Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Versailles et les prix à la pompe. Pardonnez-moi cette facilité mais il y a
00:00:04 il est vrai les petits plats dans les grands, hier au château, il y a les pieds
00:00:07 dans le plat quand on parle de l'inflation et de la réalité. Alors est-ce
00:00:10 que ça vous choque ou alors écoutez c'est tout à fait normal il y va de
00:00:13 l'image de la France de recevoir. Ainsi on va en parler avec nos invités.
00:00:18 Monsieur Antonio Guterres secrétaire général des Nations Unies dans un
00:00:22 discours en évoquant l'interdiction de la baïa en France pour la critiquer
00:00:26 cette interdiction il a comparé, écoutez bien, la France à des pays islamistes.
00:00:32 On est chez les fous, on va également en débattre. Et puis une manifestation ce
00:00:36 samedi contre je cite les violences policières, une manifestation anti-police
00:00:40 avec la participation du syndicat de la magistrature. Faut-il en
00:00:44 penser, faut-il interdire la manifestation ? Quel risque aussi pour le
00:00:49 maintien de l'ordre ? On écoutera la réaction très vive du maire de Béziers
00:00:52 Robert Ménard dans quelques instants, quelques secondes. Le journal, simplement
00:00:58 Bertrand Deskerz bonjour à vous. Bonjour Sonia.
00:01:00 Il manquait une chose hier. Dites-moi. Bah nous, on va en parler.
00:01:05 Le journal et vous aussi, Mickaël. Je suis bien d'accord.
00:01:08 Pour le journal c'est à vous. Bonjour Sonia, bonjour à tous et après
00:01:12 effectivement le château de Versailles hier, le roi Charles III était au Sénat
00:01:17 ce matin, il a prononcé un discours devant les parlementaires. Bonjour Élodie
00:01:21 Huchard, vous êtes toujours avec Laurent Scellari au palais du Luxembourg. Alors
00:01:25 Élodie, que faut-il retenir de ce discours du roi d'Angleterre ?
00:01:30 Et bien d'abord ce qu'on peut retenir c'est un roi qui a été extrêmement
00:01:33 applaudi par les parlementaires. Ils étaient plus de 300 évidemment des
00:01:38 sénateurs mais aussi des députés et puis quelques parlementaires britanniques.
00:01:42 Bien sûr il a parlé de la relation diplomatique entre la France et le
00:01:46 Royaume-Uni, expliquant qu'il était important d'être uni notamment pour
00:01:49 soutenir l'Ukraine. Il a expliqué que selon lui la France et le Royaume-Uni
00:01:53 voulaient voir l'Ukraine triompher. Il a aussi parlé de sa relation
00:01:56 personnelle à la France, expliquant notamment que pour lui la France avait
00:02:01 beaucoup participé dans sa construction personnelle, qu'il aimait ce pays autant
00:02:04 que sa mère l'avait aimé. Et puis toujours il a beaucoup parlé de
00:02:07 réchauffement climatique, de climat. On sait que ce sont des sujets qui
00:02:10 intéressent beaucoup le roi et justement il a fait un parallèle expliquant que
00:02:13 l'entente cordiale devait devenir maintenant une entente de la durabilité
00:02:16 justement pour lutter contre le dérèglement climatique.
00:02:19 Merci beaucoup Elodie Huchard en direct du Sénat. Une question à présent.
00:02:25 Soutenez-vous les policiers et gendarmes qui font usage de leurs armes quand leur
00:02:29 intégrité physique est menacée ? C'est la question posée par notre dernier
00:02:34 sondage CNews et la réponse est oui pour 84% des Français interrogés. Les
00:02:39 détails de ce sondage avec Mathieu Deveze et Laura Lestrade.
00:02:43 C'est un constat sans appel. 84% des Français interrogés soutiennent les
00:02:49 policiers et gendarmes qui font usage de leurs armes en cas de menaces physiques.
00:02:53 Sous condition du droit en fait et sous condition de la loi en France.
00:02:57 Dans certaines situations on peut comprendre quand il le faut mais par
00:03:01 contre je trouve que là ces derniers temps on a assisté à des utilisations
00:03:05 pour moi abusives. D'abord les gendarmes et les policiers
00:03:08 sont là pour nous protéger donc si leur intégrité est menacée c'est qu'eux
00:03:12 mêmes ne sont pas protégés. Donc s'ils ne sont pas protégés comment peuvent-ils
00:03:16 nous protéger tout simplement ? Un avis partagé par les policiers qui disent
00:03:21 mettre trop souvent leur vie en danger. Il n'y a pas beaucoup de métiers comme ça
00:03:25 qui existe où vous savez que le matin vous partez au boulot le soir vous ne
00:03:28 pourrez peut-être pas rentrer. Donc ça on l'a quand même intégré dans notre
00:03:33 métier. Effectivement notre arme de service c'est quelque part un peu notre
00:03:36 assurance vie parce qu'on se rend compte qu'on est suivi, on se rend compte qu'on
00:03:39 est aussi des cibles potentielles. Nos familles sont en danger de temps en
00:03:43 temps aussi et nous on a besoin de se protéger.
00:03:45 Selon une loi de 2017 relative à la sécurité publique, les policiers et
00:03:50 gendarmes peuvent faire usage de leurs armes en cas d'absolue nécessité et de
00:03:54 manière strictement proportionnée. Dans le reste de l'actualité, l'épouse du
00:04:00 professeur tué près de Dunkerque est passée aux aveux. La femme de 37 ans a
00:04:04 affirmé durant sa garde à vue avoir tué son mari. Ce professeur de 51 ans a
00:04:09 été retrouvé poignardé à mort au domicile conjugal dans la nuit de
00:04:13 samedi à dimanche. Et puis une enquête pour menace de mort à l'encontre de
00:04:18 Nicolas Sarkozy et de son fils Jean a été ouverte. La sœur de Nicolas Sarkozy
00:04:23 aurait reçu un appel téléphonique dimanche dernier. Un inconnu lui aurait
00:04:27 dit souhaiter la mort des deux hommes le plus tôt possible.
00:04:32 Et voilà Sonia ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à midi.
00:04:36 Merci à vous Michael. On vous retrouve tout à l'heure évidemment pour les
00:04:40 titres. Je vous salue de nouveau Bertrand Dekers,
00:04:43 chroniqueur royal, auteur de nombreux ouvrages sur la royauté. Je salue
00:04:47 également évidemment William Té à vos côtés, président de Think Tank le
00:04:51 millénaire. Merci d'être là. Caroline Pilastre nous accompagne.
00:04:54 Bonjour et merci de votre présence. Jonathan Sixwood également là.
00:04:58 Bonjour Jonathan. Rédacteur en chef auprès de Causeur et auteur du livre.
00:05:02 Le titre Jonathan ? "Vivre en ville". Oui tout à fait. Et Maxime Thiebaud, maître.
00:05:07 Bonjour à vous. Merci également. Alors Bertrand Dekers.
00:05:13 Le carrosse s'est transformé en citrouille, la robe en haillon. J'ai
00:05:17 attendu, j'ai attendu. Vous êtes dur Sonia. Bah écoutez, moi j'étais tranquillement à la
00:05:24 maison. J'ai regardé, je vous avoue. C'est vrai que j'ai envie de vous poser
00:05:29 l'action. Jeudi avec une facilité de langage, il y a la grande pompe à
00:05:33 Versailles. Elle est prise à la pompe. Vous entendez cette petite musique, Maxime
00:05:37 Thiebaud qui est de Diamant. Est-ce que c'est le moment avec les sujets dont
00:05:40 nous parlons, la réalité qui est celle de nombreux français qui font des
00:05:43 arbitrages et d'anglais également. C'est nous qui recevons. Est-ce que
00:05:47 franchement cette polémique n'a pas lieu d'être ? On ne sait pas s'il y
00:05:51 avait de la brioche à la table du roi. Mais ce qui est certain c'est qu'en tout
00:05:56 cas, moi j'ai retrouvé un peu de sacralité dans nos institutions à
00:05:59 travers la venue de Charles III. Ce qui n'est pas un mal après toute cette
00:06:04 prison de temporalité qu'on subit à cause d'Emmanuel Macron et de sa
00:06:08 politique qui n'a pas vraiment de direction, qui n'a pas vraiment de
00:06:12 vision. J'ai écouté les différentes interventions du roi Charles III et je
00:06:16 trouve que il est dans sa position de chef de l'état. C'est-à-dire qu'il prend
00:06:20 des positions long terme. Il essaie d'être une sorte de clé de voûte des
00:06:24 institutions anglaises. Et puis si ça peut un petit peu inspirer notre
00:06:28 président de la république, on n'en sera pas déçu.
00:06:29 Écoutons la réaction ce matin du maire de Béziers, Robert Ménard, à ce sujet.
00:06:34 C'est juste l'image de la France. Enfin attendez, on va le recevoir comment ?
00:06:39 Déjà on lui a fait le coup il y a quelques mois de ne pas venir parce qu'il y avait
00:06:43 des manifs partout. C'est quand même à la limite de la correction. On le
00:06:48 reçoit et puis on a besoin de la Grande-Bretagne. Et puis il n'est pas
00:06:51 n'importe qui. Non moi ça me choque pas. J'entendais quelqu'un qui disait, oui, qui
00:06:55 se présentait comme gaulliste, qui disait il faut pas faire ça, les pauvres et tout.
00:07:00 Bien sûr, ça règle pas le problème de la pauvreté. Mais enfin parce que de Gaulle
00:07:03 il ne recevait pas avec faste tous les hommes politiques. Bien sûr qu'il a
00:07:07 raison de le faire. Moi ça me choque pas. Évidemment Bertrand Descartes vous a
00:07:10 prouvé. Cet héritage de Versailles c'est surtout à de Gaulle qu'on le doit. On se
00:07:14 souvient des grands dîners. Il reçoit Jackie et John Kennedy. Il reçoit le chat
00:07:18 d'Iran. Le roi et la reine des Belges, Baudouin et Fabiola. Et cela déjà c'est
00:07:24 Versailles. Versailles est vraiment une vitrine. Et c'est comme cela qu'il faut
00:07:28 s'en servir. J'ai envie de vous dire que ça ne vous a rien coûté du tout Versailles.
00:07:31 Arrêtez cette polémique. Le palais est mis à la disposition de la République
00:07:34 pour recevoir. Qu'on arrête deux secondes. Et surtout... - Mais vous allez nous faire des leçons aussi ?
00:07:41 - Non mais ça n'a rien coûté. Pour le coup ça n'a rien coûté. Et je suis interpellée en
00:07:44 permanence par des gens dans la rue qui me disent, vous savez Bertrand, on n'en peut
00:07:48 plus de la crise du coronavirus, de la crise des migrants, de l'inflation
00:07:52 permanente. Et ça nous apporte une parenthèse un peu. Cette visite royale.
00:07:55 Il faut aussi le voir comme cela. - C'est vrai qu'hier moi j'ai eu des paillettes
00:07:59 dans les yeux quand Hugues Grand était apparu. - Moi aussi. - Il était à Notting Hill.
00:08:03 Vous aussi ? - Ah bah évidemment. - Et vous vous tariez un enterrement coup de foudre à Notting Hill.
00:08:07 - Et puis Mick Jagger et puis Charlotte Gainsbourg. Et puis il y en a eu tant
00:08:11 d'autres. Il y a eu vraiment une pluie de stars.
00:08:13 Arsène Wenger du côté sportif. Également Didier Drogba, Bernard Arnault
00:08:20 évidemment, Xavier Niel. Enfin bon. - Là vous mélangez tout. Entre Mick Jagger et
00:08:24 Bernard Arnault il y a quand même trois gagnants. Est-ce qu'il y a quelque chose,
00:08:27 quelque chose, parce que vous vous êtes la petite souris qui repère tout, qui vous
00:08:31 a choqué et qu'on n'a pas relevé depuis hier. - Il y a eu deux trois petits couacs.
00:08:35 Il y a eu le fait que, alors que ça ne se passe jamais, croyez-moi, la Bentley
00:08:39 Royal était censée franchir les grilles à 20 heures précises. Il était 20h06.
00:08:44 Alors du côté de Buckingham ça ne se passe jamais. En revanche, ce qui
00:08:47 était drôle, ce qui m'a été dit à Versailles, c'est que du côté du palais de
00:08:50 l'Église, c'est très fréquent qu'il y ait plus que six minutes de retard.
00:08:53 Donc voilà, comme si on avait dû trouver un certain accord. Et surtout il y a eu, ça
00:08:58 ne vous aura pas échappé, le fait qu'Emmanuel Macron à deux trois reprises a
00:09:00 touché le roi. Ça ne se fait pas depuis qu'il est couronné. On ne touche pas.
00:09:04 C'est moins du fait qu'il est roi qu'il est chef d'église. Normalement on ne
00:09:07 touche pas le roi. Et puis la presse anglaise, vous savez, à qui rien n'échappe,
00:09:11 nous dit qu'il est drôle de la part d'Emmanuel Macron d'avoir un peu cette
00:09:15 habitude. Alors la presse nous révèle que c'est pas la première fois qu'il le fait.
00:09:18 Il est tactile. Il est très tactile. Et au moment de porter le toast, vous savez, donc
00:09:23 en l'honneur du roi, eh bien il a cette particularité d'aller vraiment frapper
00:09:28 son verre et de faire que le cristal s'entrechoque. Chose que normalement on
00:09:32 ne fait pas. Pourquoi est-ce qu'on doit faire ? Imaginez, vous êtes...
00:09:37 Je suis le roi. Vous êtes le roi, je suis le président. La tradition, la bonne
00:09:43 coutume, l'usage voudrait simplement qu'il fasse ça. Et en se regardant dans
00:09:48 les yeux sinon... Il a vraiment verté le verre. Du cristal,
00:09:53 la légendaire de Baccarat, historique. Normalement c'est quelque chose qui ne se
00:09:57 fait pas. Bref, on est dans le détail. Sinon à part cela, je pense que le dîner,
00:10:01 c'est voilà, fufasque tu veux. Et ça a été aussi l'occasion de mettre la
00:10:05 gastronomie française. Évidemment, avec tous nos artisans, notre savoir-faire.
00:10:09 Vous le résumez tellement bien. On n'a presque pas besoin de sujet. Mais comme
00:10:12 c'est très bien fait par Élodie Huchard, Olivier Gangloff et Adrien Spiteri,
00:10:15 on va regarder le résumé de la soirée quand même.
00:10:20 Il est 20 heures hier soir lorsque le roi Charles III et la reine Camilla arrivent
00:10:27 au château de Versailles à bord d'une Bentley de la couronne d'Angleterre.
00:10:32 Le couple royal est accueilli par Emmanuel et Brigitte Macron.
00:10:35 Après une séance photo sur le tapis rouge, direction la chapelle royale pour
00:10:40 un intermède musical avant un dîner majestueux dans la galerie des glaces,
00:10:45 un lieu symbolique. Il était difficile de vous recevoir ailleurs qu'ici. Les glaces
00:10:50 qui ce soir renvoient votre image ont reflété jadis le visage de la reine
00:10:55 Victoria, de Georges VI, d'Elisabeth II et j'aime à penser quelque part qu'elles
00:11:02 s'en souviennent un peu. L'occasion pour le roi de saluer l'amitié franco-britannique.
00:11:07 Les liens entre nos peuples sont nombreux et représentent la force vitale de
00:11:15 notre entente cordiale. Au menu de ce dîner royal, au marbleux volaille de
00:11:20 brès et macarons à la rose, de quoi ravir les convives. "Délicieux, les vins
00:11:26 sensationnels et Versailles." "C'était formidable, le roi et le président étaient
00:11:33 sensationnels et le dîner était une très grande ambiance."
00:11:37 Après le dîner, le couple royal est retourné à Paris pour passer la nuit à
00:11:41 l'ambassade du Royaume-Uni. "Vous êtes très en forme." "C'était Versailles ici."
00:11:49 "Tour de table, la petite musique, grande pompe à Versailles, prix à la pompe, les
00:11:55 sujets dont on va parler, est-ce qu'il y a une distorsion quand même et qui fait
00:11:58 que, il faut dire la vérité, aux Champs-Élysées il n'y avait pas de foule."
