Avec Fatiha Agag-Boudjahlat, essayiste et principale adjointe dans un collège, auteure de "Les nostalgériades : Nostalgie, Algérie, Jérémiades" et "Le grand détournement" (Editions Le Cerf) et Frank Melloul, Président de i24News
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2025-01-14##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2025-01-14##
Category
🗞
NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face, dans quelques instants, le conflit Israël-Gaza.
00:09On est peut-être à la fin de la guerre à Gaza, il y a des négociations qui sont en cours.
00:14On va tout voir avec Franck Méloul, le président d'Ivancat News, chaîne israélienne.
00:21Il nous expliquera sa version des faits et puis on reviendra aussi sur une polémique.
00:26Depuis le 7 octobre, où la chaîne a été mobilisée, considérée par certains comme étant pro-israélienne,
00:35et elle est attaquée sur les réseaux sociaux, nous y reviendrons.
00:39On se posera d'ailleurs la question, est-ce que dans ce conflit, la presse a été objective ?
00:43C'est vrai qu'il n'y avait pas la même vision des choses en fonction du lieu où on se situe.
00:48Notamment, puisqu'on va l'évoquer maintenant avec notre invité, l'Algérie.
00:53Les accords de 68 visent à nomenclature. Où allons-nous ?
00:58Est-ce que la France doit durcir sa relation avec l'Algérie ?
01:01Fatia Boudjalat est avec nous, bonjour.
01:04Bonjour.
01:05Vous êtes essayiste, je le rappelle, principale adjointe aussi dans un collège,
01:10auteur de plusieurs livres.
01:13Le dernier, c'est Le Grand Détournement, aux éditions Le Serre.
01:16Fatia Boudjalat, on vous a déjà...
01:18Pour être précise, le dernier s'appelle Les Nostalgériades.
01:22Je vous dis ça parce qu'en fait, le titre, c'est Nostalgie, Algérie, Jérémiades.
01:27Je trouve que ça tombe bien dans le contexte actuel.
01:30Voilà, j'allais y venir justement, précisément.
01:33Alors, est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, on est à un point
01:39où on risquerait même d'avoir une rupture des relations entre les deux pays ?
01:44Vous, Fatia Boudjalat, qui connaissez bien ces relations.
01:49Écoutez, c'est toujours un risque.
01:51On sait que la haine de la France est un moteur,
01:54est un levier de politique intérieure pour l'Algérie.
01:57On a aussi un président extrêmement véhément, Théboune,
02:01qui se présente comme fils de Moudjaïdine et qui a vraiment la stratégie
02:07d'organiser une diversion sur tout ce qui ne va pas à l'intérieur de l'Algérie
02:13en se focalisant sur la France éternellement coupable.
02:16C'est une stratégie, une politique par le pouvoir en place.
02:22C'est une stratégie et ce qui est désolant, c'est que ça fonctionne.
02:25L'Algérie, c'est un pays qui ne va pas bien, c'est une kleptocratie,
02:28c'est des milliards détournés, c'est des coins où il n'y a pas d'école mais des mosquées,
02:32c'est des coins où il n'y a pas l'eau courante toute la journée,
02:35le système de soins d'hôpitaux est dans un état désastreux.
02:39Par contre, on fait une mosquée à 5 milliards d'euros
02:43et puis on essaye d'endormir les Algériens en leur disant
02:47qu'ils peuvent se renarcissiser en tapant sur la France.
02:52– Alors, vous avez utilisé peut-être un terme important,
02:55c'est endormir les Algériens, endormir le peuple.
02:58Justement, est-ce qu'il n'y a pas une scission à l'intérieur du peuple algérien
03:04avec notamment les jeunes générations qui constatent,
03:08qui voient aussi ce qui se passe à l'extérieur
03:10et qui voient ce qui se passe dans leur pays ?
03:12Est-ce que la solution ne vient pas de la fatia boudjalat ?
03:16– Mais c'est une schizophrénie à l'échelle d'une population,
03:19c'est ça qui est terrible.
03:21En ce moment, les influenceurs qui n'arrêtent pas de cracher sur la France,
03:25cracher sur l'Occident, cracher sur la démocratie,
03:29mais qui refusent d'être expulsés en Algérie,
03:31c'est toute la schizophrénie des nouvelles générations.
