Midi News (Émission du 30/08/2023)

  • l’année dernière
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
Transcript
00:00:00 Bienvenue à vous et bonjour à tous, c'est un plaisir de vous retrouver pour Midi News.
00:00:05 Voici le programme. Un référendum sur l'immigration, c'est ce qu'exige le RN, ce que demande la droite.
00:00:13 La gauche est farouchement contre, sauf sous certaines conditions, Fabien Roussel.
00:00:17 Et puis plus largement, référendum, est-ce la solution au miracle à Panacé ? Nous allons en parler.
00:00:23 Le sujet, insoluble des mineurs étrangers, cette affaire dont on va vous parler est révélatrice de la complexité du sujet, de notre impuissance.
00:00:32 Un mineur étranger relâché dans la nature, un multirécidiviste qui a dérobé un butin de 200 000 euros de montre dans le 16e arrondissement de Paris.
00:00:42 Mais que faire ? 12 ans, il a 12 ans.
00:00:45 Et puis c'est quoi ce grand machin ? Un grand débat, une séance de brainstorming, comme on dit les rencontres de Saint-Denis
00:00:51 entre le président de la République et les chefs de partis au Parlement.
00:00:54 Est-ce que c'est la montagne qui va accoucher de la petite souris verte ? Vous connaissez Olivier Darmes ?
00:01:00 Très bien.
00:01:01 Très bien, vous nous direz si c'est le cas.
00:01:02 Je ne sais pas si elle va courir dans l'herbe.
00:01:04 Celle-ci, peut-être pas.
00:01:06 On vous présentera nos invités dans quelques instants.
00:01:09 Vous connaissez l'équipe, pas même les sociétaires du Mercredi, mais tout d'abord le journaliste, un sociétaire également.
00:01:15 Bonjour à vous, Mickaël.
00:01:16 Je vous remercie. Bonjour Sonia, bonjour à tous. Et à la une de l'actualité, le Gabon et la situation.
00:01:21 On vient de l'apprendre, un des fils du président Ali Bongo a été arrêté ce matin.
00:01:26 Des militaires ont annoncé mettre fin au régime en place.
00:01:29 Une situation préoccupante évoquée par Elisabeth Borne tout à l'heure lors du discours de clôture de la conférence des ambassadeurs et des ambassadrices à Paris.
00:01:37 Écoutez.
00:01:39 Il y a un an, à l'occasion de notre première rencontre collective, j'ai eu l'occasion de vous remercier pour votre mobilisation sans faille face aux défis de notre pays.
00:01:52 Une fois de plus, au cours de cette année, vous avez répondu présent et l'action du réseau diplomatique français a été marquée par la réponse à plusieurs crises majeures.
00:02:05 La guerre en Ukraine qui se poursuit et s'inscrit dans le temps long.
00:02:10 La situation au Soudan et l'organisation remarquable de l'évacuation de nos ressortissants.
00:02:17 Le coup d'État au Niger et désormais la situation au Gabon que nous suivons avec la plus grande attention.
00:02:27 Jean-Luc Mélenchon a réagi sur le réseau social X. Il accuse le président Emmanuel Macron d'avoir "compromis la France dans un soutien jusqu'au bout à l'insupportable".
00:02:39 Dans l'actualité, mauvaise nouvelle pour les consommateurs.
00:02:43 Les acteurs de la grande distribution préviennent qu'il n'y aura pas de baisse des prix alimentaires avant les prochaines négociations avec les fournisseurs.
00:02:50 Les distributeurs étaient d'ailleurs reçus ce matin à Bercy par Bruno Le Maire. Le ministre de l'économie a l'intention de leur demander de prolonger et d'étendre leurs opérations de baisse des prix.
00:03:00 Demain, il recevra les industriels.
00:03:03 Vous l'avez compris, l'inflation n'est pas terminée. L'inflation est toujours là et pour y faire face, les Français ont adopté de nouveaux modes de consommation.
00:03:12 Pour mieux mesurer l'étendue de ce phénomène et la place de l'anti-gaspi dans ces nouvelles habitudes, Too Good To Go a interrogé les consommateurs.
00:03:20 L'étude révèle notamment que plus de 8 Français sur 10 ont adopté des comportements anti-gaspi pour faire face à l'inflation.
00:03:27 Reportage de Mathieu Deveze et Pierre-François Altermat.
00:03:30 Chaque semaine, Aurélia, 26 ans, vient récupérer son panier de course. Des produits alimentaires invendus et sur le point de périmer.
00:03:39 Qu'est-ce que vous avez dans votre panier ?
00:03:41 Alors aujourd'hui, c'est un panier mix. Donc j'ai à la fois des fruits, des légumes. Là, j'ai des tomates, par exemple, des courgettes, des bananes.
00:03:50 Et j'ai aussi des produits frais comme du taboulet, du fromage blanc. Et je vois que j'ai même une part de pizza.
00:03:56 Rappelez-nous le prix.
00:03:57 3,99 euros.
00:03:59 Au lieu de ?
00:04:00 Au lieu de 12 euros.
00:04:01 Soit trois fois moins cher que le prix d'origine. Un panier réservé quelques heures plus tôt sur l'application anti-gaspi Too Good To Go.
00:04:09 L'objectif est simple, mettre en relation les utilisateurs avec les commerçants pour leur permettre d'acheter les invendus à prix réduit.
00:04:17 Et selon une étude de l'application, plus de 8 Français sur 10 ont adopté des comportements anti-gaspi pour faire face à l'inflation.
00:04:24 Il y a bien sûr l'utilisation de l'application Too Good To Go, aujourd'hui avec une augmentation de 30% du nombre d'utilisateurs en l'espace d'un an.
00:04:32 Mais c'est aussi à la maison, comment on va faire des économies. Ça va passer par une réappropriation de la liste de courses et donc d'anticiper davantage ses repas sur la semaine.
00:04:41 Et notamment au travail, on va arriver avec sa gamelle du midi.
00:04:44 Des comportements encore trop peu fréquents. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en France.
00:04:54 On termine avec l'actualité internationale et les propos chocs du compagnon de Georgia Meloni, le journaliste Andrea.
00:05:00 Jean Bruneau a déclenché une polémique hier alors qu'il présentait une émission de télévision.
00:05:05 Il a conseillé aux jeunes filles de ne pas boire d'alcool pour ne pas risquer d'être violées.
00:05:10 On fait le point avec notre correspondante CNews à Rome, Natalia Mendoza.
00:05:14 La polémique enfle en Italie suite au propos du compagnon de la chef du gouvernement italien, Georgia Meloni,
00:05:21 concernant une série de viols qui ont marqué le pays ces dernières semaines,
00:05:25 parmi lesquels celui d'une jeune femme de 19 ans violée par un groupe d'hommes.
00:05:30 Andrea, Jean Bruneau, compagnon de Meloni et présentateur de la chaîne privée Mediaset,
00:05:35 pendant une émission de télévision, il a conseillé aux femmes en substance de ne pas consommer de l'alcool pour éviter de se faire violer,
00:05:45 si tu évites de t'enivrer, je cite, tu évites le risque de te jeter dans la gueule du loup.
00:05:51 C'est une citation des propos qui ont soulevé un véritable tollé ici en Italie,
00:05:56 une vague d'indignation sur les réseaux sociaux avec une avalanche de réactions
00:06:02 qui dénoncent des propos qui culpabilisent les femmes victimes de violences sexuelles.
00:06:08 La polémique a même atteint la sphère politique du pays avec le parti démocrate de centre-gauche,
00:06:14 actuellement à l'opposition, qui parle, je cite, de propos inacceptables, répugnants et offensifs à l'égard des femmes victimes.
00:06:22 Le mouvement 5 étoiles, également à l'opposition, qui demande à la chaîne Mediaset de se dissocier des propos du compagnon de la femme
00:06:32 qui dirige le gouvernement ici en Italie.
00:06:35 Et voilà, chère Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi.
00:06:40 Merci à vous, Mickaël, avec nos invités, Elisabeth Lévy, merci d'être là.
00:06:45 Bonjour Sonia, ravie de vous retrouver.
00:06:47 C'est comme une rentrée des classes.
00:06:49 Oui, c'est la rentrée des classes.
00:06:51 Amara, Olivier d'Artigolle.
00:06:53 Posez mon cartable, je ne fais rien.
00:06:55 Je l'ai vu.
00:06:56 Bientôt l'uniforme et la blouse, Michel Taubes.
00:06:59 On va en parler tout à l'heure.
00:07:01 Michel Taubes, merci d'être là.
00:07:02 Bonjour Sonia.
00:07:03 Avec évidemment votre magazine, l'Opinion internationale, dont vous êtes le fondateur.
00:07:07 Je salue Monsieur le Professeur Kevin Bossuic, qui aura son mot à dire
00:07:11 sur la baïa, vêtements islamiques, sur la solution que certains voient à tous les problèmes,
00:07:17 c'est-à-dire l'uniforme et la blouse.
00:07:19 Mais je voudrais d'abord vous parler de ce sujet.
00:07:22 Alors, sujet insoluble, et on va faire attention aux mots.
00:07:25 Vous remarquerez que très souvent, on parle de mineurs isolés.
00:07:28 Et la plupart des connaisseurs de ce sujet disent qu'ils ne sont pas tellement isolés.
00:07:34 Ils ne sont pas tous mineurs et ils ne sont pas tellement isolés.
00:07:37 On va parler de mineurs étrangers.
00:07:38 Je voudrais vous parler de cette affaire où un mineur étranger a été relâché dans la nature.
00:07:42 Un multirécidiviste qui a 12 ans, qui a dérobé un butin de 200 000 euros de montre
00:07:48 dans le 16e arrondissement de Paris.
00:07:50 Alors, vous voyez évidemment la complexité de la situation.
00:07:52 Il ne peut pas aller en prison et en même temps le laisser comme ça, libre dans la nature.
00:07:56 C'est un vrai problème.
00:07:57 Les explications de Sarah Varni, on en parle juste après.
00:08:01 C'est une information de nos confrères du Parisien.
00:08:05 Ce mineur non accompagné est un adolescent de 12 ans.
00:08:08 Il a été interpellé la semaine dernière dans le quartier de la Goutte d'Or,
00:08:11 dans le 18e arrondissement de Paris.
00:08:13 Il est suspecté d'être l'auteur d'un cambriolage fin juillet dans un appartement du 16e arrondissement.
00:08:19 Il aurait dérobé plusieurs montres de luxe, mais aussi des bijoux d'une valeur de 200 000 euros.
00:08:24 Les techniciens de la police scientifique ont relevé une empreinte.
00:08:27 Une empreinte qui appartient à un jeune sans domicile, qui est déjà connu des services de police.
00:08:34 Les forces de l'ordre diffusent alors son signalement.
00:08:37 Et c'est le 23 août, vers 18h, lors d'un contrôle de la police,
00:08:41 que ce suspect a été contrôlé par les forces de l'ordre.
00:08:45 Il a été interpellé et placé en garde à vue pour ses faits.
00:08:48 L'adolescent garde le silence durant les auditions.
00:08:52 Et comme il s'agit d'un enfant de moins de 13 ans, il est donc remis en liberté le lendemain,
00:08:58 avec une convocation uniquement devant le juge des enfants.
00:09:01 Est-ce qu'on acte là de notre impuissance ?
00:09:04 Écoutez, puis vous réagirez juste après, ce qu'en dit le porte-parole unité SGP Police.
00:09:08 Parce que 12 ans, évidemment, impossible, je vous le disais, pas de passage par la casse-prison.
00:09:13 Et en même temps, on le laisse dans la nature.
00:09:16 On a des mineurs isolés, mais les cas ne sont pas isolés.
00:09:19 Malheureusement, c'est quelque chose de bien fréquent.
00:09:22 De toute façon, quelle va être la solution ?
00:09:24 On sait qu'à cet âge-là, il ne va pas être mis en prison.
00:09:26 On ne sait pas sûr que ce soit d'ailleurs la solution.
00:09:29 Mais quelles vont être les mesures, on va dire, à vocation éducative ?
00:09:33 C'est ça qui est important.
00:09:35 Ce jeune va être remis en liberté, sans issue, sans solution.
00:09:38 Et il va recommettre des larcins, c'est évident.
00:09:41 Il est vrai que l'âge, mais bon, il y a tant d'affaires avec de plus en plus des jeunes gens qui sont impliqués.
00:09:48 12 ans ! 12 ans !
00:09:50 C'est déjà trop tard pour des mesures négatives.
00:09:53 Si vous voulez, si à 12 ans, vous n'avez aucune notion du bien et du mal,
00:09:57 on l'a vu dans d'autres affaires qui ne concernaient pas des mineurs isolés,
00:10:01 mais pas des étrangers.
00:10:04 Donc, si à 12 ans, vous n'avez pas appris le bien et le mal,
00:10:07 le Dr Berger en parle souvent, d'autres gens, ça devient très compliqué.
00:10:11 Il y a peut-être des gens, si vous voulez, en tous les cas,
00:10:13 il faudrait peut-être faire des choses à la dure,
00:10:15 c'est-à-dire dans des centres fermés vraiment.
00:10:17 Il y a deux problèmes en fait là.
00:10:19 Il y a le problème de cette affaire de 12 ans, le coup près, c'est 13, c'est ça ?
00:10:25 - Je crois que c'est très constant pénalement.
00:10:27 - D'accord, peut-être qu'il faut réfléchir à cette question.
00:10:30 Est-ce que le nombre, est-ce que ce sont très très peu de cas ?
00:10:34 Je n'ai pas l'impression, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de cas,
00:10:36 donc peut-être qu'il faut réfléchir.
00:10:37 - Et après un jour, ce sera 10 ans et vous allez abaisser encore.
00:10:39 - Mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:10:40 Je veux dire, vous êtes bien obligés, si la délinquance commence à 10 ans,
00:10:44 mais là je parle de, s'il y a un ou deux cas,
00:10:47 il y a eu même des tueurs de 10 ans, de 6 ans en Angleterre,
00:10:51 mais c'est un ou deux cas, on ne va pas changer la loi pour ça.
00:10:53 Là, il y a ce problème.
00:10:54 Et deuxièmement, il y a cette question des mineurs isolés
00:10:57 qui devient vraiment très problématique
00:10:59 parce qu'apparemment toute l'Afrique et beaucoup d'autres pays savent,
00:11:03 si vous voulez, que quand on est mineur,
00:11:06 une fois posé le pied dans un pays de l'Union Européenne,
00:11:10 si vous voulez, vous faites ce que vous voulez.
00:11:12 Et ça, là aussi, peut-être, il faudrait réfléchir.
00:11:14 - Donc, un puissant problème insoluble ?
00:11:16 - Un puissant, et ça, c'est, je pense, le point clé,
00:11:17 parce que dans les familles de très nombreux pays africains,
00:11:20 ils le savent.
00:11:21 Et donc, en fait, souvent, moi j'ai déjà eu des témoignages,
00:11:24 ils désignent un enfant dans des grandes fratries très nombreuses
00:11:28 pour partir effectivement vers l'Europe et pouvoir arriver coûte que coûte.
00:11:32 Et une fois qu'ils sont sur le sol européen, ils bénéficient des avantages.
00:11:35 Il faut vraiment bien préciser que, encore une fois,
00:11:38 il y a des sous-mineurs, même français, de 12 ans,
00:11:40 qui commettent un délit, voire pire, et ils restent sans appareil.