00:12:01 "Alors moi je ne suis pas choquée, c'est normal de recevoir convenablement le roi
00:12:07 d'Angleterre qui est un chef de l'état, un représentant britannique évidemment de
00:12:11 haute volée mais j'entends que ça puisse déranger certains français, surtout qu'il
00:12:15 y a eu des enquêtes dernièrement de fait. Alors il n'y a pas forcément une
00:12:18 dichotomie mais la période fait qu'on est encore dans une crise très importante.
00:12:23 Vous avez des français qui sont obligés de reposer des articles à la caisse.
00:12:26 Donc quand vous avez ces images qui se confrontent, il y a quand même un peu un
00:12:31 choc des cultures. Je ne suis pas choquée qu'on l'ait reçu une fois de plus dans
00:12:35 ces conditions. On n'allait pas l'emmener au fast-food du coin, bien évidemment.
00:12:38 Mais en faire des tonnes, donner le prix des mets, moi je trouve ça un peu
00:12:44 intéressant." "Je ne veux pas le faire parce qu'il y a un site qui a donné aussi le prix
00:12:47 des bouteilles de vin. Il y a une forme de populisme à faire ça.
00:12:52 Il me paraît évident, William Té, que quand même je pense qu'il faut du bon vin
00:12:56 malgré tout à table et que c'est mettre en valeur nos savoir-faire, notre
00:13:01 viticulture. Est-ce que vous vous êtes choqué aussi par cette petite musique ou pas ?"
00:13:04 "Ça peut être choquant. Je peux comprendre que beaucoup de gens soient
00:13:07 choqués. Je vais dire pourquoi. Parce qu'on prend souvent les références à
00:13:09 François Mitterrand au début de mandat, notamment lorsqu'il avait accueilli Reagan
00:13:12 et Thatcher ou le général de Gaulle avec Kennedy. Mais il y a une différence.
00:13:15 C'est parce que là il y a une distorsion entre notre soft power et notre hard power.
00:13:19 C'est-à-dire qu'en termes d'image, on est très fort sur le luxe, sur l'image de la
00:13:22 France, sur même l'image du président de la République à l'étranger.
00:13:24 La plupart des européens, des citoyens du monde, pensent que Macron est
00:13:28 populaire en France. Or, il y a une distorsion entre le soft power et le hard power.
00:13:32 Il y a une distorsion entre l'apparat du pouvoir que nous avons à Versailles,
00:13:35 notre niveau de gastronomie et du fait qu'il y ait 10 millions de pauvres et
00:13:38 des millions de personnes qui ne sont pas en situation de manger. Il y a une
00:13:41 distorsion entre le fait que la France est considérée comme un grand pays mais
00:13:44 à de moins en moins les atouts d'un grand pays en termes de puissance, en
00:13:47 termes d'industrie, en termes d'armée et en termes de diplomatie. Et moi je trouve
00:13:50 que c'est choquant dans la mesure où beaucoup de Français se disent que
00:13:53 le roi soit bien accueilli, que l'image de la France soit respectée, oui, mais
00:13:56 pourquoi est-ce que la politique du président de la République n'est pas
00:13:58 cohérente pour améliorer le niveau global des Français ?
00:14:00 Donc c'est une illusion de puissance. On reste quand même la 6e, la 7e ?
00:14:03 Ça dépend des classes.
00:14:04 On est surtout une monarchie républicaine.
00:14:06 Alors, ça ça m'intéresse.
00:14:08 Quelle est la différence entre un roi sans beaucoup de pouvoir, pardonnez-moi M. Decker,
00:14:13 et un président monarque ?
00:14:15 Oui, en effet.
00:14:16 C'est un peu ça.
00:14:17 Ce qui est interpellant concernant la France en tout cas, c'est que vous avez gardé tout
00:14:21 l'apparat de cette représentation monarchique. Moi qui suis belge, on dit que
00:14:27 si vous êtes reçu, chez nous c'est le château de Laachen qui est la résidence du roi.
00:14:30 Si vous êtes reçu à Laachen, c'est moins pompeux que si vous êtes reçu au palais
00:14:35 de la République, pour le coup, ici en France. Voilà, on a bien vu hier lorsque
00:14:40 le souverain descend l'avenue des Champs-Élysées, il est escorté de la garde républicaine
00:14:44 qui est aussi en héritage napoléonien. Donc, vous avez vraiment gardé tout cet apparat
00:14:50 en effet, mais aussi qui continue à fasciner. Je vous assure que la presse internationale,
00:14:57 anglaise, internationale aujourd'hui par rapport à la France, elle est un peu dithyrambique
00:15:02 et elle dit "merci", c'est ce que titre le Times, "merci d'avoir aussi bien reçu notre roi".
00:15:07 Ils sont fascinés par Versailles et on me disait hier...
00:15:10 - On ne coupe pas la tête au roi chez nous, c'est une vieille rumeur.
00:15:14 - 250 journalistes ont été demandés une accréditation uniquement pour la couverture
00:15:20 du château de Versailles et que beaucoup de ces journalistes viennent du Moyen-Orient.
00:15:25 Ce qui les fascine, vous savez, c'est Versailles, c'est les ors de Versailles.
00:15:28 Donc, soyez quand même conscients que certes, on donne le prix de la bouteille de vin,
00:15:32 mais on ne nous donne pas le prix des retombées en matière d'immigration.
00:15:37 - On en parlera, parce que nous on a envie de savoir en monnaie sonnante et trébuchante
00:15:41 quelles seront les suites de cette visite. Vous êtes vraiment le Belge le plus anglais de France.
00:15:46 - Il est vrai. - Compliqué, mais voilà.
00:15:49 Les titres avec vous, cher Michael.
00:15:52 - 42 projets d'attaques terroristes ont été déjoués en France depuis 2017 et 15 ont abouti.
00:15:57 Gérald Darmanin a livré un entretien à nos confrères de Ouest-France,
00:16:01 le ministre de l'Intérieur assure notamment prendre au sérieux les récentes menaces d'Al-Qaïda.
00:16:06 Début des pourparlers entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens.
00:16:09 Des négociations se tiennent aujourd'hui dans la ville de Yévlak.
00:16:12 Selon le dernier bilan, l'opération militaire azerbaïdjanaise qui s'est achevée hier
00:16:16 a fait au moins 200 morts et 400 blessés.
00:16:19 Et puis les limites ont été dépassées. Les mots du président de l'OM dans les colonnes de la Provence.
00:16:24 Lundi, lors d'une réunion, il a été durement attaqué par les groupes de supporters marseillais.
00:16:28 Pablo Longoria assure qu'il ne démissionnera pas.
00:16:32 Merci Michael et à tout à l'heure.
00:16:35 Bertrand, vous restez avec nous. Beaucoup de choses à dire, à dévoiler aussi évidemment
00:16:39 de ce qui se passe de la suite de cette visite.
00:16:42 Alors, vous tous, Jonathan Cixous, vraiment, est-ce qu'on n'est pas chez les fous ?
00:16:47 Je voudrais qu'on écoute vous-même et nos téléspectateurs avec beaucoup d'attention cette prise de parole.
00:16:52 Il s'agit de celle de monsieur Antonio Guterres qui est secrétaire général des Nations Unies.
00:16:57 Ce n'est pas n'importe quel poste qui parle à une tribune qui est très écoutée.
00:17:03 Pas peut-être par les peuples et les populations, mais par leurs dirigeants.
00:17:07 Donc quand il parle, différents pays dans le monde évidemment l'écoutent.
00:17:10 Il a parlé, il a évoqué l'interdiction de la baïa en France pour la critiquer.
00:17:14 Il a comparé dans une phrase un peu alambiquée, mais assez facile à comprendre, la France à certains pays,
00:17:20 notamment Islamie, Saint-Luca, à des pays où les femmes n'ont pas beaucoup de droits, si ce n'est pas du tout.
00:17:25 Soyez attentifs à une phrase, parce qu'il va dire dans certains pays, les femmes et les filles sont punies
00:17:30 parce qu'elles portent trop de vêtements et dans d'autres parce qu'elles n'en portent pas assez. Écoutons-le.
00:17:35 Seules quatre femmes ont signé notre document fondateur.
00:17:42 Un coup d'œil dans cette salle permet de voir que les choses n'ont pas suffisamment changé.
00:17:48 Nous les peuples ne signifient pas nous les hommes.
00:17:53 Les femmes attendent toujours l'égalité des chances et des salaires, l'égalité devant la loi,
00:17:59 la pleine valorisation de leur travail et la prise en compte de leurs opinions.
00:18:05 À travers le monde, les droits des femmes, y compris les droits sexuels et réproductifs,
00:18:11 sont réduits, voire supprimés, leurs libertés restreintes.
00:18:16 Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce qu'elles portent trop de vêtements,
00:18:21 dans d'autres parce qu'elles n'en portent pas assez.
00:18:25 Grâce aux générations de militantes des droits des femmes, les temps changent.
00:18:30 Des terrains de sport aux écoles en passant par les places publiques,
00:18:34 les filles et les femmes défient le patriarcat et triomphent.
00:18:38 Je suis à leur côté. J'ai pris mes fonctions en m'engageant à garantir la parité homme-femme au sein des Nations Unies.
00:18:45 Nous y sommes parvenus aux échelons supérieurs et sommes en bonne voie pour le faire à travers l'ensemble du système des Nations Unies.
00:18:55 Car l'égalité des genres n'est pas un problème. L'égalité des genres est la solution.
00:19:02 L'égalité, ce n'est pas une faveur faite aux femmes, mais une condition fondamentale pour assurer un meilleur avenir pour tous.
00:19:11 Je vous répète la phrase dans cette logorée. Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce qu'elles portent trop de vêtements.
00:19:18 Donc référence à la France avec la baïa. Et dans d'autres parce qu'elles n'en portent pas assez.
00:19:24 Donc référence à l'Iran, forcément. Franchement, c'est scandaleux.
00:19:28 La comparaison est insultante.
00:19:30 C'est scandaleux. Vous disiez "on est chez les fous". Non, on est à l'ONU.
00:19:34 Cette sortie du secrétaire général de l'organisation ne m'étonne guère, ne me surprend guère.
00:19:41 Juste un point positif avant d'en dire un peu de mal.
00:19:44 Je trouve ça plutôt admirable que M. Guterres continue de parler en français, qui est la langue internationale de la diplomatie,
00:19:52 alors même que notre chef de l'État, lui, dès qu'il peut parler anglais à l'étranger, ne se prive pas.
00:19:56 Vous avez raison. Je referme la parenthèse.
00:19:58 Je referme la parenthèse. Mais vous avez entièrement raison.
00:20:04 Il mélange tout. Il mélange tout.
00:20:06 Et faire la leçon à la France, même mettre la France sur le même plan, dans la même balance que l'Iran ou l'Afghanistan, est strictement scandaleux.
00:20:14 Mais je vous rappelle aussi, c'est pour ça que ça ne m'étonne guère, que c'est à l'ONU que la commission des droits de l'homme a pu être présidée par la Libye de Kadhafi ou par l'Arabie Saoudite.
00:20:22 Donc, si vous voulez, il y a des aberrations de cette institution internationale qui sont si énormes qu'elles discréditent elles-mêmes le pouvoir des Nations Unies,
00:20:34 qui sont pourtant dans l'absolu et sur le papier une très belle idée.
00:20:36 Et d'autant que, Maxime, beaucoup de ces pays vont maintenant utiliser cette... Ils utilisent déjà la laïcité comme une arme contre nous.
00:20:43 Ça va nourrir tous ces discours à l'extérieur, notamment en Turquie, par le leader Erdogan.
00:20:48 Donc c'est risqué même en termes de sécurité pour nous tous.
00:20:52 Oui, c'est une erreur conceptuelle totale de sa part, parce qu'en fait, il ne voit pas que derrière des affichages de liberté, il peut y avoir la soumission de la femme.
00:20:59 C'est exactement ce que l'on a vu en France, c'est-à-dire que derrière l'Abaya, on voyait la pression de pères de famille, de frères, de cousins, endoctrinés religieusement,
00:21:10 de pousser leurs filles à porter des tenues religieuses qui étaient contraires au principe même de notre nation, qui est celui de la liberté de la femme, de l'égalité homme-femme et autres.
00:21:20 Et donc je suis très déçu qu'aux Nations Unies, on ne comprenne pas qu'on ne peut pas mettre sur le même plan le combat pour la liberté de la femme en France,
00:21:28 et le combat des femmes pour leur liberté en Iran. Enfin, c'est complètement aberrant.
00:21:32 Ce n'est pas comprendre en fait aujourd'hui les enjeux pour la liberté de la femme qui sont ceux de pouvoir se battre contre sa pression qui est dissimulée, qui est cachée.
00:21:42 Parce que qu'est-ce qui se passe concrètement dans notre pays ? C'est que les prêcheurs de haine qui se servent des femmes n'agissent pas à visage découvert.
00:21:49 Ils sont cachés, ils font des pressions dans la cellule familiale, dans les cellules communautaires.
00:21:53 Et c'est à la France, à sa nation, à sa République, que de parvenir à déceler cette taquilla et la combattre avec les éléments de droit qui sont en notre possession.
00:22:01 Si les Nations Unies ne l'ont pas compris, malheureusement, effectivement, on va avoir quelques difficultés.
00:22:06 Quelques difficultés et d'énormes défis. Je voudrais qu'on revienne, Bertrand Dekker, sur la visite qui se poursuit de Charles III.
00:22:13 Alors, à Saint-Denis, avec une image. Alors, est-ce que je vous en parle avant ou après la pause ?
00:22:19 Une image incroyable. Est-ce que vous avez déjà vu Brigitte Macron et la Reine jouer au ping-pong ?
00:22:26 Non.
00:22:27 Et comme je suis avec vous.
00:22:29 Vous l'aurez vu, de votre vivant, vous allez le découvrir. En direct, dans quelques instants.
00:22:33 C'est ça, en robe Chanel.
00:22:34 Après la pause. À tout de suite. Vuitton, pardonnez-moi. À tout de suite.
00:22:38 Midi News avec cette image. Ce match entre la Reine, Camilla et Brigitte Macron.
00:22:48 Alors, Bertrand Dekker, je vais vous laisser commenter, voyez-vous. Pas grand-chose à dire.
00:22:52 Que vous dire, Sénéa. Que vous dire. Sinon, on apprend à l'instant que la Reine est habillée par la maison Chanel.
00:22:57 Ce qui n'est pas tellement étonnant, puisqu'on sait dire que pour le dîner d'État, elle était habillée par Dior.
00:23:01 Je vous disais que Bernard Arnault était invité.
00:23:03 Donc, voilà. Elle fait un peu la pare-belle aux deux grandes maisons fleurons de la haute couture française.
00:23:08 Et on sait que juste après, le rendez-vous qui est prévu, c'est qu'ils vont aller au B19.
00:23:13 Alors, Sénéa, le B19, c'est fascinant. C'est un temple qui a été créé par la maison Chanel pour sauver les métiers de l'art qui ont tendance à disparaître.
00:23:22 Il y a des brodeurs comme la maison Le Sage. Il y a des plumassiers comme la maison Le Marier.
00:23:28 Il se dit que Camilla se réjouit d'aller visiter.
00:23:33 Ce qui nous intéresse, c'est qu'elle a un sacré smash, la Bréhille de Macron.
00:23:36 On vous a gagné, les Anglais.
00:23:39 Vous êtes Belges. C'est titre avec vous, Mickaël. On va continuer à en parler.
00:23:43 15 ans de prison requise dans le procès des deux agresseurs présumés de Philippe Monguilhau.
00:23:48 En juillet 2020, ce chauffeur de bus de Bayonne a été tabassé à mort.
00:23:51 Le verdict est attendu dans la journée.
00:23:54 L'épouse du professeur tué près de Dunkerque est passée aux aveux.
00:23:57 La femme de 37 ans a affirmé durant sa garde à vu avoir tué son mari.