03:34Comme ils ont de l'argent, comme ils ont un niveau de vie français,
03:37ils vont en Algérie et se comportent comme des touristes de masse.
03:42Donc pour eux, l'Algérie, c'est un éternel été,
03:44c'est le restaurant tous les jours, c'est ce mensonge-là qu'ils entretiennent.
03:48Alors peut-être qu'ils ont un compte à régler avec leur psyché
03:52en tant qu'ancien peuple colonisé,
03:54mais cette tartufferie qui consiste à vanter l'Algérie
03:56tout en refusant d'y vivre parce qu'on est conscient que c'est une dictature,
04:00parce qu'on est conscient des abus permanents de l'État,
04:04c'est ça qu'il va falloir dénoncer et que la France refuse de dénoncer
04:09pour rester dans des relations diplomatiques
04:12qui de toute façon ne fonctionneront pas bien
04:15puisque l'Algérie a plus de partenariats désormais avec l'Italie qu'avec la France.
04:19Au bout d'un moment, il faut créer un rapport de force.
04:21– Oui, mais créer un rapport de force, sachant qu'il y a cette politique,
04:25alors est-ce qu'elle est voulue totalement par le pouvoir algérien ou pas,
04:28de ces influenceurs pour semer la discorde ici sur le territoire
04:32et menacer même, parce que quand il y a des appels à la haine,
04:38on peut craindre même des actions terroristes ?
04:43– Alors l'Algérie, on a longtemps cru que c'est les militaires
04:47qui avaient pris le pouvoir face aux islamistes, suite aux années noires,
04:50mais en fait non, ils leur ont livré la société civile
04:53pour garder leur marché, pour regarder leurs précarés.
04:56Donc oui, il y a un vrai risque,
04:58je ne pense pas que ce soit organisé par rapport à certains,
05:01mais quand vous prenez Karim Zeribi,
05:03il y a la mise en place d'un vrai lobby politique pro-algérien
05:06et la France insoumise se comporte comme un parti de l'étranger.
05:09Vous avez des députés de la France insoumise d'origine maghrébine
05:12qui en fait ne défendent que le Maghreb.
05:14Moi, il y a un vrai problème d'allégeance.
05:16– Quand vous défendez à Karim Zeribi, il dit non,
05:20il dit je veux poser les choses sur la table,
05:29mettre les choses à plat et pas forcément soutenir les uns les autres.
05:33– Écoutez, Karim Zeribi, il a commencé avec Jean-Pierre Chevènement.
05:36Je l'ai connu quand il avait son association Agir pour la citoyenneté.
05:40Donc je peux vous dire, c'est une sacrée culbute qu'il a faite.
05:42Et cette culbute, elle ne peut se justifier que par un opportunisme médiatique,
05:46c'est-à-dire se présenter du côté des indigénistes.
05:49Et puis aussi, je pense qu'il y a la monnaie sonnante et trébuchante.
05:53Il y a lui, il y a Benjamin Stora qui rejoue sa jeunesse,
05:57sa nostalgie de l'Algérie en étant complètement complaisant
06:01et en osant dire que Boilem Sansal n'aurait jamais dû blesser le sentiment national.
06:05Voilà, l'Algérie mène aussi une politique de soft power.
06:09Pourquoi ce serait uniquement le Qatar ?
06:11Ils se disent que c'est la plus grande diaspora en France,
06:14et bien ils vont les activer pour en faire des adversaires de l'intérieur.
06:18C'est ça qu'il faut empêcher.
06:20– Non mais on leur reposera la question.
06:22Fatiha Boudjalat, est-ce qu'il n'y a pas eu un basculement aussi
06:28lors des attaques du 7 octobre avec cette guerre Israël-Gaza
06:32où évidemment les choses n'étaient pas perçues de la même manière
06:37au Maghreb qu'en France ?
06:42– Il y a eu un énorme rôle.
06:45L'Algérie est en train de se perdre dans un antisémitisme stupide, virulent,
06:53mais qui est alimenté depuis extrêmement longtemps.
06:58Je me souviens de façon, le soutien aux dictatures,
07:00que ce soit Saddam Hussein et compagnie,
07:02mais il y a la haine d'Israël.
