces opérations ciblées avec une coalition, c'est de s'échanger du renseignement,
00:45:24 de travailler sur un certain nombre de cibles et d'annihiler un certain nombre de cibles.
00:45:32 Je vais remarquer une pause, il nous reste 39 secondes.
00:45:35 Aucun gouvernement ne soutenait Daech. C'est ça la grande différence.
00:45:39 Là, vous avez des gouvernements arabes, vous avez le gouvernement turc, Erdogan.
00:45:45 Non, pas ma part. Vous ne pouvez pas demander à des dirigeants arabes, à Erdogan.
00:45:51 Je pense que les pays arabes ne rejoindront pas cette coalition, ça c'est clair.
00:45:54 Mais par contre, on parle d'une coalition.
00:45:58 Il n'était pas présent d'ailleurs autour de Daech.
00:46:02 On va marquer une très courte pause, vous le savez, un conflit israélo-palestinien
00:46:06 qui, on le sait, cristallise aussi les tensions en France.
00:46:09 Manifestation pro-palestinienne prévue demain à Paris.
00:46:12 Elle est interdite, mais il y a eu un recours à quoi s'attendre.
00:46:16 On va en parler dans un instant, restez avec nous sur Cynios.
00:46:19 De retour sur le plateau de Scoura Info Weekend.
00:46:24 Bienvenue, si vous nous rejoignez, nous sommes ensemble jusqu'à minuit.
00:46:28 Pour vous accompagner ce soir, Judith Vintraube, Jean Messia, Gideon Kouts, Gérard Vespière,
00:46:33 Eliott Mamann et Jean-Michel Fauvergue.
00:46:36 Dans un instant, nous revenons sur cette information du soir.
00:46:40 D'intenses bombardements sur la bande de Gaza.
00:46:43 Un conflit israélo-palestinien qui a aussi des conséquences sur notre territoire.
00:46:47 Une manifestation a d'ailleurs été interdite, manifestation pro-palestinienne.
00:46:51 Demain, un recours a été déposé. On va en parler dans un instant.
00:46:54 Mais tout de suite, il est presque 23h, on fait un point complet sur les dernières actualités.
00:46:59 C'est avec vous, Maureen Vidal.
00:47:01 21e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
00:47:09 L'armée israélienne a annoncé intensifier ses frappes d'une manière très significative
00:47:14 sur la bande de Gaza et étendre ses opérations terrestres.
00:47:17 Le Hamas palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza a appelé le monde à agir immédiatement
00:47:22 pour faire cesser les bombardements.
00:47:24 Lors du Conseil européen à Bruxelles, l'ensemble des pays plaident pour la protection des civils palestiniens.
00:47:32 Sur place, Emmanuel Macron est revenu sur plusieurs points et notamment une trêve humanitaire.
00:47:37 Plus d'informations avec notre journaliste Florian Tardif.
00:47:40 C'est devenu l'une des principales préoccupations des pays occidentaux,
00:47:44 la protection de la population civile palestinienne.
00:47:47 On se sent, c'est Emmanuel Macron a plaidé lors de sa conférence de presse
00:47:50 pour l'instauration d'une trêve humanitaire.
00:47:53 Dès maintenant, écoutez.
00:47:54 Le blocus complet, le bombardement indifférencié
00:47:58 et plus encore la perspective d'une opération massive terrestre
00:48:03 ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles.
00:48:06 C'est pour cela que nous demandons vraiment que le temps soit pris
00:48:10 pour bien préparer l'initiative ciblée contre les terroristes d'une part.
00:48:14 Ce ne sont pas que des mots, nous sommes prêts à y apporter notre coopération
00:48:18 en faisant bien la distinction entre les groupes terroristes,
00:48:20 les autorités politiques et la population.
00:48:22 Mais nous pensons qu'une trêve humanitaire est aujourd'hui utile
00:48:26 pour pouvoir protéger les populations qui sont sur le terrain,
00:48:30 qui ont subi des bombardements.
00:48:31 Et si ces bombardements indifférenciés se poursuivent,
00:48:33 le chef de l'État craint que cela ne finisse par devenir contre-productif
00:48:36 pour la sécurité même d'Israël.
00:48:38 Il faut lutter contre le terrorisme, lutter contre le Hamas,
00:48:41 mais en planifiant des attaques ciblées et en protégeant la population civile.
00:48:45 A-t-il poursuivi ce sujet ?
00:48:47 Emmanuel Macron a annoncé la mise en place très prochainement
00:48:50 d'un corridor maritime humanitaire entre Chypre et Gaza
00:48:54 afin premièrement d'acheminer de l'aide sur place
00:48:57 et deuxièmement potentiellement d'évacuer des civils
00:49:00 à l'heure où 170 ressortissants français sont encore sur place.
00:49:03 Il s'appelle Erez, il a eu 12 ans hier.
00:49:07 Mais il n'était pas présent pour fêter son anniversaire avec sa famille.
00:49:11 Lui, sa soeur et son père ont été pris en otage par les membres du Hamas le 7 octobre.
00:49:16 Sa maman aidée de sa famille et ses amis a souhaité organiser son anniversaire
00:49:20 au vélodrome de Sylvain Adam à Tel Aviv avec l'espoir que le message lui parvienne
00:49:25 d'une manière ou d'une autre à Gaza.
00:49:27 Les reporters de CNews étaient présents pour recueillir le témoignage de sa mère.
00:49:30 Régine Delfour et Thibault Marcheteau.
00:49:33 12 tours de pistes à vélo pour les 12 ans d'Erez retenus en otage dans la banque de Gaza.
00:49:38 Un anniversaire symbolique souhaité par Hadass Kalderon, sa mère.
00:49:42 Je voulais célébrer son anniversaire avec sa soeur et son père aussi.
00:49:47 Je voulais qu'il ait un cadeau, ce magnifique vélo qu'on lui a offert.
00:49:55 Je voulais qu'il monte à cheval, qu'il soit libre, qu'il soit un enfant normal.
00:49:59 C'est tout ce que je veux, je ne veux rien d'autre.
00:50:01 Inscrit dans ce club de cyclisme, ses amis et sa famille étaient présents.
00:50:05 Je suis très contente de faire l'anniversaire de mon cousin.
00:50:08 J'espère qu'il va revenir.
00:50:10 S'il revient, quand il reviendra, ce sera le plus beau jour de ma vie.
00:50:14 J'ai de l'espoir.
00:50:16 J'ai l'espoir que cet événement va permettre de ramener Erez et tous les otages.
00:50:21 J'ai l'espoir que très prochainement, on trouve une solution à ce problème.
00:50:25 La Fédération Nationale de Cyclique et de Cycle a annoncé
00:50:28 qu'elle allait offrir à Erez un vélo qui restera à l'entrée du vélodrome jusqu'à son retour.
00:50:37 Une série de mesures concernant les quartiers populaires ont été annoncées par Elisabeth Borne.
00:50:42 Parmi elles, priorité à la mixité sociale, avec la demande au préfet de ne plus attribuer de logements
00:50:47 aux ménages les plus en difficulté.
00:50:49 Mais aussi un point important, un programme mis en place de 456 millions d'euros sur 4 ans
00:50:54 visant à favoriser la création d'entreprises dans les quartiers populaires
00:50:57 afin de lutter contre les discriminations à l'embauche, au logement ou dans l'accès aux prêts précaires.
00:51:02 Dès 2024, des opérations de testing massives seront lancées par le gouvernement.
00:51:07 Enfin, un pont aérien a été mis en place pour évacuer les touristes bloqués à Acapulco,
00:51:14 la célèbre station balnéaire sur la côte pacifique du Mexique,
00:51:17 dévastée par un ouragan qui a fait 27 morts.
