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Court métrageTranscription
00:00 ♪
00:05 ♪ Elle voit souvent rouge ♪
00:07 ♪ Avec elle, ça bouge ♪
00:09 ♪ Maggie soleil ouvert Maggie larme ♪
00:12 ♪ On est sous le charme ♪
00:14 ♪ Quand son cœur s'enflamme ♪
00:16 ♪ Elle joue toute la gamme ♪
00:18 ♪ Oh Maggie, elle fait sa météo ♪
00:21 ♪ Chez elle, il fait toujours beau ♪
00:23 ♪ En robe que soit, en pyjama ♪
00:26 ♪ Elle est la même ♪
00:28 ♪ Elle change de crème, elle change d'extrême ♪
00:31 ♪ Mais elle change pas ♪
00:33 ♪ Maggie le jour, Maggie la nuit ♪
00:35 ♪ C'est un poème ♪
00:37 ♪ Un peu de bon coup à la folie ♪
00:39 ♪ C'est elle qu'on aime ♪
00:41 ♪ Maggie ♪
00:43 ♪ Maggie ♪
00:45 ♪ Maggie ♪
00:47 ♪ Voilà Maggie ♪
00:50 ♪
00:52 ♪ Souvenir, souvenir ♪
00:54 ♪ Je vous retrouve dans mon cœur ♪
00:56 ♪ Tous ces rêves de bonheur ♪
00:58 ♪ Titaditaditada ♪
01:00 ♪ Souvenir, souvenir ♪
01:02 ♪ Tiradadadadada ♪
01:04 - Ah, dis donc!
01:06 "Souvenir, souvenir", ça, tu peux le dire, hein?
01:08 C'est à croire que ta mère a tout gardé
01:10 depuis son premier biberon jusqu'à sa dernière mini-jupe.
01:13 - Regarde!
01:15 Une photo de Maggie à 20 ans.
01:17 - Mais qu'est-ce qu'elle foutait avec ce militaire?
01:20 - Eh, puis poète, en plus, hein? Écoute ça.
01:23 "Sous Maguerite, le soir,
01:25 "à la caserne, je rêve de Marguerite
01:27 "renversée dans la luzerne."
01:29 - Oh, bravo!
01:31 Alors elle qui trouve que je suis pas assez intellectuel.
01:33 - Oh, oh, oh! Oh, ça, c'est drôle!
01:35 Je viens de retrouver mes diplômes de fac!
01:38 - Alors, comme ça, Marguerite, on est écologistes.
01:43 On se fait renverser dans la luzerne par un ronçard de banlieue.
01:46 - Dis donc, tu tiens absolument à ce qu'on reparle
01:48 de la shampooineuse d'Epernay?
01:50 - Oui, bon, d'accord.
01:52 - Je me demande vraiment pourquoi t'as gardé
01:54 toutes ces conneries.
01:56 - Bah, toutes ces conneries, comme tu dis, ma chérie,
01:58 c'est la vie de ta mère.
02:00 Et puis, je suis sûre que ça fera plaisir
02:02 à cette pauvre babarde d'en voir tout ça.
02:04 - Mais dis donc, Maggie,
02:06 qu'est-ce que c'est encore que ce Raymond, là?
02:08 - Raymond? Raymond...
02:10 Fou, inconnu au bataillon.
02:12 Il y a eu un Roger, de Robert...
02:14 Non, mais pas de Raymond. Non.
02:16 - Ça doit être un pseudonyme.
02:18 En tout cas, celui-là mériterait aussi de penser à Apostrophe.
02:20 Écoute ça.
02:22 "Quand je pense à Marguerite, j'ai la frite.
02:24 "Quand je te vois, Maggie, j'ai envie."
02:26 Bravo.
02:28 - Mais oui, c'est Raymond!
02:30 Oh, un type génial!
02:32 Il était complètement fou de moi.
02:34 - Ah bon? - Oui.
02:36 - Alors, peux-tu m'expliquer pourquoi il ajoute
02:38 "Mais c'est avec Marie que je me marie"?
02:40 - Oui, t'as raison, c'était un parfait crétin.
02:42 - Wow!
02:44 Maman, tu m'avais caché ça!
02:46 - Quoi? - Miscotte d'azur!
02:48 - Ah oui! Mais oui, j'ai été miscote d'azur!
02:50 Tiens, aide-moi.
02:52 Voilà, tu vas voir.
02:54 Oui, bon, bah, ce truc-là,
02:56 rétrécis au lavage, bon, bah, ça va comme ça, non?
02:58 - Oui, oui.
03:00 Oui, le poids des ans, le choc des kilos.
03:02 - Merci, Georges. Alors, toi, tu continues comme ça
03:04 et ce sera plus de l'assassinat,
03:06 mais de la légitime défense.
03:08 - Dis donc, maman, je vois personne qui ait signé "Babar".
03:10 - Mais non!
