Avec Iv Psalti, créateur de la sexualité positive, sexologue, thérapeute de couple et auteur de « La sexualité positive » - éditions La Musardine.
+ AFPSS (Association Francophone pour la Promotion de la Santé Sexuelle)
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##BRIGITTE_LAHAIE-2023-09-13##
+ AFPSS (Association Francophone pour la Promotion de la Santé Sexuelle)
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##BRIGITTE_LAHAIE-2023-09-13##
Category
🛠️
Style de vieTranscription
00:00:00 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 Alors on a tous envie d'être en bonne santé et tant qu'à faire d'y rester dans cette bonne santé.
00:00:13 Et bien justement durant ces deux heures nous allons parler de notre santé,
00:00:17 mais d'une santé peut-être dont on ne parle pas assez souvent à mon goût,
00:00:21 notre santé sexuelle. Et croyez-moi elle est tout autant essentielle.
00:00:25 D'abord parce que pour chacun de nous, grâce à cette santé sexuelle,
00:00:29 on se sent vraiment vivant. Mais elle est évidemment également importante
00:00:33 pour notre relation, puisque l'harmonie sexuelle entre deux êtres,
00:00:37 c'est le garant d'une vie heureuse et durable.
00:00:41 C'est en compagnie de Yves Pislatik que nous allons vous aider à mieux comprendre
00:00:45 de quoi on parle lorsqu'on évoque la santé sexuelle. Et d'ailleurs, Yves,
00:00:49 j'aime bien le rappeler, a inventé un concept vraiment parlant,
00:00:53 puisqu'il dit que les gens sont plus ou moins sexophiles ou sexophobes.
00:00:57 Et lorsqu'un sexophile rencontre une sexophobe,
00:01:01 je dis un et une parce que c'est plus souvent comme ça que ça se passe,
00:01:05 en tout cas, et bien à plus ou moins long terme, le couple se trouve dans une impasse.
00:01:10 Alors je vous pose la question, qui êtes-vous ? Est-ce que vous êtes plutôt sexophobe,
00:01:14 sexophile ? Est-ce que vous êtes dans une bonne santé sexuelle ?
00:01:17 Est-ce que vous avez envie d'être en meilleure santé sexuelle ?
00:01:20 Et bien si ça vous intéresse, vous nous rejoignez et vous nous appelez
00:01:24 sur Sud Radio au 0 826 300 300.
00:01:28 Et j'ai le plaisir de vous accueillir Yves Pslaty. Bonjour.
00:01:32 Bonjour Brigitte.
00:01:34 Merci d'être avec nous. Alors vous êtes créateur de la sexualité positive,
00:01:39 vous êtes sexologue, thérapeute de couple évidemment.
00:01:42 Et puis surtout, vous organisez ce congrès,
00:01:47 l'AFPSS, l'Association francophone pour la promotion de la santé sexuelle.
00:01:52 Et c'est ce premier congrès international que vous allez organiser à Bruxelles
00:01:57 à partir de samedi. Et je suis ravie d'en faire partie,
00:02:01 puisque je suis membre d'honneur de cette association.
00:02:06 Donc c'est à partir de samedi. C'est ouvert évidemment à tous ceux qui ont envie
00:02:11 de s'y inscrire. C'est à Bruxelles, je l'ai dit. Ça, c'est au campus Eram ULB,
00:02:17 route de Lénine. Mais vous pouvez retrouver tout ça évidemment sur le site de l'AFPSS.
00:02:24 Yves Pslaty, qu'est ce qui vous a donné envie d'organiser ce congrès
00:02:28 et puis de faire connaître un peu plus au grand public et surtout évidemment
00:02:33 aux thérapeutes, aux médecins, le concept de santé sexuelle?
00:02:37 Le but, c'est d'amener la bonne parole au grand public. La bonne parole,
00:02:41 c'est à dire le sexe, c'est bon. Allez-y. C'est bon aussi pour la santé.
00:02:45 Malheureusement, depuis quelque temps, que ce soit les sexologues,
00:02:50 que ce soit d'autres instances, des instances comme l'UNESCO,
00:02:54 tout ça qui parle de la santé sexuelle. En fait, ils ne parlent pas de la santé sexuelle.
00:02:59 Ils parlent tous de ce qui ne va pas dans la sexualité.
00:03:03 Donc ils vont parler plus de violence sexuelle. Ils vont parler de pornographie.
00:03:10 Ils vont parler d'agression. Ils vont parler d'addiction.
00:03:14 En fait, ils ne parlent pas des choses qui sont bonnes dans la sexualité.
00:03:18 Et quand ils vont donner des cours d'éducation sexuelle, surtout dans les écoles,
00:03:23 dans plusieurs pays, on va plus se focaliser dans les cours d'éducation sexuelle
00:03:27 pour les jeunes sur la biologie, sur l'anatomie amoureuse,
00:03:32 et les risques, les maladies, la grossesse non désirée, la contraception.
00:03:38 Mais quid de la bonne sexualité, que le sexe est bon ?
00:03:43 C'est-à-dire qu'ils vont donner des cours, et puis je demande à ces gens qui donnent cours,
00:03:49 je leur dis "écoutez, vous êtes un formateur, vous êtes un prof, vous êtes un prof d'un sujet.
00:03:55 Quand on est un prof d'un sujet, on a un seul but, c'est de faire aimer le sujet sur lequel on travaille à l'autre.
00:04:03 Donc si je donne un cours sur l'oenologie, c'est faire aimer le vin aux autres.
00:04:09 Et vous, quand vous donnez un cours de sexualité, qu'est-ce que vous avez fait
00:04:14 pour pouvoir faire aimer le sexe à votre public ? Rien.
00:04:18 Donc on n'a parlé que des choses négatives sur la sexualité, rien.
00:04:22 Donc le but, c'était de faire bouger ça.
00:04:24 Donc l'association, la création de cette association,
00:04:28 dont vous êtes aussi, comme vous l'avez bien dit, membre d'honneur de cette association,
00:04:34 c'est de faire bouger les choses, d'expliquer les bons côtés de la sexualité,
00:04:38 d'expliquer la physiologie de la sexualité,
00:04:40 et de ne pas se focaliser sur ce qui ne va pas et sur les troubles sexuels.
00:04:44 Non, nous sommes sexologues, on travaille sur les troubles sexuels.
00:04:48 Mais ici, je pense qu'il faut plutôt se focaliser sur ce qui est bon dans la sexualité,
00:04:54 santé sexuelle, dont on va définir peut-être un peu après ce qu'on entend par la santé sexuelle.
00:05:00 Non mais allez-y, donnez la définition déjà à Yves Pesetti,
00:05:04 je pense que ça intéresse vraiment ceux qui nous écoutent,
00:05:06 parce qu'au fond, c'est un sujet dont on ne parle jamais.
00:05:10 D'ailleurs, il faudrait déjà définir ce que c'est que d'être en bonne santé.
00:05:14 En général, être en bonne santé, c'est que mes organes fonctionnent.
00:05:20 Santé générale, hein.
00:05:21 Sont silencieux.
00:05:24 Mes organes fonctionnent le plus longtemps possible et qui fonctionnent bien.
00:05:30 Donc sans troubles, sans maladies.
00:05:33 Ce que je veux dire, c'est que les organes, quand on est en bonne santé, sont silencieux.
00:05:38 Alors que la santé sexuelle, ce n'est pas de rester silencieux à son corps.
00:05:43 Absolument, oui, ça vous avez tout à fait raison.
00:05:47 Ici, le but, c'est d'avoir une santé sexuelle, c'est-à-dire d'avoir une réponse sexuelle.
00:05:54 La réponse sexuelle, c'est désir, plaisir et la capacité d'orgasme
00:05:59 le plus longtemps possible dans ma vie, en fonctionnant bien.
00:06:04 Donc maintenir sa santé sexuelle, c'est maintenir le désir, le plaisir et l'orgasme.
00:06:09 Donc c'est sur ça qu'on est focalisé.
00:06:12 Qu'est-ce qu'il faut mettre en place pour maintenir cette santé sexuelle, c'est-à-dire le désir, le plaisir et les orgasmes.
00:06:19 Mais à mon avis, Yves Pslaty, on en parlera samedi au congrès, évidemment, tous les deux.
00:06:26 Mais à mon avis, le plus grand problème pour beaucoup de gens, c'est que finalement, ils n'aiment pas le sexe.
00:06:32 Pourquoi ? Parce que d'abord, les parents ne leur en ont pas parlé de manière positive.
00:06:37 Ce n'est pas évidemment les cours d'éducation à la sexualité.
00:06:42 Et puis, ce n'est pas la pornographie non plus qui montre à quel point le sexe est bon.
00:06:47 C'est plus une notion de performance.
00:06:49 Donc finalement, dans quel domaine, à part peut-être quand on est très amoureux
00:06:54 où là, on peut avoir l'impression que c'est bien le sexe.
00:06:57 Sinon, il n'y a pas d'endroit où on nous dit ça.
00:07:02 Il n'y a pas un endroit. Alors les gens, quand on demande à des psys,
00:07:07 dites, quand quelqu'un est sexophobe, il n'aime pas le sexe,
00:07:11 ils ont tout de suite la réponse à parce qu'il y a de fortes chances que la personne a été abusée dans sa vie.
00:07:16 C'est possible. On a été agressé. C'est possible.
00:07:20 Mauvaise éducation, c'est possible aussi. Tout est possible.
00:07:23 Mais pour moi, de loin.
00:07:25 Les sexophobes, on est sexophobe parce qu'on ne s'est pas investi dans la sexualité.
00:07:31 C'est une question d'investissement.
00:07:34 Si on n'aime pas le vin, c'est qu'on ne s'est pas investi à l'énologie.
00:07:37 On n'a pas voulu apprendre. On n'a pas goûté.
00:07:40 On n'a pas été chercher le bon vin là où il se trouve.
00:07:43 La même chose pour la gastronomie. La même chose pour le sport.
00:07:46 La même chose pour les cinéphiles, pour le cinéma.
00:07:49 Vous avez raison parce qu'on voit bien les personnes qui sont de faim gourmets.
00:07:55 Ce sont des personnes qui ont pris l'habitude de choisir des mets qui sont de qualité, qui leur plaisent.
00:08:05 Il est certain que quelqu'un qui a l'habitude de manger des hamburgers et des pizzas,
00:08:10 il a peu de chances d'apprécier réellement un mets dans un grand restaurant.
00:08:16 Oui. Soit il n'a pas l'argent d'acheter ça, soit il ne s'est pas investi dans la gastronomie.
00:08:22 Ça ne l'intéresse pas. Donc il ne voit pas l'intérêt pourquoi il doit manger quelque chose de bon.
00:08:27 Les gens ne voient pas l'intérêt pourquoi ils doivent faire l'amour, pourquoi ils doivent aimer la sexualité.
00:08:32 Souvent les sexophobes disent "je vis très bien sans la sexualité".
00:08:36 En fait, ne me dérangez pas. N'essayez pas de me dire que le sexe est beau. Je m'en fous.
00:08:43 Moi, je vis très très bien sans la sexualité.
00:08:45 Justement, Yves, au fond, ils ont le droit après tout de rester sexophobes ?
00:08:53 Absolument. Tout le monde a le droit.
00:08:55 Quel est l'inconvénient de rester sexophobe ? Je vous le provoque exprès.
00:08:59 Aucun inconvénient. Mais la seule chose que je ne veux pas qu'ils fassent, c'est du prosélytisme de la sexophobie.
00:09:06 Donc vous n'aimez pas le sexe ? Ok, c'est votre droit. On n'est pas obligé d'aimer le sexe.
00:09:11 Personne n'est obligé d'aimer le sexe. Ça fait 20 siècles que vous faites du prosélytisme sexophobe, asexuel.
00:09:19 Maintenant, peut-être qu'il est temps un peu de donner plutôt la parole aux sexophiles pour, disons, faire aimer le sexe aux proches.
00:09:28 Mais on n'est pas obligé d'aimer le sexe. Je le dis et le répète.
00:09:33 En revanche, il faut peut-être être honnête et, quand on rencontre quelqu'un, prévenir qu'a priori, on n'est pas très porté sur le sexe.
00:09:42 Voilà, ça c'est une bonne question.
00:09:45 C'est ça le vrai problème de beaucoup de couples, en fait.
00:09:48 Oui, mais attention. Alors là, vous connaissez la raison pourquoi les gens n'annoncent pas la couleur.
00:09:54 Pourquoi les gens, quand ils se mettent ensemble, ils ne disent pas "en fait, moi, je n'aime pas le sexe, ce n'est pas mon truc".
00:10:00 Ils ne disent pas. Ce n'est pas qu'ils mentent, ce n'est pas qu'ils omettent.
00:10:03 Ils pensent qu'avec le nouveau compagnon, avec la nouvelle compagne qui va me faire découvrir le sexe, je vais aimer le sexe.
00:10:11 Or, ce n'est pas du tout vrai. Ce n'est pas fort. C'est possible.
00:10:15 Ça arrive, mais ce n'est pas la majorité.
00:10:18 Un nouveau partenaire peut vous faire découvrir plein de choses.
00:10:21 Mais dans la majorité des cas, vous pouvez changer de partenaire. Vous n'allez rien découvrir si vous ne vous investissez pas à la sexualité.
00:10:30 Bon, eh bien...
00:10:32 Il faut répéter. Il faut le dire et il faut le répéter.
00:10:35 On a deux heures pour le répéter. On va le répéter.
00:10:39 Bon, je crois qu'on a assez bien défini la santé sexuelle. Est-ce que vous considérez que vous êtes en bonne santé sexuelle ou pas ?
00:10:44 Venez nous répondre et on va faire une petite analyse avec vous.
00:10:50 0826-300-300. On se retrouve tout de suite.
00:10:52 Toujours avec Yves Pislaty, nous évoquons la santé sexuelle à l'occasion de ce congrès qui a lieu à Bruxelles à partir de samedi.
00:11:05 Si vous avez envie de vous renseigner, allez sur le site de l'AFPSS.
00:11:11 Votre santé sexuelle, on en parle sur Sud Radio. Et nous avons Tania qui est avec nous. Bonjour Tania.
