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Céline Alonzo et André Bercoff reçoivent Gérard Lanvin pour une émission spéciale album disque d'or, tournée d'automne et concert caritatif pour les 120 ans de Harley-Davidson.

Retrouvez La culture dans tous ses états tous les vendredis avec Céline Alonzo et André Bercoff à partir de 13h.

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##LA_CULTURE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-10-13##

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Transcription
00:00 Sud Radio, la culture dans tous ses états, André Bercoff, Céline Alençon.
00:05 L'an 20 qui déclare aussi dans cette chanson, je parie sur le fanatisme, l'horreur, l'abîme et la ruine.
00:13 C'est son album André Bercoff qui s'intitule "Ici bas".
00:16 Alors on aimait déjà profondément l'acteur, l'un des plus grands acteurs du cinéma français André Bercoff.
00:21 On aime d'autant plus le rocker.
00:24 Et moi je dirais que je suis très content, très content de recevoir Gérard Lanvin. Merci.
00:33 Merci beaucoup.
00:35 Non mais c'est vrai, c'est un très très beau disque.
00:40 Tout est bon, l'arrangement, la musique et toute la musique qu'on aime, elle vient de là, elle vient du blues.
00:46 Oui le blues, faut jamais l'oublier, c'est vraiment de l'art.
00:49 Alors je rappelle, mais pour ceux qui avaient besoin qu'on le rappelle, Gérard Lanvin c'est "Marche à Londres",
00:56 "1984", "Le fils préféré" de Nicole Garcia, "Le coup des autres" d'Agnès Jaoui, "Les 4.26h" et combien d'autres films vraiment remarquables et qu'on a eu toujours plaisir.
01:07 Et puis Gérard Lanvin c'est quelqu'un qui n'a pas sa langue dans sa poche, qui dit ce qu'il pense et qui n'a pas peur de penser en dehors des passages cloutés.
01:15 Qui est devenu une dorée, disons-le relativement rare et là il sort son premier album "Ici bas".
01:22 Il est sorti en 2021 cet album André, déjà.
01:25 Ah bon ?
01:26 Un album qui est déjà disque d'or !
01:29 10 chansons écrites par lui et mises en musique par son fils Manu Lanvin André Bercoff qui est une figure incontournable de la scène blues rock André.
01:39 Oui Manu Lanvin bien sûr.
01:41 On l'a écouté il n'y a pas si longtemps.
01:45 Et dans cet album il dénonce de nombreux sujets de société, les violences faites aux femmes, il parle aussi de la guerre, de nos gouvernants, de notre monde connecté, surveillé.
01:57 Mais c'est surtout un appel à l'amour, à la fraternité, à la bienveillance. Dans quelques jours il va commencer sa tournée d'automne en France et en Belgique.
02:06 Et il est avec nous pour en parler sur Sud Radio, alors restez, on revient dans un instant.
02:11 Vous êtes notre invité aujourd'hui en direct sur Sud Radio. Bonjour à vous Gérard.
02:15 Bonjour.
02:16 Alors votre album Ici Bas est vraiment puissant, bouleversant, personnellement il m'a bouleversé.
02:22 Alors dans cet album vous êtes, il faut le dire, un auteur à texte.
02:27 Vous parlez autant de ce monde brutal, ce monde sauvage dans lequel on vit.
02:32 Vous parlez autant aussi d'humanité, de solidarité et de fraternité.
02:38 Cet album vous l'avez écrit pendant le confinement, en 2020, et les sujets que vous évoquez dans vos textes sont vraiment, toujours malheureusement d'actualité pour la plupart.
02:47 Oui, malheureusement c'est une actualité qui va durer.
02:52 C'est des concepts simples d'écrire un album, c'est de parler de nous tous, ça nous concerne tous.
03:00 En tout cas, moi c'est un constat de l'an 20, l'apostrophe A N chiffre 20, puisqu'on a eu le temps avec mon fils pendant ce confinement particulier,
03:10 au lieu de perdre du temps d'en gagner un peu, puisqu'on a, par rapport à nos métiers, pas eu l'occasion de partager de l'artistique ensemble.
03:19 Et là il m'a appelé en me disant "écoute, ne perdons pas de temps, faisons-le maintenant, amène tes cahiers, moi j'ai 10 musiques, on va s'atteler à ça".
03:27 Au départ on l'a fait pour nous, pour la famille, pour avoir un résultat positif, c'est-à-dire qu'on a fait quelque chose ensemble, artistiquement parlant.
03:38 Et puis finalement cet album s'est vendu, beaucoup, beaucoup.
03:43 Et oui, cet album est disque d'or, effectivement, et vous allez donc bientôt partir à nouveau en tournée, votre tournée d'automne qui va commencer bientôt.
03:51 Votre premier album, la première chanson qui y figure, est une chanson très émouvante, c'est un appel à l'aide contre les violences faites aux femmes. Écoutons-le.
04:01 Ils ont mis du temps pour arriver Pour tenter en vain de la sauver
04:09 Un appel à l'aide, un appel manqué Elle ne s'en est jamais relevé
04:17 Passer son temps à se demander Dans quel état il va rentrer
04:26 Isolé de tous, sans rien oser Et vivre caché, sans être aidé
04:34 Gérard Lanvin, qu'est-ce qui vous a poussé à écrire sur le féminicide ?
