BP_261023_ActiaGroup

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00:00 (Générique)
00:10 Bonjour, bienvenue sur InstaTV dans notre émission Bourse, où les dirigeants de société côté viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:18 Aujourd'hui en visio depuis Toulouse, c'est Catherine Mallet, la directrice générale de Actia Group, que nous recevons. Catherine, bonjour.
00:26 Bonjour.
00:27 Commençons, puisque c'est la première fois que vous venez vous exprimer sur InstaTV, donc ce dont je vous remercie, de nous présenter l'activité, la société que vous dirigez.
00:38 Avec grand plaisir. Actia Group est une société dans le domaine de l'électronique, au service de la mobilité.
00:47 Nous concevons, fabriquons et exploitons une électronique qui est au service des systèmes dans le domaine de l'automotive,
00:55 donc automotive au sens large, ce sont les moyens de transport, qu'ils soient humains ou matériels, de l'aéronautique, du ferroviaire, des réseaux de télécommunications également, et de l'énergie.
01:09 Nous sommes une entreprise industrielle, ça fait 36 ans que nous œuvrons et implantée Toulousain, mais aussi à l'international,
01:21 puisque notre groupe, avec près de 4000 salariés, est implanté dans 16 pays, majoritairement en Europe, mais nous sommes sur tous les continents.
01:31 Très bien. Alors pouvez-vous préciser quelles sont vos spécificités, vos forces, vos atouts qui vous distinguent des autres acteurs du marché ?
01:39 Alors nous sommes une ETI indépendante et clairement dans une compétition qui est internationale pour nous,
01:47 plus de 70% de notre chiffre d'affaires est réalisé à l'international, avec des compétiteurs qui sont très importants,
01:54 souvent 10 fois, 100 fois plus gros que nous. C'est notre taille, notre agilité, notre indépendance, nous ne sommes rattachés à aucun grand groupe,
02:04 qui est recherché par nos clients, et surtout une capacité d'innovation, puisque quasiment depuis l'origine,
02:11 Actia dépense entre 14 et 18% de son chiffre d'affaires en R&D, c'était bien plus important au début du groupe,
02:18 mais bon, nous avons reussi, donc ce ratio par rapport au chiffre d'affaires a pu être ramené à cette proportion-là.
02:24 Mais c'est exactement l'enjeu que nous vivons au quotidien, c'est toujours être à la pointe de la technologie,
02:31 en capacité industrielle de la maîtriser, pour pouvoir répondre en permanence aux enjeux de l'évolution de nos métiers,
02:42 qui s'accélèrent chaque année un peu plus, la digitalisation est là pour accompagner aussi bien les sujets d'environnement
02:50 que de sécurité nécessaires pour que tout fonctionne en termes de transport.
02:58 D'accord. Mi-septembre, vous avez publié vos résultats semestriels,
03:02 pouvez-vous nous les commenter dans les grandes lignes et nous clarifier un petit peu,
03:06 alors le chiffre d'affaires est en hausse de 16%, par contre on a une notion dans les comptes d'Ebida d'activité poursuivie,
03:12 d'activité abandonnée, l'un, le premier est largement positif, l'autre est largement déficitaire,
03:18 pouvez-vous nous clarifier tout ça ?
03:20 Alors, si je commente immédiatement votre dernier aspect, activité poursuivie, activité abandonnée,
03:27 l'année dernière nous avons procédé à la cession d'une activité qui était très consommatrice de R&D en particulier,
03:36 puisqu'on était au démarrage d'une nouvelle technologie dans le domaine des batteries électriques pour les véhicules,
03:42 et nous avons cédé cette activité qui était pour nous très lourde à porter de par notre taille, à Plastic Omnium,
03:50 et donc vous avez bien évidemment ce comparatif d'activité entre le moment où c'était encore dans nos comptes,
03:56 on en était responsable, mais on était en phase de cession, et cette année où nous n'avons plus cette activité,
04:04 donc voilà le pourquoi de ces deux lignes dans le compte de résultat, sachant qu'en 2023 il y a eu le solde de la valorisation
04:15 de cette activité qui s'est opérée, puisque nous avons dû faire appel à un arbitrage extérieur
04:22 pour vraiment valider le dernier prix de cette cession, d'où cette explication entre activité poursuivie et activité abandonnée,
04:33 mais abandonnée c'était surtout cédée, et d'ailleurs l'année dernière nous avons aussi cédé les activités que nous avions dans le domaine du contrôle technique.
04:42 D'accord, parce qu'elles étaient déficitaires, donc vous en êtes délesté si on peut dire.