00:24:00 Ce professeur de 51 ans a été retrouvé poignardé à mort au domicile conjugal dans la nuit de samedi à dimanche.
00:24:07 Et puis, après le château de Versailles, hier soir, Charles III était au Sénat.
00:24:10 Ce matin, le roi d'Angleterre a prononcé un discours devant les parlementaires.
00:24:14 Et au même moment, la reine Camilia et la Première Dame Brigitte Macron étaient à la BNF pour le lancement du prix littéraire franco-britannique.
00:24:21 Merci à vous. On vous retrouve tout à l'heure, Mickaël.
00:24:25 Bertrand Descaires, on va continuer. Merci de nous raconter.
00:24:28 Hier, je vous disais que vous étiez un véritable conteur.
00:24:32 C'est vrai qu'avec vous, il y a l'anecdote, la petite histoire dans la grande histoire.
00:24:37 Vous nous prenez par la main pour nous raconter tout ça.
00:24:39 On va continuer à le faire. On a quelques sujets sur le feu.
00:24:42 On va en parler avec nos invités.
00:24:44 Vous savez que sur CNews, on fait le suivi de certaines affaires, de ce qui se passe.
00:24:49 Et notamment, ce youtubeur fraudeur, vous avez vu cette vidéo.
00:24:53 Il ne faut pas fanfaronner, mais c'est vrai qu'on en a parlé assez en amont sur CNews.
00:24:58 Et qu'ensuite, il y a eu une contre-attaque de l'exécutif.
00:25:01 C'est ce youtubeur qui a dit qu'il fallait frauder les allocations,
00:25:07 qu'il voulait donner des cours pour frauder les allocations.
00:25:10 Depuis, l'exécutif a réagi.
00:25:12 On va quand même rappeler ce que disait cette personne sur les réseaux.
00:25:15 Écoutez, regardez.
00:25:17 Si vous avez un handicap, alors moi, il faut savoir que je suis handicapé sur le papier.
00:25:20 Je vous rassure, je suis en très bonne santé.
00:25:22 Je suis en très bonne santé.
00:25:24 J'ai mes jambes, je marche.
00:25:26 J'ai mes yeux, je vois, je respire.
00:25:29 Mais j'ai fait valoir quelque chose.
00:25:32 Après, je ne vais pas rentrer dans le détail parce que mon dossier médical, je le garde privé.
00:25:35 Mais je fais valoir mon handicap, un handicap invisible, auprès de la MDPH,
00:25:40 qui a reconnu mon handicap et pour lequel je perçois une allocation adulte handicapée.
00:25:43 Bien évidemment, il te faudra avoir un bon médecin qui te fera un bon certificat médical,
00:25:46 qui ira dans ton sens.
00:25:48 Tous les médecins ne veulent pas que vous touchez la H.
00:25:50 Certains médecins ne veulent pas vous faire un certificat médical
00:25:52 parce qu'ils ne veulent pas que vous viviez au crochet de la société.
00:25:54 Mais si tu vas en banlieue, dans les banlieues, il y a des médecins honorables,
00:25:57 des médecins qui vont vous faire des certificats médicaux
00:25:59 afin que vous puissiez toucher la H.
00:26:01 Je cumule la H et la SS parce que là, vous voyez, on va y aller ensemble.
00:26:04 Depuis le 1er janvier 2017, il n'est plus possible de toucher à la fois la H et la SS.
00:26:08 Mais cette mesure ne concerne pas les nouveaux inscrits à Pôle emploi,
00:26:10 mais cette mesure ne concerne que les nouveaux inscrits à Pôle emploi après le 31 décembre 2016.
00:26:14 Et moi, j'étais inscrit à Pôle emploi avant le 31 décembre 2016.
00:26:17 Alhamdoulilah !
00:26:19 Car ceux qui cumulaient les deux, regardez, lisez bien,
00:26:21 car ceux qui cumulaient les deux allocations avant cette date
00:26:24 peuvent continuer à percevoir la SS pendant encore 10 ans.
00:26:28 Ça veut dire que je perçois le cumul de la H et de la SS jusqu'au 31 décembre 2026.
00:26:34 Et je perçois le cumul de la H, la SS, APL jusqu'au 31 décembre 2026,
00:26:40 soit 1800 euros nets par mois qui tombent dans mon compte sans rien foutre, sans bosser.
00:26:46 Vive la France ! Alhamdoulilah !
00:26:48 Parce que tous ces salariés-là, tous ces crétins de salariés
00:26:51 qui se lèvent le matin pour aller bosser, qui sont hypocrites,
00:26:54 qui baissent leurs pantalons devant leur patron,
00:26:57 tous ces crétins de salariés, ces crétins de salariés, dans leur bulletin de paye,
00:27:01 on enlève les cotisations sociales.
00:27:03 Et ces cotisations sociales, elles payent mon H !
00:27:05 Et tout ça sur le dos évidemment des personnes...
00:27:09 De nous.
00:27:10 De nous, et de nous tous, et des personnes handicapées, de tous évidemment.
00:27:15 Moi j'ai beaucoup pensé à vous, Caroline Pilastre,
00:27:19 parce qu'il dit, évidemment, je ne suis pas handicapée,
00:27:22 il ne dit qu'un sourire ou alors invisible, etc.
00:27:24 Comment vous avez réagi à ça ?
00:27:26 Très mal. J'ai récupéré le post de Charles Prats
00:27:30 et ma réponse est devenue virale sur les réseaux sociaux.
00:27:33 Comme vous, en tant que contribuable,
00:27:35 je suis extrêmement choquée par les propos de cet individu.
00:27:38 Mais j'ai doublement du mépris, de l'écœurement,
00:27:40 et je suis scandalisée au plus haut point
00:27:43 par rapport au fait qu'il mette l'allocation d'adulte handicapé
00:27:47 de cette manière, dans ces termes, au niveau de son argumentation.
00:27:51 Je vais vous dire, ce n'est pas un choix de vie d'être une personne
00:27:53 en situation de handicap visible ou invisible.
00:27:56 C'est le parcours du combattant, lorsqu'on remet nos dossiers à la MDPH,
00:28:00 qui est la maison départementale des personnes handicapées.
00:28:02 Il faut remplir des dizaines de feuillets pour prouver qu'on a un handicap,
00:28:06 la plupart du temps, très lourd, comme le mien, sensoriel.
00:28:09 Je suis presque aveugle, mais c'est pareil pour tous les autres.
00:28:12 Que ce soit pour la prise en charge, pour la compensation
00:28:14 de nos aides techniques, de nos appareillages spécialisés,
00:28:17 des auxiliaires de vie, c'est la galère administrative,
00:28:20 même si, depuis quelques années, il y a une simplification.
00:28:23 Mais nous ramener à cet assistanat et à cette gruge, moi j'espère,
00:28:28 parce que je n'ai aucune compréhension pour cet individu
00:28:32 qui est un arnaqueur, un escroc, si les fraudeurs s'est avérés
00:28:36 à qu'ils remboursent jusqu'aux moindres centimes des sommes induments perçues.
00:28:41 Parce que c'est une honte. En tant qu'handicapé...
00:28:43 - C'est le minimum. - C'est le minimum.
00:28:45 Mais en tant qu'handicapé, je vais vous dire, on est 12 millions en France.
00:28:48 On subit quotidiennement, et vous me connaissez,
00:28:50 je suis loin d'être dans l'état d'esprit du wokisme,
00:28:52 et d'ailleurs ça m'est beaucoup reproché, on subit les préjugés,
00:28:56 les clichés, les a priori liés à l'assistanat.
00:28:59 Et bien d'entendre un discours pareil, quand on sait à quel point
00:29:03 tout est d'une lourdeur au sein du handicap, c'est une honte totale.
00:29:08 Donc je suis extrêmement en colère.
00:29:10 - Vous avez tout dit, on comprend, on partage tous cette colère.
00:29:13 Alors rembourser jusqu'aux derniers euros, on l'espère,
00:29:16 mais est-ce que ça ne vaut pas...
00:29:18 Il faut faire attention, il faut voir vraiment s'il y a...
00:29:21 Certains ont dit optimisation. Pardonnez-moi, mais là on est dans l'épaisseur du trait.
00:29:26 Est-ce qu'il n'y a pas un côté aussi pénal, tout simplement ?
00:29:29 - Il y a une entête judiciaire qui risque d'être diligentée,
00:29:31 des poursuites qui risquent aussi d'être prises de la part du poteau de la République.
00:29:35 Effectivement, il va falloir voir si cette personne a commis une infraction pénale,
00:29:39 mais a priori elle-même la reconnaît dans sa vidéo,
00:29:42 en disant "j'ai fraudé les systèmes sociaux afin de toucher de l'argent".
00:29:45 Donc j'espère, là je pose la robe d'avocat,
00:29:50 j'espère en tant que citoyen qu'il sera sévèrement puni,
00:29:52 parce que c'est inadmissible, c'est inadmissible que de tenir de pareils propos.
00:29:57 C'est aussi une certaine bêtise que d'aller dire ça sur YouTube.
00:29:59 C'est quand même le fraudeur le plus bête qui existe,
00:30:01 parce qu'aller se vanter sur Internet qu'on touche 1800 euros d'argent en violant la loi,
00:30:06 il ne faut quand même pas être très cérébré.
00:30:08 - On a cru d'ailleurs que c'était faux, et que ça ne pouvait pas être.
00:30:13 - Mais il semble que non. - C'est à ça qu'on les reconnaît.
00:30:15 - Oui, les cons, c'est à ça qu'on les reconnaît.
00:30:18 Après, l'entête va nous permettre de déterminer si effectivement ce n'est pas un mythomane.
00:30:24 - C'est certes à ça qu'on les reconnaît, mais si avec une telle facilité, une telle aisance,
00:30:29 ce monsieur nous donne ses bons conseils pour frauder,
00:30:32 c'est aussi parce qu'il y a, et ce n'est pas un sentiment,
00:30:36 il y a une réelle impunité dès lors que vous fraudez,
00:30:40 dès lors que vous pouvez... - Fraude sociale.
00:30:43 - Exactement, la fraude sociale, vous avez remarqué qu'on n'a pas de chiffre précis.
00:30:47 Quand on parle de fraude sociale, ça va de 700 millions à 40 milliards.
00:30:52 Vous avez un éventail comme ça de chiffres qui vous paraissent parfois inférieurs à la réalité,
00:31:00 d'autres qui vous paraissent délirants, mais qui pourraient être le plus proche du réel pour le coup,
00:31:04 et il ne se passe rien.
00:31:06 Alors même que le gouvernement a toutes les cartes en main pour savoir où on fraude, qui fraude, comment on fraude,
00:31:12 et en plus des éléments aussi brillants que ce monsieur nous dit comment et où il fraude, dans quelle caisse,
00:31:19 c'est encore plus facile de mettre la main dessus.
00:31:21 - Pourquoi on ne l'a pas expliqué ? - Je ne sais pas, c'est un vrai mystère.
00:31:23 - Parce qu'il y a la fraude sociale, il y a la fraude fiscale.
00:31:27 Il faut bien dire que dans notre pays, certains disent que la fraude fiscale, c'est celle des plus aisés,
00:31:31 des riches, des patrons, des grandes entreprises,
00:31:33 c'est que la fraude sociale, elle serait presque, je ne dis pas qu'elle l'est,
00:31:36 elle serait pour certains excusée ou excusable parce qu'il y a la pauvreté, parce qu'il y a des difficultés.
00:31:42 Qu'est-ce que vous pensez de ce raisonnement ?
00:31:44 - Ça pourrait s'entendre il y a quelques années, mais je ne suis pas sûr qu'il soit d'actualité.
00:31:47 Premièrement parce que ce qu'on appelle l'optimisation fiscale,
00:31:51 parce qu'il n'y a plus trop de fraude fiscale, c'est l'optimisation fiscale, ça reste légal.
00:31:54 Et depuis c'est démocratisé par ce qu'on appelle les cabinets de conseil,
00:31:56 les cabinets d'avocats qui promulent des conseils dans tout genre, même les banques le font.
00:31:59 Donc est-ce qu'il y a une frontière éthique et droit ?
00:32:02 C'est ça le différent entre l'optimisation fiscale et la fraude fiscale.
00:32:05 Donc ça touche de plus en plus de personnes.
00:32:06 Maintenant, beaucoup de Français de classe moyenne supérieure
00:32:08 peuvent recourir à l'optimisation fiscale sur plein de...
00:32:11 C'est ce qu'on appelle les... vous avez des...
00:32:15 Comment on appelle ça ?
00:32:16 Des dispositifs spécifiques qui permettent en fait de pouvoir payer moins d'impôts.
00:32:19 Donc ça permet de ça.
00:32:20 La fraude sociale maintenant...
00:32:21 - Mais c'est légal là.
00:32:22 - Oui, mais c'est légal, c'est légal.
00:32:23 Est-ce que éthiquement ça se défend ?
00:32:25 - Oui, voilà, c'est immoral, mais c'est légal.
00:32:26 C'est immoral.
00:32:27 Sur la fraude sociale, de plus en plus des systèmes sont organisés.
00:32:30 Et ce qui n'est pas dit dans le reportage, je crois,
00:32:32 c'est qu'en regardant toute la vidéo complète du youtubeur,
00:32:34 c'est qu'en fait, ils donnent des cours de formation.
00:32:36 Et c'est pour ça qu'ils le font.
00:32:37 En fait, ils donnent des cours de formation pour savoir comment frauder.
00:32:39 Donc la fraude qui apparaissait au départ,
00:32:41 comme celle des plus démunis et celle des plus bas
00:32:43 qui essaient de s'en sortir pour essayer de gagner leur vie,
00:32:46 maintenant devient une entreprise quasiment de criminalité organisée
00:32:51 avec des tas de systèmes de fraude à la CAF,
00:32:53 de fraude à la AAH,
00:32:54 de fraude à un ensemble de systèmes de sécurité sociale
00:32:56 et d'allocations sociales de grand niveau.
00:32:58 Et c'est pour ça qu'il faut s'attaquer à la fraude sociale
00:33:00 ou à la fraude fiscale, mais surtout à la fraude sociale.
00:33:02 Parce qu'en fait, la fraude sociale,
00:33:04 avec l'explosion des dépenses sociales,
00:33:05 avec l'explosion des dépenses de santé,
00:33:06 avec l'explosion des dépenses de retraite,
00:33:08 des aides sur le logement, etc.,
00:33:09 vous avez une arnaque en France.
00:33:11 C'est-à-dire que vous avez une classe moyenne
00:33:12 qui devient un tiers État,
00:33:13 qui n'a le droit ni aux aides, ni à l'optimisation fiscale
00:33:16 et qui doit payer pour tout ça.
00:33:17 Et on demande au final de payer de plus en plus d'impôts
00:33:19 pour des gens qui ne méritent pas la solidarité nationale.
00:33:22 Et c'est ça la grande arnaque du système.
00:33:23 Parce qu'aider les plus démunis,
00:33:24 aider ceux qui souffrent d'un handicap de nature,
00:33:26 ceux qui souffrent de discrimination,
00:33:28 ceux qui ont besoin d'aide parce qu'ils ont été frappés
00:33:30 par la malchance de la vie, c'est tout à fait légitime.
00:33:31 Mais ce qui me frappe aussi, c'est le mépris.
00:33:35 C'est-à-dire vous qui travaillez...
00:33:37 Mais les sièges, c'est bon.
00:33:39 Mais moi, il fait l'apologie de la richesse clientèle.
00:33:41 Si il peut se permettre ça en France,
00:33:43 est-ce qu'il pense qu'il ne va pas y avoir de réaction ?
00:33:45 C'est ça ce qui me fait peur.
00:33:47 Il n'y en a pas beaucoup.
00:33:48 On va dire que l'exécutif, comme un seul homme,
00:33:50 s'est levé pour dire "Mon Dieu, c'est ce que..."
00:33:52 Après, la recherche des auteurs d'infractions pénales,
00:33:54 c'est l'émission des parquets et des procureurs de la République.
00:33:56 Ils sont déjà submergés de travail.