00:51:20 Il s'agit de vols commerciaux pour évacuer les touristes et la population locale
00:51:24 et pour envoyer des médecins spécialistes sur place.
00:51:26 La ville s'est retrouvée dévastée et isolée après le passage de l'ouragan Otis de Force 5.
00:51:32 Merci beaucoup Maureen Vidal que l'on retrouve à 22h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:51:38 À 23h30, pardonnez-moi, pour un point complet sur l'actualité.
00:51:41 D'intenses bombardements sont en cours ce soir.
00:51:44 L'armée israélienne annonce avoir intensifié ses frappes d'une manière très significative
00:51:50 et ce au 21e jour de sa guerre contre le mouvement terroriste du Hamas.
00:51:54 Elle va étendre ses opérations terrestres.
00:51:57 C'est ce qu'a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne ce soir.
00:52:01 On va tout de suite aller sur le terrain.
00:52:03 On va retrouver nos envoyés spéciaux sur place.
00:52:06 Régine Delfour et Thibault Marcheteau derrière la caméra.
00:52:10 Régine, je le disais, intensification des échanges de tir entre le Tsar et le Hamas.
00:52:15 Est-ce qu'on peut parler du lancement de l'offensive terrestre ?
00:52:19 Racontez-nous quelle est la situation sur place.
00:52:23 On ne peut pas proprement parler du lancement de la contre-offensive terrestre.
00:52:29 On parle plutôt d'une extension des troupes au sol.
00:52:33 Les troupes ne sont pas complètes.
00:52:35 C'est pour ça qu'on ne parle pas de contre-offensive.
00:52:37 Pour le moment, le TSAL ne communique pas plus.
00:52:40 Ils ont communiqué via Daniel Aghari, le porte-parole, vers 19h30.
00:52:44 Ici, nous ne sommes pas très loin de la bande de Gaza.
00:52:49 On entend énormément d'avions de chasse, de drones, les interceptions des roquettes.
00:52:55 On entend des bombardements aussi.
00:52:58 Cela s'intensifie.
00:53:00 Ces tirs, nous, depuis toute la journée, nous les avons entendus, ces échanges de tir entre TSAL et la bande de Gaza.
00:53:09 Des tirs qui ont été ciblés dans le centre à Tel Aviv, où un immeuble a été ciblé.
00:53:16 Il y a eu trois blessés, mais aussi dans le sud, dans certaines communes, comme Achkélone ou encore Sderot.
00:53:22 Pour le moment, pour l'heure, on n'a pas eu d'autres alertes.
00:53:25 C'est pour ça que j'ai un téléphone dans mes mains, Olivier.
00:53:28 Dès qu'il y a une alerte, ça sonne.
00:53:30 Cela nous donne un peu plus de temps pour nous mettre à l'abri.
00:53:32 Ici, on a à peine 40 secondes pour s'y mettre.
00:53:35 On ne peut pas parler de cette contre-offensive encore.
00:53:40 Mais je vous rappelle que mercredi soir, Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
00:53:46 lors d'une allocution télévisée, a réaffirmé qu'il y aurait une contre-offensive.
00:53:52 Il a dit qu'il ne pouvait pas dire quand elle allait se produire, ni donner les pourtours, mais qu'elle allait avoir lieu.
00:54:00 Jeudi et vendredi, il y a eu deux incursions de TSAL.
00:54:06 L'infanterie est entrée, appuyée par des avions de chasse, par des drones.
00:54:11 Ils ont ciblé 250 points du Hamas et éliminé un commandant du Hamas.
00:54:16 On est plutôt dans une sorte d'intensification pour peut-être préparer cette contre-offensive.
00:54:22 Je vous rappelle que dans quelques heures, cela fera trois semaines que les massacres et les kidnappings ont été perpétrés ici en Israël.
00:54:30 Merci beaucoup Régine Delfour avec Thibault Marcheteau. Merci pour le travail que vous réalisez. Faites bien attention à vous.
00:54:38 On va accueillir à présent le général Jean-Paul Palomero, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air, qui est avec nous pour nous éclairer.
00:54:47 Mon général, bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:54:50 On le disait la nuit dernière, il y a eu une seconde incursion. La première a eu lieu la nuit d'avant.
00:54:58 Là, on insiste à d'intenses bombardements. Avec votre regard militaire, à quel type de stratégie est-on en train d'assister ?
00:55:08 On pourrait appeler cela une préparation du terrain, si je puis dire.
00:55:13 C'est une préparation intense, pour le moins avec le nombre de bombardements qui ont lancé les Israéliens depuis près de trois semaines.
00:55:20 On est dans la première phase de l'opération. Il n'y aura pas de grand soir.
00:55:26 Bien sûr, à un moment donné, il y aura des troupes qui pénètreront de manière ostensible à Gaza.
00:55:33 Mais d'ores et déjà, on peut considérer que le lancement de l'offensive est là. C'est le préliminaire.
00:55:39 Que veut faire Israël ? Il veut réduire le potentiel militaire du Hamas, même le réduire à zéro si possible,
00:55:45 et préserver les vies de ces soldats qui seront engagés sur le terrain.
00:55:50 Ils accentuent la pression avec les moyens qu'ils ont, qui surpassent très largement ce dont le Hamas est capable.
00:56:00 Ils en profitent, ils attaquent la nuit, avec des frappes qu'on pourrait qualifier de frappes dans la profondeur, de toute nature.
00:56:10 Et puis ils envoient des colonnes en éclairage, en quelque sorte, mais qui font déjà pas mal de dégâts.
00:56:15 Donc ça, c'est pour réduire, réduire et réduire encore la menace du Hamas.
00:56:20 Bien sûr, il restera les caves, bien sûr, il restera les souterrains, mais ça, ça sera une autre étape.
00:56:25 Et puis dans ce temps-là, la population de Gaza va continuer à souffrir. Il n'y a vraiment pas d'alternative pour les Israéliens.
00:56:33 Donc là, on est dans la préparation de la contre-offensive, mais pas dans la contre-offensive elle-même.
00:56:38 C'est ce que vous nous dites, Sosti.
00:56:40 Oui, vous savez, ces opérations, on a vu ça en Ukraine aussi, elles se produisent par phase.
00:56:45 Donc on pourrait dire qu'on est à la phase zéro ou la phase 1.
00:56:48 Mais ça va monter en puissance. Israël ne va pas arrêter.
00:56:52 Les leaders israéliens, on l'a bien expliqué, ils sont déterminés. C'est un enjeu existentiel.
00:56:56 Israël ne va pas arrêter.
00:56:59 On a vu la France déployer un navire de guerre.
00:57:02 Mais pour venir en aide, une mission humanitaire aux Palestiniens, est-ce que cette aide humanitaire
00:57:10 allait pouvoir être déployée pendant cette phase de combat ?
00:57:13 Ça semble compliqué ?
00:57:16 Ça me semble extrêmement compliqué.
00:57:19 On est déjà, si j'ai bien compris, Gaza est pratiquement à peu de choses près coupée du monde.
00:57:25 Pratiquement plus d'Internet, des difficultés de communication.
00:57:29 Donc je crois qu'on va rentrer, et je pense que ce soir en est un épisode important,
00:57:35 dans la guerre intense que Israël souhaite mener contre le Hamas jusqu'au bout.
00:57:43 Et donc dans ces conditions-là, évidemment, je le disais, la population de Gaza va souffrir
00:57:49 et ça va être extrêmement difficile de lui apporter de l'aide.
