Selon la secrétaire d'Etat chargée de la jeunesse et du service national universel, "il n'y aurait rien de pire que de forcer un jeune" à participer au SNU.
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00:00 -Bonjour, Prisca Thévenot. -Bonjour.
00:01 -Le policier qui a reconnu un tir de LBD
00:04 dans l'affaire Eddy reste en détention provisoire.
00:06 Vu les tensions de ces derniers jours,
00:09 comment accueillez-vous cette décision de la Cour d'appel ?
00:12 -De façon très claire et évidente,
00:14 il ne m'appartient pas de commenter une décision de justice,
00:17 mais plutôt de la respecter et de l'entendre.
00:20 Ce qu'on peut dire sur cette affaire,
00:23 c'est déjà, effectivement, entendre peut-être les paroles d'Eddy,
00:27 des paroles très responsables,
00:29 avec beaucoup de...
00:30 beaucoup d'humilité, mais de responsabilité.
00:34 Il nous dit de façon très claire qu'il n'en veut pas
00:37 à l'ensemble de la police, à l'institution policière,
00:40 et qu'il fait confiance en la justice.
00:42 Ces paroles de ce jeune homme, nous devons être capables
00:45 de les faire nôtres et de les respecter.
00:48 -Votre collègue Gérald Darmanin lui avait soutenu
00:51 les forces de l'ordre la semaine dernière.
00:53 Il a eu tort d'apporter ce net soutien aux policiers ?
00:56 -Le fait que les policiers soutiennent l'institution
00:59 que représentent ces femmes et hommes qui nous protègent
01:03 au quotidien, qui servent notre nation au quotidien,
01:06 je ne vois pas en quoi cela est un sujet.
01:08 En revanche, pouvoir aussi dire,
01:10 quand il y a des soupçons d'actes violents qui sont commis,
01:14 d'actes répréhensibles qui sont commis,
01:16 il n'y a pas de sujet sur ces deux pendants-là.
01:20 -Priskette Evneau, vous disiez,
01:22 Eddy fait aussi part de son profond respect
01:25 pour l'institution, pour la police, les hommes et l'institution.
01:29 Olivier Véran a tardé à l'appeler,
01:31 le porte-parole du gouvernement. Pourquoi ?
01:34 -Il n'a pas tardé à l'appeler.
01:36 Je pense qu'il y a aussi un moment pour respecter
01:39 le temps de ce jeune homme. -Il a demandé deux fois.
01:42 -Il a été appelé. Je pense qu'aujourd'hui,
01:44 l'enjeu n'est pas de chercher à quel moment, à quel temps,
01:48 à quel tempo il y a eu un contact avec ce jeune homme.
01:51 -Vous pourriez le faire, puisque vous êtes chargée de la Sénat.
01:55 -Effectivement, peut-être que j'aurais pu le faire
01:57 il y a deux semaines, dès l'instant où j'ai été nommée.
02:01 Le plus important, aujourd'hui, et de façon certaine,
02:04 c'est que nous respections le temps de la justice.
02:07 C'est ce que nous demandons et ce que Eddy lui-même demande.
02:10 Ensuite, je me tiens à son entière disposition,
02:13 pour l'appeler, mais également pour le recevoir
02:16 ou aller le voir.
02:17 -Il y a quelque chose à réparer
02:19 dans le lien entre la police et la jeunesse ?
02:22 -Il y a quelque chose à ne pas oublier.
02:24 C'est qu'encore une fois, on peut venir pointer du doigt,
02:27 regarder, juger et sanctionner,
02:30 au regard des lois qui sont les nôtres,
02:32 au regard de l'indépendance de la justice,
02:35 les actes d'un homme, d'un policier.
02:37 Mais en aucun cas, en aucun cas,
02:39 parce qu'un policier serait reconnu coupable
02:42 d'actes répréhensibles,
02:44 alors cela servirait de prétexte à pointer du doigt
02:47 l'entièreté d'une institution qui est la police.