00:33:58 Mais là, quand on se manifeste des faits comme ça,
00:34:00 effectivement, il y a des poursuites qui peuvent avoir lieu.
00:34:02 En fait, ce qui est à proprement scandaleux,
00:34:05 c'est que vous avez beaucoup de fraudeurs
00:34:07 qui ne sont pas poursuivis.
00:34:09 Ceux qui sont poursuivis, pour voir, souvent,
00:34:11 les tribunaux correctionnels sont souvent très sévèrement punis.
00:34:13 Et ça, je peux en témoigner pour voir plusieurs dossiers passer.
00:34:16 Et ce qui est triste, c'est que vous avez de nombreux Français
00:34:19 qui pourraient bénéficier du système d'aide
00:34:21 et qui ne le demandent pas parce qu'ils sont dans la méconnaissance.
00:34:23 Donc, en fait, ces trois facteurs sont assez tristes.
00:34:26 Beaucoup de fraudeurs pas poursuivis
00:34:28 et des personnes qui pourraient bénéficier d'aide
00:34:31 et qui n'en bénéficient pas parce qu'elles ne le connaissent pas.
00:34:33 On va continuer à parler, à évoquer ce système,
00:34:35 effectivement, où l'on marche sur la tête.
00:34:37 On revient sur la visite royale Charles III.
00:34:40 Alors, vous avez parlé tout à l'heure,
00:34:42 Bertrand d'Eckers, de l'une des entorses au protocole.
00:34:46 Touché, touché, touché le roi.
00:34:49 Il faut en avoir envie, d'abord.
00:34:51 [Rires]
00:34:53 Si je peux me permettre.
00:34:54 Mais non, non, mais je...
00:34:55 Alors, tu viens tout honneur.
00:34:57 Alors, regardons cet extrait où il est vrai
00:34:59 que notre président très tactile a beaucoup palpé le roi.
00:35:02 [Rires]
00:35:03 Tu viens tout honneur.
00:35:04 [Musique]
00:35:09 [Bruits de la foule]
00:35:23 Quand même, on touche, on touche.
00:35:26 Alors, le président du Sénat, Gérard Larcher, me dit-on,
00:35:29 a eu le même travers.
00:35:32 Il a beaucoup touché le roi, décidément.
00:35:34 Il va partir de France, Bertrand d'Eckers,
00:35:36 en disant qu'il est très apprécié.
00:35:38 C'est un peu comme si on touchait la légende, en quelque sorte.
00:35:41 On veut vraiment s'assurer qu'il est vrai.
00:35:43 Il y a un peu ce côté-là.
00:35:44 Et alors, on peut peut-être préciser que ça a commencé tout de suite,
00:35:46 puisqu'ils étaient à peine aux pieds de l'arc du triomphe.
00:35:48 Je pense qu'il était sur notre territoire depuis peut-être
00:35:50 deux minutes, montre en main,
00:35:52 lorsque déjà le président était en train de le toucher.
00:35:55 Vous le dites, en effet, Emmanuel Macron a ce côté très tactile.
00:35:59 Il aime cela.
00:36:00 Il n'est pas seul, Nicolas Sarkozy.
00:36:01 Ainsi, on se souvient avec Angela Merkel,
00:36:03 qu'on n'avait pas du tout apprécié cela.
00:36:05 Mais c'est vraiment, vraiment mal vu.
00:36:07 Outrement, je suis absolument…
00:36:08 C'est très, très, très mal vu.
00:36:09 Alors, si c'est très mal vu, j'ai envie de vous dire
00:36:11 qu'il est un peu pardonné,
00:36:13 puisque la presse, ce matin, souligne aussi le baisement
00:36:17 qu'il a effectué à la reine Camilla,
00:36:19 lorsqu'elle est arrivée au château de Versailles.
00:36:23 Alors, il était très Frenchy, disent les Anglais,
00:36:28 parce qu'en effet, il était parfait.
00:36:30 Le dos du président est resté parfaitement…
00:36:32 Dans le top des baisements, Jacques Chirac a…
00:36:35 Oui, mais c'est…
00:36:36 C'est à qui ?
00:36:37 C'est très particulier.
00:36:38 Il a dé…
00:36:39 C'est pas à qui ?
00:36:40 C'était à la reine Elisabeth, non ?
00:36:42 Jacques Chirac a aussi bien fait le baisement à la reine Elisabeth
00:36:44 que lui a mis la main sur l'épaule aussi.
00:36:46 Ça avait fait scandale en son temps.
00:36:49 Oui, mais le baba aussi avait touché la reine.
00:36:51 Peut-être que nos présidents de la République
00:36:52 pensent que la monarchie est contagieuse,
00:36:53 donc ils vont au contact.
00:36:55 Qu'il faut toucher pour avoir des paillettes
00:36:57 ou des fragments de…
00:36:58 Il y aura un transfert, en fait.
00:36:59 De sacré ou de royauté.
00:37:00 On se souvient aussi de la révérence qui a été parfaite
00:37:02 de Carla Bruni à la reine d'Angleterre,
00:37:04 qui était très, très belle.
00:37:05 Et voilà, on regrette peut-être un peu aussi
00:37:07 que Brigitte Macron ne se soit pas légèrement inclinée.
00:37:10 On n'attendait pas une révérence de court,
00:37:12 mais je trouve quand même qu'une petite inclinaison.
00:37:14 Rien, rien.
00:37:15 Il n'y a rien eu du tout.
00:37:16 Pourquoi est-ce que je vous dis cela ?
00:37:17 Parce qu'on a vraiment…
00:37:18 Vous avez sorti la tradition, la para, Versailles,
00:37:22 tout ce qu'il y avait de mieux, en quelque sorte.
00:37:24 Pourquoi ne pas avoir joué la carte à fond ?
00:37:26 Et voilà, puisque Emmanuel Macron a effectué un baisement,
00:37:29 on attendait en effet que la première dame s'incline très légèrement.
00:37:33 Puisqu'on est sur le sujet de fond,
00:37:35 hier, j'ai remarqué que la cape de la reine s'est envolée.
00:37:39 Et qu'a fait Brigitte Macron ?
00:37:41 Elle l'a soutenue, en effet.
00:37:43 Elle a habillé la reine.
00:37:45 C'est pour l'hiver, je ne sais pas, mais…
00:37:47 C'était une robe Dior, de la maison Dior, bleue nuit.
00:37:51 Et ce que l'on peut peut-être souligner,
00:37:53 puisque vous ne savez rien,
00:37:54 n'est laissé au hasard jamais avec la monarchie
00:37:58 lors d'une visite d'Etat.
00:37:59 C'est le collier, la parure que porte la reine Camilla.
00:38:04 Ce sont des saphirs, des saphirs bleus.
00:38:07 Et alors, c'est très émouvant pour le couple,
00:38:09 puisque c'est la parure de saphir qui a été offerte par Georges VI
00:38:12 à la reine Elisabeth lors de son mariage, en 1947.
00:38:16 C'est une parure historique, c'est un bleu
00:38:18 qui va parfaitement avec celui de sa robe.
00:38:20 Petite déception, si je vous l'avoue,
00:38:21 elle ne porte pas de diadème.
00:38:23 Alors que normalement, la tradition voudrait
00:38:26 qu'elle arrive en diadème, il se dit,
00:38:29 dans les bruits de couloir,
00:38:30 que c'était pour ne pas faire trop d'ombre
00:38:32 à la première dame qui, elle, forcément, n'avait pas de diadème.
00:38:36 On va continuer à en parler.
00:38:38 Est-ce que vous qui savez tout,
00:38:40 est-ce que vous savez ce qu'a mis dans le livre d'or,
00:38:42 hier, le roi Charles ?
00:38:44 Qu'est-ce qu'il a inscrit ?
00:38:45 Ah non, je n'ai pas.
00:38:46 Je vais vous apprendre quelque chose.
00:38:48 Vous écoutez.
00:38:49 Mais les titres, Michael.
00:38:54 Au moins 160 000 enfants sont victimes,
00:38:57 chaque année en France, de violences sexuelles.
00:38:59 Deux ans après sa création, la Civis publie,
00:39:02 aujourd'hui, son rapport.
00:39:03 La commission indépendante sur l'inceste
00:39:04 et les violences sexuelles faites aux enfants
00:39:06 déplore notamment le déni de la société face à l'inceste.
00:39:10 Le traditionnel carnet de tickets de métro s'est terminé.
00:39:12 À partir d'aujourd'hui, le carnet de tickets en carton
00:39:15 disparaît définitivement de la circulation.
00:39:17 Il ne sera plus en vente dans aucune station de la RATP.
00:39:20 L'achat de tickets à l'unité est cependant toujours possible.
00:39:23 Et puis les Bleus accueillent la Namibie ce soir à Marseille
00:39:26 pour leur troisième match de Coupe du Monde.
00:39:28 Auteur d'une pâle copie face à l'Uruguay,
00:39:31 le 15 de France a l'obligation de bien faire,
00:39:33 selon l'entraîneur Fabien Galtier.
00:39:35 Merci à vous, Michael.
00:39:36 A tout à l'heure.
00:39:37 On passe de certains sujets plus lourds à d'autres.
00:39:42 C'est important, évidemment, cette visite.
00:39:43 On parlera des suites et des conséquences.
00:39:45 Il y a aussi la parole, le protocole.
00:39:47 Ça fait quand même partie du décorum.
00:39:49 Et puis, on va découvrir ce qu'a écrit hier Charles Troye,
00:39:52 sur le livre d'or.
00:39:53 Je vais le découvrir avec vous.
00:39:55 Alors, je pense qu'il a dû l'écrire en français, je suppose.
00:39:58 Oui.
00:39:59 Alors, c'est petit.
00:40:00 Alors, je vais demander.
00:40:01 Et pourtant, j'ai mis les lunettes.
00:40:03 Ah, merci.
00:40:04 L'amitié entre le Royaume-Uni et la France.
00:40:07 D'une grande histoire et un futur radieux,
00:40:10 grâce aux riches échanges entre nos peuples,
00:40:13 nos élus et nos gouvernants.
00:40:14 Veuillez accepter ma profonde reconnaissance
00:40:17 pour l'honneur de cette invitation au Sénat aujourd'hui,
00:40:20 pour la chaleur de votre accueil
00:40:22 et pour tout ce que l'Assemblée nationale et le Sénat font
00:40:26 pour faire prospérer ces relations essentielles.
00:40:28 Alors, vous n'avez pas besoin de lunettes.
00:40:30 Vous avez passé votre test géloticien comme il fallait.
00:40:32 Je me suis vraiment forcée à les venir.
00:40:34 Effectivement, c'est après la visite au Sénat.
00:40:36 Il s'est dit que les petits lois n'ont pas fui.
00:40:38 Ah, vous faites référence à cette scène où, il faut le dire,
00:40:41 le roi a quand même un peu perdu ses nerfs.
00:40:44 Ce qui nous a montré que le roi avait du caractère.
00:40:46 C'est un homme de caractère.
00:40:47 Alors, vous voyez les choses.
00:40:48 Il a toujours le verre à moitié plein.
00:40:50 Nous, on a vu qu'il avait perdu ses nerfs.
00:40:52 Oui, il a perdu ses nerfs. Il s'est énervé.
00:40:54 En effet, on rappelle, vous allez dire que je défends tout le temps le roi,
00:40:57 ce qui est peut-être vrai.
00:40:59 Mais, il savait très bien que c'était...
00:41:01 Est-ce que vous vous imaginez au moment où ça arrive,
00:41:03 il est en train de devenir roi.
00:41:04 Il sait très bien qu'à ce moment-là, il y a 2 milliards de téléspectateurs
00:41:07 lorsqu'il signe ce registre-là.
00:41:08 Il en est informé.
00:41:09 Et le stylo qu'on lui tend, il fouille.
00:41:11 Avouez quand même que ce n'est pas de chance.
00:41:13 Mais, la petite anecdote, c'est que les équipes de Buckingham Palace
00:41:17 elles ont surfé sur cette vague.
00:41:19 Et désormais, lorsque vous visitez le château, le palais de Buckingham,
00:41:23 et lorsque vous êtes dans la boutique,
00:41:25 vous avez au rayon papeterie le stylo Charles III
00:41:28 et le palais vous garantit qu'il ne fuit pas.
00:41:30 Je croyais que vous alliez dire qu'il n'y a plus d'ongles dedans.
00:41:33 En quelques mots, quelle est la suite de la visite ?
00:41:36 Ils sont à Saint-Denis pour l'instant, l'après-midi.
00:41:39 On l'a évoqué tout à l'heure, il y aura le M19,
00:41:42 qui est ce temple qui a été créé par la maison Chanel.
00:41:45 Et puis, à la demande du roi, ils vont se rendre sur le parvis
00:41:50 de la cathédrale Notre-Dame pour aller visiter le chantier de restauration.
00:41:56 Parce que ça passionne le roi, il va particulièrement s'intéresser
00:42:00 aux poutres en bois de chêne qui sont réalisées pour la reconstruction de la Neff.
00:42:06 Vous savez, son côté bio, son côté écologique, ça le passionne.
00:42:09 Et on va lui présenter les chaises en chêne, en bois de chêne,
00:42:12 qui ont été réalisées tout spécialement.
00:42:15 Ça, c'est quelque chose qui le passionne.
00:42:18 L'après-midi, il va prendre part à une table ronde au muséum d'histoire nationale,
00:42:24 où les ministres vont se réunir.
00:42:27 Et il y aura ensuite, dans l'après-midi, sur le coup des 19h,
00:42:30 une nouvelle réunion avec le président de la République au palais de l'Elysée,
00:42:34 qui sera une rencontre moins formelle.
00:42:37 - Le roi qui rencontre en ce moment même des joueurs de football du PSG,
00:42:42 qui ne doit pas être trop embêté par le temps, qui est tout à fait londonien.
00:42:48 - Tout à fait londonien.
00:42:50 Je sais que vous aimez l'anecdote, le parapluie, car bord le roi,
00:42:54 il est typiquement anglais.
00:42:56 Il vient de la maison Swain & Andernet,
00:42:58 qui est le fournisseur officiel du palais de Buckingham.
00:43:01 Et alors ce parapluie, il a été testé à bord d'un navire en pleine mer
00:43:06 pour être certain qu'il résiste aux bourrasques de vent.
00:43:09 - Il a eu son maillot du PSG par le président Nasser El Khalafi.
00:43:13 Je crois qu'il est numéro... Quel numéro est-il ?
00:43:15 - 3.
00:43:16 - Moyen.
00:43:17 Je n'ai pas de compétence pour le dire,
00:43:20 mais je pensais qu'il allait être un numéro 10 quand même.
00:43:23 C'est un fan de... ?
00:43:24 - Surtout de rugby.
00:43:25 - Ça tombe bien.
00:43:26 Il a eu un maillot de foot.
00:43:28 - Mais il rencontre aussi des joueurs de rugby.
00:43:32 - Ah.
00:43:33 - On est heureux de l'avoir.
00:43:36 - Vous êtes en pleine Coupe du monde de rugby.
00:43:38 On trouvait un peu normal que le roi rencontre des joueurs de rugby.
00:43:42 Et il s'en va alors demain matin pour Bordeaux,
00:43:45 où là aussi ils vont avoir une visite au pas de course.
00:43:48 Ils vont surtout visiter là-bas un vignoble,
00:43:51 un vignoble biologique qui a été créé en 1990.
00:43:55 Ils ont été l'un des premiers à se lancer dans le bio.
00:43:58 Et alors c'est absolument fascinant,
00:44:00 puisqu'ils vont carrément jusqu'à charrier les champs,
00:44:04 avec des chevaux, de façon à rester bio.
00:44:07 Lorsqu'il fait trop froid et que la température baisse,
00:44:09 normalement on enveloppe les vignes dans du plastique.
00:44:12 Et bien là, on allume des feux pour être sûrs que les pieds de vignes ne gèrent pas.
00:44:16 - Je pourrais rester des heures avec...
00:44:18 On devrait allumer un feu de cheminée
00:44:20 et rester à se raconter les anecdotes de la royauté.