07:03Vous ne pouvez pas aller en Israël et après aller en Algérie.
07:07C'est interdit, voilà.
07:08Et en plus il y a le jeu de l'Algérie vis-à-vis du Maroc
07:12qui lui a décidé de normaliser ses relations avec Israël.
07:15Et c'est aussi une façon d'alimenter le nationalisme
07:19en opposition avec le Maroc.
07:21Donc l'Algérie mène une sale guerre en fait.
07:23A bas bruit, mais une sale guerre.
07:26– Merci beaucoup Fatia Aboudjalat.
07:28On va en parler justement de cette guerre Israël-Gaza.
07:33Comment avez-vous perçu aussi vous justement le rôle de la presse ?
07:38On va en parler avec Franck Ménoule, le président de la chaîne I 24 News
07:42dans un instant sur Sud Radio.
07:43Et puis aussi de cet espoir tout de même d'une fin de guerre à Gaza.
07:48On voit ça dans un instant sur Sud Radio.
07:51– 9h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
07:56– 20h ici à Tel Aviv, on est ensemble pour une heure d'infos en direct.
08:07Voici les titres.
08:09On se dirige semble-t-il vers l'annonce d'un accord de cesser le feu à Gaza.
08:15Les derniers détails ont été réglés et acceptés semble-t-il.
08:20Parlez de parti, on va tout vous détailler.
08:23– Voilà donc ça c'est la chaîne I 24 News.
08:26Je reçois son président Franck Ménoule, bonjour.
08:29– Bonjour Patrick.
08:29– On a entendu un extrait récent parce qu'évidemment
08:34on va vers la fin de cette guerre à Gaza.
08:37Alors véritablement c'est ça, tout est enclenché avec des négociations
08:41qui ont lieu menées par le Qatar sous la pression des États-Unis.
08:45Alors c'est Joe Biden qui annonce mais c'est Donald Trump qui est derrière.
08:48Alors je ne sais pas si on va vers la fin de la guerre à Gaza
08:51mais en tout état de cause on a l'air de s'approcher d'un accord de cesser le feu
08:56qui durerait 42 jours, qui aurait trois phases.
09:00Il semblerait que la première phase était déjà validée,
09:04qu'elle comporterait des libérations de civils, de femmes soldats
09:10et que chaque valeur d'un civil ou d'une femme soldate israélienne
09:16correspond à un nombre de prisonniers palestiniens qui seraient libérés.
09:20Je crois que pour une femme soldate c'est 50 prisonniers
09:25et pour un civil c'est 30 prisonniers.
09:29– Combien reste-t-il d'ailleurs précisément d'otages israéliens et en vie ?
09:35– C'est difficile de vous dire et c'est d'ailleurs ce qui a toujours
09:39mis en difficulté les négociations sur ces accords,
09:42c'est que le Hamas lui-même n'est pas en mesure de dire qui est vivant, qui ne l'est pas.
09:49Donc il y a des listes qui sont distribuées un peu partout,
09:53qu'on voit dans la presse, sur les réseaux sociaux.
09:56Difficile de connaître leur authenticité parce que ça évolue chaque jour.
10:00De temps en temps dans le cadre de la guerre psychologique que mène le Hamas,
10:04on reçoit des vidéos, des vidéos d'otages vivants, abîmés
10:10et là aussi ça montre que les conditions de détention sont terribles.
10:16– Oui, après il y a l'authentification pour savoir si ça date d'il y a quelques heures,
10:22quelques jours ou si ça date d'auparavant.
10:24Alors ces négociations, je disais, elles sont menées par le Qatar, c'est ça notamment ?
10:29– Elles sont menées par le Qatar avec l'aide de l'Egypte,
10:31aujourd'hui je crois doit se tenir une nouvelle réunion à doigt
10:34avec le chef du Mossad, du Shin Bet,
10:37et le premier ministre Qatari et l'envoyé spécial de Trump.
10:42Donc on voit bien que la transition américaine est derrière aussi.
10:44– L'envoyé spécial de Trump, c'est pas de Biden,
10:47parce que c'est toujours Biden qui est encore…
10:49– Oui mais tout le monde sait qu'à partir de la semaine prochaine,
10:51Trump prendra les manettes et qu'il y a une forte pression
10:55qui a été mise par Donald Trump.