02:50 C'est ça que nous devons pouvoir regarder.
02:52 Sans totem ni tabou, tout doit pouvoir être regardé,
02:55 mais avec des lignes rouges.
02:57 Ne pas remettre en cause une institution
03:00 qui, je le rappelle, est là pour nous protéger au quotidien.
03:03 -Comment on fait pour établir ce lien de confiance
03:06 entre la police et la jeunesse ?
03:08 -Tout simplement en arrêtant les amalgames.
03:11 On entend beaucoup de choses sur la police,
03:13 les policiers, l'institution.
03:15 Il est question d'un homme qui a un uniforme,
03:18 mais d'un homme et pas de l'entièreté de la police.
03:22 Encore une fois, je tiens à le répéter,
03:24 écoutons Eddy.
03:25 Lui-même le dit.
03:26 Je pense qu'aujourd'hui, nous devons aussi être capables
03:30 d'avancer de façon sereine, déterminée et certaine
03:35 en faisant confiance à notre justice.
03:37 -Les syndicats de police prennent acte de cette décision,
03:41 mais ils disent aussi, suite à ce maintien en détention,
03:45 qu'une insécurité juridique pèse sur les policiers
03:49 et que cette insécurité-là doit les mener
03:53 à la prudence dans leur mission,
03:56 c'est-à-dire à s'engager moins, pour être claire.
03:59 C'est du chantage ? -Il n'y a pas de chantage.
04:02 On doit pouvoir entendre la parole de nos forces de l'ordre.
04:05 Ce sont des femmes et des hommes qui, au quotidien,
04:08 risquent leur vie pour protéger la nôtre.
04:11 Les années, les mois, les semaines que nous avons vécues
04:14 montrent qu'ils n'ont jamais démérité
04:17 d'être venus debout pour nous protéger au quotidien,
04:20 que ce soit les hommes et les femmes de notre pays,
04:23 mais également nos institutions et les bâtiments publics.
04:26 On se souvient de ces nuits d'émeute,
04:29 mais également de la période précédente.
04:31 Donc, entendons la voix des uns et des autres,
04:34 respectons le cadre dans lequel nous sommes
04:37 et ne tombons pas trop vite dans la précipitation de l'émotion.
04:40 Tout doit pouvoir être regardé.
04:42 Des textes peuvent arriver à l'Assemblée,
04:45 à l'Assemblée nationale, au gouvernement.
04:47 Entendons tout cela en respectant les lignes rouges.
04:50 -Sur les émeutes, Emmanuel Macron a commencé à s'exprimer,
04:54 livré son analyse avec cet entretien au Figaro.
04:57 Là où la droite y a vu un problème avec l'immigration,
05:00 lui soutient que c'est un problème d'intégration.
05:03 Ca veut dire quoi ? Ca vise qui ? C'est quoi un problème ?
05:06 -Rappelons, comme vous me parliez, d'immigration.
05:09 N'attendez pas de moi une parole qui vous expliquerait
05:13 que l'immigration est un problème.
05:15 C'est une autre chose.
05:16 Est-ce que nous pouvons regarder l'entièreté des sujets liés
05:20 au thème de l'immigration de façon pleine et entière
05:23 sans avoir peur de radresser un certain nombre de sujets ?
05:26 -La question est, est-ce que ces émeutiers
05:29 sont des jeunes mal intégrés ?
05:31 Laissez-le dire le président.
05:32 -Est-ce que ces émeutiers, qui étaient pour 90 % des Français,
05:36 ont été pillés des institutions publiques ?
05:39 Ont été saccagés ?
05:41 -C'est le président qui dit qu'il y a un problème.
05:44 -Oui, mais ces émeutiers ont été saccagés des magasins,
05:47 menacés des élus.
05:48 Est-ce qu'être responsable de ce genre d'actes,
05:51 c'est respecter les valeurs de notre pays ? Non.