00:11:17 Bonjour Brigitte. Bonjour Yves.
00:11:20 Alors, actuellement, vous êtes célibataire, je crois.
00:11:23 Oui, oui, oui. Et je profite de ma santé sexuelle.
00:11:28 Alors, j'ai rigolé parce que Yves a comparé aux dégustations de vin.
00:11:34 Et je travaille dans le vin et je n'aime pas spécialement le vin.
00:11:39 Mais je commence à entreprendre de goûter les vins et pouvoir dire mon avis.
00:11:45 Mais je ne m'investis pas assez pour vraiment en boire en fait.
00:11:49 Contrairement à ma sexualité, je m'investis beaucoup plus.
00:11:53 Oui, bien sûr. Mais vous avez essayé, j'imagine, le vin, par curiosité.
00:11:59 Je les goûte. Il y en a que je ne vais pas aimer du tout, d'autres que je vais apprécier.
00:12:04 Mais ce n'est pas pour autant que je vais en boire. C'est juste les goûter.
00:12:08 Je goûte. Mais je n'en boirai pas pour autant. Donc je ne m'investis pas.
00:12:13 Oui, oui, c'est intéressant. Mais justement, parce que j'aime bien qu'on puisse faire l'amalgame, si je puis dire, entre le vin et le sexe.
00:12:21 Vous avez essayé, ça ne vous a pas spécialement plu.
00:12:24 Et c'est pour ça que vous n'en buvez pas, c'est ça ? Ou bien c'est parce que vous ne voulez pas être alcoolique ?
00:12:29 Qu'est-ce que vous répondriez ?
00:12:31 En fait, si vous voulez, les vins que je vais apprécier en les goûtant, je vais boire une gorgée, deux gorgées.
00:12:37 La troisième va me dégoûter.
00:12:39 Mais je vais m'arrêter à une, deux gorgées pour vraiment apprécier pleinement ce que j'ai apprécié.
00:12:49 Mais je ne vais pas aller plus loin parce que je sais qu'après, ça va me dégoûter.
00:12:54 Mais je vais juste boire ce qui va aller au goût qui va me plaire.
00:13:01 Je ne vais pas plus loin.
00:13:03 Mais sinon, après, ça ne m'a jamais... Je ne sais pas.
00:13:06 Pourtant, dans ma famille, il y a beaucoup de buveurs de vin.
00:13:11 Mais je ne sais pas, ça ne m'a pas attiré plus que ça.
00:13:15 Je ne sais pas. Je ne peux pas vous dire.
00:13:17 En même temps, ce n'est pas le sujet du jour.
00:13:19 Voilà.
00:13:21 On est d'accord.
00:13:22 Et donc le sexe, vous avez essayé un, deux, trois et finalement, vous continuez.
00:13:27 Voilà, je ne m'arrête plus.
00:13:29 Disons que, comme vous disiez en introduction, j'ai malheureusement été abusée étant jeune.
00:13:35 J'avais 13 ans.
00:13:37 Donc pour moi, ma vraie sexualité a commencé très, très tard.
00:13:41 Il a fallu que je tombe amoureuse pour me lancer dans la sexualité.
00:13:45 J'ai eu des partenaires, comme disait M. Slaty, pas beaucoup au début,
00:13:55 avec qui j'étais en couple, qui n'ont pas été des amants très formidables.
00:14:00 Et puis le dernier avec qui j'étais en couple, un très bon amant.
00:14:06 Mais voilà, je pense que c'est la vie de couple qui ne me convient pas.
00:14:10 Et en vous écoutant depuis des années et en ayant eu droit à des conseils de M. Slaty d'ailleurs,
00:14:17 je me suis libérée de pas mal d'a priori, on va dire, de barrières inutiles.
00:14:26 J'ai tellement bien ouvert toutes les barrières que je suis depuis à peu près un an devenue libertina.
00:14:33 Donc j'ai plusieurs partenaires dont ils le savent.
00:14:40 Certains vont être aussi libertins, d'autres pas du tout.
00:14:44 Et je me suis même ouverte à la bisexualité.
00:14:47 Du coup, j'ai enlevé toutes mes barrières et j'explore toutes les possibilités qui m'apportent du plaisir.
00:14:56 Écoutez, Tania, moi, je vous remercie parce que je trouve que de commencer par le témoignage de Tania,
00:15:02 Yves Slaty, ça doit vous faire plaisir parce que ça montre bien, encore une fois, qu'il faut être un peu curieux
00:15:07 et qu'il faut aller voir ce que c'est que la sexualité.
00:15:14 Curieux, volonté, vouloir, aller chercher, aller goûter.
00:15:19 C'est une forme d'hédonisme, évidemment, découvrir certaines choses.
00:15:23 Et une fois que vous aimez, vous aimez, vous continuez.
00:15:27 Mais c'est vrai que vous n'aimez pas.
00:15:30 Pour revenir encore sur l'énologie, sur le vin.
00:15:34 Il y a un type qui me raconte un jour, il est diplomate, donc il est souvent invité à des cocktails où il doit boire.
00:15:42 On boit dans des cocktails chez les diplomates, dans les consulats et dans les ambassades.
00:15:47 Alors lui, il me dit, moi, je ne buvais pas d'alcool. Là-bas, j'étais obligé.
00:15:53 J'étais obligé, probablement, j'ai bu une centaine de fois de l'alcool.
00:15:57 Et puis, à un moment donné, je me suis dit, c'est pas mon truc.
00:16:02 J'aime pas. Et j'ai décidé du jour au lendemain, fini.
00:16:06 Maintenant, dans les cocktails, je demande un coca ou bien je demande un jus d'orange.
00:16:10 J'ai décidé que je ne voulais pas.
00:16:13 La même chose, il y a des gens qui font avec la sexualité.
00:16:16 Ils vont avoir une centaine, une vingtaine, je n'en sais rien, de relations sexuelles.
00:16:20 Et puis, ils disent, mais moi, je comprends pas.
00:16:23 Il y a des gens qui parlent que c'est beau, qui prennent du plaisir.
00:16:25 Je ne prends pas du plaisir.
00:16:27 Ça ne me dit rien.
00:16:29 Et j'ai décidé aujourd'hui d'arrêter la sexualité, c'est à dire asexuel.
00:16:34 Quand je dis sexualité, il faut bien s'entendre d'ici de quelle sexualité on parle.
00:16:38 Quand moi, je parle de la sexualité, je ne parle pas forcément de la relation sexuelle.
00:16:42 Mais quand je parle de la sexualité, c'est des trois activités sexuelles,
00:16:46 c'est à dire fantasme, masturbation et relation sexuelle.
00:16:49 Et les vrais asexuels, les vrais, ils arrêtent tout.
00:16:52 Donc, ils ont goûté à un moment donné.
00:16:54 On appelle ça des asexuels secondaires, c'est à dire ils ont eu des relations sexuelles,
00:16:58 peut être qu'ils se sont masturbés.
00:17:00 Et puis, à un moment donné, ils se disent, mais je ne prends pas plaisir.
00:17:03 De quoi on me parle? On parle de plaisir, d'orgasme.
00:17:05 Mais qu'est ce que c'est un orgasme?
00:17:07 Je n'arrive pas. Ça ne m'intéresse pas.
00:17:09 C'est du temps perdu. J'ai d'autres choses à faire dans ma vie.
00:17:12 Et ils arrêtent la sexualité et c'est leur droit.
00:17:15 Et donc, vous allez me dire, quand ils sont dans un couple, comment ça va?
00:17:18 Ils vont gérer ça. Ça, c'est autre chose.
00:17:21 Il faut qu'ils rencontrent quelqu'un qui est également asexué.
00:17:24 Tania, donc pour l'instant, vous n'avez pas spécialement envie de rencontrer quelqu'un, j'imagine.
00:17:28 En revanche, grâce au Libertina, justement, vous n'avez pas de mal à trouver des partenaires.
00:17:33 Voilà, oui, tout à fait.
00:17:35 Puisque du coup, ça me permet de maintenir une activité assez régulière.
00:17:40 Parce que quand un n'est pas disponible, l'autre peut être.
00:17:43 Du coup, ça ne m'empêche pas d'avoir des partenaires qui ne sont pas des super amants.
00:17:49 Mais pour justement maintenir une santé sexuelle, s'ils sont disponibles et pas les autres,
00:17:55 je vais quand même les voir pour faire un entretien régulier pour que la machine reste en route, on va dire.
00:18:05 Mais bon, je trouve d'autres plaisirs à leur côté que le côté sexuel en contrepartie.
00:18:11 D'accord. Mais ce qui est intéressant vraiment dans votre témoignage, c'est qu'au départ, vous l'avez dit, abusé.
00:18:19 Et vous n'êtes pas resté marqué, si je puis dire, par une mauvaise expérience, un traumatisme.
00:18:27 Bravo.
00:18:29 Du coup, comme dirait Yves, maintenant, je suis en première catégorie.
00:18:34 Et plus que première catégorie, l'avantage du couple, c'est que l'on peut le pratiquer quand on veut et plus régulièrement.
00:18:43 Mais c'est vrai qu'en couple, on va dire trois fois par jour ou plus, je n'y ai absolument pas.
00:18:50 J'aime pratiquer le sexe. Il peut m'arriver, bon, mais voilà, d'avoir trois amants disponibles dans la journée.
00:18:59 Je vais avoir trois amants.
00:19:02 D'accord. Alors première division, c'est aussi une expression de Yves Opslaty.
00:19:06 On voit que vous connaissez bien, Tania. C'est comme au foot, il y a les premières divisions, deuxième, troisième.
00:19:14 Un bon buteur, on va dire. Jusqu'au temps de me buter, que je peux marquer, je les marque.
00:19:21 Très bien. Yves, vous voulez ajouter quelque chose ? Je crois qu'elle a tout dit.
00:19:27 Elle a tout dit et j'espère qu'elle va toujours continuer comme ça et qu'elle va prendre beaucoup de plaisir dans sa vie.
00:19:33 Et que le sexe est quelque chose de plus pour prendre beaucoup de plaisir dans la vie.
00:19:37 C'est bien, Tania. Continuez comme ça.
00:19:39 Merci beaucoup, Tania. On fait une petite pause. On retrouve dans un instant une autre femme qui s'appelle Pauline et qui va réagir à son tour, mais qui, elle, est en couple.
00:19:55 C'est avec Yves Opslaty, sexothérapeute, que nous évoquons la santé sexuelle et que nous allons parler des sexophobes, des sexophiles.
00:20:05 Et je crois que le témoignage de Pauline peut être intéressant parce que... Bonjour, Pauline, d'abord.
00:20:10 Bonjour, Brigitte. Bonjour, Yves.
00:20:12 C'est intéressant parce que vous aimez la sexualité, vous n'avez pas de problème avec ça.
00:20:19 Sauf que dans votre couple, ils se sentent un peu frustrés parce que vous n'êtes pas comme Tania dans la première catégorie.
00:20:27 Non, non. Pas du tout. En fait, dire que j'aime la sexualité...
00:20:32 En fait, disons qu'à part mes débuts qui ont été compliqués, c'est vrai que j'ai appris en vous écoutant que je n'étais pas consentante la première fois.
00:20:41 Et que c'était une sexualité un peu brutale, un peu forcée. Ça a peut-être influencé la suite, mais je n'ai pas eu de problème dans ma vie sexuelle pour avoir du plaisir.
00:20:50 Le plaisir, je savais comment le trouver et maintenant, c'est encore mieux.
00:20:55 Et avec mon partenaire depuis plus de six ans, c'est très bien quand ça se passe.
00:21:00 Mais c'est très peu en vie. Ça m'arrive rarement.
00:21:07 En fait, il faut qu'il y ait tout un contexte. Il ne faut pas qu'il y ait d'enfants dans le déparage. Il faut que j'ai la tête libre.
00:21:14 Ça passe beaucoup par le mental et par le visuel pour moi.
00:21:19 L'idée me vient, à ce moment-là, il faut le faire. Sinon, après, c'est trop tard. C'est fini.
00:21:23 Je n'y pense plus. Et vous voyez, je n'ai pas besoin physique.
00:21:28 Oui, mais c'est assez féminin ce que vous dites, Pauline, parce que je crois que tout simplement, vous n'êtes pas très reliée à votre propre désir.
00:21:39 Oui, certainement.
00:21:41 Ce qui n'est pas grave en soi, si ce n'est que peut-être votre compagnon en sous.
00:21:47 Oui, on pourrait être une caricature à la fois de la femme et de l'homme. Il a très souvent envie.
00:21:58 Alors, il ne me force pas. Moi, ça m'arrive de le faire pour lui faire plaisir.
00:22:01 Finalement, ça se passe bien quand je le fais parce que je n'ai pas de...
00:22:04 En fait, je crois que je n'ai jamais sacralisé la sexualité dans le sens...
00:22:11 Je ne fais pas tout un tralala autour de ça. Donc, on le fait et c'est très bien quand on le fait.
00:22:17 Mais il n'y a juste pas l'impulsion, il n'y a pas le désir sur le moment.
00:22:22 Et lui, évidemment, ce n'est pas assez pour lui.
00:22:26 C'est intéressant aussi votre témoignage, Pauline. Je pose la question à Yves Opslaty.
00:22:31 Est-ce que dans le cas de Pauline, c'est une question de manque de pulsion ou de difficulté à accéder à son désir ?
00:22:38 Parce que ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:22:40 Oui, ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:22:42 Bon, c'est difficile comme ça de mettre exactement le doigt dessus.
00:22:48 Mais juste une question à Pauline.
00:22:50 Quand vous dites que quand vous le faites, ça se passe bien, c'est-à-dire que vous avez du plaisir, est-ce que vous avez des orgasmes ?
00:22:56 Ah oui !
00:22:57 OK.
00:22:58 Ah oui, à chaque fois.
00:23:00 À chaque fois, vous avez des orgasmes.
00:23:02 Donc, aujourd'hui, vous avez fait l'amour, ça s'est très, très bien passé.
00:23:06 Est-ce que le lendemain, vous voulez faire l'amour ?
00:23:08 Est-ce que vous voulez sortir de lui et lui faire l'amour parce que ça s'est bien passé aujourd'hui ?