04:40 J'ai une amie qui était assez proche de la famille, qui s'appelait Marie Trintignant. Elle a été massacrée.
04:48 Il y a eu une réactivité d'écriture là-dessus, parce que je sais évidemment que beaucoup de femmes sont victimes de féminicides.
04:58 D'autres en ont parlé, il y a des manifestations qui se font, mais des manifestations pacifiques, les rues remplies de violets,
05:04 auxquels il faut s'attacher et combattre évidemment cette ignominie.
05:10 Donc la chanson est une façon de combattre, un film est une façon de combattre, un film est une façon de se positionner,
05:15 mais moi je ne sais pas écrire de scénario. Il faut une aptitude à ça, il faut savoir faire de la construction d'écriture.
05:21 Les chansons, je sais les écrire. J'avais écrit pour Paul Personne, pour Bernie Bonvoisin.
05:26 Ça m'a permis d'écrire cette chanson en étant rassuré, puisque d'autres ont pris mes chansons.
05:32 Manu m'a fait cette musique, on a enregistré ce texte et on l'a proposé à des radios pour aider des associations contre les viols.
05:41 Mais personne ne les a passées.
05:43 - Ah bon ? - Oui, mais c'est génial.
05:45 - Incroyable. - C'est là où...
05:47 - Vous savez, vous vous appelez... - Quels arguments vous avancez pour refuser de l'exclusion ?
05:51 Un acteur qui chante, ça n'intéresse personne. Voilà ce qu'on m'a proposé comme argument.
05:56 Donc le problème, c'est pas d'écouter les arguments des autres, c'est d'exister et de faire en sorte de ne compter sur personne que sur soi-même.
06:03 On a fait ça, et puis vous le passez aujourd'hui à ce radio, et je vous en remercie, parce qu'il s'agit toujours du même souci.
06:09 C'est-à-dire de protéger et de parler de ces horreurs.
06:13 - Et en sachant, Gérard Lanvin, que 10% des féminicides, de ces crimes, en fin de compte, ne sont même pas déclarés.
06:20 Les gens subissent en silence des agressions, des coups, des tabassages...
06:25 - Et de plus en plus, parce que... - Le constat est alarmant, je vais vous donner les chiffres.
06:30 En 2022, 118 femmes ont été tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints, et depuis le début de l'année, 84 victimes ont été recensées.
06:37 - Vous dites, le déclic, ça a été Marie.
06:41 Voilà, ça a été très très dur, violent, on a tous suivi cette affaire. De toute façon, les affaires, on les suit tous.
06:47 Après, on s'implique ou pas. - Et le plus terrifiant, franchement, il faut quand même le rappeler,
06:52 c'est que, elle a été laissée agonisante toute une nuit.
06:56 - Un massacre. - On va même pas citer le nom de son assassin.
07:01 - C'est pas utile. - Oui, c'est pas utile, absolument.
07:04 Mais je trouve hallucinant de lâcheté et de volerie, et de... il faut en dire plus que ça,
07:11 de ne même pas réagir, quoi. C'est de laquelle lâcheté ? Enfin bon...
07:15 - On est dans ce monde. - Oui.
07:18 - Autre sujet terrible que vous évoquez dans votre album, Gérard Longvin, "La guerre".
07:23 À travers ce titre, "Je suis une personne".
07:26 - À la nuit tombée, tout peut basculer. Dans le champ de vision, pas le temps des questions.
07:31 C'est pas passé loin. On verra demain.
07:36 (Générique)
07:39 ---
07:48 Je suis devenu soldat parce qu'esclaves ou libres nous rendent les combats.
07:54 Mais si mes jambes plient, mon corps succombera.
07:59 Mon corps succombera.
08:03 Au milieu du vacarme, les lois sont silencieuses.
08:08 Sous les pierres et les affronts, pour de funestes raisons, nous nous battons.
08:14 Nous nous battons.
08:18 ---
08:24 Je suis une personne.
08:28 Mes larmes sont amères.
08:32 - Gérard Longvin, au départ, vous aviez écrit cette chanson pour les soldats engagés au Mali.
08:37 - Oui, j'ai écrit cette chanson pour les soldats.
08:41 Il y avait la guerre au Mali, il y avait notre intervention au Mali.
08:45 Après, l'affaire elle dure.
08:49 Vous voyez bien qu'aujourd'hui, cette chanson est valable pour tous les soldats qu'on rappelle,
08:54 les réservistes, etc. et à qui on dit, voilà, il faut aller défendre le territoire,
08:59 il faut aller défendre la nation.
09:03 C'est une chanson, si on l'écoute en entier, qui révèle un petit peu le constat d'un appel,
09:08 et d'une acceptation ou pas, parce qu'il y a des gens qui refusent d'y aller,
09:13 d'aller au combat, en tant que militaires.
09:17 - Et vous me rappelez une très très belle chanson, honnêtement, c'est la chanson qui me la plus vous a laissé,
09:22 il y en a deux, vous savez, "Le déserteur de Boris vient", bien sûr.
09:26 Et puis, cette chanson, je crois que c'est de Francis Lemarck, mais je ne suis pas sûr.
