• il y a 8 mois
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00:00:00 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver sur CNews pour Soir Info Week-end.
00:00:05 En compagnie à mes côtés de Rachel Flore, pardo, avocate.
00:00:08 Bonsoir, bonsoir maître.
00:00:10 Bonsoir Raphaël Stainville, également journaliste.
00:00:12 Bonsoir Eliott Mamann, vous êtes chroniqueur politique.
00:00:16 Et Joseph Touvenel également avec nous, journaliste.
00:00:19 Bonsoir, mon cher Joseph.
00:00:21 Dans l'actualité de ce samedi soir, le salon de l'agriculture qui se prépare déjà à fermer ses portes.
00:00:27 Il reste encore la journée de demain, mais déjà l'heure est au bilan.
00:00:31 Et pour de nombreux secteurs du monde paysan, il est entaché par l'échec des négociations avec le gouvernement.
00:00:37 Nous écouterons notamment le témoignage d'un éleveur de Gironde.
00:00:40 Il est revenu auprès de nos journalistes sur ces trois semaines de vives contestations agricoles.
00:00:45 Le Var met en place une nouvelle stratégie pour lutter contre le trafic de drogue.
00:00:50 L'objectif est d'interdire les dealers de séjourner dans la ville de hier.
00:00:54 Comment la préfecture compte s'y prendre ?
00:00:56 Une telle mesure peut-elle être efficace dans la lutte contre le narco-banditisme ?
00:01:00 On en débat dans Soir Info.
00:01:02 Et puis des Jeux Olympiques.
00:01:03 Sous haute sécurité, le préfet de police de Paris a dressé le contour des nouvelles règles de circulation
00:01:09 qui seront mises en place pendant la compétition.
00:01:11 Vous verrez en fin d'émission le sujet qui, j'en suis sûr, fera très plaisir aux Franciliens qui nous regardent.
00:01:18 Et puis 148e jour de détention pour les otages détenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:01:25 Trois de ces otages sont français.
00:01:27 Ils se nomment Ofer, Orion et Oad.
00:01:29 Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:01:32 Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:01:36 Et cette question à présent, l'État hébreu est-il prêt pour une trêve avec le Hamas ?
00:01:42 C'est ce que semble assurer un haut responsable américain.
00:01:45 Israël a plus ou moins accepté un accord de trêve à Gaza, a-t-il déclaré,
00:01:50 précisant que la balle était désormais dans le camp du Hamas.
00:01:53 Il s'agirait toujours, selon ce responsable, d'un cessez-le-feu de six semaines qui pourrait commencer aujourd'hui à Gaza.
00:01:59 On peut donc imaginer demain ou peut-être durant le week-end, au début de semaine.
00:02:04 Et encore, ça paraît mal parti si le Hamas acceptait donc de libérer une catégorie bien définie d'otages vulnérables.
00:02:11 C'est ce que dit ce responsable américain.
00:02:14 Alors avec nous pour en parler, Jacques Hutzinger, qui est...
00:02:16 Alors on me dit qu'il n'est pas là.
00:02:18 On est en train d'essayer de le joindre, ancien ambassadeur de France en Israël, qui va nous rejoindre dans quelques instants.
00:02:24 Un contexte extrêmement tendu.
00:02:26 Raphaël Stainville, on l'annonçait hier, le Hamas accuse l'armée israélienne d'avoir tué 115 personnes en tirant sur une foule qui se ruait sur des camions d'aide humanitaire.
00:02:36 On a vu que la version rapportée par TSAL était quelque peu différente.
00:02:39 Est-ce que dans ce contexte, cet accord a, selon vous, une chance d'aller au bout ?
00:02:44 On le voit, c'est compliqué.
00:02:46 Et lorsque un responsable américain nous explique qu'Israël a plus ou moins accepté un accord de trêve,
00:02:53 avec sous condition qu'un certain nombre d'otages soient libérés,
00:02:58 il faut voir le temps que cela peut prendre parce que le Hamas, la dispersion des otages dans la bande de Gaza,
00:03:06 qui ne sont pas forcément tous aux mains des mêmes mouvements terroristes, rend compliquée.
00:03:12 Il y a des discussions qui ont lieu entre Doha, l'Égypte.
00:03:15 Tout ça, ce sont des circuits qui sont longs.
00:03:18 Donc entre le moment où Israël donne son accord pour obtenir une validation en bonne et due forme du Hamas,
00:03:26 ça va prendre encore probablement du temps.
00:03:28 Alors vous dites des discussions entre Doha et l'Égypte.
00:03:30 Là, ce sont des informations qui nous viennent des États-Unis.
00:03:33 Quel est le poids justement de Washington dans ces négociations ?
00:03:38 Quand ce type d'informations vient justement des États-Unis, est-ce qu'il faut y prêter attention ?
00:03:41 Rachelle Fleur, pardon.
00:03:42 Écoutez, moi j'y prête une attention particulière parce que je suis membre d'un collectif d'avocats,
00:03:46 qui est les avocats des victimes du 7 octobre.
00:03:49 On accompagne plusieurs familles de victimes, plusieurs familles d'otages.
00:03:53 Alors quand je vous entends dire que peut-être il pourrait y avoir un accord,
00:03:56 je suis quand même très émue et remplie de joie.
00:03:58 En tout cas, j'espère.
00:03:59 Je pense qu'aujourd'hui, on ne peut que souhaiter qu'il y ait cet accord qui permette la libération des otages,
00:04:03 qu'on arrive vers un cessez-le-feu et que derrière, on puisse enfin avoir un espoir de paix.
00:04:08 Alors il s'agirait dans cet accord de libérer une catégorie bien définie d'otages vulnérables.
00:04:13 On peut aussi imaginer qu'en échange, le Hamas exige la libération de prisonniers palestiniens
00:04:18 puisque c'est souvent ce qui se fait dans ce type d'accord.
00:04:21 Joseph Touvenel.
00:04:22 C'est assez choquant.
00:04:23 Vous avez raison de le présenter comme ça.
00:04:26 Mais enfin, les prisonniers palestiniens...
00:04:28 Qui ont parfois du sang sur les mains, il faut le dire.
00:04:30 Qui sont en prison pour de bonnes raisons.
00:04:32 Bien sûr.
00:04:33 Ce ne sont pas des civils qui faisaient la tête ou qui étaient chez eux qui se font enlever par un mouvement terroriste.
00:04:38 Mais sauf qu'on oublie de le dire, mais lors des précédentes trêves,
00:04:40 il y a eu un nombre assez important de prisonniers palestiniens qui ont été relâchés.
00:04:43 D'accord, il peut y avoir des échanges.
00:04:45 Une négociation qui aboutit, c'est que chacun des partis fait un pas vers l'autre.
00:04:52 C'est quelque chose.
00:04:53 Alors peut-être que ce sera la contrepartie,
00:04:56 mais n'oublions pas quand on nous parle de la journée du 7 octobre, cette journée continue aujourd'hui.
00:05:01 C'est comme la seconde guerre mondiale.
00:05:02 La seconde guerre mondiale, ça n'a pas été que le 1er septembre en 1939.
00:05:06 Ça s'est terminé à la fin de la guerre.
00:05:08 Les barbaries du 7 octobre, elles se continuent aujourd'hui.
00:05:11 Tant qu'il y aura des innocents, des civils, des otages détenus par un mouvement terroriste,
00:05:17 cette barbarie du 7 octobre continuera et on souhaite tous qu'elle s'arrête.
00:05:20 Donc si les négociations aboutissent, tant mieux.
00:05:22 Eliott Mamann.
00:05:24 Oui, je crois qu'il y a deux choses.
00:05:25 D'abord, sur le terrain israélien, la gêne que l'on peut avoir par rapport à la définition
00:05:30 de avec qui négocier pour libérer les otages s'explique notamment par tout de même une réussite de Tsaïl,
00:05:35 qui est parvenue à éliminer l'essentiel du commandement militaire du Hamas.
00:05:39 Il reste donc en effet des factions qui ne répondent plus nécessairement aux ordres qui viennent de Doha.
00:05:43 Et donc on ne sait pas exactement à qui répondent les otages, à qui appartiennent-ils.
00:05:47 Et d'ailleurs, on ne sait pas exactement qui parmi les otages est encore en vie.
00:05:50 C'est une autre réalité assez effroyable de la situation que l'on est en train de vivre,
00:05:53 mais qui est prise de plus en plus au sérieux par les médias israéliens.
00:05:57 Par ailleurs, je crois que sur le volet américain,
00:05:58 il faut tout de même remarquer les raisons du zèle de Joe Biden cette semaine,
00:06:02 qui a en effet régulièrement mis sur le devant de la scène la possibilité d'un accord de cesser le feu
00:06:07 entre Israël et le Hamas à Gaza.
00:06:09 Ce tenait cette semaine, ce mardi, des primaires au Michigan.
00:06:14 Le Michigan est l'État où il y a l'une des communautés musulmanes les plus importantes des États-Unis.
00:06:19 Et donc si Joe Biden a particulièrement insisté notamment sur la corrélation entre le Ramadan,
00:06:23 qui commence le 11 mars, et la nécessité de convenir d'un cesser le feu très prochain à Gaza,
00:06:30 c'est notamment parce qu'il comprend bien qu'il y a une sphère démographique de l'électorat du Parti démocrate
00:06:36 qui était en train de lui échapper et que ses positions,
00:06:38 notamment sur la question du conflit au Moyen-Orient, pouvaient précisément lui faire défaut.
00:06:42 Allez, on va donc retrouver Jacques Hutzinger.
00:06:47 On a réussi à rétablir la liaison qui est avec nos anciens ambassadeurs de France en Israël.
00:06:51 Bonsoir, merci d'être en direct ce soir sur CNews.
00:06:56 On parlait donc de cet accord avec ce contexte qui reste extrêmement tendu, M. Hutzinger.
00:07:03 Est-ce que dans ce contexte, cet accord a selon vous une chance d'aller au bout ?
00:07:08 Oui, je pense que oui, mais ça peut toujours capoter au dernier moment.
00:07:13 Et pourquoi je pense que oui ?
00:07:16 Parce que les deux adversaires, Israël comme le Hamas,
00:07:21 tous les deux ont un intérêt fort à conclure un accord avant le Ramadan, c'est-à-dire avant le 10 mars.
00:07:31 Israël, parce qu'il y a la pression des familles pour la libération des otages
00:07:38 qui pèse sur Netanyahou et le gouvernement,
00:07:42 et le Hamas parce que cet accord permettrait la libération de centaines de prisonniers palestiniens
00:07:51 au moment de l'ouverture du Ramadan,
00:07:53 et que ça viendrait évidemment accroître encore sa popularité dans la population palestinienne.
00:07:59 Autrement dit, chacun des deux, pour des raisons particulières,
00:08:03 pour des raisons qui valent pour chacun,
00:08:05 a intérêt à ce qu'un accord se conclue dans les jours qui viennent.
00:08:08 Dernièrement, on avait appris qu'un accord de ce type avait capoté aussi
00:08:15 en raison de la libération de ce nombre très important de prisonniers palestiniens.
00:08:21 On peut comprendre aussi la frilosité d'Israël quant à ces libérations.
00:08:27 Pourquoi est-ce que là, ça fonctionnerait plus que les fois précédentes ?
00:08:32 Parce que ça a fonctionné.
00:08:35 Vous savez, il y a déjà eu un accord fin novembre, début décembre,
00:08:39 qui a tenu 15 jours,
00:08:41 et qui a permis la libération d'une quarantaine d'otages israéliens
00:08:47 et des quelques centaines de prisonniers palestiniens.
00:08:51 Ils peuvent s'entendre sur un accord du même type, c'est-à-dire un accord limité,
00:08:57 qui permettrait la libération d'une partie des otages israéliens,
00:09:01 une quarantaine, les femmes, les enfants, les malades, les blessés,
00:09:06 et quelques centaines, pas plus, de prisonniers palestiniens.
00:09:11 Ça serait un accord partiel avec une durée de cessez-le-feu limitée.
00:09:16 Jacques Hultzinger, c'est une information qui nous vient des États-Unis,
00:09:19 d'un responsable américain.
00:09:22 Quel est le poids aujourd'hui de Washington dans ces négociations ?
00:09:27 Actuellement, le poids de Washington est extrêmement important.
00:09:32 Washington pèse auprès des deux États arabes,
00:09:37 que sont le Qatar et l'Égypte,
00:09:40 pour qu'ils obtiennent du Hamas cet accord de cessez-le-feu,
00:09:45 libération des otages.
00:09:46 Donc, il y a une détermination de Biden et d'administration américaine
00:09:52 qui est extrêmement forte,
00:09:54 parce qu'ils pensent qu'à partir de cet accord,
00:09:56 ensuite, le jour d'après de l'accord,
00:10:00 il pourra se dérouler tout un processus
00:10:04 sur lequel les Américains sont en train de travailler.
00:10:07 Maintenant, les Américains ne sont plus tout puissants comme ils l'étaient avant.
00:10:12 Ils n'ont plus la capacité de contraindre Israël et Netanyahou.
00:10:18 Il y a donc des discussions très âpres
00:10:22 entre Washington et le gouvernement de Netanyahou.
00:10:26 Eliott Mamann.
00:10:27 Oui, je crois simplement que les discussions que nous avons
00:10:30 rappellent la différence entre l'urgent et l'impératif.
00:10:33 Il est urgent de libérer les otages, il est impératif de détruire le Hamas.
00:10:36 Et à l'heure actuelle, il s'avère que ces deux objectifs
00:10:39 peuvent, à certains égards, être contradictoires.
00:10:42 Parce qu'évidemment, on est en train de parler d'un accord
00:10:44 qui peut s'avérer asymétrique
00:10:45 aux beaucoup plus de prisonniers palestiniens,
00:10:47 potentiellement terroristes ou avec un passé terroriste,
00:10:50 seront libérés que d'otages israéliens renvoyés en Israël.
00:10:53 Et là, il y a quand même une forme de dichotomie qui est absolument tragique
00:10:57 et qu'il nous faut parvenir à interpréter.
00:10:59 Je n'avais pas de questions particulières.
00:11:01 Oui, mais Jacques Hultzinger peut réagir à vos propos, à votre remarque, Eliott Mamann.
00:11:08 Écoutez, dans la relation complexe et ambigüe
00:11:15 qu'il y a eu entre le Hamas et Israël depuis maintenant une vingtaine d'années,
00:11:22 voire plus, une dizaine d'accords se sont conclus entre le Hamas et Israël
00:11:29 pour des cesser le feu et pour des libérations d'otages.