04:46 Alors le contrôle technique c'était plus un recentrage de nos activités, puisque nous accompagnons l'électronique dans les véhicules,
04:53 nous sommes aussi en capacité, et le métier historique d'Akhtiar c'est le diagnostic de l'électronique dans les véhicules,
05:00 donc nous avions développé des activités de contrôle technique, équipement de garage, pour autant par rapport à l'évolution des métiers,
05:07 c'était une activité sur laquelle nous avions une faible capacité d'investissement, nous avions nos parts de marché bien significatives en France,
05:15 pour autant à l'international c'était peut-être plus compliqué, et après deux années quand même compliquées, 2020-2021,
05:23 2022 l'était encore par la crise des composants, et bien nous avons préféré nous recentrer, mettre toute notre énergie sur les enjeux de demain,
05:33 et céder ces activités qui nous ont permis d'amener du cash dans l'entreprise, arrêter des investissements de lourds,
05:41 parce que dans le domaine des batteries électriques, pour les voitures électriques, c'était très consommateur,
05:48 et donc recentrer sur nos métiers historiques et nos forces pour assurer l'avenir du groupe.
05:55 Ça me semble un choix plutôt judicieux de présenter ainsi, et donc ça c'est terminé.
06:01 Alors avant justement de parler de vos perspectives, de vos enjeux pour les prochains mois,
06:06 peut-être nous dire comment est orientée l'activité pour le troisième trimestre, dont vous plierez les comptes le 15 novembre je crois ?
06:15 Tout à fait, la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre a lieu dans les prochaines semaines,
06:20 donc écoutez la tendance est claire, parce que nous sommes nous dans des métiers où quasiment 80% de notre chiffre d'affaires
06:27 est réalisé sur du temps long, puisque nous sommes des partenaires pour nos clients,
06:33 nous répondons à des appels d'offres, lorsque nous en sommes choisis,
06:38 nous rentrons dans une phase de développement du produit spécifique pour notre client,
06:43 qui dure à peu près deux ans, plus un an d'industrialisation, puisque c'est nous qui réalisons tous les outillages,
06:48 tous les logiciels de test pour la fabrication, et puis nous sommes sur du cinq ans en moyenne de fabrication,
06:57 nous sommes fournisseurs uniques pour notre client, donc vous voyez nous sommes dans un temps très long.
07:01 Ce qui nous donne toujours une certaine assurance par rapport au niveau d'activité que nous pouvons réaliser,
07:06 bien évidemment indépendamment d'aléas extérieurs qui bloquent un pays ou le monde, comme l'a été la crise sanitaire.
07:15 Mais notre activité est relativement maîtrisée dans sa vision dans le temps long,
07:22 parce que nous sommes sur des contrats pluriannuels avec nos clients pour 80% de notre chiffre d'affaires,
07:27 donc ça nous donne une certaine assurance dans nos chiffres.
07:31 Et de fait, pour l'année 2023, nous avons annoncé au marché une croissance de 15%,
07:37 avec un comparatif de trimestre par trimestre qui évolue dans l'année,
07:45 parce que l'année dernière nous avons quand même fait un très bon deuxième semestre,
07:49 donc la tendance est bien là, sur l'ensemble de l'année nous ferons nos 15% de croissance,
07:55 malgré encore quelques tensions sur le marché des approvisionnements,
07:58 puisque la crise des composants électroniques, les tensions sur le marché des approvisionnements se sont baissées,
08:07 ça s'est amélioré, pour autant ce n'est pas encore le retour à un mode normal.
08:14 Notamment sur des composants un peu techniques, à haute valeur ajoutée,
08:19 là les fournisseurs jouent encore de cette capacité à infliger le marché.
08:26 D'accord, et ça pourrait se retendre ou pas, ou c'est en cours de renormalisation ?
08:32 Non, sincèrement ça va beaucoup mieux, c'est par rapport à la même époque que l'année dernière,
08:38 nous avons eu quelques nettes améliorations, globalement par rapport au cœur de la crise,
08:43 où nous avions à peu près 700 références de composants électroniques en défaillance,
08:48 que nous avions à gérer toutes les semaines, et puis la liste était tout le temps évolutive.
08:54 Aujourd'hui nous sommes à 10 fois moins de références manquantes,
08:59 et même 70 références manquantes c'était plutôt le premier semestre,
09:04 aujourd'hui on est même à plutôt 50 références manquantes actuellement,
09:09 on se dit que quand il en manque 50, il manque une référence, la carte ne part pas en production,
09:16 nous avons besoin d'avoir tous les composants pour partir en production,
09:19 pour autant la situation est bien moins tendue qu'elle n'a pu l'être,
09:23 et heureusement parce qu'en force pour les équipes c'est quand même un sacré travail
09:27 que d'aller chercher en permanence des composants manquants,
09:30 et puis surtout répondre aux clients qui peuvent être insatisfaits de cette situation,
09:35 mais ils subissaient cela de tous les côtés, donc il y avait une grande compréhension de l'ensemble.
09:40 Heureusement, il ne faut peut-être pas que ça perdure en effet.
09:43 Alors ça c'est pour les prochains mois, si on pousse la focale un peu plus loin,
09:47 quels sont les perspectives, surtout vos enjeux pour 2024 si on se projette déjà à l'année prochaine ?