09:30 "Quand un soldat s'en va en guerre, il a des tas de chansons et des fleurs sous les bras,
09:34 quand un soldat revient de guerre, il a un peu de linge sale dans sa musette", et puis voilà.
09:39 - C'est beau, hein ? - C'est ça.
09:42 - Il faut mettre les gens dans une émotion, donc il faut choisir ses mots.
09:46 Il faut des mots très simples, pour que tout le monde puisse les comprendre.
09:50 Ce n'est pas un débat intellectuel, tout ça, c'est juste un constat aussi.
09:54 Et nos militaires, moi j'ai un fils d'Iggy, Léo, qui avait fait un morceau,
10:01 et il m'a envoyé la vidéo, parce que deux jeunes militaires, dans une Jeep, étaient au Mali,
10:09 et avec les écouteurs, étaient comme ça sur le morceau de mon fils.
10:14 - Je me suis inspiré de ça. - Oui, ça m'a inspiré de ça,
10:18 parce que je me suis dit, c'est des mômes, quoi, ils ont 20 balais, quoi,
10:21 et ils n'ont rien demandé, ils sont obligés d'être présents, évidemment.
10:28 - Et puis c'est une cause plus grande qu'eux, je veux dire,
10:30 si il n'y avait pas les soldats pour défendre, si il n'y avait pas les soldats pour se battre,
10:34 on serait où ? On serait quoi ? - Donc c'est ça qui m'a inspiré cette chanson.
10:38 Aujourd'hui, elle vaut pour toutes les armées, pour tous les combattants,
10:42 dans les armées, qu'elles soient ukrainiennes, ou aujourd'hui...
10:47 - Pour tous ceux qui sont engagés au Proche-Orient.
10:50 - C'est sûr qu'on appelle pour défendre un territoire, parce qu'ils sont agressés ou pas.
10:54 - Mais vous savez ce qui est extraordinaire, juste un mot, c'est que dans certains combats,
10:58 les gens qui sont à l'étranger reviennent eux-mêmes pour défendre leur patrie.
11:01 - Oui, oui, c'est ce qu'on voit aujourd'hui. - C'est ce qu'on voit aujourd'hui.
11:04 Ils prennent l'avion, ils disent "bon, c'est en danger, on revient".
11:07 - Jérard, on va se retrouver dans un instant sur Sud Radio,
11:11 et nous allons continuer d'écouter des titres de votre album.
11:14 Ici-Bas, à tout de suite.
11:16 - Un titre que vous interprétez en duo avec Abdelmalik, Jérard Lanvin.
11:20 Alors dans cette chanson, vous dites "il y a Dieu ou il n'y a pas, chacun doit faire son choix".
11:25 Vous, quel a été votre choix, Jérard ?
11:28 - Moi, mon choix, c'est d'écrire une chanson qui prône sur l'importance
11:33 à accorder aux religions et à les admettre, à partir du moment où elles ne sont pas détournées.
11:39 Toutes les religions, la religion musulmane ne serait-ce, par exemple, puisqu'on parle de ça aujourd'hui,
11:44 elle prône l'amour, le respect de la femme, il ne s'agit pas de viol, il ne s'agit pas de...
11:52 Voilà, donc le problème, encore une fois, c'est de considérer qu'elle est nécessaire, la religion,
11:59 et d'accepter les différences. C'est ça, mon discours à moi.
12:02 Je suis pour les religions, à partir du moment où elles restent dans l'absolue nécessité
12:08 de faire comprendre aux êtres humains qu'il faut s'aimer.
12:12 - Mais ceux qui tuent au nom de la religion, qu'avez-vous envie de leur dire aujourd'hui ?
12:17 - C'est des gens qui ont détourné les propos des écritures, c'est des gens qui ont détourné,
12:23 qui s'arrangent autrement avec une idéologie suspecte pour moi.
12:29 C'est-à-dire, tout d'un coup, pour moi, il n'y a plus le mot "religion" là-dedans.
12:35 Il y a un état particulier, intellectuel. Chacun doit penser ce qu'il pense,
12:42 mais moi, je suis contre, je l'ai dit tout de suite, le terrorisme.
12:49 Comment peut-on ne pas être contre le terrorisme ?
12:52 Et comment peut-on dire "je suis pour le terrorisme" ? C'est ridicule.
12:56 Alors après, quelles sont les initiatives à prendre ?
13:01 - Mais Gérard Lamvin, c'est sûr, on ne va pas rentrer dans une grande discussion là-dessus,
13:05 mais c'est très important, le vrai problème, et vous le savez, quand vous parlez des religions,
13:09 le problème, c'est qu'il y a des gens qui prônent le terrorisme au nom de la religion.
13:13 C'est-à-dire qu'ils disent, voilà, c'est tel texte sacré, que ce soit le Coran ou autre,
13:18 qu'ils vous demandent de... etc.
13:20 Donc les gens qui n'ont pas le temps de lire et de vraiment interpréter
13:24 et de prendre le temps d'aller à fond, ils y vont, ils disent "allez, tuons les fidèles, tuez les infidèles".
13:29 Donc tout est dit dans la chanson, de toute façon, je n'ai pas grand-chose à rajouter,
13:33 moi j'ai écrit des chansons pour dire les choses, elles sont dans le contenu.
13:36 Après, on les écoute ou on ne les écoute pas.
