Avec Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique.
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NewsTranscription
00:00 Notre invité ce matin, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, bonjour.
00:05 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:06 - Merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:09 Regardons la situation Israël-Gaza, les troupes israéliennes verront bientôt Gaza de l'intérieur.
00:15 C'est le ministre israélien de la Défense qui vient de faire cette déclaration.
00:21 Si Israël entre dans Gaza, est-ce que la France doit l'en empêcher ?
00:27 Doit intervenir ?
00:28 - Je crois que la position française elle est très claire,
00:31 c'est que Israël doit se donner les moyens de se défendre contre le terrorisme,
00:37 et le Hamas est une organisation terroriste,
00:41 et par ailleurs qu'Israël doit respecter, je dirais protéger les populations civiles,
00:48 ce sujet ne concerne pas les populations civiles.
00:51 - Si Israël entre dans Gaza, la France ne dira rien ?
00:55 - Je vous le redis, on reste sur cette ligne, elle est très claire,
01:00 donc si le Hamas est une organisation terroriste, Israël a le droit de se défendre.
01:07 - A le droit d'entrer dans Gaza ?
01:08 - Par rapport à cette organisation terroriste.
01:11 - Malgré les risques ? A le droit d'entrer dans Gaza malgré les risques ?
01:15 Pour les civils ? On est d'accord ?
01:17 - Écoutez Jean-Jacques Bourdin, on le redit, sur tous les actes qui vont concerner les civils,
01:23 nous serons extrêmement vigilants, comme nous l'avons été,
01:27 mais on ne va pas tout mélanger.
01:28 Aujourd'hui, le Hamas est une organisation terroriste,
01:32 elle s'en est prise sur le territoire israélien,
01:35 à des femmes, à des enfants, à des bébés, en allant les massacrer à leur domicile.
01:40 C'est ça la situation.
01:41 - Risques de division en France si la situation est mal gérée,
01:45 dit le président de la République Emmanuel Macron, inquiet.
01:49 Inquiet, risque de quoi ?
01:51 Risque d'affrontement ? Je ne vais pas me parler de guerre civile, mais risque de quoi ?
01:56 - Qui cherche à diviser les Français Jean-Jacques Bourdin ?
01:59 Ce sont les extrêmes, les extrêmes politiques, les extrêmes religieux.
02:03 Nous devons être unis, nous avons des valeurs d'universalisme,
02:06 des valeurs qui reconnaissent la religion, la couleur de peau,
02:09 le sexe de chacun qui met tout le monde sur un pied d'égalité,
02:12 un pied d'égalité devant la loi,
02:14 un pied d'égalité aussi en termes de considération et de respect.
02:17 Et nous ne devons pas transiger sur ces valeurs, elles sont profondément ancrées dans notre pays.
02:21 - Les valeurs, les valeurs de la République, les valeurs de la France.
02:25 Vous avez entendu ce qui s'est passé hier soir place de la République à Paris ?
02:29 - Et oui, et je le condamne fermement.
02:31 - Qu'a-t-on ? Israël assassin ? Wallahou, Akbar ? Macron complice d'Israël ?
02:38 On a entendu tout ça hier soir. Mort aux Juifs ?
02:41 - Je condamne fermement ce type de propos qui sont des insultes à la République,
02:46 qui ne concernent pas d'ailleurs tous les manifestants, mais qui sont des insultes à la République.
02:51 Lorsque l'on pointe une catégorie de personnes,
02:54 on est contre cette égalité que nous voulons promouvoir,
02:57 cette tolérance qui est au cœur de nos valeurs républicaines.
02:59 - C'est ça la division ? - Bien sûr que c'est ça la division.
03:03 - Bien, projet de loi immigration.
03:05 On va beaucoup en parler ces prochains jours et notamment avec Gérald Darmanin.
03:10 Projet de loi immigration. J'entre un peu dans le détail.
03:13 Vous allez me dire ce que vous en pensez.
03:15 - Instauration de quotas migratoires. Bonne idée ou pas ?