10:58– Oui, pour arriver donc…
10:59– Pour arriver à un accord avant qu'il rentre à la Maison Blanche.
11:02– Un accord prévoyant donc cet échange et une trêve, une suspension,
11:08ce que vous avez dit, d'une quarantaine de jours de combat.
11:09– Un accord de cessez-le-feu de 42 jours avec des négociations
11:12sur les phases suivantes pendant la réalisation de l'accord.
11:15– Oui, parce qu'aujourd'hui en Israël,
11:18il y a une volonté aussi de la population,
11:21probablement qu'il y ait un arrêt, non ?
11:25– C'est une évidence, vous parlez, et on parle souvent en France,
11:31de conflits Israël-Gaza, mais permettez-moi de vous rappeler
11:35qu'Israël n'est pas seulement en conflit à Gaza.
11:38Pas plus tard qu'il y a quelques heures, à 3h du matin,
11:41la moitié du pays a été réveillée par un tir de missile du Yémen,
11:45qui a été intercepté par le système antimissile.
11:48On sait très bien que les Iraniens sont derrière,
11:51le Yémen est en frontale avec Israël, il y a le Sud-Liban,
11:56il y a maintenant la frontière avec la Syrie,
12:00il y a les territoires en Cisjordanie et il y a Gaza.
12:03Donc on voit bien qu'aujourd'hui, la situation est beaucoup plus complexe.
12:07Et dans l'esprit d'un citoyen israélien, il ne pense pas exclusif Gaza,
12:12aujourd'hui il pense Gaza parce que otage,
12:15mais il pense surtout à sa sécurité, à sa sérénité.
12:18– Parce qu'il est dans une insécurité permanente.
12:20– Permanente, c'est un peu l'histoire de l'État d'Israël,
12:22mais il n'empêche qu'aujourd'hui, effectivement,
12:25il y a une volonté de la population israélienne
12:28d'en finir, mais il y a en tout cas un consensus
12:32dans la société israélienne que la guerre ne sera terminée
12:38que lorsque les otages seront tous rentrés à la maison.
12:41– Ça, à Gaza, pour ce qui concerne ça.
12:44– Quelle que soit la couleur politique, il y a un consensus là-dessus.
12:50– Pour certains, il y a eu des appels depuis des mois et des mois
12:54pour arrêter, entre guillemets, l'escalade, évidemment,
12:57et puis la guerre à Gaza, puisqu'évidemment,
12:59il y a des victimes des bombardements,
13:01il y a eu beaucoup de morts, des milliers de morts,
13:04bien sûr, des victimes innocentes pour certaines,
13:06qui sont victimes collatérales de ces frappes,
13:11bien sûr, pour essayer de…
13:13– De ces frappes, et des tirs du Hamas.
13:15– Et des tirs du Hamas, évidemment, aussi pour une réplique.
13:20Mais ça, c'est difficile à faire entendre
13:22sur l'ensemble de la planète.
13:24Et je le disais tout à l'heure avec mon invité précédent,
13:26c'est-à-dire que finalement, en fonction de l'endroit
13:29où on se situe, et puis d'une certaine couleur,
13:33ou d'une couleur politique notamment,
13:36on ne voit pas les choses de la même manière.
13:38– On ne les perçoit pas de la même manière.
13:41Il est d'ailleurs très intéressant de voir
13:43que quand on se trouve au Proche-Orient,
13:46les gens qui vivent au Proche-Orient
13:48sont beaucoup plus optimistes sur leur futur
13:51que quand on est en dehors du Proche-Orient.
13:54Et ça, c'est la responsabilité des médias.
13:56C'est la responsabilité de ceux qui choisissent
13:59de raconter une histoire.
14:01La réalité, c'est qu'aujourd'hui,
14:03sur le terrain, quand on est un Israélien,
14:05quand on entend ou fait parler les citoyens Israéliens,
14:09il est plus facile pour eux de voyager à Dubaï,
14:12et de se sentir plus en sécurité en allant à Dubaï
14:15qu'en venant à Paris, ou qu'en allant en Belgique,
14:17ou qu'en allant aux États-Unis, même à New York.