00:57:53 Ça vient du fait même que le Hamas et la population de Gaza,
00:57:56 le Hamas est imbriqué dans la population de Gaza et s'abrite en quelque sorte derrière la population de Gaza.
00:58:02 On a parlé de centres de commandement du Hamas sous des hôpitaux.
00:58:06 Voilà, c'est ça la réalité de la guerre.
00:58:08 C'est pour ça aussi qu'elle fait de nombreux morts.
00:58:11 Mon général, vous avez employé le terme de guerre intense.
00:58:15 Qu'est-ce que ça signifie très concrètement ?
00:58:17 Ça veut dire qu'elle va être longue ?
00:58:19 Ou alors qu'effectivement il va y avoir énormément de déploiements de munitions, d'infanterie, d'hommes sur le terrain ?
00:58:28 Ça ne sera pas forcément un problème quantitatif, il y en aura.
00:58:33 Oui, il en faudra.
00:58:35 Dans des combats urbains, il vaut mieux avoir l'avantage numérique,
00:58:39 l'avantage technique que les Israéliens ont incontestablement,
00:58:43 et l'avantage quantitatif c'est mieux.
00:58:46 Mais c'est surtout les moyens qu'ils déploient en ce moment pour affaiblir très sérieusement le Hamas.
00:58:52 Vous imaginez le nombre de bombes,
00:58:55 et avec un ciblage malgré tout, parce qu'on a l'impression que les Israéliens tirent n'importe où.
00:59:00 Non, ils ont du renseignement et j'imagine qu'ils essayent de déployer une campagne qui a du sens,
00:59:06 qui frappe des enjeux stratégiques.
00:59:08 Et ça évidemment on ne le voit pas, mais on va le ressentir.
00:59:12 C'est-à-dire que le Hamas est en train de s'affaiblir incontestablement,
00:59:15 s'il est toujours capable d'envoyer des roquettes, ça ne va pas durer.
00:59:18 Avant de vous libérer mon général, cette interrogation, on en parlait il y a quelques minutes,
00:59:22 Emmanuel Macron qui s'est exprimé cet après-midi,
00:59:24 il a réitéré sa volonté de soutenir Israël face au terrorisme,
00:59:28 il a parlé de réunir ses partenaires dans les prochaines semaines pour structurer une initiative.
00:59:36 Alors à quoi s'attendre ?
00:59:38 Là on est très clairement dans la préparation de l'après.
00:59:43 En quelque sorte il y aura ce conflit, cette guerre,
00:59:47 cette guerre d'un État qui se défend contre une organisation terroriste.
00:59:54 Mais il faut préparer la suite parce que c'est vrai que dans cette opération
00:59:59 et dans tout ce qu'a conduit Israël depuis qu'il a été attaqué ignominieusement par le Hamas,
01:00:06 on ne voit pas bien l'objectif final recherché à part éradiquer le Hamas,
01:00:14 c'est quoi la bande de Gaza de demain ?
01:00:17 Alors bien sûr on peut se dire que si les Israéliens rentrent dans la bande de Gaza,
01:00:21 ils auront à leur charge la population palestinienne et ça ne sera peut-être pas plus mal,
01:00:26 on n'en est pas là, mais après ça reste et c'est là peut-être que la communauté internationale
01:00:30 doit s'interroger en disant comment on fait pour faire avancer cette idée de la paix un jour,
01:00:39 une paix stable et durable, c'est ça la difficulté évidemment.
01:00:42 Merci mon général pour votre éclairage ce soir sur CNews,
01:00:46 je le rappelle le général Jean-Paul Palomero, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air.
01:00:50 Je vous propose dans un instant que nous nous intéressions aux conséquences
01:00:55 de ce conflit israélo-palestinien sur le sol français,
01:00:58 mais avant peut-être cette réaction, on va peut-être revoir ce tweet du secrétaire général de l'ONU,
01:01:06 Antonio Guterres, je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire au Moyen-Orient,
01:01:10 à la libération inconditionnelle de tous les otages et à la livraison de fournitures vitales à l'échelle nécessaire,
01:01:15 chacun doit assumer ses responsabilités, c'est un moment de vérité, l'histoire nous jugera tous.
01:01:18 Alors Israël a qualifié d'infami la résolution de l'Assemblée Générale de l'ONU
01:01:22 réclamant justement une trêve humanitaire immédiate, sans mentionner le Hamas,
01:01:27 le Hamas qui au contraire s'est félicité du communiqué absolument de Guterres.
01:01:33 On n'est pas très étonné de sa part parce que c'est des positions constantes chez lui,
01:01:39 c'est un ancien dirigeant socialiste qui a toujours penché du même côté,
01:01:45 là ce qui est très frappant c'est l'ordre dans lequel il propose sa pseudo-solution,
01:01:52 c'est-à-dire d'abord assesser le feu sans condition, sans rien demander au Hamas,
01:01:58 ensuite la libération des otages, mais pourquoi pas le contraire ?
01:02:02 Pourquoi pas déjà, Jean-Mésiel a dit tout à l'heure, la libération des otages
01:02:08 qui elle serait susceptible au moins de faire marquer à Israël une pause dans l'opération qu'ils sont en train de mener.
01:02:18 Les précédents propos de M. Guterres ont été très mal accueillis en Israël,
01:02:24 il était très attaqué parce qu'il a dit que l'opération du Hamas ne s'est pas exercée dans les vides.
01:02:33 Là c'était très mal accueilli en Israël, il y avait des propos très violents contre Guterres,
01:02:40 il y avait même un appel pour qu'il démissionne parce qu'en disant ça il a dit
01:02:45 "bon vous avez un peu mérité ce qui s'est passé".
01:02:49 Et donc de ce point de vue la relation avec l'ONU ne va pas se renforcer après cette...
01:02:57 Même si on sait que les résolutions de l'Assemblée Générale n'ont aucune valeur,
01:03:04 parce que c'est celle du Conseil de sécurité qui n'a pas pris jusqu'à maintenant,
01:03:12 après trois échecs, une résolution, une décision.
01:03:17 Jean-M. Gérard Vespia ensuite.
01:03:19 C'est-à-dire que l'Assemblée Générale de l'ONU nous a habitués depuis plusieurs décennies
01:03:23 à prendre systématiquement faites causes contre Israël.
01:03:27 Moi je n'ai pas souvenir ces 20 ou 30 dernières années que l'Assemblée Générale des Nations Unies
01:03:33 se soit prononcée en faveur de quoi que ce soit d'israélien.
01:03:38 Et pour cause, l'Assemblée Générale des Nations Unies est, comment dirais-je,
01:03:42 monopolisée par des États, notamment il y a énormément d'États africains,
01:03:47 énormément d'États arabes, et voilà, vous voyez, c'est la majorité qui trace la ligne.
01:03:53 Or, effectivement, et M. Schumer avait raison de le rappeler,
01:03:57 les résolutions de l'Assemblée Générale ne sont pas contraignantes
01:04:00 et n'ont pas de conséquences particulières, mais elles peuvent quand même...
01:04:05 Enfin, en tout cas, le Hamas peut s'en prévaloir comme une sorte de totem moral international
01:04:12 pour dire "voyez, même l'ONU condamne Israël".
01:04:15 Et c'est en cela que c'est effectivement dangereux, que ça jette de l'huile sur le feu.
01:04:19 C'est la majorité, Gérard Vespière, qui a le dernier mot, nous disait Jean Messia,
01:04:23 ça veut dire qu'aujourd'hui, sur cette question du conflit israélo-palestinien,
01:04:26 le monde est divisé en deux et au fond, les pro-palestiniens, si je puis dire, sont majoritaires aujourd'hui ?