05:54 Donc, oui, nous avons un sujet d'intégration,
05:57 mais qui n'est pas lié à qui nous sommes,
05:59 mais à ce que nous faisons.
06:01 C'est pour ça que je le dis, encore une fois,
06:04 parler d'intégration, ce n'est pas en permanence
06:07 pointer du doigt l'immigration,
06:09 les personnes qui ne sont pas depuis 5, 6 générations françaises.
06:13 Il faut arrêter de le faire.
06:14 -Kévin et Mathéo, pour reprendre les termes de Gérald Darmanin,
06:18 ont eu le même problème d'intégration.
06:20 -Kévin et Mathéo... Je vais vous le dire franchement.
06:24 Je suis une enfant d'immigrés, mes enfants s'appellent Paul et Basile.
06:28 Qu'est-ce qu'on dit, là ? Paul et Basile.
06:30 Français, pas français, français depuis 5 générations.
06:33 C'est pour ça que je vous le dis vraiment très tranquillement.
06:37 -Pourquoi Emmanuel Macron va sur ce terrain de l'intégration ?
06:41 -On est pas là pour juger de prénom.
06:43 On ne juge pas les gens au regard de qui ils sont,
06:46 mais de ce qu'ils font.
06:47 Aujourd'hui, nous avons une jeunesse,
06:50 pas toute, mais une partie de la jeunesse,
06:52 mais qu'il faut quand même regarder,
06:54 qui ne respecte pas les valeurs de notre République,
06:57 qui ne comprenne pas les valeurs de notre République.
07:00 Et ça n'a rien à voir avec d'où viennent leurs parents
07:03 ou sont-ils arrière-grands-parents.
07:06 -Donc, Emmanuel Macron a tort d'engager le débat sur l'intégration ?
07:10 -L'intégration, elle est pour tout le monde.
07:12 C'est bien ce que je vous dis.
07:14 -Des jeunes émeutiers, qui étaient souvent mineurs,
07:17 Emmanuel Macron veut sanctionner leurs parents,
07:20 mais pas supprimer les allocations familiales.
07:23 Ca peut être quoi, ces sanctions ?
07:25 -Rappelons que les parents sont responsables,
07:28 civilement, des actes commis par leurs enfants.
07:31 La justice est déjà là, le cadre législatif est déjà là.
07:34 Déjà, regardons ce qui existe. -On ne prend pas de nouvelles mesures.
07:38 -Voyons comment c'est appliqué, est-ce bien appliqué ?
07:41 Pourquoi ce n'est pas appliqué ?
07:43 Et ensuite, voyons s'il faut moderniser
07:45 les règles qui sont les nôtres.
07:47 De façon très simple,
07:49 le Parlement pourra se saisir de ces sujets.
07:51 -Prisca Teveneau, secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse
07:55 et du Service national universel.
07:57 On va en parler dans un instant.
07:59 Ce sera juste après le Fil info, à 8h40,
08:01 avec Elia Bergel.
08:03 -La Cour d'appel d'Aix-en-Provence
08:05 rejette la demande de remise en liberté
08:08 d'un policier qui a reconnu un tir de LBD
08:10 le soir où Eddy a été blessé pendant les émeutes à Marseille.
08:13 Les juges veulent prévenir toute concertation
08:16 avec trois collègues mis en cause.
08:18 L'avenir des 1 500 soldats français au Niger
08:21 semble compromis.
08:23 Les poutchistes au pouvoir révoquent les accords militaires
08:26 avec Paris. Par ailleurs, il y a même
08:28 fin aux fonctions d'ambassadeurs du Niger
08:31 dans quatre pays, dont la France.
08:33 Il va falloir prendre votre mal en patience sur les routes.
08:36 Le ciel aujourd'hui, la journée, est rouge dans le sens des départs.
08:40 Demain, ça sera noir dans tout le pays,
08:42 dans le sens des départs.