13:39 - Alors Gérard Lamvin, parlons de votre tournée d'automne,
13:42 vous partez bientôt sur les routes de France et en Belgique.
13:45 Le 2 novembre, vous serez en concert au Magic Mirror, au Havre.
13:49 C'est dans cette salle que vous avez, en quelque sorte, confectionné votre spectacle musical ?
13:53 - Voilà, on a trouvé des gens qui nous ont accueillis à l'époque du confinement.
13:58 On est une équipe de plusieurs, on s'est installés, comme j'aime ce métier,
14:05 c'est-à-dire on est des itinérants et on s'est installés dans ce cirque en bois.
14:09 - Des nomades ! - Des nomades, oui.
14:11 Et ça j'y tiens, on s'est installés dans ce cirque en bois et on a répété nos morceaux
14:16 et on les a, à un moment, suffisamment répétés pour pouvoir les capter,
14:21 c'est-à-dire les proposer à des systèmes qui pourraient nous aider à nous faire connaître avec cet album.
14:30 Et ça va passer sur Culture Box, là, le 16 octobre.
14:33 - Oui, lundi soir à 21h10, exactement.
14:35 - Voilà, cette captation, c'était la première fois qu'on s'y mettait ensemble tous
14:40 et qu'on allait proposer ce qu'allait devenir cette tournée d'été derrière,
14:44 qui a suivi et qui est passé par les francopholies, tous ces grands, grands rendez-vous musicaux.
14:51 - Et le 6 novembre, parlons de ce concert caritatif auquel vous allez participer,
14:56 qui est orchestré par votre fils Manu Lanvin pour les 120 ans de Harley Davidson.
15:01 - C'est les 120 ans de Harley Davidson, Manu est le représentant de la marque en France,
15:07 c'est l'ambassadeur, disons, et moi j'ai roulé sur Harley avec Coluche tellement longtemps
15:13 que c'est une marque évidemment qui me parle.
15:16 Et puis tous les gens de cette marque, de chez Harley, nous ont demandé à Manu,
15:24 je m'inclus dedans parce que j'y participe comme "artiste", comme chanteur,
15:30 avec d'autres, avec Axel Bauer, David Halide, enfin tous ceux qui ont répondu à présent à Manu
15:35 et qui vont nous offrir une soirée pour une association qui s'appelle "Les Petits Princes"
15:42 qui aide les enfants en difficulté, qu'ils soient petits ou adolescents.
15:47 Vous avez vu ce groupe de bikers aussi qui va à la sortie des écoles
15:50 défendre les petits opprimés, puisqu'il s'agit de ça aussi.
15:54 Donc les bikers ont toujours les rendez-vous nécessaires, ce sont des gens que j'aime,
15:59 par leur look ou par leur bruit peut-être, parfois ils font peur aux gens,
16:04 mais c'est des gens pleins d'amis, d'amitié et de solidarité.
16:08 Donc avec cette soirée, on va pouvoir récolter des fonds pour cette association qui s'appelle "Les Petits Princes".
16:14 - Et l'Olympia à l'époque, vous parliez de Coluche, vous l'aviez fait en backstage avec lui, c'est ça ?
16:20 - Voilà, je m'occupais moi de Michel, c'était un frère,
16:25 donc à partir de là, on s'occupait de tout ce qu'il lui fallait dans la loge,
16:29 et puis on l'amenait jusqu'au pendrillon et on le lâchait sur scène.
16:34 Jamais j'avais imaginé qu'un jour je franchirais les pendrillons,
16:38 et que ça s'est passé comme ça.
16:40 En fait, c'est le tourneur la première année, une fois qu'on a fait le Magic Mirror,
16:44 m'a dit "on va commencer une tournée et tu vas commencer à Paris".
16:47 Donc je pensais que c'était La Cigale ou un endroit un peu plus petit,
16:52 ou moins... - Le point mythique.
16:56 - C'est le temple parisien de la musique populaire.
16:58 Donc il me dit "on va commencer à l'Olympia".
17:01 Je lui dis "c'est une plaisanterie, mais en même temps, pourquoi pas".
17:05 Et tout d'un coup, je me suis retrouvé à visiter l'Olympia avec Françoise,
17:10 notre attachée de presse, avec Manu, et je me suis dit "ouais, quand même".
17:14 Et l'Olympia, c'est Barbe Bolivien qui m'a dit ça,
17:18 "tu vas avoir tellement d'amitié au-dessus de toi,
17:21 tellement d'âmes généreuses et qui vont t'aider".
17:25 - Et oui, et c'est ça même, toute la chanson qui est venue là.
17:28 - C'est vrai, je suis rentré, on m'avait dit "c'est le 27 machin, 27 mai je crois,
17:34 c'est peut-être pas sûr qu'il y a trop de monde", c'était bourré.
17:38 Et c'est là où je me suis mis dans une situation...
17:42 - Oui mais Gérard Langevin n'est pas un inconnu.
17:45 - Oui, mais bizarrement, dans l'exercice de ce que je pratique,
17:49 avec aucune possibilité de faire entendre,
17:52 puisqu'aucune radio n'a voulu nous programmer...
17:55 - Au départ, aucune radio ? - Aucune, aucune, aucune.
17:57 - Parce que vos textes sont trop engagés pour certaines radios ?