00:11:33 Rappelez-vous la libération du soldat Chalit en 2006-2007.
00:11:41 Chalit a été libéré contre un millier de prisonniers palestiniens,
00:11:46 dont Sinwar qui est le chef du Hamas de Gaza actuel.
00:11:52 Donc en Israël, les otages sont sacrés
00:11:58 et on fera tout pour libérer les otages, quel qu'en soit le prix.
00:12:02 Ça fait partie de leur histoire.
00:12:05 Joseph Tounel.
00:12:06 Oui, traditionnellement, la Russie ou l'ex-URSS à un moment donné
00:12:09 avait un poids par rapport à un certain nombre de pays arabes.
00:12:12 Est-ce qu'aujourd'hui, Poutine est totalement marginalisé
00:12:15 ou est-ce qu'il a une influence, il peut avoir une influence
00:12:18 pour un accord de paix entre Israël et le mouvement terroriste Hamas ?
00:12:24 Poutine va recevoir ce week-end, il les a invités,
00:12:32 toutes les factions palestiniennes à Moscou.
00:12:35 Le FATA, l'autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et le Hamas.
00:12:41 Tous vont se retrouver à Moscou pendant le week-end.
00:12:45 Cela veut signifier que la Russie garde une influence
00:12:50 sur la région et sur le conflit.
00:12:52 C'est le seul pays qui puisse actuellement rassembler chez lui,
00:12:56 inviter chez lui, toutes les factions palestiniennes.
00:13:00 Maintenant, cela ne veut pas dire que la Russie soit la puissance
00:13:04 qui pourra obtenir un accord de paix.
00:13:08 Non, jusqu'ici, c'est toujours l'Amérique qui a gardé la primauté
00:13:13 en matière de processus de paix.
00:13:15 Mais la Russie a de l'influence auprès d'un certain nombre de pays arabes
00:13:21 et auprès du mouvement palestinien.
00:13:23 Jacques Hutzinger, quels sont les enjeux ?
00:13:26 On parle d'une trêve aujourd'hui qui pourrait durer six semaines.
00:13:29 Quels sont les enjeux d'une trêve de six semaines ?
00:13:31 D'abord sur le plan humanitaire, évidemment,
00:13:34 et puis aussi sur le plan militaire.
00:13:36 Eliott Mamann évoquait l'impératif, finalement,
00:13:40 de détruire aujourd'hui le mouvement terroriste.
00:13:44 Quels sont les risques d'une trêve aussi longue, soit-elle,
00:13:48 six semaines pour Tsaïkal et pour Israël ?
00:13:52 Il faut relativiser les choses.
00:13:57 Une trêve de six semaines serait, je dirais, dans l'intérêt
00:14:04 des deux armées en présence.
00:14:06 L'armée israélienne, Tzahar, elle-même souhaiterait qu'il y ait une trêve
00:14:13 parce qu'elle doit se réorganiser par rapport aux quatre mois de combat
00:14:18 qui viennent d'avoir lieu.
00:14:20 Et il y a des mobilisations de réservistes,
00:14:23 il y a des entretiens de matériel,
00:14:26 il y a toute une série d'éléments logistiques
00:14:28 qui fait qu'une trêve lui permettrait de se réadapter
00:14:33 et de se préparer le jour venu à une opération militaire finale.
00:14:41 Donc l'armée israélienne n'est pas contre une trêve.
00:14:45 Quant aux brigades du Hamas qui demeurent,
00:14:49 à peu près une brigade et demie,
00:14:51 effectivement, cette trêve lui permettrait également de se réorganiser.
00:14:55 Mais ça ne serait pas décisif.
00:14:59 Si les combats doivent reprendre dans six semaines,
00:15:02 ils reprendront et à un moment ou à un autre,
00:15:07 chacun le sait bien, l'armée israélienne,
00:15:10 si elle va jusqu'au bout de ces combats à Rafah, l'emporterait.
00:15:16 Mais ce qui peut se passer, c'est que pendant ces six semaines,
00:15:19 la pression internationale, la pression américaine,
00:15:23 la pression des pays arabes conduisent à ce qu'au bout des six semaines,
00:15:29 les combats ne reprennent pas.
00:15:31 Merci beaucoup Jacques Hunsinger d'avoir été avec nous ce soir.
00:15:34 Je rappelle que vous êtes ancien ambassadeur de France en Israël.
00:15:38 Eliott Mamann, vous souhaitiez ajouter quelque chose ?
00:15:40 Oui, simplement, il est vrai qu'il y a un impératif aussi économique pour Israël.
00:15:43 On rappelle qu'il y a de nombreux réservistes qui sont en ce moment déployés sur le terrain.
00:15:47 Ces réservistes sont d'une part payés par l'État israélien,
00:15:51 mais par ailleurs, ils ne travaillent pas.
00:15:52 Donc il y a quand même un problème économique qui se pose
00:15:55 et qui explique aussi la volonté évidente de certains Israéliens
00:15:58 de parvenir à trouver une forme d'accalmie dans les combats.
00:16:03 Néanmoins, je ne suis pas certain que cela soit tout à fait souhaitable pour tout le monde.
00:16:08 On a vu que depuis quelques jours, le Hamas et d'autres entités terroristes depuis Gaza
00:16:13 reprenaient des tirs de roquettes sur Israël.
00:16:14 Alors on est loin des salles d'une centaine de roquettes qui pouvaient être tirées avant la guerre.
00:16:18 C'est plutôt quatre ou cinq roquettes isolées.
00:16:20 Néanmoins, c'est quand même un signal des organisations terroristes
00:16:22 qui veulent dire on a toujours de quoi faire.
00:16:24 Et s'il y avait une trêve, peut-être pourrait-elle par ailleurs
00:16:27 retrouver d'autres armes, se réarmer et détenir davantage de munitions
00:16:31 qui pourraient précisément menacer la sécurité d'Israël.
00:16:33 Donc il y a vraiment deux objectifs contradictoires.
00:16:36 Rachel Flor, pardon, un dernier mot sur ce sujet.
00:16:38 Je veux juste rappeler, comme vous l'avez fait au début, que ça fait 148 jours.
00:16:41 Maintenant, de 130 otages, je crois, sont encore aux mains du Hamas.
00:16:45 Parmi eux, il y a trois Français, il y a aussi des femmes
00:16:48 et il y a aussi des personnes âgées, des personnes vulnérables.
00:16:51 Et je crois qu'on doit faire vraiment de leur libération une priorité absolue
00:16:55 si on veut aboutir à un cessez-le-feu et à la paix derrière.
00:16:57 Et vous avez raison d'insister sur ce point. Raphaël ?
00:17:02 Non, effectivement, il faut suivre toutes ces évolutions avec beaucoup d'angoisse et d'espoir,
00:17:08 parce qu'effectivement, il y a la vie de ces otages qui est en jeu.
00:17:11 Et donc, on est impatients de voir se concrétiser effectivement
00:17:17 un accord pour ces otages et les familles de ces otages.
00:17:20 On évoquait il y a quelques instants la pression américaine.
00:17:23 Également, les États-Unis qui se sont fait remarquer hier par l'intermédiaire de leur président,
00:17:29 Joe Biden, je ne sais pas si vous avez vu ces images.
00:17:31 Joe Biden qui a commis une nouvelle maladresse, disons, en confondant Gaza avec l'Ukraine.
00:17:37 Je vous propose de regarder ces images.
00:17:40 Et nous devons en faire plus. Et les États-Unis en feront plus.
00:17:44 Dans les prochains jours, nous allons rejoindre avec nos amis à Jordan et d'autres
00:17:48 en fournissant des coups d'eau d'envoi d'alimentation et d'appliquant des matériaux à l'Ukraine.
00:17:54 Et nous cherchons à continuer à ouvrir d'autres avenues à l'Ukraine,
00:17:57 y compris la possibilité d'un corridor marin pour fournir de grandes quantités d'aide humanitaire.
00:18:05 Alors, il le dit deux fois, je ne sais pas si vous avez remarqué.
00:18:07 Georgia Melanie, qui est à côté de lui, ne relâche pas tout de suite.
00:18:10 La deuxième fois, elle tourne quand même la tête.
00:18:11 Elle se dit qu'il y a quelque chose d'un peu étrange.
00:18:15 Le problème, c'est que ça commence à devenir un peu régulier.
00:18:19 Ça va devenir problématique, Joseph Toonel.
00:18:21 Je pense que c'est déjà problématique parce que là, on le voit régulièrement quand c'est public.
00:18:28 Imaginez dans la vie de tous les jours, ce qui pose un problème pour celui qui est la chef,
00:18:32 le chef de l'État de la première puissance mondiale aujourd'hui.
00:18:36 Moi, c'est un peu inquiétant.
00:18:37 Et puis, il veut se représenter aux élections.
00:18:40 Et on a l'impression que les élections américaines, ça va être un concours de vieillards un peu cacochime,
00:18:44 ce qui n'est pas non plus une bonne nouvelle en soi.
00:18:47 Enfin, aux Américains, de régler leurs problèmes.
00:18:51 Franchement, on serait à la place de Joe Biden s'il ne se rend pas compte.
00:18:54 Son entourage, je veux dire, Joe, arrête.
00:18:57 - Eliott, vous me rappeliez pendant l'extrait qu'on vient de voir
00:19:01 que le président américain avait confondu le président égyptien avec le président mexicain.
00:19:04 À l'époque, il avait dit qu'il avait eu d'intéressantes conversations avec Al-Sisi du Mexique.
00:19:09 Donc, c'est quand même très problématique.
00:19:10 Et en effet, la question que les Américains se posent,
00:19:12 ou du moins que la presse conservatrice aux États-Unis se pose,
00:19:15 c'est qui est véritablement au pouvoir ?
00:19:17 Parce qu'on voit bien qu'en l'État, Joe Biden n'est pas en mesure de gouverner véritablement le pays
00:19:21 et d'être le commandant en chef des armées américaines.
00:19:24 Et donc, il y a un véritable sujet.
00:19:25 Et ce qui est intéressant, c'est qu'on met généralement la focalisation sur la question de l'âge.
00:19:29 Mais en réalité, ce n'est pas tant l'âge qui pose problème que les capacités.
00:19:32 Il y a beaucoup de personnes qui ont 80 ans comme Joe Biden,
00:19:35 il a un tout petit peu plus,
00:19:36 et qui seraient tout à fait en mesure de gouverner, de siéger dans un parlement, etc.
00:19:41 On a plein d'exemples.
00:19:42 Mais en l'occurrence, on a manifestement un problème spécifique à Joe Biden.
00:19:45 Et donc, ce qui pourrait se passer par la suite,
00:19:47 vous savez bien que du moment qu'on élit un président américain,
00:19:50 s'il devait avoir une vacance du pouvoir au cours de son mandat,
00:19:53 il n'y a pas de nouvelle élection, c'est le vice-président qui prend le relais.
00:19:57 Et la presse conservatrice explique qu'en réalité,
00:20:00 on nous prépare simplement une élection non avouée de Kamala Harris
00:20:03 qui, au bout de quelques mois, serait contrainte de prendre le relais de Joe Biden,
00:20:07 qui manifestement ne serait plus en mesure de présider les États-Unis.
00:20:10 Alors pourquoi, comment après tout ça,
00:20:11 les démocrates persistent à vouloir le présenter à sa réélection ?
00:20:15 Oui, alors c'est d'autant plus amusant que,
00:20:17 précisément, je parlais des primaires qui ont lieu.
00:20:19 Donc, il y a d'autres candidats, il y a des dissidents au sein du Parti démocrate.
00:20:23 Mais la DNC, donc la Commission démocrate nationale,
00:20:28 cherche à faire taire ces candidats qui, par exemple, ont été privés de débats
00:20:31 sur les grandes chaînes du câble.
00:20:33 Il n'y a pas eu de débat entre démocrates sur CNN, etc.
00:20:37 Parce que le Parti démocrate,
00:20:38 l'establishment du Parti démocrate, pour le dire vite, s'y est opposé.
00:20:42 Et pourtant, précisément, dans certains électorats précis,
00:20:46 il y avait un problème et ça s'est manifesté au Michigan cette semaine,
00:20:49 puisque certains dissidents ont dit
00:20:51 « mais Joe Biden n'est pas le candidat qui nous convient,
00:20:54 néanmoins, on veut rester dans le giron démocrate,
00:20:56 donc il s'agirait de voter blanc.
00:20:58 Et voter blanc dans une primaire,
00:20:59 c'est quand même un signal assez particulier,
00:21:01 envoyé par des électeurs à la base du parti.
00:21:03 Normalement, on a quand même un choix, on s'exprime,
00:21:06 on revendique son affiliation partisane au cours d'une primaire,
00:21:08 et là, ils ont voté blanc.
00:21:10 Et donc, on voit en effet qu'il y a une véritable déconnexion
00:21:13 entre la base du Parti démocrate et son establishment.
00:21:15 Ce qui est quand même assez drôle, c'est que pendant des années,
00:21:17 les démocrates expliquaient que la grande différence avec les républicains,
00:21:20 c'est qu'eux, ils étaient le parti de la jeunesse,
00:21:22 et les républicains étaient le parti de l'ancienneté et du vieux monde.
00:21:25 En 2019, il avait aussi raconté qu'il avait eu une discussion très intéressante,
00:21:29 qu'il avait eu une rencontre très intéressante avec François Mitterrand.
00:21:32 Donc c'est sûr que... Raphaël Stainville ?
00:21:33 Oui, mais ce qui est certain, c'est que ces absences de Joe Biden
00:21:37 ne datent pas d'aujourd'hui.
00:21:39 Déjà, lors de la précédente campagne présidentielle,
00:21:42 c'était l'un des arguments de campagne de Donald Trump
00:21:45 pour tenter d'affaiblir son adversaire,
00:21:49 et que ça se poursuit encore aujourd'hui.
00:21:52 Mais ce qui est sidérant dans ce paysage et cette configuration,
00:21:55 c'est qu'on s'aperçoit que malgré tout, les jeux ne sont pas encore faits.
00:21:59 Dans les sondages, certes, aujourd'hui,
00:22:01 Donald Trump l'emporterait face à un Joe Biden affaibli.
00:22:07 Je crois qu'il a deux points d'avance en moyenne dans les sondages face à Joe Biden,
00:22:14 alors même que Joe Biden paraît en bout de course.
00:22:18 C'est ça qui montre, je pense, la fracturation toujours pérenne des États-Unis
00:22:25 et presque de deux peuples irréconciliables.
00:22:28 Rachel Fortpardot ?