08:44 Patience aussi à l'aéroport d'Orly,
08:46 à cause d'une panne informatique inédite
08:49 de plus de 12 heures.
08:50 Le système de traitement des bagages ne marche plus.
08:53 10 000 passagers, 40 vols ont été affectés.
08:56 Une dernière formalité pour Ousmane Dembélé.
08:59 Avant de rejoindre le PSG, l'attaquant de 26 ans
09:01 doit passer sa visite médicale aujourd'hui.
09:04 -Le PSG va payer le PSG du FC Barcelone
09:06 pour 50 millions d'euros.
09:08 -France Info.
09:09 -Le 8/30 France Info.
09:11 Julie Marie-Leconte, Agathe Mahuet.
09:13 -Nous sommes toujours avec Prisca Thévenot,
09:16 secrétaire d'Etat à la Jeunesse et au Service national universel.
09:20 Le Service national universel, le SNU,
09:23 est-ce que ce n'est pas justement une réponse,
09:26 une des réponses possibles aux émeutes de juin ?
09:29 -Le SNU, c'est un groupe de gens
09:32 qui ont fait la première émission de "Les émeutes de juin".
09:35 -Le Service national universel, le SNU,
09:38 c'est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
09:41 C'est bien plus que ça.
09:43 C'est avant tout et surtout une promesse d'engagement
09:46 pour une nation pour apprendre à faire nation.
09:49 Aujourd'hui, c'est bien de rappeler les valeurs
09:52 qui sont les nôtres en tant que pays,
09:55 mais plus que de les apprendre dans les livres,
09:58 nous devons aussi les faire vivre au quotidien.
10:01 C'est ce que nous faisons collectif,
10:03 avec une histoire qui est la nôtre et un destin commun
10:07 sur l'urgence climatique, sur l'importance de la culture
10:11 et du sport, mais aussi sur nos valeurs républicaines.
10:14 -Vous voulez en faire un passage républicain
10:17 pour toute une génération ?
10:19 Le SNU va devenir obligatoire ?
10:21 -On pourra jouer sur les mots.
10:23 Je fais attention.
10:24 Il faut le généraliser en ayant une progressivité
10:28 qui répond aux attentes de nos jeunes.
10:30 Rien de pire que de forcer un jeune
10:32 à faire le SNU.
10:34 Ce serait contre-productif.
10:36 La montée en puissance se fait depuis 2019.
10:38 2 000 jeunes en 2019.
10:40 En 2020, il n'y a eu que des séjours en Nouvelle-Calédonie.
10:44 En 2021, 15 000.
10:45 En 2022, 32 000 jeunes.
10:46 Cette année, 40 000 jeunes.
10:48 On voit une progression et une montée en puissance.
10:52 Mais cette montée ne doit pas se faire...
10:54 -Une génération, c'est 600 000 jeunes.
10:57 -Je ne vous donne pas un calendrier
10:59 pour vous dire combien de jeunes vont faire le SNU.
11:02 Il faut pouvoir le faire en cohérence.
11:05 On parle de jeunesse et d'engagement.
11:07 Mettons en place tous les moyens
11:09 pour que ce soit volontaire et voulu.
11:12 Il y a le SNU hors temps scolaire.
11:14 Et il y a aussi, et ça a été initié
11:16 par ma prédécesseure Sarah El Haïry,
11:19 lycée et classe engagée.
11:21 C'est-à-dire qu'on permet de mettre
11:23 à la disposition des enseignants qui le souhaitent,
11:26 sur la base du volontariat,
11:28 un plan d'engagement tout au long de l'année
11:31 sur le principe d'un projet pédagogique annuel.
11:34 -Pourquoi vous répugnez à le rendre obligatoire ?
11:37 Après tout, la promesse de campagne en 2017
11:40 d'Emmanuel Macron, c'était un service militaire
11:42 d'un mois pour tout le monde, entre 18 et 21 ans.
11:45 -Je ne répugne pas.