18:01 - Peut-être, j'en sais rien, je ne sais pas, mais en tout cas,
18:04 ça fait la différence, l'Olympia, j'ai des vidéos de ça encore,
18:08 que je regarde, tellement ça a été une émotion forte,
18:11 une salle entière qui était debout, qui frappait dans ses mains avec nous,
18:16 c'était un moment qui m'a permis d'imaginer que je pouvais faire une tournée.
18:23 Et une tournée où je ne serais pas, si vous voulez, critiqué.
18:30 Parce que les gens qui viennent vous voir quand vous chantez,
18:34 ils ne vont pas mettre le prix d'un billet pour venir vous siffler.
18:38 - Ou alors il faut être masochiste. - Ou alors il faut être masochiste.
18:43 - Ça existe. - Enfin, il faut avoir le temps aussi d'être masochiste.
18:46 - Ce qui est intéressant dans ce que vous dites aussi, Gérard,
18:49 et vous n'êtes pas le seul, mais il n'y en a pas beaucoup,
18:51 vous n'avez pas eu une médiatisation énorme au départ, c'est le moins que l'on puisse dire,
18:54 et vous avez rempli les salles. - Voilà.
18:57 - C'est ça. - C'est l'avantage d'avoir fait avec Manu quelque chose de fort.
19:07 Parce que Manu, c'est un artiste qui pour moi, enfin moi je suis fan de mon fils,
19:12 alors ça a l'air con, mais je suis fan de son travail.
19:15 - Et je crois que le fils est fan de vous aussi.
19:17 - Oh, il n'a pas de raison d'être plus fan que ça,
19:19 parce que acteur, c'est pas la même chose.
19:21 Mais quand je vois la technicité... - Il a un talent exceptionnel.
19:25 - Quand je vois les gens venir vers lui,
19:28 Quincy Jones l'a entendu, l'a amené aux Etats-Unis.
19:31 - Ah ouais ? - Mais oui.
19:33 Manu, il est resté en France parce qu'il a une petite fille.
19:36 Il y a un problème, il faut la garder une semaine sur deux,
19:40 vous savez comment ça se passe, dans ces jeunes couples,
19:43 il y a toujours des séparations, qui se passent bien,
19:46 et ce qu'il propose à l'autre, il ne peut pas quitter le terrain.
19:50 - Parce que Quincy Jones lui avait éventuellement demandé...
19:53 - Oui, il l'a amené dans des oeuvres caritatives aux Etats-Unis,
19:55 il a joué avec B.B. King,
19:57 Manu, c'est quelqu'un de très connu dans le monde du blues,
20:00 et c'est pour ça que je suis étonné qu'une émission comme Tarantata
20:04 n'ait jamais... c'est pas pour moi, je m'en fous, je suis connu,
20:07 je n'ai pas besoin d'exister là-dedans,
20:09 mais pourquoi on n'a jamais demandé à mon fils de venir chanter
20:12 dans une émission aussi importante au niveau de sa diffusion ?
20:17 - Oui, au niveau de la France.
20:19 Ce que vous avez fait, c'est aussi très important, encore plus je dirais.
20:22 - Eh oui ! Alors revenons justement à votre album, J.A.R.L.O.N.20,
20:26 et écoutons un titre dans lequel effectivement
20:29 nos trois derniers présidents en prennent pour leur grade.
20:32 Écoutons-le, entre le dire et le faire.
20:34 On a eu la gîte de Karcher,
20:37 se remarier c'est tout ce qu'il a su faire,
20:42 faut dire que c'est chez Jean-Là, on se fout des autres,
20:44 on ne pense qu'à soi, qu'à soi, pauvre con, prends-le pour toi.
20:48 Puissance mondiale en talonnette,
20:52 on était bien lobbés avec ça.
20:56 Entre le dire et le faire.
21:02 Au milieu !
21:05 - Gérard Lanvin, aucun de nos trois derniers présidents
21:09 n'a trouvé grâce à vos yeux ?
21:11 - Non, de toute façon les politiques trouvent rarement grâce à mes yeux,
21:15 quand on voit l'état du pays.
21:16 Le problème, il n'est pas là.
21:18 C'est que tout d'un coup on a eu affaire à des "politic people".
21:22 Alors ça a commencé avec Jean-Luc Delaes, je m'inquiétais à l'époque,
21:25 il faisait une émission je ne sais plus quoi,
21:27 et puis il invitait, dans une émission balourde,
21:30 il invitait des gens qui venaient, notamment Giscard d'Estaing,
21:33 avec son accordéon et tout ça,
21:35 et je me disais "assieds-toi à ta place, on ne te fera pas lever,
21:38 tu n'as pas à être là".
21:39 Après il y a eu des émissions où certains politiques racontaient des blagues.
21:43 Je n'ai pas envie de ça moi,
21:45 un politique c'est un politique, il faut être pris au sérieux.
21:48 Et donc il y a un moment...
21:49 - Et il est payé par nous pour faire son boulot.
21:52 - En plus !
21:53 Et on a l'impression qu'on n'a pas le droit d'ouvrir nos gouches.
21:56 Le mec a été élu, c'est nous qui payons tout ça,
22:00 d'ailleurs je vois François Hollande qui disait
22:03 qu'à 4000 euros par mois on était considéré comme riche,
22:06 mais le mec il se prend déjà 15 000 minimum par mois et à vie.