00:22:29 Je pense que c'est aussi important de rappeler les conséquences
00:22:31 qu'auront peut-être ces élections américaines pour nous ici,
00:22:34 en France et en Europe, plus largement.
00:22:36 Et je crois que si Trump était amené à gagner,
00:22:39 ce qui est parfois, quand on voit ces images-là de Joe Biden très affaiblies,
00:22:43 on se dit que c'est peut-être ce qui va être l'issue de ce scrutin,
00:22:46 même si ce n'est pas encore joué.
00:22:47 Et bien, quelles seront les conséquences avec l'OTAN vis-à-vis de la Russie ?
00:22:51 Est-ce que les États-Unis seront un soutien demain ?
00:22:53 Tout ça, c'est des questions qu'il faut prendre en compte,
00:22:55 notamment avec les élections européennes à venir.
00:22:57 C'est vrai qu'on soit d'un côté ou de l'autre, finalement.
00:23:01 On a quand même un sentiment qu'en termes de choix de candidats,
00:23:06 il y a un truc, c'est assez restreint, Jean-Yves Thouvenel.
00:23:10 Je suis très content de ne pas avoir à voter aux États-Unis.
00:23:13 Grande satisfaction.
00:23:15 On verra ce que ça sera en France pour les prochaines présidentielles.
00:23:18 Mais c'est vrai que ce...
00:23:19 Même si ce n'est pas du tout le même système que chez nous.
00:23:21 C'est le système des grands électeurs, donc ça, c'est pas...
00:23:23 Nous, on a un système qui s'ouvre à plus de candidats,
00:23:25 même s'il est quand même relativement fermé,
00:23:28 plus qu'au début de la Ve République.
00:23:30 Et aux États-Unis, ils sont enfermés visiblement là dans deux candidats,
00:23:35 ce qui pose un problème sur leur fonctionnement,
00:23:37 le fonctionnement de la démocratie en général
00:23:39 et de la démocratie américaine en particulier.
00:23:41 Allez, un dernier mot, Elliot Maman, sur ce sujet.
00:23:43 Oui, c'est vrai que l'enlisement de Donald Trump également,
00:23:46 enfin l'enlisement de la campagne s'explique également
00:23:48 par l'entêtement des Républicains à soutenir Donald Trump,
00:23:51 alors qu'en effet, ces problèmes judiciaires sont assurément un frein
00:23:56 pour beaucoup d'électeurs qui pourraient potentiellement
00:23:58 se rallier aux Républicains s'il ne s'agissait pas de Donald Trump.
00:24:02 Et par ailleurs, il y a quand même une remise en cause du bipartisme,
00:24:04 alors évidemment à modérer,
00:24:05 parce que je ne pense pas que le bipartisme va s'éteindre
00:24:08 immédiatement aux États-Unis,
00:24:09 mais simplement, on voit bien que dans la primaire républicaine,
00:24:11 Nikki Haley qui est l'opposante à Donald Trump
00:24:13 se maintient aux alentours de 20-30%,
00:24:16 donc le parti n'est pas totalement unifié autour de Donald Trump,
00:24:18 bien qu'il puisse manifestement l'emporter.
00:24:21 Il a fait le ranch lime jusqu'à présent.
00:24:22 Oui, exactement.
00:24:23 Mais enfin, il y a quand même 30% de personnes qui votent pour Nikki Haley.
00:24:27 Et du côté démocrate, comme je le disais,
00:24:29 il y a aussi d'importantes préoccupations qui s'expriment
00:24:33 à l'encontre de l'état mental de Joe Biden.
00:24:36 Donc, je pense qu'en effet, la campagne s'annonce intéressante.
00:24:39 Allez, on va revenir chez nous à présent avec le Salon de l'agriculture
00:24:42 qui se prépare déjà à fermer ses portes.
00:24:45 Demain, ça se termine demain.
00:24:46 Et pour de nombreux secteurs du monde paysan,
00:24:49 il est entaché par l'échec des négociations avec le gouvernement.
00:24:53 J'aimerais, avant de vous donner la parole,
00:24:55 que l'on revoie une image marquante de samedi dernier,
00:24:59 l'image de ces CRS face à ces agriculteurs.
00:25:03 Ce Salon de l'agriculture restera dans l'histoire du monde agricole,
00:25:07 notamment en raison de cette image, Raphaël Stainville.
00:25:11 Alors, il y a déjà eu d'autres images assez désastreuses du Salon de l'agriculture.
00:25:17 On se souvient de l'accueil de François Hollande en 2016,
00:25:20 qui avait été très largement chahuté.
00:25:22 Mais c'est vrai que cette année, en raison de cette crise existentielle
00:25:26 que traverse l'agriculture, les agriculteurs étaient vraiment les nerfs à vif,
00:25:32 d'autant plus à vif que la veille de la présence d'Emmanuel Macron dans le Salon,
00:25:36 il avait eu cette idée très hasardeuse de vouloir réunir
00:25:43 à la fois les représentants syndicaux des agriculteurs
00:25:47 et des mouvements écologistes radicaux,
00:25:50 ceux-là même qui détruisaient les bassines dont avaient besoin des agriculteurs.
00:25:56 Il avait dit que ce n'était pas lui, Raphaël, attention.
00:25:59 Il avait dit que ce n'était pas lui qui avait eu cette idée.
00:26:01 Oui, bien sûr. Mais je résume, on va dire.
00:26:04 Mais personne n'est vraiment dupe.
00:26:06 En tout cas, un certain nombre de conseillers dans son entourage
00:26:10 ont confirmé, notamment aux journalistes de CNews,
00:26:13 que cette invitation avait été faite.
00:26:16 Et donc, c'est dans ce contexte qu'il faut aussi accueillir ces images
00:26:21 qui, bien sûr, sont regrettables.
00:26:22 Aucun agriculteur ne voulait, ne souhaitait, je pense,
00:26:26 donner l'image de cette violence pour le premier jour de ce Salon,
00:26:30 qui est d'abord la vitrine de l'agriculture française
00:26:35 pour l'ensemble de ceux qui ont l'occasion de s'y rendre.
00:26:38 Et donc, effectivement, c'était choquant de voir tout d'un coup
00:26:41 cette violence faire irruption dans le Salon.
00:26:45 Rachel Florpardot, ça vous a choqué, ça vous a ému, ces images,
00:26:48 finalement, de CRS au Salon de l'agriculture samedi dernier ?
00:26:52 Oui, ces images, elles ont quelque chose de choquant.
00:26:55 Maintenant, moi, je crois que c'était quand même un moment important, ce Salon.
00:26:58 On a beaucoup encore parlé d'agriculture.
00:26:59 Ça a peut-être encore rapproché, nous toutes et tous, finalement, du monde agricole.
00:27:04 On a encore pu s'y confronter.
00:27:05 Les médias en ont parlé.
00:27:06 Moi, j'y suis allée.
00:27:07 C'était quand même très réussi.
00:27:09 À la fin, oui, il y a eu cette séquence samedi, mais il n'y a pas eu que ça.
00:27:12 Et je ne crois pas qu'on devrait résumer le Salon à cette séquence-là seulement.
00:27:17 Surtout qu'en plus, j'ai le sentiment qu'il y a eu beaucoup d'échanges
00:27:20 entre les différents responsables politiques et le monde agricole
00:27:23 et les représentants des agriculteurs.
00:27:25 Et je crois que, d'après ce que j'entends,
00:27:27 il y a quand même des propositions qui sont faites,
00:27:29 des choses qui avancent.
00:27:30 Le gouvernement a semblé au travail et à l'écoute.
00:27:33 Et maintenant, on va voir ce qu'il en sera.
00:27:35 Je crois qu'un projet de loi sera présenté bientôt.
00:27:37 En tout cas, j'ai le sentiment que l'urgence,
00:27:39 qui est celle de répondre à la détresse, à l'émotion,
00:27:42 au désarroi des agriculteurs,
00:27:44 eh bien, elle est entendue, elle est prise en considération.
00:27:47 Est-ce que demain, on va réussir vraiment à ce que ces agriculteurs
00:27:51 puissent enfin vivre suffisamment leur travail,
00:27:54 se sentir suffisamment considérés ?
00:27:56 Eh bien, je l'espère.
00:27:57 En tout cas, je vois qu'il y a des choses qui sont mises en place.
00:27:59 Et j'entends aussi certains agriculteurs
00:28:01 et certains représentants de syndicats agricoles
00:28:02 dire qu'ils sont satisfaits de la façon dont les choses avancent.
00:28:05 Vous avez raison d'avancer le côté positif.
00:28:08 Moi, j'en profite aussi pour remercier les équipes de CNews,
00:28:10 les reporters qui se sont succédés durant cette semaine,
00:28:13 porte de Versailles au Salon de l'agriculture
00:28:16 et qui ont contact des agriculteurs.
00:28:18 Tout au long de cette semaine, effectivement,
00:28:20 on a vu de belles initiatives,
00:28:23 des agriculteurs heureux, passionnés par leur métier
00:28:28 et qui se sont également exprimés sur notre antenne.
00:28:32 Joseph Toubenel.
00:28:33 Oui, moi, j'ai noté les grands absents.
00:28:36 En agriculture, il y a entre, selon les sources,
00:28:38 800 000 et 1 million de salariés.
00:28:41 On n'entend jamais parler des syndicats de salariés.
00:28:45 Ils étaient présents au Salon, certains avaient des stands.
00:28:48 Le gouvernement les a jamais reçus, leur demande rien,
00:28:51 comme si ce n'était pas aussi leur avenir.
00:28:53 Un million de personnes.
00:28:55 Je trouve ça extraordinaire.
00:28:57 Et aujourd'hui, ce matin, on a eu un arrêté qui a été publié,
00:29:00 mettant le secteur agricole dans les métiers en tension.
00:29:03 Ça veut dire qu'on va pouvoir faire venir en masse
00:29:07 des gens qui viennent hors de l'Union européenne
00:29:10 pour travailler chez nous.
00:29:11 Peut-être qu'on en a besoin,
00:29:12 mais en tout cas, il y a quelque chose qui est sûr,
00:29:14 c'est que ça va faire les salaires à la baisse de ces personnels-là.
00:29:19 Près d'un million de personnes.
00:29:20 Et là, plus personne ne parle de la valeur travail.
00:29:23 Ce sont des travaux souvent difficiles,
00:29:25 qui doivent être payés correctement,
00:29:28 doivent permettre de vivre.
00:29:29 C'est un sujet dont on n'entend pas parler.
00:29:30 Un million de personnes, un million de travailleurs.
00:29:32 Moi, je suis assez étonné que ça passe comme ça.
00:29:35 - Eliott Mamann ?
00:29:36 - Oui, je crois que ce qui explique les images que vous avez montrées
00:29:39 avec les affrontements entre CRS,
00:29:41 enfin, affrontements à relativiser entre CRS et agriculteurs
00:29:43 la semaine dernière,
00:29:44 est qu'Emmanuel Macron a voulu introduire de la confrontation
00:29:46 dans un moment de consultation.
00:29:48 Et en effet, il n'y avait pas lieu de débattre
00:29:50 au cours du Salon de l'agriculture.
00:29:52 Ce n'est jamais comme cela que ça s'est produit,
00:29:54 que ça a été entendu.
00:29:55 Et c'était donc, je pense, un très mauvais calcul
00:29:57 de la part du président de la République.
00:29:59 Maintenant, sur la question de la valeur travail,
00:30:00 il est vrai qu'on a quand même remarqué
00:30:02 au cours de ce Salon de l'agriculture
00:30:03 que la France est discréditée,
00:30:06 enfin, non pas discréditée, mais désavantagée à deux titres.
00:30:09 D'abord, parce qu'on a la question de la surtransposition
00:30:12 des normes européennes, où la France est particulièrement
00:30:15 intrusive dans le travail administratif des agriculteurs.
00:30:18 Et en plus, de manière interne, la France est l'un des pays
00:30:22 où le coût du travail est le plus cher pour tout exploitant,
00:30:25 pour tout producteur.
00:30:26 Et cela transparaît d'autant plus cruellement
00:30:29 pour les agriculteurs qui, ensuite, sont soumis
00:30:30 à une concurrence directe sur le territoire français
00:30:33 de produits qui sont créés, qui sont exploités
00:30:36 grâce à d'autres normes, tant agricoles que salariales.
00:30:39 Eliott, c'est tout à fait exact.
00:30:42 Sauf que, quand on regarde l'ensemble de l'Europe,
00:30:45 les agriculteurs dans tous les pays européens
00:30:48 qui n'ont pas leur surtransposition
00:30:50 ni notre coût du travail bougent.
00:30:52 J'étais en Espagne il y a une dizaine de jours,
00:30:54 à Ciudad Real, 200 km de Madrid.
00:30:57 Quand je suis arrivé, il y avait les tracteurs dans les rues
00:30:59 qui manifestaient contre les importations
00:31:02 des oranges marocaines.
00:31:03 Donc, on voit qu'il y a un problème français particulier,
00:31:06 plus grave peut-être que dans d'autres pays,
00:31:08 mais il y a un problème globalement européen.
00:31:10 Sinon, ça ne bougerait pas en Allemagne, en Hollande,
00:31:13 en Pologne, en Roumanie.
00:31:15 Les effets délétères du programme Farm to Fork
00:31:17 s'expriment pour toute l'Europe.
00:31:19 Quoi qu'il en soit, qu'on le veuille ou non,
00:31:20 on se souviendra de cette édition du Salon de l'agriculture
00:31:23 marquée par cette forte mobilisation agricole.
00:31:26 Et comme sur CNews, on donne la parole à ceux
00:31:29 qui font l'actualité et qui la vivent.
00:31:31 Une de nos équipes a rencontré un éleveur de bovins de Gironde.
00:31:34 On va l'écouter dans un instant, mais d'abord, il est 23h.
00:31:38 Il est l'heure du journal d'Elisa Lukowski.
00:31:40 Bonsoir, Elisa.
00:31:46 Vous venez d'en parler, alors que le Salon de l'agriculture
00:31:48 ferme ses portes demain.
00:31:50 L'heure est au bilan, 60e édition marquée par les mobilisations.
00:31:53 Et un bilan très mitigé pour les exposants,
00:31:55 car les agriculteurs, toujours en colère,
00:31:57 ont multiplié les actions ces derniers jours,
00:32:00 notamment pour eux, les négociations avec le gouvernement
00:32:02 sont un échec.
00:32:03 Écoutez cette agricultrice qui était présente sur le Salon.