03:19 - Instauration de quotas migratoires, je crois qu'on a été également assez clair.
03:23 Vous avez des métiers en tension sur le territoire français
03:26 qui peuvent appeler une régularisation des sans-papiers.
03:30 Et s'agissant des migrations, vous avez deux situations.
03:33 Vous avez une situation où vous avez des demandeurs de droit d'asile.
03:37 Et ce droit d'asile, nous devons l'accorder s'il est justifié.
03:40 Et vous avez des personnes qui peuvent venir sur le territoire français
03:44 qui n'ont rien à y faire. Et dans ces cas-là, il faut faire preuve de fermeté.
03:47 - Alors, puisque vous parlez de travailleurs dans les métiers en tension,
03:50 le fameux article 3 de ce projet de loi Darmanin, immigration, article 3.
03:55 Est-ce que cet article 3 sera conservé ?
03:59 Est-ce que vous vous tenez à ce qu'il soit conservé ?
04:03 - Moi, je le dis très clairement, ce projet de loi, il doit être équilibré.
04:06 Nous devons être humains, fermes et intractables.
04:09 Humains avec les demandeurs d'asile, en faisant en sorte que leur situation
04:13 soit réglée rapidement et en faisant respecter ce droit d'asile lorsqu'il est justifié.
04:18 Ferme avec les gens qui n'ont rien à faire sur le territoire français
04:21 et intractable avec les passeurs. C'est ça le sens de ce projet de loi.
04:24 Et s'agissant des travailleurs sans-papiers, qui sont aujourd'hui depuis plus de 3 ans
04:28 sur notre territoire, qui en réalité sont intégrés,
04:31 dont tout le monde bénéficie finalement du travail,
04:35 dans la restauration, dans l'agriculture. Personne ne se plaint de ces travailleurs
04:38 qui sont sans-papiers, dont les droits ne sont pas respectés,
04:41 et qui pourtant travaillent pour les Français.
04:43 Eh bien, il est légitime de regarder particulièrement leur situation.
04:47 Et il ne faut pas tout confondre avec des migrants qui arrivent...
04:50 - Ça veut dire que l'article 3 sera... Vous tenez à ce que cet article...
04:54 Est-ce que vous tenez à ce que cet article soit conservé ?
04:58 - Moi, je le dis très simplement, je tiens à ce que le projet de loi
05:01 soit équilibré et effectivement qu'on traite à la fois le sujet des travailleurs...
05:04 - Et vous tenez à ce que cet article 3 soit conservé ?
05:07 - Non, parce que j'aime bien la précision.
05:10 - Eh bien, moi je suis précise et je vous dis, oui,
05:13 je souhaite que le projet de loi soit équilibré.
05:15 - Donc que l'article 3 soit conservé ? - Oui.
05:18 - Oui, bien. Expulsion d'un étranger fiché FSPRT,
05:22 quel que soit son âge, lorsqu'il est entré en France.
05:26 - Alors, c'est ce que le ministre de l'Intérieur a précisé,
05:30 c'est-à-dire que lorsque un jeune est rentré en France
05:35 et qu'il est au-delà d'un acte terroriste,
05:39 puisque dans ces cas-là, il peut être évidemment expulsé,
05:42 mais lorsqu'il a, par exemple, été pris de la délinquance,
05:46 lorsqu'il est... ou pour violences intrafamiliales ou d'une autre nature,
05:52 oui, ça doit être possible de pouvoir l'expulser.
05:54 - Même chose, titre de séjour refusé lorsqu'il y a adhésion...
05:59 Refusé, retiré, lorsqu'il y a adhésion à une idéologie radicale.
06:04 - Alors attention, ce dont on parle, c'est le respect des valeurs de la République.
06:10 - Oui, oui, le respect des principes de la République.
06:13 - Oui, c'est-à-dire, soit vous respectez ce qui est profondément au cœur de notre système,
06:17 ça va au-delà des lois, c'est ce qui est profondément qui inspire l'ensemble de notre loi.