00:11:44 - C'est pour ça que je dis qu'il y a deux problèmes.
00:11:46 - Et le deuxième point, c'est la situation catastrophique,
00:11:50 les manques de moyens des services sociaux dans notre pays
00:11:53 qui sont incapables, à la faute de moyens et de ressources humaines.
00:11:57 - Mais vous ne pouvez pas dimensionner les services sociaux
00:12:00 à hauteur d'un flux qui ne cesse de grossir.
00:12:03 Vous ne pouvez pas avoir des services sociaux
00:12:05 pour accueillir tous les enfants du monde.
00:12:07 Est-ce qu'on peut se résoudre à dire, très honnêtement,
00:12:11 qu'à 12 ans, il n'y a plus de solution ?
00:12:13 - Je n'ai pas dit qu'il n'y a plus de solution.
00:12:15 - Vous avez dit que si on ne fait plus la différence entre les deux.
00:12:17 - La justice, c'est une solution.
00:12:19 - Il y a plusieurs niveaux.
00:12:20 Il y a le problème des mineurs isolés, dont la gestion repose sur les départements.
00:12:24 Dans certains territoires, c'est impossible.
00:12:26 C'est un premier point.
00:12:27 Deuxième point, c'est vrai que nous sommes saisis par rapport à l'âge, 12 ans.
00:12:32 Moi, il me semble qu'à 12 ans...
00:12:34 - On les demande en moins.
00:12:35 - Oui, mais là, on laisse pèse pour un peu.
00:12:37 - Ce qui nous interpelle.
00:12:38 - Heureusement qu'on garde une part de sidération.
00:12:41 - Mais pas dans les émeutes aussi.
00:12:43 - Oui, la question a été aussi posée sur des primo-délinquants très jeunes,
00:12:48 sur les 100 casiers judiciaires, sur les émeutes,
00:12:50 avec une réponse judiciaire qui a quand même été réelle,
00:12:54 d'après ce que j'ai vu passer.
00:12:56 Il me semble qu'à 12 ans, je sais que ça peut faire débat,
00:12:59 la réponse doit être éducative et sociale, à 12 ans.
00:13:03 - Oui, je sais que ça peut être contesté.
00:13:05 - Mais sans sanctions, c'est ça que tu veux dire ?
00:13:07 - Je ne vois pas, je sais que ça peut être contesté.
00:13:09 - Olivier, ça veut dire sans sanctions ?
00:13:10 - À moins, pour faire un hommage au dernier bouquin de Sainte-Charlandon,
00:13:13 quand on retourne, je provoque bien sûr, sur des réponses rudes.
00:13:18 - Mais pas de sanctions.
00:13:19 - Mais à 12 ans, j'ai encore l'idée que notre société peut mobiliser
00:13:24 des moyens d'accompagnement humain.
00:13:28 - Est-ce que vous gardez ce rêve ?
00:13:30 On a tous envie d'y croire.
00:13:32 - Oui, on le garde.
00:13:33 - Mais il est attaqué tous les jours ce rêve.
00:13:35 - Olivier, vous êtes un idéaliste et j'ai beaucoup de respect pour ça.
00:13:39 - Laissez-le nous ainsi, on en a un, on le garde.
00:13:41 - Moi, j'aime beaucoup Olivier et j'adore qu'il défende comme ça
00:13:44 ses convictions de gauche, puisque ça me rappelle les mêmes
00:13:46 qui sont tombées à la couverture.
00:13:48 - J'aime beaucoup Olivier, mais il n'a pas le monopole de l'idéal.
00:13:57 Et je suis désolé, la politique et l'action publique,
00:14:00 ce n'est pas d'être dans l'idéal, c'est d'être dans la réalité
00:14:03 et de s'adapter aux réalités.
00:14:05 Et c'est aider ces mineurs.
00:14:07 - La belle phrase de Jaurès, partir du réel et aller à l'idéal.
00:14:10 - Et c'est aider ces mineurs que de prononcer des sanctions fermes
00:14:15 et compréhensibles pour ces enfants, pour commencer un travail social.
00:14:18 - Je ne suis pas contrôlé.
00:14:20 - 12 ans, ça correspond globalement à l'âge de mes élèves.
00:14:23 Évidemment qu'à 12 ans, on peut encore rattraper les choses
00:14:26 et heureusement, évidemment qu'il faut des mesures éducatives.
00:14:29 Il faut qu'ils puissent comprendre pourquoi ce qu'ils ont fait,
00:14:32 c'est bien ou c'est mal, ça c'est sûr.
00:14:34 Mais on n'y arrivera pas sans sanctions qui soient fermes.
00:14:37 Olivier, si vous n'avez pas de sanctions,
00:14:39 l'adolescent ne peut pas comprendre pourquoi c'est mal.
00:14:42 Il faut des sanctions peut-être courtes, peut-être modérées au départ,
00:14:45 mais des sanctions qui aient lieu tout de suite.
00:14:48 Parce que quand vous sanctionnez un enfant de 12 ans,
00:14:50 si la sanction a lieu un ou deux, trois, quatre mois après,
00:14:53 ça n'a aucun intérêt. Il faut que ce soit tout de suite.
00:14:56 Non mais là, c'est parce que précisément, il n'y a pas une famille identique.
00:14:59 J'entends, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:15:01 Les policiers ont relevé, les enquêteurs ont relevé une empreinte.
00:15:04 Cette empreinte a donné dans les fichiers, ça a matché comme on dit,
00:15:07 chez un multi-récidiviste. C'est un mineur...
00:15:10 Moins récidiviste.
00:15:11 Tout à fait.
00:15:12 C'est un mineur... Vous avez raison.
00:15:14 Étrange. Ça dépend où vous mettez la barre.
00:15:16 Au bout d'une dizaine de fois, je pense qu'on peut dire
00:15:18 que le multi-récidiviste, il ne va pas se fâcher.
00:15:20 Ah oui, d'accord.
00:15:21 Non, je ne sais pas, mais je pense que c'est ainsi en tous les cas.
00:15:24 On dit, et vous avez raison, et on oublie en plus parce qu'on est
00:15:27 effectivement plein d'idéal et on se dit un enfant, c'est un enfant.
00:15:31 Malheureusement, enfin pas malheureusement, c'est comme ça.
00:15:34 Les gens ne sont pas simplement, si vous voulez, des produits d'une technique.
00:15:39 Ils sont des produits d'une culture.
00:15:41 Donc, vous avez en plus ce handicap que vous avez des gamins
00:15:44 qui généralement, ou pour l'essentiel, ne parlent pas français.
00:15:48 Nos lois, si vous voulez, qui déjà sont assez lointaines
00:15:51 pour un certain nombre de Français.
00:15:53 Ça leur paraît complètement.
00:15:55 Et vraiment, ce que je voulais vous dire, c'est que quand je dis
00:15:59 il faut changer la loi, il faut qu'il puisse être sanctionné.
00:16:02 Ça ne veut pas dire qu'on va les mettre dans un grand cage changé
00:16:04 jusqu'à la fin de leur vie.
00:16:05 Appliquer la loi et puis il y a quand même le sujet.
00:16:07 Non, il faut la changer, il faut la changer.
00:16:09 Elle a été appliquée là.
00:16:10 L'immigration, les flux migratoires, les frontières, et puis la manière
00:16:14 dont les enquêteurs aussi peuvent ou pas se saisir de ce genre d'affaires.
00:16:17 Adrien Spetieri nous résume tout cela.
00:16:22 L'enquête est lancée cette semaine par le gouvernement.
00:16:26 Son but, objectiver les flux et évaluer les difficultés
00:16:30 des départements dans la gestion des mineurs isolés,
00:16:33 de plus en plus nombreux ces dernières années.
00:16:35 Il faut savoir que les mineurs dans la compagnie
00:16:38 étaient estimés, leur nombre, à environ 2500 il y a une quinzaine d'années.
00:16:42 Aujourd'hui, on estime leur nombre entre 30 à 40 000.
00:16:47 Ce qui, évidemment, va provoquer une charge pour les aides sociales à l'enfance,
00:16:52 des départements, qui est estimée à environ 2 milliards d'euros.
00:16:57 Dans les Alpes-Maritimes, par exemple, le nombre de mineurs étrangers
00:17:00 en provenance d'Italie a doublé depuis le début de l'année.
00:17:03 Conséquence, le dispositif d'accueil départemental est saturé.
00:17:07 Autre problème, certains mineurs sont en réalité souvent majeurs.
00:17:11 Certains commettent des crimes et délits.
00:17:14 La moitié des établissements pénitentiaires pour mineurs, les OPM,
00:17:19 sont remplis malheureusement de mineurs étrangers non accompagnés.
00:17:23 Donc il y a une surreprésentativité de cette délinquance.
00:17:27 L'enquête du gouvernement concernera un tiers des départements français,
00:17:31 dont les Alpes-Maritimes.
00:17:33 Un sujet d'Adrien Spiteri et de Mathilde Ibanez.
00:17:37 On poursuit notre débat, beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:17:39 Tout d'abord, Picure, pour le rappel des titres avec Mikaël.
00:17:44 -Le gouvernement lance une enquête flash sur la gestion par les départements
00:17:48 des mineurs non accompagnés étrangers.
00:17:50 Le président des Alpes-Maritimes évoquait en début de semaine
00:17:53 une déferlante migratoire.
00:17:55 Ce matin, la secrétaire d'Etat chargée de l'enfance,
00:17:57 Charlotte Cobell, a précisé sur notre antenne
00:17:59 que le nombre d'arrivées d'enfants isolés sur notre territoire
00:18:02 s'était doublé par rapport à l'année dernière.
00:18:05 Un homme a été tué par balire à Béziers.
00:18:08 Le drame s'est déroulé peu avant minuit.
00:18:10 Selon les premiers éléments, deux individus sont sortis d'un véhicule
00:18:12 et ont tiré sur une autre voiture qui stationnait
00:18:14 dans le quartier de la Deveze.
00:18:16 Blessé à la poitrine, la victime a été transportée
00:18:18 à l'hôpital par des témoins.
00:18:20 Le jeune homme, âgé de 21 ans, est décédé dans la nuit.
00:18:23 Et puis en Ukraine, deux personnes sont mortes ce matin
00:18:25 à la suite d'une attaque massive de drones et de missiles sur Kiev.
00:18:28 L'attaque la plus importante depuis le printemps,
00:18:31 selon les autorités militaires de la capitale ukrainienne.
00:18:33 De son côté, la Russie a également affirmé avoir détruit en mer Noire
00:18:36 quatre bateaux qui transportaient des membres
00:18:39 des forces spéciales ukrainiennes.
00:18:41 Merci à tous.
00:18:43 Alors, c'est la solution miracle, la panacée.
00:18:45 On n'a plus qu'un seul mot à la bouche, c'est le mot ?
00:18:48 Uniforme.
00:18:49 Référendum.
00:18:50 Référendum.
00:18:51 C'est moins qu'une bonne note.
00:18:53 Référendum sur le référendum.
00:18:55 Olivier, il a dit "j'attends que tout le monde se dévoile"
00:18:57 comme au poker.
00:18:59 On dit même préférendum.
00:19:01 Référendum.
00:19:03 Sur l'uniforme peut-être.
00:19:05 Référendum sur l'immigration exigée par le RN,
00:19:07 demandée par la droite, et même une partie de la gauche
00:19:10 incarnée par Fabien Roussel ne dit pas non.
00:19:12 Sous certaines conditions.
00:19:14 On l'écoute, il était l'invité ce matin dans la grande interview
00:19:17 de CNews et d'Europe 1.
00:19:19 Je ne serais pas frileux, par exemple,
00:19:23 si le sujet venait à être abordé,
00:19:25 à avoir à ce que l'on interroge les Français,
00:19:29 comme on parle de référendum à choix multiples.
00:19:32 Posons la question aux Français.
00:19:34 Seriez-vous d'accord pour régulariser,
00:19:37 redonner des papiers aux travailleurs, aux travailleuses,
00:19:41 qui sont sans papiers aujourd'hui,
00:19:43 qui travaillent, qui ont un salaire, qui cotisent,
00:19:45 et qui se retrouvent sans droit,
00:19:47 qui sont parfois soumis à des conditions presque d'esclavagisme ?
00:19:51 Je suis prêt à avoir ce débat avec nos concitoyens.
00:19:54 C'est un beau débat.
00:19:56 Référendum.
00:19:58 Ça y est, on a trouvé la solution à tous les défis,
00:20:00 tous les problèmes.
00:20:02 La question qui pourrait être posée sur l'immigration...
00:20:05 Est-ce que vous êtes d'accord avec le référendum ?
00:20:08 C'est ma question sur le référendum.
00:20:10 Manifestement, la société française a envie d'en débattre.
00:20:14 Parce que si les Français sont aussi nombreux à y être favorables,
00:20:17 c'est qu'effectivement, il y a une demande de débat,
00:20:19 une demande de transparence.
00:20:21 - Attendez, excusez-moi, pardon Michel, mais...
00:20:23 - Mais le problème, c'est quelle question poser ?
00:20:26 Et là, moi j'avais une solution, c'est celle qu'avait dite...
00:20:28 Mais elle est caricaturale.
00:20:30 Celle qu'avait dite le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:20:34 Il avait dit "on va être gentil avec les gentils,
00:20:36 et méchant avec les méchants".
00:20:38 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:20:40 - Mais vous vous plaisantez !
00:20:42 - Mais je sais bien, je vois, sois intelligent !
00:20:45 - Mais non, moi je pense que c'est important de débattre,
00:20:48 parce qu'effectivement, c'est une question centrale pour la société française.
00:20:51 - Pardon, mais d'abord, excusez-moi,
00:20:53 il me semble que nous n'avons pas besoin forcément de référendum pour débattre.
00:20:56 Le référendum, il est fait pour une chose, sortir d'une crise politique,
00:21:00 et effectivement, consulter éventuellement le peuple sur les questions essentielles.
00:21:03 La réalité, c'est que sur cette question, on sait à peu près,
00:21:06 disons, ce que veulent les français.
00:21:08 Si vous leur soumettez quelque chose, il faut leur soumettre un projet de loi.
00:21:11 Le problème, c'est que le référendum s'inscrit dans une séquence de politique intransitive,
00:21:16 de politique gadget, c'est-à-dire qui est son objet à soi-même.
00:21:19 Qu'est-ce qu'ils cherchent pour leur référendum ?
00:21:22 Ils ont réuni des gens, ils ont leur dit "trouvez-moi la question
00:21:25 à laquelle les français répondront oui".
00:21:27 C'est du foutage de figure.
00:21:31 - C'est génial ! Mais pardonnez-moi,
00:21:33 quand vous ne demandez pas l'avis aux français, c'est pas bien,
00:21:36 tout est croisonné.
00:21:37 - On ne vote pas dans ce pays ?
00:21:39 - Non mais, excusez-moi, est-ce que vraiment...
00:21:42 - Chaque convient européenne en 2021, présidentielle en 2021...
00:21:45 - Sonia, sur l'immigration et sur l'école par exemple,
00:21:49 Emmanuel Macron pourrait proposer un projet de loi assez ferme à la danoise, d'accord ?
00:21:54 Il aurait une majorité au Parlement, il aurait une majorité dans le pays, d'accord ?
00:21:58 Il faudrait changer la constitution pour le faire, au demeurant.