03:12 Cette pauvre Babar s'appelle Christine.
03:14 Christine, jamais!
03:16 - Alors pourquoi "Babar"?
03:18 - Bien, sans commentaire.
03:20 (rires)
03:22 - On l'appelait aussi "Moby Dick"!
03:24 (rires)
03:26 - Mais il n'y a pas que la beauté dans la vie.
03:28 Et puis, cette pauvre Babar a toujours été une fille adorable.
03:30 - Ah, je vois le genre. Un vrai cajou, quoi.
03:32 - Oh!
03:34 - Mais dis donc, pourquoi t'as pas invitée celle-là? Elle est mignonne.
03:36 - Et alors, dis donc,
03:38 qu'est-ce qu'elle fait dans la vie, maintenant, cette Babar?
03:40 - Je sais pas. Au téléphone, j'ai cru comprendre
03:42 qu'elle travaillait dans une banque.
03:44 - Mais dis donc! Derrière un guichet toute la journée,
03:46 elle est toute marrante.
03:48 - Oui, oui. Sa vie doit pas être drôle tous les jours.
03:50 Oh, la pauvre! Mais ça me fait tellement plaisir de la voir
03:52 après toutes ces années.
03:54 - Dis-moi, Maggie, moi, je voudrais pas faire de gaffe,
03:56 mais comment je l'appelle, ta copine? Babar ou Moby Dick?
03:58 - Mais non! Mais tu fous!
04:00 Oh, Moby Dick, mon fin!
04:02 Elle a jamais su qu'on l'appelait comme ça.
04:04 Oh non! Heureusement, parce que c'est une fille très sensible.
04:06 Elle se vexait facilement.
04:08 D'ailleurs, attention!
04:10 Voilà!
04:14 - Oh, maman! Tu caches les photos de tes mariages?
04:16 - Oui, par pure délicatesse, ma chérie.
04:18 Tu comprends, cette pauvre Babar a dû rester vieille fille,
04:20 même si elle aurait voulu d'elle.
04:22 Alors, toutes ces images de bonheur
04:24 ne pourraient que lui rappeler son état.
04:26 Oh non! C'était ma meilleure amie.
04:28 Je ne peux vraiment pas lui faire ça.
04:30 Voilà, je vais cacher tout ça.
04:32 - Ah!
04:34 Attention, voilà, Babar, le safari commence.
04:36 - Oh non!
04:38 Oh non, s'il vous plaît!
04:40 Oh!
04:42 - Attention!
04:44 Attention!
04:46 - Bonjour.
04:52 - Christine?
04:54 - Maggie.
04:56 - Christine!
04:58 - Maggie!
05:00 - Oh!
05:02 - Ça fait du bien de te revoir.
05:04 - Oh, Babar! Mon Babar!
05:06 - Je t'ai cassé!
05:08 Je t'ai cassé!
05:10 - Oh!
05:12 Ma chérie, comme tu es...
05:14 Mais tu sais que tu es superbe!
05:16 - Et toi aussi, ma chérie, tu as beaucoup changé.
05:18 - Ah, tu es trompe?
05:20 - Ah oui, tu es resplendissante.
05:22 - Oh, ma Christine!
05:24 Quand je pense qu'on t'appelait...
05:26 - Il est morbide, il crie.
05:28 - Oui, ça, je sais. Il est vrai qu'à l'époque,
05:30 j'avais tout l'air d'une baleine blanche.
05:32 - Mais toi, pourquoi on t'appelait Bégaisse?
05:34 - Oh! À l'époque, je ne devais pas être bien dégourdie, tu sais.
05:36 Tiens, viens, je vais te présenter Christine,
05:38 ma fille Caroline.
05:40 - Bonjour, Christine. - Bonjour.
05:42 - Et lui, c'est Georges, mon mari.
05:44 - Bonjour, Georges. - Bonjour.
05:46 - Alors, c'est vous, Christine?
05:48 - Oh!
05:50 Oh, te voir ici, maintenant!
05:52 Non, vraiment! Mais ça me rajeunit de 20 ans.
05:54 - Non, 25 ans, monsieur.
05:56 - Oh! Toi, ici!
05:58 Oh! Oh, mais j'ai du mal à le croire.
06:00 - Moi aussi. Assieds-toi, monsieur.
06:02 - Je suis venue m'excuser de vivre,
06:04 parce que je ne pourrais pas rester à dîner avec vous.
06:06 J'ai un avion pour le Koweït.
06:08 - Un avion pour le Koweït?
06:10 Oh, mais c'est génial!
06:12 - Bon, quand tu parles d'une galère,
06:14 ça m'est tombé dessus au dernier moment.
06:16 Impossible de me décommander.
06:18 - Vous vous faites entretenir par un émir arabe?
06:20 (rires)
06:22 - Mais oui, celui-là me donne beaucoup d'argent.
06:24 Les autres aussi, d'ailleurs.