00:44:22 - L'histoire entre la Grande-Bretagne et le Bordelais est très ancienne également.
00:44:25 Et vous avez encore aujourd'hui près de 40 000 Britanniques qui habitent Bordeaux.
00:44:28 - On va en parler après la pause.
00:44:29 On ne va pas parler que de cela.
00:44:30 Vous restez avec nous Bertrand ?
00:44:31 - Je ne vous quitte plus, Seigneur.
00:44:33 - Spectateur, vous adore !
00:44:36 Alors nous parlerons aussi carburant jackpot pour l'État,
00:44:39 raquettes, cagnottes, nous le saurons.
00:44:41 Vous allez voir, on a des informations exclusives à ce sujet.
00:44:44 On parlera aussi du syndicat de la magistrature
00:44:47 qui crée la polémique en participant à une manifestation anti-police,
00:44:50 il faut l'appeler ainsi,
00:44:51 avec un slogan contre les violences policières.
00:44:55 C'est dans quelques instants à tous.
00:44:58 - Merci d'être avec nous.
00:45:01 Midi-news, la suite, beaucoup de sujets à soumettre à nos invités.
00:45:05 Vous allez voir le menu, quelques éléments avec cette image,
00:45:09 le couple royal à la basilique,
00:45:12 qui descend de l'avion, mais ce n'est pas cette image,
00:45:15 à la basilique Saint-Denis, on va en parler dans quelques instants.
00:45:19 Et puis évidemment, l'actualité politique et sociale en France
00:45:22 avec la crise des carburants
00:45:24 et la mesure du gouvernement de la vente à perte
00:45:27 qui fait complètement chute.
00:45:29 Mais tout d'abord, le journal, rebonjour à vous, cher Michael.
00:45:32 - Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:45:33 15 ans de prison requis contre les deux agresseurs présumés
00:45:37 de Philippe Monguilhau.
00:45:39 Hier, les deux accusés ont reconnu en partie leur responsabilité
00:45:42 dans la mort, il y a trois ans, du chauffeur de bus de Bayonne.
00:45:45 Noémie Schultz et Jérôme Rompenou suivent ce procès pour CNews.
00:45:49 Noémie, on attend le verdict dans la journée,
00:45:51 mais on connaît donc désormais les réquisitions
00:45:53 de la cour d'assises de Pau.
00:45:55 On va essayer de rétablir la liaison.
00:46:05 Dans l'actualité, également, une marche unitaire qualifiée
00:46:08 de marche contre les violences policières se tiendra samedi.
00:46:12 Plusieurs organisations et partis politiques de gauche
00:46:15 seront présents et le syndicat de police Allianz
00:46:17 s'appelle à interdire cette marche.
00:46:19 Les précisions de Tony Pitaro.
00:46:21 C'est une présence qui suscite la colère des syndicats de police.
00:46:27 Pour Allianz, la participation du syndicat
00:46:30 de la magistrature à la marche unitaire est inacceptable.
00:46:33 Nous, Allianz, c'est clair, on demande aux ministres de l'Intérieur
00:46:37 d'intervenir pour faire interdire cette manifestation
00:46:40 qui est pour nous une manifestation qui n'a pas lieu d'être
00:46:43 parce qu'on considère qu'il s'agirait ni plus ni moins
00:46:47 d'un outrage public généralisé.
00:46:49 La semaine dernière, le syndicat de la magistrature
00:46:52 avait déjà été au centre des débats en participant à la fête de l'Huma.
00:46:56 C'est un syndicat qui se veut politique et qui d'ailleurs
00:46:59 l'affiche et l'affirme.
00:47:01 Ils ont un a priori contre les institutions, notamment la police.
00:47:04 Depuis 40 ans maintenant, ils considèrent qu'il faut avoir
00:47:07 un prejugé en faveur du voleur plutôt que la police.
00:47:10 Ce qui est inquiétant, c'est de voir ce syndicat de magistrats
00:47:13 participer à cette manifestation dite unitaire le 23 septembre
00:47:18 dans l'été, qui ne rassemble que des gens de l'ultra-gauche,
00:47:21 que ce soit partis, politiques, associations, syndicats.
00:47:25 On peut quand même se poser la question de savoir
00:47:27 si c'est la place des juges d'être dans des manifestations
00:47:30 de ce type qui jettent un discrédit sur les forces de police.
00:47:33 Ce samedi, plus d'une centaine de marches se tiendront
00:47:36 dans toute la France.
00:47:38 On rejoint à présent Noé Michoul, centre direct du Palais de Justice
00:47:42 de Pau.
00:47:43 Noémi, on connaît les réquisitions dans cette affaire
00:47:46 de l'agression mortelle de Philippe Monguiaux.
00:47:49 - Absolument.
00:47:52 L'avocat général a requis la même peine pour les deux accusés,
00:47:55 Wissem Manaé et Maxime Guyénon.
00:47:57 15 ans de prison, la société ne peut pas admettre
00:47:59 qu'on se comporte de cette manière sauvage.
00:48:01 Il est revenu sur 7 minutes 41 secondes de violence,
00:48:05 ses coups de poing, de pied portés au visage,
00:48:07 à la tête du conducteur.
00:48:09 Et peu importe si celui-ci a frappé le premier,
00:48:12 ce coup de tête ne justifie rien et ne pourra jamais justifier
00:48:15 le déferlement de violences dont les accusés se sont rendus coupables,
00:48:18 indique l'avocat général.
00:48:20 Au juré, avant de se tourner vers les accusés
00:48:22 qui gardent la tête baissée dans le box,
00:48:24 c'est parce qu'il est tombé, c'est parce que ça a fait du bruit
00:48:27 que vous avez arrêté, l'avocat général,
00:48:29 qui décide de ne faire aucune différence
00:48:31 entre les deux hommes de 25 ans.
00:48:33 Peu importe si seul Wissem Manaé a porté le dernier coup,
00:48:36 celui qui a fait chuter Philippe Monguiaux au sol.
00:48:38 C'est bien l'ensemble de cette scène qui est unique.
00:48:41 Il insiste enfin sur le profil inquiétant des deux accusés,
00:48:44 déjà condamnés, de personnalité antisociale,
00:48:47 a dit hier le psychiatre, intolérant à la frustration,
00:48:50 à la moindre contrariété.
00:48:52 Je crois que dans l'expression de votre haine,
00:48:54 Philippe Monguiaux n'existait plus.
00:48:56 Il était devenu le réceptacle inerte de cette haine.
00:48:58 Vous ne vouliez pas le tuer, c'est acquis,
00:49:00 mais il est mort quand même.
00:49:02 Merci beaucoup Noémie Schoul, c'est les images de Jérôme.
00:49:04 Rentre-nous pour ces news.
00:49:06 Le couple royal britannique poursuit sa visite en France
00:49:09 après avoir prononcé un discours très attendu au Sénat ce matin.
00:49:12 Charles III doit se rendre cet après-midi
00:49:15 au marché aux fleurs de l'île de la Cité.
00:49:17 Bonjour Thomas Bonnet.
00:49:19 C'est une visite à laquelle le roi tient particulièrement
00:49:22 tant ce lieu était apprécié par sa mère.
00:49:24 Il porte d'ailleurs le nom de la reine Elisabeth II.
00:49:27 Un marché aux fleurs rebaptisé en 2014
00:49:33 lors de la visite de la reine d'Angleterre à Paris.
00:49:36 C'était à l'occasion du 70e anniversaire
00:49:38 du débarquement de Normandie.
00:49:40 Pourquoi ce marché aux fleurs précisément ?
00:49:42 Parce que la reine d'Angleterre s'y était rendue en 1948
00:49:46 lors de sa première visite en France,
00:49:48 premier voyage même en dehors des frontières britanniques.
00:49:51 Elle avait particulièrement apprécié cet endroit.
00:49:54 A l'époque, elle n'était que princesse,
00:49:56 mais elle était enceinte de celui qui allait plus tard devenir le roi Charles III.
00:50:00 C'est une nouvelle illustration des nombreux clins d'œil
00:50:04 qui ponctuent cette visite d'Etat du couple royal britannique ici à Paris.
00:50:08 A l'issue de cette visite du marché aux fleurs,
00:50:11 ils vont se rendre ici à proximité de Notre-Dame de Paris.
00:50:14 Le couple royal qui en 2019 avait déjà adressé
00:50:17 ses pensées au peuple français dans une lettre
00:50:20 adressée au président de la République
00:50:22 qui disait que cet incendie leur rappelait
00:50:24 l'incendie qui avait touché le château de Windsor.
00:50:26 C'était en 1992.
00:50:28 Voilà donc pour ce qui nous attend ici cet après-midi
00:50:31 en plein cœur de la capitale.
00:50:33 On pourra noter que le ciel de Paris s'est mis au diapason
00:50:36 et porte les couleurs britanniques.
00:50:38 Merci beaucoup Thomas Bollé.
00:50:40 Merci à Charles Pousseau qui vous accompagne cet après-midi.
00:50:43 Voilà Sonia ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:50:47 Bien sûr, je vous remercie Michael et on va continuer à en parler.
00:50:50 Je salue Lomique Guillot qui nous a rejoints.
00:50:52 Bonjour à vous Lomique.
00:50:53 On va parler avec vous du carburant, des prix du carburant,
00:50:56 de ce que gagne l'État en entendant les mots de Pactol,
00:50:59 Jackpot et même de Raquette.
00:51:01 Qu'en est-il vraiment ? Vous nous le direz.
00:51:03 Nos invités qui sont restés avec nous,
00:51:05 Bertrand Descaires, William T, Caroline Pilastre,
00:51:08 Maxime Thibault et Jonathan Cixous.
00:51:10 Un coup d'œil sur là où était il y a quelques instants le couple royal.
00:51:15 C'est la Basilique Saint-Denis.
00:51:18 Vous me l'avez rappelé, vous avez entièrement raison Jonathan Cixous
00:51:21 pendant la pause.
00:51:22 C'est la Nécropole des rois de France,
00:51:24 tombeau des rois et des reines.
00:51:26 Que signifie Bertrand Descaires cette visite-là en particulier
00:51:30 pour le couple royal ?
00:51:32 La visite à la Nécropole, c'est Charles III qui a demandé.
00:51:35 Il était prévu le village du Rugubi qui était à Saint-Denis
00:51:39 et il aurait demandé lui qu'il y ait un détour
00:51:42 qui soit ajouté par cette Basilique de Saint-Denis.
00:51:45 Alors tout simplement, j'ai envie de vous dire que c'est un peu familial.
00:51:48 Si l'on remonte très loin dans le temps historiquement,
00:51:51 il y a des lointains ancêtres de Charles III
00:51:54 qui sont aussi enterrés dans cette Nécropole des rois
00:51:57 qui se situe un peu en dehors de Paris.
00:52:00 Donc on voit à nouveau que lorsqu'on est en monarchie,
00:52:03 pour le coup, et ça c'est l'histoire de Charles III,
00:52:05 c'est une histoire de famille, c'est une histoire génétique.
00:52:08 On parlait tout à l'heure du marché Elisabeth II
00:52:11 que va parcourir le roi.
00:52:13 Et bien, comment ne pas se dire qu'il va être particulièrement ému
00:52:17 puisque c'est lors de la dernière visite de la reine en 2004
00:52:19 que ce marché a été inauguré.
00:52:21 Et comme en monarchie, tout est question de symboles,
00:52:23 on sait très bien qu'en 2004, Elisabeth II
00:52:25 allait arriver dans une robe rose poudrée.
00:52:27 Vous aurez remarqué que c'était le même cas pour Camilla hier.
00:52:30 C'était un hommage, un de plus.
00:52:32 Alors la Basilique Saint-Denis-Jonathan-Sixsou,
00:52:34 symbole évidemment pour nous et pour notre histoire.
00:52:37 C'est un symbole énorme, considérable dans l'histoire.
00:52:40 C'était l'une des plus grandes abbayes de France,
00:52:43 un des domaines considérables.
00:52:45 Ça a été très vite effectivement le règne de Saint-Louis,
00:52:50 également un haut lieu de la vie aussi bien royale,
00:52:54 politique que religieuse.
00:52:57 Et vous avez eu au fil des siècles les souverains
00:53:00 qui y ont été inhumés.
00:53:03 Il y a de magnifiques gisants, notamment,
00:53:05 qu'on compte par dizaines.
00:53:07 Selon les lignées, vous avez des gisants,
00:53:09 d'autres qui ne sont que très humblement enterrés
00:53:12 dans des cercueils.
00:53:15 C'est notamment le cas des des Bourbons, par exemple,
00:53:17 et même de Louis XIV, qui n'a pas de gisants.
00:53:19 Il a simplement son nom sur une plaque.
00:53:21 Mais tout cela, en fait, il n'y a plus grand-chose
00:53:23 depuis la Révolution française,
00:53:25 puisque la Basilique de Saint-Denis a été vandalisée,
00:53:28 a été pillée, ça a été terrible en termes de patrimoine,
00:53:32 brisé.
00:53:34 Pour la petite anecdote, les révolutionnaires
00:53:36 ont notamment ouvert le tombeau d'Henri IV
00:53:39 et ont coupé les moustaches du monarque
00:53:42 qui étaient encore sur son cadavre.
00:53:46 Donc, il ne reste plus beaucoup de choses,
00:53:48 malheureusement, dans cette basilique.
00:53:50 Les religieux avaient pu cacher le trésor,
00:53:52 donc on a encore tout de même,
00:53:54 notamment des reliques exactes de Charlemagne et autres.
00:53:58 Mais c'est un lieu splendide,
00:54:01 qui est très mal positionné dans cette ville nouvelle
00:54:06 qu'est Saint-Denis.
00:54:07 C'est très bizarrement fichu,
00:54:09 mais une fois qu'on est là-dedans,
00:54:11 c'est somptueux, évidemment.
00:54:12 - Évidemment, c'est ce qu'on a dû certainement observer
00:54:16 et admirer, le couple royal.
00:54:19 Alors, on va continuer à en parler,
00:54:21 mais on va passer par l'actualité sociale,
00:54:23 politique, explosive, inflammable,
00:54:25 oserait-on dire, sur les carburants avec vous,
00:54:28 le Miguéo.
00:54:29 C'est vrai qu'on entend parler de jackpot, de pactole,
00:54:31 d'automobilistes raquettés.
00:54:33 Est-ce que vraiment l'État est en train
00:54:35 de gagner autant d'argent sur notre dos ?
00:54:37 - Je vous propose de faire un point factuel sur les chiffres.
00:54:40 Ce qui est vrai, c'est que la TVA,
00:54:42 la recette de la TVA a augmenté ces deux dernières années
00:54:45 d'à peu près 8%.
00:54:47 Ça représente bien, comme l'a dit Marine Le Pen,
00:54:50 un peu plus de 30 milliards d'euros.
00:54:52 Ce qu'il faut voir, c'est qu'une partie seulement
00:54:54 de cette augmentation des recettes vient de l'inflation
00:54:56 qu'on a pu connaître, parce qu'après le Covid,
00:54:58 il y a eu une reprise de la consommation,
00:55:00 donc plus de TVA versé, et également de la croissance.
00:55:03 Si on prend la TVA liée uniquement à l'inflation,
00:55:06 ça représenterait un peu plus de 8 milliards d'euros en 2022.
00:55:09 Selon Bercy, sur ces 8 milliards, 2 milliards viennent
00:55:12 des recettes de TVA supplémentaires liées à la hausse du prix du carburant.
00:55:15 - Donc l'État s'est bien enrichi ?
00:55:17 - Oui, c'est bien enrichi, et non parce que l'État a aussi
00:55:20 beaucoup dépensé. Il faut rappeler d'abord que la totalité
00:55:22 de la TVA ne revient pas à l'État, la moitié seulement.
00:55:25 Le reste est redistribué notamment aux collectivités
00:55:27 territoriales et locales.
00:55:29 Et puis surtout, ce sont les mots de pactole et d'enrichissement
00:55:32 que conteste Bercy, puisque ce surplus de TVA n'a pas servi
00:55:35 à gonfler une cagnotte, mais à combler des déficits
00:55:38 qui ont été notamment creusés par les différents chèques,
00:55:41 les remises, les aides et boucliers.