00:22:01 Mais pourquoi pas ? Ce que je ne comprends pas, c'est que tout d'un coup,
00:22:04 la démocratie représentative n'existe pas, on n'est pas un pays où on débat.
00:22:09 Et quand on sait... Par exemple, la constitution européenne,
00:22:13 il y avait une surprise, mais là, vous savez parfaitement
00:22:16 quel type de politique veulent la majorité des français.
00:22:19 - Donc c'est un fond d'illusion, c'est de la poudre de perlimpinpin.
00:22:22 - On a effectivement un grand problème démocratique dans le pays.
00:22:25 D'abord, le fait qu'il n'y ait pas eu l'organisation d'un seul référendum
00:22:28 depuis 2005 parce que le résultat, l'expression populaire n'avait pas...
00:22:34 - Convenu. - Convenu, est un vrai problème.
00:22:37 Première chose. Deuxième chose, est-ce qu'il n'y a pas d'autre...
00:22:40 Oui, il y a la démocratie parlementaire. Regardez comment elle est traitée.
00:22:44 Le fait qu'on puisse passer par un 49.3 sur un texte aussi important que les retraites,
00:22:48 ça a abîmé le climat dans le pays. Donc moi, je suis favorable au référendum.
00:22:53 Si c'est sur l'immigration, encore faut-il s'entendre sur qu'est-ce qui est mis
00:22:58 dans le débat sur la table. Ça peut y compris être un projet de loi.
00:23:02 Mais il commence à se murmurer que l'opération d'aujourd'hui consiste à un atterrissage
00:23:06 avec LR et que le texte pourrait être scindé en deux pour renvoyer la partie
00:23:11 sur la régularisation sur les métiers en tension dans un second temps
00:23:15 pour avoir l'atterrissage poétique avec LR.
00:23:17 - Aujourd'hui, tout le monde se précipite. - Il faut le dire, c'est comme ça.
00:23:19 - Il faut le présider aussi pour que tout le monde se réunisse,
00:23:21 qu'on donne la parole au peuple alors qu'il y a quelques mois,
00:23:23 on s'est assis sur le Parlement sur la réforme des retraites.
00:23:26 - Voilà. - On s'est assis sur le Parlement ?
00:23:28 Ah bon, pourquoi, il y a eu un putsch ?
00:23:30 - Non mais on ne dégaine pas un 49.3 sur un texte de cette importance-là.
00:23:36 On va chercher, comme bien même avait les dents, une majorité pour en faire.
00:23:39 - Moi, je vous l'ai dit, le 49.3 ne me paraît pas un crime et il n'y a pas eu de majorité
00:23:43 qu'on voulait pour renverser. - Parce qu'il n'y en avait pas.
00:23:45 - Il n'y a pas eu de majorité pour renverser. Non, c'est ça le 49.3.
00:23:49 - Il n'y a pas eu de majorité pour renverser. - C'est la pause.
00:23:52 - Quelle autre. - Est-ce que vous aimez ça ?
00:23:54 - On n'est pas y on est. - A tout de suite, on se retrouve.
00:23:57 Maintenant, on place au départ. - Nous sommes pour le rétablissement de l'autorité.
00:24:00 - Quelle sera l'initiative d'ampleur annoncée par Emmanuel Macron ?
00:24:08 Le mot de référendum, de préférendum revient dans toutes les bouches.
00:24:12 Y aura-t-il un référendum sur l'immigration ?
00:24:14 Et si tel est le cas, quelle serait votre question ?
00:24:17 C'est la question à privilégier.
00:24:19 Nos invités vont nous dire dans quelques instants de quoi il s'agit.
00:24:21 Mais tout d'abord, les titres à Michael.
00:24:23 - Au Gabon, l'indéfice du président Ali Bongo a été arrêté.
00:24:27 Ce matin, des militaires ont annoncé mettre fin au régime en place.
00:24:31 Un coup d'État est actuellement en cours et vise le président sortant au pouvoir depuis 14 ans.
00:24:35 Et dont la réélection venait d'être annoncée dans la nuit.
00:24:38 Une situation préoccupante évoquée par Elisabeth Borne
00:24:41 lors du discours de clôture de la conférence des ambassadeurs et des ambassadrices à Paris.
00:24:47 C'est à 15h cet après-midi qu'Emmanuel Macron doit rencontrer les chefs de parti.
00:24:51 Un sommet inédit à huit clots dont l'ambition est de trouver des voies
00:24:55 pour faire sortir le pays des blocages au-delà des clivages politiques.
00:24:59 Au programme, deux tables rondes sur la situation internationale
00:25:02 et les réformes institutionnelles suivies d'un dîner sur les questions de société.
00:25:06 Les dirigeants de gauche ont d'ores et déjà prévenu qu'ils ne participeraient pas au dîner.
00:25:10 Qu'ils qualifient de mise en scène médiatique.
00:25:13 Et puis 65% des Français sont favorables à l'organisation d'un référendum sur l'immigration.
00:25:18 C'est le résultat de notre dernier sondage CNews.
00:25:20 Et la question semble divisée au sein des partis de gauche.
00:25:23 32% seulement des électeurs de la France insoumise y sont favorables.
00:25:27 Contre 55% pour le parti socialiste.
00:25:31 Alors ça c'est intéressant. Merci Miquel.
00:25:33 Et les Français ? Ce serait quand même plus intéressant d'avoir l'avis des Français.
00:25:37 Faut-il un référendum sur l'immigration ?
00:25:39 Je vous rappelle que c'est un sujet important l'immigration.
00:25:42 Malgré tout on a tous, je veux dire les parents, les citoyens, etc.
00:25:46 la tête dans la rentrée, l'école, les fournitures, les dépenses, l'essence, les prix alimentaires, etc.
00:25:54 Mais la question on vous la pose quand même.
00:25:56 Et c'est Mathilde Ibanez qui nous résume tout cela.
00:25:59 Dans ce sondage CSA pour CNews, la majorité des Français se dit pour.
00:26:05 Un référendum sur l'immigration à 65% contre 35%.
00:26:10 Concernant les partis politiques, les électeurs de gauche sont majoritairement opposés à ce référendum à 56% contre 44%.
00:26:18 Sauf pour le parti socialiste où 55% d'entre eux y sont favorables.
00:26:23 Au centre, l'avis est moins tranché. 58% sont pour contre 42%.
00:26:29 Et concernant la droite, elle se positionne largement.
00:26:32 83% contre 17%.
00:26:35 Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, va demander l'organisation d'un référendum sur l'immigration à Emmanuel Macron aujourd'hui.
00:26:42 Lors d'une après-midi de discussion suivie d'un dîner où les partis représentés au Parlement seront également présents.
00:26:49 Alors la question, s'il fallait une seule question, même si un référendum permet plusieurs questions, accrochez-vous.
00:26:59 Je commence par la gauche.
00:27:03 Donc je commence par vous, Olivier d'Artigolle.
00:27:08 Je maintiens qu'il n'est pas possible de traiter ce sujet à partir d'une seule question.
00:27:13 Je pense qu'il faudrait mettre au référendum un projet de loi avec la présentation d'une politique migratoire pour répondre à un certain nombre de défis et d'urgences.
00:27:23 Un texte qui pourrait être débattu partout dans le pays.
00:27:27 Moi j'ai une question.
00:27:30 Attendez, chacun son devoir.
00:27:32 Monsieur Taubes, oui.
00:27:34 Êtes-vous pour une immigration à la carte, 100% à la carte, avec pour commencer la régularisation de tous les sans-papiers et étrangers qui travaillent depuis plus de 5 ans et parlent le français,
00:27:51 contre la déchéance de nationalité de tous les bides nationaux qui commettraient des délits graves,
00:27:59 et pour les jeunes qui commettraient des délits avant le 18 ans, c'est-à-dire le jour où ils peuvent devenir pleinement français ?
00:28:06 On peut contester l'intitulé, mais ce sont des questions qui sont aussi légitimes.
00:28:11 Moi c'est, faut-il remettre en cause le regroupement familial ?
00:28:14 Parce que je pense que c'est l'un des problèmes aujourd'hui dans notre pays, et tous ceux qui ont commis par exemple des fraudes documentaires,
00:28:21 qui ont été en prison, qui sont sous OQTF, ne doivent pas pouvoir prétendre à cela.
00:28:25 Pour moi c'est la question majeure.
00:28:27 Elisabeth Lévy ?
00:28:28 Je veux juste préciser...
00:28:30 Non, non, la question.
00:28:31 Non mais avant, excusez-moi, je vais le voir comme Michel, de faire une explication du texte.
00:28:34 Donc, juste, et comme Olivier d'ailleurs.
00:28:37 Et donc, juste avant, je veux préciser, merci, que je ne sais pas que je suis contre un référendum,
00:28:43 c'est que je pense que le problème c'est de ne pas faire une politique qui aille contre les voeux de la majorité des français, et on les connaît.
00:28:51 Donc si vous voulez, c'est pour ça que ça ne me paraît pas absolument dispensable.
00:28:54 Mais s'il faut un référendum, chiche, qu'Emmanuel Macron...
00:28:58 Votre question est très bonne mon cher Kevin.
00:29:00 Qu'Emmanuel Macron demande donc aux français, voulez-vous de ma merveilleuse politique de peuplement, qui sera désormais à l'ordre du jour ?
00:29:10 Je pense que là, si vous voulez...
00:29:13 Avec répartition dans les campagnes, comme avait dit le président.
00:29:16 Il ne posera jamais cette question, évidemment.
00:29:18 Vous savez comment ça se passe en Italie ? Parce que Madame Mélanie avait dit, vous allez voir ce que vous allez voir, j'arrive au pouvoir,
00:29:24 sur le sujet de l'immigration, je vais reprendre tout cela en main.
00:29:27 Mais les choses, cher Francesco De Remigis, qui est notre correspondant en Italie pour CNews, journaliste italien,
00:29:36 les choses sont plus compliquées, les preuves de la réalité.
00:29:40 Oui, bonjour tout le monde.
00:29:43 Oui, elles sont beaucoup plus compliquées, parce que vous parlez de "the day after".
00:29:49 Les "day after" que les migrants sont déjà arrivés en Italie ou en France.
00:29:54 En Italie, le problème, c'est qu'aujourd'hui, en huit mois, il y a eu 108 000 personnes.
00:30:02 Donc c'est vraiment du jamais vu.
00:30:04 Et nous ne pouvons pas espérer que le phénomène se gère tout seul.
00:30:10 Mais c'est à nous, en tant qu'Union européenne, de décider comment faire face.
00:30:15 Et nous l'avons toujours vécu, pendant l'été et l'août, la politique est partie en vacances,
00:30:23 pas l'immigration de masse a fait une pause.
00:30:26 En revanche, l'immigration n'a pas fait de pause, l'immigration de masse s'est poursuivie.
00:30:31 L'Italie et le gouvernement de Giorgio Meloni ont indiqué une solution possible,
00:30:37 pas par la selle, mais une solution à long terme,
00:30:42 c'est d'augmenter légèrement le flux régulier,
00:30:46 mais en même temps, aller discuter avec les différents pays de l'Afrique,
00:30:53 les pays de départ et de transit d'immigrants irréguliers.
00:30:57 Ça, c'est la stratégie du gouvernement italien pour faire face à un phénomène qui ne se gère pas tout seul.
00:31:04 Mais est-ce que c'est à la hauteur de la situation, Francesco ?
00:31:07 On a l'impression qu'il n'y a pas véritablement de rupture par rapport au précédent gouvernement italien,
00:31:14 alors que Mme Meloni a été élue pour, non pas résoudre, personne n'est naïf,
00:31:19 mais en tous les cas apporter quelques solutions rapides, immédiates dans ce domaine.
00:31:24 Personne n'a avec soi-même une baguette magique,
00:31:30 mais il y a des décrets du gouvernement qui sont faits.
00:31:33 Par exemple, le décret Coutreau a introduit des choses à faire pour la semaine à venir.
00:31:40 À partir de la semaine prochaine, par exemple, beaucoup de migrants seront répatriés avec une modalité différente.
00:31:49 Par contre, dans les années passées, c'est nécessaire de faire beaucoup de passages
00:31:57 pour arriver au minimum de répatriation dans les pays.
00:32:00 À partir de la semaine prochaine, avec ce décret Coutreau,
00:32:04 l'Italie va essayer de mettre en place des répatriations très plus rapides,
00:32:11 un mois, deux mois au maximum pour répatrier des migrants irréguliers.
00:32:16 Donc ça c'est la première chose.
00:32:18 La deuxième chose c'est Alampedusa.
00:32:21 C'est une île merveilleuse, une île touristique,
00:32:23 et nous beaucoup d'Italiens avons passé ces vacances à Alampedusa,
00:32:29 mais en même temps il y a une immigration massive qui arrive tous les jours.
00:32:33 Alors qu'est-ce qu'a fait le gouvernement ?
00:32:36 Il a changé la modalité de gestion des centres d'accueil des migrants.
00:32:42 C'est la Croix-Rouge qui aujourd'hui gère les centres d'Alampedusa avec les autorités italiennes
00:32:48 pour faire face à 2000 arrivées par jour au maximum,
00:32:53 mais c'est un nombre jamais vu.
00:32:56 Donc c'est quoi la stratégie de mobilité des forces humaines, des forces techniques aussi,
00:33:03 navires, autobus et autres choses,
00:33:06 pour faire une diffusion dans le reste d'Italie de ces migrants ?
00:33:10 Mais ça c'est une solution immédiate, ce n'est pas une solution de long terme définitive.
00:33:15 C'est pour faire face à l'urgence de l'aujourd'hui.
00:33:18 Bien sûr.
00:33:19 Le gouvernement a l'idée de travailler, pas tout seul,
00:33:23 mais avec ses alliés européens, avec la Commission européenne, pour une solution.
00:33:28 Francisco De Remigis, on vous entend et merci pour toutes ces informations.
00:33:33 Ce qui nous interpelle, c'est que tout change pour que rien ne change.
00:33:38 Moi je crois que la seule solution vraiment rationnelle pour nous, pour l'Italie, pour tout le monde,
00:33:45 c'est d'essayer de réduire les raisons qui font que les gens viennent.
00:33:49 Non mais excusez-moi.
00:33:51 Donc vous allez résoudre les problèmes en Afrique ?
00:33:55 Non, ce n'est pas ça que j'allais vous dire Sonia.
00:33:59 Pardon.
00:34:00 J'allais vous dire que tout simplement les gens viennent aussi,
00:34:02 parce qu'ici il y a des prestations sociales, vous pouvez vivre.
00:34:05 Et que le jour où vous ne résoudrez pas tout,
00:34:08 mais évidemment qu'on fait les Danois,
00:34:11 ils rendent le coup de l'immigration en partie à charge de l'immigré.
00:34:16 C'est-à-dire qu'il n'y a pas que des gens pauvres et démunis de tout qui arrivent.
00:34:20 Il faut arrêter de croire cela.
00:34:22 Donc si vous coupez ce qu'on appelle les pompes aspirantes,
00:34:25 c'est-à-dire le fait que par exemple, revoir cette question des mineurs,
00:34:30 discuter sur un certain nombre de sujets, le regroupement familial évidemment,
00:34:34 l'AME, les prestations, il n'est pas normal si vous voulez que vous entrez illégalement dans le sol d'un pays,
00:34:41 il n'est tout de même pas normal qu'après vous bénéficiez en plus de la solidarité nationale.