14:19Donc ils considèrent que leur avenir aujourd'hui,
14:22ils ont vu le rôle qu'a joué l'ONU,
14:24ils ont vu les réactions des chancelleries internationales,
14:28et il y a un trauma dans la société israélienne qui est double.
14:31Il y a le trauma d'avoir vécu le 7 octobre,
14:34il y a le trauma du manque de soutien
14:36de la communauté internationale
14:38après ce qu'ils ont vécu le 7 octobre.
14:40Et donc on se tourne plus naturellement vers la région,
14:43et je crois que les prochains mois,
14:45voire les prochaines années,
14:46vont montrer qu'il va y avoir
14:47une reconstruction régionale,
14:50une prise en main régionale,
14:52pour des solutions à la fois sécuritaires et politiques,
14:56qui mettront hors-jeu
14:58les dirigeants européens,
15:00mais avec la bénédiction des Américains.
15:03– C'est-à-dire hors-jeu ?
15:05– C'est-à-dire qu'ils ne sont plus dans la picture,
15:08comme on dit, dans l'image, dans le game.
15:11Et c'est en tout cas ça la perception de la société israélienne,
15:14c'est de dire qu'en fin de compte,
15:16nous avons eu les accords d'Abraham,
15:18il ne faut jamais oublier que le 6 octobre,
15:21la veille du 7 octobre,
15:22il y avait une euphorie,
15:24aussi bien à New York qu'à Tel Aviv,
15:27quant à la signature imminente d'un accord
15:29entre l'Arabie Saoudite et Israël,
15:32et que le 7 octobre a été fait aussi
15:34pour déstabiliser ce processus.
15:38Donc ce processus va reprendre,
15:40il ne s'est jamais arrêté depuis le 7 octobre.
15:42– Vous parlez à quelqu'un qui a négocié pour I24 News
15:46des accords de partenariat avec des pays arabes,
15:49nous sommes la seule chaîne israélienne
15:51à avoir fait partie des accords d'Abraham.
15:53Nous avons des partenariats avec les Émirats,
15:55nous avons des partenariats avec le Bahreïn,
15:57et nous avons des partenariats avec le Maroc.
15:58Je n'ai pas eu un dirigeant de ces pays
16:01me demandant de retirer mes correspondants permanents
16:04depuis le 7 octobre ou d'arrêter notre diffusion.
16:07– Alors vous êtes au Maroc,
16:08mais par exemple vous n'êtes pas dans les deux pays voisins,
16:10je pense l'Algérie ou la Tunisie.
16:12– Non, elle a très bien expliqué.
16:14– Ça vous déjà l'a fait.
16:15– Effectivement nous ne sommes pas dans ces pays-là.
16:17Mais ce que je veux dire par là,
16:19c'est-à-dire que ceux qui ont fait le choix
16:21de la normalisation avec Israël,
16:23les événements du 7 octobre ou la guerre à Gaza
16:28n'est pas venu remettre tout en question.
16:32Et je crois que grâce à la force de ces accords,
16:35il y a un futur, quand j'entends ici ou là
16:38qu'il n'y a pas de vision politique,
16:39qu'il n'y a pas de... que cette guerre est faite sans vision politique.
16:42Ici il y a une vision politique.
16:43– Oui c'est vrai, c'est difficile à imaginer.
16:45– Mais elle n'est pas ici, elle est régionale.
16:47– Mais vous comprenez bien aussi Franck Ménoul,
16:48c'est difficile à imaginer quand on voit toujours
16:50qu'il y a des victimes.
16:52– Oui, elle est difficile à imaginer quand on voit
16:58ce que les médias montrent.
16:59– Oui, mais ils montrent une forme quand même de réalité.
17:02– Et sur notre chaîne, je vous rappelle que nous avons 4 chaînes,
17:07une en français, une en anglais, une en arabe et une en hébreu.
17:11Et que sur nos chaînes, vous avez sur nos plateaux
17:15des gens qui s'expriment de Riyad, de Dubaï, de Manama, du Maroc
17:21et d'autres pays arabes de la région qui débattent avec des Israéliens
17:25qui soient d'accord et qui ne soient pas d'accord
17:27sur la question palestinienne ou la situation à Gaza.
17:30Et que ce dialogue a lieu.