00:23:12 Non.
00:23:13 Est-ce que le lendemain, vous aurez oublié ?
00:23:14 D'ailleurs, quand c'est fini, l'excitation, en fait, on est dans un autre état.
00:23:19 Donc, quand c'est fini, je le repose.
00:23:23 Vous voyez ?
00:23:24 Vous le repose, oui.
00:23:25 En plus, là, pour le coup, je rejoins Brigitte, je pense, par rapport au corps, j'y réfléchis.
00:23:30 Je pense que c'est un problème lié au corps.
00:23:32 Parce que, d'ailleurs, je ne suis pas dans la sensualité.
00:23:37 Vous voyez, je n'aime pas les préliminaires.
00:23:39 Moi, j'aime l'acte sexuel, pénétration.
00:23:41 Et puis, après, c'est fini.
00:23:43 Après, il faut qu'il s'en aille.
00:23:45 C'est ça.
00:23:47 En fait, vous n'avez pas un script sexuel très élargi.
00:23:51 Des gens qui aiment juste la pénétration, donc il faut peut-être élargir un peu son script sexuel
00:23:57 pour pouvoir prendre plaisir de différentes façons.
00:23:59 Par exemple, est-ce que vous avez des fantasmes et vous vous masturbez ?
00:24:03 Ah ben non, du coup.
00:24:05 Ah ben voilà, voilà où est le problème.
00:24:10 Ça ne me vient pas à l'idée, en fait.
00:24:12 Vous êtes braquée sur la sexualité.
00:24:14 Oui, parce que vous ne maintenez pas votre désir sexuel.
00:24:17 Vous devez maintenir votre désir sexuel par les fantasmes et par la masturbation.
00:24:21 Quand vous ne le maintenez pas, vous faites de temps en temps l'amour.
00:24:27 L'amour bien, avec un script bien spécifique.
00:24:32 Et puis, ça va.
00:24:34 Et puis, le lendemain, le surlendemain, on n'en veut pas.
00:24:36 En fait, votre système de récompense, le système de récompense,
00:24:42 c'est quelque chose qui se passe au niveau du cerveau,
00:24:44 qui est sous l'effet d'un neurotransmetteur qui s'appelle la dopamine.
00:24:48 Quand j'ai fait quelque chose de bon, que j'ai pris beaucoup de plaisir,
00:24:53 j'ai envie de recommencer cette expérience le plus vite possible.
00:24:58 Et ça, c'est sous l'effet de la dopamine.
00:25:00 Or, votre système de récompense ne fonctionne pas bien.
00:25:03 Ne comprenez-vous pas ?
00:25:04 Parce que vous ne vous investissez pas suffisamment dans la sexualité.
00:25:08 Vous avez raison sur mon problème d'investissement,
00:25:10 parce qu'en fait, il faut qu'on me donne envie, en fait.
00:25:14 Il ne faut pas qu'on vous donne envie.
00:25:16 Vous-même, vous devez avoir envie.
00:25:18 Il ne faut pas que quelqu'un vous donne l'envie.
00:25:20 L'envie doit venir de l'intérieur.
00:25:22 Donc, si vous avez la capacité de rentrer dans un fantasme,
00:25:25 vous rentrez dans un fantasme pendant 5-10 minutes et puis vous sortez sur lui.
00:25:29 Mais vous vous attendez que l'envie, que l'autre vous donne envie.
00:25:32 Le système ne va pas fonctionner.
00:25:35 Donc, l'envie doit venir de l'intérieur.
00:25:37 Ça, la différence avec un grand sexophile.
00:25:39 Le grand sexophile n'a pas besoin qu'on vienne le titiller.
00:25:42 Le grand sexophile, il va vers, il aime.
00:25:45 Aimer, c'est aller vers.
00:25:47 Donc, la meilleure définition de aimer, c'est aller vers.
00:25:51 Ce serait intéressant, Pauline, que vous nous disiez un petit peu
00:25:56 quelle est votre vision et quelle a été la vision qu'on vous a transmise
00:26:00 de ce que c'est qu'une femme qui aime faire l'amour.
00:26:03 Alors, j'y ai pensé, puisque je vous ai écouté là.
00:26:06 Alors, justement, j'ai été éduquée dans un non-tabou autour de la sexualité,
00:26:12 dans une famille naturiste.
00:26:14 Et je dirais même, j'ai des parents, plutôt une mère très sexualisée.
00:26:19 Et je pense que c'est pour ça que je n'ai pas eu de frigidité
00:26:23 ou de choses comme ça, et que je n'ai pas sacralisé non plus, voyez,
00:26:26 ma virginité et tout ça.
00:26:28 Et en fait, je pense que sa sexualisation m'a sûrement dérangée
00:26:32 dans mon accès à la féminité.
00:26:33 Et je pense que, notamment, je pense que quand on rendit
00:26:38 dans un milieu naturiste et des parents assez libres,
00:26:40 ça peut être effractant aussi.
00:26:42 - Oui, c'est fort probable qu'il y ait une sorte de contre-coup.
00:26:47 Parce qu'on le sait très bien, on fait pareil ou on fait contre,
00:26:52 de toute façon.
00:26:53 Donc là, vous avez été à l'opposé de l'image que vous pourrez
00:26:58 renvoyer à votre mère.
00:26:59 - Oui, je pense.
00:27:01 - Mais heureusement, votre corps n'est pas fermé, en revanche.
00:27:06 - Non.
00:27:07 - Du tout.
00:27:08 Moi, je crois que ce serait intéressant quand même,
00:27:10 parce que bon, la sensualité, le plaisir des sens,
00:27:15 c'est quand même quelque chose qui est très intéressant
00:27:18 et quand même très agréable.
00:27:20 Et à mon avis, très bon pour notre élan vital.
00:27:27 Donc moi, je trouve que ce serait intéressant que vous vous approchiez
00:27:29 un petit peu de tout ça.
00:27:31 - Oui, vous avez raison.
00:27:33 Ça ne m'aiderait pas, personnellement, mais effectivement,
00:27:35 c'est bien quand ça se fait.
00:27:36 Il faut que j'aille plus vers ça.
00:27:38 - Rien que pour vous déjà, si vous prenez un petit peu le temps
00:27:42 de vous masser un peu, de vous faire du bien,
00:27:46 de caresser un peu votre corps et puis d'essayer de l'investir,
00:27:51 votre corps, sans forcément aller jusqu'à la masturbation au début,
00:27:54 mais essayer de trouver du plaisir à s'occuper de votre corps.
00:27:58 - Oui.
00:27:59 - Parce que j'ai l'impression que votre corps, c'est un instrument
00:28:02 qui fonctionne bien, on l'a vu.
00:28:04 - Mais un peu coupé du mental, oui.
00:28:07 - Et c'est dommage parce que ça peut, à un moment donné,
00:28:10 peut-être quand même poser un petit souci.
00:28:14 Donc moi, je pense que ça vaut le coup de faire ce petit travail.
00:28:17 Surtout que vous êtes assez lucide sur vous.
00:28:19 - Oui.
00:28:21 Oui, je crois.
00:28:23 - Je crois que c'est Eric.
00:28:25 Oui, allez-y, Yves.
00:28:26 - Attention, pour que ça marche, il y a des conditions pour que ça marche.
00:28:30 Donc c'est bon de vous investir, mais vous ne devez pas vous investir
00:28:33 pour lui faire plaisir.
00:28:35 Ça ne va pas marcher.
00:28:37 Pour vous-même, donc il faut bien s'entendre, on doit être d'accord là-dessus.
00:28:42 C'est pour vous-même que vous devez le faire,
00:28:44 pour vous, pour votre propre plaisir que vous devez.
00:28:46 Pas pour le faire plaisir.
00:28:48 Ça va marcher deux ou trois fois, et puis vous allez abandonner.
00:28:52 Donc c'est pour vous-même, pour vous faire du plaisir.
00:28:55 Donc investissez-vous dans la sexualité.
00:28:57 Comme le dit Brigitte, donc se masser, prendre soin de son corps,
00:29:03 se regarder dans le miroir.
00:29:05 Qu'est-ce que vous voyez dans le miroir?
00:29:06 Elle est belle la nana ou elle n'est pas belle la nana?
00:29:09 - Alors, oui, c'était compliqué l'adolescence,
00:29:13 et même après, au niveau du corps.
00:29:15 - Et maintenant? Vous avez quel âge maintenant?
00:29:18 - Eh bien, j'ai 43.
00:29:20 - Oui, c'est un bon âge pour aimer son corps, ça.
00:29:23 - Oui, c'est les autres qui nous renvoient des fois une image un peu…
00:29:27 - Un peu quoi?
00:29:28 - Je ne sais pas.
00:29:29 Je trouve qu'après, je trouve qu'on s'assume mieux, c'est sûr.
00:29:35 Mais je trouve qu'on nous renvoie une image de…
00:29:39 On est dans un milieu, je ne sais pas comment dire,
00:29:41 on n'est plus une jeune dame, une jeune femme, on est une maman, quoi.
00:29:46 - Et alors? Donc une maman ne peut pas être décédée?
00:29:50 - Je ne vais pas vous dire le contraire.
00:29:51 Et moi, ça ne me gêne pas qu'ils pensent ça.
00:29:52 C'est moi, je pense que je n'ai jamais aimé assez mon corps
00:29:57 depuis l'adolescence.
00:29:59 - C'est ça. Il n'est pas trop tard, Pauline.
00:30:02 - Eh bien non.
00:30:03 - Loin de là, loin de là.
00:30:05 Merci, Pauline.
00:30:06 - Merci à vous.
00:30:07 - On a Cédric qui va répondre à trois questions intimées,
00:30:10 qui pourra vous en poser une.
00:30:12 D'abord, Cédric, quelle note vous donnez à votre libido?
00:30:16 - Allô?
00:30:17 - Oui, on vous entend, Cédric.
00:30:19 Quelle note donnez-vous à votre libido?
00:30:23 - Je dirais 8.
00:30:24 - 8 sur 10, ça va, c'est bien. Tout va bien.
00:30:27 Deuxième question, est-ce que ça vous est déjà arrivé
00:30:30 de fantasmer ou de regarder un homme?
00:30:33 - Regarder, oui. Fantasmer, non.
00:30:37 - D'accord. Mais regarder parce que vous le trouviez beau, sexy,
00:30:41 vous auriez aimé lui ressembler?
00:30:43 - Parce qu'il était beau, simplement.
00:30:46 - D'accord. Très bien.
00:30:48 Et dernière question, est-ce que vous êtes plutôt attiré
00:30:51 par les petits ou les gros seins?
00:30:53 - Alors là, je n'ai pas de...
00:30:57 - Vous prenez tout?
00:30:59 - Oui, voilà.
00:31:01 - Petit, gros, qu'importe.
00:31:04 - Après, c'est parce que les petits sont souvent plus sensibles,
00:31:11 je pense. C'est pour ça que je pense que le petit ou le gros sein,
00:31:17 tout est bon à prendre.
00:31:20 - Très bien. Eh bien, prenez tout.
00:31:23 Eh bien, vous pouvez poser une question à Yves.
00:31:26 Il vous écoute. Allez-y, Cédric.
00:31:28 - Oui, ma question, ce serait de savoir, selon Yves,
00:31:31 quel est pour lui le rapport sexuel complet réussi à 100%?
00:31:37 - Ah!
00:31:39 - Ah! C'est une bonne question, mais ça, ça va dépendre de tout un chacun.
00:31:43 Tout un chacun a un script sexuel dans la tête
00:31:46 et il veut accomplir son script sexuel.
00:31:48 Donc, il y a certaines personnes qui vont être plus sur les caresses,
00:31:52 tout ça, orgasme, qui est ou il n'y est pas.
00:31:55 On va leur demander, écoute de la satisfaction sexuelle.
00:31:58 La satisfaction sexuelle, c'est une satisfaction sexuelle,
00:32:02 c'est la note qu'on va donner après les choses, la relation sexuelle.
00:32:09 Donc, c'est désir sexuel, plaisir sexuel et l'intensité de l'orgasme.
00:32:14 C'est la satisfaction sexuelle, c'est la satisfaction sexuelle.
00:32:18 Il y a très peu de sexologues qui en parlent.
00:32:21 C'est l'orgasme que l'autre a eu.
00:32:23 Peut-être que moi, j'ai eu un tout petit orgasme,
00:32:26 mais le fait que l'autre, le partenaire, a eu un énorme orgasme,
00:32:29 ma satisfaction sexuelle va être grande, même si mon orgasme est petit.
00:32:33 Donc, c'est la satisfaction sexuelle qui va être importante.
00:32:37 Donc, qu'est-ce que je vais mettre là-dedans?
00:32:39 Ça va dépendre d'une personne à une autre.
00:32:41 Il y a certaines personnes, comme on a vu, qui n'aiment que la pénétration.
00:32:45 D'autres vont aimer un script beaucoup plus élargi.
00:32:48 Ça va dépendre d'une personne à une autre.
00:32:51 Et pour vous, c'est quoi, Cédric?
00:32:53 Moi, c'est d'avoir réussi à donner suffisamment ou le plus de plaisir possible à mon partenaire.
00:33:00 Ça me procure une grande satisfaction.
00:33:05 À l'heure actuelle, c'est trois quarts des hommes qui fonctionnent comme ça.
00:33:10 C'est-à-dire qu'ils sont excités indirectement.
00:33:13 Ce n'est pas sur leur corps qu'ils sont excités,
00:33:15 ils sont excités par l'excitation qu'ils donnent aux autres.
00:33:18 Donc, dans les années 70, il y a eu le Scheerheit.
00:33:23 Madame Scheerheit, qui était une journaliste, en fait,
00:33:26 qui a fait un rapport sur la sexualité,
00:33:29 et qui disait que tous les hommes sont égoïstes,
00:33:31 que tous les hommes ne pensent pas aux autres.
00:33:33 Et c'était faux, parce que dans la même année,
00:33:35 il y a eu un neurologue anglais qui a fait une étude,
00:33:38 et 90% des hommes étaient excités par le plaisir qu'ils donnaient,
00:33:42 et ils n'étaient pas du tout égoïstes.