00:34:47 Ça pourrait être une question aussi lors d'un référendum.
00:34:50 Est-ce qu'il faut changer ?
00:34:52 Ce sont des questions légitimes et il y a d'autres questions.
00:34:55 L'Institut Montaigne montre par exemple que concernant le vieillissement,
00:34:59 non mais on peut en parler,
00:35:01 que le vieillissement accéléré de notre population
00:35:05 amène à avoir une réflexion sur l'apport migratoire.
00:35:09 Aujourd'hui, 27% des salariés dans le BTP, ce sont des travailleurs immigrés.
00:35:14 Non mais c'est génial que vous le dites, pour vous les gens sont interchangeables.
00:35:18 Je veux terminer, je veux simplement, tu vois, je suis d'accord pour qu'on évoque les sujets que vous avez traités.
00:35:23 D'accord.
00:35:24 Mais on ne laissera croire à personne que ces sujets à eux seuls peuvent clore le débat.
00:35:31 Il y a d'autres questions et d'autres complexités.
00:35:34 Pardonnez-moi, quand vous dites,
00:35:36 je rappelle juste que l'Institut Montaigne a publié cette note qui montre l'apport essentiel en termes de nombre de l'immigration par rapport à la démographie française.
00:35:44 Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas relancer une politique nataliste dans notre pays, c'est familial.
00:35:47 Bien sûr, mais en tout cas pour l'instant l'immigration c'est la solution démographique, c'est ce que vous dites.
00:35:51 Une partie.
00:35:52 Si la solution démographique c'est l'immigration,
00:35:55 si la solution choisie c'est l'immigration,
00:36:00 en fait il faut une immigration choisie.
00:36:02 C'est quelque chose qui est important, il faut qu'on retrouve la maîtrise de nos frontières.
00:36:05 Et il y a, si vous voulez, des décisions qui doivent être prises.
00:36:08 Par exemple, les demandes d'asile.
00:36:10 Moi je suis désolé, les demandes d'asile doivent être faites au niveau des frontières.
00:36:15 Et une personne qui rentre sur le territoire français et qui n'a pas vocation à y entrer ne doit plus pouvoir prétendre finalement à l'asile.
00:36:23 C'est des choses qui sont simples.
00:36:25 Entre l'évocation des principes ici sur un plateau de télévision dans un...
00:36:28 Ce n'est pas un principe.
00:36:29 Ça ce n'est pas un principe.
00:36:30 On fait examiner les demandes d'asile à l'étranger.
00:36:35 Les pays ne s'engagent pas pour ça.
00:36:37 C'est d'ailleurs ce que propose Nicolas Sarkozy.
00:36:39 C'est tout à fait faisable.
00:36:41 Vous m'entendez quand je parle ?
00:36:42 Les pays dans lesquels vous voulez organiser tout cela ne le veulent pas.
00:36:45 On n'a pas cherché.
00:36:47 Ça dépend. Il y a un exemple.
00:36:48 Il faut leur donner les moyens, l'argent.
00:36:50 Il y a un exemple qui marche plutôt pas mal et il faut espérer que ça va durer.
00:36:54 C'est la relation entre le Maroc et l'Espagne qui arrive de concert à contenir...
00:36:59 Heureusement pour nous, heureusement pour nous Européens...
00:37:03 Mais Lila, Ceuta, les deux enclas, vous trouvez que ça se passe bien ?
00:37:05 Avec les murs, avec les barbelés, avec des gens qui meurent quand ils tombent ?
00:37:09 Mais parce que les autorités marocaines ont le courage de faire un travail de gestion
00:37:13 de cette pression migratoire qu'il faut saluer.
00:37:16 Et il y a un autre pays qui est très important, qui concerne l'Italie.
00:37:20 C'est la Tunisie.
00:37:21 L'Union Européenne a signé il y a quelques semaines un accord avec la Tunisie
00:37:25 pour l'aider à gérer la pression migratoire.
00:37:27 Et on y a grand intérêt parce que la plupart des migrants en Italie
00:37:31 viennent aujourd'hui de Tunisie.
00:37:33 Et avec le coup d'État qui vient de se passer au Gabon,
00:37:35 avec ce qui s'est passé au Niger, au Mali et ailleurs,
00:37:38 je peux vous dire que la pression migratoire va augmenter très très rapidement
00:37:41 et elle va devenir ingérable.
00:37:43 Par exemple, hier, l'ancien président Nicolas Sarkozy sur Europe 1 chez Pascal Praud,
00:37:47 il a dit que la crise migratoire ne fait que commencer.
00:37:50 Je vais remercier Francesco Deremegist.
00:37:52 Merci Francesco, c'est toujours un plaisir.
00:37:54 On se retrouvera bientôt, j'espère, dans notre émission.
00:37:57 On a beaucoup de sondages.
00:37:58 Vous avez vu ce sondage sur l'immigration.
00:38:00 Je voudrais vous soumettre ce sondage sans surprise,
00:38:03 mais dans les détails c'est important.
00:38:05 Le sondage sur l'Abaya, sur le port de l'Abaya à l'école.
00:38:09 Vous allez le voir, une écrasante majorité de Français
00:38:12 sont pour l'interdiction de ce vêtement islamique à l'école.
00:38:15 Et ce qui est intéressant, on va voir les détails,
00:38:17 chez les électeurs de gauche, vous allez voir chez les Verts,
00:38:21 une majorité conséquente qui sont pour l'interdiction de l'Abaya.
00:38:25 La France Insoumise, une majorité un peu moins importante,
00:38:29 mais quand même pour l'interdiction de l'Abaya.
00:38:31 Donc voilà des Français qui ne suivent pas, entre guillemets,
00:38:34 qui ne sont pas d'accord avec leur chef respectif.
00:38:36 Il y a un an, un sondage avait indiqué que 80% des enseignants
00:38:39 étaient favorables à l'interdiction.
00:38:41 Oui, mais 20% des enseignants sont pour le port des tenues religieuses
00:38:47 au sein de l'espace scolaire.
00:38:49 Et quand vous prenez les moins de 30 ans, Olivier,
00:38:52 on est quand même environ à 41%.
00:38:55 Donc c'est quand même énorme.
00:38:56 Que des enseignants qui sont censés enseigner la laïcité,
00:39:01 la faire appliquer, ne soient pas d'accord avec elle,
00:39:05 moi ça me pose problème.
00:39:06 Et c'est le problème des enseignants d'extrême gauche
00:39:08 qui gangrènent en effet l'éducation nationale.
00:39:10 Et c'est toujours le même problème.
00:39:12 Et si Gabriel Attal veut affirmer les principes républicains,
00:39:16 il va falloir en effet qu'il lutte contre ces syndicats d'extrême gauche
00:39:19 et contre ces enseignants d'extrême gauche
00:39:21 qui sont souvent sur le terrain tout capotés.
00:39:23 Ce qui est intéressant dans votre sondage,
00:39:25 c'est le nôtre d'ailleurs, c'était pour CNews.
00:39:28 C'est pas un sondage d'un autre média.
00:39:32 Ce qui est intéressant, c'est que Jean-Luc Mélenchon
00:39:36 et la chefferie de la France Insoumise
00:39:39 est parfaitement au fait de cela.
00:39:41 Ils savent parfaitement que sur ces questions,
00:39:43 ils sont en rupture avec une partie de leur électorat.
00:39:46 Mais ils s'en foutent parce qu'ils pensent que le hiatus,
00:39:48 ce qui leur manque aujourd'hui,
00:39:50 ils ne pensent pas qu'ils vont perdre ces électeurs
00:39:53 sur la question de la baïa.
00:39:55 Peut-être qu'ils ont tort parce que ces gens-là
00:39:57 pourraient aller au Parti Communiste par exemple.
00:39:59 Mais ce qui les intéresse, c'est de gagner le Delta.
00:40:03 - Je me suis pas compris.
00:40:04 - Et donc, ce que je voulais juste dire,
00:40:06 c'est que ce que ça annonce, c'est qu'après le déshonneur,
00:40:09 eh bien, viendra la défaite et ça, je m'en réjouis.
00:40:12 - Deux réactions.
00:40:13 Nicolas Sarkozy et ce matin, lors de la grande interview,
00:40:16 Fabien Roussel. On les écoute.
00:40:18 L'ancien président chez Pascal Praud
00:40:26 et Fabien Roussel ce matin dans La Matinale.
00:40:29 - Je trouve que M. Attal a parfaitement raison.
00:40:36 Et quand la matière, son prédécesseur,
00:40:38 avait fait quelque chose d'hallucinant,
00:40:41 en laissant au proviseur le soin
00:40:45 d'analyser abaya par abaya
00:40:48 les intentions, politiques ou non,
00:40:51 de la personne qui portait l'abaya.
00:40:53 Ce qui mettait les proviseurs ou les chefs d'établissement
00:40:56 dans une situation impossible.
00:40:57 - Mais le Conseil d'État ?
00:40:58 - On verra ce qui décidera.
00:40:59 - Fondement juridique ?
00:41:00 - On verra ce qui décidera.
00:41:01 - Est-ce que c'est un vêtement religieux ?
00:41:03 - On verra ce que décidera le Conseil d'État,
00:41:05 mais à un moment donné,
00:41:07 où le droit ne peut pas être déconnecté complètement
00:41:10 de la souveraineté nationale et de l'expression populaire.
00:41:13 - Concernant l'interdiction de l'abaya,
00:41:15 j'appelle aussi à ce que les chefs d'établissement
00:41:18 qui vont se trouver confrontés à de telles situations
00:41:21 le fassent dans la discussion, dans le discernement,
00:41:23 sans exclusion, sans discrimination,
00:41:26 sans exclusion, sans discrimination, sans stigmatisation.
00:41:29 Il y a 150 établissements concernés.
00:41:31 - Stigmatisation, M. Rousseff ?
00:41:33 Vous imaginez le défi pour ces professeurs ?
00:41:35 - Oui, justement. Ils avaient besoin d'une règle.
00:41:37 Ils l'ont, mais je sais que c'est difficile
00:41:40 et ça doit se faire dans le dialogue,
00:41:43 à chaque fois avec l'objectif que l'élève se sente intégré
00:41:47 et qu'il puisse continuer de venir à l'école.
00:41:50 - On continue à en parler avec vous tous.
00:41:53 Tout d'abord, le rappel des titres, M. Mikaël.
00:41:55 - Vous l'évoquiez, Sonia, 82% des Français
00:41:58 se disent contre le port de l'abaya à l'école.
00:42:01 C'est ce qu'indique notre dernier sondage CNews,
00:42:03 une tendance qui se confirme au sein des partis politiques
00:42:06 et même à gauche.
00:42:08 67% des électeurs de gauche sont contre le port de l'abaya à l'école.
00:42:11 Un chiffre qui grimpe à 95% du côté de la droite.
00:42:14 C'est un autre chiffre qui fait froid dans le dos.
00:42:17 Près de 2000 enfants sont contraints en France de dormir dans la rue.
00:42:20 Faute de place, d'hébergement, d'urgence disponible ou adaptée.
00:42:23 C'est le constat fait par la Fédération des acteurs de la solidarité
00:42:27 et Unicef France qui précise que ces chiffres n'ont jamais été
00:42:30 aussi alarmants depuis la mise en place de ce baromètre il y a 5 ans.
00:42:34 Enfin, alors que les relations entre les Etats-Unis et la Russie
00:42:37 se sont fortement restreintes, on fête aujourd'hui les 60 ans
00:42:40 du téléphone rouge. Cette ligne téléphonique directe
00:42:43 entre le Kremlin et la Maison Blanche utilisée pendant la guerre froide
00:42:46 a été créée le 30 août 1963, 10 mois après la crise des missiles de Cuba.
00:42:51 A noter que ce téléphone n'est pas vraiment un téléphone,
00:42:54 il n'a ni cadran ni combiné et surtout, il n'a jamais été rouge.
00:42:59 Et alors la question qui vient, de quelle couleur était-il ?
00:43:02 Très important !
00:43:04 Merci Miquel, ce qu'on sait, c'est qu'on vous retrouve tout à l'heure
00:43:07 pour le journal.
00:43:08 Non, vous n'allez pas réagir à cela Michel.
00:43:10 Si, je voudrais bien. Ils avaient leur téléphone rouge,
00:43:13 mais ils avaient chacun le doigt sur le bouton nucléaire juste à côté.
00:43:17 Oui, mais écoutez, ça fait un peu moins rire vu ce qui se passe en ce moment,
00:43:20 mais vous avez entièrement raison.
00:43:21 Téléphone, oui, effectivement.
00:43:23 Téléphone rouge, c'est quand même, ça rappelle, il y a tout un imaginaire.
00:43:26 Ça nous ramène dans les années 70.
00:43:28 Exactement.
00:43:29 Et aujourd'hui, ce serait avec une machine, le téléphone rouge.
00:43:32 Exactement.
00:43:33 Je voudrais, quand je vous ai dit sur le sondage,
00:43:36 il y a une distorsion entre ce qu'ont dit les chefs à plumes,
00:43:39 si je puis dire, des parties de gauche, mis à part Fabien Roussel,
00:43:42 et quand même leurs électeurs, je voudrais rappeler la teneur
00:43:45 de certaines réactions.
00:43:46 Jean-Luc Mélenchon qui a parlé d'une guerre de religion
00:43:49 et Sandrine Rousseau qui a affirmé qu'au nom du féminisme,
00:43:52 au nom du féminisme, il ne fallait pas intervenir.
00:43:55 Vous voulez nous énerver ?
00:43:56 Non, mais c'est très grave.
00:43:59 Ce n'est pas nouveau, mais si vous voulez,
00:44:01 la compromission des féministes avec les islamistes,
00:44:04 pardon, je retire des féministes, je dis de certaines féministes,
00:44:10 et surtout ce nouveau féminisme avec les islamistes
00:44:13 est tout simplement atterrante.
00:44:15 Moi, c'est vraiment la France Insoumise, je dois dire,
00:44:17 où on a vu quand même des gens dont on sait,
00:44:20 on sait parfaitement que tout ça n'est pas leur...
00:44:24 Mais moi, je veux penser aux professeurs, aux enseignants,
00:44:26 aujourd'hui, s'il y a la règle, si le Conseil d'État
00:44:29 ne suit pas, j'allais dire, ce que met en avant la France Insoumise
00:44:34 et qu'il y a une règle.
00:44:36 Comment vont faire les professeurs ?
00:44:37 Mais comme on a fait pour le voile !
00:44:39 D'accord, mais...
00:44:40 Quand on dit non, c'est non !
00:44:41 Mais attendez, monsieur le professeur,
00:44:43 est-ce qu'il peut y avoir des élèves qui vont dire
00:44:45 "mais non, regardez, c'est pas vraiment...
00:44:47 Pardonnez-moi, mais pour un voile, c'est plus évident,
00:44:49 pour une abaya qui reste une robe pour certains longues...
00:44:52 Mais oui, mais est-ce qu'il peut y avoir des...
00:44:54 La fermeté, ça marche.
00:44:55 Écoutez, pensons aux professeurs, comment ça va se passer ?
00:44:58 Alors, vous allez avoir deux types d'élèves.
00:45:02 Vous avez des élèves avec lesquels la pédagogie va fonctionner,
00:45:05 on va leur expliquer ce qu'est la laïcité
00:45:08 et la nécessité qu'il y a de l'appliquer.