06:26 Je veux aussi des Américains, des Japonais.
06:28 Ah, puis j'ai un autre émir en vue, à Abu Dhabi.
06:30 Enfin, pour celui-là, rien de concret.
06:32 Mais je crois qu'il est séduit par mes propositions.
06:34 - Dis donc, ton éléphant,
06:36 ça m'a l'air d'un drôle d'oiseau.
06:38 (rires)
06:40 - Vous gagnez bien votre vie comme ça?
06:42 - Ah oui, je la gagne très bien.
06:44 Je veux dire que je n'économise pas mon énergie.
06:46 - Ah ben, ça doit être fatigant, hein?
06:48 - Oui, surtout les préliminaires.
06:50 Parce qu'après, avec eux, ça va très vite.
06:52 - Ah bon?
06:54 Comment en es-tu arrivée là?
06:56 - Ah, mais c'est très simple, ma chérie.
06:58 J'ai fait polytechnique.
07:00 - Ah ben, je savais que ça allait être très difficile.
07:02 - Ah ben, je savais pas que c'était nécessaire.
07:04 - Ah, mais c'est très utile.
07:06 - Ah bon?
07:08 - Oui, à condition de sortir dans la botte.
07:10 - Dis donc, Christine,
07:12 qu'est-ce que tu fais exactement?
07:14 - Ça te paraît pas évident?
07:16 - Ben...
07:18 - Maman nous avait dit que vous travailliez dans une banque.
07:20 - Ah, plutôt, oui. J'en suis même la présidente.
07:22 - Quoi, Baba?
07:24 Toi, tu veux dire que tu es le PDG
07:26 de la Banque française de crédit?
07:28 - Mais oui, ma chérie!
07:30 Depuis six ans.
07:32 - Ça fait même 20 ans qu'on s'est pas permis
07:34 de m'appeler Baba.
07:36 - Bécassine!
07:38 (rires)
07:40 - C'est vrai. On t'appelait Bécassine.
07:42 - Ça fait 20 ans
07:44 qu'on s'est pas permis de m'appeler comme ça.
07:46 Compris, Georges?
07:48 - Viens, ma chérie. Je vais te faire visiter la maison.
07:50 - Oui.
07:52 Ah, ça me fait tellement plaisir de te revoir.
07:54 - Viens, ma chérie.
07:56 - Au diable que croites!
07:58 - Qu'est-ce que tu nous as raconté? Tu peux pas savoir.
08:00 - Viens, viens.
08:02 - Hé bien, dis donc!
08:04 Elle est superbe, la Moby Dick, hein?
08:06 Avec une baleine comme ça,
08:08 moi, je me sentirais comme un poisson dans l'eau.
08:10 (rires)
08:12 - Dis donc, une banquière, c'est toujours bon pour les affaires.
08:14 - Oh, Caro, allons!
08:16 Tu apprendras quand tu seras plus grande
08:18 que dans la vie, il n'y a pas que l'intérêt.
08:20 - Non, il y a le cul.
08:22 - Caro, tu devrais pas parler comme ça.
08:24 Mais t'as raison.
08:26 (rires)
08:28 (toux)
08:30 - Voilà!
08:32 - Ma chérie, tu as fait le tour, tu as tout vu.
08:34 - Oh, la cuisine, superbe!
08:36 - Alors, c'est vraiment...
08:38 - Voilà.
08:40 - Alors, dites-moi, Christine. - Oui?
08:42 - Qu'est-ce que ça fait d'être PDG d'une banque?
08:44 - Oh, ben, c'est un boulot merveilleux,
08:46 mais c'est un sacré travail.
08:48 - Dis-moi, et les autres, toute la petite bande, là?
08:50 Tu as des nouvelles? Parce que, dis donc, c'est génial,
08:52 un boulot comme ça, enfin confié à une femme.
08:54 - Dis donc, tu sais que j'ai eu, moi,
08:56 des nouvelles de Brigitte et de Florence.
08:58 - Oui, mais ça fait, Caroline, aujourd'hui,
09:00 les choses ont beaucoup changé pour les femmes.
09:02 Elles sont aussi fortes que les hommes,
09:04 alors il n'y a pas de raison qu'elles aient pas les mêmes situations.
09:06 - Dis-moi, et... - Tiens-toi bien.
09:08 Tu vas pas le croire, plus tu devineras jamais,
09:10 Liliane, elle a réussi à se marier,
09:12 et avec un vétérinaire de Rodez.
09:14 - C'est fabuleux, mais enfin, c'est pas une situation
09:16 généralisée du tout. - Oh, ne vous plaignez pas.
09:18 À mon époque, le slogan, c'était "sois belle,
09:20 et tais-toi". Hein, tu te souviens, Maggie?
09:22 Elle avait pas moyen de s'en sortir,
09:24 mais enfin, moi, je m'en suis sortie.
09:26 C'est la preuve. - Oui, dis donc.