17:32Il n'est pas exclusif sur les bombardements à Gaza,
17:36il montre qu'il y a un dialogue régional,
17:38qu'il y a une prise de conscience régionale
17:40et c'est ça la vocation d'i24news,
17:43de montrer ce qu'est la réalité d'un nouveau Proche-Orient
17:46qui s'est mis en marche déjà il y a 2 ans.
17:48– Allez, la vérité en face sur Sud Radio jusqu'à 10h
17:51avec vous, Franck Méleu, le président de i24news.
17:53On va y revenir justement sur votre rôle
17:57et puis les critiques que vous subissez.
18:00Vous allez y répondre dans un instant sur Sud Radio
18:03et si les auditeurs veulent dialoguer 0826 300 300.
18:089h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
18:13– La vérité en face avec cette guerre,
18:17on a parlé de guerre, Israël, Gaza,
18:19même si vous nous l'avez dit Franck Méleu,
18:20vous êtes mon invité jusqu'à 10h, président de i24news,
18:23vous dites que c'est plus global parce que la menace pour Israël
18:27elle vient un peu de toutes parts ce matin.
18:29– De plusieurs fronts.
18:30– De plusieurs fronts, ce matin un missile venant du Yémen,
18:34on suspecte derrière l'Iran bien sûr.
18:38Alors vous êtes critiqué sur les réseaux sociaux par certains,
18:42pas tout le monde bien sûr.
18:44Qu'est-ce que vous répondez à ces critiques ?
18:47Alors je n'ai plus le texte exactement là
18:50mais je voyais Thomas Porte qui dit
18:53je connais la cause palestinienne, etc.
18:56Ce n'est pas de l'information i24news,
18:58c'est de la propagande au service du génocide commis par Israël.
19:03– Oui, alors vous l'avez dit nous sommes critiqués
19:06et nous sommes aussi célébrés.
19:10Je reviens d'une tournée dans les pays du Golfe
19:13où nous avons été remerciés pour notre travail
19:16particulièrement sur la chaîne en arabe
19:19parce que c'est la seule chaîne pour eux
19:21qui donne une information globale en arabe
19:24de ce qui se passe dans la région.
19:27Ceux qui nous critiquent sont ceux qui font de la politique,
19:31qui ne sont pas focalisés sur la réalité du terrain.
19:35– Ils s'appuient sur une forme de réalité en disant
19:38regardez ce qui se passe encore à Gaza avec des victimes.
19:40– Oui, la différence entre eux et moi c'est que moi je vis là-bas.
19:44La différence entre ceux qui critiquent et nous
19:48c'est que nous nous émettons depuis là-bas.
19:50Nous avons des journalistes sur le terrain partout.
19:54Quand nous recevons des missiles,
19:56je suis obligé d'évacuer la chaîne pour protéger les journalistes.
20:00Donc ce que je dis c'est que ces gens qui font de la politique
20:04eux ont un soutien à la cause palestinienne par pur opportunisme.
20:10Parce que si on est sincère sur le soutien à la cause palestinienne,
20:13et je le suis, c'est de savoir qu'aujourd'hui
20:16les Palestiniens qu'est-ce qu'ils veulent ?
20:19Se libérer de la terreur du Hamas
20:21et se libérer de la corruption de l'autorité palestinienne.
20:25Il suffit de les écouter.
20:26Et c'est ce que comprennent les pays arabes de la région.
20:31Où sont tous ces pays qui ont donné des millions
20:35voire des milliards de dollars à Gaza
20:37pour la reconstruction de Gaza, pour le développement de Gaza ?
20:40Ils ont vu ce que le Hamas a fait de tous ces millions et ces milliards.
20:44Aujourd'hui ils sont dans le silence parce qu'il y a un malaise.
20:47Et donc je dis à ces gens-là,
20:49plutôt que de critiquer depuis Paris dans des salons…
20:54– Certains vont peut-être parfois sur place.
20:56– Moi je ne les vois pas souvent.
20:58En tout cas on les invite.
20:59M. Thomas Porte a eu l'occasion plusieurs fois de venir sur I24 News.
21:02Il l'a peut-être oublié.
21:03Et il saluait la diversité de ton
21:05puisqu'il avait l'occasion de débattre avec des gens
21:08qui ne partageaient pas ses idées.