00:45:11 Et vous allez avoir des élèves récalcitrants
00:45:14 qui vont se lancer des défis sur les réseaux sociaux
00:45:17 pour évidemment mettre à mal l'autorité des enseignants,
00:45:20 l'autorité du chef d'établissement
00:45:22 et l'autorité de l'école de la République.
00:45:24 À partir de ce moment-là, il faut absolument
00:45:26 qu'il y ait des sanctions qui soient fermes
00:45:28 et que les enseignants et les chefs d'établissement
00:45:31 ne soient pas livrés à eux-mêmes.
00:45:33 Il y a eu la création des référents en laïcité
00:45:35 qui pourront être une aide précieuse
00:45:39 et je pense que les rectorats ainsi que les ministères
00:45:42 seront derrière les personnels.
00:45:44 Mais ça va être compliqué.
00:45:45 Mais si ce n'est pas le cas,
00:45:46 certains mettent en avant l'idée de l'uniforme, de la blouse.
00:45:50 Alors vous allez voir, restez avec nous.
00:45:52 Très bonne idée.
00:45:53 Vous allez voir, on a retrouvé une archive de l'INA.
00:45:55 La première manière, c'est qu'on imposerait l'uniforme
00:45:57 parce qu'on n'est pas capable d'imposer à des élèves
00:45:59 d'enlever leur abaya.
00:46:00 Donc c'est une forme de soumission ?
00:46:02 Oui, je trouve qu'on peut avoir un débat sur l'uniforme
00:46:05 mais dire qu'on ne va pas s'en sortir avec l'abaya.
00:46:08 Donc l'uniforme pour tout le monde.
00:46:10 Vous allez nous expliquer la pose et on se retrouve.
00:46:12 Restez avec nous.
00:46:13 Archive de l'INA, justement, on me demandait,
00:46:16 c'était dans les années 60, ce que vous pensez de l'uniforme.
00:46:19 Et aujourd'hui, on a posé la même question.
00:46:21 Peu ou prou, vous allez voir les réponses.
00:46:23 Midi News, la suite, bienvenue à vous.
00:46:30 Si vous nous rejoignez à l'instant avec nos camarades,
00:46:33 nos invités, tenue exigée.
00:46:35 Pas seulement à Midi News, évidemment.
00:46:37 Vous êtes parfaits à l'école.
00:46:38 Alors faut-il parler de tenue scolaire, de blouse, d'uniforme ?
00:46:42 Vous me direz.
00:46:43 Et la couleur, s'il vous plaît.
00:46:44 Bleu marine, bleu plein ?
00:46:46 C'est pas mal, le bleu marine.
00:46:47 Vous voyez, c'est très joli, Sonia, le bleu marine.
00:46:49 Et regardez, Michael, ce bleu magnifique.
00:46:51 Le ciel est le bleu gris souris.
00:46:53 À vous, pour le journal, Michael.
00:46:56 Et à la une de l'actualité,
00:46:58 le gouvernement lance une enquête flash sur la gestion
00:47:01 par les départements des mineurs non accompagnés étrangers.
00:47:06 Le président des Alpes-Maritimes évoquait en début de semaine
00:47:09 une déferlante migratoire.
00:47:10 Écoutez ce qu'en disait ce matin Charlotte Cobell,
00:47:13 la secrétaire d'État chargée de l'Enfance.
00:47:15 Elle était interrogée sur notre antenne.
00:47:17 On est dans une situation de reprise des flux migratoires
00:47:26 et donc des jeunes, se prétendant mineurs non accompagnés,
00:47:29 qui arrivent vers les départements pour être évalués.
00:47:32 Il y a donc une forme de bouchon qu'il nous faut évaluer
00:47:36 pour pouvoir apporter l'aide de l'État à ces départements
00:47:39 parce que mon objectif, c'est que ces enfants, ou pas d'ailleurs,
00:47:42 soient évalués très très vite pour être dans le bon dispositif très très vite.
00:47:45 Sinon, ils attendent parfois très longtemps,
00:47:49 parfois jusqu'à 6 ou 8 mois avant d'être évalués.
00:47:52 Ce n'est pas acceptable.
00:47:53 Donc on a fait des propositions au président du département des Alpes-Maritimes.
00:47:56 On a mis en lien des associations pour l'aider à la mise à l'abri
00:47:59 et à l'évaluation. Il faut que ça s'accélère.
00:48:02 82% des Français se disent contre le port de la baïa à l'école.
00:48:07 C'est ce qu'indique notre dernier sondage CNews,
00:48:10 une tendance qui se confirme au sein des partis politiques et même à gauche.
00:48:13 67% des électeurs de gauche sont contre le port de la baïa à l'école,
00:48:17 un chiffre qui grimpe à 95% du côté de la droite.
00:48:21 Et toujours sur la question de la baïa,
00:48:24 Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste,
00:48:27 était interrogé sur ce sujet ce matin sur CNews.
00:48:30 Il prône la discussion à l'instar de l'exclusion. On l'écoute.
00:48:34 Concernant l'interdiction de la baïa, j'appelle aussi à ce que les chefs d'établissement
00:48:39 qui vont se trouver confrontés à de telles situations
00:48:42 le fassent dans la discussion, dans le discernement, sans exclusion,
00:48:46 sans discrimination, sans exclusion, sans discrimination, sans stigmatisation.
00:48:51 Il y a 150 établissements concernés.
00:48:53 Stigmatisation, monsieur Roussel ? Vous imaginez le défi pour ces professeurs ?
00:48:56 Oui, justement. Ils avaient besoin d'une règle. Ils l'ont.
00:48:59 Mais je sais que c'est difficile et ça doit se faire dans le dialogue.
00:49:03 À chaque fois avec l'objectif que l'élève se sente intégré
00:49:08 et qu'il puisse continuer de venir à l'école.
00:49:11 Mauvaise nouvelle pour les consommateurs.
00:49:14 Les acteurs de la grande distribution préviennent qu'il n'y aura pas de baisse des prix alimentaires
00:49:19 avant les prochaines négociations avec les fournisseurs.
00:49:21 Les distributeurs étaient d'ailleurs reçus ce matin,
00:49:24 abercis par Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie,
00:49:26 à l'intention de leur demander de prolonger et d'étendre leurs opérations de baisse des prix.
00:49:31 Les précisions de notre journaliste éco-éric de Riedmatel.
00:49:34 La priorité pour les grands distributeurs, les supermarchés et les hypermarchés,
00:49:39 c'est de rouvrir au plus vite les négociations avec les industriels,
00:49:43 ceux qui font les marques.
00:49:44 Parce que pour l'instant, rien ne bouge. C'est un mur.
00:49:46 Il y a seulement 15 grands groupes industriels qui ont accepté de baisser les prix
00:49:50 sur les 50 sur le marché.
00:49:52 Donc, Bruno Le Maire doit prendre une décision rapide.
00:49:55 Peut-être qu'il annoncera une réouverture des négociations
00:49:57 sans attendre le 31 mars, sans non plus attendre peut-être la fin de l'année.
00:50:01 Il faudrait, comme au Portugal, reprendre les négociations avec les industriels.
00:50:05 Peut-être que cela aura lieu, ce serait une surprise, dans les jours ou les semaines qui viennent.
00:50:09 En attendant, la grande distribution confirme que les Français continuent
00:50:13 de se détourner des marques connues en France pour aller vers les marques distributeurs.
00:50:17 Seulement 15 marques aujourd'hui ont accepté de baisser les prix sur les 50 existantes.
00:50:21 Donc, s'il n'y a pas une négociation qui reprend rapidement,
00:50:25 rien ne changera sur le front des prix.
00:50:27 Je rappelle que l'inflation actuellement alimentaire en rythme annuel est toujours de 12%,
00:50:32 alors que partout ailleurs en Europe, elle commence à baisser.
00:50:35 Et puis attention, si vous êtes propriétaire d'une résidence secondaire,
00:50:39 vous pourriez subir une hausse de la taxe d'habitation de 5 à tout de même 60% selon votre commune.
00:50:46 Depuis un décret paru samedi dernier, ce sont 3600 communes au lieu de 1300
00:50:51 par an à qui l'Etat donne cette possibilité, parmi elles la ville de Port-Nichet en Loire-Atlantique
00:50:56 où Mickaël Chahut s'est rendu.
00:50:58 "Cette petite maison de 60 m2, il y a 10 ans, ils ont senti passer la pilule."
00:51:06 "Une nette augmentation de l'ordre d'environ 150 euros."
00:51:10 "Les services ne sont pas plus importants, donc je ne comprends pas l'objet de cette augmentation."
00:51:17 C'est précisément 188 euros par an de plus pour les 5800 résidences secondaires de Port-Nichet
00:51:24 qui représentent 40% des logements de la ville.
00:51:27 Cette augmentation de taxes était nécessaire pour maintenir cet équilibre fragile, explique-t-on à la mairie.
00:51:33 "Ca permet une recette supplémentaire de 1 million d'euros par an pour la mairie
00:51:37 qu'on a fléchée pour l'acquisition de terrain, ce qui nous permet de proposer une offre de logement abordable aux résidents à l'année."
00:51:43 Port-Nichet a triplé son budget d'acquisition de foncier pour créer des lotissements aux prix encadrés
00:51:49 réservés aux habitants permanents, comme Damien et sa famille.
00:51:52 "Il y a eu un projet qui allait se lancer ici sur Port-Nichet, lotissement primo-excédent,
00:51:58 qui permettent aux jeunes d'investir et puis de rester sur la côte surtout. C'est 30% moins cher."
00:52:06 En augmentant cette taxe d'habitation pour les résidents secondaires,
00:52:10 Port-Nichet veut rester une cité balnéaire qui vit toute l'année par opposition à la station qui ne bouge que l'été.
00:52:17 Et voilà pour l'essentiel de l'actualité. Sonia, place à présent au débat avec vos invités.
00:52:23 Merci à vous, Mickaël. On va traiter l'un des sujets de votre journal, évidemment sujet d'importance, préoccupation majeure des Français.
00:52:30 Vous le voyez, vous le ressentez tous les jours avec l'inflation qui n'a pas du tout disparu, loin de là,
00:52:36 les prix des fournitures scolaires, les prix de l'alimentation et puis une forme de camouflet.
00:52:40 On va en parler dans quelques instants alors que Bruno Le Maire a affirmé qu'il fallait mettre la pression
00:52:45 sur les industriels et sur les responsables de la grande distribution.
00:52:48 Mais tout d'abord, je vous le disais, tenue correcte exigée. Chacun sa tenue.
00:52:52 Vous voulez un uniforme, une blouse, une tenue scolaire, bleu marine, bleu clin, bleu ciel.
00:52:57 Messieurs, je ne vous regarde pas, vous êtes tous enfoncés. Vous aussi, Sarah.
00:53:02 Mais non, on en est presque là pour certains.
00:53:05 Moi, quand j'étais écolière, on mettait des blouses, des tablis. Alors, ils n'étaient pas tous de la même couleur.
00:53:11 C'était d'ailleurs aussi, je veux dire, évidemment une manne pour les publicitaires, les vendeurs, etc.
00:53:17 Parce que, évidemment, tout le monde n'avait pas le même.
00:53:20 Et je pense qu'on peut effectivement lancer une réflexion jusqu'au collège pour cela.
00:53:26 Ce qui me gêne, si vous voulez, c'est qu'on prétende régler comme ça le problème de la baïa.
00:53:30 C'est qu'on ne parle de cela que par Don Michel.
00:53:33 Mais on en parle aujourd'hui, précisément à cause de cela.
00:53:38 - Il faut aussi le consumérisme effréné, les marques mises en avant.
00:53:42 - Oui, mais c'est pour ça que je vous dis, ce qui me gêne, c'est la coïncidence dans le temps entre les deux débats.
00:53:47 - Ça fait tout le temps qu'on dit le retour à l'uniforme.
00:53:49 - Oui, mais on nous dit quand même, excusez-moi, que ça va être très difficile pour les professeurs.
00:53:52 Je redis juste et je m'arrête là.
00:53:54 Et qu'en général, quand on dit non, ça marche. Ce qui ne marche pas, c'est le flou.
00:54:00 Donc disons non à la baïa et par ailleurs réfléchissez.
00:54:03 - Non mais Elisabeth, l'école n'est pas un fast-food.
00:54:07 C'est-à-dire le slogan "venez comme vous êtes" ne doit pas s'appliquer à l'école.
00:54:11 - Ni à la France.
00:54:12 - L'uniforme, ce n'est pas qu'une question liée à la laïcité ou à la baïa.
00:54:16 Ça permet de lutter contre le harcèlement scolaire, de lutter contre le consumérisme,
00:54:20 de créer finalement un sentiment d'appartenance.
00:54:23 Parce que quand vous avez un uniforme et que vous le portez à l'extérieur,
00:54:26 vous êtes fiers d'appartenir à tel ou tel établissement.
00:54:30 Donc à un moment donné, il faut sortir de l'idéologie.
00:54:33 Dans plein de pays, on porte l'uniforme à l'école.
00:54:36 Aux Etats-Unis, au Mexique, etc.
00:54:38 - Mais non, mais n'allez pas si loin. En Guyane.
00:54:40 - Mais en Guyane. Tout à fait. Ou encore dans le 60. En Seine-et-Marne.
00:54:44 Au sein de l'internat de sourdins en Seine-et-Marne, on porte l'uniforme.
00:54:47 Ou dans les lycées militaires.
00:54:49 - Non mais dès sa nomination, Gabriel Attal a dit qu'il proposerait des expérimentations
00:54:55 sur le port d'un uniforme ou d'un vêtement commun à tous les enfants.
00:54:59 Moi, je regrette qu'il ait choisi la voie de l'expérimentation.
00:55:02 Emmanuel Macron cherche des bonnes idées pour faire consensus
00:55:06 et retisser le sens de la nation dans notre pays.
00:55:09 Et bien, qu'il annonce que dans tout le pays d'ici un an,
00:55:12 ce sera le retour de l'uniforme.
00:55:13 Voilà une mesure qui effectivement serait très forte, qui serait mobilisatrice.
00:55:18 Et j'insiste sur un point, notamment parce qu'il a également parlé du harcèlement scolaire.
00:55:22 Mais souvent, le harcèlement scolaire, ça commence sur la façon dont un enfant s'habille.
00:55:27 De façon un petit peu différente des autres.
00:55:29 Et c'est le début d'un harcèlement qui ne s'arrête plus.
00:55:31 Donc ce serait aussi très utile contre le harcèlement scolaire.
00:55:35 On gagnerait sur tous les tableaux.
00:55:37 - Moi, j'y vois une diversion.
00:55:38 Vous vous rendez compte, et je suis d'accord avec Elisabeth Lévy,
00:55:41 c'est pas une manière de répondre à la question de la baille à l'eau.
00:55:43 Vous vous rendez compte quand même qu'on va vers cette rentrée scolaire
00:55:46 avec un nombre inquiétant de postes vacants,
00:55:49 qu'il n'y aura pas d'enseignants devant toutes les classes.
00:55:51 Vous vous rendez compte, et félicitations aux municipalités
00:55:54 qui ont des dispositifs pour mettre en place les fournitures scolaires gratuites,
00:56:01 qu'on va vers une inflation sur les prix de leur entrée,
00:56:03 où les familles sont en grande difficulté.
00:56:05 Vous vous rendez compte qu'il manque 6000 conducteurs de bus scolaires,
00:56:09 alors qu'on nous avait dit l'an dernier que ce serait réglé.