00:33:46 Donc, la majorité des hommes, au jour d'aujourd'hui,
00:33:50 vont être excités, comme il y a 50 ans,
00:33:54 indirectement, c'est-à-dire par le plaisir que l'autre...
00:33:57 Donc, ils vont plus regarder les yeux de l'autre, de leur partenaire,
00:34:01 pour voir quel est le plaisir qu'elle prend,
00:34:03 et être excité en fonction de ça.
00:34:06 - Donc, vous n'êtes pas malade, hein ?
00:34:08 - Non, non, non, je ne pense pas qu'ils se sentent malades, d'ailleurs.
00:34:11 Mais c'est intéressant ce que vous dites,
00:34:14 je suis évidemment d'accord avec vous, Yves Abslaty,
00:34:16 parce que moi, j'ai toujours pensé que les femmes simulaient plus
00:34:19 pour faire plaisir à leur homme,
00:34:21 qui, comme ça, se sent satisfait,
00:34:23 que pour autre chose.
00:34:26 Il n'y a pas de... Enfin, je veux dire, c'est presque un cadeau
00:34:29 qu'elles leur font quand elles simulent.
00:34:31 Enfin, moi, ça a toujours été mort.
00:34:33 La première raison de la simulation de la femme,
00:34:37 ce n'est pas faire plaisir à l'homme.
00:34:39 La première raison pour la simulation de la femme,
00:34:42 c'est pour montrer à l'homme qu'elle n'est pas incompétente.
00:34:45 Vraiment, la première, c'est ça.
00:34:47 Donc, ce n'est pas pour lui faire plaisir,
00:34:49 c'est un truc de self-estime, d'image d'elle-même,
00:34:52 pour lui montrer qu'elle n'est pas incompétente.
00:34:54 - Oui, je ne sais pas.
00:34:56 Bon, le débat est ouvert.
00:34:58 S'il y a des femmes qui simulent et qui ont envie de nous dire pourquoi,
00:35:00 elles nous appellent sur Sud Radio 0 826 300 300.
00:35:03 Allez, on fait une petite pause.
00:35:04 Merci, Cédric, en tout cas, d'avoir répondu aux questions.
00:35:07 Et puis, on vous retrouve.
00:35:08 Venez parler de votre santé sexuelle.
00:35:10 0 826 300 300.
00:35:13 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:35:17 - La santé sexuelle, c'est ce dont nous abordons comme thème aujourd'hui,
00:35:21 en compagnie d'Yves Pslaty, décidément, sexothérapeute.
00:35:26 Je rappelle donc que samedi a lieu à Bruxelles
00:35:30 le premier congrès international de santé sexuelle, AFPSS.
00:35:37 N'hésitez pas, si vous avez envie de venir.
00:35:40 C'est ouvert au grand public ou uniquement aux professionnels thérapeutes ?
00:35:45 - Celui-là, c'est plutôt aux professionnels.
00:35:49 Le grand public, ça va être une autre fois pour le grand public.
00:35:52 Ici, c'est pour les professionnels.
00:35:54 - D'accord. Donc, c'est encore temps de s'inscrire, évidemment.
00:35:58 - AFPSS.eu, sur le site, ils peuvent aller.
00:36:02 Ils peuvent s'inscrire, mais il ne reste plus beaucoup de place.
00:36:05 Il faut aller assez vite.
00:36:07 - D'accord. On va peut-être remplir d'ici 16h.
00:36:10 Donc, n'hésitez pas, en tout cas.
00:36:13 Claude est avec nous. Bonjour, Claude.
00:36:15 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Yves.
00:36:17 - Bonjour, Claude.
00:36:19 - Donc, vous, vous avez une sexualité aussi harmonieuse, je crois.
00:36:23 - Oui, oui. Enfin, qui est devenue harmonieuse une fois que j'ai divorcé,
00:36:28 parce que, justement... - Aha !
00:36:31 - Oui, oui. Il faut savoir...
00:36:34 À mon avis, je crois quand même qu'une sexualité
00:36:37 qui n'est pas partagée au sein d'un couple,
00:36:40 je crois que ça fait partie des origines principales des divorces,
00:36:45 parce que je pense qu'il ne peut pas y avoir de bon équilibre au sein d'un couple
00:36:49 s'il n'y a pas un bon équilibre sexuel et s'il n'y a pas une bonne santé sexuelle.
00:36:53 C'est, à mon avis, une chose indispensable, comme on a l'habitude de dire.
00:36:57 C'est le ciment du couple.
00:36:59 Ce n'est pas que sur la sexualité que repose l'équilibre d'un couple,
00:37:04 mais c'est indispensable, à mon avis.
00:37:07 Après, je voudrais revenir sur une chose...
00:37:09 - Alors, on va demander à Yves de répondre, Claude,
00:37:11 et puis on vous redonne la parole, bien sûr.
00:37:13 - D'accord.
00:37:15 - Indispensable, s'il y a deux sexophobes, ce n'est pas du tout indispensable.
00:37:19 Deux sexophobes, ils peuvent très bien vivre la main dans la main,
00:37:23 ils sont habillés dans le lit, ils ne se voient pas nus,
00:37:26 ils ne prennent pas un bain tout nus ensemble.
00:37:29 Donc, ils se donnent des bisous, mais juste sur la bouche.
00:37:32 Pardon, juste sur la joue, je veux dire, pas sur la bouche.
00:37:36 - Pas sur la bouche. - Mais ils vivent bien ensemble.
00:37:38 - Ah ben, n'importe.
00:37:40 - Non, mais ce que je trouve intéressant, Claude,
00:37:43 et j'ai envie de rebondir, c'est que vous n'êtes pas le seul.
00:37:47 Il y a beaucoup de gens qui vont, dans un premier lien conjugal,
00:37:52 choisir quelqu'un qui ne les satisfera pas sexuellement.
00:37:56 Je trouve que c'est incroyable, le nombre de cas.
00:37:59 Je ne sais pas pourquoi, peut-être qu'on n'est pas encore assez prêts
00:38:02 dans sa sexualité pour pouvoir choisir la bonne personne.
00:38:06 Vous n'êtes pas d'accord avec ça, Yves ?
00:38:08 - Si, mais ils pensent que l'erreur que les gens font...
00:38:14 - Oui, je sais. - Avant de se mettre ensemble,
00:38:17 ils passent quelque temps.
00:38:19 Ceux qui doivent savoir qu'au début,
00:38:22 si on est suffisamment amoureux et passionnément amoureux,
00:38:25 le sexe, il y a.
00:38:27 Même les sexophobes, ils baissent à tout vent
00:38:30 parce que ça les rapproche.
00:38:32 Et puis, une fois que la passion est terminée, le sexe s'arrête.
00:38:36 On ne l'a pas dit à l'autre que je suis sexophobe.
00:38:39 Et les gens se disent qu'il est un peu sexophobe,
00:38:42 mais ça va s'avanger.
00:38:44 Et puis, les années passent et ça ne s'avange jamais.
00:38:47 C'est ça, le problème.
00:38:49 - Je ne suis pas persuadé que le ou la sexophobe
00:38:52 reconnaisse qu'elle est sexophobe.
00:38:55 Pour elle, une sexualité que je vais qualifier de pauvre,
00:39:00 c'est quelque chose qui lui suffit.
00:39:03 Et pour elle, enfin, pour mon ex, elle n'était pas sexophobe.
00:39:07 Elle avait peu de besoins, petit individu,
00:39:11 alors que j'ai toujours fait très attention
00:39:14 au principe de lui apporter du plaisir.
00:39:17 - Oui, qu'il se fasse bien.
00:39:19 - J'ai toujours fait en sorte qu'à chaque fois, justement,
00:39:22 qu'elle ne soit pas déçue, j'étais d'abord et avant tout orienté
00:39:25 pour aller rechercher le meilleur plaisir possible
00:39:28 que je pouvais lui donner.
00:39:30 C'est ça, c'est un orgasme.
00:39:32 Et ça, c'est une chose que moi, je ne peux pas comprendre.
00:39:35 - Qu'est-ce que vous appelez le peu de rapports ?
00:39:38 C'était combien de fois par mois ?
00:39:41 - Faut...
00:39:43 - Par an, je ne sais pas.
00:39:45 - Deux fois par mois, au moment où j'ai mis fin à la relation,
00:39:49 où j'ai voulu divorcer.
00:39:51 Parce que voilà, c'était...
00:39:53 Et puis, en plus de ça, je veux dire,
00:39:56 il y avait peu de rapports et il y avait peu d'empreintes.
00:39:59 Je veux dire que c'était pas la corvée, mais presque.
00:40:02 Alors que, je le répète, chaque fois...
00:40:05 - Alors que... - Elle ne simulait pas.
00:40:07 - Oui, oui, non, mais j'entends.
00:40:09 - À chaque fois, il y avait un orgasme.
00:40:11 Et ça, c'est une chose que je ne pouvais pas comprendre.
00:40:13 Comment on peut se priver du plaisir ?
00:40:15 - Oui, mais je crois que c'est important de...
00:40:18 Il y a beaucoup de femmes qui vont faire l'amour
00:40:22 une fois ou maximum deux fois, trois fois par mois
00:40:26 et qui sont très heureuses comme ça.
00:40:28 Est-ce qu'on peut pour autant considérer que c'est trop peu ?
00:40:32 C'est trop peu, je peux l'entendre, pour un homme,
00:40:35 ou pour vous, en l'occurrence.
00:40:37 Mais Yves Plati, est-ce qu'on peut compter
00:40:41 le nombre de rapports nécessaires pour considérer que tout va bien ?
00:40:45 - Le problème, c'est que vous dites,
00:40:47 les gens qui font deux fois l'amour par mois,
00:40:50 et puis ça va devenir deux fois par an,
00:40:53 et puis ils vont abandonner.
00:40:55 Donc soit je suis gentil avec les gens, je leur dis,
00:40:58 "Ah, vous savez, en sexualité, il n'y a pas de normes,
00:41:01 en fréquence de rapports sexuels, il n'y a pas de normes,
00:41:04 alors je vais être gentil avec les gens",
00:41:06 soit je vais tirer la sonnette d'alarme.
00:41:08 Donc deux fois par mois.
00:41:10 Donc moi, je n'ai pas honte de le dire en tant que sexologue,
00:41:12 c'est peu, point.
00:41:14 Donc c'est très peu.
00:41:15 C'est très peu parce que vous allez abandonner la sexualité.
00:41:18 Alors, combien ? Combien il faut ?
00:41:20 Ça, je n'en sais rien, ça va dépendre d'une personne ou d'une autre.
00:41:23 Mais le faire tous les jours, ça ne va tuer personne.
00:41:25 Donc c'est à vous de voir ce que...
00:41:29 Mais deux fois par...
00:41:30 Donc il faut être clair avec les gens.
00:41:32 En tant que sexologue, on n'a pas le droit de dire,
00:41:34 "Oui, vous savez, en sexualité, il n'y a pas de normes."
00:41:38 Si, il y a des normes.
00:41:40 Il y a des normes.
00:41:41 Parce qu'ici, vous aurez des problèmes de stress vaginal,
00:41:44 si vous faites de...
00:41:45 En plus, ne vous masturbez pas.
00:41:47 Des stress vaginal, des douleurs, tout ça, bientôt.
00:41:50 Il faut être honnête avec les gens et de leur dire,
00:41:53 "Ce n'est pas suffisant pour maintenir une santé sexuelle."
00:41:57 Si on parle santé sexuelle,
00:41:59 pour maintenir une santé sexuelle,
00:42:00 ce n'est pas suffisant, le mot "deux fois par mois".
00:42:02 Il faut que quelqu'un leur dise.
00:42:06 Voilà, donc Claude, vous avez raison, ce n'était pas suffisant.
00:42:11 Et après, il ne faut pas être têtu.
00:42:16 Il faut savoir mettre ça à la relation.
00:42:18 Parce que, moi, je suis désolé,
00:42:21 mais pour mon équilibre,
00:42:23 et j'estime que pour l'équilibre du couple,
00:42:25 il faut avoir suffisamment de relations sexuelles
00:42:30 et que le nombre de rapports sexuels convienne à l'un et à l'autre.
00:42:33 Je ne suis pas pour imposer,
00:42:35 mais je suis pour que ce soit un accord harmonieux.
00:42:39 Alors, vous allez nous dire si vous avez trouvé une partenaire
00:42:43 qui vous convient dans un instant.
00:42:44 On va laisser la place aux infos.
00:42:46 Et puis, on vous invite également, vous aussi,
00:42:48 à réagir sur Sud Radio 0826 300 300.
00:42:50 Je vous propose une devinette, elle est assez connue.
00:42:53 Peut-être que vous connaissez la réponse.
00:42:54 Yves Pslaty, qui a dit "on peut toucher le fond
00:42:57 sans pour autant être dépressif".
00:42:59 Je vous laisse réfléchir et on se retrouve après les infos.
00:43:02 Nous continuons à évoquer la santé sexuelle
00:43:09 en compagnie de Yves Pslaty,
00:43:11 créateur également de cette association AFPSS,
00:43:18 cette association francophone pour la promotion de la santé sexuelle,
00:43:22 dont le premier congrès a lieu samedi en Belgique, à Bruxelles.
00:43:26 Alors, déjà la devinette, la réponse à ma devinette.
00:43:30 Yves, qui a dit "on peut toucher le fond sans pour autant être dépressif".
00:43:34 Je connais la réponse, mais j'ai triché.
00:43:38 Pendant la pause, j'ai été regarder sur Internet.
00:43:41 D'accord, c'est pas grave.
00:43:43 Vous êtes honnête, vous l'avouez.
00:43:44 Alors, vous savez qui c'est ? Dites-nous.
00:43:46 Notre ami Rocco, Rocco Siffredi.
00:43:49 Absolument, c'est Rocco Siffredi qui a dit ça.
00:43:51 Mais elle est assez connue.
00:43:52 La preuve, c'est qu'on la retrouve sur Internet.
00:43:55 Bon, eh bien, nous avons Claude avec nous, n'est-ce pas ?