09:28 - Et Jeannine, en fait. Oh, non, alors là,
09:30 tu pourras pas le croire. - Ecoute, Maggie,
09:32 laisse parler Christine. - Ben, je la laisse parler
09:34 en tant qu'elle. - Regarde.
09:36 - Non, non, Jeannine, comme je te disais.
09:38 Et ben, figure-toi qu'après la faillite
09:40 frauduleuse de son mari, ils sont partis
09:42 s'installer au Caraïbes. - Oui.
09:44 - Et alors, elle est ravie parce que là-bas,
09:46 ils ont une maison, mais superbe!
09:48 Un véritable palais. - Dis donc, excuse-moi,
09:50 Marie, mais il faut absolument que je passe un coup de fil
09:52 pour prévenir l'avion qui s'inquiète pas en m'attendant.
09:54 - Ah, parce que l'avion va t'attendre?
09:56 - Ah ben oui, c'est le jet de la banque.
09:58 - Oh, ben heureusement, le pilote,
10:00 Bob est un chou. Et en plus, c'est un mec.
10:02 Superbe.
10:04 Enfin!
10:06 - Allô?
10:10 Mon petit Bob.
10:12 Oui, je suis retenue à dîner. Je ne serai là
10:14 que vers 11 h. Ah, dites bien à Bernard
10:16 d'être là à temps parce qu'il faudra préparer
10:18 la réunion de demain dans l'avion.
10:20 - C'est ça. - Ah, Bob!
10:22 - Hum-hum.
10:24 - Oh!
10:26 Christine, mais regarde ce que je viens
10:28 de retrouver par hasard!
10:30 - Les photos de mes trois mariages.
10:32 - Trois mariages?
10:34 - Oui. - Mais comment t'as fait?
10:36 - Oh, tu sais, c'est simple. Le premier,
10:38 j'ai eu Caroline. Le second,
10:40 Caroline a eu Jérôme. Et le troisième,
10:42 j'ai eu Georges. Voilà.
10:44 - Très drôle.
10:46 - Ça m'amuse énormément.
10:48 - Oh, mon petit chéri, tu sais bien que je t'adore.
10:50 - Bon.
10:52 - Bah, à propos,
10:54 il faut que j'aille coucher Jérôme.
10:56 - Ah, Jérôme, c'est votre fils?
10:58 - Non, c'est mon petit-fils.
11:00 - Oui, c'est mon fils. - Vous voulez le voir?
11:02 - Oui. - J'adore les enfants.
11:04 - Pauvre babarde.
11:10 - Comment ça, pauvre babarde?
11:12 Si tous les babardes étaient comme ça,
11:14 on aurait bien naturalisé les fonds.
11:16 - Enfin, pour une fois,
11:18 Georges, je te félicite.
11:20 Caro et toi, vous avez été parfaits.
11:22 Cette pauvre babarde n'y a vu que du feu.
11:24 - Qu'est-ce que tu veux dire, du feu?
11:26 C'est elle qui pète le feu.
11:28 - Ah, voilà.
11:30 Évidemment, tous les mêmes.
11:32 Bien sûr, elle est PDG d'une banque.
11:34 Bien sûr, elle a son avion.
11:36 Elle va à Koweït, comme moi, je vais
11:38 chez l'Arabe du coin.
11:40 Mais tu oublies une chose,
11:42 Georges. Si toutes les femmes
11:44 peuvent devenir des femmes d'affaires,
11:46 il n'y en a pas beaucoup qui sont des affaires.
11:48 Parce que l'amour, ça compte aussi.
11:50 - Oui, pour voir.
11:54 Bon, je vais chercher du vin à la cave.
11:56 (Rires)
11:58 (Cris de joie)
12:12 (Rires)
12:14 - Demain, je retire mon compte
12:16 de la banque française de crédit.
12:18 (Rires)
12:20 - Et celle du type qui va
12:24 chez son médecin.
12:26 (Rires)
12:28 C'est un type qui va chez le médecin.
12:30 "Alors, docteur, alors..."
12:32 Et puis, le médecin lui dit,
12:34 "Chers amis, j'ai deux nouvelles
12:36 à vous annoncer, une bonne
12:38 et une mauvaise. Bon, on va commencer
12:40 par la mauvaise. Eh bien, vous souffrez
12:42 d'un cancer métastasé.
12:44 Vous n'en avez plus que pour un mois."
12:46 Le type s'effondre.
12:48 "Et, bon...
12:50 Et la bonne nouvelle, docteur?"
12:52 "Ah, vous avez vu ma nouvelle secrétaire?"
12:54 "Oui, docteur."
12:56 "Je l'ai sautée hier soir."
12:58 (Rires)
13:00 - Élargant. Positivement élargant,
13:02 docteur Badeville.
13:04 - "Bon, alors...
13:06 Il y a aussi qui est...