11:47 Je vous dis que parce que j'y crois profondément,
11:50 je veux lui donner toutes les chances d'exister.
11:53 -C'est un passage obligé, pas obligatoire ?
11:55 -Ca doit devenir un passage obligé.
11:58 Ca doit devenir un passage républicain
12:00 de façon très simple pour l'ensemble d'une génération.
12:03 Mais si vous attendez de moi de vous dire
12:06 qu'à partir de telle date, il sera obligatoire,
12:09 ça ne peut pas fonctionner comme ça.
12:11 Nous allons continuer la montée en puissance,
12:14 elle l'est depuis 2019,
12:15 mais je ne pense pas que l'enjeu
12:17 soit de dire qu'à partir de telle date,
12:20 tous les jeunes le font.
12:21 -Ca généralise tard, c'était une promesse de campagne forte.
12:25 Qu'est-ce qui bloque ?
12:26 -Regarde, je viens de vous rappeler les chiffres.
12:29 Depuis 2019, 2 000 jeunes en 2019.
12:32 En 2021, 15 000.
12:33 L'année d'après, 32 000. Cette année, 40 000.
12:36 C'est un dispositif qui monte en puissance.
12:39 Mais attention, c'est pas simplement une affaire de chiffres,
12:42 c'est une affaire de jeunesse, de jeunes qui doivent s'engager.
12:46 Mon objectif, c'est X nombre de jeunes.
12:49 Non, mon objectif, c'est que tous les jeunes qui s'y engagent
12:52 puissent en ressortir en étant motivés,
12:55 en comprenant ce que c'est que de faire collectif
12:57 et de jouer collectif.
12:59 C'est à 100 % de réalisation.
13:01 -Un séjour de 2 semaines en dehors de son département,
13:04 ça va ressembler à quoi ?
13:05 -C'est pas "ça va ressembler à quoi",
13:08 c'est "ça ressemble à quoi", puisque le SNU est une réalité.
13:11 -Pas de 2 semaines, en 2 secondes.
13:13 -Non, mais ça va commencer à partir de l'année scolaire
13:17 qui arrive. -Mars ?
13:18 -A partir de mars.
13:19 Je serai à votre disposition pour revenir en parler,
13:23 après avoir vu comment ça s'était opéré dans les classes.
13:26 De façon très claire, c'est apprendre à s'organiser,
13:29 se réunir autour de projets communs,
13:31 aussi bien culturels, sportifs,
13:34 mais aussi le rappel de nos valeurs républicaines.
13:37 Je pense qu'aujourd'hui, alors qu'on vient de commencer
13:40 sur nos valeurs, ce qui fait qu'on fait commun,
13:43 ce qui fait qu'on fait nation,
13:44 et que c'est souvent remis en cause,
13:47 je ne vois pas pourquoi on devrait se rappeler
13:49 que notre jeunesse doit s'en rappeler.
13:52 -Et comment se déroule ce voyage scolaire de 2 semaines ?
13:55 -Différents sujets, je viens de vous le dire.
13:58 -C'est quoi ? C'est des cours ?
14:00 -C'est des temps aussi bien, effectivement,
14:02 comme on peut dire, assis entre des murs,
14:06 mais c'est aussi des épreuves sportives,
14:09 des épreuves culturelles.
14:10 Tout ça, c'est pas l'aide pour l'aide, point pour point,
14:13 de centre en centre.
14:15 Tout s'adapte aux réalités du terrain et du territoire.
14:18 -Avec quel type d'intervenants ?
14:20 -Recrutés sur la filière animation,
14:22 mais également des intervenants venus du côté du ministère
14:25 des Armées, puisque mon secrétaire d'Etat
14:28 a une double tutelle,
14:29 aussi bien l'Education nationale avec Gabriel Attal
14:32 que le ministère des Armées avec Sébastien Lecornu.
14:35 -Si vous ne parlez pas de SNU obligatoire,
14:38 est-ce que c'est possible ?