00:44:00 Donc, vous nous avez raconté que vous avez quitté,
00:44:03 vous avez demandé le divorce
00:44:05 parce qu'il n'y avait pas suffisamment de relations sexuelles dans votre couple.
00:44:10 C'est peut-être même d'ailleurs assez courageux
00:44:13 parce que c'est respecter vos besoins.
00:44:15 Et puis, si votre couple n'allait peut-être pas si mal,
00:44:17 donc, ce n'est pas si simple.
00:44:19 Vous savez, quand il y a un déséquilibre dans le désir sexuel,
00:44:23 je pense que le couple peut facilement vaciller.
00:44:26 Parce que, personnellement, moi, ça me rendait assez de mauvaise humeur.
00:44:30 Je veux dire que je ne vivais pas en harmonie au sein de mon couple
00:44:34 à cause de ce manque de rapports sexuels.
00:44:36 Et je pense que c'est là où peut-être les femmes doivent faire attention
00:44:40 si elles désirent pérenniser leur union.
00:44:43 Oui, mais attendez, attendez, Claude.
00:44:46 Tout le monde n'est pas comme vous.
00:44:48 Donc, si j'essaie de lire en pleine ligne chez vous,
00:44:51 c'est que la sexualité est quelque chose,
00:44:53 une activité très importante pour vous.
00:44:55 Vous êtes un grand sexophile.
00:44:57 Les hommes ne sont pas si sexophiles que ça,
00:44:59 c'est-à-dire qu'ils peuvent vivre avec un rapport sexuel mensuel
00:45:03 pendant 30 ans.
00:45:05 Et ils vont un peu râler, mais ils ne vont pas se séparer pour ça.
00:45:10 Donc, ce n'est pas le cas d'un grand sexophile.
00:45:12 Un grand sexophile, donc, il va se séparer à cause de ça.
00:45:15 Donc, il ne faut pas croire que tous les hommes sont comme vous.
00:45:18 Oui, je crois que c'est intéressant ce que dit Yves,
00:45:21 parce que ça mettrait une pression à toutes les femmes qui nous écoutent.
00:45:24 Heureusement que tous les hommes ne sont pas comme vous, Claude.
00:45:27 Sinon, ce serait compliqué.
00:45:30 Je ne sais pas, ma compagne actuelle ne se blâme pas.
00:45:33 Tant mieux.
00:45:35 Je ne suis pas un sexophile, bien au contraire.
00:45:37 Non, mais il y a des femmes sexophiles.
00:45:39 Vous faites partie de la première division,
00:45:42 comme Tania, qu'on a écoutée tout à l'heure.
00:45:44 Vous avez trouvé une femme qui fait partie de la première division.
00:45:47 Tout va bien.
00:45:48 Tout à fait.
00:45:50 Je le dis parfois en plaisantant Yves Satie,
00:45:53 je le dis parfois en plaisantant le maire,
00:45:56 au moment où il prononce les voeux de mariage,
00:45:59 devrait faire remplir un questionnaire à chacun des membres du couple.
00:46:04 Combien de fois vous aimeriez faire l'amour par mois ?
00:46:07 Et puis, si vraiment c'est trop différent,
00:46:09 il ne doit pas les marier,
00:46:11 parce que c'est forcément un échec.
00:46:14 Et puis, s'ils font des enfants et qu'ils se retrouvent après à divorcer,
00:46:17 c'est triste quand même.
00:46:19 Un grand sociologue italien, Alberoni,
00:46:23 un jour, il a sorti une phrase magique.
00:46:26 Si les hommes savaient que tous les jours,
00:46:29 ils ne pourraient pas baiser, aucun homme ne se serait marié.
00:46:32 Donc, quand il se marie, il pense que gratos,
00:46:36 il va baiser tous les jours.
00:46:38 Mais ce n'est pas le cas. Malheureusement, pas le cas.
00:46:41 Les hommes se marient parce qu'ils sont amoureux.
00:46:44 Enfin, voyons.
00:46:46 Bon, merci Claude, en tout cas.
00:46:49 Avec plaisir.
00:46:50 Merci beaucoup.
00:46:51 Merci. A bientôt. Merci. Au revoir.
00:46:53 Et on continue avec Frédéric, qui est avec nous.
00:46:55 Bonjour Frédéric.
00:46:56 Bonjour.
00:46:57 Comment vous réagissez aux témoignages de Claude, justement,
00:47:00 puisque vous aussi, vous êtes un homme qui aime l'amour.
00:47:03 Oui, je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui.
00:47:06 Se séparer pour cela,
00:47:09 c'est un peu too much, je trouve.
00:47:13 Et je parle en tant que grand, grand, grand sexophile.
00:47:17 Mais oui, non, c'est un petit peu dommage.
00:47:20 Il y a peut-être d'autres solutions à explorer
00:47:22 avant d'en arriver à cette extrémité,
00:47:25 en tout cas en ce qui concerne son témoignage, je crois.
00:47:28 Oui, donc la différence entre vous,
00:47:30 c'est que vous aimez tous les deux faire l'amour.
00:47:32 C'est important pour vous, mais pour vous,
00:47:34 ce n'est pas totalement vital.
00:47:37 Tandis que pour Claude, c'est son premier besoin.
00:47:39 C'est peut-être la première chose pour laquelle il a envie d'être en couple.
00:47:43 Si, c'est vital.
00:47:44 Si, ce n'est pas ce que je dis.
00:47:45 Bien sûr que c'est vital, et pour moi aussi.
00:47:47 Mais en arriver à l'extrémité d'une séparation
00:47:51 parce qu'on considère qu'on n'a pas suffisamment de rapports sexuels,
00:47:55 je pense, moi, c'est que l'on n'a pas peut-être exploré toutes les pistes
00:47:59 qui sont que l'on pourrait arriver justement à une harmonie sexuelle.
00:48:02 D'accord.
00:48:03 J'ai du mal avec la notion de sexophobe.
00:48:06 Je n'y crois pas vraiment, en fait.
00:48:08 Je pense qu'on ne trouve pas la clé, mais la sexualité...
00:48:12 Vous voulez dire que vous pensez qu'il n'y a pas de femmes sexophobes ?
00:48:16 Non, ni de femmes, ni d'hommes.
00:48:18 Je ne crois pas vraiment à ça.
00:48:20 Pour caricaturer, alors d'une manière très schématique,
00:48:22 parce qu'on peut aller beaucoup plus loin dans la réflexion,
00:48:24 mais pour le caricaturer, je dirais qu'il n'y a que des mauvais amants ou des mauvaises maîtresses.
00:48:31 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:48:32 Je ne crois pas à ça.
00:48:34 Je pense que tout le monde a des besoins sexuels
00:48:38 qui sont plus ou moins cachés, plus ou moins enfouis,
00:48:41 qu'on se révèle plus ou moins les uns et les autres,
00:48:44 mais elles sont là.
00:48:46 Après, il suffit d'aller trouver la clé.
00:48:48 Parfois, c'est très compliqué.
00:48:50 Ça passe par des analyses, ça passe par des thérapies,
00:48:54 mais j'ai un petit peu de mal à croire à cela.
00:48:58 Je ne crois pas vraiment à cela.
00:49:01 Yves, qu'est-ce que vous répondez à Frédéric ?
00:49:05 Il y a dans les années 80 un sexologue,
00:49:08 il n'était pas un sexologue tout à fait,
00:49:10 mais un médecin français qui a sorti la phrase,
00:49:12 "Il n'y a pas de femmes anorgasmiques, il y a des hommes incompétents."
00:49:17 Oui, voilà, absolument.
00:49:19 C'est tout à fait faux.
00:49:22 Ça a fait énormément de mal aux femmes.
00:49:25 Les femmes, au lieu de se mettre en question,
00:49:27 de dire, "Ah, moi, je n'ai pas d'orgasme, c'est la faute de l'homme.
00:49:30 Moi, je n'ai rien à voir."
00:49:32 Il n'y a aucune femme qui n'a bougé.
00:49:34 Heureusement, dans les années 2000,
00:49:36 on a battu en brèche cette phrase-là.
00:49:38 On sait que ce n'est pas vrai du tout.
00:49:42 Juste pour vous donner un exemple,
00:49:44 il y a eu plein d'études qui ont été faites là-dessus,
00:49:47 surtout aux États-Unis.
00:49:49 Ils ont fait toute une étude sur des femmes
00:49:51 qui n'ont pas de désir sexuel.
00:49:53 Et alors, qui ont changé énormément de partenaires
00:49:57 en pensant que c'est grâce aux partenaires
00:49:59 que je vais améliorer ma sexualité.
00:50:01 Est-ce qu'elles ont amélioré la sexualité ?
00:50:03 La majorité des études montrent non.
00:50:05 Donc, à un moment donné, il ne faut pas dire aux gens,
00:50:08 "C'est à cause du partenaire, c'est à cause de vous."
00:50:11 On n'est pas gentil en faisant ça.
00:50:13 Mais est-ce qu'il faut être gentil ?
00:50:15 Est-ce qu'il ne faut pas faire bouger les gens ?
00:50:18 Donc, tu es responsable de ta sexualité.
00:50:21 Un homme est incapable de donner un orgasme à une femme.
00:50:25 Une femme est incapable de donner un orgasme à un homme.
00:50:29 On prend son orgasme.
00:50:31 Donc, ça, c'est vraiment la clé de la sexualité.
00:50:34 Au jour d'aujourd'hui, je suis désolé, monsieur,
00:50:37 mais pour nous, Frédéric, de dire,
00:50:39 "Voilà, il y a des gens incompétents,
00:50:41 "c'est à cause de ça qu'on n'aime pas."
00:50:43 Vous ne pouvez pas imaginer qu'en fait, la sexologie,
00:50:46 le nombre de sexophobes qu'il y a,
00:50:48 ils ne vont jamais bouger de leur vie.
00:50:50 Qui changent des partenaires, sans partenaire, ils ne vont jamais.
00:50:54 Et ça, il faut le dire aux gens.
00:50:56 Donc, au lieu de dire, "Ah oui, ça doit être le partenaire."
00:50:59 Non, mettez-vous en cause.
00:51:01 Essayez d'améliorer vous-même votre sexualité
00:51:03 et n'attendez pas que l'autre améliore la sexualité.
00:51:06 - En même temps, Yves...
00:51:08 - Je ne suis pas d'accord avec cette phrase.
00:51:10 - Oui, je suis d'accord avec ce que vous dites, Yves,
00:51:12 mais en même temps, on voit bien que,
00:51:14 notamment peut-être plus chez les femmes que chez les hommes, d'ailleurs,
00:51:17 tout d'un coup, il y a une rencontre
00:51:19 et il se passe quelque chose,
00:51:22 peut-être parce que c'est le bon moment pour la femme,
00:51:24 mais c'est aussi quelque chose qu'on entend souvent.
00:51:27 Il y a des femmes qui, par exemple, se sont mariées,
00:51:30 n'ont pas éprouvé de plaisir,
00:51:32 et puis tout d'un coup, elles se séparent,
00:51:35 elles prennent un amant et tout d'un coup,
00:51:37 elles découvrent l'orgasme.
00:51:38 - Pourquoi ? Vous savez pourquoi ?
00:51:41 Parce qu'elle a décidé de s'investir dans la sexualité à ce moment-là.
00:51:44 - Oui, oui, mais je suis d'accord avec vous.
00:51:47 Tout d'un coup, elle a lâché quelque chose
00:51:50 et du coup, l'orgasme peut arriver.
00:51:52 Je suis d'accord avec vous.
00:51:53 Mais c'est vrai aussi que, parfois...
00:51:57 Je vais expliquer les choses autrement
00:51:59 pour que ceux qui nous écoutent comprennent bien.
00:52:01 Parfois, on est dans un couple
00:52:03 où on a raté sa rencontre sexuelle,
00:52:06 la sexualité ne fonctionne pas,
00:52:08 et il y a peu de chances qu'on ait envie que ça fonctionne,
00:52:12 d'une certaine manière, peut-être de manière très inconsciente.
00:52:14 On continue à faire que ça ne fonctionne pas.
00:52:16 C'est ça que je veux dire.
00:52:18 - Tous les cas de figure existent, bien évidemment.
00:52:23 Ces cas de figure existent complètement.
00:52:26 - Et c'est parfois parce qu'on va aller chercher ailleurs
00:52:29 qu'on va pouvoir s'ouvrir.
00:52:30 C'est ça que je veux dire.
00:52:31 - Mais d'abord, responsabilisons les gens.
00:52:34 Notre chose, c'est d'abord responsabiliser les gens,
00:52:37 et pas l'autre.
00:52:38 Donc, soi-même, il faut responsabiliser.
00:52:41 - Bon, on va faire avec Kévin.
00:52:43 - Oui.
00:52:44 Alors, j'entends ce que dit, je le comprends tout à fait.
00:52:48 Je ne parle pas de l'aspect technique de la chose,
00:52:52 c'est-à-dire le bon amant, le mauvais amant,
00:52:54 la bonne maîtresse, la mauvaise maîtresse,
00:52:56 parce qu'eux, ils s'y prennent.
00:52:57 Non, non, non, non, non, non.
00:52:58 Moi, je parle de l'aspect psychologique de la chose,
00:53:00 c'est-à-dire, à partir du moment
00:53:02 où on va tomber sur un partenaire
00:53:05 qu'on va considérer, suivant ce qu'il dit,
00:53:09 depuis le début de l'émission,
00:53:10 comme quelqu'un de sexophobe,
00:53:13 je crois encore une fois pas du tout
00:53:16 à cette notion de sexophobie.
00:53:18 Je pense que l'intérêt, justement, du couple
00:53:21 au regard de la sexualité,
00:53:23 c'est d'arriver à avoir suffisamment de dialogues
00:53:26 avec son partenaire pour pouvoir mettre sur la table
00:53:30 les éléments en disant, voilà,
00:53:32 on a un souci dans notre couple,
00:53:35 on ne s'entend pas d'un point de vue sexuel,
00:53:37 qu'est-ce qui fait que l'on ne s'entend pas ?