01:04:33 C'est difficile de faire un décompte, en tout cas,
01:04:37 il n'y a pas un camp qui l'emporte de façon massive sur l'autre.
01:04:41 Et la façon aussi, pour M. Guterres, de jeter un peu plus d'huile sur le feu,
01:04:50 c'est l'originalité, à mon sens, de son expression, un cesser le feu humanitaire.
01:04:58 – Même pas une trêve.
01:05:00 – Voilà, depuis 48 heures, on se pose la question s'il y a un S à trêve humanitaire.
01:05:07 Et là, tout d'un coup, on bascule, voyez-vous, la sémantique en diplomatie a beaucoup d'importance.
01:05:13 Donc là, on bascule avec un cesser le feu humanitaire.
01:05:17 Donc vous enlevez "humanitaire", il reste "cesser le feu".
01:05:20 – On n'a pas beaucoup.
01:05:21 – Donc on l'est sur un niveau, je dirais, politique supérieur.
01:05:26 – On va écouter justement l'ambassadeur israélien à l'ONU.
01:05:30 Je vous donne la parole ensuite, Elliot Maman et Jean-Michel Fauberg.
01:05:32 – Aujourd'hui est un jour qui restera dans les mémoires, comme un jour d'infamie.
01:05:38 Nous avons tous constaté que les Nations Unies n'ont plus la moindre légitimité,
01:05:43 ni la moindre pertinence.
01:05:45 Cette organisation a été fondée à la suite de l'Holocauste,
01:05:49 dans le but de prévenir les atrocités.
01:05:51 Pourtant, le spectacle auquel nous venons d'assister prouve,
01:05:54 sans l'ombre d'un doute, que l'ONU s'est malheureusement,
01:05:57 tragiquement, engagée non pas à prévenir, mais à garantir de nouvelles atrocités.
01:06:04 – Jean-Michel Fauberg, vos propos forts de l'ambassadeur.
01:06:08 – Oui, moi je voudrais juste signaler, pour le rappeler,
01:06:12 parce qu'il est toujours bon de le rappeler,
01:06:14 qu'en 1947, quand la Grande-Bretagne s'est retirée du mandat de la Palestine,
01:06:20 qui lui avait été confiée par la Société des Nations,
01:06:22 c'est l'ONU qui a repris ensuite la tutelle,
01:06:27 et qui a donc donné une solution de deux États,
01:06:31 et ça a été voté par les deux…
01:06:33 – Voilà, décolonisation.
01:06:34 – Ça avait été, en 1947.
01:06:35 – Et refusé par les pays arabes.
01:06:36 – Ça avait été voté par les deux tiers des pays de l'ONU,
01:06:40 et l'ONU a été incapable de faire respecter ça.
01:06:45 – Refusé par les pays arabes, vous ne pouvez pas faire l'ouverture.
01:06:47 – Donc ils ont de quoi balayer devant leur porte
01:06:49 avant de faire des déclarations de ce type-là.
01:06:51 – Elliot Mammane, et on s'intéresse aux conséquences, je le disais,
01:06:54 du conflit israélo-palestinien, mais en France cette fois.
01:06:56 Elliot Mammane sur une infamie de l'Israël après les déclarations de l'ONU.
01:07:01 – Oui, en effet, Antonio Guterres dit que l'histoire nous jugera,
01:07:04 je pense surtout que l'on retiendra qu'il est tout de même le symbole
01:07:07 d'une forme de bancote morale de l'ONU, notamment sur la question israélienne.
01:07:11 Et pour faire le lien avec la question française que vous évoquiez,
01:07:15 une partie de la gauche aujourd'hui passe son temps à nous répéter
01:07:18 que tout est construit.
01:07:19 J'aimerais bien qu'elle rappelle aussi que le droit international également
01:07:22 est une construction qui n'est pas insensible aux forces politiques
01:07:26 qui dominent notamment dans les institutions internationales comme l'ONU,
01:07:29 qui aujourd'hui, on vient de le préciser, ne sont pas exactement favorables à Israël,
01:07:33 ce qui est un phénomène tout à fait idéologique et absolument pas une espèce…
01:07:37 parce que des fois on nous présente le droit international qui condamne Israël
01:07:41 comme une espèce de divinité que l'on ne pourrait en aucun cas contester.
01:07:44 Ce n'est absolument pas le cas, le droit international est contesté,
01:07:47 il est contestable à certains égards.
01:07:49 Et je crois que les propos d'Antonio Guterres, qui cette semaine a quand même en effet dit
01:07:54 qu'il y avait un contexte dans lequel les attaques du 7 octobre s'inscrivaient
01:07:58 et que les Israéliens étaient responsables de ce contexte-là,
01:08:01 sont absolument mais impardonnables.
01:08:03 Autre réaction également qui vont provoquer des réactions,
01:08:07 celle de Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot de la France Insoumise.
01:08:11 Jean-Luc Mélenchon, un massacre de masse est en cours à Gaza
01:08:14 et les puissances refusent d'imposer le cessez-le-feu.
01:08:16 Ce moment de l'histoire est la honte à jamais pour les criminels qui le commettent,
01:08:20 pour ceux qui les soutiennent inconditionnellement,
01:08:23 pour ceux qui laissent faire et pour ceux qui ont peur de protester.
01:08:28 Voilà, Julie de Vintraube, la réaction de Jean-Luc Mélenchon ce soir.
01:08:32 Oui, il va encore plus loin.
01:08:35 Non seulement il avait refusé de qualifier le Havas de terroriste
01:08:41 après les pogroms perpétrés le 7 octobre en Israël,
01:08:46 et maintenant il traite Israël de criminel.
01:08:52 Alors ce qui caractérise le criminel, c'est qu'il n'a pas de but de guerre.
01:08:59 On sort de tout sémantique de conflit.
01:09:04 Là, Jean-Luc Mélenchon et plus encore la députée assoumise Mathilde Panot,
01:09:13 qui parle de nettoyage ethnique, abandonne toute mesure.
01:09:21 C'était extrêmement toxique et dangereux,
01:09:24 puisque le but de Mélenchon comme de Panot,
01:09:30 même s'il élève à dépasser le maître,
01:09:34 c'est d'exciter les Français qui se sentent des sympathies avec les Palestiniens,
01:09:42 pour vraiment exacerber leur haine contre Israël.
01:09:46 Et cette partie des Français qui souhaitent manifester demain,
01:09:50 manifestation pro-palestinienne qui était prévue à Paris.
01:09:53 Laurent Nunez, je vous le rappelle, c'est le prophète polis de Paris,
01:09:57 qui l'a interdite, il l'a annoncé hier.
01:10:01 Deux motifs ont été avancés, on va les voir dans un instant.
01:10:04 On rappelle qu'un recours a été déposé.
01:10:07 Que va dire le tribunal administratif ? On ne le sait pas encore.
01:10:10 En tout cas, quels sont ces motifs,
01:10:14 qui ont été utilisés par Laurent Nunez pour interdire cette manifestation ?
01:10:18 Et qui sont les organisateurs ?
01:10:20 Éléments de réponse avec Augustin Donadieu et Miquel dos Santos.
01:10:24 Premier motif avancé par la préfecture de police,
01:10:27 une manifestation dans les rues de la capitale, en lieu et place d'un rassemblement.
01:10:31 Second motif, le plus problématique,
01:10:34 les propos négationnistes, antisémites et pro-hamas,
01:10:37 tenus par le passé, par les organisateurs,
01:10:40 qui sont également à l'origine de la manifestation de demain,
01:10:42 selon le préfet de police de Paris.