06:21 Et vous êtes effectivement un citoyen plein et entier,
06:25 soit vous ne respectez pas et vous contestez,
06:27 vous considérez qu'il y a des lois au-dessus de celles de la République
06:30 et ce n'est pas possible de rester sur le territoire français.
06:33 - Suppression et remplacement de l'AME.
06:36 - Alors là, sur l'AME...
06:39 - Quelle est votre position ?
06:41 - Ma position c'est que l'AME elle a été très réduite ces dernières années
06:46 et recentrée sur ce qui était essentiel.
06:49 Et je rappelle que l'aide médicale pour des étrangers,
06:52 c'est aussi quelque chose qui protège les Français.
06:55 - On ne touche pas à l'AME ?
06:57 - Moi je sais que nous lançons une mission pour faire le point,
07:00 pour vérifier s'il n'y a pas d'excès,
07:02 mais ce qui est au cœur de l'AME,
07:05 c'est-à-dire des soins qui ne sont pas des soins de confort,
07:08 qui sont des soins pour les femmes enceintes,
07:11 qui sont des soins pour des personnes qui ont des maladies contagieuses
07:14 ou ce genre de choses, il faut soigner les gens.
07:17 C'est un élément majeur de prévention de santé publique.
07:21 Et donc on peut ajuster l'AME,
07:24 mais l'AME ça fait partie aussi du système de santé publique
07:27 et de prévention de la France, je viens de vous le dire.
07:30 - On la garde. Bien. Est-ce que nous manquerons d'électricité cet hiver ?
07:34 - Non, nous ne manquerons pas d'électricité cet hiver.
07:37 - Il n'y aura aucune coupure, aucun risque de coupure, rien ?
07:41 - Si je vais jusqu'au bout. EDF a fait un travail remarquable
07:44 pour augmenter la production d'électricité en France.
07:47 Nous sommes en bien meilleure posture que l'année dernière.
07:50 Et nous devons continuer à pratiquer la sobriété énergétique.
07:54 - Je vais revenir sur la sobriété, on va y revenir.
07:56 - C'est faire en sorte de ne pas gaspiller de l'énergie,
07:59 mais dans la journée, c'est bon pour le portefeuille.
08:01 C'est bon pour la planète, parce que c'est ce qui explique
08:04 que nous avons baissé massivement nos émissions de gaz à effet de serre
08:07 en fin d'année dernière, et depuis le début de cette année,
08:10 -4,3% je le rappelle.
08:12 Et puis c'est également bon pour protéger notre système électrique.
08:17 - La réforme du marché européen de l'électricité a été validée
08:22 cette semaine par les 27 pays de l'Union Européenne.
08:25 À part la Hongrie, je crois, qui a un peu protesté.
08:28 - Oui, à quasi unanimité.
08:30 - Sur un sujet on dirait que connexe.
08:32 - La France reprend son destin en main, si je comprends bien.
08:37 - Tout à fait.
08:38 - Quelles conséquences sur les prix de l'électricité
08:41 pour les particuliers et les entreprises ?
08:43 - Grâce à cette réforme, les prix vont être stabilisés.
08:47 En particulier dans des situations comme on les a vécues l'année dernière,
08:51 où le prix du gaz s'envole et crée une explosion des prix de l'électricité.
08:56 Ça, avec cette réforme, ça n'arrivera plus.
08:59 - Mais qui fixera le prix de l'électricité ?
09:03 - Alors, M. Bourdin, nous sommes sur un marché,
09:07 c'est-à-dire que qui fixe le prix de l'électricité ?
09:09 Vous avez deux sujets.
09:10 Vous avez votre contrat d'électricité,
09:13 et c'est votre fournisseur et vous-même qui vous mettez d'accord
09:16 sur un prix de l'électricité.
09:18 Et ce prix, il est aujourd'hui protégé par le gouvernement
09:22 avec un bouclier électricité, un bouclier énergétique.
09:25 - Jusqu'à fin 2024, le bouclier.
09:27 - Et pourquoi nous levons le bouclier énergétique ?
09:30 Parce que le prix de l'électricité, tel qu'il est échangé sur les marchés,
09:34 est en train de revenir au niveau du bouclier énergétique.