00:53:39 Et justement, d'ouvrir le dialogue
00:53:41 pour permettre à l'autre,
00:53:42 également, enfin, également,
00:53:44 pour permettre à l'autre, surtout,
00:53:45 de pouvoir s'ouvrir et de pouvoir prendre,
00:53:49 en tout cas, avoir une conscience différente
00:53:51 de sa sexualité potentielle
00:53:53 et sa sexualité qui est sous-jacente.
00:53:56 C'est en cela que je veux dire.
00:53:58 Je ne parle pas du bon amant, en gros,
00:54:00 qui va savoir se servir de ses ustensiles,
00:54:02 ou pas, ce n'était pas du tout l'idée,
00:54:05 ce n'était pas mon propos.
00:54:07 - Ok, ok, je comprends.
00:54:09 - Voilà, alors, si vous le permettez,
00:54:12 c'était pour cela que j'appelais au départ,
00:54:14 tout à l'heure, vous avez parlé de notions d'égoïsme
00:54:17 lorsque vous parliez de ces hommes
00:54:21 qui, de plus en plus, en fait, on se rend compte
00:54:23 que ce qui les intéresse, c'était de donner du plaisir
00:54:26 à leur partenaire,
00:54:28 et qu'ils avaient ce besoin de donner du plaisir
00:54:30 à leur partenaire, donc il n'y avait plus
00:54:32 de notion d'égoïsme là-dedans.
00:54:34 Alors, là où je vais mettre la mousse dans le bol de lait,
00:54:36 est-ce qu'il n'y a pas un petit peu la notion du contraire ?
00:54:39 C'est-à-dire, est-ce que ce n'est pas par un égo
00:54:42 surdimensionné que l'homme cherche désespérément
00:54:44 à satisfaire sa partenaire et qu'il prend
00:54:46 de la jouissance à partir du moment
00:54:48 où lui la satisfait,
00:54:50 qui le remplit lui et qui vient nourrir son égo ?
00:54:54 C'est une belle question.
00:54:56 Yves va vous répondre dans un instant.
00:54:58 On fait juste la petite pause, un peu de suspense,
00:55:00 et on verra si les hommes sont narcissiquement égo-centrés.
00:55:05 On va le savoir dans un instant.
00:55:07 14h16, Brigitte Laessu de radio.
00:55:11 Eh oui, le grand débat est ouvert.
00:55:13 On écoute Frédéric qui dialogue avec notre invité,
00:55:17 Yves Pslatis, exothérapeute.
00:55:19 Alors, quelles sont les raisons qui font que l'homme
00:55:21 a envie que la femme ait du plaisir,
00:55:24 que sa satisfaction sexuelle soit par la jouissance féminine ?
00:55:28 Est-ce de l'égo-centrisme, un besoin de renforcement narcissique ?
00:55:33 Yves Pslatis, qu'est-ce que vous répondez à Frédéric
00:55:35 qui est toujours avec nous et qui peut également
00:55:37 continuer à intervenir, bien sûr ?
00:55:39 Merci beaucoup Frédéric.
00:55:41 J'adore cette question.
00:55:43 J'adore cette question parce qu'on revient souvent
00:55:45 sur cette question-là.
00:55:47 Pour répéter, un homme, il est excité par quoi ?
00:55:51 Donc, il est excité indirectement par la jouissance de sa femme
00:55:56 parce qu'il est altruiste, ou bien il est excité par l'égoïsme,
00:56:00 c'est-à-dire que "I am the best", c'est moi qui lui donne du plaisir,
00:56:04 et par le narcissisme.
00:56:07 Bon, en fait, tous les cas de figure existent en sexualité.
00:56:14 Mais comme je suis un peu curieux, quand un homme va venir me raconter ça,
00:56:19 l'un ou l'autre cas, je veux bien savoir, je veux le piéger un peu,
00:56:24 diriger gentiment, c'est-à-dire que je veux avoir la réponse
00:56:28 dans quel camp il est, est-ce qu'il est narcissique ou bien est-ce qu'il est altruiste.
00:56:31 Vous savez quelle est la question que je vais lui poser ?
00:56:34 La question que je vais lui poser, donc vous êtes en train,
00:56:38 en plein coït avec madame et elle est multi-orgasmique,
00:56:43 vous prenez du plaisir, ah oui, je prends énormément de plaisir,
00:56:46 tout ça, il va dire, ok.
00:56:48 Prenons un autre cas de figure, je vais lui dire,
00:56:51 il n'y a pas de coït, il n'y a pas de pénétration,
00:56:54 madame est en face de vous, elle se masturbe,
00:56:57 elle a plein d'orgasme, est-ce que vous prenez plaisir de ça ?
00:57:01 C'est ça la question, c'est-à-dire qu'il y est pour rien,
00:57:05 donc il ne va pas se mettre des étoiles sur ses épaulettes,
00:57:09 il n'y a pas de narcissisme, elle n'a pas besoin de lui,
00:57:12 elle vient toute seule.
00:57:14 Alors l'homme qui me dit, c'est ça que j'aime, c'est ma femme,
00:57:17 c'est la femme que j'aime, j'ai envie de la voir prendre du plaisir,
00:57:22 elle, que j'y suis pour quelque chose ou pas,
00:57:25 donc ça, ce n'est pas du narcissisme.
00:57:27 Alors les mêmes hommes, tous ceux qui me racontent ça,
00:57:29 qui ont été dans des clubs échangeistes,
00:57:32 voilà ceux qui me racontent.
00:57:34 Michel, il va avec sa Micheline, c'est Michel qui me raconte,
00:57:37 et ils rencontrent Joseph et Joséphine.
00:57:40 À un moment donné, ils s'échangent les couples,
00:57:43 Michel est en train de pénétrer Joséphine,
00:57:46 et sa Micheline est en train de se faire pénétrer par Joseph.
00:57:52 Quand je lui demande, donc vous êtes l'un à côté de l'autre,
00:57:55 les deux couples, vous êtes en train de...
00:57:57 Toi, Michel, qui est en train de pénétrer la Joséphine,
00:58:01 tu regardes quoi ?
00:58:03 Une fois sur dix, celui qui n'est pas narcissique,
00:58:07 celui qui est altruiste, il dit, moi, je ne regarde pas,
00:58:10 je pénètre la Joséphine, je ne regarde pas la Joséphine,
00:58:13 je regarde ma Micheline, je regarde ma Micheline,
00:58:15 comment elle prend du plaisir ?
00:58:17 La femme que j'aime, c'est Micheline, ce n'est pas Joséphine.
00:58:19 Je regarde la Micheline, comment elle prend du plaisir ?
00:58:22 Et c'est de ça, indirectement, que je suis excité.
00:58:25 Voilà comment on va savoir si c'est par égoïsme,
00:58:28 parce que tous les cas de figure, ou bien par altruisme,
00:58:31 donc est-ce qu'il est narcissique ou bien est-ce qu'il est altruiste ?
00:58:34 By the way, à ce moment-là, ça va faire chier la pauvre Joséphine
00:58:40 qui va dire, Michel est en train de me pénétrer,
00:58:43 au lieu de me regarder, il regarde sa nana,
00:58:46 il regarde sa Micheline, ça va faire chier la Joséphine.
00:58:49 Souvent, c'est comme ça que ça se passe.
00:58:51 Est-ce que vous avez compris ce que je viens de dire, Frédéric ?
00:58:55 Oui.
00:58:56 On peut être les deux à la fois.
00:58:58 C'est-à-dire de voir sa partenaire prendre du plaisir avec quelqu'un d'autre,
00:59:04 ça n'enlève rien au fait du narcissisme.
00:59:10 Parce que malgré tout, on est partie prenante du jeu.
00:59:14 Puisque c'est un jeu.
00:59:17 Il faut pouvoir être excité.
00:59:19 Il y a certains hommes qui disent qu'ils n'aiment pas que la femme se batte sur lui,
00:59:24 qu'ils n'aiment pas que la femme vienne devant lui, genre "et moi je sers à quoi ?"
00:59:28 "Pourquoi elle fait ça ? Et moi je sers à quoi ?"
00:59:31 Il y a même des hommes qui n'aiment pas que la femme utilise un jouet
00:59:35 parce qu'ils ont l'impression d'être mis de côté.
00:59:40 Je ne pense pas que ce soit votre cas, Frédéric.
00:59:43 Pas du tout.
00:59:45 Non, non, non, bien sûr.
00:59:47 Moi, de la voir prendre du plaisir, qu'elle le prenne toute seule avec sa main
00:59:50 ou qu'elle le prenne avec un jouet,
00:59:52 ce qui est important, c'est qu'elle prenne du plaisir.
00:59:55 Mais ça n'enlève pas le fait que
00:59:59 l'intérêt que je vais y trouver et la jouissance que je vais y trouver, moi,
01:00:05 elle nourrit aussi mon narcissisme.
01:00:08 Ce que je voudrais dire quand même, Yves Opslaty,
01:00:11 c'est que moi je trouve ça normal aussi qu'un homme qui pénètre une femme
01:00:15 soit heureux, que son pénis la fasse jouir.
01:00:18 Enfin, je veux dire, ça me paraît un peu normal, de même que nous.
01:00:23 Oui, oui, ce n'est pas du noir ou du blanc.
01:00:27 Il y a plein de zones grises là-dedans.
01:00:30 Voilà, c'est important juste.
01:00:32 Il y a pour quelque chose, bien évidemment.
01:00:34 Voilà, il ne faut pas être uniquement...
01:00:39 Absolument, absolument.
01:00:41 Donc tous les cas de figure existent.
01:00:43 Avec plein de zones grises là-dedans, tous les cas de figure existent.
01:00:46 Ça va dépendre d'un moment.
01:00:48 Pour la même personne, ça va dépendre d'un moment à un autre.
01:00:51 Par exemple, aujourd'hui, il est un peu fatigué, tout ça.
01:00:54 Il n'a pas une bonne élection.
01:00:56 Et que madame se masturbe devant lui et qu'elle jouisse,
01:00:59 il va prendre beaucoup de plaisir.
01:01:01 Un autre jour, il voudra la pénétrer et qu'elle jouisse avec pénétration.
01:01:04 Tous les cas de figure existent, même pour la même personne.
01:01:08 Merci en tout cas, Frédéric.
01:01:10 Je vous laisse le mot de la fin de ce dialogue.
01:01:13 Frédéric, comment vous voulez conclure ?
01:01:15 Je ne sais pas comment je pourrais conclure ça
01:01:18 en souhaitant plein de plaisir à tout le monde.
01:01:21 Oui, absolument.
01:01:23 Que tout le monde s'amuse.
01:01:25 Et que tout le monde s'amuse, oui.
01:01:27 Parce que je crois qu'un des grands problèmes des sexophobes,
01:01:30 c'est que la sexualité, c'est pour faire des enfants,
01:01:33 ce n'est pas ludique.
01:01:35 Et finalement, quand on comprend que la sexualité,
01:01:38 c'est un plaisir comme un autre,
01:01:40 on est déjà peut-être un peu plus ouvert.
01:01:43 Alors ?
01:01:45 Là, ça ouvre encore un autre débat.
01:01:47 Je n'ai pas envie de monopoliser l'antenne.
01:01:50 On va vers la problématique de notre éducation,
01:01:55 notre éducation transgénérationnelle et jésus-chrétienne.
01:02:00 Mais on avance quand même, on avance.
01:02:04 Merci beaucoup, Frédéric.
01:02:06 On va se retrouver dans un instant avec un Love Conseil.
01:02:08 Comment réussir à maintenir une bonne relation amoureuse et non pas sexuelle ?
01:02:12 C'est tout à fait la même chose, évidemment.
01:02:14 Et puis Yves Pslaty est toujours avec nous.
01:02:16 Si vous avez envie de lui poser des questions,
01:02:18 n'hésitez pas, vous nous appelez sur Sud Radio 0826 300 300 1.
01:02:23 Alors bien sûr, grâce à vous, Yves Pslaty,
01:02:29 on a compris que la sexualité était très importante
01:02:31 pour maintenir une bonne relation amoureuse.
01:02:34 Et puis voilà quelques conseils
01:02:37 qui sont finalement à la fois assez simples
01:02:40 et en même temps pas si simples,
01:02:42 mais qui montrent à quel point,
01:02:44 si on veut maintenir sa relation en bon état,
01:02:47 il faut un peu y travailler.
01:02:49 Alors, il faut respecter quelques rituels
01:02:51 pour maintenir une bonne relation.
01:02:53 Une fois par jour, visualisez une image positive de votre partenaire
01:02:58 et sachez lui faire une remarque agréable.
01:03:01 Pas forcément un compliment,
01:03:03 mais dites-lui quelque chose d'agréable,
01:03:05 au moins une fois par jour.
01:03:06 Une fois par semaine, sachez le remercier
01:03:08 pour quelque chose qu'il a fait ou qu'elle a fait pour vous,
01:03:12 rien que simplement parce que vous avez apprécié
01:03:16 la chose qu'elle a fait.
01:03:19 Ce n'est pas forcément quelque chose d'important,
01:03:21 mais on trouve toujours un petit quelque chose
01:03:24 que l'autre a fait pour nous.
01:03:26 De même, une fois par semaine,
01:03:28 faites-lui une petite ou une grande surprise,
01:03:30 mais en tout cas une surprise.
01:03:32 Voilà, et ça, c'est vraiment important.
01:03:35 Ensuite, une fois au moins toutes les semaines,
01:03:38 passez deux heures ensemble pour une activité agréable.
01:03:41 Ce n'est pas forcément s'occuper des enfants,
01:03:44 ça ne compte pas parce que ça fait partie du quotidien,
01:03:47 mais une activité agréable, ça peut aller marcher ensemble,
01:03:51 ça peut aller au cinéma, aller au restaurant,
01:03:54 ça peut tout simplement regarder un très bon film
01:03:58 que vous avez envie de voir tous les deux,
01:04:00 mais pas le truc machinal qu'on met quand on allume la télé.
01:04:03 Une fois par mois, passez un moment,
01:04:06 ça peut être une soirée, une journée,
01:04:08 tous les deux en amoureux,
01:04:10 juste en amoureux,
01:04:12 donc ça c'est encore autre chose,
01:04:13 et une fois par an, prévoyez un tout petit bilan de votre couple.