01:10:44 On y retrouve le Front français de la libération de la Palestine,
01:10:47 la coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient, Euro-Palestine,
01:10:50 et le nouveau parti anticapitaliste.
01:10:53 On a entendu aussi des slogans dans ces manifestations,
01:10:55 qui n'étaient pas très pacifistes.
01:10:57 Oui, il peut y avoir des troubles à l'ordre public,
01:10:59 étant donné que c'est plus difficile de protéger des manifestants,
01:11:03 et aussi des citoyens des manifestants radicaux,
01:11:07 dès lors qu'une manifestation est d'ambule dans les rues de Paris.
01:11:10 Pour d'autres, rien ne justifie une telle interdiction,
01:11:13 ni le mot d'ordre lancé par les organisateurs,
01:11:16 ni des débordements hypothétiques.
01:11:18 Il faut véritablement que ce soit des raisons documentées,
01:11:21 des raisons circonstanciées,
01:11:23 et on ne peut absolument pas être uniquement dans un risque
01:11:26 qui serait complètement hypothétique.
01:11:28 Les expressions individuelles qui peuvent parfois y avoir
01:11:31 dans le cadre de manifestations,
01:11:33 ne sauraient en fait emporter une interdiction de manifester
01:11:35 pour la collectivité.
01:11:37 La semaine dernière, la manifestation parisienne avait été interdite.
01:11:40 Avant d'être autorisée par le Conseil d'État,
01:11:42 dix personnes avaient été interpellées,
01:11:44 notamment pour propos antisémites et tags sur la statue de la République.
01:11:49 Jean Messiaen, il y a bien évidemment la question
01:11:52 de la liberté de manifester en France.
01:11:54 On peut peut-être préciser pour les téléspectateurs
01:11:56 que si ce n'est pas un rassemblement mais une manifestation,
01:11:59 la marche devait passer notamment devant des synagogues,
01:12:02 et là on le voit bien qu'il y a un véritable risque.
01:12:05 Et puis il y a bien évidemment tous ces propos antisémites
01:12:08 que l'on a entendus lors des dernières manifestations.
01:12:11 Le tribunal administratif, sa décision,
01:12:13 elle va être scrutée de très près.
01:12:15 Il y a aussi la question derrière qui va se poser.
01:12:18 Finalement celle de l'État,
01:12:21 de l'impuissance ou non de l'État qui peut se jouer.
01:12:26 En fait moi je ne défends pas l'interdiction de manifester
01:12:30 dans un pays libre, on a le droit de manifester.
01:12:32 Ce qui me pose problème, c'est que là on se moque
01:12:34 véritablement du monde avec cette manifestation.
01:12:37 D'abord on nous explique que c'est une manifestation pour la paix.
01:12:40 Bon, moi je n'ai pas vu beaucoup de drapeaux israéliens
01:12:43 dans ces manifestations-là, puisque jusqu'à nouvel ordre
01:12:45 pour faire la paix il faut être deux.
01:12:47 Donc je n'ai pas vu des drapeaux palestiniens.
01:12:49 La deuxième chose, c'est que ces manifestations-là,
01:12:52 on ne les a pas vues il y a un mois, deux mois, trois mois.
01:12:55 On commence à les voir depuis le 7 octobre.
01:12:58 Ce qui me fait dire que ce ne sont pas des manifestations
01:13:00 pro-palestiniennes, mais ce sont des manifestations pro-Hamas.
01:13:04 Et d'ailleurs les slogans qui sont prononcés
01:13:07 montrent très clairement que ce sont des slogans du Hamas
01:13:10 et non pas des slogans palestiniens,
01:13:12 et que parfois la frontière peut être ténue entre les deux.
01:13:16 Donc moi si vous voulez, je crois que l'État a raison,
01:13:20 le préfet a eu raison de l'interdire,
01:13:22 pour des raisons d'abord de paix civile,
01:13:24 pour des raisons liées à l'antisémitisme
01:13:27 que cette manifestation peut générer.
01:13:30 Donc je rappelle que l'antisémitisme n'est pas une opinion,
01:13:33 c'est un délit ou un crime.
01:13:36 Donc effectivement il faut interdire cette manifestation.
01:13:39 Après moi je m'étonne si vous voulez que le Conseil d'État,
01:13:41 mais bon, je m'étonne qu'à moitié,
01:13:43 parce que le Conseil d'État est de toutes les causes
01:13:45 qui sont anti-françaises.
01:13:47 Donc pourquoi celle-ci va lui échapper ?
01:13:49 Il va l'autoriser, voilà.
01:13:52 En tout cas c'est vrai que derrière il y a les organisateurs,
01:13:54 finalement ils changent de nom chaque semaine,
01:13:56 mais on imagine que derrière ce sont les mêmes,
01:13:58 ce sont des faunés, les noms changent.
01:14:00 Finalement certains ont cette position,
01:14:03 c'est-à-dire que laissons, nous sommes en France,
01:14:06 laissons ces personnes-là manifester
01:14:09 et au moins on peut les identifier aussi derrière
01:14:12 et on peut voir le danger qui est présent ici en France.
01:14:16 Qu'est-ce que vous pensez de cette réflexion ?
01:14:18 Il est clair que, comme l'a dit Jean,
01:14:21 il y a en France une liberté de manifester, c'est clair.
01:14:24 Il est même clair qu'on peut manifester pour la cause palestinienne,
01:14:28 bien évidemment.
01:14:30 Là la problématique c'est qu'on est dans un conflit international
01:14:33 avec des meurtres qui ont été commis par,
01:14:36 rappelons-le et rappelons-le toujours, par des terroristes,
01:14:39 les terroristes de Hamas,
01:14:41 et qu'on est en situation tendue internationalement.
01:14:43 Et si on avait des doutes,
01:14:45 l'actuelle offensive qui a lieu en Israël
01:14:49 devrait renforcer ces doutes à l'ordre public.
01:14:55 Et le préfet a raison d'interdire cette manifestation-là.
01:14:58 Mais on a une crainte évidemment sur les jurisprudences,
01:15:01 qui sont des jurisprudences un peu, je vais le dire comme ça,
01:15:04 un peu aléatoires des tribunaux administratifs.
01:15:07 - C'est-à-dire ?
01:15:09 Cela veut dire que selon le juge, la décision peut différer ?
01:15:12 - Oui, tout à fait.
01:15:14 Et ce n'est pas tant le Conseil d'État,
01:15:16 c'est plutôt les juges de première instance,
01:15:18 c'est-à-dire les tribunaux administratifs,
01:15:20 qui selon que c'est blanc ou noir, vont prendre un avis contraire.
01:15:23 - Pour être très clair, si le juge soutient la Palestine,
01:15:25 il pourrait l'autoriser ?
01:15:27 - Ensuite, je voudrais dire, j'ai bien écouté l'avocat,
01:15:30 l'avocat nous fait le reproche au préfet de police
01:15:33 de risque hypothétique.
01:15:35 Un risque, par définition, est hypothétique.
01:15:37 Si le risque était sûr, ça ne s'appellerait pas un risque.
01:15:41 Et donc, il faut quand même un peu arrêter avec ces branquignoleries.
01:15:45 - Sachant Eliott Marman qu'il y a quand même cette situation nouvelle ce soir,
01:15:49 ces bombardements massifs sur Gaza,
01:15:51 est-ce que ça ne peut pas, une certaine vengeance ne peut pas s'inviter aussi
01:15:56 sur notre territoire avec ces manifestations et ces rassemblements demain ?
01:16:00 - Oui, probablement. Et sur le climat politique français plus général,
01:16:03 qui est tout de même extrêmement tendu,
01:16:05 j'aimerais dire un mot aux Etats-Unis.