00:32:07 Déjà qu'ils nous donnent les coûts de production,
00:32:11 quand on voit qu'un supermarché,
00:32:12 je ne sais même pas combien c'est le litre de lait,
00:32:14 et nous qu'on ne vend que 43 centimes le litre,
00:32:18 entier en plus.
00:32:21 On est content parce que je vous ai dit,
00:32:24 avec notre blanc bleu, une vache suitée avec son veau,
00:32:27 on a fait troisième,
00:32:28 et on a un taureau basadé, on a fait deuxième.
00:32:33 Un nouvel acte antisémite, on l'a appris ce soir.
00:32:36 Un sexagénaire qui sortait d'une synagogue
00:32:38 a été agressé hier soir.
00:32:40 Cet homme a été frappé et traité de sel juif.
00:32:43 L'agression a eu lieu dans le 20e arrondissement de Paris.
00:32:45 L'auteur, un homme, a pris la fuite à pied.
00:32:48 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:32:50 a parlé d'un acte "inqualifiable".
00:32:53 L'Allemagne enquête sur une très grave fuite au sein de l'armée.
00:32:57 Annonce d'Olaf Scholz, le chancelier allemand.
00:32:59 Une porte-parole du ministère de la Défense allemand
00:33:01 a de son côté confirmé qu'une conversation secrète
00:33:04 de l'armée de l'air concernant la guerre en Ukraine
00:33:06 avait été interceptée.
00:33:08 L'heure est grave en Allemagne,
00:33:09 comme l'a rappelé le chancelier.
00:33:11 On écoute.
00:33:13 - Ce qui a été rapporté est une affaire très sérieuse.
00:33:16 Par conséquent, elle fera l'objet d'une enquête très attentive,
00:33:20 très intensive et très rapide.
00:33:22 C'est nécessaire.
00:33:24 - Merci beaucoup Elisandre, on vous retrouve dans 30 minutes
00:33:28 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:33:30 A tout à l'heure, c'est News au contact des agriculteurs.
00:33:33 Durant toute cette semaine de salon,
00:33:35 une de nos équipes a rencontré un éleveur de bovins de Gironde.
00:33:38 Il est revenu sur ces trois semaines de vives contestations
00:33:42 sur l'agriculture.
00:33:43 C'est un sujet d'Antoine Estève.
00:33:45 - Cette ferme en Gironde accueille une centaine de bêtes,
00:33:47 des blondes d'Aquitaine, une race à viande très prisée.
00:33:50 Vincent Monchany aime son métier,
00:33:52 mais il redoute un effondrement du modèle agricole français.
00:33:55 - Il faut vraiment qu'il y ait une prise de conscience
00:33:57 et qu'on réforme sur le fond notre façon de produire
00:34:00 et surtout notre façon d'importer les produits
00:34:02 qui ne correspondent pas à nos règles de production.
00:34:05 - Cet éleveur qui passe sa vie au travail évoque notamment
00:34:07 la viande venue d'autres pays de l'Union européenne.
00:34:10 La viande venant de l'Union européenne
00:34:12 est 40 et 50 % moins chère que celle produite en France.
00:34:15 Avec les grandes manifestations récentes,
00:34:17 les éleveurs ont l'impression d'avoir été entendus,
00:34:19 mais ils constatent que les réformes annoncées
00:34:21 ne sont pas à la hauteur.
00:34:23 - Pour moi, à l'heure actuelle, les propositions qui ont été faites,
00:34:25 ce n'est pas qu'elles sont bonnes ou mauvaises,
00:34:27 mais il n'y a pas de fonds dessus.
00:34:29 C'est des pansements en disant, on va vous donner un peu
00:34:31 la taxe génére, on vous donne un peu ça, on vous donne un peu ça,
00:34:33 mais on ne s'attaque pas au vrai problème
00:34:35 qui est du prix, par exemple.
00:34:37 On fait un prix, à l'heure actuelle,
00:34:39 on voit combien on peut le vendre au consommateur,
00:34:41 chacun prend sa marge et on voit combien ça arrive
00:34:43 chez le producteur.
00:34:45 - Le producteur qui se retrouve souvent avec quelques centaines d'euros
00:34:47 pour vivre chaque mois et payer ses charges fixes.
00:34:49 - Aujourd'hui, il faut avoir la passion chevillée au corps
00:34:51 pour s'installer dans l'agriculture.
00:34:53 Peut-être que quand les assiettes seront vides en France,
00:34:55 on va commencer à se gratter la tête
00:34:57 parce que tant qu'on produit ce qu'on mange,
00:34:59 on est sûr de l'avoir.
00:35:01 On a vu avec le Covid qu'il y avait quelques petits problèmes.
00:35:03 Je pense qu'il serait temps que tout le monde
00:35:05 se réfléchisse à ça avant qu'on n'ait plus rien en France.
00:35:07 - Vincent Monchany reste optimiste malgré tout.
00:35:09 Il affirme travailler pour les générations futures.
00:35:11 Il cherche des solutions pour gagner un peu mieux sa vie,
00:35:13 comme la vente directe, par exemple,
00:35:15 qui lui permet de dégager quelques bénéfices
00:35:17 sans intermédiaire, directement du producteur au consommateur.
00:35:19 - Raphaël, une réaction après ce témoignage
00:35:21 qui est intéressant finalement.
00:35:23 Ce que dit ce monsieur, c'est que ce n'est pas un problème
00:35:25 qui concerne uniquement les agriculteurs,
00:35:27 c'est un problème qui nous concerne tous.
00:35:29 Demain, évidemment, si on ne produit plus,
00:35:31 si on n'a plus rien, on va avoir un problème
00:35:33 qui va nous attirer.
00:35:35 Si on ne produit plus, si on n'a plus rien
00:35:37 dans nos assiettes, on sera tous
00:35:39 dans le même bateau.
00:35:41 - Oui, vous avez raison et ça me fait penser.
00:35:43 Il y a quelques jours, je suis tombé, non pas sur un agriculteur,
00:35:45 mais un restaurateur qui me confiait
00:35:47 que les difficultés
00:35:49 que vivent aussi
00:35:51 ces personnes
00:35:53 qui ne peuvent pas
00:35:55 forcément manifester
00:35:57 comme ont pu le faire les agriculteurs,
00:35:59 qui sont aussi
00:36:01 confrontés à une
00:36:03 administration
00:36:05 tatillonne, des factures
00:36:07 toujours plus importantes, des coûts
00:36:09 de production
00:36:11 parce que l'énergie,
00:36:13 on n'en parle pas suffisamment peut-être,
00:36:15 mais continue
00:36:17 d'atteindre des records
00:36:19 pour ceux qui consomment
00:36:21 énormément d'énergie
00:36:23 et qui me confessaient vraiment
00:36:25 les difficultés de sa profession.
00:36:27 Je pense que ce que l'on vit,
00:36:29 ce que l'on voit de manière très visible
00:36:31 et très frappante
00:36:33 avec les agriculteurs,
00:36:35 je pense que plein de professions,
00:36:37 plein de Français ressentent ces difficultés
00:36:39 bien sûr de manière particulièrement
00:36:41 criante avec
00:36:43 le monde agricole,
00:36:45 mais la vérité c'est que la France va mal.
00:36:47 La France va très très mal.
00:36:49 - Oui, et comme je le disais aussi,
00:36:51 moi je me souviens,
00:36:53 lors des blocages
00:36:55 qu'il y a eu le mois dernier sur les autoroutes,
00:36:57 je me souviens d'un message qui m'a
00:36:59 beaucoup marqué de
00:37:01 protestations, de contestations,
00:37:03 "notre faim sera votre faim".
00:37:05 - Ils ont raison, il y a le problème
00:37:07 de la souveraineté alimentaire
00:37:09 qui n'est pas anecdotique, c'est-à-dire
00:37:11 la capacité de nourrir son peuple,
00:37:13 qu'un pays puisse nourrir son propre peuple.
00:37:15 Mais au-delà de ça, au-delà de l'agriculture,
00:37:17 on est dans la mondialisation,
00:37:19 c'est ni bien ni mal en soi,
00:37:21 c'est comment elle est construite.
00:37:23 Il se trouve qu'on a accepté,
00:37:25 nous acceptons, nos gouvernements,
00:37:27 de jouer une partie en n'ayant pas
00:37:29 la même règle du jeu que les autres.
00:37:31 On subit,
00:37:33 au niveau social,
00:37:35 au niveau environnemental et au niveau
00:37:37 fiscal, on a des règles
00:37:39 du jeu qui sont beaucoup plus difficiles
00:37:41 pour tous les producteurs,
00:37:43 que ce soit dans l'industrie, que ce soit dans le commerce,
00:37:45 que ce soit dans l'agriculture,
00:37:47 que nos concurrents. Comment peut-on faire ?
00:37:49 Imaginez que vous êtes,
00:37:51 vous adorez la lessive, vous gagnez au loto
00:37:53 et vous dites "tiens, je vais construire
00:37:55 une usine pour fabriquer de la lessive, vous la mettez où ?
00:37:57 En France ? Ou même,
00:37:59 je reste dans l'Union Européenne, vous la mettez en Bulgarie ?
00:38:01 Ou fiscalement, rien ?
00:38:03 Socialement, pas grand-chose ?
00:38:05 Et pour les règles environnementales, il n'y a rien non plus ?
00:38:07 C'est ça qu'il faut changer.
00:38:09 Sur l'ensemble. Sinon,
00:38:11 on continuera à aller tranquillement dans le mur.
00:38:13 - Rachel Fleur, pardon. - Oui, moi je crois que
00:38:15 cette crise, elle a aussi été un moment important
00:38:17 pour nous éduquer un peu plus sur
00:38:19 ce qu'est l'agriculture et l'importance
00:38:21 aussi d'être un peu citoyen dans la façon
00:38:23 dont on s'alimente. Je crois que ça a eu
00:38:25 ce bénéfice-là aussi. Et je crois que
00:38:27 s'il y a quelque chose qu'on a aussi peut-être
00:38:29 compris, en tout cas moi c'est ce que j'ai entendu,
00:38:31 c'est l'importance de l'Europe
00:38:33 pour aider les agriculteurs à travers
00:38:35 la PAC, mais aussi parce que la France
00:38:37 évidemment est une puissance exportatrice,
00:38:39 on exporte une partie
00:38:41 de ce qu'on produit, notamment nos agriculteurs
00:38:43 exportent, et je crois que ceux
00:38:45 et notamment je pense évidemment
00:38:47 au Rassemblement National, à Jordane Bardella,
00:38:49 qui aiment opposer Europe et agriculteurs
00:38:51 se trompent, et c'est aussi
00:38:53 ça, ces temps de débat qui ont eu lieu
00:38:55 grâce à cette crise, ça a permis
00:38:57 de rappeler combien l'Europe est importante
00:38:59 aussi pour le monde agricole.
00:39:01 - Eliott Mamann ? - Oui, je crois que l'une des
00:39:03 réussites de la mobilisation
00:39:05 des agriculteurs est d'être parvenue à
00:39:07 montrer que leur mobilisation n'était pas sectorielle
00:39:09 mais qu'elle servait à l'intérêt général,
00:39:11 et très précisément sur la question du rapport
00:39:13 au marché, ils ont un rapport assez intéressant
00:39:15 parce qu'il n'est pas dans la dénonciation permanente.
00:39:17 J'ai quand même l'impression que de manière générale,
00:39:19 ils ne croient pas trop au marché unique, qui d'ailleurs
00:39:21 de fait n'existe pas puisqu'on n'est pas tous soumis
00:39:23 aux mêmes règles, donc à partir de ce moment-là, il n'y a pas de marché
00:39:25 unique, et qu'ils aimeraient plutôt que
00:39:27 les accords se fassent de manière bilatérale, précisément
00:39:29 pour pouvoir garantir notamment la question
00:39:31 des fameuses "close-miroirs", c'est-à-dire
00:39:33 de s'assurer que l'on ne mette pas en concurrence
00:39:35 deux produits qui n'ont pas été produits selon les mêmes
00:39:37 normes, et donc qui arrivent évidemment avec
00:39:39 des coûts de production différents sur pourtant
00:39:41 un marché de vente qui est commun. Et d'ailleurs,
00:39:43 ce qui est intéressant de manière plus générale, c'est que ça interroge tout de même
00:39:45 la question du libéralisme, parce que
00:39:47 vous savez, l'argument libéral classique est de dire
00:39:49 "non mais il est inutile de
00:39:51 chercher une structure qui...
00:39:53 de créer une structure qui va gérer toutes les
00:39:55 informations qui sont en jeu
00:39:57 dans un échange économique, parce que de toute façon
00:39:59 aucune structure aussi
00:40:01 ne s'avérera aussi efficace que le marché".
00:40:03 Et en l'occurrence, au vu de
00:40:05 toutes les entraves que l'on met précisément au marché,
00:40:07 on comprend que la transmission de l'information
00:40:09 ne se fait pas, le consommateur ne sait pas exactement
00:40:11 ce qu'il achète.
00:40:13 Vous avez rappelé en effet que l'une des vertus de la séquence
00:40:15 était de nous avoir appris pas mal de choses
00:40:17 sur le milieu agricole,
00:40:19 mais en réalité on a également appris par exemple
00:40:21 que ce n'est pas parce qu'un emballage
00:40:23 était étiqueté "produit en France", etc.,
00:40:25 qu'il y avait véritablement une chaîne vertueuse
00:40:27 et nationale de toute la production
00:40:29 du produit alimentaire acheté.
00:40:31 Et il y a plein d'exemples
00:40:33 qui encouragent cette idée-là.
00:40:35 Et je pense donc véritablement
00:40:37 que c'est tout de même une question économique beaucoup plus large
00:40:39 que l'on doit se poser, précisément
00:40:41 sur la question de toutes ces entraves
00:40:43 que l'on met aux échanges économiques
00:40:45 et qui en plus ne sont pas,
00:40:47 ne se prétendent sur un marché de vente commun
00:40:49 alors que la production ne suit pas les mêmes règles
00:40:51 ni les mêmes contraintes
00:40:53 et donc je comprends tout à fait le désarroi
00:40:55 de certains producteurs.
00:40:57 On a un bel exemple. Moi je ne confonds pas l'Europe et Bruxelles.
00:40:59 L'Europe, ça peut être
00:41:01 un beau projet, tout dépend
00:41:03 comment il est construit. Et là, on a l'impression
00:41:05 que la construction européenne, qui était l'Europe de la paix,
00:41:07 c'est quand même quelque chose d'essentiel,
00:41:09 qui était d'unir nos forces,
00:41:11 c'est très bien, petit à petit,
00:41:13 il y a eu une dérive mondialiste qui s'appelle Bruxelles.