00:56:12 Qu'il y a des articles qui circulent sur l'école inclusive,
00:56:14 sur l'accueil des élèves handicapés,
00:56:16 où il y a encore un grave problème dans notre République,
00:56:19 sur cette question-là qui devrait être normalement réglée,
00:56:22 sur une société développée comme la nôtre.
00:56:24 Donc vous allez voir que…
00:56:25 - Vous allez parler du niveau aussi, à mon avis ?
00:56:26 - Oui, quand même.
00:56:27 - Mais je peux parler du niveau, je peux parler de rémunération des enseignants,
00:56:30 de leur formation, de tout ce que vous voulez.
00:56:32 Ça alimente mon moulin qui est de dire qu'il y a un nombre de questions
00:56:36 très sérieuses qui sont absolument pas traitées au bon…
00:56:39 - Je suis d'accord avec Olivier.
00:56:40 Il y a une forme de diversion pour ne pas parler de…
00:56:42 Je ne dis pas que ce n'est pas important,
00:56:44 pour parler quand même des préoccupations.
00:56:45 - Mais justement, moi j'ai apprécié que Gabriel Attal soit le premier
00:56:48 à reconnaître une chose qui vous classe normalement dans le camp du mal,
00:56:52 c'est d'extrême droite, il paraît dire cela,
00:56:54 c'est que le niveau a terriblement baissé.
00:56:57 Et je rappelle son chiffre,
00:57:00 qui est qu'un élève de 4e aujourd'hui
00:57:05 a le niveau d'un élève de 5e il y a…
00:57:10 - C'est normal parce qu'en même temps on a perdu une année scolaire.
00:57:13 - Non, franchement arrête Olivier.
00:57:16 - Mais aussi, pas que mais aussi.
00:57:18 - Non mais Olivier, il y a aussi eu dans l'éducation nationale…
00:57:21 - Le cas, le nom d'or.
00:57:22 - Le mot exigence.
00:57:23 - Je suis d'accord.
00:57:24 - Il y a aussi eu dans l'éducation nationale le pédagogisme d'ailleurs
00:57:29 qui a été mis en avant par le président de la République,
00:57:31 c'est-à-dire des méthodes totalement absurdes,
00:57:34 par exemple le fait que l'élève devait construire lui-même son propre savoir
00:57:37 sur le terrain, ça équivaut à ce qu'il soit tout seul face à ses propres difficultés.
00:57:42 Cette lubie complète de mettre les adultes au même niveau…
00:57:47 - Ne me jetez pas à plein de choses.
00:57:49 - Il y a bien des programmes.
00:57:51 - On a renoncé à la dictée, on a renoncé à la lecture et ça il faut…
00:57:54 - Peut-être qu'on va renouer avec l'uniforme.
00:57:56 Certains veulent l'expérimenter et parlent maintenant de tenue uniforme.
00:58:01 C'est ce qu'a dit par exemple Louis Alliot, père Peignan, écoutons-le.
00:58:05 - On va avoir là une idée un peu du paysage éducatif à la fois local et français
00:58:15 parce que je pense que c'est une nécessité, je pense que c'est attendu par les parents d'élèves,
00:58:20 par beaucoup d'enseignants.
00:58:22 Le ministre, j'allais dire, a lancé la balle avec son affaire d'Abaya,
00:58:26 et bien ça permettrait de régler les problèmes d'Abaya et du reste.
00:58:30 - Oui, mais cela dit, ce qui est bien aussi dans l'uniforme et dans toutes sortes d'autres mesures
00:58:36 qui seraient formidables, c'est que l'école doit renouer avec la contrainte.
00:58:39 L'école ce n'est pas un lieu démocratique, ça n'est pas dans la société,
00:58:42 ce n'est pas McDon, on ne vient pas comme on est.
00:58:44 C'est un lieu de contrainte et on apprend.
00:58:47 La contrainte et l'effort, ça c'est l'un.
00:58:49 - Le plaisir aussi quand même.
00:58:50 - Non, on n'a pas besoin de l'école pour apprendre le plaisir, excusez-moi.
00:58:53 - On peut y aller avec le sourire.
00:58:54 - Le plaisir d'apprendre.
00:58:56 - Attendez, la contrainte ne s'oppose pas au plaisir.
00:58:58 - Quel mercredi tard.
00:58:59 - La contrainte ne s'oppose pas au plaisir.
00:59:01 Je dis simplement que la mission de l'école est d'y bien au plaisir justement.
00:59:06 Ce n'est pas d'être bienveillant, d'être gentil, ce n'est pas ça.
00:59:09 Et quand Emmanuel Macron dit d'un côté, il y a 13 fois le mot autorité dans son entretien au point.
00:59:15 Et quand il dit cela d'un côté et qu'il faut arrêter avec l'hypocrisie,
00:59:19 et que d'un autre côté, il nous explique qu'on va tester l'école flexible.
00:59:25 Alors c'est quoi l'école flexible ?
00:59:26 C'est que les élèves pourront apprendre debout, à genoux, assis.
00:59:31 Je trouve que c'est vraiment dégoûtant de ne pas dire couché,
00:59:33 parce qu'après tout, pourquoi cette discrimination avec la position couchée ?
00:59:37 Donc d'un côté, on va leur dire de mettre l'uniforme,
00:59:40 et de l'autre côté, faites comme vous avez envie.
00:59:42 - Mais c'est le même qui dit que les élèves devront maintenant se lever quand l'enseignant...
00:59:46 - Non, c'est son ministre qui le dit justement.
00:59:48 - Ah c'est à ta place.
00:59:49 - J'entends ce que vous dites, vous êtes d'afro-conservateurs, c'était mieux avant.
00:59:53 Et justement, avant...
00:59:54 - C'est très modeste.
00:59:55 - Ça fonctionne.
00:59:56 - Alors on a des images d'archives ?
00:59:58 - Ah, merci, merci, on les regarde.
01:00:00 C'est un peu vieux, mais ça reste très actuel.
01:00:02 - On nous interdit les cheveux dans le dos, les cheveux décolorés,
01:00:08 le maquillage, les lunettes fumées, le sac à main,
01:00:13 les pantalons, les collants de couleur, les talons rouges.
01:00:19 - Pensez-vous que votre directeur a eu raison de vous interdire les chandails à col roulé ?
01:00:24 - Non, parce que le col roulé sert à tenir chaud, il est bon l'hiver,
01:00:31 et le col roulé avec le pull vert empêche de prendre le blazer ou la veste élégante
01:00:38 qui même à travers un tablier se salive.
01:00:41 - Les blue jeans ?
01:00:42 - Oui, parce que ça fait mauvais genre.
01:00:44 - Les chaussures de basket ?
01:00:46 - Il a bien eu raison, parce que les chaussures de basket font les pieds plats.
01:00:51 - Les cheveux trop longs pour les garçons ?
01:00:53 - Ça fait aussi mauvais genre et ça fait sale.
01:00:56 - On vous oblige à porter une blouse, jusqu'à quelle classe ?
01:00:59 - Toutes les classes sont obligées de porter de la blouse.
01:01:01 - Même la vôtre ?
01:01:02 - Même la mienne.
01:01:03 - Alors pourquoi n'en portez-vous pas ?
01:01:04 - Parce que je suis contre la blouse, je trouve que la blouse détruit toute personnalité,
01:01:08 puis enfin quand on voit dans la cour ça fait uniforme un peu,
01:01:11 alors moi je suis contre la blouse, ça me plaît pas.
01:01:13 Mais évidemment je suis obligé de la mettre, je la mets dans les cours,
01:01:15 mais dès que je peux m'en débarrasser, je l'enlève.
01:01:17 - Vous avez l'impression que vous travaillez mieux ou moins bien avec une blouse ?
01:01:20 - C'est la même chose, mais enfin, je sais pas, lorsque j'ai une blouse,
01:01:24 je me sens un peu diminué, j'ai l'impression qu'on me considère comme un petit garçon,
01:01:29 puisque quand je n'ai pas ma blouse, ça fait plus étudiant, je sais pas,
01:01:32 ça me plaît, je préfère ne pas avoir de blouse.
01:01:34 - Ça vous rajeunit un peu trop d'avoir une blouse ?
01:01:36 - C'est ça, oui.
01:01:37 - Vous avez une blouse qui ne me paraît pas bien propre, monsieur.
01:01:39 - Effectivement, elle est assez sale.
01:01:41 - Depuis combien de temps ne l'avez-vous pas lavée, ou fait laver ?
01:01:43 - Depuis à peu près 6 mois.
01:01:45 6 mois, à peu près.
01:01:47 Mais à l'école, la mode est d'avoir une blouse sale.
01:01:49 - Pourquoi ?
01:01:50 - C'est une mode comme ça, par exemple, l'ancien camarade s'ennuie dans un cours,
01:01:54 il faut dessiner dans la blouse, cours de dessin,
01:01:56 on ne sait plus très bien quoi faire, on met des couleurs sur la blouse du camarade.
01:02:00 - Alors, incroyable.
01:02:02 - Et on se l'est dit sur le niveau de l'expression, du langage.
01:02:08 - Même pour les questions des journalistes.
01:02:10 - Non mais franchement, les jeunes s'expriment d'une façon qui devrait nous faire...
01:02:16 Ce n'est pas un an qu'on a perdu, excusez-moi.
01:02:20 - C'est des décennies.
01:02:22 - C'est vrai que là, c'est assez sidérant.
01:02:24 - On voit le niveau, ils se tiennent dans leur réponse.
01:02:27 - Ce serait intéressant de connaître l'origine sociale, qu'est l'école, à quel niveau...
01:02:32 Tous les enfants, peut-être sur ces années-là, il ne faut pas trop idéaliser aussi.
01:02:38 - Je vais vous injecter de la couleur de 1960, on passe à 2023, regardez.
01:02:42 - On va prendre un peu de...
01:02:44 - On a posé la question, la même.
01:02:47 - Ça avait l'air concentré, au lieu de se concentrer sur "moi je suis habillée comme si, lui il a ce style, elle cela".
01:02:52 - Ce n'est pas forcément nécessaire, parce que tout le monde peut avoir la liberté de s'habiller comme il faut.
01:02:56 - Je pense que c'est mieux que chaque étudiant trouve son style, enfin chaque collégien trouve son style, etc.
01:03:01 - Comme ça, tout le monde est pareil, il n'y a aucune différence en ce qui concerne les marques et tout le bazar qui va avec.
01:03:07 - Voilà pourquoi je ne suis pas de peintre.
01:03:08 - Je suis pour, parce que comme ça, on s'habille tous de la même manière et il n'y a pas de différence.
01:03:13 - Mais vous imaginez dans 40 ans, quand on va repasser cet extrait qui sera à une archive, on va dire "mais qu'est-ce qu'il parlait bien ?"
01:03:19 - Vous êtes optimiste Sonia, vous voulez dire que nous allons continuer en fait.
01:03:25 - Voilà, moi je prends toujours l'exemple de Guyane et Guadeloupe, ça se passe très bien, il n'y a pas de problème, je ne comprends pas pourquoi il y a tant de débats sur l'uniforme.
01:03:34 - Moi je l'ai porté, c'était anti-hippie.
01:03:36 - C'était quoi, bleu marine, c'était comment ?
01:03:38 - Oui exactement, exactement.
01:03:40 - Bleu marine et un liseré blanc.
01:03:41 - On peut commencer à le tester sur le plateau l'année prochaine ?
01:03:44 - Nous ne sommes pas à l'école, mais la semaine prochaine c'est la rentrée scolaire, donc comme le ministre a proposé au directeur d'établissement de tenter la chose,
01:03:53 il faut espérer qu'on va avoir dès la semaine prochaine ou dans un mois, des écoles qui porteront...
01:03:58 - C'est peut-être un peu rapide pour la semaine prochaine.
01:04:00 - Il faut changer le règlement intérieur, donc il faut un conseiller d'administration, c'est plus compliqué.
01:04:04 - Je voudrais qu'on parle, on va parler dans quelques instants de la grande initiative, de grande ampleur, notre grand président qui reçoit dans une... non ?
01:04:13 - Dans un établissement où on porte l'uniforme.
01:04:15 - C'est le nouveau conseil national de la refondation, il avait annoncé hier, non ?
01:04:19 - Voilà, c'est un grand machin bidule, chouette chose, etc.
01:04:22 - Mais ça va être aussi bien que le... comment ça s'appelait le machin pour l'écologie ? Pardon, le conseil...
01:04:28 - Le Grenelle ?
01:04:29 - Non, il y a eu un conseil citoyen, vous avez voulu en mettre là.
01:04:32 - Vous ne nous prenez pas comme ça, président.
01:04:34 - Ça ressemble à un conclave, il paraît qu'il n'y aura pas de photos, il n'y aura pas de vidéos...
01:04:38 - C'est une tendance citoyenne.
01:04:39 - Avant d'en parler...
01:04:41 - Les dirigeants vont devoir laisser leur téléphone à l'entrée ?
01:04:43 - Mais ça devrait être la même chose dans les écoles, non ?
01:04:45 - Mais ça devrait être la même chose sur un plateau de téléviseur, je vois que votre téléphone met tout d'abord...
01:04:49 - Je ne suis pas le seul.
01:04:52 - Dis donc, tu étais un bon camarade, toi, quand on te dit un truc, tu dis "je n'étais pas le seul".
01:04:58 - Mais qui est cet interlocuteur qui ne sait pas que vous êtes en direct et qui ne regarde pas Midi News ?
01:05:03 - Je vais le gronder tout à l'heure.
01:05:05 - Ah, très bien.
01:05:06 - Il a aussi essayé de gronder les responsables des anciennes de grandes distributions, mais ça n'a pas marché.
01:05:12 - Bruno Le Maire, c'est un sujet important.
01:05:14 - Les prix alimentaires, il n'y a pas du tout, du tout, du tout de baisse, au contraire depuis un an, c'est une augmentation.
01:05:20 - Tous ceux, nous-mêmes, évidemment, qui font les courses, mis à part certains ministres, le voient bien, à l'ANU.
01:05:26 - Bruno Le Maire, Eric Derec, matin à dix, on n'a pas réussi à faire plier, si je puis dire, la grande distribution.
01:05:32 - Attention, là, on touche à un sujet extrêmement sensible.
01:05:35 - Les fournitures scolaires, la mauvaise nouvelle de la rentrée avec le carburant, la taxe foncière et ça...
01:05:42 - Un cocktail explosif.
01:05:44 - Ah oui.
01:05:45 - Vraiment. Et première des préoccupations de la rentrée pour des millions de gens.
01:05:48 - Et la défaite de la politique, puisqu'on ne cesse de nous jouer depuis quelques mois.
01:05:54 - Vous allez voir ce que vous allez voir. Nous obtiendrons les résultats et l'inflation sera réglée en partie.
01:06:01 - Or, ce n'est pas... C'est la direction opposée que nous prenons, avec une attitude de la grande distribution qui manque, d'après moi,
01:06:09 - dans ce climat national de crise, d'un comportement à la hauteur des enjeux. C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui relève maintenant...
01:06:17 - Le profit, ça va.
01:06:18 - C'est aussi des patrons.
01:06:19 - Oui, mais à un moment donné...
01:06:21 - Je suis d'accord.
01:06:22 - À un moment donné, sur les marges...