01:16:07 Avant-hier, la Chambre des représentants a élu un nouveau président,
01:16:10 Mike Johnson, qui a décidé comme première mesure pour députer son mandat
01:16:15 sur un épisode consensuel, de faire passer une résolution,
01:16:19 de faire passer une mesure qui a envoyé de l'argent à Israël.
01:16:23 Je ne pense pas qu'il serait possible en France d'envisager une possibilité
01:16:27 où le président de l'Assemblée nationale nouvellement élu,
01:16:30 pour profiter d'un épisode extrêmement consensuel,
01:16:33 décide d'aborder la question israélienne.
01:16:35 Et on se compare souvent au Wauquistan américain pour se rassurer en France
01:16:40 par rapport à notre manière raisonnée d'aborder certains sujets.
01:16:43 Je crois que notamment nos débats sur le conflit israélo-palestinien
01:16:47 depuis le 7 octobre devraient quand même nous interroger sur notre état politique.
01:16:51 Il est 23h29, 37 secondes très précisément, bientôt 23h30.
01:16:58 Donc il est temps de retrouver Maureen Vidal.
01:17:00 On fait un point complet sur les dernières actualités.
01:17:02 Ensuite, nous retrouverons nos envoyés spéciaux sur place.
01:17:05 On fera un point sur la situation à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
01:17:09 Maureen, c'est à vous, les dernières informations avec vous.
01:17:17 21e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
01:17:21 L'armée israélienne a annoncé intensifier ses frappes d'une manière très significative
01:17:26 sur la bande de Gaza et étendre ses opérations terrestres.
01:17:29 Écoutez.
01:17:30 Au cours des dernières heures, nous avons intensifié les frappes à Gaza.
01:17:35 L'armée de l'air frappe des installations terroristes souterraines
01:17:38 et des installations terroristes de manière très significative.
01:17:42 L'armée israélienne accuse le mouvement islamiste palestinien du Hamas
01:17:47 de mener la guerre depuis les hôpitaux de la bande de Gaza
01:17:50 et de servir de sa population comme bouclier humain,
01:17:54 selon le porte-parole de l'armée israélienne.
01:17:56 Le Hamas détourne l'usage du carburant destiné aux hôpitaux
01:17:59 et l'utilise pour son infrastructure terroriste comme centre de commandement
01:18:03 et comme cache avec des accès vers son réseau de tunnels souterrains.
01:18:07 Lors du Conseil européen à Bruxelles,
01:18:10 l'ensemble des pays plaident pour la protection des civils palestiniens.
01:18:14 Sur place Emmanuel Macron est revenu sur plusieurs points.
01:18:17 Le droit d'Israël de se défendre dans les limites du droit international humanitaire.
01:18:21 L'évacuation de nos ressortissants français de la bande de Gaza
01:18:24 et à affirmer et réitérer son souhait d'une trêve humanitaire.
01:18:27 Écoutez.
01:18:28 Le blocus complet, le bombardement indifférencié
01:18:32 et plus encore la perspective d'une opération massive terrestre
01:18:37 ne sont pas de nature à protéger comme il se doit les populations civiles.
01:18:40 C'est pour cela que nous demandons vraiment que le temps soit pris
01:18:44 pour bien préparer l'initiative ciblée contre les terroristes.
01:18:47 Nous sommes prêts à y apporter notre coopération
01:18:49 en faisant bien la distinction entre les groupes terroristes,
01:18:52 les autorités politiques et la population.
01:18:54 Mais nous pensons qu'une trêve humanitaire est aujourd'hui utile
01:18:57 pour pouvoir protéger les populations qui sont sur le terrain,
01:19:01 qui ont subi des bombardements.
01:19:03 Un procès attendu.
01:19:05 Fin 2024, 8 majeurs seront jugés devant la Cour d'assises spéciales de Paris.
01:19:10 Accusés d'être impliqués dans l'assassinat du professeur Samuel Paty en 2020.
01:19:15 Deux d'entre eux, amis de l'assaillant,
01:19:17 sont accusés d'avoir eu connaissance du projet terroriste.
01:19:20 6 mineurs également mis en cause seront jugés devant le tribunal pour enfants
01:19:23 à partir de fin novembre de cette année.
01:19:26 Merci beaucoup Maureen de nous avoir accompagné dans ce soir info week-end
01:19:30 où livrer l'information.
01:19:31 Prochain point complet ce sera à minuit avec l'édition de la nuit.
01:19:35 Vous le savez donc, à la une, ces intenses bombardements sur la bande de Gaza.
01:19:40 Le Hamas qui parle de violents combats à Gaza.
01:19:44 On va faire le point justement sur place avec nos envoyés spéciaux
01:19:47 à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
01:19:49 Merci Régine d'être une nouvelle fois avec nous.
01:19:52 Régine Delfou avec Thibaut Marcheteau.
01:19:54 Quelles sont les dernières informations dont vous disposez à cette heure ?
01:19:58 Écoutez Olivier, pour le moment, on n'a pas eu d'autres alertes.
01:20:05 C'est à dire qu'on n'a pas eu besoin de se mettre à l'abri.
01:20:07 Mais on entend dans le ciel les avions de chasse, les drones,
01:20:11 des interceptions de roquettes, des bombardements aussi de l'autre côté
01:20:17 puisque nous sommes quand même assez proches.
01:20:19 Alors on ne peut pas vraiment parler de contre-offensive terrestre.
01:20:23 Enfin, Zahal ne communique plus depuis 19h30.
01:20:28 Ils ont dit qu'ils allaient intensifier les frappes.
01:20:32 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, nous étions vraiment près de la ligne de front
01:20:35 et nous avons vu ces échanges de tirs qui étaient très importants
01:20:41 avec notamment des villes ciblées comme Hachkelon ou encore Sderot
01:20:47 et où Tel Aviv, il y a eu quelques blessés.
01:20:50 Mais mercredi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
01:20:55 avait pris la parole lors d'une allocution télévisée.
01:20:59 Il avait réaffirmé que cette contre-offensive serait bien faite.
01:21:05 Il n'a pas donné de date.
01:21:07 Le lendemain, il y a eu une première incursion avec l'infanterie israélienne
01:21:12 appuyée par des avions de chasse mais aussi des drones.
01:21:15 Et puis ce matin, exactement une nouvelle incursion également.
01:21:20 Au total, ils ont quand même ciblé 250 points stratégiques du Hamas
01:21:24 et aussi éliminé un commandant du Hamas.
01:21:27 Donc on sent qu'il y a cette intensification, peut-être pour préparer la contre-offensive.
01:21:32 Mais pour le moment, on ne peut pas vous certifier que c'est cela.
01:21:35 Mais effectivement, nous, là où nous sommes, et nous sommes près de la bande de Gaza,
01:21:40 nous entendons tous ces va-et-vient d'avions de chasse,
01:21:44 et puis ces bruits et ces interceptions de roquettes.
01:21:47 Merci beaucoup. Merci Régine, Régine Delfour avec Thibault Marcheteau en direct
01:21:53 à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
01:21:56 Alors que d'intenses bombardements étaient en cours ce soir,
01:22:00 le Hamas parle de violents combats.
01:22:02 On s'intéresse donc aux conséquences en France de ce conflit.
01:22:07 Et vous voyez, c'est très clair, ces derniers temps sur notre territoire,
01:22:11 Gérald Darmanin l'a annoncé notamment au Dauphiné libéré.
01:22:14 Depuis le 7 octobre, nous avons recensé 719 incidents antisémites en France.
01:22:20 Voyez les mots de Gérald Darmanin, une haine de l'autre est assez forte dans notre pays.