13:08 Une blague qui est amusante,
13:10 c'est le missionnaire, avec les trois chèvres."
13:12 - "On en coûte vraiment celle-là,
13:14 on est à table." - "Oui."
13:16 "Et alors, le Belge, dans sa voiture...
13:18 On peut...
13:20 Le Belge, dans sa voiture,
13:22 il demande à son copain...
13:24 Est-ce que tu veux regarder si le clignotant marche?
13:26 Vous la connaissez?"
13:28 - "Non."
13:30 - "Ça marche, ça marche pas, ça marche, ça marche pas."
13:32 (Rires)
13:34 - "C'est le cage!"
13:36 (Rires)
13:38 "Il y a des devinettes.
13:40 Vous aimez les devinettes, Christine?
13:42 Vous avez souri, je ne dis pas
13:44 que vous n'avez pas souri, vous avez souri.
13:46 Les devinettes.
13:48 Alors, une devinette...
13:50 (Rires)
13:52 Alors, quel est l'oiseau
13:54 qui louche, qui tire la langue
13:56 et qui a tout le temps envie de faire l'amour?"
13:58 (Rires)
14:00 - "Eh, dépêche-toi,
14:04 on ne peut pas laisser nos invités tout seuls.
14:06 On ne devrait pas être là à bavarder tous les deux."
14:08 - "Toi, ne détourne pas la conversation, hein.
14:10 Je te rappelle qu'on parlait de Christine,
14:12 le bavard, et je te trouve un peu trop passionnée
14:14 par le patron inféminin."
14:16 - "Oh, écoute, c'est normal,
14:18 m'a dit une femme qui travaille, c'est admirable."
14:20 - "Ah, parce que moi, je ne fous rien, peut-être."
14:22 - "Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire,
14:24 mais ce n'est pas comparable."
14:26 - "Oh là là, alors vraiment tous les mêmes.
14:28 Alors, sous prétexte
14:30 qu'elle a un malheureux avion,
14:32 te voilà déjà en train de planer?"
14:34 - "De planer, de planer."
14:36 - "Tu vas vite atterrir en catastrophe
14:38 quand tu te rendras compte qu'une femme qui t'aime,
14:40 qui te sacrifie sa vie, c'est irremplaçable.
14:42 Tu comprends ça?
14:44 - "Oh, toi, toujours de mauvaise foi."
14:46 - "Mais je n'ai rien dit."
14:48 - "Il vous faut un garde du corps, mais pas...
14:50 Ah oui, oui, oui, mais pas n'importe quel,
14:52 un dur, un méchant, hein?
14:54 Une machine à tuer, quoi.
14:56 Un type dans mon genre, quoi.
14:58 Non, parce que, vous savez, là-bas dans le golfe,
15:00 vous risquez de vous faire enlever.
15:02 Bonjour, le harem."
15:04 - "Oh, à mon âge, on ne s'est plus enlevés."
15:06 - "Ils font des mufles là-bas, hein,
15:08 des mufles, des goujats.
15:10 Moi, je vais vous enlever.
15:12 Je pars avec vous, non, je pars avec vous,
15:14 comme gorille. C'est plus prudent, hein, ce sera plus prudent."
15:16 - "Mais parce que c'est prudent de partir avec vous?"
15:18 - "Christine, ce n'est pas l'homme qui parle,
15:20 c'est le médecin."
15:22 - "Il est pas un peu malade, le médecin?"
15:24 - "Ne l'écoutez pas,
15:26 complètement, je la soigne.
15:28 Bon, c'est parti.
15:30 Alors, le coët. Vaccin typhoïde,
15:32 fièvre jaune, malaria."
15:34 - "Malaria dans le golfe?"
15:36 - "Écoute, Thérault, si j'étais toi, j'allais voir
15:38 si ton fils ne dort pas, hein? Malaria,
15:40 colone, peste noire,
15:42 rouge à lèvres, barésie,
15:44 pilule,
15:46 barésie, la sortie.
15:48 Non, écoutez, j'ai tout ça chez moi.
15:50 Alors, on passe dans mon cabinet,
15:52 j'ai tout ce qu'il faut.
15:54 J'ai tout ce qu'il faut." - "Vous avez du bromure aussi."
15:56 (rires)
15:58 - "Enfin, Maggie, je ne te comprends pas.
16:02 C'est la présence de Christine qui te met dans un état pareil?"
16:04 - "Eh bien, oui. Tu ne peux pas comprendre ça, toi, évidemment.
16:06 C'est ma meilleure amie.
16:08 Et ça me fait quelque chose de la voir comme ça,
16:10 si désemparée, si seule.
16:12 Sa vie est un désert.
16:14 Et toi, t'es un chameau!
16:16 Bon, ça va comme ça, hein?"
16:18 - Voilà le café!
16:24 - Ah! Dis donc, dis donc, tu n'invites pas
16:26 n'importe qui chez toi. - Ah!