00:41:15 Pour preuve, le CETA par exemple,
00:41:17 on passe un accord, l'Europe
00:41:19 passe un accord avec le Canada,
00:41:21 qui permet au Canada de nous envoyer de la viande
00:41:23 avec des bovins qui notamment
00:41:25 vont pouvoir manger des farines animales
00:41:27 ou de la gélatine,
00:41:29 ce qui est parfaitement interdit chez nous
00:41:31 depuis la crise de la vache folle.
00:41:33 Comment peut-on tolérer ça ?
00:41:35 Comment peut-on tolérer que nos agriculteurs
00:41:37 puissent suivre ces règles et que de l'autre côté
00:41:39 on puisse leur faire manger
00:41:41 de la farine animale
00:41:43 et on importe ?
00:41:45 Et il y a quelques jours, on a signé,
00:41:47 l'Europe a encore signé, avec le soutien
00:41:49 du groupe auquel appartient
00:41:51 la majorité présidentielle,
00:41:53 des accords avec
00:41:55 le Chili et le Kenya.
00:41:57 Si je regarde
00:41:59 les produits aux Chili et au Kenya,
00:42:03 sur une concurrence loyale,
00:42:05 il n'y a que doutes.
00:42:07 On parle beaucoup des élections européennes,
00:42:09 il y a l'Europe de Strasbourg et de Bruxelles aussi.
00:42:11 Peut-être que
00:42:13 ces élections européennes
00:42:15 seront l'occasion de mettre les choses au clair.
00:42:17 La candidate de la majorité présidentielle
00:42:19 pour l'Europe a déclaré
00:42:21 "on est à un moment charnière de notre histoire"
00:42:23 et je crois qu'elle a raison.
00:42:25 Les peuples vont pouvoir choisir entre l'Europe
00:42:27 des nations et l'Europe
00:42:29 fédérale qu'elle défend.
00:42:31 Je crois que c'est un véritable choix.
00:42:33 C'est un choix qui a été prononcé par un référendum
00:42:35 et les démocrates qui l'ont gouverne
00:42:37 n'ont rien voulu savoir.
00:42:39 Mais là, on a un espèce de deuxième référendum.
00:42:41 Est-ce qu'on fait une Europe des nations
00:42:43 ou une Europe fédérale et mondialiste ?
00:42:45 Elle a dit précisément que ces élections seraient
00:42:47 historiques pour l'Europe.
00:42:49 Je crois aussi que ces élections seront historiques.
00:42:51 Simplement pour revenir sur cet accord
00:42:53 avec le Chili,
00:42:55 il a été encouragé
00:42:57 notamment parce qu'il y avait là
00:42:59 des respects de standards
00:43:01 environnementaux sur lesquels
00:43:03 il y avait des points d'accord
00:43:05 et aussi parce qu'il est question
00:43:07 d'importation de lithium que produit
00:43:09 le Chili dont on a besoin
00:43:11 pour notamment réindustrialiser
00:43:13 la France.
00:43:15 S'agissant par contre du Mercosur,
00:43:17 je veux quand même rappeler que parce qu'il n'y avait pas
00:43:19 cette réciprocité dans les engagements
00:43:21 de production, notamment dans les normes environnementales,
00:43:23 cet accord à ce stade n'a pas été
00:43:25 conclu.
00:43:27 Pour le Chili, elles sont très importantes.
00:43:29 Moi j'aimerais qu'on parle
00:43:31 un peu des normes sociales.
00:43:33 Et là il n'y en a pas.
00:43:35 Et ça n'intéresse personne.
00:43:37 Et ça touche quand même les hommes, les femmes, des travailleurs,
00:43:39 des petites gens dont on n'entend jamais parler
00:43:41 qui sont exploités de façon
00:43:43 indécente dans les campagnes
00:43:45 chiliennes.
00:43:47 Vous souhaitez ajouter quelque chose ?
00:43:49 Je souhaite ajouter qu'il y a quand même une différence
00:43:51 et qu'on ne peut pas raconter tout et n'importe quoi.
00:43:53 Je crois que c'est important qu'on se dise
00:43:55 que la France n'est pas isolée du reste du monde
00:43:57 et on peut avoir besoin d'autres pays qui produisent
00:43:59 certaines choses, et notamment du lithium,
00:44:01 dont on a besoin pour construire
00:44:03 un certain nombre d'outils. Je pense évidemment
00:44:05 aux appareils électroniques, etc., qui vont permettre
00:44:07 aussi d'avoir une réindustrialisation
00:44:09 de la France.
00:44:10 Pour revenir sur cette semaine de Salon de l'agriculture,
00:44:12 elle a également été remarquable
00:44:14 sur le plan politique,
00:44:16 n'est-ce pas, Eliot Mamann, avec
00:44:18 un nombre de séquences. Je pense
00:44:20 notamment au camp présidentiel
00:44:22 assez remarquable
00:44:24 de notre président de la République,
00:44:26 Raphaël Stainville faisait allusion tout à l'heure
00:44:28 à l'épisode autour des soulèvements
00:44:30 de la terre, qui a précédé
00:44:32 l'ouverture du Salon, avec
00:44:34 cette invitation et non invitation
00:44:36 du collectif des soulèvements de la terre
00:44:38 que le président a ensuite
00:44:40 clairement démenti
00:44:42 en disant qu'il n'était pas à l'origine
00:44:44 de cette invitation,
00:44:46 alors qu'effectivement la presse avait
00:44:48 largement été
00:44:50 avertie de cette invitation.
00:44:52 Il y a également eu
00:44:54 la une de la
00:44:56 Marseillaise, vous avez également suivi,
00:44:58 de ces mots qui auraient été prononcés par le président
00:45:00 qui disait, ça revient aussi
00:45:02 un peu à ce que vous évoquiez
00:45:04 tout à l'heure, Rachel Florpardot, lorsque vous
00:45:06 parliez d'apprendre
00:45:08 à s'alimenter différemment,
00:45:10 lorsque le président de la République aurait prononcé
00:45:12 ces mots
00:45:14 auprès de... Alors ce serait
00:45:16 des propos rapportés, il aurait dit que
00:45:18 les Français aujourd'hui préféraient les abonnements
00:45:20 VOD,
00:45:22 plutôt que de mieux s'alimenter, ils préféraient
00:45:24 privilégier des abonnements VOD.
00:45:26 Alors c'est des propos qu'il a également
00:45:28 contesté. Tout ça pour dire, Elliot Mamman,
00:45:30 qu'on a une séquence qui a duré toute
00:45:32 une semaine avec un enchaînement
00:45:34 de contradictions
00:45:36 au niveau du camp présidentiel.
00:45:38 Oui c'est vrai, au niveau du camp présidentiel,
00:45:40 les contradictions se sont multipliées, mais également
00:45:42 dans l'univers
00:45:44 politique de manière générale, ce qui est intéressant,
00:45:46 c'est que ce moment a été plutôt un moment d'exacerbation
00:45:48 des clivages. On a vu
00:45:50 par exemple Manon Ombri dénoncer
00:45:52 les productions agro-industrielles
00:45:54 alors que ce n'est vraiment pas la réalité de l'agriculture
00:45:56 française. François-Xavier
00:45:58 Bellamy avec sa colistière Céline Himard
00:46:00 encouragé à un
00:46:02 retour aux racines, etc. Parce que
00:46:04 il y a évidemment dans la philosophie
00:46:06 conservatrice un lien assez direct entre
00:46:08 l'environnement agricole et des
00:46:10 racines culturelles, tandis que comme vous le disiez,
00:46:12 le camp présidentiel s'est
00:46:14 enfermé dans un certain nombre de
00:46:16 clichés rhétoriques, si je
00:46:18 puis dire, auxquelles il nous a habitués
00:46:20 depuis le début des quinquennats
00:46:22 Macron, notamment la question
00:46:24 de la menace russe, où c'est vrai qu'on a bien compris
00:46:26 que pour toute
00:46:28 la séquence, il était important aux yeux
00:46:30 du président de la République et
00:46:32 de la majorité de nous expliquer que
00:46:34 l'intégralité des personnes qui s'opposaient à eux étaient
00:46:36 de toute façon des suppôts
00:46:38 de Vladimir Poutine, etc. Et que
00:46:40 également d'un point de vue en réalité souverain,
00:46:42 il posait une menace puisque
00:46:44 se vendre à Vladimir Poutine, c'était
00:46:46 mettre en question la souveraineté alimentaire
00:46:48 de la France. Et on voit
00:46:50 donc qu'il y a tout de même une forme de
00:46:52 clivage qui se matérialise en amont
00:46:54 de la campagne pour ces élections
00:46:56 européennes, me semble tout de même assez inquiétant, pas
00:46:58 particulièrement constructif. Du côté
00:47:00 de la majorité présidentielle,
00:47:02 c'est les pro-russes ou
00:47:04 le camp
00:47:06 libéral de la raison. Du côté
00:47:08 de Manon Bry, c'est les
00:47:10 agro-industriels contre
00:47:12 la surtaxation, etc.
00:47:14 Et je pense tout de même que le climat
00:47:16 politique dans lequel s'est inscrite cette séquence
00:47:18 est véritablement délétère. - La phrase exacte,
00:47:20 Raphaël Stainville, était "les smicards
00:47:22 préfèrent les abonnements VOD à une alimentation
00:47:24 plus saine". C'est cette phrase qui avait
00:47:26 été rapportée par... - La Marseillaise.
00:47:28 - Par la Marseillaise. Alors c'est les
00:47:30 journalistes qui ont encore une fois pris pour leur grade, puisque
00:47:32 visiblement les journalistes avaient mal compris.
00:47:34 - Oui,
00:47:36 Emmanuel Macron a cru
00:47:38 bon faire des leçons de déontologie
00:47:40 aux journalistes. Mais
00:47:42 si je peux me permettre de
00:47:44 rebondir sur ce qu'Eliott disait, qui me paraissait
00:47:46 très intéressant, c'est que
00:47:48 on peut minimiser la question
00:47:50 russe, le clivage
00:47:52 que le président
00:47:54 essaye d'imposer dans la campagne,
00:47:56 mais je trouve qu'il est quand même
00:47:58 assez intéressant et qu'il peut même
00:48:00 se révéler assez désastreux
00:48:02 peut-être pour Emmanuel Macron. Parce que
00:48:04 quand on y regarde de plus près,
00:48:06 en vérité, la politique
00:48:08 d'Emmanuel Macron et de ses alliés,
00:48:10 elle est venue quasiment en soutien
00:48:12 du projet d'Emmanuel Macron.
00:48:14 Sur les questions énergétiques,
00:48:16 si Emmanuel Macron et ses alliés
00:48:18 n'avaient pas renoncé pendant un temps
00:48:20 au nucléaire, on n'aurait pas été aussi dépendants
00:48:22 du gaz russe. Et ça faisait partie
00:48:24 du projet et de l'ambition
00:48:26 de Vladimir Poutine.
00:48:28 Si on n'avait pas
00:48:30 voté et soutenu le Green Deal,
00:48:32 qui nous a entraîné dans une sorte de
00:48:34 décroissance agricole,
00:48:36 on ne serait pas aujourd'hui
00:48:38 dépendants des importations
00:48:40 notamment de blé russe.
00:48:42 Tout ça finalement a concouru
00:48:44 à notre dépendance,
00:48:46 à l'instabilité du monde dans lequel on vit.
00:48:48 Et donc, d'une certaine manière,
00:48:50 Emmanuel Macron
00:48:52 s'est rendu complice
00:48:54 de l'allié,
00:48:56 pas objectif, mais en tout cas,
00:48:58 de l'ambition de Vladimir Poutine.
00:49:00 Alors, on va continuer
00:49:02 d'évoquer le défilé
00:49:04 de politique au Salon de l'Agriculture.
00:49:06 Joseph Stouvenel, vous évoquiez
00:49:08 tout à l'heure les élections européennes.
00:49:10 Jordan Bardella, Raphaël Glucksmann,
00:49:12 Marie Toussaint, Manon Aubry et
00:49:14 Valérie Ayé, aujourd'hui,
00:49:16 se sont rendus. Valérie Ayé
00:49:18 s'était aujourd'hui au Salon de l'Agriculture.
00:49:20 La tête de liste Renaissance
00:49:22 était accompagnée de Stanislas Guérini,
00:49:24 le ministre de la Fonction publique.
00:49:26 Je vous propose de l'écouter, puis on en parle
00:49:28 juste après.
00:49:30 On entend la colère du monde agricole.
00:49:32 Moi, je la vois partout en Europe
00:49:34 pour des raisons à la fois qui relèvent
00:49:36 d'attentes nationales et d'attentes européennes.
00:49:38 Je crois que le gouvernement
00:49:40 a fait de premières annonces
00:49:42 qui commencent à être traduites
00:49:44 dans les faits de manière très concrète.
00:49:46 Le dialogue avec le monde agricole doit se poursuivre
00:49:48 tant au niveau national qu'au niveau européen.
00:49:50 On est à la tâche.
00:49:52 On est à la tâche, dit-elle Valérie Ayé,
00:49:54 tête de liste Renaissance
00:49:56 pour ces élections européennes. Heureusement que
00:49:58 Stanislas Guérini était à côté d'elle, parce que
00:50:00 on ne la connaît pas du tout, en fait.
00:50:02 - Joseph Funnel.
00:50:04 - On ne la connaît pas au niveau de la France.
00:50:06 Elle est connue au niveau du Parlement européen,
00:50:08 puisqu'elle possède un groupe.
00:50:10 Le troisième groupe du Parlement.
00:50:12 - Mais Joseph, qui vote ? Les Français qui votent ?
00:50:14 - Oui, absolument.
00:50:16 - C'est problématique.
00:50:18 - Ce qui est intéressant,
00:50:20 c'est de voir
00:50:22 les projets. C'est ça qui est intéressant.
00:50:24 Parce que c'est notre avenir, le collectif.
00:50:26 L'Europe pèse de plus en plus.
00:50:28 L'Europe prend des décisions.
00:50:30 J'ai beaucoup apprécié,
00:50:32 quand elle a ses premiers mots,
00:50:34 on est à un moment charnière de notre histoire.
00:50:36 Elle a raison. Est-ce qu'on veut la fin des nations ?
00:50:38 La fin de la France,
00:50:40 un espèce de truc qui s'appelle l'Europe ?
00:50:42 Quand on pose la question
00:50:44 à ceux qui sont...