22:09 Donc il y a un moment, ferme ta bouche si c'est pour dire des conneries.
22:12 Donc à un moment on sait tous que 4000 euros par mois
22:15 c'est ce que tout le monde devrait avoir pour vivre.
22:18 - Alors que le salaire moyen c'est 1000, 2000 euros...
22:21 - Donc quand on a un président, je veux être un président normal,
22:24 qui dit des conneries, on a envie de parler un peu de lui.
22:27 Mais moi, ce que j'ai dit dans ma chanson,
22:29 c'est des choses que j'ai lues dans les kiosques à journaux,
22:32 et je voyais sur Voici ou sur People,
22:35 la photo de Sarkozy avec Carla et moi c'est du sérieux,
22:39 la photo de Hollande avec un casque et des croissants,
22:42 la photo de Macron en maillot de bain...
22:45 - En train de danser...
22:47 - Je me suis dit, mais ces mecs-là, en fait,
22:50 ils veulent être reconnus comme autre chose qu'un leader et un président.
22:55 Ils veulent être reconnus comme un individu qui a bizarrement eu une intention
23:00 qui pour moi est particulière quand même.
23:02 Vouloir être président de la République, il faut être perché quand même.
23:07 Ou alors totalement fait pour.
23:10 - C'est clair.
23:11 - Dédié au bien public.
23:13 - Mais sous la Ve République, aucun président ne vous a convaincu, Gérard Lanvin ?
23:18 - Sous la Ve République ?
23:20 Non, moi j'étais un bon citoyen, je payais mes impôts,
23:23 malgré des cons qui pensent qu'on vit ailleurs pour éviter de payer des impôts.
23:28 On est relevé à la source, j'ai aucune société,
23:31 j'ai toujours payé tout ce que je devais avec mon pognon.
23:34 J'ai pas l'ombre d'une chose à me rapprocher là-dessus.
23:37 Et je suis un citoyen qui essaye de donner aux autres,
23:41 et notamment avec cet album, des indications sur les comportements à avoir.
23:45 C'est-à-dire, soyons ensemble, soyons particulièrement conscients
23:51 que nous sommes là pour nous entraider.
23:53 Parce que sinon c'est la merde.
23:55 Donc le problème, encore une fois, j'ai pas besoin d'avoir un président
23:59 ou une instance quelconque pour me dire comment il faut agir.
24:03 J'essaye d'agir avec les valeurs humaines qu'on m'a apprises,
24:06 et notamment mon père m'a appris ça, j'ai eu la chance d'avoir un père comme ça.
24:10 - Alors justement, dans cette chanson, "Entre le dire et le faire",
24:13 vous dites "Les petits coqs pourront jamais voler comme les aigles".
24:19 Mais que faudrait-il faire pour y remédier ?
24:21 - C'est leur problème, je ne peux pas vous répondre.
24:23 Moi j'écris une chanson, elle a été écoutée par 4 millions de gens.
24:27 Emmanuel avait mis sur, je sais pas, internet.
24:31 - Sur les réseaux. - Sur les réseaux.
24:32 Moi je n'ai pas de réseau, donc il m'avertissait au fur et à mesure
24:36 de l'évolution de cette chanson.
24:39 - Mais parce que ça a touché Gérard Lanvin, vraiment, ce que les gens sentent,
24:43 c'est ça les chansons aussi ? - Oui.
24:45 - C'est quand ils sentent, ils disent "Tiens, il le dit de la manière dont il le dit".
24:50 - C'est Bernard Mabie, il m'avait dit "J'aurais aimé l'écrire".
24:53 C'était un compliment pour moi, parce que j'aime beaucoup Bernard Mabie.
24:56 - Moi aussi, moi aussi. C'est un type très bien.
24:58 - Il m'avait dit ça aux grosses têtes quand j'avais été invité par Laurent Ruquier.
25:03 Et finalement, j'ai écrit une chanson qui concerne les journo-people.
25:08 J'ai fait un résumé des journo-people, en gros.
25:11 Ils prenaient bien la flotte en ce moment pour James Bond, on a tous vu,
25:15 Hollande, sans parapluie, grotesque.
25:18 C'était l'image de la France qui tremblait partout.
25:21 Moi, j'ai rien contre l'homme, j'ai contre la situation dans laquelle il s'est mis,
25:28 et où il était totalement critiquable.
25:32 - Pour moi, la chose, et ce que vous avez dit dans votre chanson,
25:36 et ce que je veux souligner, et ce que tous les gens sentent,
25:38 c'est qu'ils disent "Attendez", et eux, ils ne sont pas payés
25:40 pour faire le commentaire de leur proclamation et pour jouer aux people.
25:43 Ils ont autre chose à faire.
25:45 - Encore une fois, je ne veux pas vous dire, je ne vous envoie pas le général de Gaulle sur Closer ou Voici.
25:50 - C'est ça le problème. Même Pompidou.
25:53 Il y a un moment, il faut savoir de quoi on parle, à qui on parle, et de qui on parle.
25:59 Moi, je parle de "presidents people", c'est-à-dire Carla et moi, c'est du sérieux.
26:03 Je m'en fous, mec.