00:55:43 En tout, les aides sur les carburants, si on ne parle que des carburants,
00:55:46 elles ont coûté 8 milliards d'euros en 2022.
00:55:49 Et même si on retire la hausse due à la TVA, soit 2 milliards,
00:55:53 ça fait quand même 6 milliards que ça a coûté à l'État.
00:55:56 Donc oui, l'État gagne plus d'argent, mais il faut rappeler aussi
00:55:59 qu'on a 3 000 milliards d'euros de dettes, donc on peut soit
00:56:02 continuer à creuser la dette, soit dire qu'un surplus de TVA
00:56:05 peut servir à rembourser ou à combler un peu les déficits.
00:56:08 Malgré tout, il y a une petite marge de manœuvre pour le gouvernement
00:56:11 parce que l'ensemble des mesures qui ont coûté de l'argent
00:56:14 se terminent ou sont terminées, alors que les prix des carburants,
00:56:17 eux, continuent à augmenter. Donc là, il y a bien des recettes
00:56:20 supplémentaires, malgré tout, qui, pour l'instant, ne reviennent pas
00:56:23 ni aux automobilistes, ni aux ménages et aux consommateurs français.
00:56:26 - Merci, Lumic. On va continuer à en parler au cours de notre débat.
00:56:29 Alors, ce qui s'est passé, vraiment, je voudrais qu'on s'arrête
00:56:32 sur la méthode. J'aimerais que vous m'expliquiez.
00:56:35 Comment... Non, mais très sincèrement, vraiment, c'est une question naïve.
00:56:38 - On aimerait comprendre. - Si on le savait, en termes de stratégie politique.
00:56:41 - Naïvement. - On vous le dirait. - Naïvement, comme vous me connaissez.
00:56:44 - Mais vous n'êtes pas naïve. - Si. J'aimerais comprendre comment,
00:56:47 après tant de consultations, de réunions, on arrive à lancer une mesure
00:56:50 comme la vente à perte. On peut déjà en dire beaucoup,
00:56:53 pour les distributeurs de carburant, que même pas à quelques jours,
00:56:56 c'est quasiment au lendemain ou surlendemain, William Thé,
00:56:59 nous avons les distributeurs de carburant qui vous disent "pas question"
00:57:02 et qu'on se retrouve le bec dans l'eau ainsi pour le gouvernement.
00:57:05 Comment vous l'expliquez ? - Vous avez raison de poser la question.
00:57:08 Le problème, c'est qu'on accomplit des objectifs qu'on appelle contradictoires.
00:57:11 En économie, vous avez souvent ce qu'on appelle les triangles d'incompatibilité.
00:57:14 C'est-à-dire que vous fixez trois objectifs et les trois objectifs sont impossibles
00:57:17 à atteindre. Vous pouvez en atteindre 2 sur 3, 1 sur 3, mais pas 3 sur 3.
00:57:20 Or là, on essaye de faire baisser le coût du carburant,
00:57:23 respecter les principes écologiques, donc le fait que les consommateurs
00:57:26 consomment moins de carburant, on ne peut pas encourager la consommation
00:57:29 et le fait d'être écologique pour qu'ils consomment moins, mais surtout
00:57:32 de soulager le pouvoir d'achat des ménages tout en préservant la compétitivité
00:57:35 industrielle des distributeurs qui vendent du carburant.
00:57:38 Or, ce qu'on sait, c'est qu'en cumulant tout ça, plus le fait
00:57:41 que vous ne voulez pas creuser le déficit et que vous voulez faire en sorte
00:57:44 que les entreprises restent compétitives, ça reste une équation insoluble
00:57:47 parce que vous avez 6 équations à répondre auxquelles il faut choisir
00:57:50 un objectif principal. Moi, je pense que l'erreur qu'on fait, c'est de
00:57:53 mettre en contrepartie, enfin en face à face,
00:57:56 l'objectif écologique et la consommation
00:57:59 des ménages. Moi, je pense que l'objectif essentiel doit être la consommation
00:58:02 des ménages et je vais dire pourquoi en 30 secondes. On sait depuis
00:58:05 les deux chocs pétroliers que notre croissance économique est intimement
00:58:08 liée à la consommation énergétique, c'est-à-dire que si on consomme moins
00:58:11 d'énergie, on a moins de croissance économique. Or, notre priorité
00:58:14 absolue pour financer la dette, pour financer les déficits,
00:58:17 pour financer les emplois, pour financer les emplois dans la police,
00:58:20 dans l'éducation, c'est la croissance économique. Donc, on doit faire en sorte
00:58:23 que les personnes sortent de chez eux, travaillent et consomment. Or,
00:58:26 on ne pouvait pas demander à la fois aux personnes de faire la sobriété énergétique
00:58:29 de rester chez eux tout en faisant qu'ils rapportent de l'argent.
00:58:32 Tous les travails ne sont pas télétravaillables et toutes les personnes
00:58:35 ne peuvent pas faire du travail sans usine et en tout cas
00:58:38 deux personnes sans travailleurs. Voilà.
00:58:40 Vous avez entièrement raison, sauf qu'on est devenu, on n'est plus un pays de producteurs
00:58:43 aujourd'hui. On est de plus en plus, voilà.
00:58:45 C'est là où l'écalage que vous avez entre le match de Versailles et...
00:58:48 Vous êtes d'accord, Olivier ?
00:58:49 Oui, on le voit aussi parce que l'épargne des Français n'a jamais été aussi élevée.
00:58:52 On est pratiquement à 20% de taux d'épargne aujourd'hui et cette épargne
00:58:55 ne va pas dans la consommation et on estime, les économistes estiment,
00:58:58 que ça nous coûte 3 à 4 points de croissance aujourd'hui,
00:59:01 cet argent qu'on met de côté au lieu de l'injecter effectivement
00:59:04 dans l'économie.
00:59:06 Mais est-ce que le gouvernement, vraiment, peut tenir ainsi ? Parce que là,
00:59:09 la vente à partir... Déjà, elle ne va pas se réaliser. Mais si elle devait
00:59:12 se faire, c'est prévu à partir du mois de décembre.
00:59:15 C'est ce qu'a dit le ministre de l'Économie. Est-ce que le gouvernement,
00:59:17 dans une telle situation, peut tenir dans un pays où il y a eu la crise
00:59:20 des Gilets jaunes ? Il y a quand même beaucoup de crispations sur ce sujet.
00:59:23 Qu'en pensez-vous, Maxime Thiébaud ?
00:59:25 Moi, je ne suis pas économiste, mais ce qui m'étonne toujours,
00:59:28 c'est de voir le ministre de l'Économie nous dire en permanence
00:59:30 "Je vais demander, je vais demander, je vais demander".
00:59:33 Oh, vous faites référence à son surnom.
00:59:35 Oui, j'ai entendu son surnom.
00:59:36 Il veut devenir Bruno Demande.
00:59:37 Tiens, maintenant.
00:59:38 D'accord, mais j'aimerais que Bruno nous guide.
00:59:42 Vous voyez ? Et il ne nous guide pas, parce que le problème, c'est qu'on n'a
00:59:45 pas de politique industrielle sur le long terme. On ne voit pas de plan de
00:59:48 réindustrialisation. Après toutes les crises, on a toujours eu des hommes
00:59:53 politiques qui ont massivement investi, soit dans la production énergétique,
00:59:57 soit dans la production industrielle. On se souvient de la production
01:00:00 nucléaire après la crise de 1973-74, où on a eu massivement investi
01:00:04 pour avoir une énergie indépendante. On se souvient aussi de l'investissement
01:00:07 de Général de Gaulle à son retour en 58. Et là, on n'a strictement rien.
01:00:10 C'est-à-dire que le nucléaire, on n'ose pas avancer parce qu'on a une
01:00:12 pression écologique. Sur la question de l'industrialisation, on est
01:00:16 prisonnier de la bureaucratie européenne. Et même, M. Attali le reconnaît
01:00:20 sur un autre plateau télé qu'effectivement, on a raté avec cette
01:00:23 Union européenne l'industrialisation de l'Europe. Donc, soit on retrouve
01:00:26 un petit peu notre souveraineté et on se décide de massivement
01:00:30 industrialiser notre pays et d'avoir une politique économique avec ce qui
01:00:33 fonctionne, c'est-à-dire le nucléaire. Soit on continue comme ça,
01:00:36 avec des Français qui vont épargner parce qu'ils ont peur de crever
01:00:39 la gueule ouverte, comme on dit vulgairement, mais c'est comme ça que le
01:00:42 pensent beaucoup de Français, et ne vont pas consommer. Donc, moi, je suis
01:00:45 un petit peu étonné en fait par ce côté presque absent du gouvernement.
01:00:49 Nous sommes d'accord. On va continuer à en parler, mais on va marquer,
01:00:52 non pas une pause, c'est à vous, Miquel, pour les titres. On va reprendre
01:00:55 sur ce sujet et puis quand même ce qui se passe samedi, manifestation.
01:00:58 Est-ce que vous diriez manif anti-police, quand une manifestation a pour
01:01:01 slogan les violences entre guillemets policières, est-ce qu'il s'agit
01:01:05 justement d'avoir une manifestation anti-police ? On le verra après
01:01:08 vos titres, Miquel.
01:01:10 Une enquête pour menace de mort à l'encontre de Nicolas Sarkozy et de son
01:01:14 fils Jean a été ouverte. La sœur de Nicolas Sarkozy aurait reçu un appel
01:01:18 téléphonique dimanche dernier. Un inconnu lui aurait dit souhaiter la mort
01:01:22 des deux hommes le plus tôt possible. Après le château de Versailles,
01:01:26 hier soir, Charles III a été ovationné au Sénat. Ce matin, le roi d'Angleterre
01:01:29 a prononcé un discours en français devant les parlementaires. Il a notamment
01:01:33 affirmé le soutien inébranlable de Londres et Paris à l'Ukraine.
01:01:37 Et puis l'Arménie a qualifié de crime contre l'humanité l'opération militaire
01:01:42 lancée par l'Azerbaïdjan au Haut-Karabagh. Devant le Conseil des droits
01:01:46 de l'Homme de l'ONU, l'ambassadeur arménien a assuré qu'un nettoyage
01:01:49 ethnique était en cours et que son pays n'avait cessé de mettre en garde
01:01:52 l'ONU de son imminence.
01:01:54 Merci à vous, Miquel, et à tout à l'heure. Dans l'actualité, une
01:01:57 manifestation ce samedi. Alors ce samedi, on n'a échappé à personne,
01:02:02 il y a quand même le pape à Marseille, on a toujours une coupe du monde
01:02:05 du rugby, je crois qu'on a un match dimanche, un classico.
01:02:09 Oui, tout à fait, le match de Marseille.
01:02:11 Comment ? Donc la police est un petit peu sollicitée, mais samedi,
01:02:15 on va leur, pardonnez-moi puisqu'il n'y a pas d'autre mot, on va leur
01:02:17 cracher dessus, on va un petit peu les insulter en disant qu'il y a des
01:02:20 violences policières, que la police, entre guillemets, ce ne sont pas
01:02:23 mes mots, tue en France. Je vous remercie, Lomique, déjà. On va regarder
01:02:28 le sujet. Merci beaucoup, Lomique, parce que c'est toujours carré,
01:02:30 on comprend. Avec Lomique, l'économie devient simple et claire.
01:02:34 C'est très concis, vous banalisez.
01:02:36 C'est un pédagogue.
01:02:39 On devrait vous nommer à Bercy.
01:02:41 Mais oui, Lomique, au tiens.
01:02:43 Faites le constat.
01:02:45 Non, surtout pas, c'est parce qu'on l'utilise. Et puis laissez-le nous
01:02:47 sur CNews, enfin. On va regarder ce sujet sur ce qui se prépare ce samedi
01:02:52 par nos équipes.
01:02:54 C'est une présence qui suscite la colère des syndicats de police.
01:02:58 Pour Alliance, la participation du syndicat de la magistrature à la
01:03:02 marche unitaire est inacceptable.
01:03:05 Nous, Alliance, c'est clair, on demande aux ministres de l'Intérieur
01:03:08 d'intervenir pour faire interdire cette manifestation qui, pour nous,
01:03:12 est une manifestation qui n'a pas lieu d'être parce qu'on considère
01:03:16 qu'il s'agirait ni plus ni moins d'un outrage public généralisé.
01:03:21 La semaine dernière, le syndicat de la magistrature avait déjà été
01:03:24 au centre des débats en participant à la fête de l'Huma.
01:03:27 C'est un syndicat qui se veut politique et qui d'ailleurs l'affiche
01:03:30 et l'affirme. Et ils ont un a priori contre les institutions,
01:03:34 notamment la police. Depuis 40 ans maintenant, ils considèrent qu'il
01:03:38 faut avoir un préjugé en faveur du voleur plutôt que la police.
01:03:41 Ce qui est inquiétant, c'est de voir ce syndicat de magistrats
01:03:44 participer à cette manifestation dite unitaire le 23 septembre,
01:03:49 mais en réalité qui ne rassemble que des gens de l'ultra-gauche,
01:03:52 que ce soit partis, politiques, associations, syndicats.
01:03:56 On peut quand même se poser la question de savoir si c'est la place
01:03:59 des juges d'être dans des manifestations de ce type qui jettent
01:04:02 un discrédit sur les forces de police.
01:04:05 Ce samedi, plus d'une centaine de marches se tiendront dans toute la France.
01:04:09 Bien, on a posé la question ce matin à Robert Ménard, maire de Béziers,
01:04:14 lors de la grande interview sur CNews et Europe 1.
01:04:17 Robert Ménard, qui à l'époque a été épinglé sur le mur des comptes
01:04:20 par le même syndicat de la magistrature. Écoutons-le.
01:04:25 Sur le syndicat de la magistrature, ils étaient à la fête de l'Humain.
01:04:28 Mais qu'est-ce qu'ils y foutent ?
01:04:31 Enfin, attendez, moi j'étais sur le mur des comptes, vous vous rappelez ?
01:04:33 Épinglé sur le mur des comptes, qui était dans leur local syndical.
01:04:36 Mais je vais vous dire quelque chose, je trouve ça inanimé.
01:04:38 Je suis même contre le fait qu'ils puissent se syndiquer.
01:04:41 Moi, j'attends de magistrats que je sois jugé, si j'ai fait des conneries,
01:04:45 on me punit, mais qu'il n'y ait pas d'a priori.
01:04:48 Il y a des endroits où vous ne pouvez pas vous syndiquer.
01:04:50 Interdire le syndicat de la magistrature ?
01:04:51 Pas eux, tous les syndicats.
01:04:53 Est-ce que les magistrats doivent être syndiqués ?
01:04:56 C'est une vraie question.
01:04:57 Alors c'est une vraie question, car on est une pilaste.
01:04:59 Et moi, je me demande toujours, imaginons, enfin j'espère pas,
01:05:02 évidemment on se retrouve dans un tribunal.
01:05:05 On a affaire à la justice.
01:05:06 On est des justiciables comme les autres,
01:05:08 mais on est face à un juge qui est syndiqué auprès du syndicat de la magistrature.
01:05:14 J'arrive !
01:05:15 Alors, madame Lambrouck, ça va être très compliqué pour vous, Sonia.
01:05:18 Ben écoutez, on vous soutiendra.
01:05:21 Et ça sera difficile, je pense qu'on finira derrière les barres,
01:05:24 tous autour de cette table.
01:05:25 Non mais c'est une vraie question.
01:05:26 Oui, mais bien sûr, en fonction de votre profil.
01:05:28 En fonction de notre profil, on ne sera pas traité de la même manière.
01:05:31 On le sait, qu'ils ont une complaisance avec certaines minorités.
01:05:36 Ils leur trouvent toujours des excuses, des justifications.
01:05:39 Et oui, on devrait avoir une neutralité dans la justice, bien évidemment.
01:05:42 Du moins, une déontologie.
01:05:44 Voilà, neutralité, j'y crois pas beaucoup, mais vous avez raison sur la déontologie.
01:05:47 Une déontologie professionnelle.