16:28 - Demain, le Coët, après-demain, New York,
16:30 le week-end, à Rome.
16:32 - Rome? Oh, mon pauvre chéri,
16:34 toujours entre deux avions.
16:36 Mais pourquoi tu ne cherches pas un petit boulot tranquille?
16:38 - Comme ça, tu pourrais peut-être trouver un homme
16:40 et découvrir enfin
16:42 ce qui rend toutes femmes heureuses.
16:44 Un foyer.
16:46 - Mon Dieu, Maggie! Un petit mari,
16:48 un petit foyer, une petite maison.
16:50 Quand j'entends ça, je rapetisse.
16:52 - Tu as quoi partout, la malle au son?
16:54 - Eh bien, toi, l'arbitre, tu vas voir, elle a mi-temps.
16:56 - Non, c'est vrai.
16:58 Tu ne peux pas savoir comme c'est émouvant,
17:00 un enfant qui dort,
17:02 comme ça donne un sens à la vie.
17:04 - Magique.
17:06 - Mais je sais tout ça, Maggie.
17:08 D'ailleurs, tout à l'heure, je lui ai raconté une histoire à ton petit-fils.
17:10 - Toi? - Oui. - Raconter une histoire à un enfant?
17:12 - Oh, je voudrais bien voir ce que ça peut être.
17:14 - Quoi?
17:16 - Robin des Bois, Moby Dick...
17:18 - Oh, non, il y a longtemps
17:20 qu'il a dépassé tout ça, non.
17:22 Je lui ai raconté comment on pouvait gagner
17:24 un million de dollars sur 24 heures
17:26 en vendant du franc suisse,
17:28 en achetant de l'or et en réinvestissant le tout
17:30 dans un cabaret.
17:32 - Oh, Robin, je comprends pourquoi
17:34 il s'est endormi si vite.
17:36 - Non, voyons-moi ce que je lui raconte.
17:38 C'est...
17:40 Capitaine Flamme
17:42 contre l'Arcturien maudit.
17:44 - Oh, Arcturien,
17:46 brave soldat, demain,
17:48 nous allons envahir la Terre.
17:50 - Ça sent le brûlé, dit le petit Glogg Bull,
17:52 dissimulé derrière une tenture.
17:54 - Oh!
17:56 - Mais c'est le Capitaine Flamme.
17:58 Hurlèrent les voix étonnées
18:00 des Arcturiens.
18:02 - Oh, ce flamme
18:04 fait brûler mon coeur
18:06 comme une forêt provençale,
18:08 dit la princesse.
18:10 - Ha! Ha! Ha!
18:12 Trop tard, Capitaine Flamme.
18:14 Tu vas t'éteindre
18:16 pour toujours, hurla le cruel tyran
18:18 entendant son extincteur.
18:20 (rires)
18:22 - Alors là, Magistre,
18:26 il y a un mot bravo.
18:28 - Mais pourquoi tu me l'as jamais raconté?
18:30 (rires)
18:32 - Quand tu seras plus grand, mon petit Jean.
18:34 Non, ça, c'était juste pour montrer à Christine
18:36 comment on raconte une histoire à un enfant.
18:38 On ne s'improvise pas, grand-mère.
18:40 - Oui, t'as parfaitement raison,
18:42 ma chérie. Mais tu sais,
18:44 la seule chose que savent faire les banquiers,
18:46 c'est de raconter des histoires.
18:48 - Bon, eh bien, moi, j'ai une idée.
18:50 Si on allait tous jouer au billard
18:52 chez Pierre, c'est juste en face.
18:54 - Ah, ça, c'est pas une mauvaise idée.
18:56 - C'est une très bonne idée, ça. Allez-y, les hommes.
18:58 Nous, on reste ici. On a des tas de choses à se dire.
19:00 Bon, moi, j'ai un petit déjeuner-boulot
19:02 demain matin très tôt. Alors, bonne nuit.
19:04 - Bonne nuit, ma chérie. - Oui.
19:06 Christine? - Oui?
19:08 - Vous ne venez pas?
19:10 - Ah non, je préfère rester avec Maggie.
19:12 - Ah bon? - Oui.
19:14 - Quand on m'a dit tout à l'heure qu'il fallait
19:16 un homme de plus pour le dîner, je n'imaginais pas
19:18 que c'était pour Georges. Au revoir, quand même.
19:20 Et puis, j'étais ravi
19:22 de vous avoir rencontrés.
19:24 - Ah, 354-2701.
19:26 (rires)
19:28 Voilà!
19:30 À tout à l'heure, les filles. - À tout à l'heure.
19:32 - À tout à l'heure. - Alors, ma petite Christine,
19:34 qu'est-ce que tu prends? Un petit Armagnac,
19:36 un cognac? - Oh, un Armagnac?
19:38 - Un Armagnac. - Oui, une fois n'est pas coutume.
19:40 - Tiens.
