Les Vraies Voix avec Madi Seydi, Michaël Sadoun, Loïc Guérin et Jean Garrigues, historien et Président du comité d’histoire parlementaire, auteur du livre Elysée contre Matignon publié chez Tallandier.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-10-06##
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NewsTranscription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 En gros, Sophia nous disait qu'il n'y avait pas d'argent,
00:05 que le mouvement n'avait pas beaucoup de sous pour faire cette campagne,
00:09 qu'il fallait qu'on fasse une campagne à bas coût.
00:10 On a accepté de faire des sacrifices en termes de niveau de vie, en termes de santé.
00:15 Pour se rendre compte derrière qu'en réalité,
00:18 on avait servi à permettre à Sophia Chikirou de s'enrichir.
00:21 Et tout !
00:21 Plus de 136 000 euros pour 10 mois de campagne.
00:24 Sophia Chikirou qui se signe elle-même un chèque de 64 000 euros, c'est sa signature.
00:28 Vous ne pouvez pas à un moment donné dire que vous êtes bénévole,
00:31 et à un autre moment que vous ne l'êtes plus.
00:32 Ça me semble être quand même quelque chose de scandaleux vis-à-vis du discours qui nous a été tenu
00:36 et des valeurs qui sont défendues.
00:38 On ne respecte pas les choses qu'elle dit des fois.
00:40 Et Sophia Chikirou va devoir rendre des comptes,
00:43 et peut-être même au sein de son propre parti.
00:45 La protégée de Jean-Luc Mélenchon est accusée de harcèlement et d'insulte homophobe
00:49 pour la part d'anciens collaborateurs suite à la diffusion de l'émission Complément d'Enquête.
00:52 Le Compte, le Monde, affirmait que l'ancienne directrice de la communication du chef de FILD,
00:57 LFI, pour sa campagne à l'élection présidentielle de 2017,
01:01 pourrait être prochainement mise en examen pour escroquerie aggravée.
01:04 Et vous, est-ce que vous êtes choqué ou surpris par les révélations de Complément d'Enquête ?
01:08 Peut-on parler de mépris de classe, de cabal, comme le disent certains responsables de LFI ?
01:13 Après ces révélations, est-ce que Sophia Chikirou doit démissionner
01:17 et se représenter devant les électeurs ?
01:18 Venez nous dire ce que vous en pensez au 0826 300 300.
01:22 Et notre expert pour en parler, Jean Garrigue, est avec nous,
01:25 historien et président du comité d'histoire parlementaire et auteur du livre
01:28 "Les jours heureux quand les Français rêvaient ensemble" publié chez Payot.
01:32 Jean Garrigue, rebonjour.
01:35 Loïc Guérin, vous qui êtes pénaliste, forcément, c'est une histoire qui ne va pas s'arrêter là.
01:42 C'est peut-être une énorme cabale, comme disent certains,
01:48 ou alors la boîte de Pandore, comme disent d'autres.
01:51 - Alors, sur le dossier lui-même, je ne vais pas être en mesure, évidemment, de me prononcer.
01:53 Je suis en prudence parce que ce n'est pas d'abord un dossier que j'ai.
01:55 Et si je l'avais, je pourrais encore moins en parler.
01:57 - Donc vous n'irez jamais en parler sur un dossier ?
02:00 - Donc il ne nous sert à rien.
02:03 - Puisque c'est vendredi, je vais quand même essayer d'être utile.
02:05 - Vous me laissez sur Sud Radio, pas sur Radio-Omerta.
02:09 - Je l'ai compris, c'est mieux.
02:11 Non, en l'occurrence, je ne sais pas du tout ce que ça va donner.
02:14 Mais si ça doit donner quelque chose, c'est le tout début, effectivement, de pas mal de possibilités.
02:18 Le droit du travail, c'est une chose, mais il y a aussi, évidemment, du pénal potentiel.
02:21 J'ai cru comprendre qu'il y avait des faits de harcèlement potentiel.