01:06:23 - Mais d'ailleurs, la plupart, même petits patrons, disent "attends, la crise économique, elle va venir".
01:06:27 - Et elle va pénaliser les...
01:06:29 - La croissance chez nous est supérieure à celle de nos voisins. Le chômage a baissé, il est passé de 9 à 7%. Les usines ouvrent.
01:06:36 - Bon, mais c'est quand même... Pardon si...
01:06:39 - J'étais juste sur l'idée, sur les produits de première nécessité, le panier de choses dont on ne peut pas...
01:06:44 - Oui.
01:06:45 - Le blocage des prix est quelque chose qu'on doit pouvoir reconstruire.
01:06:48 - Alors, c'est un peu ce que j'allais vous dire, c'est-à-dire que nous sommes dans un pays libéral, et soit vous faites une loi, si vous voulez, pour dire "maintenant, vous allez faire ça", vous faites une loi, vous faites voter une loi, c'est comme ça que ça se passe.
01:07:01 - Parce que, allez voir les patrons, ils se roulaient par terre devant eux, et arrivez ensuite en n'ayant rien obtenu, parce que vous n'avez pas, si vous voulez, le pouvoir de le faire,
01:07:10 donc vous êtes le gouvernement, vous êtes dans un rapport de force, et dans ce rapport de force, la seule solution, c'est de voter des textes ou de prendre des circulaires, je ne sais pas, je suis pas assez au fait des subtilités.
01:07:22 Mais là, cet aveu d'un... Parce qu'il ne faut pas leur demander, il faut dire "c'est la loi, c'est la règle".
01:07:28 - Attention, là, les coups de massue sont en train de s'enchaîner, taxes foncières, on a fait la liste, là, vraiment, le carburant, et Fabien Roussel a dit très justement,
01:07:36 et d'ailleurs, il a fait état d'indifférence, et vous qui nous regardez, vous le voyez, entre les régions, vous faites votre plein dans le sud de la France et dans le nord, c'est incroyable, la distorsion.
01:07:45 - 50 centimes. - 50 centimes, ce n'est pas rien.
01:07:48 - C'est plus cher où, pardon ? - Mais quand tu reviens de vacances, sur les routes du soleil.
01:07:53 - Ah oui, évidemment, sur les routes du soleil, exactement. Et pendant ce temps, est-ce qu'on n'est pas un peu déconnectés nous-mêmes, en train de parler de la grande initiative, de grande ampleur, de notre grand président ?
01:08:05 - Pour dire que c'est déconnecté, quand même. - Oui, mais Olivier disait que le pouvoir d'achat est la priorité des priorités pour nos concitoyens, mais c'est déjà le cas depuis deux ou trois ans.
01:08:15 C'est le cas depuis des années, plus encore que les questions de sécurité, et je pense que cette impuissance de Bercy, elle est extrêmement grave.
01:08:23 Elle a, dans le passé, coûté très cher à certains politiques plutôt de gauche, Lionel Jospin qui avait avoué qu'il ne pouvait pas tout faire en matière économique,
01:08:31 François Hollande également, je crois que c'était en Lorraine. - Donc c'est le plus grand danger.
01:08:36 - Oui, et ça pourrait être une étincelle qui, à la rentrée, mettrait le feu au niveau social. - On va en parler, on va marquer une pause, et quand même, on va aller à Saint-Denis.
01:08:46 On va d'abord passer par l'Elysée où se trouve Florian Tardif. J'aimerais comprendre. Une réunion, vous mettez autour de la table que des gens qui ne sont pas d'accord.
01:08:55 Un peu comme vous. À la fin, à quoi ? Ah, des désaccords ! - À la pub ! - Voilà ! Emmanuel Macron va constater la même chose que moi.
01:09:04 Avant d'installer, je le dis à tout de suite.
01:09:06 Bon appétit à vous si vous nous rejoignez à l'instant. Je dis ça avec un petit peu sourire parce que c'est vrai qu'il est quelle heure ? Il est 13h30.
01:09:16 On parle un petit peu de repas, de cuisine politique. - Nous allons parler d'un plat tunisien. - Je ne sais pas si ce sera servi au rencontre de Saint-Denis,
01:09:26 mais c'est vrai qu'il y a eu une petite polémique micro-colline, comme on dit, sur le fait que la gauche ne voulait pas assister au dîner ce soir
01:09:32 parce qu'elle ne s'imaginait pas dîner avec fast avec le président de la République. Et quand il aura dit qu'il y aura des plateaux européens, ok, on vient.
01:09:39 Mais il a surtout dit qu'on va parler de faire nation après le repas. Donc on va faire faire nation après le repas.
01:09:44 - Donc il vaut mieux rester ? Il a resté. - D'ailleurs, il n'a pas vraiment une chance de revenir. - Les titres, c'est à vous, chers amis.
01:09:51 - Aucun point défice du président Ali Bongo a été arrêté ce matin. Des militaires ont annoncé mettre fin au régime en place alors qu'un coup d'État est actuellement en cours
01:10:00 et vise le président au pouvoir depuis 14 ans, dont la réélection venait d'être annoncée dans la nuit.
01:10:05 C'est un chiffre qui fait froid dans le dos. Près de 2000 enfants sont contraints aujourd'hui en France de dormir dans la rue faute de place, d'hébergement, d'urgence, disponibles ou adaptées.
01:10:15 C'est le constat fait par la Fédération des acteurs de la solidarité et Unicef France qui précise que ces chiffres n'ont jamais été aussi alarmants depuis la mise en place de ce baromètre il y a 5 ans.
01:10:25 Enfin, alors que les relations entre les Etats-Unis et la Russie se sont fortement restreintes, on fait aujourd'hui les 60 ans du téléphone rouge, cette ligne téléphonique directe entre le Kremlin et Washington,
01:10:36 utilisée pendant la guerre froide. Elle a été créée le 30 août 1963, 10 mois après la crise des missiles de Cuba. A noter que ce téléphone n'est pas vraiment un téléphone, c'était plus un fax
01:10:46 qui servait à transmettre des messages écrits. Il n'a jamais été rouge et vous me posiez la question tout à l'heure Sonia, figurez-vous, j'ai vérifié, à l'origine, il était en bois.
01:10:56 Merci, vous êtes vraiment le fin limit. Vous avez vu le journaliste ?
01:11:00 Oui, ça c'est l'investigation.
01:11:02 Merci Michael. Autre journaliste, investigateur reconnu, Florian Tardif qui est à l'Elysée, qui va nous parler des rencontres de Sonia. On a beaucoup de questions Florian.
01:11:12 Vous êtes en duplex, je vais vous demander de rester avec nous là.
01:11:14 J'imagine.
01:11:16 Quelques minutes pour le débat. D'abord, comment s'appellent ces rencontres ? Est-ce qu'il y a un titre officiel ?
01:11:22 Je ne sais pas s'il y a un titre officiel. On appelle ça les rencontres informelles de l'école de la Légion d'honneur de Saint-Denis.
01:11:32 Les rencontres de Saint-Denis ?
01:11:36 Oui, les rencontres de Saint-Denis.
01:11:40 L'objectif, Florian, je pense qu'il est un peu plus précis que la dénomination.
01:11:46 L'objectif, Sonia, de ces rencontres qui se dérouleront à l'école de la Légion d'honneur de Saint-Denis, qui est un lieu neutre, c'est ce qu'on nous précise dans l'entourage du Président de la République.
01:11:58 Il n'y aura aucune interférence également, puisque la présence des conseillers des uns et des autres n'est pas autorisée.
01:12:04 Il n'y aura pas la possibilité d'utiliser son téléphone portable pour communiquer avec l'extérieur, puisque des brouilleurs seront même installés dans la salle.
01:12:12 L'objectif de cette réunion informelle, reprenons le terme, c'est de faire émerger un consensus.
01:12:18 C'est ce qu'on nous dit au sein des équipes du Président de la République.
01:12:23 Comprenez que faire émerger un consensus, c'est faire émerger une majorité sur un certain nombre de sujets qui seront abordés tout à l'heure.
01:12:30 Tout simplement parce que, et on le rappelle assez régulièrement, Sonia, le Président de la République, ne bénéficie plus d'une majorité absolue.
01:12:36 Et s'il ne veut pas utiliser de 49.3, par exemple, sur le texte "asile et immigration", il faut qu'il trouve des alliés.
01:12:42 Et donc, cette réunion va lui permettre de sonder les uns et les autres.
01:12:45 Restez encore avec nous, Florian.
01:12:47 Alors, quand le Président gouverne seul, qu'est-ce qu'on dit ?
01:12:52 "Oh, dictateur, regardez, en France, nous sommes dans une dictature, c'est un autocrate."
01:12:58 Quand il invite les gens, regardez, la montagne va accoucher d'une cisterne.
01:13:02 Excusez-moi, mais est-ce qu'il a besoin de ça ?
01:13:04 Non mais excusez-moi.
01:13:05 Est-ce qu'il a besoin de ça ? Il y a un ministre des Relations avec le Parlement qui peut parfaitement...
01:13:10 Qui est-il ?
01:13:11 Euh... C'est Olivier Véran, non ? C'est le force-parole ?
01:13:17 Je crois que c'est Franck Riester.
01:13:18 Riester, absolument.
01:13:19 Il me semble.
01:13:20 Bravo.
01:13:21 Et donc, non mais, ce que je veux dire, c'est que...
01:13:23 Mais ce que je veux dire, c'est le Président...
01:13:24 Oui, mais moi, ce que j'essaye de vous dire, c'est que la réalité, c'est que réunir des gens des partis politiques pour discuter avec eux,
01:13:32 à mon avis, vous n'avez pas besoin de tout ce tralala.
01:13:34 Vous pouvez parfaitement le faire, d'ailleurs, de façon beaucoup moins annoncée, à grands frais d'eux, la grande initiative.
01:13:43 Toute cette grande initiative, c'est donc de réunir les représentants des partis politiques en France.
01:13:48 Mais, excusez-moi, pourquoi est-ce qu'on a besoin de faire ça ?
01:13:51 Il les a d'ailleurs invités à l'Elysée avant.
01:13:53 Et il ne l'a pas fait pendant les coups de patte.
01:13:55 Et il sait parfaitement quelle majorité il pourrait avoir sur l'immigration,
01:13:58 s'il fait une loi gentillette pour dire qu'il faut régulariser trop de gens, il aura la gauche, et sinon il aura la droite.
01:14:05 Charles Chaudier, Karl Offuard...
01:14:08 Oui.
01:14:09 A combien de fois, à combien de reprises le Président de la République a fait des grandes annonces ?
01:14:12 Ah, bah ça...
01:14:13 Des grandes messes, quasiment, on pourrait dire.
01:14:15 Ça se passe tout près de la Basilique Saint-Denis.
01:14:17 Oui, oui.
01:14:18 Bonjour à Saint-Denis, le trépas, c'est ce qui le fait pire.
01:14:20 Le grand débat qui n'a abouti à pas grand-chose.
01:14:24 Le Conseil national de la Refondation qui n'a abouti à rien.
01:14:27 Moi, la seule chose que je voudrais souligner, et nous parlions tout à l'heure de l'uniforme,
01:14:31 ça se passe au lycée de la Légion d'honneur.
01:14:34 Ah, oui.
01:14:35 Et figurez-vous que ce lycée, c'est un lycée de jeunes filles,
01:14:37 public, puisque c'est les enfants dont les parents ont eu la Légion d'honneur,
01:14:43 ou l'ordre national du mérite, ou service rendu à la nation au niveau militaire.
01:14:48 Très bon lycée.
01:14:49 Vous savez quoi ? Ces enfants, ils portent l'uniforme.
01:14:51 Peut-être qu'une idée qui pourrait en sortir, c'est un consensus pour appeler cette réforme pour notre pays.
01:14:58 Vous adorez que sa fille, justement, est dans cette école, avec effectivement l'uniforme, etc.
01:15:02 Bon, ça c'est un peu les à-côtés.
01:15:04 Mais je voulais vous faire rire sur le mot "grand".
01:15:06 Allez-y, ça peut rire.
01:15:07 Pardon, mais parce que c'est Jonathan Siksou, qu'on voit souvent sur ses plateaux,
01:15:10 qui publie un très bon livre, qui m'a fait remarquer que sous Louis XIV,
01:15:14 tout ce qui s'appliquait au roi était dit "grand", avec un G majuscule, s'il vous plaît.
01:15:18 Même son opération de la fistule, on appelait ça "la grande opération".
01:15:23 Mais vous avez raison.
01:15:24 Mais toi, t'es trop peu dans la dénomination.
01:15:26 Là, c'est la grande initiée.
01:15:28 La grande rencontre.
01:15:29 Le problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'il n'est jamais dans l'action, il n'est que dans la communication.
01:15:34 Et il pense que les émeutes vont tout effacer, puisque c'est à partir de ce moment-là qu'il a dit qu'il fallait faire nation.
01:15:39 Donc tout ce qui s'est passé avant, apparemment, on ne doit plus y faire référence.
01:15:44 Mais moi, il y a quelque chose qui me choque, c'est qu'au cours de ces émeutes,
01:15:47 le gouvernement, Madame Borne, Monsieur Macron, n'ont pas fait le bon diagnostic.
01:15:52 Ils nous ont ressorti en effet l'excuse sociale, alors que le problème, c'est un problème identitaire,
01:15:57 avec des jeunes qui se sont érigés contre la République et contre la France.
01:16:02 Et tant qu'on ne comprendra pas cela, de toute façon, Emmanuel Macron sera condamné au butisme.
01:16:07 Il faut bien préciser ce qui se passe aujourd'hui.
01:16:09 On a donc l'ensemble des représentants des partis politiques, partis politiques qui ont été,
01:16:13 dès le début du macronisme, mis sur le côté en disant "ça c'est l'ancien monde".
01:16:18 Donc là, il fait appel à eux.
01:16:20 Trois thèmes, rien que ça, l'international, nos institutions, notre vie démocratique,
01:16:26 et après le repas, faire nation.
01:16:28 Donc à vouloir parler de tout, on sait très bien qu'on ne parle de rien,
01:16:31 on ne peut approfondir et creuser aucun sujet, et avec l'idée qu'il pourrait en sortir quelque chose.
01:16:38 Comme il a pu le faire croire sur le grand débat, comme il a pu essayer de le faire croire sur le conseil national.
01:16:44 Donc la pièce est déjà écrite, et il y a quasiment un comique de répétition.
01:16:48 C'est-à-dire qu'il y a quelque chose aujourd'hui qui abîme profondément l'autorité politique et présidentielle.
01:16:55 Avec des mots quand même creux, pardonnez-moi, c'est beau faire nation, mais c'est la même chose que vivre ensemble.
01:16:59 J'ai repris l'indiclé.
01:17:01 Faire nation mais vivre ensemble.
01:17:03 Et reciviliser, mais alors comment ? Comment vous recivilisez ? Vous avez une baguette de recivilisation ?
01:17:07 Non mais vu l'état du pays, c'est quand même... parce que Olivier a parlé de comique de répétition,
01:17:12 c'est vrai, en même temps ça devient de moins en moins comique.
01:17:15 Oui, il y a tant.
01:17:17 Moi je vois ce qui se passe par exemple en Afrique, l'influence de la France est en train de foutre le camp partout,
01:17:25 y compris en Europe d'ailleurs, et en Afrique je ne vous dis pas, en Asie-Pacifique n'en parlons même pas.