09:36 Et donc nous pouvons le lever.
09:38 - Donc il sera levé fin 2024.
09:41 Les prix en 2024 augmenteront de moins de 10% ?
09:45 - Ils n'augmenteront pas plus de 10%.
09:47 - Mais moins de 10% ou pas plus de 10% ?
09:50 - Pas plus de 10%.
09:51 - Ça veut dire 10% ?
09:52 - Pas nécessairement.
09:53 - Ah bon ? Ça peut être moins de 10% alors ?
09:55 - Ça peut être moins de 10%.
09:57 M. Bourdin, pas plus de 10%, ça permet de le faire aussi de 2, de 3, de 4%.
10:01 - Non mais je suis d'accord, ça peut être de 3, 4%.
10:04 - Oui, tout à fait. En l'occurrence, pas plus de 10%.
10:07 - Bon, d'accord.
10:08 Il va bien falloir que l'État s'accorde avec EDF quand même,
10:12 Agnès Pannière-Unaché. On est d'accord.
10:14 Pour proposer aux Français des prix qui sont les prix des coûts de production.
10:21 - Mais c'est le cas aujourd'hui. Le bouclier énergétique qui permet aux Français de payer les prix des coûts de production.
10:26 - En 2025. Moi je pense aussi à 2020.
10:28 - Et c'est pour ça que nous travaillons sur l'année 2025,
10:30 et c'est pour ça aussi que je me permets de vous redire que les prix de l'électricité sur les marchés,
10:35 auxquels, encore une fois, les ménages ne sont pas exposés à ce prix parce que nous avons mis en place un bouclier d'électricité.
10:41 - Jusqu'en 2024. Mais en 2025.
10:43 - Les prix en 2025 sont en train de baisser, de reconverger vers les prix, on va dire normaux.
10:48 - Donc il n'y aura pas de forte augmentation en 2025.
10:51 - Ce n'est pas ce que nous indiquent effectivement les experts.
10:54 - Oui, les experts. Mais dans les négociations que vous allez avoir avec EDF.
10:59 - Et c'est tout à fait l'objectif des négociations que nous avons avec EDF.
11:02 Je rappelle qu'il y a une régulation des prix de l'électricité,
11:04 et que c'est ça qui fait que les Français payent le prix de l'électricité,
11:07 un des prix de l'électricité les plus bas d'Europe, toujours, encore, aujourd'hui, il faut le rappeler,
11:12 l'État prend 37% de la facture, et les Français payent le prix de l'électricité parmi les plus bas d'Europe.
11:18 - Le gaz, les prix vont augmenter en 2024 ?
11:22 - Le gaz, comme vous le savez, le prix a baissé par rapport au niveau astronomique qu'ils avaient atteint l'année dernière.
11:29 Notre objectif c'est effectivement de suivre ça de manière vigilante.
11:33 - Mais les prix vont augmenter puisque le bouclier, en ce qui concerne le gaz, va se terminer fin décembre.
11:38 - Mais non ! Le bouclier il est déjà arrêté Jean-Jacques Bourdin !
11:41 Et pourtant vous ne le voyez pas sur votre facture, parce que les prix du gaz...
11:44 - Je ne le vois pas sur ma facture !
11:46 - Mais parce que précisément, votre facture n'a pas augmenté, parce que les prix du gaz ont baissé.
11:51 - Et en 2024 ça va donner quoi les prix du gaz ?
11:53 - Les prix du gaz sont bassés en dessous du bouclier gazier, et pour le moment ils sont toujours en dessous du bouclier gaz.
11:58 - Et en 2024 ?
12:00 - Nous n'avons plus besoin de ce bouclier du gaz.
12:02 Maintenant vous me posez la question des prix du gaz, et c'est intéressant.
12:05 Le gaz nous l'importons, le gaz nous en sommes dépendants.