02:24 Et peut-être plus grave, ou au moins aussi grave, des faits liés à un conflit d'intérêts, des surfacturations et autres.
02:31 Je ne sais pas, je n'ai pas vu, par contre, je peux peut-être me tromper,
02:33 mais je crois qu'il y a un début d'enquête préliminaire, mais je ne suis pas sûr.
02:36 Il me semble, voilà.
02:37 Donc, voilà, de fait, on a déjà une enquête préliminaire.
02:40 Reste à savoir comment elle va se dérouler, et si elle se déroulera dans des délais qui sont autrement que ceux habituels.
02:45 - Alors, Michael Sadoun, il y a quelques instants, on revenait sur les déboires de Nicolas Sarkozy.
02:51 Là, on a l'impression que finalement, on va chercher des poux dans différents partis, peut-être ?
02:55 - Oui, alors moi, sur le côté rémunération au moment de l'élection présidentielle,
03:00 on va voir si ça relève de la légalité ou pas.
03:02 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a un problème général, moi je pense, de rémunération en politique.
03:07 Il y a énormément de bénévoles qui s'engagent, il y a énormément de gens qui gagnent moins que ce qu'ils devraient,
03:12 compte tenu du temps passé, à faire une activité qui contribue quand même au bien public,
03:16 puisque la vie politique, c'est aussi un service public comme un autre, quelque part.
03:20 Après, sur le côté révélation, enquête, les textos qui sont sortis, et dont certains assumés par Sofia Shikirou,
03:27 je remarque quand même que c'est cette gauche qui parle toute la journée d'oppression, de méchants patrons, d'exploitation,
03:34 qui est celle qui exploite le plus, qui oppresse le plus, qui est la plus insultante.
03:39 C'est cette gauche qui parle tout le temps de violence politique, de violence symbolique au travail, dans la rue,
03:43 qui est la plus violente en permanence.
03:45 Donc je pointe simplement cette contradiction, sans aller plus loin sur l'aspect légal.
03:49 - Madi Seydi ?
03:50 - Je suis assez d'accord, et c'est d'ailleurs peut-être pour ça qu'elle tombera, j'en espérais qu'elle tombera.
03:55 C'est des donneurs de leçons, c'est des premiers à dénoncer le travail, les mauvaises conditions,
04:01 et en réalité, quand on gratte un petit peu, on se rend compte que c'est bien pire qu'ailleurs.
04:05 Et c'est là où c'est gênant, c'est qu'on donne beaucoup de leçons, c'est "faites ce que je dis, et pas moi ce que je fais".
04:10 Et en l'occurrence, j'espère que cette fois-ci, ça permettra d'éclaircir les choses,
04:14 et de montrer au public la face de LFI.
04:16 - Elle est remontée comme une pendule.
04:18 - Ah oui ?
04:19 - Jean Garrigue, j'ai envie de dire, presque la boucle est bouclée,
04:24 c'est-à-dire qu'effectivement, en ce qu'on entend de nos éditorialistes,
04:28 il était temps que les affaires se soient menées au grand jour, en tout cas.
04:34 - Ça fait quand même un certain temps que c'est sorti et qu'on est au courant en réalité.
04:41 Souvenez-vous de Thomas Guénolé, qui avait été un des premiers collaborateurs de Jean-Luc Mélenchon,
04:46 qui avait dévoilé les pratiques quasi autocratiques, voire despotiques de Jean-Luc Mélenchon.
04:53 - Oui, mais il était presque inaudible, vous avez remarqué ?
04:55 - Oui, il ne l'était pas assez.
04:58 Je suis sûr que l'émission Complément d'Enquête a donné un nouveau relief à des choses qu'en réalité,
05:03 on savait depuis un certain temps.
05:05 Tout ça, les gens qui s'intéressent de près à ces questions.
05:08 Je rappelle aussi d'ailleurs que lors de l'affaire Catenance,
05:11 une première fronde très très très dure a eu lieu au sein de la France Insoumise,
05:18 que des gens comme Clémentine Autain et d'autres, même le couple Guerrier-Corbière,
05:23 ont été quand même un tout petit peu dans la révolte.
