L'insécurité en France : «Emmanuel Macron incarne physiquement l'insécurité culturelle»

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il revient sur l'insécurité culturelle en France. Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 - Europe 1 matin.

00:02 - L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.

00:06 - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.

00:08 - Bonjour Vincent.

00:09 - Vincent, ce matin Le Figaro publie un sondage Odoxa Backbone.

00:12 Question, que pensent les français du terrorisme et de l'immigration ?

00:16 Les résultats montrent une défiance spectaculaire sur ces sujets de sécurité et de civilisation.

00:22 Vincent, il faut comprendre que le pays est fracturé.

00:24 - Alors la fracture est béante oui, mais elle n'oppose pas les français entre eux.

00:29 Le gouffrimant c'est celui qui sépare les français de ceux qui les gouvernent.

00:32 Je vous donne quelques chiffres très éloquents.

00:34 78% des citoyens ne sont pas satisfaits de la politique migratoire

00:39 et seulement 15% d'entre eux considèrent que la loi immigration permettrait de réduire le terrorisme islamiste.

00:45 8 français sur 10 mécontents, cela peut annoncer une lame de fond électorale.

00:50 Surtout que ce sondage en confirme beaucoup d'autres.

00:53 Si nous continuons à réfléchir sans prendre en compte cette révolte silencieuse,

00:58 on prend le risque de s'installer dans une surréalité qui n'a plus grand chose à voir avec la vie des gens.

01:02 C'est le syndrome de la bulle médiatico-politique qui renverse la hiérarchie

01:06 et qui aveugle ceux qui s'y enferment.

01:08 On glousse sur Emmanuel Macron qui poursuit son escalade verbale dans la fermeté,

01:12 mais peut-être qu'il crie dans un désert d'indifférence.

01:14 Gérald Darmanin fait son maximum, un bras d'honneur à la CEDH,

01:18 interdiction de manifestation retoquée par les juges,

01:21 tac la Karim Benzema.

01:22 Le ministre de l'Intérieur monte le son autant qu'il peut,

01:25 mais on l'entend moins que Léa Laubard, place de la République.

01:28 Pour le moment, seul Gabriel Attal, depuis l'interdiction de la BAYA,

01:31 bénéficie d'un effet de curiosité, effet très fragile, mais effet réel.

01:36 - Alors à qui cela profite-t-il Marine Le Pen ?

01:38 - D'abord à l'abstention, à la sécession civique, au désespoir sans doute aussi.

01:42 Dans ce même sondage, aucune force politique sur ce thème de l'immigration et de la menace islamiste

01:46 n'emporte d'adhésion majoritaire.

01:48 Reste tout de même une hiérarchie qui montre, s'il fallait encore une preuve,

01:51 que la France roule à droite.

01:53 Pour lutter efficacement contre le terrorisme islamiste,

01:55 les sondés mettent le RN en tête.

01:57 Avec 36%, LR derrière réunit 29%, ce qui n'est pas si loin,

02:01 et reconquête le parti d'Éric Zemmour avec 21%,

02:04 et est au même niveau que Renaissance, le parti du président de la République.

02:08 Ce mauvais score de la majorité, c'est le fruit de 7 ans de dénis et de revirements.

02:12 Emmanuel Macron, depuis le premier jour, évite ou mineure ces sujets de sécurité et de civilisation.

02:17 Aujourd'hui, il ne rassure plus, c'est même le contraire,

02:19 à force d'hésitation et en même temps de renoncement,

02:21 le président incarne physiquement l'insécurité culturelle.

02:24 - Tantôt, il a extraordinairement durci son discours.

02:28 - Oui, mais il parle une langue morte.

02:30 Les mots qu'il prononce n'ont plus de sens et plus d'écho.

02:33 Les faits viennent tout assourdir.

02:35 Il y a trois ans, Samuel Paty a été décapité par un islamiste qui ne devait pas être en France.

02:40 Vendredi dernier, Dominique Bernard a été tué à coups de couteau

02:42 par un islamiste qui ne devait pas être en France.

02:44 L'horreur bégaye, et le président, la première ministre,

02:47 le ministre de l'Intérieur, continuent d'expliquer qu'ils ont tout bien fait,

02:50 qu'il n'y a pas de risque zéro, que ça existe partout ailleurs

02:53 et qu'on pourrait se réjouir parce que ça pourrait être bien pire.

02:56 Cette autosatisfaction, elle aussi, est inaudible.

02:59 Alors vous me direz, que peuvent-ils faire ?

03:01 Et bien se hisser à la hauteur de l'événement

03:04 et prendre des décisions qui permettent de reprendre le contrôle.

03:06 Pour Emmanuel Macron, c'est ouvrir par référendum

03:09 la possibilité d'un référendum sur l'immigration.

03:11 Pour Gérald Darmanin, c'est être prêt.

03:14 Si l'Etat refuse de s'affranchir du carcan européen,

03:17 à aller jusqu'à la démission.

03:19 Pour la droite, c'est de faire de ce référendum impréalable

03:22 et de refuser franchement de s'associer à un gouvernement

03:25 qui s'est discrédité dans sa politique migratoire.

03:27 Au Sénat, comme à l'Assemblée,

03:29 si ELR s'associe d'une manière ou d'une autre à la loi immigration,

03:33 la droite sera emportée dans le désastre.

03:35 Elle ouvrira le boulevard de la victoire à Marine Le Pen.

03:38 L'édito politique sur Europe 1 signature,

03:40 Vincent Trémolet de Villers, merci Vincent.

03:43 Et à la une du Figaro, la défiance des Français face à la politique migratoire.

03:47 Tous les résultats détaillés du sondage Odoxa dont vous nous parliez à l'instant.

03:51 Bon week-end Vincent.

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