01:04:17 Voilà, si on respecte tous ces rituels,
01:04:20 normalement, ça permet à la relation d'enlever tous les parasites
01:04:25 qui petit à petit nuisent la relation.
01:04:28 Vous êtes d'accord avec ça, j'imagine, Yves ?
01:04:30 Oui, c'est de bons conseils.
01:04:33 Oui, mais on ne les tient pas tous.
01:04:36 Oui.
01:04:37 Il faut bien avouer qu'on est un petit peu fainéants,
01:04:42 ou alors on se laisse un petit peu envahir par l'habitude,
01:04:45 alors que pourtant c'est essentiel notre couple.
01:04:48 Donc on continue avec Ève,
01:04:52 qui a patienté un petit peu, excusez-nous.
01:04:55 On dit que les femmes sont bavardes,
01:04:57 mais vous avez vu, Ève, les hommes aussi sont bavards,
01:04:59 parce que Frédéric et Ève, ils en avaient des choses à se dire.
01:05:02 Oui, j'ai pu voir ça.
01:05:05 Bonjour Brigitte.
01:05:08 Bonjour.
01:05:09 Bonjour Yves.
01:05:11 Bonjour.
01:05:12 Du coup, je vous ai coupé la parole.
01:05:14 Non, non, allez-y, on vous écoute.
01:05:16 C'est très bien.
01:05:17 Je suis en couple depuis trois ans maintenant,
01:05:20 et au démarrage de notre relation,
01:05:23 concernant tout ce qui était sexuel, fantasme, etc.,
01:05:27 je me suis retrouvée un petit peu face à un mur.
01:05:31 C'est-à-dire que je suis rentrée dans le début d'une sexualité avec cette personne,
01:05:36 avec des pseudo-a priori et surtout des discours.
01:05:40 C'est-à-dire que j'étais amie avec son ex,
01:05:43 qui ne savait pas que j'étais avec lui,
01:05:46 et qui m'avait déjà donné des informations,
01:05:48 comme quoi il n'était pas très motivé au lit,
01:05:52 et que ce n'était pas son truc la sexualité,
01:05:54 et qu'il avait des gros problèmes.
01:05:56 Du coup, je suis rentrée dans cette relation
01:05:58 avec ce poids de croyance dont je ne lui ai pas parlé, évidemment.
01:06:02 Toxique, en plus ?
01:06:04 Hyper toxique, oui, tout à fait.
01:06:06 Et quand on a commencé à avoir des relations, ça ne marchait pas.
01:06:09 C'est-à-dire qu'il n'avait pas d'érection.
01:06:11 Quand je lui demandais ce qu'il aimait, etc.,
01:06:13 il me disait toujours qu'il aimait tout.
01:06:15 Mais tout, je ne sais pas ce que ça voulait dire.
01:06:17 En fait, il n'avait pas d'érection.
01:06:21 Et comme j'étais dans une situation un petit peu particulière,
01:06:24 où j'avais encore le père de mes enfants,
01:06:29 on était en colloque, mais on n'avait évidemment pas de rapport, rien du tout,
01:06:35 il était préoccupé par ça, et il me disait que par cette préoccupation,
01:06:39 il ne pouvait pas avoir d'érection,
01:06:41 parce qu'il avait l'impression d'être en plus ou en trop.
01:06:45 Alors, au démarrage, j'ai pris ça pour OK,
01:06:49 mais comme ça a duré quand même pas mal de mois,
01:06:52 à un moment donné, je me suis dit que c'était un peu stigueur, un vrai problème.
01:06:55 Et comme je n'avais pas plus d'informations dans la communication,
01:06:58 on avait une communication très bonne, on parlait ouvertement des choses,
01:07:02 mais j'avais beau mettre le paquet,
01:07:04 et puis moi je n'avais pas l'habitude,
01:07:06 parce que quand je mettais le paquet, en général,
01:07:08 j'avais des résultats, et là, je n'en avais pas.
01:07:10 Du coup, j'avais un retour de ma propre image,
01:07:13 et je me suis mise à douter de moi,
01:07:15 et douter d'un élément dans lequel j'étais hyper à l'aise,
01:07:21 je ne me suis jamais trop trop posé de questions, etc.
01:07:24 Et je me suis tout de suite recentrée sur le corps,
01:07:28 comme j'avais fait pas mal d'arts martiaux,
01:07:30 j'avais toujours cette notion par rapport au corps,
01:07:33 et je me suis dit, je vais peut-être prendre le temps
01:07:36 de découvrir concrètement comment fonctionne son corps,
01:07:39 ce qu'il était, parce que c'est quand même un peu particulier,
01:07:42 cette verge qui avait du mal à être en érection.
01:07:46 Du coup, je me suis mise à dédramatiser,
01:07:49 à lui donner des paroles rassurantes en disant,
01:07:51 "Ce n'est pas grave, on le fera plus tard,
01:07:53 on peut peut-être tourner autour sans avoir de pénétration,
01:07:56 ce n'est pas important, ça viendra."
01:07:58 Et je lui ai redonné comme ça un petit peu de réconfort,
01:08:02 je me suis dit que je pouvais faire ça.
01:08:05 Et ensuite, petit à petit, en testant des fantasmes
01:08:12 ou des choses différentes, par exemple des petites tenues,
01:08:15 je me rendais compte qu'il était un peu plus excité,
01:08:18 je faisais des petits jeux et je voyais comment
01:08:24 il pouvait réagir avec son corps,
01:08:26 et j'ai noté des informations, vraiment corporelles.
01:08:30 Du coup, je me suis branchée avec mes observations
01:08:35 entre mon corps et son corps,
01:08:38 et j'ai commencé à entretenir une sexualité
01:08:42 qui était déjà différenciée, puisque je testais sur lui
01:08:45 plein de choses pour voir ce qui était plus probant,
01:08:48 ce qui lui faisait plus de bien ou ce qui le faisait réagir.
01:08:51 Et je me suis aperçue de certaines situations
01:08:55 qui lui plaisaient davantage, une façon de faire une relation,
01:08:58 ou une certaine tenue, ou des moments affinistes
01:09:03 qui lui plaisaient plus que d'autres.
01:09:05 Et petit à petit, je suis arrivée à comprendre
01:09:09 comment fonctionnait un peu son corps.
01:09:11 Et du coup, je suis passée à ce moment-là par les mots,
01:09:15 en lui nommant, que j'avais moins senti,
01:09:18 en lui disant "j'ai l'impression que t'aimes beaucoup
01:09:20 quand c'est comme ça".
01:09:21 Et timidement, il a commencé à me répondre en me disant
01:09:24 "oui, oui, apparemment, oui".
01:09:26 Et du coup, j'ai pu avoir des informations verbales,
01:09:28 et avec ces informations, j'ai continué de creuser,
01:09:32 de rechercher, et du coup, j'en suis arrivée
01:09:35 au bout de ces trois ans à une conclusion
01:09:37 complètement inverse, à savoir que
01:09:40 c'est pas du tout quelqu'un qui n'aime pas le sexe,
01:09:42 et c'est pas du tout quelqu'un qui a des problèmes en soi.
01:09:46 C'est vrai qu'on dit qu'il y a une part de féminin,
01:09:50 une part de masculin chez chacun d'entre nous,
01:09:53 et j'ai découvert que chez certains hommes,
01:09:57 en l'occurrence chez lui, il y avait une part de féminin
01:09:59 très exacerbée, qui n'entre pas dans quelque chose
01:10:05 où il voudrait devenir une femme, ce genre de choses.
01:10:09 - Non, je comprends bien.
01:10:11 Mais il n'est pas avec le pénis en avant,
01:10:14 et le besoin toujours de pénétrer, etc.
01:10:17 Mais aujourd'hui, vous en êtes arrivée à une sexualité
01:10:19 épanouissante tous les deux ?
01:10:21 - Alors, on en est arrivée à une sexualité épanouissante,
01:10:24 on a fait comme un apprentissage, en fait.
01:10:26 - Oui, c'est intéressant, justement, bravo,
01:10:29 parce que vous avez été une bonne initiatrice, visiblement.
01:10:33 - Mais je me suis aperçue d'une chose,
01:10:36 c'est qu'avec ce côté féminin exacerbé,
01:10:39 il y a quelque part une sorte de manque de virilité,
01:10:43 ou une virilité différente, je ne sais pas,
01:10:45 je ne vais pas exprimer un terme qui n'est pas juste,
01:10:48 mais une virilité différente, ou peut-être plus ténue,
01:10:51 je ne sais pas.
01:10:53 Et du coup, il y a besoin d'une réassurance
01:10:55 face à cette virilité.
01:10:57 C'est ce que je note, et par rapport à la conversation
01:11:00 qu'il y a eu juste avant, avec...
01:11:03 J'ai oublié le nom de l'auteur.
01:11:05 - C'est un peu le même mec, oui.
01:11:07 - Voilà, je pense qu'en effet, j'ai remarqué que lui,
01:11:10 quand je prenais beaucoup de plaisir,
01:11:12 il était d'autant plus en érection et excité,
01:11:15 parce qu'il se sentait davantage viril et compétent, en fait.
01:11:18 C'est ce que moi, j'ai noté.
01:11:21 Étant donné son ancienne femme,
01:11:23 qui avait certainement un discours un peu plus radécent,
01:11:26 en disant "bon, ça ne t'intéresse pas".
01:11:29 - Sans doute un peu castrateur, oui.
01:11:31 - Exactement, donc on rentrait dans six ans
01:11:34 de castration, et du coup, il y avait ce problème
01:11:38 de virilité qui avait besoin d'être, entre guillemets,
01:11:42 "pris en charge" d'une autre façon.
01:11:44 - Lourri, oui.
01:11:45 - Et en plus, ce qui a été difficile,
01:11:47 c'est que j'avais beau avoir une conversation,
01:11:49 ça ne servait à rien, en fait, parce qu'il l'ignorait.
01:11:52 En fait, il me disait qu'il aimait tout,
01:11:54 parce qu'il ignorait ce qu'il aimait, en fait.
01:11:56 - Oui, mais c'est intéressant, parce qu'il ne savait pas
01:12:00 mettre des mots sur ce qu'il ressentait,
01:12:03 sur ce qu'était sa sexualité, parce qu'en fait,
01:12:05 ce n'est pas qu'il aimait tout, c'est qu'il n'avait pas
01:12:07 de problème a priori de ne pas aimer le sexe,
01:12:10 mais il ne savait pas ce qu'il aimait.
01:12:12 - Oui, parce que je pense qu'il n'a pas fait d'exploration
01:12:15 et on ne l'a pas amené.
01:12:17 - Quel âge il avait quand vous le rencontrez ?
01:12:19 - Il avait 60 ans.
01:12:21 - Ah oui, il y avait du retard.
01:12:25 - Oui, c'est ça.
01:12:27 Alors apparemment, mieux vaut tard que jamais.
01:12:30 - Oui, mais est-ce qu'il avait eu des sexualités un peu plus actives
01:12:35 avant cet ex ?
01:12:37 - Alors en fait, il avait eu une relation de 30 ans
01:12:42 avec une femme qu'il a beaucoup aimée, et inversement,
01:12:46 mais cette femme n'était pas entreprenante ni demandeuse,
01:12:52 et elle n'était pas dans le contact physique,
01:12:54 donc elle ne refusait jamais.
01:12:56 Elle trouvait ça génial, elle n'était pas castratrice dans ses mots,
01:13:03 mais peut-être dans son inaction physique.
01:13:07 - Elle était passive, oui.
01:13:09 - Voilà, elle n'était pas active, parce qu'elle avait son propre truc à elle.
01:13:12 - Alors que vous, vous êtes très à l'aise,
01:13:15 et vous êtes au contraire très active au sens large du terme.
01:13:19 Yves, qu'est-ce que vous avez envie de dire ou de poser comme question à Eve ?
01:13:23 - Je pense que la virilité pour le homme est quand même importante.
01:13:28 Donc si, comme peut-être qu'il a été castré pendant 30 ans
01:13:32 dans son ancienne relation, il a fallu du temps.
01:13:38 Il a fallu du temps pour relever ça et le rassurer,
01:13:43 rassurer sur sa virilité,
01:13:46 et c'est comme ça qu'il a de bonnes élections.
01:13:50 Donc elle a trouvé juste les bonnes paroles,
01:13:54 ce qu'il faut dire, au lieu de l'écraser, au lieu de se moquer de lui,
01:13:58 au lieu de lui dire qu'il est nul,
01:14:01 donc de lui faire découvrir une sexualité.
01:14:04 Donc c'est un prof qui prend par la main son étudiant
01:14:07 et qui tout doucement l'éduque.
01:14:10 C'est ce que vous avez fait en fait.
01:14:13 Pour ça, il doit être content et reconnaissant.
01:14:17 Donc vous avez stimulé sa virilité
01:14:22 et c'est grâce à ça qu'il a de bonnes élections.
01:14:27 - Par contre, ce qui a été quand même difficile pour moi,
01:14:31 c'est de mettre la mienne entre parentelles.
01:14:34 Par contre, j'avais de l'expérience
01:14:40 et j'ai eu un parcours positif, donc beaucoup de chance pour moi.
01:14:45 Mais moi, je me suis retrouvée pas trop d'épanouissement là-dessus.
01:14:51 J'ai dû faire avec.
01:14:54 - Quand on veut faire le prof et qu'on va prendre le temps pour le faire,
01:14:59 on ne le fait pas plusieurs fois dans la vie,
01:15:02 quand on change de partenaire.
01:15:04 On veut bien le faire une ou deux fois dans notre vie
01:15:07 pour être prof, pour apprendre à quelqu'un la sexualité.
01:15:10 Mais si vous avez été prof maintenant dans votre vie à ce moment-là,
01:15:13 c'est que vous l'aimiez beaucoup.
01:15:15 Et que probablement, vous vous êtes dit, je vais m'investir là-dedans.
01:15:20 Ma sexualité, pour un certain temps, je la mets en parenthèse,
01:15:24 tout en sachant que peut-être que vous la mettiez en parenthèse,
01:15:27 pas pour un certain temps, mais pour Ad vitam aeternam,
01:15:30 et que jamais il n'allait se relever de cette sexualité.
01:15:34 Donc c'est parce que vous l'aimiez que vous vous êtes investi là-dedans.