05:28 Et puis c'est ce qu'a donné d'ailleurs le nouvel organigramme de la France Insoumise,
05:33 entre les mains de Jean-Luc Mélenchon et de son homme lige, M. Bonpart.
05:38 Donc voilà, il y a quelque chose là qui est en train d'exploser,
05:41 c'est le népotisme de Jean-Luc Mélenchon et l'organisation extrêmement, je ne vais jamais dire autoritaire,
05:49 c'est le moins qu'on puisse dire, et évidemment avec ce soupçon de conflit d'intérêts
05:56 qui fait quand même tâche pour un parti qui revendique, je dirais, d'être sans tâche,
06:02 d'être un exemple pour les autres.
06:05 Est-ce que finalement, Mickaël Issadoun, lorsque Thomas Guénolé a commencé à expliquer ce qu'il vivait,
06:14 est-ce que ça n'a pas été vécu comme une revanche plutôt que de mettre au grand jour ce qui se passait dans le parti ?
06:21 Est-ce qu'on ne l'a pas vécu ? C'est peut-être pour ça que ça n'a pas eu suffisamment de...
06:25 Peut-être, peut-être. Est-ce que les médias aussi se sont suffisamment penchés sur ces questions
06:31 parce qu'il s'agissait de la France Insoumise ? Je n'en sais rien.
06:34 Je constate simplement que ça n'aura pas à mon avis d'impact sur le regard que les médias ont sur la France Insoumise.
06:40 Je pense que Mélenchon continuera d'être reçu en majesté à France Inter comme ça s'est fait récemment.
06:45 Par contre, ça aura certainement une implication sur les électeurs
06:49 qui sont de plus en plus nombreux à considérer que la France Insoumise est un parti dangereux
06:52 et même plus dangereux que le Rassemblement National.
06:54 Ça a aussi un impact sur la structuration du paysage politique.
06:58 On savait la nupe se diviser. On sait maintenant que LFI est en train de se sous-diviser en plusieurs courants.
07:03 On a parlé de la séparation ou de la mise à l'isolement de Raquel Garrido et d'Alexis Corbière.
07:10 Il y a beaucoup de gens qui aimeraient voir Jean-Luc Mélenchon être déplacé de sa fonction
07:15 qui d'ailleurs n'est pas officielle et qui est totalement officieuse et qui est relayée par les médias, par France 2 etc.
07:20 Mais qui est réelle.
07:21 Qui est réelle bien sûr. Mais le leadership, quand il n'est pas assis institutionnellement, il est plus contestable.
07:27 Donc je pense que c'est ce qui est en train de se passer.
07:29 Peut-être est-ce une tendance naturelle de la gauche que de se sous-diviser tout le temps en sous-courants politiques.
07:33 Une remarque d'un auditeur très fidèle qu'on salue, Jacqui Bordache, qui nous écrit sur Twitter.
07:37 On va donner la parole à l'auditeur. Il dira que vous êtes avocat.
07:40 Tous les politiques ont un boulet au pied.
07:42 Ceux qui tombent sont souvent trop naïfs ou trop gourmands.
07:45 Est-ce qu'il y a votre avis en tant qu'avocat brinaliste ? C'est vrai ou pas ?
07:49 Et on demandera à Jean Garry, comme il est.
07:51 Il faut reconnaître, je parle moins en tant qu'avocat qu'en tant que citoyen.
07:54 On a, et quelle que soit la couleur politique, il faut reconnaître.
07:58 Je le fais d'autant plus que je n'en ai pas, personnellement.
08:01 Je constate qu'à droite comme à gauche, on a un sérieux problème d'exemplarité dans ce pays.
08:06 Et qu'on a la fâcheuse tendance à toujours vouloir durcir les textes pour les gens d'en bas, c'est-à-dire les sans-grades.
08:12 Et oublier un peu d'aider la justice à fonctionner quand on touche aussi aux personnes qui ont un certain pouvoir.