12:09 Si nous voulons, et c'est pour ça qu'on développe beaucoup plus d'électricité,
12:14 si nous voulons ne plus être dépendants du tout du prix du gaz,
12:18 il faut réduire notre consommation de gaz, il faut la remplacer par autre chose de l'énergie qu'on produit en France,
12:23 de l'électricité produite en France, du biogaz produit en France.
12:26 - Bien, on va parler de la sobriété énergétique, donc juste un mot, non mais les prix du gaz en...
12:33 J'insiste un peu, mais les prix du gaz en 2024 n'augmenteront pas ou très peu ?
12:38 - Je vous l'ai dit M. Bourdin, les prix du gaz ne dépendent pas des Français, nous ne produisons pas de gaz.
12:43 - Oui c'est vrai.
12:44 - Et donc notre objectif c'est de faire en sorte de protéger les Français, nous avons un tarif de référence qui protège les Français,
12:50 et nous avons mis un bouclier gazier quand on en avait besoin.
12:53 Aujourd'hui on n'en a plus besoin, c'est le constat que nous faisons par rapport aux prix sur les marchés.
12:57 - Oui, bon. Au passage, vous avez vu cette histoire avec Technip ?
13:01 - Oui je l'ai vue, tout à fait.
13:03 - Vous condamnez là ? Parce que je croyais que les sanctions interdisaient à des entreprises françaises de travailler avec les Russes.
13:11 - Alors c'est beaucoup plus compliqué que ça, mais pour être très clair,
13:14 nous nous exigeons des entreprises de respecter les sanctions.
13:18 Je n'ai aujourd'hui aucun élément qui m'indique que Technip n'a pas respecté ces sanctions,
13:23 mais je le dis très clairement, si Technip n'a pas respecté les sanctions, elle doit être condamnée, c'est le juge qui s'en occupe.
13:30 - Technip sera condamnée ?
13:32 - Si elle n'a pas respecté les sanctions.
13:34 - Bon, mais la Russie pendant ce temps-là, grâce notamment à Technip, mais pas qu'à Technip,
13:40 va pouvoir augmenter sa capacité d'exportation de gaz naturel.
13:45 Vous l'avez constaté, de 60%.
13:47 - Est-ce que vous savez qu'il n'y a pas de sanctions sur les exportations de gaz en Europe ?
13:52 - C'est dommage, non ?
13:54 - Non, il n'y a pas de sanctions sur les exportations de gaz en Europe.
13:57 Donc c'est un sujet, les sanctions, qui est très compliqué, et avant d'accuser telle société ou telle autre société d'avoir fait ceci ou cela,
14:05 je pense qu'il faut regarder dans le détail.
14:07 Mais ce qui est très clair, c'est que le gouvernement ne laissera rien passer sur des entreprises qui ne respectent pas les sanctions.
14:12 - Parlons de sobriété énergétique. D'abord, l'A69.
14:16 Vous savez qu'il y a des manifestations prévues ce week-end avec une grande inquiétude,
14:21 parce que 10 000 personnes prévues, le chantier ira à son terme.
14:26 - Le chantier ira à son terme.
14:28 - Le chantier ira à son terme.
14:30 - Quoi qu'il arrive.
14:32 - Le chantier ira à son terme, je vous ai répondu.
14:35 - Quoi qu'il arrive.
14:36 - Le chantier ira à son terme pour une bonne et simple raison.
14:38 Ce projet, il a fait l'objet d'une autorisation environnementale, de consultations très larges.
14:43 Il a été jugé plusieurs fois par le juge.
14:46 Nous sommes dans un état de droit, nous appliquons les lois de la République.
14:49 Ça, c'est la première chose.
14:51 La deuxième chose, c'est que son impact environnemental a été retravaillé.
14:55 On parle des arbres qui sont coupés.
14:57 Il y a trois fois plus d'arbres qui sont replantés que d'arbres coupés.
15:01 Il y a plus de 110 millions d'euros de mesures pour réduire l'impact environnemental de ce projet.
15:07 Et je veux dire une chose très basique.
15:10 Il est facile de critiquer un projet, lorsque l'on habite en Ile-de-France,
15:15 qu'on a plus de 7 autoroutes, les transports en commun les plus denses de France,
15:20 et un accès à une mobilité très facilité.