09:53 Écoutez, pour nous la feuille de route est tracée,
09:56 puisque nous avons annoncé au marché passer le cap des 800 millions d'euros à 3 ans,
10:03 et cet objectif ne fait que se rapprocher chaque jour,
10:09 mais comme je vous l'ai expliqué, c'est vraiment basé sur des contrats
10:15 que nous avons remportés par le passé, et donc il y a peu d'incertitudes là-dessus.
10:21 Les enjeux pour nous c'est d'améliorer, de poursuivre l'amélioration dans l'approvisionnement des composants,
10:28 parce que vous voyez, les délais d'approvisionnement sont en train de s'améliorer,
10:32 mais nous étions à plus de 50 semaines encore il y a peu de temps,
10:36 et donc il faut anticiper un an à l'avance les besoins de nos clients
10:40 pour pouvoir commander à nos fournisseurs et être livré en temps et en heure pour pouvoir fabriquer.
10:45 Donc c'est un exercice un peu compliqué,
10:48 donc heureusement ces délais commencent à se résorber un petit peu,
10:51 mais c'est encore long, et donc l'enjeu pour nous pour 2024,
10:55 c'est d'être correctement approvisionnés, et puis peut-être un petit sujet parité euro/dollar,
11:00 si l'euro pouvait se renforcer un petit peu, ça nous aiderait,
11:03 étant donné que nous sommes acheteurs en dollars et nous vendons en euros.
11:10 Et vous avez des couvertures ?
11:11 Alors nous utilisons bien évidemment les outils de couverture,
11:14 mais quand les mouvements du marché sont un peu trop violents,
11:17 malheureusement les outils de couverture ne suivent pas comme on le souhaiterait.
11:22 Ce qu'on essaye de construire avec quelques clients majeurs du groupe,
11:28 c'est qu'ils acceptent que nous les facturions pour partie en dollars,
11:32 au moins pour la partie matière, pour avoir une sorte de couverture naturelle,
11:37 qui nous pèse un petit peu moins dans les comptes.
11:39 Mais après, comme nos coûts fixes sont en euros,
11:42 il faut être raisonnable dans ce partage de la facturation dollars/euros.
11:48 D'accord. Pour les 800 millions dont vous parliez, c'est en organique,
11:51 vous ne comptez pas en opérer d'acquisition externe ?
11:54 Oui, je confirme.
11:55 Très bien.
11:56 Pour conclure, Catherine, le cours est en repli d'environ 18% depuis le début de l'année.
12:02 Avez-vous un message particulier à destination de tous les actionnaires et investisseurs
12:06 qui nous regardent et nous écoutent ?
12:08 Je dirais que c'est plutôt une opportunité pour les investisseurs
12:12 qui n'auraient pas encore pris des positions sur Actia,
12:14 parce que vraiment à cette valorisation du groupe,
12:18 même pas 70 millions d'euros de capitalisation,
12:21 c'est une opportunité pour rentrer sur une entreprise industrielle française,
12:26 fière de l'être, je dois l'avouer,
12:28 et qui se bat pour maintenir ses valeurs,
12:31 amener de la valeur ajoutée sur son territoire.
12:34 Malheureusement, effectivement, le cours de bourse a bien abaissé
12:39 sur ces dernières semaines et derniers mois.
12:42 Je pense que nous sommes dans un phénomène qui nous dépasse,
12:45 lié au small cap, mais pour autant,
12:48 s'il y a des personnes qui sont attachées à des valeurs françaises,
12:52 à des valeurs industrielles,
12:54 nous sommes une entreprise familiale, même si nous sommes cotées,
12:57 et nous avons la notion du temps long.
13:00 Nous souhaitons apporter notre pierre à l'édifice,
13:03 dans un environnement qui a beaucoup de challenges à relever,
13:07 notamment environnementaux, sécuritaires.
13:10 Nous nous inscrivons dans cette lignée
13:14 et j'espère que cette interview sera l'occasion
13:18 de faire découvrir un peu mieux Actia.
13:20 Il y a un site internet qui est à votre disposition
13:23 pour ceux qui souhaitent creuser nos métiers.
13:26 Ils sont variés, je sais que c'est un peu complexe parfois,
13:29 mais c'est passionnant et je suis passionnée
13:31 et j'espère que ces quelques minutes vous le remontreront.
13:34 Très bien, je vous remercie.
13:36 On va mettre un lien sur la vidéo pour aller vers votre site,
13:41 donc quand vous le trouverez.
13:43 Merci de ces explications.
13:45 Maintenant que vous avez découvert, on ne va plus vous quitter,
13:48 on va suivre attentivement.
13:50 Je vous donne rendez-vous pour vos résultats annuels.
13:53 Certainement, vous irez au mois de mars pour venir les commenter
13:56 avec autant de clarté que vous venez de le faire.
13:58 Merci.
13:59 Avec plaisir.
14:00 Merci à tous de nous avoir suivis.
14:01 Je vous donne rendez-vous très vite sur InviserTV
14:03 avec une autre société cotée.
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