26:05 Essayez de sauver ce pays qui est dans une difficulté notoire,
26:08 et ça dure depuis très longtemps.
26:10 Ce n'est pas la responsabilité d'un seul, c'est la responsabilité de plein.
26:13 - D'un système, absolument.
26:15 - Aujourd'hui, un Coluche, s'il était là encore aujourd'hui,
26:19 et s'il voyait que ces Restos du Coeur, 38 ans après leur création,
26:24 étaient encore là, et qu'en novembre, ils vont devoir refuser des gens dès le mois de novembre,
26:30 comment il réagirait à ça, selon vous ?
26:32 - D'abord, il n'est plus là.
26:34 Coluche est mort comme un...
26:37 Comment dire ?
26:39 C'est difficile de dire ça, parce que...
26:42 Est-ce qu'il aurait passé le temps ?
26:44 Il a lancé déjà une mode,
26:47 c'est-à-dire le "one-man show".
26:49 Le "one-man show", c'est-à-dire qu'il a créé une intention
26:52 chez plein d'individus qui se sont mis à l'exercice de l'écriture,
26:57 et qui ont été importants dans le schéma.
26:59 Que ce soit du Djamel Lebouz, en passant par, et en allant vers.
27:02 Donc le problème, encore une fois, c'est sa liberté d'écriture qui a fait la différence,
27:06 avec ce qui existait avant, c'est-à-dire du Fernand Reynaud,
27:10 parce qu'il venait directement derrière.
27:13 Donc le problème, encore une fois, on ne peut pas savoir si Coluche aurait été ou pas
27:17 important aujourd'hui, ou écouté encore.
27:20 Le problème, il n'est pas là. Il est mort comme un héros.
27:23 Il a eu une mort héroïque pour moi,
27:25 même si ça a été dramatique, il est mort dans les bras de mon pote Ludo,
27:28 qui m'a expliqué qu'il lui avait vu le cerveau.
27:33 Et à un moment, c'est tellement difficile. Coluche, c'était mon frère, c'était un frère.
27:37 Donc la difficulté de sa disparition, elle reste ça pour moi.
27:42 Ensuite, les Restos du Coeur, c'est une honte,
27:45 parce qu'aujourd'hui, même les étudiants sont obligés d'aller avec un panier,
27:49 chercher trois poireaux et deux pommes de terre.
27:52 C'est une honte aussi qu'on ait détruit à un moment,
27:55 des camions, mais on est dans quel monde ?
28:01 - Et des gens qui ont escroqué certains transports.
28:04 - Bien sûr, mais on est dans quel monde ?
28:07 Est-ce qu'il aurait pu faire quelque chose, à part d'être écœuré de tout ça, comme on l'est tous ?
28:12 - Chéaer Lenvin, on va se retrouver dans un instant sur Sud Radio,
28:16 et nous allons continuer de parler et d'écouter votre album "Ici bas".
28:21 A tout de suite.
28:22 Superbe duo avec Kelvin Russell, Gérard Lenvin,
28:25 qui figure sur l'édition collector de luxe de votre album "Ici bas".
28:29 Dans cette chanson, vous évoquez Charlie Boer, l'ancien complice de Messrine, c'est ça ?
28:35 - Oui, en fait, cette chanson, je l'ai écrite parce que j'ai tourné dans Messrine,
28:40 il faut dire Mérine encore, ou Mérine.
28:42 Ce débat est ridicule aussi.
28:44 Mais le fait est que j'ai rencontré Charlie Boer, puisque je l'interprétais,
28:51 et qu'il était sur le tournage.
28:52 Il n'y a pas plus dur à interpréter qu'un voyou,
28:55 un politique qui est considéré comme un révolutionnaire.
29:01 Charlie était un révolutionnaire, à coquiner avec un gros voyou quand même.
29:05 Et quand il est présent, vous voyez, parce que vous dites,
29:09 si je rate la phrase ou si je rate l'intention, le mec ne va pas être content,
29:13 je vais le voir tout de suite dans l'œil.
29:14 J'ai en cela joué deux voyous, c'est Charlie Boer et Mont-Mont-Vidal.
29:19 - Et oui, dans les Vionnets, oui.
29:21 - Donc, ils sont présents.
29:23 - Ils étaient là, tous les deux ?
29:24 - Oui, ils sont là.
29:25 C'est des films qui parlent d'eux, ils sont là.
29:27 Et la grotte dans laquelle cet acteur qui s'appelle Fromager
29:33 se fait défoncer par...
29:35 - C'est le journaliste de Minute de l'époque.
29:38 - Joue ce journaliste qui se fait défoncer par Mestrine et Charlie Boer,
29:43 c'est la vraie grotte.
29:44 C'était une grotte où Charlie est revenu.
29:48 Et à un moment, tout ça est une émotion particulière
29:52 qui fait qu'on devient un peu complices avec Charlie.
29:56 C'est-à-dire, il me parle tranquillement.
29:59 Et à un moment, le plus dur à trouver, c'était une chaise, évidemment.
30:03 C'est ce que disait Gamin au cinéma, le plus dur à trouver.
30:05 C'est une chaise, mais bizarrement, on en a trouvé deux facilement.