01:22:25 Je vous propose d'écouter Georges Bensoussan.
01:22:28 L'historien était l'invité justement de Romain Desarbes ce matin dans La Matina.
01:22:32 Allez écoutez-le.
01:22:34 Et ce qui est frappant, c'est qu'on est à un niveau très élevé d'actes antisémites,
01:22:39 alors qu'en Israël, le 7 octobre, les Israéliens ont été visés en tant que Juifs.
01:22:44 Et ici, finalement, on pourrait s'attendre à ce qu'il y ait des voix de feu,
01:22:50 des exactions sur la population d'origine arabe.
01:22:52 Et le fait, c'est l'inverse.
01:22:54 C'est la population d'origine juive qui a été victime là-bas,
01:22:56 qui est victime ici d'exactions.
01:22:58 Il y a quelque chose ici d'étrange, et d'autant plus étrange que dans ce conflit,
01:23:02 vous avez une partie de la population juive de France qui a des liens incarnés avec Israël,
01:23:06 c'est-à-dire de la famille, des amis, etc.
01:23:08 Alors que dans la population d'origine arabo-musulmane en France,
01:23:11 il n'y a pas de lien direct avec la Palestine.
01:23:13 Il y a un lien idéologique, un lien de sympathie, qu'on peut parfaitement comprendre,
01:23:17 mais pas un lien charnel.
01:23:19 - J'y donne une communauté juive visée sur son territoire,
01:23:22 après ces terribles attentats, mais aussi visée également aujourd'hui en France.
01:23:27 Votre réaction ?
01:23:28 - Oui, tout à fait. Il ne faut pas s'habituer à cela.
01:23:32 Je voudrais peut-être en un mot dire qu'il y a aussi du côté français une sorte de confirmation
01:23:39 que la deuxième étape de l'attaque israélienne a commencé.
01:23:43 L'ambassadeur de France en Israël vient de le dire.
01:23:46 Je le dis sur mes infos de là-bas.
01:23:49 Et une deuxième chose, pour terminer le côté international,
01:23:55 une délégation de Hamas, on n'a pas mentionné, se trouve en Russie.
01:24:00 Et il y a une délégation iranienne aussi.
01:24:05 On a parlé d'une guerre de civilisation, etc.
01:24:08 Il ne s'agit que d'une confrontation entre l'islam et l'Occident.
01:24:20 Il s'agit aussi d'une partie de la confrontation aujourd'hui qui a commencé avec la guerre Russie-Ukraine, etc.
01:24:28 Et entre des mondes, des camps qui se créent,
01:24:33 et la Russie pendant des années a manifesté une certaine sympathie à Israël,
01:24:40 il y avait des arrangements, etc.
01:24:42 Maintenant, la Russie se pose clairement dans les camps adverses.
01:24:46 En ce qui concerne les réactions intérieures en France,
01:24:51 je pense qu'en Israël, on est plus ou moins habitué à de telles manifestations.
01:24:56 Ça fait partie de la culture politique française.
01:24:59 Et qu'il faut bien sûr qu'il y ait ce côté positif.
01:25:06 Moi, je me souviens bien sûr de la précédente manifestation.
01:25:09 J'étais déjà à Paris, organisée par l'extrême gauche.
01:25:14 Avec les Hamas ensemble,
01:25:17 les Hamas qui ont crié à l'Akbar et qui ont attaqué des synagogues.
01:25:25 Donc là, je pense qu'il faut laisser la décision aux autorités compétentes,
01:25:31 si telle manifestation peut avoir lieu ou non.
01:25:34 Sur le regard de la Russie, je vous interroge dans un instant, Jara Havès-Pierre.
01:25:36 Madame Judith Vintraud, Jean Messia.
01:25:38 Juste sur les manifestations.
01:25:40 Moi, je suis plutôt contre les interdictions et a fortiori les interdictions systématiques.
01:25:46 Surtout quand la France n'est pas capable de faire respecter ces interdictions
01:25:51 et que les manifs ont lieu quand même.
01:25:52 Ça, c'est le pire.
01:25:54 Mais en l'occurrence, parmi les organisateurs, il y a le NPA.
01:25:59 Et le NPA fait actuellement l'objet d'une enquête,
01:26:03 ouverte par la justice, pour apologie du terrorisme.
01:26:08 Pourquoi ? Parce que, pas dans le passé, mais le 7 octobre,
01:26:11 c'est-à-dire jour de l'attaque terroriste du Hamas contre Israël,
01:26:17 le NPA n'a fait qu'un communiqué pour exprimer son soutien aux Palestiniens
01:26:22 et aux moyens de lutte qu'ils ont choisis.
01:26:27 C'est-à-dire qu'il a légitimé le massacre du 7 octobre.
01:26:33 Le pire dans cette manif, c'est que nous avons encore des concitoyens,
01:26:37 des concitoyens bien sûr qui sont morts, des Français.
01:26:40 On a 30 Français, je crois, 39 Français qui sont morts
01:26:44 et d'autres qui sont encore détenus en otage.
01:26:47 Donc comment est-ce qu'on peut, à quel moment, si vous voulez,
01:26:50 cette manifestation et les gens qui l'organisent et les gens qui y vont sont Français ?
01:26:54 À quel moment ils éprouvent une allégeance ou une sympathie pour leurs concitoyens ?
01:26:59 Si ces gens étaient vraiment d'identité française,
01:27:01 ils ne se sentiraient plus concernés par les otages et les morts français
01:27:04 que par une cause qui est par définition un peu étrangère à la France.
01:27:07 En ce qui concerne l'antisémitisme, je termine par là,
01:27:11 c'est qu'on ne peut pas, si vous voulez, on paye quand même d'une certaine façon
01:27:16 le bilan de notre politique migratoire totalement dingue de ces 40 dernières années.
01:27:22 C'est-à-dire qu'on ne peut pas continuer à islamiser la France
01:27:26 par l'afflux continu de certaines immigrations arabo-afro-musulmanes
01:27:31 et s'attendre à ce que la communauté juive vive en paix sans se planquer.
01:27:36 Si c'était possible, les Juifs seraient encore dans les pays arabes.
01:27:41 Je vous rappelle qu'à partir de 1948, c'était la valise ou le cercueil pour la plupart des Juifs,
01:27:45 des pays dans lesquels pourtant les Juifs vivaient depuis des siècles.
01:27:48 Ce qui s'est passé dans les pays arabes se passe aujourd'hui en France.
01:27:53 Il nous reste 6 minutes, je voulais vous parler du NPA justement.
01:27:56 Le NPA qui s'est invité dans nos universités, notamment à Nanterre.
01:27:59 Le NPA qui a réuni une cinquantaine d'étudiants à la faculté de Nanterre
01:28:02 pour discuter d'organiser le soutien au peuple valaissimien contre la colonisation,
01:28:07 selon leurs mots, menée par l'état d'Israël.
01:28:10 Le groupe d'étudiants qui s'en prend ouvertement à Israël et qui défend le Hamas.
01:28:14 Ça rappelle ce que vous venez de dire. Regardez ce sujet.
01:28:17 C'est un appel des jeunes du NPA qui a fait grand bruit à la faculté de Nanterre.
01:28:22 Pas par le nombre, avec une cinquantaine d'étudiants rassemblés, mais plus dans les propos.
01:28:27 On voit que l'état d'Israël prend appui sur les attaques du Hamas et de la résistance palestinienne
01:28:33 pour continuer leur entreprise de colonisation qui dure depuis 75 ans
01:28:36 et pour commencer un réel nettoyage ethnique.
01:28:39 Quant à la position française dans ce conflit,
01:28:41 les jeunes du NPA attaquent frontalement le président de la République.