01:15:37 - Ah oui, sinon je n'aurais pas pu.
01:15:40 - Le démarrage était difficile, parce que quand on a une bonne communication,
01:15:43 mais qu'on n'a pas les infos, et que les infos qu'on a ne sont pas suffisantes,
01:15:46 et qu'on ne comprend pas comment il n'y a pas de pénétration
01:15:50 pendant ces moments où on sent de l'amour et de l'envie,
01:15:54 du coup on se retourne les choses contre soi,
01:15:57 en se disant qu'est-ce que j'ai qui cloche finalement ?
01:16:00 Alors que je ne m'étais jamais posé cette question avant.
01:16:02 - Mais ça c'est une erreur.
01:16:04 - C'est une erreur fondamentale.
01:16:06 Une erreur fondamentale des femmes.
01:16:08 Une erreur fondamentale.
01:16:10 Donc chez les hommes, il y a trois troubles sexuels.
01:16:13 Éjaculation précoce, dysfonction érectile et manque de désir sexuel.
01:16:16 Donc quand il y a une éjaculation précoce,
01:16:19 les femmes attaquent l'homme en disant tu es égoïste,
01:16:21 tu ne penses qu'à toi, tu ne penses pas à moi.
01:16:23 C'est ton problème, va te faire soigner.
01:16:25 Donc ça c'est le discours tenu pour la majorité des femmes
01:16:28 qui vivent avec un éjaculateur précoce.
01:16:30 Alors quand c'est une dysfonction érectile, c'est pas du tout la même chose.
01:16:33 Les femmes ne réagissent pas.
01:16:35 Les femmes font un peu de l'autoflagellation.
01:16:38 S'ils ne bandent pas, ça doit être à cause de moi.
01:16:40 Je fais une erreur ou bien je suis moche, je suis vieille, je suis grosse.
01:16:44 Donc au lieu de penser que le problème est chez lui,
01:16:48 les femmes vont faire une autoflagellation
01:16:50 donc elles vont se sentir responsables.
01:16:52 C'est pas du tout ça.
01:16:54 Dans la très très grande majorité des cas,
01:16:56 la femme n'a rien à voir avec ça.
01:16:58 C'est lui le problème.
01:17:00 Alors si lui, il se trouve avec une femme
01:17:03 qui est un peu sexophile,
01:17:07 qui est un peu compétente, tout ça,
01:17:09 un homme ne peut pas bander s'il n'est pas sûr de lui-même.
01:17:13 C'est-à-dire la question qui va se poser,
01:17:16 comment je vais assurer ?
01:17:18 Cette question qui va se poser,
01:17:20 il y a un neurotransmetteur qui vient tout de suite
01:17:22 qui s'appelle l'adrénaline.
01:17:24 Et chez ces gens-là, l'adrénaline a un effet non pas positif,
01:17:26 tout à fait négatif.
01:17:28 Ils sont incapables de bander.
01:17:30 Donc il faut prendre énormément de temps
01:17:32 de le rassurer,
01:17:34 qu'il se rassure et qu'il puisse un jour fonctionner.
01:17:39 Donc ce n'est pas du tout votre faute,
01:17:41 c'est à lui qu'il se met la pression.
01:17:43 On appelle ça "angoisse de performance".
01:17:45 Il se met cette angoisse de performance
01:17:47 puisque elle, elle connaît bien la sexualité,
01:17:50 puisque je dois lui montrer que je suis compétente,
01:17:53 tout ça, il ne va pas bander.
01:17:55 Voilà ce qui se passe.
01:17:57 Voilà.
01:17:59 En tout cas, on est ravis que ça aille mieux.
01:18:01 Et puis je trouve que votre témoignage est intéressant
01:18:03 parce que comme quoi,
01:18:05 on avait tendance à dire depuis le début
01:18:07 que quand ça ne va pas bien, il y a peu de chances
01:18:09 que ça s'arrange. La preuve que non,
01:18:11 parfois ça s'arrange.
01:18:13 Merci beaucoup Eve. On fait une petite pause,
01:18:15 on retrouve Alain dans un instant.
01:18:17 Et c'est avec Alain que nous allons conclure
01:18:23 cette émission en compagnie de Yves Pslaty,
01:18:25 créateur du concept de santé sexuelle.
01:18:28 Et je rappelle que ce premier congrès
01:18:30 a lieu à Bruxelles samedi,
01:18:32 ce samedi, au campus Erasme ULB,
01:18:36 route de Lénic à Bruxelles.
01:18:38 Il reste encore quelques places,
01:18:40 si vous avez envie de vous inscrire,
01:18:42 vous allez sur le site afpss.eu.
01:18:45 Alain, bonjour.
01:18:47 On a eu plutôt des gens qui étaient satisfaits
01:18:49 de leur sexualité.
01:18:51 Malheureusement, vous avez actuellement
01:18:53 avec votre femme, quelques problèmes.
01:18:56 Quelques soucis, voilà.
01:18:58 Alors bonjour Brigitte, bonjour Yves.
01:19:01 Bonjour Alain.
01:19:03 Vous êtes le mode d'emploi du couple.
01:19:06 Merci.
01:19:08 Vous voyez.
01:19:10 On va essayer de vous aider.
01:19:12 Oui, elle a des problèmes de vertiges.
01:19:15 Et pendant les quelques rapports sexuels,
01:19:19 elle dit que si elle se concentre,
01:19:22 ça peut lui faire réapparaître les vertiges.
01:19:26 Alors est-ce qu'il y a un rapport
01:19:28 entre la contransation et le lâcher prise ?
01:19:33 Alors est-ce que lorsqu'elle fait l'amour,
01:19:37 ça peut lui provoquer des vertiges en fait ?
01:19:40 C'est ça que vous voulez savoir ?
01:19:42 Si c'est une excuse ou si c'est une réalité ?
01:19:46 Elle ne peut pas se concentrer.
01:19:48 Ça l'empêche.
01:19:50 Alors la concentration et le lâcher prise,
01:19:53 qu'est-ce que ça a à voir ?
01:19:56 Déjà il faudrait savoir pourquoi elle a des vertiges.
01:20:00 Oui, on y travaille depuis très longtemps.
01:20:03 Et là je prends les choses en même de plus en plus fort.
01:20:08 Voilà.
01:20:10 Sur la journée, elle a souvent des vertiges
01:20:13 en dehors de la sexualité ?
01:20:16 Pas spécialement.
01:20:18 Ça peut arriver qu'elle ait des crises.
01:20:21 Mais quand on a des crises, on essaie de soigner ça.
01:20:24 Mais ça peut revenir à tout moment.
01:20:27 Ça revient pendant l'acte sexuel ?
01:20:30 Oui, et elle a peur pendant l'acte sexuel.
01:20:34 Elle dit "je ne peux pas me concentrer,
01:20:37 sinon je vais avoir des vertiges".
01:20:39 C'est justement le contraire.
01:20:41 Elle se concentre trop pour ne pas avoir de vertiges,
01:20:44 ce qui fait qu'elle ne peut pas être dans le lâcher prise
01:20:46 évidemment.
01:20:48 Mais avant ces vertiges, est-ce qu'elle aimait faire l'amour ?
01:20:51 Non, il n'y a jamais eu de grande...
01:20:55 Je crains Alain que votre femme,
01:20:58 ce soit un peu comme certaines femmes
01:21:00 qui au moment de la ménopause,
01:21:02 ont la bonne excuse de la ménopause pour dire
01:21:04 "non, je ne peux plus faire l'amour".
01:21:06 Je pense que là, qu'il faille trouver les raisons des vertiges,
01:21:12 c'est une chose, mais ça c'est un problème de santé générale.
01:21:15 Je pense, alors elle est peut-être sincère quand elle vous dit ça,
01:21:19 moi je ne suis pas en train de dire qu'elle vous manipule,
01:21:21 mais je pense que de toute façon,
01:21:23 elle n'a plus très envie,
01:21:26 et puis le fait d'avoir des vertiges
01:21:29 rajoute son peu d'enthousiasme à faire l'amour.
01:21:32 Oui, il n'y a jamais eu d'envie forte.
01:21:35 Il y a un décalage, il y a une vie côté matériel
01:21:39 qui fonctionne très bien,
01:21:41 mais il y a une vie intime qui n'est pas en équilibre,
01:21:43 qui ne fonctionne pas.
01:21:45 Oui, à part vous dire éventuellement d'aborder le sujet
01:21:51 vraiment sur un plan de la question de la santé sexuelle,
01:21:56 j'ai un peu peur qu'elle soit un petit peu sexophobe, n'est-ce pas Yves ?
01:22:00 Oui, beaucoup.
01:22:03 Oui, et ça on va pas le découvrir.
01:22:08 Mais bon, si c'est comme ça,
01:22:10 donc si c'est une excuse, c'est une excuse.
01:22:14 Au lieu de dire j'aime pas ça,
01:22:17 il y a d'autres possibilités.
01:22:19 Il y a une possibilité qui est la plus méchante,
01:22:22 c'est je ne t'aime pas, c'est pour ça que tu ne me touches pas.
01:22:25 Une autre possibilité qui est difficile,
01:22:28 donc les femmes, les hommes ne disent pas je suis sexophobe.
01:22:31 Donc comme ils ne peuvent pas dire je suis sexophobe,
01:22:34 en fait je n'ai jamais aimé ça et ça ne me dit rien,
01:22:37 donc ils vont essayer de trouver une excuse,
01:22:40 tant qu'à faire qu'il y a une pathologie qui est les vertiges,
01:22:44 pourquoi ne pas mettre ça en exergue,
01:22:47 en disant voilà j'ai des vertiges, je suis désolé,
01:22:50 mais quand je me concentre j'ai des vertiges.
01:22:53 Tous les cas de figure sont possibles bien évidemment,
01:22:56 donc on ne peut pas supposer,
01:22:58 comme Brigitte, je ne sais pas si elle sait qu'elle vous manipule,
01:23:03 ou bien elle ne vous manipule pas,
01:23:06 c'est comme ça, qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:23:09 Vous voulez que ça change ?
01:23:12 Oui bien sûr.
01:23:14 Vous allez l'emmener chez un sexologue ?
01:23:19 Oui, c'est déjà un cours.
01:23:22 Attention, attention, attention,
01:23:25 c'est elle qui doit vouloir aller chez un sexologue,
01:23:28 pas vous, sinon ça ne marche pas.
01:23:31 C'est elle qui doit faire la démarche,
01:23:33 moi j'en ai marre de ne pas prendre de plaisir,
01:23:36 de ne pas avoir de relation sexuelle,
01:23:38 moi je veux des relations sexuelles,
01:23:40 amène-moi chez un sexologue qui va régler le problème.
01:23:43 Oui, mais là, on n'en est pas là, c'est ça le problème.
01:23:46 On s'en doute un peu Alain.
01:23:49 Pas de désir, pas de fantasme, pas de masturbation.
01:23:55 Et alors là c'est Yann Boulot,
01:23:58 elle dit que je suis obsédé moi.
01:24:01 C'est généralement ce qu'on entend.
01:24:04 Alors que ce soit un homme ou une femme,
01:24:08 quand ils sont en consultation,
01:24:10 à celui qui ne veut pas, on pose la question,
01:24:14 c'est votre droit de ne pas vouloir.
01:24:16 Qu'est-ce que vous allez mettre en place
01:24:18 pour la sexualité de l'autre ?
01:24:20 Qu'est-ce que l'autre peut faire ?
01:24:22 Qu'est-ce que vous mettez en place pour la sexualité de l'autre ?
01:24:24 On veut un petitier celui qui dit non.
01:24:27 Parce que vous comprenez Alain,
01:24:29 quand il y a quelque chose qui ne va pas dans le couple,
01:24:31 j'élargis ailleurs que la sexualité,
01:24:34 on n'a pas le droit de mettre ça sur la faute de l'autre.
01:24:38 Oui, oui, chaque femme a ses droits.
01:24:40 Donc elle n'a pas le droit de vous dire "tu es obsédé".
01:24:43 Elle a le droit de dire "je n'ai pas envie", "je n'aime pas",
01:24:46 mais elle n'a pas le droit de vous dire "tu es obsédé".
01:24:48 Ça je crois que c'est quelque chose qu'il faut lui dire
01:24:50 de manière assez claire, gentiment, mais assez claire.
01:24:53 On ne critique pas l'autre.
01:24:55 Parce que sinon on coupe le dialogue.
01:24:57 À partir du moment où au lieu de prendre sa responsabilité,
01:25:00 on dit "c'est de ta faute", il n'y a pas de dialogue possible.
01:25:03 Et ça je pense que c'est valable sur tous les plans dans un couple,
01:25:06 pas uniquement sur le plan de la sexualité.
01:25:08 Je suis désolée Alain, on ne peut pas faire grand-chose pour vous,
01:25:10 vous vous rendez bien compte.
01:25:12 Mais je pense qu'il faut avoir une discussion claire,
01:25:15 gentille avec elle, parce que c'est une vraie question.
01:25:20 La sexualité, moi c'est en tout cas ce que je dis,
01:25:23 et je crois qu'Yves le dit aussi,
01:25:25 ça peut faire partie de nos besoins essentiels.
01:25:27 Et quand ça fait partie de nos besoins essentiels
01:25:29 et que notre partenaire n'est pas là pour le satisfaire,
01:25:32 il faut en parler et voir comment on fait
01:25:35 pour arriver à trouver une solution.
01:25:37 Et puis demain on va justement parler de toutes ces insatisfactions,
01:25:41 toutes ces difficultés sexuelles.
01:25:43 On sera en compagnie de Guillaume De Brébisson.
01:25:46 Merci beaucoup Yves Pesati.
01:25:48 Je vous retrouve samedi matin à ce congrès à Bruxelles.
01:25:52 On essayera de faire passer ce message,
01:25:55 oui, la santé sexuelle, ça existe.
01:25:57 Et je suis sûre que tous ceux qui nous ont écoutés
01:25:59 durant ces deux heures sont convaincus.
01:26:01 Merci beaucoup Yves.
01:26:03 Et puis merci à tous et je vous laisse en compagnie de Alexandre Delauvane.