15:24 Lorsque vous êtes dans des zones enclavées, vous n'avez pas ces facilités-là.
15:28 Et donc, il faut aussi penser la question de l'égalité devant la mobilité de toutes les zones du territoire.
15:34 Il n'y a pas des zones qui n'ont pas vocation à pouvoir bénéficier de mobilité.
15:38 C'est un sujet important.
15:40 - A propos de la sobriété énergétique, puisqu'on parle d'autoroutes,
15:44 est-ce que vous êtes favorable à limiter à 110 km/h la vitesse sur les autoroutes ?
15:49 - Alors, le choix que nous avons fait sur la sobriété, c'est de ne pas imposer les 110 km/h à tous les Français.
15:55 En revanche, nous fonctionnaires, nous nous l'imposons.
15:58 - Vous vous l'imposez. - Nous nous l'imposons.
16:00 - Mais pourquoi est-ce que vous ne l'imposez pas à tous les Français ?
16:02 - Parce que c'est une mesure qui, finalement, est perçue comme une contrainte
16:10 par rapport à un besoin de liberté des Français,
16:13 et qui, aujourd'hui, n'a pas un bon niveau d'acceptabilité.
16:17 La sobriété, ce n'est pas des contraintes, des normes,
16:20 et ce n'est pas empêcher les gens de vivre.
16:22 La sobriété, c'est lutter contre le gaspillage.
16:24 La sobriété, c'est ce que nous avons fait qui a permis de réduire notre consommation
16:28 de gaz et d'électricité de 12% sur les 12 derniers mois.
16:32 12%, c'est énorme.
16:34 C'est plus que beaucoup d'autres pays européens, et en particulier sur l'électricité.
16:39 On l'a fait sans contrainte, sans sanctions,
16:42 tout simplement en demandant aux grands acteurs de faire des efforts
16:47 et de nous donner des engagements sur ces efforts,
16:50 et en considérant que les Français étaient responsables,
16:53 et ils ont joué le jeu, et je veux les remercier.
16:55 - Les vitrines, les bureaux, c'est très intéressant.
16:58 Obligation d'éteindre, si j'ai bien compris, une heure après la fermeture,
17:03 et d'allumer une heure avant l'ouverture.
17:06 - Tout à fait. - C'est bien cela.
17:08 - C'est à dire, l'éclairage des bureaux et l'éclairage à l'intérieur des magasins.
17:12 - Et, bureaux et intérieur des magasins, ça veut dire qu'il y aura amende.
17:16 - Ça veut dire que nous modifions aussi le système d'amende,
17:19 de façon à ce que les maires puissent prononcer très facilement des sanctions administratives.
17:23 Un peu comme un PV lorsque vous êtes mal garé.
17:25 Alors qu'avant il fallait passer par un juge. - Quel sera le montant de l'amende ?
17:28 - L'amende, elle est de 1500 euros. - 1500 euros. Bien.
17:31 Le diagnostic de performance énergétique.
17:34 Il y a eu grand débat sur l'interdiction de mise en location
17:39 des logements considérés comme des passoires thermiques.
17:42 Ça, dès le mois de janvier 2025, Agnès Pannier-Renacher.
17:46 - Alors, ce n'est pas toutes les passoires thermiques.
17:48 - Non, c'est G. Les logements G.
17:50 - Vous savez ce que c'est un logement G ?
17:52 C'est un logement où vous payez trois fois plus cher sur votre facture d'électricité ou de gaz
17:57 qu'un logement normal. Je ne vous parle pas d'un logement bien isolé.
18:00 Je vous parle de votre logement standard, normal, moyen de français.
18:04 Trois fois plus cher.
18:05 Au moment où les français ont des problèmes de pouvoir d'achat.
18:07 Au moment où lorsqu'on fait une augmentation du prix de l'électricité de 10%,
18:11 on entend combien ça mord sur le pouvoir d'achat des français.
18:15 Vous trouvez légitime que des gens payent trois fois cette facture-là ?