01:28:45 La propre politique du gouvernement Macron, qui est un soutien inconditionnel à l'état d'Israël
01:28:50 et qui est complice aujourd'hui des crimes qui sont commis par l'état d'Israël.
01:28:54 Macron a annoncé qu'il proposait une coalition internationale.
01:28:58 Les mêmes moyens qui ont été mis en œuvre pour lutter contre l'état islamique,
01:29:02 maintenant ils veulent mettre ça en œuvre contre le peuple palestinien.
01:29:05 Or, la coalition proposée par le chef de l'état est dirigée contre le Hamas et non le peuple palestinien.
01:29:11 Un amalgame de la part de l'organisation qui a du mal à passer auprès des autres étudiants.
01:29:16 Il y a d'un côté défendre des victimes, ce qui est totalement normal,
01:29:20 puis il y a défendre un groupe terroriste, prendre leur parti, et ça je trouve que c'est grave et que c'est choquant.
01:29:26 Je pense qu'évidemment ils ont peut-être dérapé sur le sujet.
01:29:30 Je pense qu'en voulant défendre les palestiniens, ils sont allés trop loin dans leurs propos.
01:29:35 Des actions locales, des jeunes du NPA et une participation annoncée au rassemblement pro-palestinien
01:29:40 prévu ce samedi dans la capitale.
01:29:42 Manifestation interdite par la préfecture de police de Paris.
01:29:46 Alors Elliot Maman, c'est vrai qu'on a vu ces jeunes d'extrême gauche du NPA
01:29:50 qui n'ont pas en tout cas le look de jeunes islamistes radicalisés
01:29:56 et pourtant ils tiennent des propos en soutien au Hamas, aux terroristes du Hamas.
01:30:00 Ils sont des adeptes des données.
01:30:03 Peut-être, il faudra leur demander.
01:30:07 En tout cas Elliot Maman, on a aujourd'hui nos universités grand grainées par cette idéologie.
01:30:13 Oui, ce qui est assez impressionnant c'est à quel point le politiquement correct a réussi à prendre comme ennemi favori Israël
01:30:19 dans un processus que je n'ai pas totalement compris.
01:30:22 Si tu en t'es que ça soit du politiquement correct.
01:30:24 Voilà, en tout cas c'est très peu politiquement correct aujourd'hui de soutenir Israël
01:30:29 et d'ailleurs dans une conversation que ce soit avec des étudiants ou de manière générale en société
01:30:34 ceux qui prennent un risque ou plutôt ceux qui affichent plutôt leur soutien au sionisme que le contraire.
01:30:39 C'est beaucoup plus difficile de soutenir un propos inverse à celui qui est tenu.
01:30:44 Notamment parce qu'il y a une espèce aussi de lecture ultra matérialiste
01:30:48 qui consiste à dire "oui mais vous comprenez, Israël a beaucoup plus de capital économique
01:30:52 et de position stratégique par rapport à son opposant dans le conflit
01:30:58 et de fait Israël ne peut qu'être en position de coupable pour ce simple phénomène là".
01:31:02 D'ailleurs vous savez, le philosophe Gilles Deleuze avait écrit beaucoup de textes sur la question
01:31:06 et ça avait inspiré aux éditions Minuit la volonté de faire une recension de ces différents textes
01:31:11 dans un ouvrage, dans deux ouvrages je crois d'ailleurs, intitulé "Deux régimes, deux fous".
01:31:15 Et on comprend bien que les deux régimes avaient en lui-même un rapport dialectique
01:31:19 parce que c'était à la fois renvoyer d'Ozaddo les proto-états palestiniens et l'état israélien
01:31:25 mais aussi plus directement l'état israélien au régime nazi.
01:31:29 Donc c'est quand même, dans ce courant idéologique là, c'est une dimension qui est tout à fait présente.
01:31:34 Et on arrive au terme de cette émission, un peu plus de 10 minutes.
01:31:37 On vous le rappelle, l'actualité ce soir, ce sont ces intenses bombardements
01:31:41 qui sont en cours sur la bande de Gaza.
01:31:44 On nous discute à l'instant de cette manifestation pro-palestinienne interdite à Paris.
01:31:50 Nous attendons le recours du tribunal administratif
01:31:53 mais c'était intéressant ce que vous disiez tout à l'heure lorsque le sujet passait, J.D. Ronkouts,
01:31:58 c'est le ressenti de la communauté juive.
01:32:00 Finalement, ça rappelle les heures les plus sombres que nous avons vécues.
01:32:05 Oui, tout à fait. Je pense que c'est fort parce qu'aujourd'hui l'état d'Israël existe.
01:32:10 Mais d'arriver à un anti-judaïsme primaire dans ces manifestations,
01:32:17 dans ces expressions d'un camp politique, celui de M. Mélenchon,
01:32:22 cela mène à des tristes conclusions et résultats.
01:32:27 De ce point de vue, il faut combattre de telles manifestations.
01:32:33 Cette direction dans laquelle ceux qui veulent comparer Israël au Hamas
01:32:38 en disant qu'ils ont commis des crimes de guerre,
01:32:42 c'est une direction très dangereuse, une tournure très dangereuse
01:32:46 que les débats politiques légitimes concernant le problème palestinien prennent.
01:32:52 Gérard Vespière, pour conclure, intense bombardement ce soir,
01:32:56 à quoi s'attendre dans les prochaines heures ?
01:32:59 Est-ce que le conflit pourrait toucher davantage la région ?
01:33:05 Il y a deux hypothèses.
01:33:07 Celle de Général Paul Méro, qui nous a dit que ce serait un préparatif
01:33:12 à une opération militaire de plus grande envergure.
01:33:16 Il y a un autre regard qui peut être porté.
01:33:20 Actuellement, que se passe-t-il ?
01:33:22 Vous avez l'Europe qui demande une trêve humanitaire,
01:33:25 vous avez l'ONU qui demande un cessez-le-feu humanitaire,
01:33:28 vous avez les États-Unis, le plus grand allié d'Israël,
01:33:32 qui demandent une trêve humanitaire.
01:33:35 Donc, est-ce que finalement, Israël va pouvoir éviter cela ?
01:33:40 Et s'il ne peut pas l'éviter, dans 24 heures, 48 heures,
01:33:45 on pourrait avoir une trêve humanitaire.
01:33:48 Et militairement, que faites-vous dans ces cas-là ?
01:33:51 Vous augmentez un petit peu ou beaucoup vos frappes,
01:33:56 parce que vous savez que dans quelques jours,
01:33:59 vous allez devoir les suspendre.
01:34:01 Donc, c'est une hypothèse,
01:34:03 mais je crois qu'elle ne doit pas du tout être mise de côté.
01:34:06 Et on suit l'évolution de la situation de très près, bien évidemment, sur ces news.
01:34:10 Merci Gérard Vespière, je le rappelle, vous êtes le fondateur du média Le Monde décrypté.
01:34:14 Merci à tous, merci Judith Vintraud, merci Jean-Michel Fouvergue,
01:34:19 merci Eliot Mamann. L'actualité continue, je vous le disais sur ces news.
01:34:23 À minuit, l'édition de la nuit.
01:34:25 Tout ce qu'il faut retenir des toutes dernières informations,
01:34:28 et ce sera avec Simon Guillin.
01:34:30 Excellente nuit sur notre antenne.
01:34:32 Un grand merci à Martin Mazur, qui m'a aidé à préparer cette émission,
01:34:35 ainsi qu'à toutes les équipes techniques. À très vite.
01:34:38 4 à 8.
01:34:38 [musique]

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