01:05:48 Et pour en revenir à cette manifestation, moi je ne suis pas pour interdire les manifestations,
01:05:52 parce qu'on pourrait toujours taxer ceux qui veulent les interdire de liberticides.
01:05:57 Mais évidemment qu'il y a un fonds de commerce.
01:06:00 Vous savez, vous me connaissez depuis quelque temps maintenant, j'aime la nuance,
01:06:03 et je déteste donc les généralités.
01:06:05 Évidemment que vous avez certains policiers qui ont commis des bavures policières,
01:06:11 certains qui commettent des violences policières.
01:06:14 Mais ça n'est pas l'ensemble des policiers.
01:06:16 Et devoir manifester avec un thème pareil, vu la fracture sociétale dans laquelle nous sommes,
01:06:21 c'est un peu plus opposer les communautés.
01:06:24 Et c'est extrêmement dommageable.
01:06:25 C'est le fonds de commerce de l'ultra-gauche, de toute manière,
01:06:28 de dire que la police tue, de dire qu'un bon flic est un flic mort.
01:06:31 Donc c'est quand même très grave.
01:06:33 Alors, vous allez me dire, les gendarmes ne sont pas syndiqués.
01:06:36 Pourquoi est-ce que dans ces cas-là, les magistrats, je rejoins totalement Georges Borschenek...
01:06:39 Mais les policiers le sont.
01:06:42 Oui, mais une fois de plus, s'ils commettent des bavures policières,
01:06:45 ils doivent être jugés à la hauteur de leurs actes.
01:06:48 Qui s'était engagé à la présidentielle ?
01:06:50 Qui avait fait une tribune ? C'est bien le syndicat de la magistrature,
01:06:53 qui avait appelé à voter, etc.
01:06:55 Il me semble que même si vous trouvez des syndicats de policiers assez engagés sur certains thèmes,
01:07:00 ils n'ont pas appelé à voter pour...
01:07:02 Les syndicats de policiers, qu'on a même régulièrement l'occasion d'écouter ici même,
01:07:07 ne sont absolument pas politisés, au sens de la vie politique telle que nous l'entendons.
01:07:12 Ils sont syndicalisés, ce sont des syndicats de travail,
01:07:16 ils défendent des conditions de travail, ce genre de choses.
01:07:19 Mais en rien, une idéologie politique.
01:07:21 Et on voit bien que là, une frontière considérable a été franchie,
01:07:26 et depuis très longtemps, par ce syndicat de magistrats,
01:07:30 qui politise à outrance son action,
01:07:33 et qui a joué, ces dernières décennies, un rôle, selon moi, majeur,
01:07:38 dans la dégradation du climat général en France.
01:07:42 Parce que pour le coup, la police, qu'elle soit syndiquée ou non,
01:07:45 elle fait son boulot et elle continue de le faire.
01:07:47 C'est-à-dire, il y a des malfrats et des bandits,
01:07:49 elle met la main dessus, et elle les met en prison, généralement,
01:07:54 le temps d'un procès.
01:07:55 Et qu'arrive-t-il ? Quand ils passent devant la justice, ils sont relâchés.
01:07:59 On va marcher au poste.
01:08:00 Vous avez une idée.
01:08:01 D'abord, on va avoir vos avis, et mettre aussi, mettre Thibault,
01:08:04 parce que interdire le syndicat de la magistrature,
01:08:07 est-ce que les magistrats, j'allais dire, ont le droit,
01:08:10 est-ce que c'est dans la nature de la magistrature d'être syndiqués ?
01:08:14 Et c'est vrai que quand on lit une sorte de profession de foi de ce syndicat,
01:08:18 tout est dit.
01:08:19 Exactement. On aura l'occasion d'en reparler.
01:08:21 Très bien. À tout de suite.
01:08:22 Alors, ce sujet est, évidemment, les petits plats dans les grands.
01:08:25 Monsieur Bertrand Descaires, on continue.
01:08:27 Vous nous racontez tout, tout, tout. On veut tout savoir.
01:08:29 À tout de suite.
01:08:34 La suite de Midi News, et tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
01:08:37 15 ans de prison requis dans le procès des deux agresseurs présumés
01:08:41 de Philippe Monguilhau.
01:08:42 En juillet 2020, ce chauffeur de bus de Bayonne a été tabassé à mort.
01:08:45 Le procès se tient depuis vendredi au Palais de justice de Pau.
01:08:48 Le verdict est attendu dans la journée.
01:08:50 L'épouse du professeur tué près de Dunkerque est passée aux aveux.
01:08:54 La femme de 37 ans a affirmé, durant sa garde à vue,
01:08:56 avoir tué son mari.
01:08:57 Ce professeur de 51 ans a été retrouvé poignardé à mort
01:09:01 au domicile conjugal dans la nuit de samedi à dimanche.
01:09:04 42 projets d'attaque terroriste ont été déjoués depuis 2017.
01:09:08 Et 15 ont abouti.
01:09:10 Gérald Darmanin a livré un entretien à nos confrères de Ouest France.
01:09:13 Le ministre de l'Intérieur assure notamment prendre au sérieux
01:09:17 les récentes menaces d'Al Qaïda.
01:09:19 Et puis, Sonia, on termine avec ces images de Brigitte Macron
01:09:22 et la reine Camilia en visite dans les ateliers Chanel dans Paris.
01:09:27 Et justement, on en parle avec nos invités Bertrand Descartes.
01:09:31 Alors c'est le savoir-faire français, évidemment,
01:09:34 qui est ici exposé à la reine Camilia.
01:09:38 Avant de vous donner la parole, Bertrand,
01:09:40 il faut rappeler aussi que ce sont des, comment dire,
01:09:42 c'est quelque chose de très important dans notre pays, Jonathan.
01:09:45 Le luxe, qu'on appelle couramment l'industrie du luxe,
01:09:48 est quelque chose qui a été voulu conceptualiser réellement.
01:09:51 C'est une volonté politique qui remonte à Colbert.
01:09:54 Et c'est Colbert qui a inventé cette industrie du luxe
01:09:58 pour permettre à la France, et c'est notre pays,
01:10:02 qui a inventé cette chose, si je puis dire.
01:10:05 Et c'est assez magnifique de voir que plusieurs siècles après,
01:10:09 ce savoir-faire perdure.
01:10:11 Il y a évidemment d'autres grandes maisons dans le monde,
01:10:14 dans plein de domaines particuliers,
01:10:15 mais la France maintient un savoir-faire,
01:10:18 un métier qui est incomparable et insurpassable.
01:10:24 - Elle est très impliquée, la reine Camilia Bertrand-Dekker ?
01:10:27 - J'ai envie de vous dire "merveilleuse Camilia"
01:10:30 parce que vous allez encore me dire que je ne suis pas à ce objectif,
01:10:33 mais quand même.
01:10:34 On l'a vu hier descendre les Champs-Elysées
01:10:36 avec son petit bibi Philippe Tracy,
01:10:38 qui a failli s'envoler mille fois.
01:10:40 On l'a vu le soir en robe d'hier, en robe longue,
01:10:42 avec son manteau qui lui aussi a failli s'envoler.
01:10:44 On vient de la voir à Saint-Denis jouer au ping-pong,
01:10:46 et on la voit là.
01:10:48 Maintenant, en traîtré, qu'est-ce qu'elle fait exactement ?
01:10:49 Elle brode, elle coud ? On ne sait pas trop.
01:10:51 Bref, on se voit, elle se prête à tout, Camilia.
01:10:54 On la critique beaucoup, et je me permets cette parenthèse,
01:10:56 Sonia, parce qu'on la critique beaucoup.
01:10:58 On voit quand même qu'elle est caméléon,
01:11:00 elle est hyper adaptable tout de même, Camilia.
01:11:02 Et ici, en effet, elle met la haute couture à l'honneur,
01:11:05 puisqu'on est vraiment dans ce temple de la haute couture,
01:11:08 puisqu'il a été voulu par Chanel, là on le dit M19,
01:11:11 pour sauver ces métiers de l'art qui ont tendance à disparaître.
01:11:15 Il y a des brodeurs qui sont présents,
01:11:17 il y a des plumaciers, on l'a dit tout à l'heure,
01:11:19 il y a des maîtres bottiers, et en effet, c'est cette vitrine aussi.
01:11:23 Hier, on parlait de Versailles en disant "cette vitrine de la France",
01:11:25 et bien ce temple voulu par Chanel est aussi une vitrine
01:11:29 de ce que la France peut faire de mieux.
01:11:30 Ce sont des journées chargées pour le couple royal,
01:11:33 puisqu'on est dans les détails, un déjeuner est-il prévu ?
01:11:37 Absolument pas, des journées marathoniennes au pas de course,
01:11:39 parce qu'on n'en a pas le temps tout d'abord,
01:11:41 et puis surtout parce que le roi Charles III déteste sa déjeuner.
01:11:44 C'est une perte de temps, il se dit qu'il se sent lourd,
01:11:46 après il n'est pas bien, donc on ne déjeune pas.
01:11:48 On petit déjeune très très bien, ça a été fait ce matin
01:11:50 à l'ambassade de Grande-Bretagne, muesli, jus d'orange,
01:11:53 trois toasts et deux vieux popos.
01:11:55 Et vous y étiez ?
01:11:56 Presque, presque.
01:11:57 Et on a fait un petit goûter, un goûter probablement, un drink,
01:12:02 prévu au palais de Vinicius, sur le coup des 18-19 heures,
01:12:06 et alors réception, à nouveau on remet ça,
01:12:08 mais alors ce sera moins grandiose, à l'ambassade de Grande-Bretagne,
01:12:11 cette fois c'est Mena Rawlings, dame Mena Rawlings,
01:12:14 l'ambassadrice en poste depuis 2021,
01:12:17 qui va elle sortir les petits plats aussi dans les grands banlieues souveraines.
01:12:20 Oui, vous voulez ajouter un point sur la Grande-Bretagne ?
01:12:24 Juste un dernier point, si vous le souhaitez, un petit point historique,
01:12:28 il y a une longue tradition d'entente et de réception franco-britannique,
01:12:32 on peut remonter au XVIe siècle ?
01:12:34 Ah non non, non remontez pas.
01:12:35 En 1520, François Ier reçoit Henri VIII et le camp du Dradar
01:12:39 les occasions de rivaliser deux richesses,
01:12:42 aussi bien gastronomiques que de luxe, en tous genres, entre les deux pays.
01:12:46 J'ai envie de poser une question sur la couleur des tenues, pardonnez-moi,
01:12:49 pour une fois que je peux me permettre un peu.
01:12:51 Alors, ces coordonnées, parce qu'hier, il m'a choquée quand même,
01:12:55 bleu marine sur bleu marine, quand même.
01:12:58 C'est vrai que c'était un peu surprenant.
01:13:00 Alors que nous, nous nous sommes appelés,
01:13:02 vous avez mis votre veste, mon petit pull beige, vous voyez.
01:13:04 Mais ça a été voulu, en tout cas ce n'est pas le fruit du hasard,
01:13:07 je ne viens pas dire que c'était le fruit du hasard, pas du tout.
01:13:09 Ça a été voulu, ce que l'on peut voir, vous l'aurez sans doute remarqué,
01:13:13 ce niage en suis certain, c'est que hier il y avait du bleu,
01:13:16 aujourd'hui il y a du blanc et du rouge, regardez.
01:13:18 On a reformé les couleurs des deux drapeaux nationaux.
01:13:21 À nouveau, là, ce n'est pas un hasard.
01:13:23 Une petite anecdote qui me revient à l'esprit, on ne l'a pas encore dit.
01:13:26 Vous savez, hier, ce manteau qui s'est envolé,
01:13:28 pour lequel Brigitte Macron a aidé la reine,
01:13:31 vous savez pourquoi il y avait un manteau ?
01:13:33 Pourquoi Dior a imaginé un manteau ?
01:13:35 Parce qu'à la demande de Charles III, à la fin du dîner,
01:13:37 ça a duré un quart d'heure, ils ont été déambuler dans le jardin du château de Versailles,
01:13:42 puisqu'on sait que Charles III adore les jardins.
01:13:44 Et pour la circonstance, les 56 fontaines avaient été réanimées.
01:13:48 C'est pour ça qu'il y avait un manteau, pour la petite balade, un peu fraîche.
01:13:52 Alors, je suis allée voir un petit peu les tabloïds anglais,
01:13:56 c'était très dur avant la visite, on nous reprochait tout sur l'accueil, la sécurité,
01:14:02 nous ne savons rien faire, évidemment à l'image de la finale de la Ligue des champions.
01:14:06 Est-ce que là, quand même, les choses se calment ?
01:14:08 Les choses vont absolument, on souligne, on l'a dit tout à l'heure,
01:14:11 on souligne le fait qu'Emmanuel Macron a touché le roi,
01:14:13 on souligne le fait que le toast n'était pas parfaitement réussi,
01:14:16 mais alors surtout, on met en avant la splendeur de Versailles.
01:14:19 Ils adorent ça les Anglais, ils adorent la tradition.
01:14:22 Et c'est vraiment ce qu'ils retiennent, ils retiennent surtout ce dîner de gala hier,
01:14:26 qui a pris des allures de festival de Cannes.
01:14:29 Tout est dit, on va continuer à en parler, on va suivre les pérégrinations de Camilla in Paris,
01:14:35 mais tout d'abord, on revient à ce qui se passe ce samedi à Paris,
01:14:39 parce que dans toute la France quand même, à manifestations, je dis anti-police,
01:14:43 parce qu'en réalité, quand on tient ce genre de slogans sans nuance,
01:14:46 c'est que c'est dirigé contre les policiers.
01:14:50 Alors Maxime Thiebaud, Robert Menard qui dit qu'il faut interdire tout syndicat dans la magistrature,
01:14:55 est-ce que c'est lucide ou farfelu ?
01:14:58 Je ne prêterai pas de jugement, je dirais que là n'est pas l'objet.
01:15:02 Quand les syndicats de police font de la politique, ils sont rappelés à l'ordre.
01:15:06 Certains policiers, dans l'histoire récente même, ont été sanctionnés
01:15:10 pour avoir fait de la politique alors qu'ils sont des syndiqués.
01:15:13 Et je pense que le syndicat de la magistrature devrait aussi être rappelé à l'ordre,
01:15:17 parce que ce n'est pas la première fois qu'il franchit le pas de la politique.
01:15:21 Cette fois-ci, il va aller manifester, c'est appropriément scandaleux, je trouve sincèrement.
01:15:26 Je suis choqué parce que la différence qu'ils ont avec les syndicats de police,
01:15:30 c'est qu'ils appartiennent à un pouvoir différent, aux pouvoirs judiciaires.
01:15:34 Et que nos institutions, leur équilibre, tient simplement de la séparation des pouvoirs
01:15:39 entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire.
01:15:42 Et si le judiciaire, ou en tout cas un tiers du judiciaire à travers le syndicat de la magistrature,
01:15:47 va vers le législatif pour pouvoir influencer la politique,
01:15:51 et bien là on a cette séparation des pouvoirs qui n'est pas respectée.
01:15:55 Donc c'est au ministre de la Justice, aux gardes des sceaux, que de les garder et de rappeler...
01:16:00 Pour reconnaître que là-dessus, il a été, sur le syndicat de la magistrature,
01:16:04 et sa participation à la fête de l'Humain, assez ferme. Maintenant on va voir les actes.
01:16:07 Oui mais il y a la fermeture, pardon, il y a la fermeté dans la parole.
01:16:13 Une forme de fermeture.
01:16:14 Il y a une forme de fermeture, il y a la fermeté dans la parole, mais il faut aussi qu'il y ait une action.
01:16:18 Et il a des pouvoirs pour pouvoir rappeler à l'ordre les magistrats qui ne respectent pas.
01:16:22 Il faut que les Français soutiennent, véritablement, on le dit, on le répète,
01:16:26 mais à force de... à l'appui de sondages.
01:16:28 William Thé en a posé la question aux interviewés, à de nombreux Français,
01:16:32 on leur a demandé si un policier est vraiment en situation de danger,
01:16:36 qu'il est en situation de danger par rapport à son intégrité physique.