00:50:46 Moi, je suis pro-européen. D'abord, je suis européen,
00:50:48 puisque je suis français. Mon histoire, elle remonte.
00:50:50 Charlemagne, c'est un européen.
00:50:52 Donc, voilà.
00:50:54 Mais ceux qui sont l'Europe
00:50:56 de la mondialisation, quand on leur dit
00:50:58 "C'est quoi, l'Europe ? Donnez-nous votre définition."
00:51:00 Et là, il n'y a plus personne.
00:51:02 Parce que, soit,
00:51:04 c'est juste quelque chose du commerce
00:51:06 et de la finance.
00:51:08 Moi, je ne suis pas prêt à mourir pour le commerce
00:51:10 et la finance. Par contre, je suis prêt à mourir pour mon pays.
00:51:12 Et donc, il faut définir
00:51:14 ce qu'est l'Europe.
00:51:16 Et pour moi, l'Europe, la définition
00:51:18 qui tient la route, c'est un espace
00:51:20 de civilisation commun.
00:51:22 C'est la civilisation judéo-chrétienne, avec les apports
00:51:24 évidemment grecs et romains,
00:51:26 quelques autres apports, mais si on ne veut pas
00:51:28 affirmer ce que nous sommes,
00:51:30 ce qu'est notre civilisation,
00:51:32 alors on n'affirme pas ce qu'est l'Europe.
00:51:34 On tombe dans un espèce de truc
00:51:36 à géométrie variable
00:51:38 qui disparaîtra,
00:51:40 parce que les autres, eux,
00:51:42 avancent, savent ce qu'ils veulent. Les grandes puissances,
00:51:44 la Russie, la Chine,
00:51:46 l'Inde, les États-Unis,
00:51:48 eux, ils avancent. Si nous, on n'est pas capables
00:51:50 de dire "Voilà ce que nous sommes, voilà ce que nous
00:51:52 défendons, voilà pourquoi nous voulons vivre ensemble
00:51:54 et pourquoi nous sommes prêts
00:51:56 éventuellement à mourir s'il le faut,
00:51:58 parce que c'est ça, une nation,
00:52:00 un pays et des peuples,
00:52:02 ou sinon, c'est rien du tout.
00:52:04 - Raphaël.
00:52:06 - Vous vous étonniez au préalable
00:52:08 du peu de notoriété
00:52:10 de Valérie Hayé.
00:52:12 On ne peut pas lui faire le reproche
00:52:14 d'aujourd'hui d'être encore
00:52:16 inconnu du grand public. En revanche,
00:52:18 le fait qu'elle ait été désignée
00:52:20 est intéressant. - Non, c'est pas elle qu'on fait le reproche.
00:52:22 - Non, non, bien sûr, mais c'est intéressant
00:52:24 politiquement de voir que finalement,
00:52:26 Emmanuel Macron
00:52:28 a fait le choix
00:52:30 de cette femme.
00:52:32 C'est d'abord parce que cela traduit
00:52:34 la couardise
00:52:36 d'un certain nombre de
00:52:38 responsables de Renaissance
00:52:40 qui auraient pu porter
00:52:42 les couleurs et porter
00:52:44 les idées de Renaissance avec peut-être
00:52:46 plus de verbes,
00:52:48 de savoir-faire
00:52:50 politique, mais ils ont préféré
00:52:52 soit rester dans leur ministère,
00:52:54 soit se planquer parce que
00:52:56 la situation est compliquée, malgré
00:52:58 tout, dans ces Européennes
00:53:00 pour Renaissance. On le voit,
00:53:02 Jordan Bardella
00:53:04 est à l'image aujourd'hui, c'est lui qui fait
00:53:06 très largement la course en tête.
00:53:08 On publie demain dans le JLD
00:53:10 un sondage qui
00:53:12 souligne finalement
00:53:14 ce grand écart
00:53:16 qu'il y a entre
00:53:18 l'Assemblée nationale et les
00:53:20 partis qui concourent
00:53:22 contre lui à ses Européennes.
00:53:24 Mais justement, Raphaël, parlons-en
00:53:26 de ce grand écart parce que
00:53:28 on voit Valérie
00:53:30 Ayé et d'ailleurs
00:53:32 a mis la colère agricole au cœur de sa
00:53:34 campagne. On l'a vu hier pour son
00:53:36 premier déplacement, elle était en Mayenne
00:53:38 dans une exploitation
00:53:40 agricole. Est-ce que
00:53:42 Renaissance n'aurait pas tout intérêt
00:53:44 à se concentrer sur un
00:53:46 autre secteur que l'agriculture dans le
00:53:48 cadre de cette campagne européenne en se disant
00:53:50 que peut-être que finalement, sur ce
00:53:52 point, c'est peut-être perdu d'avance en ce qui nous concerne ?
00:53:54 J'ai surtout l'impression aujourd'hui
00:53:56 que, peut-être par Renaissance
00:53:58 mais en tout cas Emmanuel Macron,
00:54:00 veut congeler la campagne
00:54:02 et que la stratégie de la peur
00:54:04 et
00:54:06 la confrontation
00:54:08 qu'il met en scène avec
00:54:10 la Russie a
00:54:12 pour vocation justement de mettre sous le tapis
00:54:14 un certain nombre de sujets, la crise agricole,
00:54:16 la crise migratoire,
00:54:18 la crise énergétique. Pour stigmatiser
00:54:20 l'ERN ? C'est pas seulement pour
00:54:22 stigmatiser l'ERN, ce face-à-face avec
00:54:24 l'ERN l'arrange
00:54:26 d'une certaine manière, pas seulement
00:54:28 finalement les
00:54:30 européennes, c'est pas ce qui importe
00:54:32 pour le camp,
00:54:34 pour Renaissance et le parti
00:54:36 au pouvoir. Ce qui l'intéresse c'est 2027,
00:54:38 ils ont fait déjà quasiment l'impasse
00:54:40 sur ces européennes,
00:54:42 ils ont déjà acquis que ce serait
00:54:44 une défaite pour eux
00:54:46 aux précédentes européennes.
00:54:48 Nathalie Loiseau
00:54:50 faisait quasiment jeu égal
00:54:52 avec Jordane Bardella.
00:54:54 Aujourd'hui c'est 10 points d'écart
00:54:56 qui séparent les deux listes.
00:54:58 Oui, on parlait de Valérie Ayé
00:55:00 il y a quelques instants en disant que c'était
00:55:02 quelqu'un qui n'était pas connu du grand public, moi je trouve ça
00:55:04 quand même plutôt positif de voir des nouveaux visages émergents
00:55:06 en politique, je trouve ça positif de voir
00:55:08 des femmes prendre toute leur place
00:55:10 dans la vie politique française.
00:55:12 On sait aussi que dans une élection,
00:55:14 lorsque les Français se déplacent aux urnes
00:55:16 et on sait qu'en plus de ça pour les européennes,
00:55:18 c'est pas évident de passionner les Français
00:55:20 sur ce sujet, le taux d'abstention
00:55:22 est à chaque fois assez
00:55:24 important.
00:55:26 Lorsqu'on met quelqu'un
00:55:28 qui n'est pas connu du grand public, c'est quand même prendre un risque.
00:55:30 Écoutez, moi je crois que la campagne, elle commence,
00:55:32 il reste trois mois de campagne,
00:55:34 Jordane Bardella lance sa campagne je crois demain,
00:55:36 donc Valérie Ayé a le temps
00:55:38 de se faire connaître, c'est quelqu'un je crois qui a un bilan
00:55:40 à défendre en tout état de cause, moi je pense que c'est
00:55:42 intéressant et important de voir des nouveaux
00:55:44 visages émergés, et il y a un jour
00:55:46 où ces nouveaux visages sont nécessairement inconnus
00:55:48 du grand public, donc elle de se faire connaître
00:55:50 aujourd'hui, en tout cas, moi j'apprécie
00:55:52 quand je vois des femmes
00:55:54 prendre leur place dans la vie politique française
00:55:56 et c'est son cas aujourd'hui,
00:55:58 donc je crois qu'on verra ce que ça donne,
00:56:00 mais je pense pas que la campagne soit jouée d'avance,
00:56:02 je pense qu'on va avoir des débats ces prochaines
00:56:04 semaines, ces prochains mois,
00:56:06 qui auront leur importance, et je pense que ce sera
00:56:08 aussi essentiel de parler,
00:56:10 comme ça a été fait cette semaine,
00:56:12 de choses qui se passent, on a parlé
00:56:14 évidemment de ce qu'a dit Emmanuel
00:56:16 Macron sur la guerre
00:56:18 entre la Russie et l'Ukraine,
00:56:20 mais on a aussi évoqué des ingérences
00:56:22 informationnelles chez nous,
00:56:24 ici en France, des tentatives de déstabilisation
00:56:26 de l'information
00:56:28 sur les réseaux sociaux, dans le contexte
00:56:30 des élections européennes, ça c'est
00:56:32 important aussi d'en parler, parce que comment
00:56:34 on se protège face aux fake news,
00:56:36 comment on se protège face aux fausses informations,
00:56:38 il n'y a qu'une solution, c'est en parler, les journalistes
00:56:40 jouent un rôle extrêmement important
00:56:42 sur ce terrain-là, pour aider
00:56:44 nous toutes et tous à détecter le vrai
00:56:46 du faux, et là-dessus aussi, il va falloir
00:56:48 qu'on s'éduque toutes et tous
00:56:50 à comment on identifie une vraie information
00:56:52 d'une fausse information, et je crois que c'est très important
00:56:54 et ça a été mis dans le débat également cette semaine,
00:56:56 d'en parler davantage, parce que ces sujets
00:56:58 numériques, ils sont aussi très liés à l'Europe,
00:57:00 à l'Union européenne, parce que c'est à cette échelle-là
00:57:02 qu'on parvient à réguler davantage
00:57:04 les contenus sur Internet, et c'est
00:57:06 à cette échelle-là qu'on est en capacité de peser
00:57:08 face aux plateformes numériques.
00:57:10 - On doit avoir conscience aussi d'une chose,
00:57:12 ce qui est dit c'est vrai, il faut être
00:57:14 très... faire attention à l'information
00:57:16 et à la désinformation, mais nous sommes dans un camp,
00:57:18 et donc la désinformation
00:57:20 elle peut venir aussi de notre camp, il ne faut pas être...
00:57:22 dans tout conflit, dans toute guerre,
00:57:24 il y a la guerre de l'information, et quand
00:57:26 on est dans un camp, on donne...
00:57:28 alors le camp adverse nous désinforme,
00:57:30 mais nous on désinforme aussi,
00:57:32 il ne faut pas être naïf. - Allez, dans l'actualité
00:57:34 également, un refus d'obtempérer, c'est produit
00:57:36 hier soir à Metz, une sous-préfète
00:57:38 accompagnée à ce moment-là,
00:57:40 un équipage de la brigade spécialisée
00:57:42 de terrain qui tentait d'arrêter
00:57:44 une voiture inscrite au fichier
00:57:46 des véhicules signalés. Regardez
00:57:48 ces images, on voit le véhicule
00:57:50 de police arriver, barrer la route
00:57:52 de cette
00:57:54 voiture, et cette voiture
00:57:56 qui tente de redémarrer, on voit
00:57:58 le policier au sol
00:58:00 et le véhicule qui va ensuite
00:58:02 prendre la fuite.
00:58:04 Les précisions avec notre journaliste
00:58:06 police-justice Sandra Buisson.
00:58:08 - Les policiers de la BST patrouillaient
00:58:10 ce vendredi soir en voiture
00:58:12 à Metz avec à leur bord la sous-préfète
00:58:14 directrice de cabinet du
00:58:16 préfet de Moselle, venue observer
00:58:18 une mission police. Peu avant
00:58:20 20h, les agents ont détecté
00:58:22 un homme circulant à bord d'un véhicule
00:58:24 signalé volé. Ils ont
00:58:26 alors placé leur voiture devant celle du suspect
00:58:28 pour le bloquer et procéder
00:58:30 à son contrôle, mais l'homme a mis la marche
00:58:32 avant et percuté la voiture sérigraphiée
00:58:34 dans laquelle se trouvait toujours
00:58:36 la sous-préfète. Un des policiers a
00:58:38 été légèrement blessé au bras
00:58:40 et à la jambe, et alors que des premiers
00:58:42 éléments remontés par des sources policières
00:58:44 indiquaient que la sous-préfète souffrait
00:58:46 d'un léger traumatisme crânien et de
00:58:48 douleur au cervical, la préfecture
00:58:50 nous a fait savoir dans la journée qu'elle allait
00:58:52 bien. Le périple du conducteur
00:58:54 lui ne s'est pas arrêté là, il a continué
00:58:56 sa fuite malgré un pneu crevé, il a
00:58:58 percuté un véhicule de la BAC
00:59:00 avant de tenter de prendre la fuite à pied.
00:59:02 L'homme de 36 ans
00:59:04 s'est rebellé lors de son arrestation,
00:59:06 il a porté des coups aux policiers
00:59:08 qui ont dû utiliser un pistolet à impulsion
00:59:10 électrique pour pouvoir l'interpeller.
00:59:12 Il a été placé en garde à vue
00:59:14 pour refus d'obtempérer
00:59:16 aggravé, tentative de meurtre sur
00:59:18 personne dépositaire de l'autorité
00:59:20 publique, mais aussi rébellion
00:59:22 et violence sur personne dépositaire de l'autorité
00:59:24 publique, ainsi que pour conduite sans permis
00:59:26 et vol, une des
00:59:28 quatre condamnations figurant sur son
00:59:30 casier judiciaire concernait selon nos
00:59:32 informations déjà un refus
00:59:34 d'obtempérer aggravé.
00:59:36 L'homme au volant a donc été interpellé, il est né en
00:59:38 1988 et a quatre condamnations sur son
00:59:40 casier judiciaire dont une pour refus d'obtempérer
00:59:42 aggravé et défaut de permis.