14:39 Vous avez le sentiment que les jeunes sont permeables
14:42 aux arguments des Insoumis,
14:44 qui disent que c'est une tentative d'embrigadement ?
14:47 -Aux Insoumis, je préférais parler des jeunes,
14:50 mais je ne suis pas convaincue.
14:52 Au lendemain des émeutes, alors que j'étais encore parlementaire,
14:56 j'ai réuni plus de 80 jeunes à l'Assemblée nationale,
14:59 qui venaient de tout horizon, qui avaient entre 10 et 19 ans.
15:02 Et je n'ai pas entendu une fois un rapport
15:05 aux Insoumis ou au Rassemblement national,
15:07 ou même à la Macronie ou aux Républicains.
15:10 Je les ai entendus me parler d'une seule et unique voix
15:13 en me disant qu'ils voulaient s'engager,
15:15 d'autres sur la lutte contre les discriminations.
15:18 -Dans des associations ? -Oui.
15:20 Mais la plupart ne savent pas comment faire.
15:23 -Leur priorité, c'est pas de gagner leur vie
15:25 et de travailler pour élever leur niveau de vie ?
15:28 -C'est ce que j'aurais pu penser aussi.
15:30 Ces jeunes, entre 10 et 18 ans, me disaient
15:33 qu'ils voulaient s'engager au quotidien,
15:36 notamment pendant cette période estivale.
15:38 Ensuite, il est sujet de l'emploi et de gagner sa vie,
15:41 mais plutôt d'être heureux dans sa vie,
15:44 et de s'émanciper.
15:45 Je vous rapporte la parole qu'ils m'ont donnée.
15:48 -Prisquette et Venaud, parlons des Insoumis.
15:51 Pourquoi Emmanuel Macron refuse de les associer
15:54 à cette initiative politique qu'il annonce vouloir lancer fin août
15:58 pour réunir toutes les forces politiques
16:00 autour d'un projet simple et clair ?
16:02 -Justement, simple et clair.
16:04 Je pense qu'il faut peut-être regarder le sujet
16:07 dans l'autre sens.
16:08 Aujourd'hui, que font les Insoumis ?
16:11 De façon honnête, claire et transparente.
16:13 J'ai été parlementaire pendant un an,
16:16 donc je les ai côtoyés dans l'exercice politique
16:19 qui est la sienne pendant plus d'un an.
16:21 Ils passent leur temps à faire tout et leur contraire.
16:25 Ils nous disent en permanence qu'ils veulent un débat,
16:28 du débat, et que font-ils à l'Assemblée nationale,
16:31 qui est l'institution du débat démocratique ?
16:34 Ils refusent ce débat, allant jusqu'à l'obstruer
16:37 et s'en targuer fièrement dans les micros.
16:40 Ils nous disent qu'ils veulent passer de statut de militant
16:43 à ceux qui font la loi, pour ensuite nous dire,
16:46 dans l'hémicycle, qu'il faut enfreindre cette même loi.
16:49 Ils nous disent qu'il faut écouter la voix
16:52 de chaque homme et femme en France.
16:54 Je suis d'accord avec les Insoumis.
16:56 Mais ils n'entendent qu'une seule voix,
16:58 celle d'un homme qui n'est plus élu.
17:01 Donc, un moment, je veux bien,
17:03 mais quand Mathilde Peano cherche son invitation,
17:05 elle veut des invitations pour quoi ?
17:08 Pour la déchirer. Elle le fait en permanence.
17:10 A chaque fois qu'il y a eu des moments
17:13 où l'ensemble des représentants politiques
17:16 étaient invités à l'Elysée, elle venait pour claquer la porte.
17:19 Prenons tous nos responsabilités.
17:21 -Prisca Téveneau, secrétaire d'Etat à la Jeunesse
17:24 et au Service national l'Universel.
17:27 Merci d'avoir accepté l'invitation.