19:42 - Ah! Merci.
19:44 - Elle est très bien, ta fille, tu sais.
19:46 Elle a tout pour elle. - Oui, tout.
19:48 - Sauf un Jules.
19:50 - Oh!
19:52 Je ne comprends pas en quoi un Jules est indispensable.
19:54 - Oh, coude, Christine, arrête ton cinéma, hein.
19:56 Les garçons sont partis.
19:58 - Mais tu me diras à quoi sert
20:00 une femme sans homme. Tu te rappelles
20:02 cette disserpe de Philo?
20:04 "Un arbre qui tombe
20:06 fait-il du bruit s'il n'y a personne
20:08 pour l'entendre?"
20:10 Hum? - Mais qu'est-ce que tu essayes de me dire,
20:12 Maggie? Qu'une femme a besoin
20:14 d'un homme pour se prouver qu'elle existe?
20:16 - À peu de choses près, oui. - Oh, coude,
20:18 sois pas bête. Moi, des hommes, j'en ai eu.
20:20 De toutes les tailles, de toutes les couleurs,
20:22 pour tous les goûts.
20:24 Du sauveur d'entreprises en détresse
20:26 à l'agrégé de culturistes. - Oh, non,
20:28 ma chérie. Ecoute, ne fais pas celle qui ne veut pas comprendre.
20:30 Je te parle pas de ça.
20:32 Mais de l'homme de ta vie.
20:34 Celui qu'on aime.
20:36 Celui qui donne un sens
20:38 à notre existence. - C'est toi qui viens me parler
20:40 de beau culturiste, écoute. - Hein?
20:42 Aux vieilles copines. Allez.
20:44 Aux vieilles copines.
20:46 À toi, Bécassine.
20:48 - À toi, ma Bibi.
20:50 - Ah!
20:52 Ça fait encore mal d'entendre ça.
20:54 - Oui. À moi non plus, tu sais.
20:56 Bécassine, ça m'a jamais fait mourir
20:58 de plaisir.
21:00 Oh, attends!
21:02 Je vais te montrer. Je viens de retrouver
21:04 une vieille photo de classe. - Ah!
21:06 - Ah, de pas alimenter le quart d'heure
21:08 de nostalgie. Regarde.
21:10 Oh!
21:12 Oh!
21:14 Tu te rappelles, Florence? - Ah!
21:16 - Elle était belle avec... - Avec ses grands yeux bleus,
21:18 ses longs cheveux blonds.
21:20 - Oui, un corps splendide,
21:22 mais une intelligence limitée.
21:24 Un seul idéal, l'amour,
21:26 un seul but, le mariage,
21:28 un seul rêve, le prix cognac.
21:30 La pauvre fille était complètement débile.
21:32 - Oui. D'accord, mais...
21:34 j'ai hâte d'en ricaner, parce qu'aujourd'hui,
21:36 je suis sûre qu'elle est très heureuse.
21:38 - Écoute, Maggie, arrête ton disque.
21:40 - Qu'est-ce que j'ai encore dit de mal?
21:42 - Non, t'allais le dire. - Non, j'allais pas le dire.
21:44 Parce que moi, ce que j'ai à dire,
21:46 je le dis en face.
21:48 Je ne parle pas par allusion.
21:50 Je suis franche, moi.
21:52 - Dis donc, Maggie,
21:54 depuis que j'ai mis les pieds ici, tu m'assommes.
21:56 - Ah bon? - Ah oui, avec ta merveilleuse vie,
21:58 ta charmante maison,
22:00 ton gentil mari, ta géniale fille,
22:02 ton fantastique petit-fils.
22:04 Heureusement que t'as pas de chien.
22:06 (rires)
22:08 - Alors là, t'es de mauvaise foi, hein?
22:10 Oh! Effectivement,
22:12 j'ai une maison charmante,
22:14 un mari adorable, un petit-fils fantastique.
22:16 Eh oui. Je vois pas pourquoi
22:18 j'en serais pas fière.
22:20 Mais alors toi, par contre, hein?
22:22 Oh! T'as pas arrêté de la ramener
22:24 avec ta splendide situation,
22:26 ta liberté, ta magie.
22:28 - Maggie, au lycée,
22:30 à la faculté, t'as toujours eu de la compassion pour moi.
22:32 Tout ça parce que
22:34 si moi, j'avais tous les examens,
22:36 toi, tu avais tous les garçons.
22:38 Et aujourd'hui, 25 ans après,
22:40 j'ai tout.
22:42 - Mais toi, tu as toujours ta compassion.
22:44 Mais elle te colle à la peau ou quoi?
22:46 Alors pour toi, ma réussite,
22:48 ma liberté ne servent qu'à cacher
22:50 ma misérable existence.
22:52 Tandis que toi, tu voles vers la gloire,
22:54 un tranchon dans une main et la sirbillère dans l'autre.