01:16:40 Est-ce que vous comprenez qu'il utilise son arme à feu ?
01:16:44 Et bien regardez la réponse, c'est une majorité écrasante, 84% des Français le comprennent.
01:16:50 Et ce qui est intéressant, quand on voit les détails par conviction politique,
01:16:54 c'est qu'on voit que les cadres, enfin que les personnes qui votent pour la France insoumise
01:16:59 sont en total décalage avec les cadres et chefs à plumes du parti.
01:17:03 Oui, oui, tout à fait. De toute façon, on voit qu'il y a un avant et un après.
01:17:06 On voit bien que les Français demandent davantage d'ordres,
01:17:08 et que même les Français qui votent pour Jean-Luc Mélenchon,
01:17:11 qui sont sympathisants de Jean-Luc Mélenchon, veulent davantage d'ordres.
01:17:13 Pourquoi ? Parce qu'ils ont compris que l'explosion de l'ultra-violence,
01:17:16 la délinquance et la barbarisation de la société touche l'ensemble des strates,
01:17:19 et touche principalement les catégories populaires qui n'ont pas les moyens d'autres que la police pour les protéger.
01:17:25 Et la question qui se pose avec les deux sujets que vous abordez, c'est est-ce que la police a le droit de se défendre ?
01:17:29 Théoriquement, oui, ils ont le droit d'utiliser une arme.
01:17:32 Cependant, ils ne le feront pas, tout simplement, parce que s'ils le font, quelles seront les conséquences ?
01:17:36 Ils vont être mis en détention provisoire, alors qu'ils ne mériteraient pas d'être en détention provisoire,
01:17:39 à la place d'autres personnes qui sont beaucoup plus délinquantes et beaucoup plus criminels d'eux.
01:17:43 Ils vont arrêter d'être payés, ils vont être suspendus de leur travail.
01:17:46 Leurs femmes vont se faire expulser de leur logement accordé par logement de fonction.
01:17:50 Les enfants vont se faire, comme on le dit dans le langage courant dans les cités, choper à l'école.
01:17:54 Et donc, du coup, ils vont tout perdre parce qu'ils se seront uniquement défendus.
01:17:57 Donc, on voit bien que les policiers ont un traitement et sont traités actuellement comme des sous-citoyens.
01:18:02 C'est-à-dire qu'ils ne bénéficient pas, non pas d'une génération d'exception, mais d'une génération à charge.
01:18:06 Et comme vous êtes policier aujourd'hui, c'est ce que disent tous les syndicats de police.
01:18:09 Présentation de culpabilité.
01:18:10 Présentation de culpabilité, surtout vous vous dites que c'est le seul métier où vous pouvez, à la fin de la journée,
01:18:13 perdre votre travail, voire perdre la vie, tout ça en ayant agi correctement et respectant la loi.
01:18:18 Si je peux me permettre une observation, parce que je suis amené à former parfois les gendarmes ou les policiers sur l'usage de l'arme.
01:18:23 Et je dis, vous savez, il faut vivre en conscience, c'est-à-dire de faire usage de l'arme ou de ne pas faire usage de l'arme.
01:18:28 Parce que ce n'est pas seulement pour sauver sa propre intégrité que le policier ou le gendarme va faire usage de son arme.
01:18:33 C'est souvent pour sauver la vie d'autrui.
01:18:35 Et ne pas tirer, c'est peut-être malheureusement condamner une personne à mourir parce qu'on n'aura pas neutralisé l'adversaire.
01:18:42 Et vous savez, les deux conditions qui permettent un policier ou un gendarme de tirer, c'est l'absolue nécessité,
01:18:46 la nécessité de sauver la vie d'autrui et la proportionnalité. Est-ce que l'usage de mon arme est l'outil le plus proportionné ?
01:18:53 Et je ne connais pas un policier ou un gendarme qui va faire usage de son arme en se disant
01:18:58 « si j'avais fait autrement, je l'aurais fait ».
01:19:01 Enfin, tout policier ou gendarme bien formé, qui agit avec conscience et conformément aux règles déontologiques,
01:19:09 fait usage de son arme parce qu'il sait qu'il ne peut pas faire autrement.
01:19:12 Et il y arrive, je voulais juste rebondir par rapport à ce qu'a dit tout à l'heure Caroline,
01:19:15 il y arrive que des policiers ou des gendarmes fassent des erreurs.
01:19:18 Et il faut savoir qu'en France, on a l'Inspiration Générale de la Police Nationale et l'Inspiration Générale de la Gendarmerie
01:19:23 qui font un travail formidable d'investigation, donc faisons confiance à nos institutions
01:19:29 et arrêtons de politiser ce qui ne mériterait pas de l'être.
01:19:32 – Attendez s'il vous plaît parce qu'on va continuer à commenter dans quelques instants le déplacement,
01:19:37 en tout cas la visite avec vous Bertrand Descaires, c'est du couple royal.
01:19:40 On a quand même un pape, le pape qui arrive.
01:19:43 – Le souverain pontife.
01:19:44 – Eh oui, le souverain pontife, je vous remercie.
01:19:46 Vous êtes spécialisé aussi en domaine papal ? Royal et papal, ça fait beaucoup,
01:19:52 vous êtes multi-cartes cher ami.
01:19:54 Alors, évidemment c'est une visite là, j'allais dire pour les policiers à haut risque, c'est incroyable.
01:20:00 Il y a une information mais il faudrait qu'elle soit vérifiée,
01:20:03 selon laquelle le pape va aussi visiter les quartiers nord de Marseille.
01:20:07 Donc vous imaginez s'il y a une déambulation, comment ça peut être un casse-tête véritablement
01:20:12 pour nos forces de l'ordre.
01:20:14 Je voudrais qu'on voit d'abord le programme, demandez le programme du pape.
01:20:17 Le voici, il vous est présenté par Sarah Fenzary.
01:20:20 – À peine arrivé à Marseille, vendredi à 16h15, le pape François sera accueilli
01:20:27 à sa descente de l'avion par la Première ministre Elisabeth Borne.
01:20:30 Il se rendra ensuite à Notre-Dame-de-la-Garde afin d'y guider une prière à la Vierge-Marie
01:20:35 avec le clergé Diocésain.
01:20:37 À 18h, il participera à un moment de recueillement au Mémorial des marins
01:20:41 et migrants disparus en mer.
01:20:43 Samedi matin, Emmanuel Macron sera à Marseille où il accueillera le Saint-Père.
01:20:48 Ils se rendront à la séance de clôture des rencontres méditerranéennes,
01:20:51 suivie d'un échange en tête-à-tête avec le président de la République.
01:20:55 En début d'après-midi, le souverain pontife déambulera sur l'avenue du Prado
01:21:00 et c'est à 16h15 que débutera la messe au stade Vélodrome
01:21:03 en présence d'Emmanuel Macron et de 60 000 personnes.
01:21:06 Après l'événement, le pape argentin de 86 ans a rendez-vous à l'aéroport
01:21:11 où l'attend une cérémonie de départ, ainsi qu'un dernier échange bilatéral
01:21:15 avec Emmanuel Macron.
01:21:16 Le souverain pontife prendra son avion en début de soirée
01:21:19 pour un retour à Rome prévu à 21h.
01:21:23 Bien, il sera question de certains sujets.
01:21:26 Je voudrais qu'on parle de la position du pape,
01:21:29 ce n'est pas l'objet évidemment de sa visite,
01:21:32 sur les migrants, sur l'accueil inconditionnel des migrants.
01:21:36 Alors c'est vrai que, Caroline Pilasse, selon vous, vous tous,
01:21:41 est-ce que ce n'est pas surprenant selon la valeur chrétienne
01:21:44 de charité, d'accueil, de partage,
01:21:48 ou est-ce que quand même, face à la situation,
01:21:52 il faut quand même un peu de lucidité, de pragmatisme ?
01:21:54 C'est un pape très social, il ne s'en est jamais caché,
01:21:57 de part, je pense aussi beaucoup, le fait d'être argentin
01:22:00 et d'avoir vu la misère des tout-petits.
01:22:02 Qu'un pape soit altruiste, empathique, ça n'a rien d'étonnant,
01:22:06 comme vous le dites, il fait preuve de charité et de don de soi.
01:22:09 Mais c'est vrai que mélanger la politique et la religion,
01:22:12 je pense que là, pour le coup, il faut faire le distingo.
01:22:15 D'ailleurs, il y a quelque chose qui m'a choquée concernant le souverain pontife,
01:22:19 c'est qu'il a bien précisé qu'il venait à Marseille et pas en France.
01:22:22 Donc déjà, ça en dit long, je trouve, sur sa posture.
01:22:26 Après, je ne veux pas critiquer ce souverain.
01:22:30 Mais je l'entends bien, bien sûr.
01:22:32 Mais il prend en fait des causes pour les migrants, et il a raison,
01:22:36 il y a des drames qui se passent en Méditerranée.
01:22:38 Une personne morte reste une personne morte, c'est un humain,
01:22:41 donc évidemment, ça lui fait quelque chose.
01:22:44 Simplement, j'aimerais aussi, parfois, vu qu'il est quand même un peu politisé sur ce sujet,
01:22:48 qu'il parle des pays d'origine, qu'il parle dans ces cas-là des passeurs
01:22:52 et de leurs attitudes qui sont plus que déplorables.
01:22:55 Et quand la gauche appelle justement à cet accueil,
01:22:58 cuite, j'allais dire, de l'hébergement, de la définition de l'accueil William T,
01:23:04 quand la plupart dorment sous des tentes, etc.
01:23:06 C'est quoi la générosité et l'humanisme quand ça se termine ainsi ?
01:23:10 Non, mais il a un discours qui apparaît comme social,
01:23:12 mais moi je pense que ce n'est pas l'axe principal de son discours.
01:23:15 C'est qu'en fait, le pape est élu sur deux critères.
01:23:18 Le clivage Nord-Sud qu'on avait à l'époque entre les pays dits du Nord,
01:23:21 dits industrialisés, contre les pays du Sud, dits à l'époque du tiers-monde.
01:23:24 Et ensuite, après, une vision aussi très anti-occidentale.
01:23:28 Parce que lorsqu'il parle d'accueil de migrants,
01:23:30 il oublie de parler de la vocation universelle de l'Église,
01:23:32 qui est le développement des pays dits "en retard" et le pays en développement.
01:23:37 Ça, c'est le premier élément.
01:23:38 Le deuxième élément, c'est ensuite le niveau de pauvreté des classes populaires
01:23:41 et moyennes occidentales.
01:23:43 On va parler de la courbe de Milosevic,
01:23:45 qui montre que les classes moyennes occidentales,
01:23:47 les classes populaires se sont paupérisées avec la mondialisation.
01:23:50 Il ne prend pas en compte tout l'ensemble des segments de la pauvreté.
01:23:52 Il a une vision qui est très Nord-Sud, qui apparaît très anti-datée.
01:23:55 Et moi, je trouve que c'est très dommage pour un pape
01:23:57 qui voulait faire entrer l'Église catholique dans la modernité,
01:23:59 qui au final reprend un discours qu'on entendait à l'ONU dans les années 60 ou 70.
01:24:02 On va continuer à en parler.
01:24:04 Revenir aussi, décidément, entre le roi et le pape, on est bien servis.
01:24:07 Mais tout d'abord, on est servis par Michael pour les titres.
01:24:10 Et après le château de Versailles, hier soir,
01:24:12 Charles III a été ovationné ce matin au Sénat.
01:24:15 Le roi d'Angleterre a prononcé un discours,
01:24:17 et en français s'il vous plaît, devant les parlementaires.
01:24:20 Il a notamment affirmé le soutien inébranlable de Londres et Paris à l'Ukraine.
01:24:24 Les séparatistes arméniens accusent l'Azerbaïdjan d'avoir violé le cessez-le-feu.
01:24:28 Des pourparlers se tenaient pourtant ce matin dans la ville de Yevlak.
01:24:31 Selon le dernier bilan, l'opération militaire au Haut-Karabakh
01:24:34 a fait au moins 200 morts et 400 blessés.
01:24:36 Et puis l'Ukraine redoute des mois difficiles
01:24:38 après l'attaque russe de la nuit dernière.
01:24:40 Une attaque qui a visé plusieurs villes et fait trois morts à Kersone,
01:24:43 dans le sud du pays, quelques heures avant le président ukrainien
01:24:46 a fustigé devant la tribune de l'ONU l'agression criminelle de Moscou.
01:24:51 Merci à vous Michael.
01:24:53 On va conclure avec évidemment la visite du roi Bertrand de Kerse.
01:24:57 Ça fait longtemps qu'un responsable n'a pas été applaudi ainsi au Sénat.
01:25:00 Je veux dire sur tous les bancs.
01:25:02 Ça n'arrive pas tous les jours quand même.
01:25:04 C'est pas que c'est étonnant.
01:25:05 Là pour le coup, c'est historique.
01:25:06 C'est du jamais vu.
01:25:08 C'est-à-dire que le roi d'Angleterre est le premier vraiment souverain.
01:25:11 En tout cas en Angleterre, pour les autres, je ne suis pas certain,
01:25:14 mais je pense bien, à se prononcer devant les deux chambres réunies pour le coup.
01:25:18 Alors Elisabeth II l'avait fait, c'était en 2014, on s'en souvient,
01:25:21 mais elle l'avait fait dans la chambre des conférences.
01:25:25 Pas devant les deux chambres réunies.
01:25:26 Donc là pour le coup, ça montre encore vraiment bien
01:25:29 une exception qui confirme la règle, j'ai envie de dire,
01:25:32 pour les rapports qui sont particulièrement chaleureux.
01:25:36 En tout cas, c'est ce que veut cette visite,
01:25:38 renforcer en tout cas les rapports entre la vieille Angleterre et la France.
01:25:42 Et dans un français parfait de la part du roi.
01:25:45 Parce qu'il parle un français parfait, vous savez.
01:25:47 On dit que pour Elisabeth II, le français était la langue des disputes.
01:25:51 Je pense que je vous l'ai peut-être dit hier, je ne sais plus,
01:25:54 puisque c'était la langue dans laquelle c'était certain
01:25:57 que leur personnel ne pourrait pas comprendre ce qu'ils avaient à se dire.
01:26:00 Et Charles III, depuis tout petit, parle le français.
01:26:03 On le voit, on l'a vu hier au château de Versailles,
01:26:05 on le voit encore aujourd'hui, parle en français parfait.
01:26:08 Comme vous, je vous remercie.
01:26:09 C'est normal, vous êtes belge en même temps.
01:26:11 Mais j'ai toujours l'impression que vous êtes anglais.
01:26:13 Excusez-moi.
01:26:14 Vous savez pourquoi je suis triste ?
01:26:16 Non pas que la visite va s'achever, mais quand la visite s'achève,
01:26:19 je vous vois moins sur les plateaux de télévision, sur le mien en tous les cas.
01:26:22 On va me rentrer et on me ressortira.
01:26:25 À chaque parcourement, à chaque visite, évidemment.
01:26:28 Vous reviendrez, Bertrand Descartes. Pourquoi ?
01:26:30 Parce qu'en novembre, si je peux me permettre,
01:26:33 c'était pour que vous présentiez votre livre.
01:26:35 Parce qu'en novembre, en effet, la sortie de mon petit dictionnaire de la royauté
01:26:38 dans lequel on va revenir, vraiment surtout les coulisses
01:26:40 et surtout les petites anecdotes croustillantes concernant cette monarchie.
01:26:43 On l'attend avec grand plaisir.
01:26:45 On rappelle également votre ouvrage, Jonathan.
01:26:47 Merci, Sonia.
01:26:48 Vivre en ville, aux éditions du Sœur.
01:26:50 Je vous remercie.
01:26:51 Merci à vous.
01:26:52 C'était un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:26:53 Je vous dis à très bientôt.
01:26:54 Bel après-midi.
01:26:55 C'est Nelly Dénac que vous allez retrouver dans quelques instants.
01:26:57 de l'instant.
01:26:59 ♪ ♪ ♪