00:59:44 Rachel Florpardot, on a affaire à un
00:59:46 multirécidiviste, c'est d'autant plus
00:59:48 grave, ça veut dire que la justice
00:59:50 a malsé son travail
00:59:52 ou que les peines ne sont pas assez
00:59:54 fortes ? - On a assez
00:59:56 peu d'informations à ce stade sur cette procédure
00:59:58 ou sur cet individu, en tout cas il y a une enquête
01:00:00 qui va avoir lieu, je crois qu'il a été placé
01:00:02 d'après ce qu'on entend à l'instant
01:00:04 en garde à vue, ou déjà en détention
01:00:06 première, je ne sais pas,
01:00:08 ou en garde à vue, donc
01:00:10 ce sera l'occasion de faire toute la lumière
01:00:12 sur cette affaire en tout état de cause, en effet
01:00:14 il y a encore un sujet de récidive
01:00:16 en France, il y a peut-être
01:00:18 parfois que le temps de la justice ne passe pas
01:00:20 suffisamment, peut-être que les audiences
01:00:22 parfois vont un peu trop vite et qu'il n'y a pas suffisamment de
01:00:24 pédagogie, peut-être aussi que derrière, on n'accompagne
01:00:26 pas suffisamment à la réinsertion, tout ça
01:00:28 c'est des questions qui se posent de façon très
01:00:30 générale, je ne parle pas forcément de ce dossier en particulier
01:00:32 parce que, évidemment, on manque d'éléments
01:00:34 mais c'est des questions évidemment qui se posent
01:00:36 - C'est pas un problème de peine selon vous ?
01:00:38 - Potentiellement, mais on ne sait pas
01:00:40 à quoi il a été condamné,
01:00:42 la peine elle est individualisée, il faut essayer
01:00:44 de trouver la meilleure peine, à la fois la
01:00:46 peine qui permet de dissuader, mais aussi
01:00:48 la peine qui, derrière, ne coupe
01:00:50 pas complètement l'individu de
01:00:52 la société pour permettre ensuite une réinsertion
01:00:54 c'est très important cette étape de la
01:00:56 réinsertion, si on veut qu'il y ait moins de
01:00:58 récidive, il ne faut pas la négliger, seulement en effet
01:01:00 on est encore dans un moment où
01:01:02 il y a une surpopulation carcérale
01:01:04 notamment dans les maisons d'arrêt
01:01:06 il y a toute une série de difficultés qui font qu'en fait
01:01:08 on a du mal à
01:01:10 profiter de ce temps de détention pour
01:01:12 préparer la réinsertion derrière et on se
01:01:14 retrouve parfois dans des cas de sortie sèche
01:01:16 qu'il faut absolument limiter et je crois
01:01:18 que ça fait partie de tous ces enjeux
01:01:20 de ces moyens qu'on donne à la justice
01:01:22 davantage et c'est aussi l'enjeu de
01:01:24 construire davantage de places de prison
01:01:26 pour répondre à ces sujets de surpopulation
01:01:28 carcérale pour que derrière il y ait
01:01:30 davantage de réinsertion, en tout
01:01:32 cas faciliter cette réintégration
01:01:34 de l'individu qui a été condamné dans la société
01:01:36 mais voilà, en ce qui
01:01:38 concerne cette affaire précisément
01:01:40 - On a peu d'informations
01:01:42 c'est juste qu'on
01:01:44 sait que
01:01:46 ces violences à répétition
01:01:48 ces refus d'obtempérer dont on parle aussi
01:01:50 régulièrement lorsqu'ils se répètent
01:01:52 on a du mal à comprendre comment
01:01:54 est-ce qu'on n'arrive pas à
01:01:56 mettre fin à de telles
01:01:58 situations lorsqu'une personne en plus de ça a déjà
01:02:00 été condamnée pour
01:02:02 des faits similaires. Elliot Mamann
01:02:04 très rapidement juste avant le journal
01:02:06 d'Elisa Lukewski qui nous attend.
01:02:08 - Ce qui est déconcertant c'est de voir où que l'on
01:02:10 pose nos yeux aujourd'hui en France
01:02:12 on assiste à un fait de violence.
01:02:14 En l'occurrence il y avait donc un déplacement
01:02:16 concomitant de la sous-préfète
01:02:18 de la région sur place
01:02:20 quand cet incident s'est produit là alors même que
01:02:22 elle ne se displaçait pas pour cette raison là
01:02:24 - C'est pour assister à une mission de police
01:02:26 - Exactement - Pour lequel elle a été servie
01:02:28 - Exactement c'est ça, ce que je veux dire
01:02:30 c'est qu'il n'y avait pas d'intention et pourtant
01:02:32 cela s'est produit de la même manière que
01:02:34 aujourd'hui dans la journée un journaliste de
01:02:36 Boulevard Voltaire qui était en déplacement
01:02:38 à Marseille pour faire un reportage
01:02:40 sur la situation de
01:02:42 de dealers de drogue dans un quartier de Marseille
01:02:44 a assisté en direct à une agression sanglante
01:02:46 alors même qu'il ne se déplaçait pas
01:02:48 pour cela, il y a assisté
01:02:50 et des phénomènes comme cela se multiplient
01:02:52 et pourtant il y a tout de même une impuissance
01:02:54 qui est ici mise en image
01:02:56 des pouvoirs publics qui est effrayante
01:02:58 - Allez on est en retard, le journal d'Elisa Lukewski
01:03:00 rebonsoir Elisa
01:03:02 [Musique]
01:03:04 [Musique]
01:03:06 - Un nouvel acte antisémite
01:03:08 on l'a appris ce soir, un sexagénaire
01:03:10 qui sortait d'une synagogue
01:03:12 a été agressé, cela s'est passé hier
01:03:14 cet homme a été frappé
01:03:16 coup de pied, coup de poing, traité de salle juif
01:03:18 également l'agression qui a eu lieu dans le
01:03:20 20e arrondissement de Paris, l'auteur
01:03:22 qui est un homme a pris la fuite à pied
01:03:24 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:03:26 a parlé d'un acte
01:03:28 inqualifiable
01:03:30 les opérations placenets se multiplient
01:03:32 en France, le Var met en place
01:03:34 une nouvelle stratégie pour lutter contre
01:03:36 le trafic de drogue, l'objectif est d'interdire
01:03:38 les dealers de séjourner dans la ville
01:03:40 de hier, comment ?
01:03:42 La préfecture compte-elle s'y prendre
01:03:44 en interdisant aux personnes ayant un casier judiciaire
01:03:46 lié au trafic de stupéfiants
01:03:48 de rester dans la ville
01:03:50 un haut responsable américain
01:03:52 affirme qu'Israël aurait
01:03:54 accepté une trêve dans la guerre
01:03:56 à Gaza, il a précisé que désormais
01:03:58 je cite "la balle était dans le camp du Hamas
01:04:00 pour qu'elle entre en vigueur, un cessez-le-feu
01:04:02 de six semaines pourrait commencer
01:04:04 aujourd'hui à Gaza si le Hamas
01:04:06 acceptait de libérer une catégorie bien définie
01:04:08 d'otages vulnérables"
01:04:10 a précisé ce responsable américain
01:04:12 les discussions se poursuivent
01:04:14 pour sceller cet accord
01:04:16 et puis un mot de sport avant de se quitter
01:04:18 avec le coup de chapeau qu'on
01:04:20 fait à Hugo Humbert, le français
01:04:22 qui a remporté le tournoi de Dubaï
01:04:24 son sixième sac en six finales disputées
01:04:26 Hugo Humbert qui a dominé le
01:04:28 Kazakh Alexander Boublik
01:04:30 après avoir notamment battu Andy Murray
01:04:32 et Daniel Medvedev précédemment
01:04:34 Hugo Humbert qui sera quatorzième
01:04:36 au classement mondial ce lundi
01:04:38 le meilleur classement de sa carrière
01:04:40 Merci beaucoup
01:04:42 et oui, merci beaucoup
01:04:44 Elisa et belle soirée à vous
01:04:46 Les dealers
01:04:48 marseillais interdits de séjour
01:04:50 à hier, le préfet du Var a pris
01:04:52 un arrêté cette semaine pour empêcher que hier
01:04:54 ne devienne le terrain de jeu des narco-trafiquants
01:04:56 c'est une mesure inédite
01:04:58 dans ce département, je vous propose
01:05:00 de regarder les détails de Godéric B
01:05:02 et on décrypte ensemble
01:05:04 juste après
01:05:06 une initiative louable
01:05:08 mais difficile à mettre en place
01:05:10 pour éviter la déferlante des dealers
01:05:12 marseillais dans le quartier des Rougières
01:05:14 à hier, un arrêté préfectoral
01:05:16 a été pris mardi, il interdit
01:05:18 à tous les individus résidant dans les bouches du Rhône
01:05:20 et connus pour des antécédents
01:05:22 judiciaires en matière de stupéfiants
01:05:24 de circuler ou de stationner sur la voie
01:05:26 publique sans motif légitime
01:05:28 une mesure qui semble inapplicable
01:05:30 le temps de faire toutes les vérifications
01:05:32 de savoir s'il habite bien Marseille
01:05:34 de savoir pourquoi il venait sur la commune
01:05:36 de hier, de savoir s'il est connu des services
01:05:38 de police, autant vous dire qu'on va perdre
01:05:40 une heure. Si on compte arrêter
01:05:42 le trafic de stup à hier
01:05:44 avec ce genre de solution, bon
01:05:46 je crois que la guerre, elle n'est pas
01:05:48 prête d'être gagnée. Les individus
01:05:50 pourront être placés en garde à vue et
01:05:52 sanctionnés d'une amende de 150 euros
01:05:54 pour non-respect d'un arrêté préfectoral
01:05:56 il va falloir mettre une contravention
01:05:58 une contravention à un trafiquant de stup
01:06:00 qui gagne peut-être
01:06:02 50 000 euros par jour, 250 euros
01:06:04 qui probablement ne payera jamais
01:06:06 et avec ça, on compte faire
01:06:08 peur aux trafiquants
01:06:10 de stup marseillais
01:06:12 qui eux par contre n'ont pas peur
01:06:14 d'utiliser les kalachnikovs à peu près toutes les 3 minutes
01:06:16 dans leur cité. L'année dernière
01:06:18 à Marseille, les assassinats liés au
01:06:20 trafic de stupéfiants ont coûté
01:06:22 la vie à 49 personnes
01:06:24 Alors votre avis sur
01:06:26 cette mesure prise par le préfet
01:06:28 du Var d'abord Rachel Florpardot
01:06:30 Ecoutez, moi
01:06:32 cette mesure, je pense qu'elle part d'un bon
01:06:34 sentiment, c'est à dire que je crois que c'est pour rassurer
01:06:36 la population face à un problème qui est grandissant
01:06:38 ailleurs, c'est le trafic
01:06:40 de stupéfiants. Mais rassurer c'est bien mais il faut que ça
01:06:42 serve à quelque chose, que ça fonctionne.
01:06:44 Est-ce que ça va marcher ? Moi ça m'interroge
01:06:46 sur la mise en pratique de cette
01:06:48 mesure très concrètement, ça va mobiliser
01:06:50 beaucoup des membres
01:06:52 des forces de l'ordre, pendant
01:06:54 combien de temps ils vont pouvoir garder ce niveau
01:06:56 de mobilisation sur cette action précise
01:06:58 qui est ces contrôles de
01:07:00 potentiel trafiquant
01:07:02 de stupéfiants, mais aussi ça m'interroge
01:07:04 parce qu'en réalité il y a des moyens
01:07:06 aujourd'hui qui sont les contrôles d'identité
01:07:08 que peut
01:07:10 ordonner sur réquisition un procureur de la
01:07:12 République en désignant une zone déterminée
01:07:14 pendant un temps déterminé pour des raisons déterminées
01:07:16 c'est à dire pour lutter contre une infraction déterminée
01:07:18 par exemple le trafic de stupéfiants
01:07:20 et donc ça m'interroge
01:07:22 sur l'utilité de cette mesure quand on sait
01:07:24 que le procureur de la République est en
01:07:26 théorie compétent pour demander à ce qu'il y ait
01:07:28 à certains moments des contrôles
01:07:30 d'identité pour lutter
01:07:32 notamment contre le trafic de stupéfiants
01:07:34 Voilà ce que dit l'arrêté, précisément il interdit
01:07:36 à tous les individus résidents dans les bouches du Rhône
01:07:38 et connu pour des antécédents
01:07:40 judiciaires en matière de stupéfiants de circuler
01:07:42 ou de stationner sur la voie publique
01:07:44 ailleurs sans motif légitime
01:07:46 d'abord pourquoi est-ce que les
01:07:48 dealers respecteraient cet arrêté ?
01:07:50 Joseph Touvenel vous pose la question
01:07:52 et surtout
01:07:54 cette amende qui interroge, 150 euros
01:07:56 d'amende pour des dealers qui gagnent au moins
01:07:58 10 fois plus en une seule journée
01:08:00 C'est un arrêté préfectoral, le préfet
01:08:02 représente le pays
01:08:04 la République, on a une démonstration
01:08:06 de la faiblesse de l'Etat mais
01:08:08 magnifique, soit
01:08:10 le préfet
01:08:12 est relativement limité
01:08:14 dans sa réflexion
01:08:16 s'il s'imagine que ça va avoir des conséquences
01:08:18 pratiques, tout le monde sait que c'est zéro
01:08:20 Mais c'est peut-être, comme l'a dit Rachel, c'est peut-être
01:08:22 une façon de rassurer
01:08:24 Ou alors c'est de la com' pour rassurer le grand peuple
01:08:26 Mais enfin, c'est se moquer
01:08:28 en plus du monde
01:08:30 C'est atterrant
01:08:32 si le préfet, s'il y a des dealers
01:08:34 la place d'un dealer pour moi c'est en prison
01:08:36 S'ils n'y sont pas
01:08:38 c'est que
01:08:40 si leur peine
01:08:42 ils l'ont exercée
01:08:44 ou ils font plus le métier de dealer
01:08:46 c'est quand même atterrant
01:08:48 de voir ça
01:08:50 On va interdire aux dealers de venir
01:08:52 parce qu'ils peuvent pas sortir
01:08:54 des bouches du Rhone mais ils ont le droit de dealer dans les bouches du Rhone
01:08:56 mais enfin on voit que c'est d'une stupidité
01:08:58 et c'est un représentant de la République
01:09:00 c'est un préfet qui prend ce genre
01:09:02 de... et il oublie juste une chose
01:09:04 dans la Constitution, puisque
01:09:06 on en parle beaucoup, il y a la liberté de se déplacer
01:09:08 - Elliot Mamann ?
01:09:10 - C'est intéressant ce que vous dites
01:09:12 je vous redonne la parole dans quelques secondes
01:09:14 effectivement
01:09:16 on peut aussi s'interroger, du coup je pose la question
01:09:18 à une avocate, on peut s'interroger
01:09:20 sur la légalité
01:09:22 d'un type, de ce type
01:09:24 d'arrêté - Oui absolument la liberté
01:09:26 d'aller et de venir est une liberté fondamentale
01:09:28 et cet arrêté peut tout à fait être contesté
01:09:30 devant le tribunal administratif, peut-être qu'il le sera
01:09:32 d'ailleurs dans ses prochains jours, ce sera quelque chose
01:09:34 qu'il faudra suivre - Pardon, des dealers ?