01:17:31 Non mais vraiment, on voit bien, si vous voulez, qu'aujourd'hui il y a quand même des problèmes urgents
01:17:37 et que tout se baratin, franchement.
01:17:40 Est-ce qu'on peut espérer, Florian Tadif, malgré tout, pour l'intérêt du pays, des décisions, des actions, des premières pistes ?
01:17:48 On parle de référendum, de préférendum, quand sera-t-il ?
01:17:51 Je pense qu'effectivement, Sonia, l'un des objectifs de cette réunion, qui pourrait durer plusieurs heures, jusqu'à 10 heures,
01:18:00 nous dit-on en tout cas au sein de l'entourage du président de la République,
01:18:05 si la discussion se fait à bâton rompu sur un certain nombre de sujets,
01:18:10 c'est justement d'aboutir potentiellement à l'organisation d'un ou plusieurs référendums.
01:18:15 Alors Olivier Véran, qui a tenu le compte rendu du Conseil des ministres tout à l'heure, a dû s'expliquer sur cette question
01:18:21 et on nous précise dans l'entourage du président de la République que ce dernier a envie, effectivement,
01:18:26 aujourd'hui d'organiser un référendum ou des référendums,
01:18:30 c'est-à-dire qu'il pourrait y avoir une journée qui sera organisée dans un temps assez court,
01:18:37 donc assez prochainement, d'un référendum sur plusieurs questions qui seront peut-être abordées tout à l'heure.
01:18:44 Ça serait l'un des objectifs de cette réunion informelle avec les chefs de parti.
01:18:49 - Mais si il n'y a qu'une question, on peut en faire une question pour ou contre le pouvoir en place.
01:18:55 - Vous vous mettez dans une même pièce Jordan Bardella et Eric Ciutti-Emmanuel Bonpart,
01:19:00 qu'est-ce qu'il en sort ? Qui en sort d'abord ?
01:19:03 - Nous ferons vous y aller !
01:19:06 - Ce sera peut-être un match de boxe, mais on n'en saura rien puisqu'il n'y aura ni images, ni photos.
01:19:11 - Vous croyez qu'on n'en saura rien ?
01:19:13 - En tout cas, il y en a une qui a fait la fête aujourd'hui, c'est Marine Le Pen.
01:19:16 Il y a eu l'interview de Nicolas Sarkozy qui a dit que le RN était un parti républicain,
01:19:21 et là Emmanuel Macron met le RN au même plan que les autres partis politiques.
01:19:26 Donc on sent bien qu'il y a une légitimité qui est en train de monter autour de ce parti.
01:19:31 Il n'a pas forcément le choix, mais j'ai entendu des membres de la Macronie,
01:19:34 il y a encore quelques semaines et quelques mois,
01:19:36 raconter que le RN n'appartenait pas à l'arc républicain et qu'il fallait l'en exclure.
01:19:40 - C'est vrai d'ailleurs, Florian Tardif, le président, qui a aussi appelé le président du RN,
01:19:45 Jordan Bardella, comme il l'a appelé Eric Ciotti, pour préparer ces rencontres.
01:19:50 On voit qu'il y a une forme quand même de mise en avant, de respect aussi, tout simplement, démocratique et républicain.
01:19:58 - Oui, mais de respect de l'ensemble des chefs de parti, puisque comme vous le précisez,
01:20:04 uniquement Jordan Bardella et Eric Ciotti ont été appelés par le président de la République,
01:20:09 ce qui n'a d'ailleurs pas plu aux autres participants de cette réunion informelle qui se déroulera tout à l'heure.
01:20:15 Manuel Bompard en a notamment parlé sur les réseaux sociaux,
01:20:18 dénonçant le fait que certains participants étaient d'ores et déjà mieux traités que d'autres.
01:20:25 Donc Jordan Bardella et Eric Ciotti.
01:20:28 Et d'ailleurs, lorsque l'on a posé la question tout à l'heure au proche du président de la République,
01:20:32 à savoir pourquoi il avait appelé Eric Ciotti et Jordan Bardella,
01:20:36 pendant une dizaine de minutes, une quinzaine de minutes, on a botté en touche.
01:20:40 Tout simplement parce qu'effectivement, on n'avait pas la réponse.
01:20:43 On a peut-être une réponse, je vais vous la donner, puisque c'est tout simplement parce que,
01:20:49 et on en parlait tout à l'heure, il cherche une majorité.
01:20:51 Or, la majorité potentiellement qu'il peut trouver, ça serait avec les Républicains,
01:20:57 voire parfois avec le Rassemblement National.
01:20:59 C'est d'ailleurs ce qui s'est passé lors de l'année qui vient de s'écouler.
01:21:01 - Très bien, mais Florent, est-ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est le porte-parole du gouvernement qui l'a dit,
01:21:05 aucune porte n'est fermée, mais si, un référendum sur la réforme des retraites,
01:21:09 à moins d'être complètement, je vais dire... - Suicidaire, peut-être.
01:21:13 - Suicidaire, c'est le mot, eh bien, il est évidemment exclu aujourd'hui, totalement.
01:21:19 - Sonia, cette porte est définitivement fermée, et on me l'a précisé tout à l'heure, oui.
01:21:23 - Mais je veux poser une question à Florian, parce que c'est un peu l'idée,
01:21:25 venez avec vos idées, on va voir ce qu'on peut en faire quand même,
01:21:28 il y a même certaines idées, comme le référendum sur la retraite est retoqué,
01:21:32 mais il y a une forme d'amateurisme dans la préparation de cette journée,
01:21:37 puisque des responsables politiques ont appris que le troisième débat,
01:21:43 et après ce repas qui a fait couler beaucoup d'encre, le groupe Lyot n'est pas traité,
01:21:49 or quand on connaît la situation à l'Assemblée nationale,
01:21:53 normalement il faut traiter ce type de composante politique,
01:21:57 si on veut aller vers des majorités quand même, serait-elle Ricrac.
01:22:01 Donc il flotte toujours, ce n'est pas la première fois, ce côté un peu...
01:22:06 - Trouvez-moi une idée !
01:22:08 - Peu assuré, peu préparé.
01:22:11 - Qu'est-ce qui ressort, Florian ?
01:22:13 - Mais vous l'avez compris, c'est finalement un gadget politique aujourd'hui,
01:22:18 quelle est la situation au Parlement ?
01:22:20 Il est impossible pour la majorité, et on l'a vu lors des débats,
01:22:24 que ce soit sur la réforme des retraites ou sur d'autres sujets,
01:22:27 de trouver aisément une majorité avec les groupes de gauche,
01:22:31 y compris avec le groupe Lyot.
01:22:33 Aujourd'hui, la majorité, pour faire passer un texte,
01:22:36 se trouve chez les Républicains ou parfois avec les députés du RN.
01:22:41 Donc là, effectivement, et vous l'avez très bien identifié,
01:22:44 si Emmanuel Macron rassemble l'ensemble des chefs de partis politiques en France
01:22:50 lors de cette réunion informelle, en réalité, il souhaite plutôt tenter
01:22:55 de trouver une alliance de circonstance sur tel ou tel texte
01:22:58 avec des députés des Républicains ou des députés du RN,
01:23:02 tout simplement parce que les autres députés ne sont pas enclins
01:23:05 à travailler avec la majorité.
01:23:07 - Merci beaucoup, Florian, merci pour toutes ces explications.
01:23:10 On vous retrouve évidemment tout au long de nos éditions.
01:23:12 Tout à l'heure, Michel, est-ce que ce n'est pas un président
01:23:15 qui veut se remettre tout simplement aussi, j'allais le dire, au centre du jeu ?
01:23:19 Vous avez une course, une guerre à la succession qui est enclenchée
01:23:22 avec son ministre de l'Intérieur, avec le ministre de l'Économie
01:23:25 également, dont les ambitions aussi ne sont pas très cachées.
01:23:28 - Oui, je pense qu'à court terme, il a raison, il se remet au centre du jeu.
01:23:33 Nicolas Sarkozy lui a quand même un peu volé la vedette,
01:23:36 Gérald Darmanin le week-end dernier.
01:23:38 Après, s'il veut absolument aller à un référendum,
01:23:41 parce que c'est effectivement ce que l'on sent,
01:23:43 il a envie de passer au-dessus des corps constitués
01:23:46 pour s'adresser directement aux Français.
01:23:48 C'est un risque considérable, parce que s'il venait à perdre,
01:23:52 comme ça risque d'être le cas, vu le climat ambiant,
01:23:55 un référendum, quel que soit le sujet, la question,
01:23:59 il risque lui-même d'être moins démoli.
01:24:01 - Il ne va pas prendre de risques.
01:24:03 - Il y aura des garde-fous.
01:24:04 - À mon avis, il ne va pas prendre beaucoup de risques.
01:24:06 Ça va être un peu à ce que la pluie mouille.
01:24:08 - Je pense qu'il va retenir les leçons de l'histoire.
01:24:10 - Pas un cadre de participation très faible, voire même un risque de non.
01:24:13 - Ça dépend de quel sujet.
01:24:15 Si on donne la parole aux Français sur l'immigration,
01:24:18 il peut y avoir du monde.
01:24:19 - Ce qui est vraiment incroyable, c'est qu'il pourrait vraiment avoir de l'audace.
01:24:22 Il pourrait faire des choses.
01:24:25 Écoutez, il ne joue pas sa réélection, c'est le moment.
01:24:29 C'est le moment de tutoyer l'histoire, pas de faire des combinaisons.
01:24:34 Mais par ailleurs, je suis quand même frappée par ce que ça dit,
01:24:39 tout ce psychodrame autour de "on va manger".
01:24:41 D'abord, ce truc démagogique.
01:24:43 "Nous, on ne va pas manger dans des beaux couverts,
01:24:45 mais si c'est des plateaux repas, on va."
01:24:47 Ce n'est pas démago, ils ne vont jamais au resto, ces gens.
01:24:50 - Ils ne vont pas en livraison.
01:24:52 - Ce qui me frappe, c'est la France du camping.
01:24:54 - Ce qui me frappe, quand même, c'est ce que ça dit de l'état de notre discussion démocratique.
01:25:00 Il faut tout un psychodrame pour que l'opposition et l'exécutif discutent.
01:25:05 - C'est pour ça que je vous propose une parenthèse de calme.
01:25:07 Le rappel des titres, Michael.
01:25:09 - Blocage des négociations ce matin à Bercy avec Bruno Le Maire.
01:25:13 Les prix dans les rayons de nos supermarchés ne baisseront pas.
01:25:16 Avant plusieurs mois, les supermarchés demandent une nouvelle fois
01:25:19 pouvoir renégocier avec les industriels.
01:25:22 Les industriels qui seront, eux, reçus demain par le ministre de l'Économie.
01:25:26 En un an, les prix dans les rayons alimentaires ont augmenté de près de 13%.
01:25:31 Le gouvernement lance une enquête flash sur la gestion par les départements
01:25:35 des mineurs non accompagnés étrangers.
01:25:38 Le président des Alpes-Maritimes évoquait en début de semaine
01:25:41 une déferlante migratoire ce matin.
01:25:43 La secrétaire d'État chargée de l'Enfance, Charlotte Cobell,
01:25:46 a précisé sur notre antenne que le nombre d'arrivées d'enfants isolés
01:25:49 sur notre territoire cet été a doublé par rapport à l'année dernière.
01:25:53 Et puis en Ukraine, deux personnes sont mortes ce matin
01:25:56 à la suite d'une attaque massive de drones et de missiles sur Kiev.
01:25:59 L'attaque la plus importante depuis le printemps, selon les autorités militaires
01:26:03 de la capitale ukrainienne.
01:26:05 La Russie a également affirmé avoir détruit en mer noire quatre bateaux
01:26:08 qui transportaient des membres des forces spéciales ukrainiennes.
01:26:12 Merci à vous, Miquel. Ce sera donc dans à peu près une heure ces rencontres à Saint-Denis.
01:26:16 Et une question qui m'est posée, pourquoi Edouard Philippe ou Éric Zemmour,
01:26:20 également chef de parti, n'ont pas été conviés ?
01:26:23 Parce que chef de parti représenté au Parlement.
01:26:28 Oui mais... Non mais c'est une erreur.
01:26:30 Mais il aurait dû être invité.
01:26:31 Mais c'est une erreur parce que le groupe Horizon,
01:26:33 Edouard Philippe est représenté à l'Assemblée nationale, le groupe Horizon.
01:26:36 Et comme le disait Olivier Dardéjean, c'est également du groupe Lyott
01:26:39 et proprement scandaleux.
01:26:40 Même Zemmour aurait dû être invité.
01:26:42 C'est un groupe central.
01:26:43 C'est un groupe central.
01:26:44 C'est un groupe central.
01:26:45 C'est un groupe central.
01:26:46 C'est la précipitation.
01:26:47 C'est la précipitation.
01:26:48 Vous pensez que c'est à mettre sur le dos de l'amateurisme ?
01:26:50 Si il y avait une, ce soir, une proposition qui, selon vous,
01:26:54 selon vous, devrait être inscrite.
01:26:56 Blocage des prix, j'imagine pour vous, Olivier Dardéjean.
01:26:59 C'est l'urgence ?
01:27:00 Oui, des tout prochains jours.
01:27:02 Service militaire et civil obligatoire.
01:27:05 On oublie le service national universel qui n'a pas marché.
01:27:08 Il y a seulement 30 000 jeunes qui en bénéficient en 2022.
01:27:12 C'est toute une classe d'âge qui doit, à mon avis,
01:27:14 être remise sur le chemin de la nation.
01:27:16 Bien.
01:27:17 Et vous, Évelyne Bossuet ?
01:27:18 Moi, un retour aux fondamentaux de l'école de la République,
01:27:21 des savoirs fondamentaux, le retour de la dictée,
01:27:24 le retour de la lecture et qu'enfin on renoue avec la méritocratie.
01:27:29 Pour moi, c'est le cœur du phénomène.
01:27:31 C'est là où commence l'ascension sociale pour les classes populaires.
01:27:35 Elisabeth Lévy ?
01:27:36 J'irais dans le même sens en disant qu'une décision
01:27:39 qui changerait considérablement les choses
01:27:41 serait de donner leur liberté aux correcteurs du baccalauréat.
01:27:45 Parce que je publie un papier d'une prof qui explique
01:27:47 comment on l'oblige à remonter des notes
01:27:50 et elle publie des extraits de ses copies.
01:27:52 Je vous assure, ça fait mal.
01:27:54 Vous avez des extraits de ses copies ?
01:27:56 Ce serait bien quand même d'en avoir un.
01:27:58 Je vous l'adresserai.
01:27:59 Il sera dans le prochain Causin.
01:28:01 Vous viendrez en parler ?
01:28:03 Je vous appellerai cette professeure.
01:28:06 J'espère qu'elle vous parlera.
01:28:08 Je vous assure, ça fait mal au cœur.
01:28:11 Évidemment.
01:28:12 Je vais vous mettre du baume au cœur.
01:28:14 On est ravis de retrouver nos téléspectateurs,
01:28:17 Midi News et de se voir comme ça.
01:28:19 Je vous dis à la semaine prochaine.
01:28:21 Évidemment, Midi News dès demain.
01:28:23 Et pour l'instant, on vous laisse entrer entre de très bonnes mains
01:28:26 le journal de Nelly Dénac pour la suite.
01:28:28 Belle après-midi.
01:28:29 ...

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