22:56 (rires)
22:58 - Je sais. Je te préférais
23:00 quand on t'appelait Moby Dick.
23:02 (rires)
23:04 - Regarde les choses en face, Maggie.
23:06 Tu es vexée parce que c'est moi,
23:08 Moby Dick, qui ai réalisé tous tes rêves.
23:10 - C'est vrai. Tu as raison.
23:14 Tu te souviens, en terminale,
23:18 on croyait tous
23:20 que je serais la première femme présidente de la République.
23:22 - Eh oui.
23:24 Tellement tu t'es jamais présentée.
23:26 - Non.
23:28 - Je vais te dire une chose
23:30 qui est peut-être pas très agréable à entendre.
23:32 Si j'en suis là aujourd'hui,
23:34 c'est à cause de toi.
23:36 - Ah oui?
23:38 - Chaque fois que j'ai eu une tuile,
23:40 je me suis demandé comment toi, tu t'en tirerais.
23:42 Et je l'ai fait.
23:44 - C'est vrai, ça?
23:46 - Eh oui, c'est vrai.
23:48 Alors me rends pas responsable
23:50 de ce que toi, tu as refusé.
23:52 - Je ne regrette rien.
23:54 J'ai... j'ai eu tout ce que je voulais avoir.
23:56 Je me suis plantée deux fois
24:00 avant de tirer le gros lot et...
24:04 Et c'est pas spectaculaire comme réussite.
24:06 Tout ce que j'ai à montrer, c'est...
24:10 une maison en banlieue,
24:12 un mari bedonnant
24:14 et une fille qui me considère comme une mauvaise mère.
24:18 - Ecoute, essuie tes larmes,
24:22 sinon tu vas me faire pleurer.
24:24 Tu sais, Maggie,
24:30 on a toutes les deux essayé un truc.
24:32 - Alors pourquoi essayer de se justifier?
24:34 - Oh, mais je sais pas de me justifier.
24:36 J'adore ma vie, mon mari, ma fille,
24:38 mon petit-fils, ma maison.
24:40 - Moi aussi, j'adore ma vie,
24:42 mon job, mon avion.
24:44 - Tu veux dire que tu changerais pas ta vie
24:46 contre la mienne?
24:48 - Oh, certes, non. Et toi, tu ferais l'échange?
24:50 - Oh, non.
24:52 Non, sûrement pas.
24:54 Et d'abord, je suis malade en avion.
24:56 C'est vrai que tout à l'heure, ça m'a traversé l'esprit.
25:00 Un jour, pfff,
25:02 les gratte-ciels,
25:04 un autre, les déserts d'Arabie,
25:06 les playboys en détresse,
25:08 les beaux culturistes.
25:10 - Et toi, tu prendrais ma place?
25:12 - Ah, quand je vois ton mari si gentil,
25:14 je me dis que ça doit être reposant.
25:16 - Mais tu le penses vraiment?
25:20 - Oui, quelques fois.
25:22 Mais dans la vie,
25:24 on n'a jamais le beurre et l'argent du beurre.
25:26 - Allez, aux nouvelles aventures
25:28 de Baba Rebecca Sine.
25:30 Celles-là, au moins, on pourra les raconter à ton petit-fils.
25:32 - Christine est partie? - Bien sûr.
25:40 Cette pauvre Christine avait encore son avion à prendre.
25:42 Georges,
25:46 je voudrais te dire quelque chose.
25:48 Écoute,
25:52 ne crois pas que je sois jalouse
25:54 de ne pas avoir tout ce qu'elle a.
25:56 Parce que je t'ai, toi, mon Georges.
25:58 Et ça, elle risque pas de l'avoir.
26:04 - Oh, bon... ça peut toujours s'arranger.
26:08 - Quoi? Qu'est-ce que tu dis?
26:10 - Georges, c'est... Je ne le supporte pas!
26:12 - Magui! - Georges!
26:14 - Magui! - Magui!
26:16 - Magui! - Magui!
26:18 - Je l'ai fait pour toi! - Ça vient!
26:20 - ♪ On est sous le charme
26:22 ♪ Quand son coeur s'enflamme
26:24 ♪ Elle joue toute la gamme
26:26 ♪ Oh, Magui, elle fait sa métier
26:28 ♪ Chez elle, elle est toujours beau
26:30 ♪ En robe de soie, en pyjama
26:34 ♪ Elle est la même
26:36 ♪ Elle change de crème, elle change d'extrême
26:38 ♪ Mais elle change pas
26:40 ♪ Magui le jour, Magui la nuit
26:42 ♪ C'est un poème
26:44 ♪ Un peu trop fou, elle a folie
26:46 ♪ C'est elle qu'on aime
26:48 ♪ Magui
26:50 ♪ Magui
26:52 ♪ Magui
26:54 ♪ Magui
26:56 ♪ Voilà Magui... ♪
26:58 ♪ ♪ ♪
26:59 [SILENCE]