30:08 Et donc, il s'est assis et il m'a parlé de l'enfermement,
30:11 il m'a parlé du QHS, il m'a parlé de ce que c'était que l'enfermement.
30:15 Et le quotidien d'un enfermé,
30:17 quelle que soit la raison pour laquelle il est enfermé.
30:20 Moi, j'ai parlé juste d'une intention,
30:22 un mec qui se replonge dans une émotion en se disant
30:26 "je vais payer".
30:28 C'était ça mon quotidien, "je vais payer" ?
30:30 Voilà, j'ai fait des conneries.
30:32 Je ne sais plus le terme que j'emploie à la fin.
30:35 Mais voilà, pour des années, c'est l'addition que je dois payer.
30:40 Ça m'a provoqué cette chanson, cette écriture.
30:43 Et il y avait mon fils Manu qui,
30:45 parce que, encore une fois, il est par les instances du blues
30:48 extrêmement reconnu,
30:50 c'est Kelvin Russell.
30:52 Manu a fait son dernier album.
30:54 Il a fait tous les arrangements, etc.
31:00 Il a rencontré Kelvin, il y a un marteau là-haut.
31:03 Le mec est en train de s'évader.
31:05 Nous sommes en pleine évasion.
31:09 On le précise aux auditeurs de Sud Radio,
31:12 nous sommes en plein emménagement dans cet immeuble à Sud Radio.
31:16 C'est un endroit particulièrement intéressant,
31:19 parce qu'il y a de la place.
31:21 C'est ce qui m'a provoqué l'envie d'écrire.
31:25 J'ai eu la chance, grâce à Manu,
31:28 qui a produit cet album,
31:30 de le chanter avec Kelvin Russell puisqu'il était à la maison.
31:33 Le résultat est assez exceptionnel.
31:36 À l'époque, quand vous avez interprété Charlie Bower,
31:39 certains journalistes vous avaient critiqué.
31:42 Écoutons ce que vous leur aviez répondu à l'époque.
31:45 Les cons qui m'ont accusé d'être ridicule avec cet accent,
31:48 quand on chope l'accent de Charlie Bower en 48 heures,
31:51 parce que j'étais prévenu 48 heures avant,
31:54 quand sur le plateau on croit que c'est lui qui parle,
31:56 quand c'est moi qui parle,
31:57 quand Charlie Bower me prend dans ses bras et me dit merci,
31:59 j'emmerde tous les cons qui m'ont chié dessus
32:02 parce que j'avais un accent.
32:04 [Applaudissements]
32:10 Parce que quand on fait un rôle d'un Marseillais
32:15 qui est évidemment un voyou,
32:18 mais qui est tellement politisé
32:20 que l'accent, si tu l'as pas, c'est qu'une merde.
32:23 Il faut pas venir si tu prends pas l'accent.
32:25 Alors j'emmerde vraiment ces connards de journalistes,
32:27 et je le dis, qui s'amusent à nous chier dessus,
32:30 alors que nous...
32:31 - La caméra des journalistes, c'est celle-là.
32:33 - Elle est où ? Elle vous emmerde, moi.
32:35 - Gérard Lanvin, on adore votre franc parlé.
32:37 Est-ce que le monde du cinéma vous l'a fait payer ou pas ?
32:40 - Bien sûr, mais vous me voyez pas souvent.
32:42 Il y a une raison.
32:44 - Vous leur en voulez ?
32:47 - Pas du tout.
32:48 Je leur en veux d'être ce qu'ils sont, eux, pour eux-mêmes,
32:51 mais pas pour moi.
32:52 - Et n'oubliez jamais ce que disait Courteline,
32:54 "passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile
32:57 est une volupté de faim gourmée".
32:59 - Tout à fait. Bon appétit.
33:01 - Gérard Lanvin, merci d'être venu sur Sud Radio.
33:03 Je rappelle que lundi à 21h10,
33:05 votre concert au Magic Mirror du Havre
33:08 sera diffusé sur Culture Box et en replay après le 16 octobre.
33:12 Le 2 novembre, vous serez en concert au Havre,
33:14 le 3 à Liège, le 6 à Paris, le 9 à Anneville,
33:17 le 10 à Lens, le 17 à Lille, le 23 à Châtel-Guillaume
33:21 et le 24 à Toulouse,
33:23 une ville que vous aimez profondément, je crois.
33:26 - Et puis, le stade toulousain.
33:28 - Vous êtes un fervent supporter, je crois.
33:31 - En ce moment, ça nous fout encore des émotions, le rubis.
33:34 - Puis on est à la radio du rubis.
33:36 - Un mot pour vos pronostics pour le week-end ?
33:39 - Le week-end, c'est gagnant.
33:41 Ça va être dur, mais c'est gagnant.
33:43 On a une équipe de ouf.
33:45 Une équipe tellement solidaire,
33:48 tellement convaincue,
33:50 tellement motivée.
33:52 Et puis, Fabien Galtier qui sait leur parler,
33:54 un meneur d'homme.
33:56 On a ce qu'il faut.
33:58 Après, il faut le courage, et le courage, ils l'ont.
34:00 - En tout cas, les matchs seront à suivre en direct sur Sud Radio.
34:03 que nous allons prémonter effectivement par nos équipes.
34:05 Tout de suite, vous retrouvez Brigitte Lahi sur Sud Radio.

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