08:17 C'est objectif.
08:19 Jean Garry, qu'est-ce que vous pensez ?
08:21 Ceux qui tombent, c'est souvent ceux qui sont trop naïfs ou trop gourmands.
08:24 Vous qui êtes un éminent commentateur de la politique française.
08:27 C'est vrai ou c'est pas vrai ?
08:29 L'un de mes livres s'appelle « Les scandales de la République ».
08:33 J'ai raconté ça, ça a d'ailleurs plusieurs fois été réalité.
08:35 Je racontais les scandales depuis 150 ans.
08:38 Et notamment depuis ce grand scandale qui était celui de la compagnie de Panama,
08:43 qui avait corrompu 150 députés et sénateurs.
08:47 Et figurez-vous que le seul qui a été condamné sur ces 150 députés et sénateurs,
08:52 c'est celui justement qui a été trop naïf.
08:54 Parce qu'il a avoué qu'il avait touché de l'argent.
08:57 Tous les autres se sont rétractés et sont passés entre les mains et de la justice.
09:02 Donc effectivement...
09:03 En clair, on peut dire que ce député-là, dans l'affaire de Panama, c'est celui qui a porté le chapeau.
09:07 Oui, c'est celui qui a porté le chapeau.
09:09 Mais en l'occurrence, moi je... Comment dire ?
09:14 Ce qui se passe à la France insoumise, je le répète,
09:19 c'est quelque chose qui se murmure, qui se dit, mais qui s'est même écrit depuis un certain temps.
09:25 Et on ne peut pas dire qu'il n'ait pas bénéficié de certaines indulgences,
09:30 y compris de la part des médias, qui n'ont pas poussé un certain nombre d'affaires.
09:34 On a parlé aussi, la rumeur a fait état d'affaires concernant Eric Coquerel, par exemple.
09:40 Là, on ne peut pas dire que ce sont les plus maladroits qui sont pris dans la main dans le sac.
09:50 Non, c'est un système en réalité.
09:52 C'est un système très clanique, très népotique.
09:55 Et je crois que c'est important de le souligner.
09:59 Et moi, je ne pense pas, et d'ailleurs c'est ce que me dit mon expérience d'historien,
10:03 que tous les hommes politiques fonctionnent de cette manière,
10:06 que tout le monde soit corrompu, que tout le monde est un boulet au pied.
10:10 En tout cas, un boulet comme celui-là, si les faits sont avérés,
10:14 il est quand même beaucoup plus lourd que d'habitude.
10:18 Est-ce que, M. Sadoun, ils ont un lien très proche, en fait,
10:24 Sophia Chikirou et Jean-Luc Mélenchon ?
10:27 Est-ce que ça peut nuire sincèrement aux votes, aux urnes ?
10:30 Est-ce qu'il peut y avoir un impact ?
10:33 Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est que ça a toujours existé.
10:36 Les relations intimes en politique ne datent pas de hier.
10:39 Non, ce qui se passe là, le fait qu'il va certainement vouloir la protéger.
10:43 Donc forcément, ça aura un impact.
10:46 Oui, mais après, moi, c'est plutôt quelque chose dont je fais grâce à Jean-Luc Mélenchon
10:50 que de protéger ses amis et les gens qui lui sont proches.
10:53 Il avait fait la même chose au moment d'Adrien Quatennens.
10:55 Moi, j'aimerais qu'il fasse preuve de cette même humanité vis-à-vis de tout le monde,
10:58 puisque tout le monde est faillible, tout le monde a le droit à l'erreur.
11:01 Et je n'aime pas de manière générale la vindicte populaire et médiatique
11:04 quand elle s'abat unanimement sur quelqu'un.
11:06 Je remarque par ailleurs qu'elle s'abat unanimement beaucoup plus volontiers.
11:09 Là, c'est une exception pour Sofia Chikirou.
11:11 Mais sur les personnalités de droite, souvenez-vous quand même que Fillon,
11:15 sur le fond de l'affaire, n'est pas grand-chose.