01:09:36 - Il sera contesté par des dealers ?
01:09:38 - Non, pas nécessairement
01:09:40 - Elliot, je vous ai coupé, pardon
01:09:42 - Non mais simplement il est déconcertant de voir
01:09:44 en effet que l'on estime aujourd'hui qu'une politique
01:09:46 de lutte acceptable contre le trafic
01:09:48 de drogue est simplement de dire aux dealers
01:09:50 au moins restez dans les quartiers qui vous sont
01:09:52 alloués, c'est absolument
01:09:54 hallucinant de constater ça
01:09:56 et par ailleurs je pense en effet
01:09:58 que c'est une nouvelle manifestation
01:10:00 de l'état de droit, que évidemment
01:10:02 je ne remets pas en cause, mais qui parfois peut aussi servir
01:10:04 aux personnes qui s'attachent précisément
01:10:06 à le déconstruire, parce qu'en l'occurrence
01:10:08 d'une certaine manière le levier d'action
01:10:10 est précisément du côté des dealers
01:10:12 qui vont pouvoir aller contester sur la base
01:10:14 d'une discrimination de leur liberté
01:10:16 de se déplacer par rapport à
01:10:18 cette mesure là
01:10:20 et par ailleurs
01:10:22 dans son arrêt
01:10:24 je crois que le préfet mentionnait
01:10:26 l'impossibilité pour des dealers de se rendre
01:10:28 s'ils n'avaient pas de motifs légitimes
01:10:30 à stationner dans
01:10:32 le quartier, mais enfin précisément
01:10:34 il faut aussi s'interroger sur
01:10:36 ces scènes qui se multiplient
01:10:38 dans certains quartiers français
01:10:40 de voitures qui
01:10:42 se stationnent
01:10:44 On a envie de dire, le préfet gagne sa vie
01:10:46 cette mesure légitime ou non ?
01:10:48 Alors là on critique effectivement cette
01:10:50 arrêtée, cette mesure, mais alors que faire ?
01:10:52 Comment empêcher réellement les narcotrafiquants
01:10:54 de mener leur business en toute tranquillité ?
01:10:56 Ecoutez ce que disait dans Punchline
01:10:58 tout à l'heure Bruno Bartocchetti
01:11:00 du syndicat de police unité SGP Sud
01:11:02 qui lui évoquait l'exemple de l'Italie
01:11:04 Ecoutez
01:11:06 Chez nos voisins italiens déjà ça a été
01:11:08 une cause nationale prioritaire
01:11:10 bien que ce soit le cas aujourd'hui en France
01:11:12 Après je prends un exemple en Italie
01:11:14 où on a donné un statut bien plus important
01:11:16 en repentis. Voyez on doit
01:11:18 le procureur de Marseille a parlé du statut
01:11:20 du repentis, il va falloir justement protéger
01:11:22 tous ceux qui pourraient aider la police pour faire
01:11:24 tomber les trafics, aujourd'hui c'est largement insuffisant
01:11:26 et puis les combattre aussi avec des réponses
01:11:28 pénales adaptées. C'est une idée ça
01:11:30 selon vous Raphaël Stainville
01:11:32 de s'inspirer de l'Italie
01:11:34 de ce statut, peut-être un statut
01:11:36 de repentis à la française ? C'est une idée
01:11:38 qui avance puisque je crois que
01:11:40 Madame Sabrina
01:11:42 Agusty Roumache l'a évoqué
01:11:44 elle-même, la ministre de la Ville
01:11:46 évoquant la possibilité
01:11:48 de donner un statut particulier
01:11:50 aux maires
01:11:52 de ces dealers
01:11:54 ou celles qui
01:11:56 avaient accueilli
01:11:58 contre des
01:12:00 espèces de
01:12:02 la drogue chez elles
01:12:04 Oui peut-être qu'il faut étudier
01:12:06 ces possibilités, mais ce qui est
01:12:08 quand même sidérant dans cette
01:12:10 affaire, dans cet arrêté
01:12:12 vous avez dit beaucoup de choses
01:12:14 c'est UBS, mais c'est de voir à quel point
01:12:16 ces trafics aujourd'hui
01:12:18 gagnent toute la
01:12:20 France
01:12:22 et que de Marseille, aujourd'hui
01:12:24 c'est à la fois l'arrière-pays
01:12:26 maintenant le Var
01:12:28 d'où part
01:12:30 absolument tous ces trafics
01:12:32 on ne mesure pas à quel point ce
01:12:34 trafic est tentaculaire
01:12:36 et représente vraiment
01:12:38 une menace pour l'Etat
01:12:40 dans son entier, ce sont vraiment des narco-trafiquants
01:12:42 avec toute la puissance de feu
01:12:44 la puissance d'argent qui est à leur disposition
01:12:46 et qui menace pas seulement des villes
01:12:48 mais également des
01:12:50 pays dans leurs institutions
01:12:52 il faut se rappeler qu'il n'y a pas si longtemps
01:12:54 je crois que c'était le ministre de la
01:12:56 justice belge qui était sous
01:12:58 protection policière pour avoir
01:13:00 défié des
01:13:02 narco-trafiquants, voilà la
01:13:04 réalité du combat
01:13:06 que l'on doit mener aujourd'hui, il faut
01:13:08 vraiment mettre des moyens
01:13:10 extrêmement forts pour pouvoir
01:13:12 réduire à néant ces
01:13:14 trafics. Alors j'ai quelque chose à vous annoncer
01:13:16 pas besoin d'être
01:13:18 nécessairement trafiquant, narco-trafiquant
01:13:20 pour avoir des
01:13:22 interdictions de circuler dans certains départements
01:13:24 on peut être tout simplement parisien
01:13:26 puisque c'est ce qui va se passer bientôt, je vous le signale
01:13:28 les Jeux Olympiques sous haute sécurité
01:13:30 le préfet de police de Paris a dressé
01:13:32 le contour des nouvelles règles de circulation
01:13:34 qui seront mises en place pendant la
01:13:36 compétition, des règles qui risquent de se transformer
01:13:38 en véritable calvaire pour
01:13:40 les franciliens. Le sujet de Maxime Legay
01:13:42 C'est l'événement sportif
01:13:44 le plus attendu dans le monde
01:13:46 mais pour la ville de Paris
01:13:48 c'est aussi un casse-tête pour assurer
01:13:50 sa sécurité. Pendant les trois semaines
01:13:52 de compétition des Jeux Olympiques
01:13:54 des nouvelles règles de circulation seront
01:13:56 en vigueur, les moins contraignantes
01:13:58 possibles selon la préfecture
01:14:00 On a beaucoup
01:14:02 écouté et beaucoup surtout tenu compte
01:14:04 des remarques qui nous ont été faites
01:14:06 à la fois sur
01:14:08 la géographie de ces périmètres
01:14:12 le contour des périmètres et puis à la fois
01:14:14 sur leur modalité de fonctionnement
01:14:16 En rouge, les périmètres
01:14:18 qui seront interdits à la circulation
01:14:20 motorisée, seuls les piétons
01:14:22 vélos et trottinettes pourront y accéder
01:14:24 librement, toutefois
01:14:26 une liste de dérogations a également
01:14:28 été dévoilée, pourront notamment
01:14:30 circuler les professionnels de santé
01:14:32 venant porter assistance
01:14:34 les taxis et VTC
01:14:36 ou encore les bus de transport
01:14:38 en commun lorsqu'aucun trajet alternatif
01:14:40 n'est possible. Un nouveau
01:14:42 point d'étape consacré à la sécurisation
01:14:44 de la cérémonie d'ouverture
01:14:46 aura lieu au cours du mois de mars
01:14:48 Je sais pas vous, mais moi
01:14:50 ça me rappelle de mauvais souvenirs, j'ai l'impression de revenir
01:14:52 au moment du Covid, Joseph Touvnel
01:14:54 avec les laissés-passer
01:14:56 On peut dire que le Covid c'était pas
01:14:58 prévisible, les Jeux olympiques
01:15:00 c'était quand même un peu prévisible
01:15:02 On a l'impression qu'il n'y a pas eu de réflexion en amont
01:15:04 On a pris une décision
01:15:06 on se présentait, la ville de Paris
01:15:08 d'ailleurs elle avait été retoquée
01:15:10 déjà, donc il y a eu le temps de la réflexion
01:15:12 et là au dernier moment
01:15:14 ils se rendent compte que par exemple
01:15:16 que la Seine c'est un fleuve navigable
01:15:18 et qu'on peut pas interdire
01:15:20 la navigation commerciale
01:15:22 parce qu'il y a des livraisons
01:15:24 et que s'il n'y a plus de livraison, on peut plus manger
01:15:26 Ils s'en sont rendus compte quand même
01:15:28 il y a un mois
01:15:30 là maintenant c'est la circulation
01:15:32 et ce qui est prévu c'est de dire
01:15:34 à des salariés "vous restez chez vous, vous faites
01:15:36 du télétravail"
01:15:38 On demande aux parisiens de quitter la capitale finalement pendant cette période
01:15:40 c'est un peu saleté
01:15:42 Il y a des gens qui ont besoin de travailler
01:15:44 et qui doivent travailler physiquement
01:15:46 On parlait d'atteinte à la liberté de
01:15:48 circuler
01:15:50 il y a des lignes
01:15:52 de transport en commun
01:15:54 notamment des lignes RER
01:15:56 qui vont être arrêtées
01:15:58 et comment font les gens pour aller travailler
01:16:00 ou pour rentrer chez eux
01:16:02 à un moment donné il n'y a pas eu la réflexion
01:16:04 alors maintenant ils doivent gérer et dans l'urgence
01:16:06 parce que les Jeux Olympiques
01:16:08 c'est demain
01:16:10 Il y a une vraie liberté
01:16:12 il y a une atteinte à la liberté de circuler
01:16:14 on en parlait tout à l'heure
01:16:16 On va voir comment ça va se passer
01:16:18 J'ai l'impression que les gens sont au travail
01:16:20 par arrondissement il y a des comités
01:16:22 qui se mettent en place
01:16:24 j'ai entendu parler de ça
01:16:26 je ne sais pas exactement
01:16:28 je suis enthousiaste à l'idée que Paris
01:16:30 accueille ces Jeux
01:16:32 comme beaucoup de Françaises
01:16:34 et quelques Parisiennes
01:16:36 J'habite Paris
01:16:38 et je pense que ça va être un moment joyeux
01:16:40 un moment festif
01:16:42 un moment où le sport va être au centre de l'attention
01:16:44 J'ai l'impression que dans les médias
01:16:46 on parle beaucoup de façon négative de ces Jeux
01:16:48 mais je crois aussi que c'est bien de garder une forme d'enthousiasme
01:16:50 Vous savez quoi ?
01:16:52 On va terminer sur cette note positive
01:16:54 et sur une note de musique aussi
01:16:56 avec cette autre polémique autour des Jeux Olympiques
01:16:58 Emmanuel Macron veut que la chanteuse
01:17:00 Aya Nakamura participe à la cérémonie
01:17:02 d'ouverture des Jeux Olympiques
01:17:04 La chanteuse a même été reçue
01:17:06 pour un entretien discret
01:17:08 à l'Elysée. Le président de la République lui a demandé
01:17:10 quel chanteur ou chanson
01:17:12 du répertoire français lui plaisait
01:17:14 particulièrement, elle a répondu
01:17:16 Edith Piaf. Il lui a ensuite ajouté
01:17:18 qu'il fallait qu'elle chante ce qu'elle aime
01:17:20 Vous connaissez tous Aya Nakamura ?
01:17:22 Oui. Très très vaguement
01:17:24 Très très vaguement pour Raphaël Stainville, Joseph Touvenel ?
01:17:26 Depuis 24 heures
01:17:28 Depuis 24 heures ! Alors on va écouter
01:17:30 un petit peu d'Aya Nakamura
01:17:32 Qui est Aya Nakamura ?
01:17:34 Sabrina étant réunie
01:17:36 Elle est la numéro 1 des ventes en France
01:17:38 C'est une chanteuse extraordinaire
01:17:40 du moment qui fait
01:17:42 quelque chose d'extraordinaire
01:17:44 Vous connaissez ce morceau Joseph ?
01:17:46 Je connais Edith Piaf
01:17:48 C'est vrai que cette chanson
01:17:58 Rachel a raison de signifier
01:18:00 que c'est une des plus grosses vendeuses
01:18:02 de disques du pays, notamment
01:18:04 avec ce titre. Après on a un peu de mal à l'imaginer
01:18:06 chanter Edith Piaf quand même Raphaël
01:18:08 Peut-être. Honnêtement
01:18:10 C'est talent Vogue
01:18:12 Vous pensez que ça va être génial ?
01:18:14 Je pense que ça va être génial. Elliot ?
01:18:16 Je suis pas convaincu
01:18:18 Non mais ça dit quand même quelque chose l'état de la francophonie
01:18:20 parce que je crois que c'est la chanteuse française la plus
01:18:22 achetée à l'étranger et pourtant
01:18:24 au vu de la qualité linguistique
01:18:26 de ces chansons, on a quand même
01:18:28 de quoi s'inquiéter. Ces chansons sont
01:18:30 extraordinaires et je vous assure qu'elles vont mettre l'ambiance
01:18:32 aux Jeux Olympiques. Regardez la
01:18:34 traduction
01:18:36 Des fois il faut un peu les traduire aussi
01:18:38 les chansons d'Ayana Kamoura, Rachel
01:18:40 Flore Pardo. Mais on va saluer notre
01:18:42 grande fan d'Ayana Kamoura
01:18:44 pour se quitter ce soir. Merci d'avoir
01:18:46 été avec nous maître Rachel Flore Pardo
01:18:48 Raphaël Stainville c'est un plaisir comme à chaque
01:18:50 fois journaliste. Merci à Joseph Touvenel
01:18:52 de m'avoir accompagné et puis Elliot
01:18:54 Mamann, chroniqueur politique
01:18:56 C'est la fin de ce soir Info Week-end
01:18:58 Merci à Sabrina Slimani qui m'a aidé
01:19:00 à préparer cette émission. Merci aux équipes
01:19:02 en régie. L'édition de la nuit dans un instant
01:19:04 avec Mathieu Deveze. Bonne fin de soirée
01:19:06 très belle nuit à vous sur CNews
01:19:08 et à demain.
01:19:10 ♪ ♪ ♪

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