18:18 Trois fois ? - Il y aura des dérogations ?
18:21 - Alors, non, il n'y aura pas de dérogations,
18:24 sauf celles qui sont déjà prévues par la loi.
18:26 Je sais qu'on m'a prêté l'idée de mettre en place des nouvelles dérogations.
18:29 Il y a déjà des dérogations dans la loi, donc je le redis.
18:32 - Il n'y aura pas de dérogations ?
18:34 - Autre que celles qui sont prévues par la loi,
18:36 et celles qui sont prévues par la loi, c'est lorsque vous êtes en collectif,
18:39 que vous voulez faire un projet de rénovation
18:41 et que vous n'avez pas l'accord de la copropriété,
18:44 lorsque vous avez besoin d'une dérogation.
18:46 - Je vous dis ça parce qu'Edouard Philippe juge que c'est une bombe sociale.
18:50 Vous avez lu ça, vous avez entendu ça.
18:52 - Je l'ai lu, j'ai aussi beaucoup travaillé avec Christophe Béchut,
18:54 qui comme vous le savez est assez proche d'Edouard Philippe,
18:57 et qui a bien expliqué, je pense avec beaucoup de dédagogies,
19:02 qui a bien expliqué que, attention à ne pas tout mélanger.
19:06 Encore une fois, il ne s'agit pas de mettre dehors les locataires au 1er janvier 2025.
19:11 Tous les locataires continuent à habiter ces logements où leur facture est énorme,
19:18 au passage je le redis, jusqu'à la fin de leur bail, jusqu'à leur déménagement.
19:22 Donc ça c'est une première chose.
19:24 De quoi parle-t-on ?
19:25 On parle, au moment où le locataire quitte son logement,
19:28 de dire au propriétaire de faire des travaux qui sont par ailleurs lourdement subventionnés par l'État,
19:34 lourdement subventionnés par l'État, et on a encore augmenté les subventions,
19:38 de manière à remettre leur logement dans une situation de dignité.
19:42 C'est de la dignité ! La précarité énergétique c'est inadmissible.
19:46 Pourquoi des Français paieraient trois fois plus cher leur facture que la moyenne des autres Français ?
19:50 À quel titre ?
19:51 Et on parle de travaux qui ne sont pas des travaux qui vont prendre un an, deux ans, trois ans.
19:55 On parle de travaux qui prennent quelques mois.
19:57 Quelques mois, peut-être même plus court.
19:59 Et donc, nous notre travail, c'est de faire en sorte que tous les Français aient accès à un logement digne,
20:04 où leur facture n'est pas exorbitante, où ils ont du confort l'hiver, où ils n'ont pas froid,
20:09 où ils ont du confort l'été, où ils ne sont pas soumis aux aléas de la canicule.
20:14 C'est ça un logement qui est correctement isolé, et où votre facture ne flambe pas.
20:18 - Dernière question, tous les vols intérieurs du groupe Air France à Roissy, c'est une bonne idée ça ?
20:23 Parce que je ne comprends pas très bien.
20:26 Orly vient d'ouvrir, va ouvrir bientôt une ligne de métro directe avec le centre de Paris.
20:32 Et tout à coup voilà que Air France se décide à envoyer tous ses avions, vols intérieurs je parle,
20:39 tous ses avions à Roissy.
20:41 - Écoutez je crois que...
20:43 - Une bonne idée ?
20:45 - Vous allez appeler Air France pour dire non ?
20:47 - Air France n'est pas la seule compagnie qui opère,
20:50 et donc tous les créneaux d'avions sont utilisés et à Orly et à Roissy.
20:58 Et je dois dire que là vous me prenez de court, parce que ce n'est pas un sujet que je suis personnellement.
21:04 Ce n'est pas un sujet que je suis personnellement.
21:06 - Mais vous allez le suivre ?
21:07 - Je n'ai pas de raison de le suivre, je ne suis pas ministre des Transports Jean-Jacques Bourdin.
21:10 - Bon, et bien merci Agnès Pannier-Runacher, merci d'être venue nous voir ce matin.