11:18 Si ce n'était que sa femme avait-elle fait quelque chose pour elle ou pas
11:23 au moment où elle était assistante parlementaire, ce qui était sûr,
11:25 c'est qu'à l'époque, tout le monde recrutait des gens de sa famille
11:28 pour faire des missions parfois un peu subsidiaires au Parlement.
11:30 Ce qui s'est passé, c'est que les médias, unanimement,
11:33 se sont mis sur le dos de François Fillon pour lui faire perdre
11:36 cette élection présidentielle et c'est ça qu'ils avaient en tête.
11:38 Je m'excuse, je disais tout à l'heure que la justice était politiquement orientée.
11:41 Je crois que Sylvia Noulet a déclaré par la suite qu'elle avait été
11:44 quelque part téléguidée par le ministère de la Justice.
11:47 Et les médias, pour le coup, sont encore plus orientés, je pense, que la justice.
11:53 - Si j'en avais l'occasion, je vous en donnerais un petit peu plus sur le sujet.
11:55 - Louis-Jean, je ne pense pas que le format d'aujourd'hui le permette,
11:58 ni ce que je peux vous dire.
12:00 - Il n'y a pas de micro, on n'en parle pas.
12:02 - En revanche, non. Je suis profondément en désaccord.
12:04 Que la justice ne soit pas parfaite, qu'elle ne soit pas toujours rendue
12:08 dans les délais raisonnables avec la décision qu'on attend,
12:11 sans doute, c'est une justice, elle fait avec les moyens qu'on lui donne,
12:14 surtout, qui sont assez faibles, voire même extraordinairement faibles.
12:17 Parce que c'est une des justices les plus pauvres d'Europe.
12:19 - Oui, ça c'est sûr.
12:21 - Donc forcément, on ne fait pas le même travail avec des pièces de rapiessage.
12:24 Et ça, ce n'est pas non plus le fruit du hasard, il faut arrêter de se cacher,
12:28 c'est le fruit d'une décision de tout corps politique depuis 30 ans.
12:32 L'appauvrissement de la justice est parfaitement intégré dans un mode de fonctionnement.
12:36 - De toute façon, ça n'était pas le fond.
12:38 - On a Adonis, notre vrai voix du jour, de Bours-sur-Gironde.
12:41 Alors Adonis, qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que ça va se payer dans les urnes ?
12:44 Les prochaines élections, c'est le 9 juin prochain,
12:47 donc l'eau a le temps de couler sous les ponts quand même.
12:49 - Ah oui, bien sûr, Robin Soir.
12:53 - Donc, écoutez, moi je ne sais pas trop quoi penser de cette affaire-là,
12:58 parce que pour tout vous dire, je n'ai pas vu le complément d'enquête d'hier soir.
13:03 Mais maintenant, je veux bien rejoindre certaines personnes qui disent,
13:08 ou une personne qui a dit que de tous bords, ils ont des boulets accrochés aux pieds,
13:13 plus ou moins gros, mais ils en ont tous.
13:15 Ou du moins, ceux qui n'en ont pas, ils ne sont pas trop médiatisés,
13:19 donc on ne se rappelle pas d'eux.
13:22 - Peut-être pas faire une généralité, Adonis ?
13:26 - Non, non, bien sûr que non.
13:29 Mais, je ne sais pas trop quoi penser.
13:34 Est-ce que ça va se payer ? Peut-être, peut-être pas.
13:36 Comme vient de dire Philippe David, il y a de l'eau qui va couler sous les ponts.
13:41 - C'est une belle phrase de Philippe David.
13:43 - Connue de tout le monde.
13:46 - Merci de me rendre hommage, Cécile.
13:50 - Restez avec nous, Adonis.
13:53 On va faire réagir Madi Saïdi.
13:55 Est-ce que ça peut impacter ? Soyons clairs.
13:57 Est-ce qu'à un moment donné, ça déstabilise, forcément ?