21:09– Alors comment justement vous pouvez continuer vous
21:12à faire votre travail dans toutes ces conditions ?
21:14Vous l'avez dit, c'est assez difficile.
21:16Là on a entendu un extrait de l'un de vos présentateurs vedettes
21:20qui est originaire de Marseille d'ailleurs.
21:21Je le signale au passage pour les auditeurs marseillais.
21:23Jean-Charles Banoun.
21:25– Je vais vous dire, I24 News c'est 400 personnes.
21:29Ce sont 35 nationalités.
21:33Ce sont des juifs, des chrétiens, des musulmans,
21:37des israéliens et des arabes
21:40qui coexistent dans une seule newsroom.
21:43Si ça, ça s'appelle de la propagande pour El-Effi,
21:47don't act.
21:48Mais la difficulté du travail aujourd'hui
21:51au sein de notre rédaction,
21:53c'est de pouvoir gérer les émotions.
21:55Parce que nous avons une photographie globale.
21:58La chaîne israélienne, bien entendu,
22:01a des relations privilégiées avec les services de l'armée,
22:03les services de renseignement israéliens.
22:05– Bah oui, c'est pour ça que certains disent
22:07oui, vous êtes la propagande, vous êtes la voix de Netanyahou,
22:11en tout cas du pouvoir.
22:13– La différence c'est que contrairement aux chaînes internationales
22:16comme France 24 par exemple, puisqu'on est en France,
22:19I24news ne reçoit aucune dotation ou aucun budget de l'État.
22:24– C'est privé et ça appartient.
22:26– C'est privé et ça appartient à Altice Amérique.
22:28Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'aujourd'hui,
22:32cette chaîne, elle a aussi une chaîne arabe
22:35qui lui amène, elle, des informations du Hamas,
22:39ou du Hezbollah, ou du Yémen.
22:41Donc grâce à cette diversité,
22:43nous sommes en mesure d'avoir une photographie globale
22:46de la situation dans la région.
22:48Et c'est ça qui plaît.
22:49Aujourd'hui, I24news est devenue de fait l'alternative d'Al Jazeera,
22:55pas seulement pour la communauté internationale,
22:57mais pour les pays arabes eux-mêmes.
22:59Je vous rappelle à titre indicatif
23:01qu'Al Jazeera a été interdite il y a quelques jours
23:05de diffuser dans les territoires palestiniens.
23:07Ça veut bien dire quelque chose.
23:09– Vous vous êtes diffusé dans le monde entier ?
23:11– Absolument.
23:12– Là où vous vous êtes regardé le plus ?
23:13Aux États-Unis peut-être ?
23:15– Difficile à dire, c'est une chaîne internationale,
23:18mais je sais qu'il y a une très grosse audience dans le monde arabe,
23:22il y a une grosse audience en France,
23:24et aux États-Unis bien entendu, mais aussi en Afrique du Nord.
23:28– Merci beaucoup Franck Méloul d'être venu ce matin sur Sud Radio.
23:32Et donc on le redit, il y aurait un accord,
23:35on serait proche d'un accord dans les 24 heures
23:37pour une version finale d'accord de cesser le feu
23:39et libération des otages du Hamas,
23:43avec notamment l'émissaire de Donald Trump.
23:45Merci Franck Méloul.
23:47Dans un instant, on va encore parler médias
23:50avec évidemment Valérie Expert et Gilles Gansman,
23:52et notamment de la nouvelle numérotation,
23:54vous avez vu, qui va venir en France,
23:56et ça va beaucoup changer.
23:58Il y aura 6 chaînes du service public sur les 10 premiers canaux.
24:01Certains disent que c'est scandaleux.
24:03Bon, je ne sais pas, vous pouvez réagir bien sûr.
24:07Et puis les 4 chaînes d'information, puisqu'on parlait d'information,
24:11qui vont se retrouver ensemble.
24:13Alors que là, elles étaient dispersées façon pulse
24:16dans l'ancienne numérotation.
24:19Et puis on se retrouve demain matin.
24:20André Bercoff aussi qui reviendra, tiens,
24:22ce midi sur Russie, Afghanistan, Iran notamment,
24:25quand on « négocie » avec le diable.