14:00 - Tout dépendra, je pense, du traitement médiatique qu'aura cette affaire.
14:02 Parce qu'effectivement, les élections sont dans 7-8 mois.
14:05 Est-ce que ça va durer sur la longueur ?
14:08 Tout dépendra. Est-ce que l'affaire judiciaire aussi...
14:11 Il y a aussi le calendrier judiciaire.
14:13 Mais effectivement, ça peut avoir un impact.
14:15 D'autant plus qu'aujourd'hui, j'ai bien l'impression que beaucoup de gens découvrent
14:18 le passé de Mme Chikirou. Parce qu'elle était, il ne faut pas oublier, à l'UMP avant.
14:21 - Elle n'a pas été à l'UMP. Elle était à la gauche moderne,
14:24 qui a été associée à l'UMP.
14:27 - Elle a participé au meeting de l'UMP.
14:30 - Absolument. Dernière question. Jean Garrigne, il nous reste 1 minute 20.
14:34 On voit que ça rue dans les brancards.
14:36 Daniel Simonnet demande à Sofia Chikirou de s'expliquer.
14:39 D'autres de la France Insoumise l'accusent de s'en prendre à une femme racisée.
14:43 Est-ce que pour vous, cette affaire pourrait mener à l'implosion ?
14:47 - Quand on voit que François Ruffin vient de faire un déplacement remarqué
14:52 en compagnie de la députée LFI, Martine,
14:55 qui a été la première à s'élever contre les agissements de Sofia Chikirou,
15:01 on se dit qu'effectivement, il y a quelque chose là qui prélude.
15:05 Est-ce que ce sera l'explosion ou l'implosion, je ne sais pas.
15:09 - Ou la division en tout cas.
15:11 - Une division qui risque d'arriver très vite.
15:14 - Bien sûr, on sent déjà que les uns s'écartent des autres.
15:19 Ou ça se resserre d'un côté, mais à un moment donné, ça va se diviser.
15:24 - Je pense qu'il y a une question de personnalité, de rôle.
15:28 Qui va tenir le premier rôle pour 2027 ?
15:30 Mais il y a aussi une question de ligne politique.
15:32 Je pense que François Ruffin a suffisamment marqué cette différence
15:35 vis-à-vis de la "gauche sociétale" de Jean-Luc Mélenchon
15:38 pour se tourner vers une gauche un peu plus traditionnelle,
15:41 proche des milieux ouvriers, etc.
15:43 - Jean-Garic, dernière question rapide.
15:45 Est-ce que c'est après l'affaire Katniss, après l'affaire Corbière,
15:49 ça commence à faire beaucoup ?
15:53 - Oui, ça commence à faire beaucoup.
15:56 Est-ce que c'est le plus grave ?
15:57 Est-ce que le plus grave n'est pas la stratégie de conflictualité systématique à l'Assemblée,
16:02 les éclats de Jean-Luc Mélenchon ?
16:04 En tout cas, tout ça, ça fait beaucoup.
16:06 Et la rupture, notamment avec le Parti communiste, avec Fabien Roussel,
16:10 on en annonce peut-être d'autres à l'intérieur de l'FI,
16:13 mais peut-être aussi à l'intérieur de la NUPES.
16:15 - Merci beaucoup Jean-Garic.
16:16 Je peux vous demander un service ?
16:18 Quand vos livres se vendent très bien, est-ce que dans votre prochain livre,
16:20 vous pouvez écrire "L'eau a coulé sous les ponts",
16:22 cette dictation magistrale de Philippe David, histoire de me rendre hommage ?
16:26 - Je le mettrai en exergue, ça sera par la citation.
16:30 - Non mais Jean-Garic, mettez-le en exergue dans la poubelle, vous embêtez pas.
16:36 Merci beaucoup Jean-Garic.
16:38 - On fait une petite pause dans un instant.
16:40 On va jouer avec Adonis, notre auditeur du jour.
16:43 Et vous, aux 0826 300 300, on verra si nos vrais voix connaissent bien nos hommes politiques.